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Capitolo 10 :: Une révélation surprenante... Pubblicato: 28-05-06 - Ultimo aggiornamento: 28-05-06 Commenti: Coucou tout le monde ! Eh bien non, je n'avais pas oublié ma toute première fic ! Mais je n'avais pas beaucoup de temps libre avec la fin de l'année. Désolée pour le délai, voilà la suite ! Avec une petite surprise en option... Alors s'il-vous-plaît, laissez-moi des tonnes de reviews pour me dire ce que vous en pensez !!!
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Ryô rejoignit Falcon et Kalitori juste devant son immeuble, ne répondant que par un simple signe de tête au regard interrogatif de Falcon. (Eh oui, lui en est resté à une certaine furie répondant au nom d’Eriko !!!).
Ils montèrent tous les trois pour découvrir Kaori et Kinasawa attablées devant un petit festin, composé de café et petits gâteaux, bavardant et riant comme des amies de longue date.
Ryô n’en croyait pas ses yeux. Que s’était-il passé entre ces deux là ??? Leur relation avait changée, c’était évident.
Mais pourquoi ? Décidément, il était de plus en plus persuadé qu’il devait avoir une discussion sérieuse avec Kaori. Elle avait besoin de lui en ce moment et il n’allait pas se défiler cette fois. Non, il la soutiendrait quitte à la porter à bout de bras, quitte même à s’avancer peut-être plus qu’il ne le devrait…
Falcon et Kalitori derrière lui étant moins discrets qu’il ne l’avait été, les deux jeunes femmes tournèrent la tête et se levèrent instantanément.
Ryô chassa ces pensées de son esprit, son tête-à-tête avec Kaori devrait attendre…
« Ryô !Vous revoilà ! Ah, et vous devez être Melle Linida ? » dit-elle en souriant, tendant la main à Kalitori. Celle-ci sourit en retour et voulut également lui serrer la main, mais elle arrêta soudain son geste. Kinasawa et elle s’étaient aperçues et se foudroyaient à présent du regard.
« Kalitori… » murmura Kinasawa, d’une voix sourde.
L’atmosphère de la pièce devenait plus pesante de seconde en seconde. Le regard de Kaori passait de Kinasawa à Kalitori. La main toujours tendue, elle avait l’air perdu.
Ce fut Ryô qui rompit ce silence, presque sèchement :
« Kinasawa, si vous vouliez bien arrêter d’incendier Kalitori cela arrangerait tout le monde et nous pourrions avancer. »
Celles-ci semblèrent soudain revenir à la réalité.
« Oui. Excusez-moi Mr Saeba. C’est juste que j’ai été prise par surprise et…
« Vous saviez pourtant que Kalitori viendrait. »
« Euh…Oui, mais…La voir ainsi…Tout d’un coup… » balbutia Kinasawa, surprise que Ryô la malmène autant.
« C’est Kalitori « l’amie devenue ennemie », la meilleure amie de Kitao, celle dont le nom lui a ouvert votre porte, n’est-ce-pas ? »
Kinasawa baissa la tête. « Oui. »
« Alors vous auriez pu nous prévenir lorsque vous avez vu son nom sur la disquette. »
« Je…Je pensais que c’était à elle de révéler ses liens avec Kitao alors qu’il les dément dans cette disquette. Pas à moi. »
« Oh ! Quelle délicatesse ! » s’écria Ryô, sarcastique.
« Ryô ! » dit Kaori d’un ton de reproche. « Mais alors, si je comprends bien, Kitao est votre ami ? Pourtant Kinasawa a raison, sur cette disquette il prétend ne pas vous connaître… »
Kalitori resta silencieuse. Chacun l’observait en silence, lorsque soudain la voix de Ryô retentit.
« Kalitori…Il serait peut-être temps de leur dire la vérité, vous ne croyez pas ? » dit-il d’une voix douce.
La jeune femme leva sur lui un pauvre regard.
« Vous avez tout compris, Mr Saeba ? »
Lorsqu’il inclina la tête en signe d’assentissement, elle s’écroula dans un fauteuil, l’air à bout.
« Si vous le désirez, je puis le leur expliquer. » proposa Ryô avec sollicitude.
« Non, non merci beaucoup Mr Saeba, mais c’est à moi de le faire. »
Elle prit une profonde inspiration, et demanda :
« Kitao a bien dit dans cette disquette qu’il s’adressait à Kinasawa à cause de sa meilleure amie pour pouvoir m’aider moi, n’est-ce-pas ? Vous en avez immédiatement déduit que nous étions deux personnes différentes. A tort. Soit, mais il y a plus. Kitao n’est pas que mon meilleur ami. Il est…mon frère. »
Kaori plaqua une main sur sa bouche pour étouffer une exclamation de surprise et Kinasawa écarquilla les yeux. Seul Falcon sembla ne montrer aucun signe d’étonnement.
