Chapitre 6 :: La vengeance est un plat qui se mange froid!!

Publiée: 25-04-08 - Mise à jour: 03-12-08

Commentaires: Salut à tous ! Je tiens d'abord à vous dire que je suis très contente de faire partie des membres de Hojo Fan City et que ce sont toutes vos fics qui m'ont donné le courage de me lancer! Elles sont toutes géniales et c'est très agréable de les lire. Donc un grand merci! Deuxièmement, je voulais attendre le week-end pour vous envoyer la suite de cette fic mais devant votre attente, je n'ai pas pu résisté.... Je vous poste alors ce 6ème chapitre dès aujourd'hui. Comme vous le désiriez, le voilà: l'arrivée de Kaori! Sachez que j'ai tout de même deux chapitres d'avance sur vous et que je me régale de continuer d'en écrire la suite. J'espère qu'elle sera au goût de tous! gros bisous et à bientôt pour la suite!

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Une jolie tête brune fit son apparition dans la salle d’embarquement. Kaori était rayonnante. Ce petit voyage lui avait fait un bien fou, même si au fond d’elle, elle regrettait d’avoir abandonné son partenaire durant 6 jours. Il ne lui tardait qu’une seule chose : lui sauter dans les bras à son arrivée ! Bien sûr, connaissant son manque d’assurance devant Ryô, elle savait qu’elle se dégonflerait en le voyant. Mais elle avança tout de même d’un pas déterminé et serein vers le hall de l’aéroport. Mick était à coté d’un kiosque à journaux en train de reluquer les posters des derniers mannequins en vogue. Il s’était habillé élégamment pour l’occasion : accueillir à bras ouvert sa Kaori chérie ! Alors qu’il s’excitait sur le derrière rebondi d’une femme en string d’un magazine, il aperçut dans le reflet de la vitre du kiosque la belle Kaori.  

Kaori cherchait des yeux son partenaire, qu’elle soupçonnait en train de draguer dans un coin du hall. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant débouler, la bave aux lèvres et le regard affamé, son homologue américain. Il se jeta à ses pieds, tout en les embrassant.  

- Ma Kaori d’amour ! Ma déesse ! Te voilà enfin !  

- MICK !!! Mais qu’est-ce que tu fais ici ? Où est Ryô ? demanda-t-elle à la fois surprise mais inquiète et en essayant de se débarrasser de son boulet enchaîné à ses pieds.  

Mick se releva et lui dit le plus simplement du monde :  

- Oh ! Lui ! Laisses cet abruti de service où il est. Donnes-moi tes bagages, je vais les porter jusqu’à la voiture.  

- Ok, mais j’espère avoir une explication dans la voiture !  

Kaori, qui était arrivée sereine de l’avion, sentit sa quiétude la quitter devant l’indifférence de Mick face à ses questions. Néanmoins elle le suivit sans trop broncher.  

Dans la voiture un silence de mort régnait. Mick n’osait pas lui avouer les faits tandis que Kaori regardait au loin les immeubles défiler. Elle appréhendait les raisons qu’allait lui fournir Mick à propos de l’absence de Ryô. Ne lui avait-elle pas manqué durant ces quelques jours ? Quelle raison pouvait-il avoir pour la planter dès son arrivée ? Mick lut sur le visage de sa douce sa tristesse. Mais il se devait de lui dire les choses telles qu’elles étaient. Lui mentir lui serait encore plus dur pour elle. La voiture arriva devant l’immeuble de briques rouges puis continua son allure. Kaori, surprise, sursauta.  

- Pourquoi ne t’arrêtes-tu pas ?  

- On va chez moi. Je rentre la voiture au garage.  

- Pourquoi chez toi ?  

- Tu n’as plus de chez toi pour le moment.  

- Quooii !?  

L’annonce de Mick ne lui plut nullement ; elle ne comprenait pas.  

- Suis-moi, lui dit-il. Nous serons mieux au chaud, devant un café pour parler.  

Kaori lui emboîta le pas, pressée d’avoir une réponse à toutes ses interrogations. Mick posa ses valises à côté de la porte d’entrée et se dirigea vers la cuisine préparer le café. Kaori prit place sur une chaise de la table à manger, l’air fébrile. L’américain revint avec deux tasses et des petits gâteaux.  

