Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Sayaka1537

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 31-01-06

Ultimo aggiornamento: 15-10-07

 

Commenti: 157 reviews

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General

 

Riassunto: "On parle beaucoup de ce qui se passerait pour nos deux nettoyeurs si Ryô retrouvait une personne appartenant à son passé, mais qu'en est-il de Kaori ? Ne pourrait-elle pas elle aussi avoir ses blessures ? Plus ou moins bien refermées ? En dehors de ses histoires de famille je veux dire...Car enfin, la première fois que l'on voit Kaori, elle réagit tout de même particulièrement violemment face à cette prostituée. Qu'y a-t-il derrière cette aggressivité qui lui est si peu familière ??? Seulement un amour-propre blessé ? Ou bien beaucoup plus ? D'anciens souvenirs sont enfouis au plus profond de nous, car ils nous font souffrir et l'on ne souhaite pas se les rappeler. Mais si jamais ils remontent à la surface....ils font tout voler en éclat sur leur passage..."

 

Disclaimer: Les personnages de "La Force du Passé" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La Force du Passé

 

Capitolo 26 :: Vers un dénouement fluide ou explosif ?!

Pubblicato: 19-07-07 - Ultimo aggiornamento: 19-07-07

Commenti: Coucou tout le monde ! :-) Désolée du délai pour ce nouveau chapitre, mais j'étais dans le Sud pour une semaine et donc sans ordinateur... :-( Un chapitre qui pose les pions pour le suivant en quelque sorte, tout comme la fin du précédent. Alors quelle serait votre réponse à la question du titre ? ^^ En espérant qu'il vous plaise pour me faire pardonner mon retard ! ;)

 


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« De rien, Ryô, de rien. Allez, bye ! »  

 

Mick reposa lentement le téléphone, les yeux dans le vague. La situation était des plus mauvaises. Si Kaori commençait à réagir ainsi, elle prenait une très mauvaise pente. Et Ryô paraissait bien décidé à ne rien lui dire…  

 

Mick soupira. Un soupir empreint de tristesse et d’impuissance. Il se sentait incapable d’aider son amie et il détestait ça. Il aurait pourtant tant voulu pouvoir la sortir de là ! Mais il était bien conscient que le seul à pouvoir intervenir avec une quelconque chance de succès était Ryô. Lui saurait s’y prendre pour ramener la « vraie » Kaori.  

Tout du moins l’espérait-il avec ferveur… Espérait-il avec ferveur que Kaori ne soit pas déjà hors d’atteinte, même pour le nettoyeur…  

 

‘Oh allez, c’est Ryô tout de même. Entre sa personnalité et le lien que ces deux-là ont toujours eu, Kaori ne sombrera pas. Oui, elle va s’en sortir…’  

Et c’est en se répétant ces phrases d’espoir que Mick descendit à la cave de leur immeuble.  

 

En effet, Ryô lui avait confié Kalina, mais il n’avait pas donné d’indications précises sur comment l’intéressé devait être traité, et Mick ne lui avait certainement pas déroulé le tapis rouge en lui présentant l’oscar du meilleur homme vivant sur terre…  

 

Arrivant derrière la porte, il lui sembla entendre un gémissement. Levant les yeux au ciel, presque exaspéré, il l’ouvrit d’un mouvement sec.  

Pénétrant dans la pièce, il se pencha et saisit Kalina, les poignets et les chevilles attachés, qu’il chargea sur son épaule comme un vulgaire sac de pommes de terre. L’homme prit peur, et un « Non… » tout à la fois d’angoisse et de douleur liée à sa jambe malmenée passa ses lèvres.  

« Oh, la ferme toi hein ! » lui lança Mick, passablement énervé. « C’est qu’une balle dans le genou tout de même, nous on a vu bien pire, alors tiens-toi un peu tranquille ! »  

‘De plus,’ pensa-t-il, ‘si Kaori est dans cet état c’est au final de la faute de cette ordure. Au tout départ, c’est lui qui est à l’origine de la chaîne. Alors il devrait se taire une bonne fois pour toutes, ça vaudrait mieux pour lui !’  

