Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Sayaka1537

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 31-01-06

Ultimo aggiornamento: 15-10-07

 

Commenti: 157 reviews

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General

 

Riassunto: "On parle beaucoup de ce qui se passerait pour nos deux nettoyeurs si Ryô retrouvait une personne appartenant à son passé, mais qu'en est-il de Kaori ? Ne pourrait-elle pas elle aussi avoir ses blessures ? Plus ou moins bien refermées ? En dehors de ses histoires de famille je veux dire...Car enfin, la première fois que l'on voit Kaori, elle réagit tout de même particulièrement violemment face à cette prostituée. Qu'y a-t-il derrière cette aggressivité qui lui est si peu familière ??? Seulement un amour-propre blessé ? Ou bien beaucoup plus ? D'anciens souvenirs sont enfouis au plus profond de nous, car ils nous font souffrir et l'on ne souhaite pas se les rappeler. Mais si jamais ils remontent à la surface....ils font tout voler en éclat sur leur passage..."

 

Disclaimer: Les personnages de "La Force du Passé" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La Force du Passé

 

Capitolo 12 :: Cogitons, cogitons...

Pubblicato: 09-09-06 - Ultimo aggiornamento: 09-09-06

Commenti: Coucou ! Alors d'abord un gigantesque merci à tous pour vos reviews ! Nanou, j'ai tenté de rendre plus claires les motivations de notre Kaori dans ce chapitre, j'espère que ça te plaira ! Sinon, merci également donc à Sabi, Nakite, Zaza, Laeti et Elsa ! Pilou, j'attends ta prochaine review de pied ferme dans ce cas ! (Attention, Sayaka frustrée, comme Ryô à la fin du chap... ^^) Ce chapitre est plus cérébral, j'ai tenté de décrire du mieux possible ce qui se passait dans la tête de nos deux nettoyeurs après un certain discours très instructif... En espérant que vous aimerez et laissez-moi une petite appréciation ! ;) PS : J'ai fini rapidement ce chapitre, car ma Terminale commence aussi je ne suis pas certaine que la prochaine maje pourra être aussi rapide... Au cas-où, désolée par avance...

 


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Ryô en resta tout d’abord scotché. Les yeux dans le vague, il semblait ne pas comprendre. Puis soudain il abattit son poing d’un mouvement rageur sur le canapé à côté de lui et fit un mouvement pour la rejoindre.  

Pourtant, à mi-chemin de l’escalier, il s’arrêta.  

 

Il se devait de respecter son choix. Et puis, ses raisons étaient trop nobles, trop pures pour qu’il puisse lui en faire reproche. Après tout, Kaori était ainsi ! Une femme à prise de tête !  

Mais à y bien réfléchir, était-il si différent ? Toutes ces années qu’il avait passées à tergiverser, à peser le pour et le contre, à les faire souffrir l’un et l’autre… Il n’aurait jamais imaginé que le jour où il se déclarerait enfin elle le repousserait.  

Il retourna lentement s’asseoir sur le canapé.  

 

‘Non, c’est faux. Ce n’est pas moi qu’elle a repoussé. Plus exactement c’est le bonheur en lui-même qu’elle refuse.’  

Cette pensée le ramena durement à ses propres errements. Il avait longtemps cru qu’il n’avait pas droit au bonheur. Après tout, ce qu’on ne connaît pas ne nous manque pas… Sa vie était ainsi, il était seul et s’il pouvait aider les gens personne ne pouvait l’aider, lui. Il était né dans un monde de mort et il y mourrait après y avoir traîné sa misérable existence.  

