Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 33 chapitres

Publiée: 19-04-08

Mise à jour: 20-09-08

 

Commentaires: 271 reviews

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GeneralHumour

 

Résumé: Ryô va avoir malencontreusement une cliente au caractère bien trempée; une vieille femme qui va semer la zizanie au sein de la petite bande et qui peut se montrer plus coriace que n'importe quel ennemi du grand City Hunter......Voici la version que ma bêta est en train de corriger et retravailler.....

 

Disclaimer: Les personnages de "une maman pour Ryô?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 37: Une maman pour Ryô?!

 

Chapitre 20 :: Opération séduction!

Publiée: 19-06-08 - Mise à jour: 19-06-08

Commentaires: Salut HFC! Voilà aujourd'hui deux moix tout pile que je fais partie des vôtres! ça passe vite mais je suis ravie d'avoir franchi le pas car HFC est vraiment un super site. Donc pour fêter cela je vous envoie ce nouveau chapitre: et oui le voilà et je suis certaine qu'il vous plaira car il est centré sur nos deux héros et c'est...pfou...Je n'en dit pas plus. Je tenais à remercier Kaori 62, RKever, Nanou, Indiana, Kaori4ever et Bulma car vous êtes franchement les nec plus ultras de mes lectrices et je ne vous remercierai jamais assez de votre assiduité. Indiana, tu peux te poser des questions sur Mama Saeba et sa gorge enfin libérée.....tu n'es pas au bout de tes surprises sur ce qu'elle va faire! Kaori4ever,ma toute pitite, bon courage pour ton brevet!Nanou et RKever, Danno et Kovaleski sont des mechants, mes louloutes, donc ils ne leurs réservent pas de bonnes choses, c'est certain! HIhIhi!Sinon, au vue du peu de reviews postés, je pense que la plupart sont en examens et que le temps leur manque. Donc je vous soulage l'esprit avec ce petit plaisir.....A bientôt!

 


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22h30, camp militaire désaffecté :  

 

L’heure était en fin arrivée. Umi et Miki étaient postés sur le nord du camp tandis que Ryô et Kaori étaient positionnés à un détour de la route qui menait vers l’entrée gardée, placée au sud. Saeko et Reika suivaient les différents binômes dans une voiture cachée à environ un kilomètre de là alors que Mick attendait d’entendre le signal près d’un caniveau d’une autre route, pour pénétrer dans les égouts, avec une carte et une lampe torche.  

C’était Ryô et Kaori qui devaient donner le signal pour entamer l’embuscade. Tout deux étaient dans la mini, sur le versant d’un coteau en train de scruter les remparts du camp. Ryô avait ses jumelles infrarouges sur le nez, essayant de trouver une solution pour essayer de faire sortir le gardien du poste d’entrée du camp.  

-On attends quoi ?, demanda Kaori qui commençait à trouver le temps long.  

-Deux secondes….Je cherche un moyen pour prendre le contrôle de ce poste d’entrée….  

-C’est tout de même pas si difficile que ça d’assommer un type pour lui piquer sa place ! Tu n’en ai pas à ton premier coup d’essai, monsieur le professionnel ?!  

-Idiote ! Si je me ramène en lui faisant un baratin pour l’endormir, il va certainement me reconnaître et appeler la cavalerie….Danno m’attend….Il a du mettre ses soldats sur le coup et placarder ma photo dans chaque recoin de ce camps…. !  

-Et tu suggères alors quoi ?  

-Je pourrais suggérer si tu te taisais ! J’aimerai réfléchir en paix !!, lui lança d’un ton de reproche le nettoyeur.  

Kaori lui tira la langue en signe de réponse à son manque de discernement. Puis elle soupira, lasse d’être encore là pour lui ôter une épine du pied.  

-C’est pas vrai ! Rien dans la caboche ces hommes ! J’ai compris …je me dévoue ! J’ai un plan !  

Ryô retira ses jumelles de son nez et tourna la tête vers Kaori, attendant l’énormité qu’elle allait encore lui trouver.  

-On peut savoir à quoi tu fais allusion ?  

Kaori se redressa sur son siège et d’un air fier, les yeux fermés, elle lui dit :  

-C’est très simple…Je suis une femme et lui , un homme…je vais donc lui faire du charme !  

Ryô fit une grimace écœurée en entendant ses mots.  

-On a dit « l’assommer » , Kaori , pas le pousser au suicide!  