« Vous êtes…La sœur de Kitao Nidali ? » murmura Kaori, stupéfaite.
« En effet, oui. Vous concevez donc mon inquiétude à son égard. »
Elle se tourna vers Ryô. « Comment avez-vous deviné ? »
Celui sourit d’un air coupable. « A vos réactions, si infimes et contrôlées soient-elles. Et puis, il y a également vos deux noms. »
Devant l’air d’incompréhension des autres personnes présentes dans la pièce, il expliqua :
« Ainsi, aucun d’entre vous n’a remarqué que Nidali est l’anagramme de Linida ? » (Si, si ! Nanou l’a fait ! Enfin…Disons qu’elle était sur la bonne voie…)
Dans la pièce, chacun assimilait l’information.
Falcon inébranlable.
Kaori tombant des nues.
Kinasawa prostrée dans le canapé.
« Vous n’étiez pas au courant, je suppose ? » lui lança Ryô. Kinasawa leva les yeux sur lui, semblant sortir d’un songe toute éveillée.
« Non. Mr Nidali…Enfin, Linida, ne m’a rien dit. J’ignore pourquoi. »
Ce fut Kalitori qui intervint alors :
« Il pensait que c’était préférable. Plus sécurisant. Ainsi, même dans le cas où sa quête aurait été découverte, et il semble que ce soit le cas, les yakusas n’auraient aucune raison de m’en tenir rigueur, puisque je n’étais pas au courant et n’avait aucun rapport avec cet homme. »
Sa voix tremblait de plus en plus. Elle semblait au bord de la crise de nerfs.
« C’est aussi pour cela qu’aucun avis de recherche n’a été déposé à la police. »
« Ce barrage de noms et d’affirmations n’aurait cependant pas arrêté un Yakusa déterminé à découvrir un lien entre vous. »
« Une barrière faible vaut mieux que rien du tout. »
« Certes. » admit Ryô.
« Et puis…Pourquoi chercher un lien ? Qui y aurait pensé ? »
Elle enfouit son visage dans ses mains, d’où sa voix parut étouffée.
« J’ai peur, Mr Saeba. J’ai tellement peur. Oh, pas pour moi…Mais pour Kitao. Il a disparu depuis si longtemps à présent. Et malheureusement tout ce que vous m’avez appris n’est pas encourageant… »
Ryô alla s’asseoir près d’elle et lui entoura les épaules de ses bras en un geste rassurant et protecteur.
« Ne vous inquiétez pas, Kalitori. Nous le retrouverons. »
« Oui, mort. » Sa voix était éraillée, comme cassée.
« Non, vivant. Car…
« CAR QUOI ??? » hurla soudain la jeune femme, interrompant Ryô. « ILS NE SAVENT PAS QUE KITAO ET MOI AVONT UN QUELCONQUE LIEN, NI MEME QUE CETTE DISQUETTE EXISTE ! VOUS POUVEZ ME DIRE A QUOI ÇA LEUR SERVIRAIT DE GARDER EN VIE QUELQU'UN D’AUSSI GENANT ? HEIN ? VOUS POUVEZ ME LE DIRE UN PEU ??? »
« En ce qui concerne la disquette, ce n’est pas certain. » prononça calmement Ryô.
Cette simple phrase fit l’effet d’une douche froide à Kalitori. Elle se figea brusquement avant de balbutier :
« Que…Quoi ? Que dites-vous là ? Ils…Ils le…savent ? »
« Les yakusas sont venus chercher quelque chose chez Kinasawa hier soir...Qu’ils n’ont pas trouvé. Avant de paniquer » continua-t-il rapidement, voyant l’agitation croissante de la jeune femme lui faisant face « réfléchissons. Kitao a du seulement laissé entendre qu’il avait dissimulé des preuves pour sauver sa vie. Mais alors comment pouvaient-ils savoir qu’elle était dans l’appartement de Kinasawa sans savoir où exactement ? Car s’il n’avait eu d’autres choix que de le leur avouer, il aurait été forcé d’être « précis »…
Mais de toute façon, ils savent visiblement que des preuves existent effectivement : Il n’y a pas d’autre scénario qui explique l’intrusion d’hier soir dans l’appartement de Kinasawa, sauf peut-être en admettant qu’elle n’ait aucun rapport avec toute cette histoire, ce qui est à la limite de l’impossible.