Qu’aurait-il pu espérer d’autre ? La joie de vivre ? Le bonheur ? L’Amour ? Que des mots vides de sens, des « idoles » après lesquelles les hommes étaient condamnés à courir leur vie durant. (Dsl, petit clin d’œil à Nietzsche, je viens de commencer la philo alors faut pas m’en vouloir…^^)  

Ses mots à lui ? L’attente lancinante de la mort, comme une délivrance. La souffrance de se réveiller chaque matin et de réaliser que le cauchemar continue. Cauchemar… Sauf que la douleur est inapaisable, le sang réel et les cadavres définitivement sans vie. Ces songes à lui n’étaient pas de ceux que l’on chasse d’un revers de main en sortant de son lit. Non contents de composer son quotidien, il leur fallait encore venir coloniser ses rêves.  

Qu’attendre d’une telle existence ? D’une vie qui ne l’avait jamais traité comme l’un des siens, ou alors comme l’enfant bouc émissaire, qui porte sur ses épaules le poids de fautes qu’il n’avait pas commises.  

Car « tout cela » n’était pas de sa faute. Si « on » l’avait voulu, il aurait pu être un homme « normal ». Il se surprenait quelquefois à sourire en tentant d’imaginer ce qu’aurait pu être sa vie si les choses avaient tourné autrement. Où serait-il aujourd’hui ? Et puis surtout… Qui se tiendrait à sa place ? Qui endurerait à sa place ? Qui…tuerait à sa place ?  

Finalement, c’était peut-être bien lui qui devait être ici.  

Pourquoi ? Il ne savait pas. Mais il avait fini par renoncer à quelque espoir que ce soit.  

 

Jusqu’à…Jusqu’à ce qu’il rencontre Maki. Puis son ange. Il s’était pris à rêver d’autre chose, sans bien savoir s’il en avait le droit, craignant d’outrepasser quelque loi tacite en réclamant un bonheur plus grand encore que celui de l’avoir à ses côtés.  

Et puis, là-dessus se greffait la peur de l’entraîner dans le Milieu, de se voir responsable de sa mort ou, peut-être pire encore, de la corrompre à son contact et à celui de ce Monde. Il ne voulait surtout pas causer sa perte. Mais pourrait-il la protéger à jamais ? Et jusqu’où pouvait-il aller pour ce faire ? Lui garderait-elle son amour si elle entrevoyait la partie la plus sombre de son âme ?  

 

Alors il avait attendu. N’ayant ni le courage de l’éloigner, ni celui de tout lui avouer, il attendait. Quoi ? Sans doute que ce soit elle qui choisisse, à sa place. Comme toujours. Qu’elle se lasse, et qu’elle s’en aille. Le laissant de nouveau seul face à une vie qui n’était paradoxalement que mort.  

 

Aussi ce soir, après qu’il se soit enfin découvert, après tout ce qui avait pu se passer entre eux ces derniers temps, la seule question valable était celle-ci : « N’en était-il pas de même pour elle ? »  

 

Si elle n’avait pas fait le premier pas, ou si peu !, était-ce seulement par peur ? Peur que je ne l’aime pas, timidité, pudeur ? Ou était-ce bien plus parce qu’elle non plus ne pensait pas avoir droit au bonheur ?  

Inconsciemment, sûrement.  

Mais le « retour » de Kinasawa avait tout fait remonter à la surface, brisant les barrières qu’elle avait pu mentalement s’ériger depuis. Si elle n’avait jamais vraiment essayé de le séduire tout à fait, c’était probablement beaucoup pour cette raison, ainsi que parce qu’elle craignait qu’il…ne la respecte plus.  

Ryô eut un frémissement de rage rien qu’en repensant au mot affreux qu’elle avait failli employer…contre elle-même !  

 

Non, il ne devait pas la brusquer.  