Kaori prit une douche froide à l’entente de ses mots. Elle fronça les sourcils et lui envoya une mini massue « 1 tonne » sur le crâne et rétorqua :  

-C’est toi que je vais jeter par dessus un pont en le maquillant en suicide, si tu n’arrêtes pas tes idioties !….Et je suis gentille…je ne voulais pas casser la voiture avec mon 100 tonnes, c’est pour ça que tu n’ as eu que ma mini massue !…. De toute façon c’est décidé ! Ce sera ce plan- là et pas un autre !  

-Mais il ne va jamais gober les manigances d’un travelo ?!, rempila Ryô toujours aussi plaintif et compatissant pour le pauvre gars qui allait souffrir par cette terrible torture qu’elle comptait lui affliger.  

Kaori poussa un grognement à son encontre tandis que Ryô se protégeait déjà la tête de ses avant-bras, de peur des représailles. Puis elle lui sourit et, avec un regard plein d’assurance et de défi, lui lança :  

-Mais tu n’as pas le travelo qui te sert d’associé devant toi, cher City Hunter ! Tu as la partenaire de Mick Angel….  

 

 

Ryô fit une moue dédaigneuse en écoutant son affirmation. La nettoyeuse ouvrit la boite à gants de la mini et en sortit un petit canif. Ryô suivait du regard son petit manège sans dire un mot, se demandant surtout ce qu’elle mijotait. Elle ouvrit le canif, attrapa un pan de sa jupe longue et :  

-Scraaatcchhh !  

Elle déchira le tissu bleu marine sur sa longueur, laissant apparaître sa cuisse à hauteur déjà bien trop indécente pour Ryô qui , à présent n’arrivait plus à en détacher son regard. Il la regarda l’air ahuri et lui dit ensuite d’un air faussement détaché :  

-C’est malin !Qu’est-ce qui te prends de déchirer cette jupe ? Fallait le dire si tu voulais d’autres vêtements….On aurait pu la recycler au lieu de la mettre en lambeaux ! ….Je te préviens , ne compte pas sur moi pour te suivre dans ta course folle aux shoppings ! Né-ga-tif !  

 

Kaori ne prêta guère attention aux sarcasmes de son compagnon de voiture. Elle reposa le canif à sa place, puis entreprit de déboutonner sa chemise, afin d’y laisser entrevoir avec sensualité sa poitrine. Ryô commença à comprendre ses objectifs et ça ne lui plaisait pas trop qu’elle se dévoile devant un inconnu. Voyant que sa première boutade était passée inaperçue, le nettoyeur décida d’enfoncer le clou un peu plus, afin de la décourager :  

-Pourquoi tu déboutonnes ta chemise ? Il fait un froid de canard dehors ! ….Si tu veux choper la crève, c’est ton problème ! Mais n’espères pas que je sois aux petits soins avec toi !  

Kaori ne bronchait toujours pas. En fait elle l’ignorait complètement et continuait à se préparer pour son rendez-vous avec le gardien.  

 

Ryô n’arrivait plus à se concentrer sur ses jumelles. Cette mascarade le mettait mal à l’aise et ses diversions semblaient être inutiles. En plus, le point de chute de ses yeux virait irrémédiablement sur la chemise légèrement dégrafée de sa partenaire. Il ne parvenait déjà plus à se débarrasser de cette attraction des plus ensorcelantes.  

Si seulement il pouvait déboutonner encore un peu ce vêtement pour pouvoir mieux apprécier ce qui s’y cache en dessous. Tout en cherchant des yeux la profondeur de son décolleté, il inclinait sa tête au fur et à mesure vers la poitrine de la nettoyeuse. Il était en train de se laisser happer par l’échancrure de la chemise .  

-Hum hum !, toussota Kaori le regard fixé sur la tête de Ryô, bientôt collé à ses seins.  

Le beau brun sortit soudain de sa torpeur et sentit l’aura meurtrière de Kaori juste à côté de sa tête.  

-Je peux savoir ce que tu fais ?, lui demanda la belle, agressivement.  

Ryô se redressa sur son siège d’un seul bond et tourna la tête vers la fenêtre de la voiture, légèrement embarrassé et trahi par ses joues empourprées par ce flagrant délit de voyeurisme .  

-Mais rien du tout ! …Je….je vérifiais en même temps que toi si tu…….tu avais des arguments de taille pour amadouer ton joli cœur….. !!! Mais je vois que je peux continuer à chercher une autre solution d’approche pour neutraliser ce soldat à l’entrée du camp…..Avec ça, c’est vraiment perdu d’avance !  