 

« L’ordure » dut le comprendre, car serrant les dents il se tut. Ce n’est pas pour cet effort d’accommodement que Mick le ménagea, pourtant. En remontant l’escalier de la cave, il sentait l’homme taper régulièrement contre lui-même. Son articulation devait l’élancer. Mick n’avait jamais été cruel, il ne lui aurait pas fait volontairement mal, mais disons qu’il ne faisait rien pour éviter les chocs…  

 

Parvenu au rez-de-chaussée, il alla déposer Kalina dans sa voiture avant de s’installer au volant. Il devait bien s’avouer qu’il avait compté sur un trajet tranquille où l’autre éviterait de le provoquer, malheureusement il lui fallut rapidement se rendre à l’évidence, « l’autre » ne l’entendait pas ainsi…  

« Où m’emmenez-vous ? »  

« Tu verras bien. »  

« Vous allez me tuer ? »  

« Si tu continues sur cette lancée, je pourrais bien ne plus me retenir en tout cas. »  

 

Mick avait employé pour dire ces mots une voix froide et calme, une voix de professionnel. Kalina comprit parfaitement leur sens et n’insista pas. Mais il ne vit pas le sourire qu’arborait alors Mick. Ça y est, il allait enfin se taire ! Il avait gagné !  

Mais son regard s’assombrit de nouveau en pensant à ce qu’il venait de dire. Pour lui, il ne s’était agi que d’une vaine menace, à laquelle il avait mis suffisamment de formes pour effrayer Kalina, mais il ne la pensait pas, pas réellement. Mais il savait également qu’en ce moment même, Kaori la pensait.  

 

Kaori… Il espérait que les choses s’étaient un peu arrangées entre elle et Ryô depuis son coup de téléphone et ne rien savoir était sans doute pire que tout. Il tenta de se re-concentrer sur la route, mais son esprit était ailleurs, auprès d’une magnifique jeune femme aux cheveux courts, pour qui il donnerait n’importe quoi pour lui sortir la tête de l’eau…  

Tout comme tous ceux de leur groupe. Ils ne savaient que trop ce que sombrer pouvait signifier pour la laisser faire sans réagir.  

 

Mick jeta un coup d’œil à l’homme sur la banquette arrière dans son rétroviseur. Un rapide coup d’œil, avant de revenir à la route. Pourtant, Kalina frissonna. Ce regard n’était pas des plus amènes pour lui et il en aurait presque eu peur que cet homme ne change d’avis et ne lui fasse payer cher ce qu’il avait fait. Et d’abord, où allait-on ?!!  

Mick quant à lui avait simplement superposé à ce visage qu’il exécrait ceux de Kalitori, de Kinasawa, d’Eichi et de Kaori tour à tour. A l’exception de Kalitori, toutefois également à jamais marquée, tous les autres étaient à moitié morts ou brisés pour longtemps. A cause de cet homme.  

 

Mick sentit ses mains se crisper sur le volant. Les mâchoires contractées, il tâcha de se concentrer sur la route et d’occulter le fait que ce salaud se trouvait à l’arrière, seul avec lui.  

Attaché, il est vrai… Mais bon, ça, ça pouvait s’arranger…  

‘Non ! Mick mon vieux, arrête ! Arrête ça tout de suite !’  

 

Car même si ses yeux furieux lançaient des éclairs, il restait conscient de ce que ce serait s’il « s’expliquait » avec cet homme.  

Ah, si seulement il s’était trouvé quelque part dans un endroit sauvage ! Ils auraient vidé la querelle à la bonne vieille manière, entre hommes. Enfin, en admettant qu’il le qualifie d’homme au même titre que lui ou Ryô, ce qui était une insulte pour eux selon Mick. Mais là, la situation était différente. En bonne société, cela s’apparenterait à un meurtre.  

Et puis, ils avaient besoin de la justice, ne serait-ce que pour s’assurer que l’on libère toutes les précédentes victimes de ces foutus contrats…  

 

Il ne restait plus qu’à prier pour qu’une fois au-moins la justice fasse correctement son boulot…  

 

 

 

« On arrive. » lança alors Mick d’une voix sans expression. Et, sortant de la voiture, il vint soulever une nouvelle fois Kalina. Celui-ci, qui commençait à avoir de nouveau peur, jetait tout autour de lui des regards de plus en plus inquiets.  

 

« Doc ? Kazue ? C’est moi, j’amène Kalina ! » appela Mick en entrant. Ce fut Kazue qui vint à sa rencontre.  

« Doc est avec lui et… Elle s’interrompit en découvrant son amant :  

« Oh, Mick ! »  

« Quoi ?! »  

« Tu aurais pu le transporter avec plus de douceur tout de même ! »  

Le reproche, même si présent dans la voix de Kazue, était doux toutefois, et presque amusé. Kalina le sentit, et se dispensa lui-même de récriminer auprès de cette femme.  