‘Laisses-lui du temps.’ se dit-il, ‘autant qu’elle t’en a laissé… Elle reviendra. Elle reviendra lorsque toute cette histoire sera terminée, que ses émotions se seront un peu calmées et qu’elle sera sûre que Kinasawa est heureuse, ou à tout le moins en paix avec son propre passé. Le retour sur elle-même qu’a fait Kaori, elle aussi doit le faire. D’après ce que m’a dit Kao, elles ont l’air d’avoir eu une discussion sérieuse pendant notre absence. C’est déjà un début. Si j’ai pu faire parler Kaori, je ne puis le faire avec Kinasawa, ce serait pour le moins déplacé. Non, maintenant, c’est à elles de finir de régler leurs comptes… Mais je ne vois vraiment pas comment les y aider… Comment convaincre Kinasawa de pardonner à Kaori en toute bonne foi, sans que cela semble venir de moi ???’  

 

Car là était bien le problème central ! Comment l’aider à tirer un trait ? Elle aussi devait avoir énormément souffert…  

 

Il secoua finalement la tête d’un air dépité. Pour l’instant en tous cas, cela lui semblait Mission Impossible. Il verrait cela demain. A présent, il fallait parer au plus pressé, et le plus pressé là maintenant, c’était d’aller voir où était Kaori. Cela faisait un petit bout de temps qu’elle était seule et il n’aimait pas trop cela…  

 

 

*******  

 

Kaori monta en courant les deux étages, les mains sur son visage, luttant contre les larmes. Elle ne parvenait pas à croire ce qu’elle venait de faire. Ni ce qui venait de passer d’ailleurs. Les images défilaient en boucle dans son esprit, aussi nettes que des photographies, mais c’était comme si ce n’était pas vraiment elle qui les avait vécues. Un peu comme un rêve dont on ne garde que des souvenirs émerveillés et une sensation de bien-être… Sensation qui commençait à la quitter au fur et à mesure qu’elle réalisait toute l’ampleur de son geste.  

 

Bon sang ! Le jour où il se décidait enfin il fallait que ce soit elle qui le repousse ! Mais qu’avait-elle donc fait ?! Qu’allait-il penser à présent ???  

« Oh, mon Dieu… Ryô ! Je t’en supplie, ne te méprends pas ! » murmura-t-elle.  

Venait-elle de réduire à néant huit longues années de patients efforts ? Ne se sentirait-il pas blessé qu’elle l’ait refusé ? Ou pire… Qu’il croit qu’elle se soit lassée de l’attendre.  

Elle fut tentée un instant de redescendre immédiatement pour lui dire qu’elle l’aimait, qu’elle l’avait toujours aimé et qu’elle l’aimerait toujours.  

Mais ce moment d’exaltation romantique ne dura point.  

Car que ferait-il ? Sans doute continuerait-il aussi brillamment qu’il avait bien commencé. Or cela, elle ne le voulait. Pas encore.  

Mais pourrait-il le comprendre ? Elle mettait sur la table tout ce qui donnait un sens à sa vie. L’enjeu était monstrueux, et elle le savait. Mais elle considérait qu’elle n’avait pas le choix. Non, décidément, sa décision était prise. Elle allait attendre, attendre ne serait-ce que parce qu’elle ne pourrait savourer son bonheur avec insouciance si elle ne faisait pas ce qu’elle croyait devoir faire. Avant de dire oui à Ryô, il lui fallait faire table rase du passé, après l’avoir affronté une fois pour toutes, tout comme lui-même l’avait fait. Alors seulement elle pourrait se tourner vers l’avenir. (Alors, Nanou ? C’est plus clair ? Comprends-tu mieux ses motivations ? ^^ )  

 

En attendant, elle allait devoir dormir ici. Elle ne se sentait pas capable de l’affronter dès ce soir. Elle entra donc doucement dans la salle de bain, prit une serviette qu’elle roula en boule et se lova comme une chatte sur le tapis de bain.  

‘Pas des plus confortables, mais on pourrait facilement trouver pire…’ se dit-elle pour se rasséréner.  

Elle mit longtemps à s’assoupir, mais même ainsi elle ne pensait pas que Ryô la réveillerait avant le lendemain matin.  