- Tiens, bois tant que c’est chaud.  

- Merci, fit-elle d’une petite voix et s’exécuta.  

Mick prit place en face de la nettoyeuse et se lança :  

- Kaori, je ne passerai pas par quatre chemins !, lui dit-il d’un ton froid et sincère, tout en la regardant droit dans les yeux.  

La belle le fixa alors d’un air inquiet.  

- Vas-y je t’écoutes, lui répondit-elle en détachant ses yeux de son regard et en fixant sa tasse.  

- Ryô t’a remplacé !  

- Quoi ? Ce n’est pas possible ! Il ne ferait jamais ça ! Il a trop besoin de moi !  

Kaori s’était levée de sa chaise qui tomba dans son élan. Elle ne pouvait le croire, même si Mick semblait être inflexible devant sa résistance.  

- Il l’a fait !! Il a une nouvelle partenaire !!  

- Tu…tu…tu divagues !… Pas comme ça ! …Pas au bout de six jours !  

Kaori se sentit défaillir devant cette annonce . Comment avait-il pu la remplacer si rapidement, Comment avait-il pu…l’oublier ! Les larmes lui montèrent aux yeux . Mick ne bougea pas. Il savait que la pilule allait être dure à avaler mais il devait tout lui dire. S’il se levait pour la réconforter, il n’aurait pas le courage de tout lui raconter. Il avait mal de la voir dans un tel désarroi.  

- Il a également une cliente. Je ne sais pour quelle raison elle l’a engagée mais, si ça peut te rassurer, c’est une vieille femme !  

Mick tenta de la réconforter avec ces mots sur la cliente de Ryô . Mais Kaori fut encore plus émue par ce détail ! Sa nouvelle partenaire avait réussi à lui faire accepter un contrat autre qu’avec une belle femme ! Elle avait réussi là où, elle, elle avait échoué ! En 6 jours elle avait eu tout ce qu’elle n’avait obtenu en 6 ans ! Elle se laissa tomber à terre, la tête baissée. Elle savait que Ryô pouvait la quitter tôt ou tard pour une autre, après tout , n’était-il pas un beau parti ! Pourtant, elle espérait que ce jour n’arrive jamais.  

- Mick, Qui est-ce ? Qui est cette femme qui lui a mis le grappin dessus ?  

L’américain baissa les yeux, remplis d’amertume, sur sa tasse. Il lui répondit avec un nœud dans la gorge :  

- Il s’agit de Kazue.  

Kaori leva la tête en sa direction avec un regard plein d’étonnement. Elle aperçut alors de la détresse dans le visage du nettoyeur.  

- Ka-Kazue…  

Elle frappa le sol avec ses poings.  

- Ce n’est pas possible ! Elle n’a pas pu me faire ça…elle n’a pas pu nous faire ça !  

Les larmes coulèrent sur son visage. Elle venait de perdre son amie en même temps que son partenaire ! Mick se leva enfin de sa chaise et s’agenouilla devant Kaori, visiblement désemparée. Il l’attrapa par les épaules et en perçant la prunelle de ses yeux avec une flamme pleine de rage et mais aussi de compréhension, lui ordonna :  

- Kaori, écoutes-moi ! Je sais que le choc est rude mais, moi, je ne compte pas rester là à me morfondre,…. à ruminer les choses que j’aurai pu ou du faire pour que ça n’arrive pas ! ! Relèves-toi et bats-toi ! Montres-lui l’erreur qu’il a faite en t’abandonnant ! Ne sois pas cette femme fragile, qui a l’habitude de tout encaisser sans rien dire !…VENGES-TOI !!!  

Kaori baissa ses yeux, rougis par ses sanglots.  

- Je n’en aurais pas la force….Désolée de te décevoir Mick.  

- Tu l’auras la force, crois-moi ! Je vais tout faire pour ! Ils ont voulu jouer, alors on va jouer Kaori. Je peux te certifier que Ryô va bouffer l’herbe jusqu’à la racine.  