Kaori serra les dents face au ton moqueur de son partenaire. Non elle ne devait pas céder. Il fallait qu’elle se contrôle mais le supplice était trop grand : il fallait qu’elle soulage ses nerfs après cette énième attaque en l’espace de quelques minutes. C’est alors que, pleine de rage, elle lui sauta dessus, le derrière presque sur ses genoux et les deux mains en avant prêtes à l’étrangler, et lui cria :  

- Je vais te trucider ! Sale ordure, dégénéré du cerveau, ignorant, va en enfer ! On va voir si finalement tu vas voir ce que la part masculine qui est en moi, te réserves !  

 

 

Ryô était secoué comme un prunier face à l’emprise robuste de la belle en furie. Bientôt son teint devint rouge à cause du manque d’oxygène.  

-Comment oses-tu me dénigrer de la sorte, saligaud !  

Kaori était presque à bout de souffle. Ryô commençait à voir des étoiles et à défaillir lorsque son teint empourprée par l’apnée, devint rouge écarlate pour une tout autre raison ….  

Ses yeux louchaient à présent sur le va-et-vient subtil du décolleté plongeant que Kaori, la respiration haletante, lui inclinait involontairement sous ses yeux.  

Son début d’évanouissement s’estompa alors au profit d’un regain d’énergie, propre à ses moments de chasses mokkoriennes : l’énergie du désir ardent et passionné. Mais quelle vue il avait là !!! Il se damnerait pour pouvoir se faire rétrécir et se blottir contre ses seins ! La seule envie qui le terrassait de l’intérieur, était de la prendre plus « virilement » contre lui.  

Kaori, tentant de reprendre son calme, se figea lorsqu’elle vit son partenaire se crispait devant sa position pratiquement à califourchon sur lui. Son visage piqua également un fard sous le sous-entendu qu’impliquait cette posture et d’un bond se remit à sa place, sur son siège, fixant plus ses pieds que son camarade de voiture. Elle savait que son geste était évocateur de malentendus et la honte la submergea.  

 

Ryô, lui, se redressa sur son siège, tout aussi gêné qu’elle, le regard vers la vitre. Il maudissait à la fois son manque d’initiatives vis-à-vis d’elle, mais aussi cette distance qu’ils s’étaient imposés entre eux au début de leur partenariat et qui , aujourd’hui, l’obligeait à rester loin d’elle.  

Pourquoi se détacher de lui alors qu’elle est si bien près de lui ? Kaori voulait pourtant rester sur son partenaire mais elle ne put. Etait-ce sa timidité qui l’avait poussée dans ses retranchements ? Ou alors cette peur liée à l’inconnu s’il avait agit de manière plus intime ? Peut-être était-ce encore un moyen de se préserver de son indifférence vis-à-vis d’elle si Ryô l’avait repoussé ? Tant de questions venaient la perturber…..mais en y repensant, elle sourit car ils s’étaient enfin trouvés tous les deux dans un contexte différent que le contexte professionnel qui les lient en tant qu’associés. Non, cette fois-ci ils s’étaient conduits comme deux jeunes gens lors d’un premier flirt, maladroits et mal à l’aise ! Kaori rougit à nouveau en repensant à cette éventualité.  

 

Plusieurs secondes s’écoulèrent sans un bruit dans la voiture. Chacun des deux fixait un objet, jouant l’indifférence.  

Kaori brisa alors ce silence pesant et, devant le mutisme de son partenaire face à ce rapprochement suggestif et inattendu, lui dit timidement :  

-Pa…pardon !  

Ryô osa lui jeter un regard malgré son appréhension de devoir justifier ce qui venait d’arriver, puis sourit face à cette situation finalement assez cocasse à son goût et tenta de dissiper ce malaise :  

-Ce n’est rien…Je commence à avoir l’habitude de la folle furieuse aux doigts crochus ! Même une tigresse serait plus douce que toi !  

Kaori lui envoya un regard noir après ce propos désobligeant. Il le faisait exprès ; pas de doute, il voulait la faire sortir de ses gonds.  

Devant le regard furax de sa moitié Ryô s’écrasa finalement dans son siège afin de se faire tout petit et lui déclara tout gentil :  

-Je plaisantais…. , Kaori chérie, je plaisantais !  

Kaori qui ne supportait plus les médisances de son ami vis-à-vis de sa douceur et de sa féminité quasi-inopérante sur la gente masculine, décida de reprendre ses étapes du plan séduction qu’elle préparait, afin de lui prouvait une bonne fois pour toute qu’elle pouvait être une miss mokkori en puissance.  

 

Voyant qu’elle rempilait dans son manège d’effeuillage de vêtements, Ryô sentit soudain une chaleur suffocante l’accaparer. Qu’allait-elle encore lui faire ?  