Ryô… Que pouvait-il bien faire en ce moment ? Elle n’avait pas eu le courage de descendre, au cas où il serait toujours là et éveillé. Il n’était pas monté sur le toit, elle l’aurait entendu. Etait-il toujours en bas ? Endormi ? Ou bien… Etait-il sorti écumer les boites de nuit pour se défouler ? Voire conter fleurette à de belles « hôtesses » pour se consoler d’avoir été repoussé par la femme qu’il aimait ? Le cœur de Kaori se serra à cette simple pensée.  

 

Mais au fait… « La femme qu’il aimait » ? Avait-il jamais dit qu’il l’aimait ?  

‘Pas en ces termes en tous cas…’ pensa-t-elle tristement.  

Visiblement, il la désirait, cela au-moins était certain. Et contrairement à ce qu’il avait prétendu toutes ces années. Mais cela ne signifiait pas automatiquement qu’il l’aimait. Peut-être n’avait-elle compris que ce qu’elle souhaitait éperdument entendre. Il est vrai qu’il avait affirmé qu’aucune femme ne lui arrivait à la cheville…  

En réalité, Kaori avait peur. Peur d’espérer.  

‘Non mais quelle idiote ! Après l’avoir attendu pendant huit ans, le jour où il s’avance je crains que ce ne soit une manœuvre pour coucher avec moi ! Je rêve !’  

Une phrase que Kinasawa avait prononcée l’après-midi lui revient en mémoire :  

« Vous êtes si bien tous les deux, si heureux…si proches… »  

 

Et soudain, Kaori sentit toute la justesse de cette phrase. Car après tout, s’il n’avait voulu que tirer un coup, il l’aurait fait depuis longtemps !  

‘Il n’aurait certainement pas attendu huit ans en tous cas !’ se dit Kaori, et un sourire fugace effleura ses lèvres alors qu’elle revoyait Ryô « draguer » leurs clientes.  

 

Non, il y avait autre chose entre eux qu’un simple désir sexuel. A présent, elle était sûre qu’il saurait l’attendre. Et sur cette douce conviction elle finit par sombrer dans le sommeil.  

 

Et c’est ainsi que Ryô la trouva, en boule sur le sol de la salle de bains. Un sourire joua sur ses lèvres. Sans rien dire, faisant son possible pour ne pas la réveiller, il la prit doucement dans ses bras. La jeune femme se serra inconsciemment contre lui et sa tête chercha le creux de son épaule. Incapable de faire le moindre geste, Ryô resta là, immobile, son fardeau dans les bras, jusqu’à ce que sa respiration régulière lui indique qu’elle était bien toujours profondément endormie. Il redescendit l’escalier avec un nombre infini de précautions pour ne pas faire grincer les marches, mais risquant à chaque pas de se rompre le cou tant il ne pouvait détacher son regard de sa partenaire.  

 

Finalement il la déposa délicatement sur le canapé où elle poussa un grognement de mécontentement. La chaleur de Ryô lui manquait. Il voulait rabattre la couverture, mais il ne parvenait pas à s’y décider. Le pyjama de Kaori avait beau être relativement large, il devinait ses courbes et cela ne lui facilitait en rien la tâche !!!  

S’agenouillant près d’elle, il remit en place une mèche rebelle, et ce faisant son visage se trouva tout près du sien. Il lui sembla alors qu’il cessait de respirer. Un seul baiser… Baiser volé, dont elle ne se souviendrait même pas le lendemain matin… Un seul… Leurs lèvres se rapprochèrent dangereusement... Pourtant, il ne le fit pas. Il ne le fit pas parce que Kaori lui avait demandé d’attendre et qu’il s’était juré de respecter son souhait.  

Et puis… On pouvait rêver mieux comme premier baiser.  

 

Frustré, il retourna se jeter sur le peu qui restait de son matelas. Mais il mit longtemps à s’endormir… Une question existentielle lui torturait les méninges…  

« Pourquoi l’Amour est-il toujours si compliqué ? »  

 

 


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