La nettoyeuse le fixa incrédule, mais aussi très surprise par son attitude vengeresse.  

- Tu comptes t’y prendre comment ? lui demanda-t-elle, rongée par la curiosité.  

- Oh mais j’ai un plan ! Et un plan qui va vraiment lui déplaire !  

- Ah oui ? Et je peux savoir lequel ?  

- Je te jure qu’après ça, Ryô te mangera dans la main !  

- Quoi ?!! Le jour où Ryô me….  

Mick lui posa son index sur la bouche pour lui signifier de se taire.  

- Crois-moi, Kaori ! Il te baisera les pieds tout en implorant ton pardon ! Quand à moi, Kazue va également s’en mordre les doigts !  

- Tu va faire quoi ? Leur balancer un missile dans l’appart ?  

- Oooh non, ma douce ! J’ai quelque chose près de moi de beaucoup plus vicieux qu’un missile !  

- Et c’est quoi ?  

Mick avait les yeux perfides. Il souriait rien qu’en pensant à l’exécution de son plan.  

- Mais c’est toi Kaori ! Oui, toi !  

- Moi ????? Tu te fiches de moi ??? J’ai quoi à voir dans cette histoire !!!  

- Mais tu en es l’élément central !  

- Ah oui ? Et en quoi je suis l’élément central ?  

- C’est très simple !! Tu vas devenir MA partenaire !  

- Tu plaisantes ! Je ne suis pas d’accord ! Je me doutais que tes idées perverses reprendraient le dessus tôt ou tard !  

- Kaaaoori ! Il ne s’agit pas de moi mais de Ryô ! Blesses-le comme il t’a blessé ! maintenant c’est œil pour œil et dent pour dent ! A la guerre comme à la guerre !  

- Ton plan ne marchera pas ! Je connais trop bien Ryô, il ne sera pas dupe devant ta combine. Il n’y croira pas !  

- C’est sûr ! face à SA partenaire, il ne montrera aucun signe de jalousie ou de regret…..mais devant MA partenaire il va rester scotcher comme une mouche sur une tapette ! Il va prendre la claque de sa vie !  

Mick accompagna ses paroles par le geste. Il claqua sa main gauche ouverte avec son poing droit.  

- TA partenaire ?  

- Oui Kaori, tu vas pouvoir enfin être la femme que tu es réellement !  

- La femme que je suis réellement ?  

- Tout va dépendre de ton attitude ! Il va falloir être tranchante, Kaori ! Sans pitié ! Lui porter des coups aux endroits où il s’y attend le moins ! Je sais que ce n’est pas dans tes habitudes d’être mauvaise, mais on n’a pas le choix ! Il faut ce qu’il faut pour obtenir gain de cause ! De plus, pour que ça marche, ….il va falloir que tu me fasses confiance, confiance autant qu’envers Ryô !  

Mick baissa soudain les yeux, gêné.  

- Tu es mon amie, quoiqu’il arrive. Saches que je te respecte énormément !  

- Pourquoi dis-tu cela ?demanda Kaori légèrement véxée. Je le sais ! Et tu n’as rien à craindre au sujet de ma confiance. Je te confierai ma vie, comme je le ferais avec Ryô !  

Mick rougit devant cet aveu. Il adorait la sincérité de cette femme.  

- Tu es partante, alors ?  

Le regard de Kaori avait changé depuis quelques minutes. Les paroles de Mick l’avaient touché dans son orgueil. Ce n’était plus le regard de la biche blessée par son fauve. Oh non ! C’était un tout autre regard….. en fait, c’était tout son contraire. C’était le regard d’une prédatrice, prête à fondre sur sa proie sans en desserrer son emprise, celui d’une chasseuse sans pitié !  

- C’est d’accord ! Je marche ! Cette fois-ci Ryô, tu ne vas pas en revenir de tes yeux. Je vais te faire regretter de ne m’avoir pas considérée à ma juste valeur !  

Mick eu un sourire d’entière satisfaction à l’écoute de ces mots ! Il savait que ce qui allait se jouer serait terrible !  

Mick et Kaori élaborèrent leur stratégie une bonne partie de la journée afin de pouvoir mettre leur plan à exécution dès le soir.  