Doc ? Un médecin ? Ces gens l’emmenaient voir un médecin ? Et qui était « lui » ? Probablement Kitao…  

 

« Ah bon ? Pourquoi ça ? » demanda Mick, jouant les faux vexés mais au regard terriblement sérieux. D’un coup d’œil Kazue le comprit et elle ne rajouta rien de plus.  

« D’accord, allez viens, aide-moi à le transporter. »  

« Oh ! Ne te fatigue donc pas ! »  

Et Mick réitéra la manière qu’il avait déjà utilisée auparavant avec succès… Kazue ne protesta pas, sachant que Mick avait du mal à encaisser qu’après tout ça on le soigne encore. Elle le laissa donc faire, le suivant jusqu’à une chambre libre où Mick déposa Kalina alors que le téléphone se mettait à sonner.  

 

« J’y vais, laisse ! Mais ne le délie pas tant que je ne serai pas là ! Il a beau être blessé on ne sait jamais ! » prévint Mick.  

« D’accord, d’accord… » sourit Kazue, amusée.  

Mick soupira devant cette absence de prudence, vraie ou simulée, et sortit de la pièce pour aller décrocher un combiné qui insistait lourdement pour cela.  

 

Lorsqu’il revint, il s’arrêta à la porte de la chambre. Kazue ne le vit pas, lui tournant le dos, elle s’activait pour déchirer le pantalon de Kalina autour de la blessure, expliquant avec vigueur à Mick qu’ils auraient de la chance si sa blessure ne s’était pas infectée dans l’humidité de la cave à force de ne pas prendre de précautions !  

« IL aura de la chance. » répondit Mick, laconique. « Kazue… »  

« Non, Mick, en tant que médecin j’ai un peu de mal. Et j’en aurai autant techniquement parlant si jamais elle s’infecte ! »  

« Kazue… »  

« Et je ne vois pas en quoi tout ça va…  

« KAZUE ! »  

 

Mick avait crié mais impossible de capter son attention sinon. Surprise, la jeune femme se retourna et découvrit Mick toujours à la porte, le visage presque effrayant.  

« Quoi ? Que se passe-t-il encore ? »  

« Kazue, c’est Kaori. Je… Je crois qu’on a un gros problème. »  

 

* * * *  

 

« Mais que fais-tu, là ? »  

« Mais rien du tout, détends-toi… »  

 

Kaori n’était en rien détendue, son esprit travaillant furieusement pour tenter de comprendre ce que pouvait bien préparer Ryô.  

Celui-ci avait sorti la voiture de son propre chef, arguant que l’air était encore humide et qu’elle risquait de prendre froid, et désormais assis au volant lui ouvrait élégamment la portière côté passager. Kaori le dévisageait, ne sachant plus bien quelle attitude adopter…  

 

« Allez, monte ! » fit Ryô d’une voix douce. « Je ne ferai de spécial, promis. »  

 

Kaori hésita encore un instant, mais c’était Ryô après tout… Sans rien dire, elle monta lentement dans la mini et Ryô démarra aussitôt.  

 

D’abord, ils restèrent tous deux silencieux. La voiture roulait calmement dans les rues de Shinjuku, Ryô ne se pressant ni n’allant particulièrement lentement. Il semblait détendu, conduisant d’une seule main, l’autre coude négligemment posé sur le rebord de la fenêtre qu’il avait légèrement ouverte, de sorte que la vitesse ébouriffait ses cheveux qui volaient en tous sens sur son front.  

Kaori, tournée vers lui, contemplait cette attitude si dégagée, cherchant à comprendre. Même dans un instant pareil elle ne pouvait s’empêcher de l’admirer. Il émanait de lui quelque chose d’intense en cet instant, et n’importe quelle femme se serait retournée pour le voir passer…  

En tout cas, il ne se sentait visiblement pas en danger : Il ne la croyait donc pas capable de tirer.  

 

Etrangement, cette constatation lui plut et lui déplut tout à la fois. Lui plut, parce qu’elle lui procura un intense soulagement. Mais lui déplut aussi, parce qu’en un sens Ryô ne la pensait encore une fois « pas capable de »…  

Etait-ce pour cela qu’il l’emmenait aussi facilement voir Kalina ? Parce qu’il ne la croyait pas capable de le tuer ? Pensait-il qu’elle fléchirait au moment fatidique ?  