Ne les ayant toujours pas en leur possession, ils ont donc intérêt à garder Kitao vivant, (‘ne serait-ce que pour tenter de le faire parler’ pensa-t-il alors sombrement…).
Ils sont probablement au courant pour nous, vu qu’ils devaient sûrement surveiller l’immeuble de Kinasawa. Mais ils ne peuvent savoir que nous avons emporté la disquette. Toutefois, une fouille approfondie d’un appartement désormais vide leur apprendra sans peine qu’aucunes preuves d’aucune neture ne s’y trouve plus.
Nous devons donc être prêts à tout moment, surtout s’ils ont découvert qui nous sommes vraiment.
Disons que nous sommes plutôt connus dans le milieu, Kaori et moi. » ajouta-t-il en réponse au regard surpris de Kalitori et notant au passage le regard stupéfait que Kinasawa posait sur Kaori, sans que celle-ci s’en rende compte.
« Tout cela est plutôt mauvais pour nous. » marmonna alors Kalitori.
« Non, au contraire. Ils jouent en attaque, certes, mais sans savoir ce qu’ils cherchent ni même qui le possède ! Nous, la seule chose que nous ignorions c’est où est retenu Kitao. »
« Et qui les a informé pour Kinasawa. » enchaîna Kaori. « Car moi non plus, je ne crois plus finalement que ce soit Kitao qui le leur ai dit. Il faut être d’un courage extraordinaire pour vouloir protéger sa sœur à ce point. »
Ses yeux se voilèrent, et Ryô sut immédiatement qu’elle pensait à son frère.
« Mais ne peuvent-ils pas avoir cru que Mr Nidali bluffait en ne les trouvant pas ? » demanda d’une toute petite voix Kinasawa.
« Non, je ne pense pas qu’ils aient encore des doutes quant à l’existence ou non des preuves. » répondit Ryô. « Sinon Kinasawa aurait appelé la police après ce « cambriolage », mais elle n’aurait pas déménagé. »
« Mais alors, que fait-on ? » murmura Kaori, le regard fixé sur Kalitori.
« Rien. Nous ne pouvons pas nous attaquer à Kalina tant que nous n’aurons pas récupéré Kitao, en plus que cela l’avertirait que les jeux sont finis et serait catastrophique. Et pour cela, nous avons tous mis en branle tous nos indics et je préviendrai Mick, un autre ami, de faire de même avec les siens. Si vraiment cela ne donne rien, il faudra nous résoudre à tenter d’intimider Kalina. »
Il y eut un silence, jusqu’à ce que Kaori propose d’une voix mal assurée que, ne pouvant rien faire de plus pour le moment, ils prennent le dîner. Kalitori la regarda sans la voir.
« Je n’ai pas faim. » répondit-elle simplement.
« Aucun de nous n’a faim. » intervint Falcon. « Mais il faut malgré tout prendre quelque nourriture, plus particulièrement nous encore, si nous voulons vous protéger efficacement. Mais vous aussi vous vous devez d’être en forme physiquement. Vous devriez vous forcer à avaler quelque chose, Kalitori, je vous assure. »
La jeune femme hésita, puis hocha lentement la tête.
Kaori partit alors dans la cuisine, l’air presque soulagée de quitter enfin cette atmosphère…
Vingt minutes plus tard, ils étaient tous attablés devant un succulent repas, tous excepté Falcon, qui s’en était allé rejoindre sa chère et tendre. Kaori s’était surpassée, même si elle se doutait bien que ses « invités » ne toucheraient guère à tous ses bons petits plats…
La voix de Ryô la tira alors de ses pensées.
« Au fait Kaori, vous avez fini d’étudier cette disquette avec Kinasawa ? »
« Oui et tout va bien. Le preuves de Kitao sont solides. Nous pouvons faire tomber Kalina. Oh ! Pardonnez-moi Kalitori ! »
A chaque fois que le nom de son frère était prononcé, la jeune femme sursautait et se retrouvait sans cesse au bord des larmes.
« Non, je vous en prie Kaori, ne vous excusez pas. Vous n’y êtes pour rien. Et s’il-vous-plaît, tutoyez-moi. »
« Seulement si vous en faites de même avec nous tous. »
La jeune femme eut un sourire triste.
« D’accord. Et d’ailleurs, je voudrais vous remercier…Tous…De ce que vous faites pour moi…Qui ne suis pourtant qu’une étrangère pour vous… »
« C’est notre métier. » intervint Ryô.
Mais Kaori savait, et Kalitori commençait également à le sentir confusément, que c’était bien plus qu’un simple métier.
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