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Ryô se rendit au commissariat, qui était beaucoup plus calme en fin d’après midi. Il n’eut aucune difficulté à se faufiler jusqu’au bureau de Saeko, qui faisait toujours des heures sup !  

- Tu comptes me regarder encore longtemps avant d’entrer ?  

Saeko n’avait pas levé le nez de ses dossiers mais elle avait senti sa présence .Ryô alors s’avança tel un félin et se jeta sur les genoux de Saeko.  

- Inspectrice de mon cœur ! Me voilà ! Tu vas enfin pouvoir t’acquitter de mes dettes !  

- Ryôôôô !!  

Les feuilles du dossier qui se trouvait juste devant elle, volèrent sous le geste du nettoyeur.  

- C’est pas vrai d’avoir mis un maladroit comme toi comme tireur d’élite numéro un !  

- Hihihi ! Moi aussi je suis heureux de te voir ! Embrassons-nous pour seller ces retrouvailles.  

Ryô mit alors ses lèvres en cul-de-poule tout en forçant Saeko à l’embrasser. Saeko ne flancha pas devant le pervers numéro un du Japon et attrapa un coupe-papier sur son bureau et, tout en le dirigeant vers ses parties génitales, lui dit :  

- Si tu veux encore satisfaire les femmes avec ton mokkori, descends de là illico presto ou sinon je le découpe en petites rondelles et je fais du couscous avec !  

Ryô déglutit difficilement et avec un sourire niais, se retira doucement de ses genoux.  

- Doucement ! Doucement !  

- Qu’est-ce que tu me veux, ajouta l’inspectrice toujours aussi froidement.  

- Je veux tout ce que tu as sur un certain Reizo Koto .  

- Pour hier je suppose !  

- T’as tout compris ! Je repasserai !  

- Inutile.  

- Quoi ?…  

Ryô écarquilla ses yeux devant ce mot.  

- Whaou ! Tu es plus rapide que le chronopost !  

- Pourquoi veux-tu des infos sur ce type ?  

-……..  

- Je vois, tu veux rien me dire ! Toujours autant de mystères !  

- C’est pour quelqu’un qui veut des réponses !  

- Mmmmh ! Ok ! Mais tu touches sur du top secret !  

- Tu sais que je ne dirai rien ! Je suis un mur, que dis-je, un édifice !  

- Tant que tu n’es pas une tombe…..  

Une libellule se scracha en criant « medey, medey !» sur la tête de Ryô avec la petite musique mortuaire l’accompagnant.  

- Reizo Toko était un lieutenant que je connaissais très bien. Très bon, audacieux et téméraire. C’est pour cela que l’armée lui confiait de grosses missions.  

- Je sais tout ça mais je veux que tu m’en dises plus sur la dernière qu’il a effectué.  

- Il ne l’a pas achevé. Il devait…..ahh….pauvre Reizo ! Il devait collecter des informations sur un homme de nos troupes que l’on soupçonnait de trahison. Cet homme fait de fausses déclarations d’achats d’armes pour ses régiments au gouvernement pour ensuite les revendre sur le marché noir ! Malheureusement Reizo n’a pas pu nous fournir suffisamment d’éléments pour en venir à bout. Il a été retrouvé poignardé dans Kabukicho sans que l’on ai pu résoudre quoi que ce soit sur cette affaire…et rien ne laisse présumer que cet homme l’ai fait abattre.  

- Mmmh mmmh !marmonna Ryô en levant les yeux au plafond. Et qui est ce ripoux ?  

- C’est un major ! Inutile de te dire qu’il s’agit d’un gros poisson et qu’il ne vaut mieux pas agir à l’aveuglette ! Son nom est Fusanari Danno ! C’est tout ce que je peux te dire pour le moment.  

- Très bien ! Je te remercie pour ton efficacité légendaire ! Si tu as du nouveau, tiens moi au courant !  

- Ok ! Mais fais attention ! Tu te frottes à du lourd !  

- T’inquiètes ! Tu me connais ! Ce gars ne perd rien pour attendre….  

Ryô lui fit un clin d’œil et quitta le commissariat. 

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