Si c’était cela, il se trompait lourdement ! Elle n’aurait qu’à penser à Kinasawa et Eichi pour trouver la force d’appuyer sur la détente. Après tout, ce n’était pas si difficile que l’on pouvait bien se le faire croire. Une simple pression, suffisamment forte, et la balle quitterait le barillet sans que plus rien ne puisse l’arrêter…  

Et puis d’ailleurs, allait-elle tuer Kalina ? Elle voulait qu’il paie, pas forcément qu’il meure. Pas tout de suite, en tout cas…  

 

Reportant son attention sur Ryô, elle s’aperçut qu’il n’avait toujours pas bougé, alors qu’elle venait d’être pendant plusieurs secondes plongée dans ses pensées, ayant légèrement laissé retomber son arme sur ses genoux. Elle savait qu’il aurait pu facilement la désarmer et alors son problème aurait été réglé. Oui, maintenant elle en était certaine : Il lui préparait un coup à sa façon. Non pas de la désarmer ou quelque chose comme cela, non quelque chose à la Ryô… Et cela c’était plus dangereux que tout le reste.  

Se concentrant sur sa haine, elle tâcha d’évincer de son esprit tout autre sentiment, cherchant à parer à toute manœuvre de son partenaire…  

 

« Tu peux poser cette arme, tu sais. C’est inutile. »  

La voix de Ryô vint interrompre alors le cours de ses pensées.  

« Je… PARDON ? »  

« Voyons Kaori, tu sais pertinemment bien que dans cette voiture je te désarme comme je veux. J’ai dit que je te conduirai, je te conduirai. Je ne manque jamais à une parole donnée, je te le rappelle. Alors pose cette arme, s’il-te-plaît. »  

« Tu me prépares encore quelque chose… » murmura la jeune femme, suspicieuse.  

« Non, je veux juste éviter que le coup parte par inadvertance. » lança Ryô le plus sérieusement du monde. Mais devant une Kaori qui irradiait la fureur et qui ne relevait son arme qu’avec plus de détermination encore que précédemment, il se hâta de rajouter :  

« D’accord, d’accord, je plaisantais ! Kaori, je plaisantais !!! »  

La jeune femme poussa un grognement de mécontentement, mais baissa néanmoins son arme.  

« Tu es capable de plaisanter dans un moment aussi… Mais elle n’acheva pas sa phrase. Ce que voyant, Ryô lui insista :  

« Dans un moment aussi quoi ? Tragique ? Je ne vis que le présent Kaori, tu le sais. Et justement, toi aussi tu devrais profiter de l’instant présent pour plaisanter, rire et t’amuser. Car telle que tu es partie, tu n’en auras peut-être plus beaucoup pour cela… »  

Sa voix s’assombrissait au fur et à mesure des mots, et son visage se faisait plus dur. Mais Kaori ne le perçut pas consciemment, elle était trop occupée à encaisser ses derniers mots.  

 

Posant finalement son arme, elle se positionna alors normalement dans son siège et son regard dériva sur la ville qui défilait derrière la vitre. Des immeubles et des immeubles… Encore et toujours des immeubles…  

Des vies. Des vies protégées par des gens comme Ryô, Umibozu, Saeko, Miki…  

Cette ville était devenue la sienne, tout autant que celle de Ryô. Elle la connaissait par cœur à force de parcourir ses rues, et elle avait également dévoué sa vie à la protéger et la sécuriser.  

Elle sentit alors un vent de nostalgie souffler en elle le regret des jours passés. Ryô ne vivait que le présent ? Elle n’en avait jamais été capable. Le passé avait fait d’elle la femme qu’elle était aujourd’hui, et elle ne pouvait s’empêcher de penser au futur, de rêver faire des projets, d’avoir envie de prévoir… Elle fantasmait sur l’avenir et le redoutait tout à la fois. Et à présent qu’elle allait tout laisser derrière elle…  

 

« Tu n’en auras peut-être plus beaucoup pour cela… »  

 

Brusquement, les mots lui faisaient mal. Pour qui abandonnait-elle tout sans espoir de retour ? Pour Kalina ? Pour ce salopard qui lui avait déjà tant pris ?  

‘Non !’ se reprit-elle alors. ‘Pour Kinasawa et Eichi ! Et cesses donc de tourner et retourner tout ça dans ta tête ! Tu fais son jeu là !’  

Par « son » elle entendait Ryô bien sûr. Mais tout de même, elle se demanda comment les choses allaient se passer lorsqu’ils arriveraient…où qu’ils aillent.  

 

« Ryô ? Où va-t-on ? J’ai posé mon arme, tu peux bien me le dire. »  

« Tu as dit vouloir voir Kalina ou Eichi, n’est-ce-pas ? » demanda Ryô, qui s’était bien gardé d’interrompre les réflexions de sa compagne.  

« Euh… Oui, en effet, mais…  

« Eh bien je t’emmène là où ils sont tous les deux, de manière à te laisser le choix. »  

« A savoir ? »  

« Tout simplement chez le Doc. »  

 

* * * *  

 

« Alors ? On descend ? » demanda Ryô d’une voix douce.  

 

Ils étaient arrivés devant chez le Doc, et Kaori, rigide, semblait vouloir percer de son regard fixe les portes d’entrée.  

D’un simple hochement de tête, elle nota son accord alors que Ryô ouvrait déjà la portière et vint faire le tour de la mini pour l’aider à descendre. Kaori le regarda faire, pétrifiée.  

Elle était censée l’avoir obligé à l’emmener ici, et voilà qu’il l’aidait carrément à s’y rendre ! Comme si… Comme s’il la soutenait.  

 

Mais c’était absurde ! Ryô ne pouvait approuver ce qu’elle s’apprêtait à faire ! Elle avait su tout du long qu’il serait contre. Mais alors qu’elle pensait devoir jouer serré, il se mettait à…à lui faciliter la tâche.  

 

Interdite, elle le dévisagea, toujours à sa place dans la voiture. Une main sur la portière qu’il avait ouverte, il était légèrement penché vers elle, un sourire aux lèvres et une main tendue. Il était si prêt qu’elle pouvait apercevoir quelques gouttes d’eau perler dans ses cheveux encore humide de la pluie d’orage. Mais bon sang, que voulait-il à la fin ???!!!  

« Ryô… Mais enfin, pourquoi ? » murmura-t-elle d’une petite voix frémissante.  

Elle vit un brin d’amertume gagner son sourire, mais excepté ce petit détail rien dans sa position ne changea. Et lorsqu’il parla, il n’y avait que douceur dans sa voix.  

« Je te l’ai dit, Kaori. Je te l’ai dit. Je t’ai dit que je ne te laisserai jamais lorsque tu as besoin de moi. »  

 

Son sourire s’élargit légèrement alors qu’il lui présentait de nouveau sa main pour descendre, une fine brise venant souffler dans ses cheveux. Une nouvelle fois, Kaori songea qu’il était vraiment très beau ainsi. Et la pensée qui très naturellement s’ensuivit fut : Etait-elle prête à laisser Ryô derrière elle ?  

 

Elle s’était préparée à beaucoup de choses, sachant qu’il tenterait de la détourner de son « projet » mais pas à ça. Ça c’était vraiment salaud ! Ce sentiment pernicieux, sournois et silencieux, qui s’insinuait en elle, lui répétant sans cesse qu’elle avait tout à perdre et rien à gagner…  

La paix ? Elle ne l’obtiendrait pas ainsi.  

La vengeance ? Quelle douceur pouvait-elle avoir si elle y perdait son âme ?  

 

Et par le mot « âme » elle entendait tout à la fois toute sa personnalité, ce qui faisait que Kaori était Kaori, mais aussi tout ceux qui l’entouraient. Elle avait parfaitement conscience que sa plus grande richesse était tous ces gens autour d’elle. Sa plus grande richesse, son plus précieux trésor, son feu sacré, c’était leur groupe d’amis. Et elle savait au plus profond d’elle-même que c’était là qu’elle devrait puiser la force de survivre à tout cela.  

Et pas en se transformant en l’homme qu’elle condamnait. Mais alors, que faire avec Kalina ?  

 

« Laisse-toi faire… »  

 

Interdite, elle releva la tête. C’était Ryô qui venait de prononcer cette phrase, la murmurant très bas. Avait-il deviné ses pensées ?! Probablement, le connaissant.  

Un vrai sourire commença alors à s’ébaucher sur ses lèvres, qu’elle réprima rapidement. Se levant et sortant de la voiture, elle garda toutes les armes qu’elles avait pu mettre dans sa ceinture sur elle, laissant toutefois celle posée sur le siège. Elle rentrait dans la clinique armée jusqu’aux dents certes, mais elle n’avait plus d’arme à la main. 

 


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