La nettoyeuse venait d’allumer la lumière intérieur de la mini et de baisser le pare-soleil. Ses gestes étaient francs, résolus, ce qui n’augurait rien de bon pour les nerfs du nettoyeur. Elle souleva le clapet de la petite glace du pare-soleil et plongea ensuite sa main dans son sac à main. Elle en sortit un rouge à lèvre rose, joli mais discret et commença à l’étaler sur ses lèvres.  

Ryô avait de plus en plus chaud malgré le froid hivernal qui soufflait dehors. Il tenta de desserrer son col roulé de son cou mais en vain. S’en était trop pour son petit cœur, qui en l’espace de quelques minutes, fut tourmenté comme jamais par des élans de désirs intenses. Une goutte de sueur apparut sur son front. Une sensation de soif lui prit alors à la bouche. Il arrivait difficilement à avaler sa salive. Il ne voyait à présent plus que ses lèvres, douces et tentatrices. Il s’imaginait déjà être à la place de ce stick gloss à toucher ses lèvres délicieuses, s’y étendre sur toutes leurs surfaces, en délimiter ses contours avec toute l’application requise…  

Il passa sa langue sur ses lèvres de délice en y pensant. Par le reflet de la glace il pouvait entrevoir sa bouche entrouverte….Il donnerait à ce moment-là n’importe quoi pour s’y laisser mourir ! Elle l’appelait à s’y coller…juste un frôlement…un effleurement….si seulement il pouvait…..  

 

Kaori claqua d’un geste sec le clapet de la glace , ainsi que le pare-soleil, ce qui fit sursauter Ryô, plongé dans ses pensées presque indécentes pour sa partenaire. Elle referma son stick vigoureusement et tourna sa tête vers lui, en lui disant :  

-Tiens toi prêt ! Tu vas voir, je vais te le faire sortir de son terrier, ton lapin !  

Elle sortit de la voiture et se dirigea vers le coffre pour y récupérer un jerrican d’essence vide. Elle referma aussi sec la porte du coffre et s’enquit de trouver le soldat, la démarche sensuelle et provocante.  

Ryô ouvrit la vitre de la mini avec un certain empressement. Il était à cran face au constat inquiétant de la beauté inégalable et inconsciente que la nettoyeuse pouvait émaner d’elle devant la gente masculine. Il souffla un bon coup, face à ce désarroi de plus en plus perceptible et regarda avec dépit son entre-jambe. Son ami du plaisir était appuyé contre le volant. Il lui dit alors, plein de compassion :  

-Et oui, mon joli, elle nous a encore mis carpette rien qu’en nous laissant deviner un petit bout de sa peau qui semble tellement douce et sucrée !….ah la la ! mais pourquoi me retourne-t-elle mon âme comme ça. Même toi tu n’as plus la force de tenir tout seul, il te faut un trépied pour ne pas flancher face à son charme ravageur ! Si elle continue, elle va nous tuer de frustration ! Je ne vais pas m’abstenir bien longtemps …..  

Il la regarda alors s’éloigner, le visage sombre.  

 

 

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Pendant ce temps Kaori arriva à hauteur du poste d’entrée.  

Le soldat était en train de regarder la télé à l’intérieur. Elle toqua à la porte, prête à user de ses trésors de séduction. Kaori n’était pas une habituée de ses petits jeux. C’était plutôt Saeko, la reine de la fascination et de l’envoûtement auprès des hommes. Mais elle était décidée à prouver sa valeur en tant que femme à celui qui la rabaissait constamment. C’est pourquoi elle se remémora toutes les petites manigances de sa grande rivale lorsqu’elle appâtait Ryô et conclut qu’il fallait les reprendre à son avantage.  

-Toc, toc, toc !  

Le gardien ne bougea pas de sa chaise. Visiblement, l’homme était absorbé par ce qu’il regardait. Kaori, qui n’entendit pas le moindre bruit provenant de la porte, se dirigea vers la fenêtre pour vérifier ses faits et gestes.  

Un corbeau passa derrière la tête de la nettoyeuse, complètement abasourdie par ce spectacle si affligeant.  

 

L’homme était collé à l’écran, en train de baver comme une limace, avec des yeux vicieux. Cette attitude lui rappela vaguement quelqu’un et elle se dit alors à elle-même :  

-Non mais je rêve ! Tous les mêmes….pas un pour rattraper l’autre !  

Se doutant de ce qu’il pouvait être en train de mater, car c’était bien le terme qui désignait le mieux ses agissements, Kaori retourna frapper à la porte pour lui montrer de quelle manière devait se comporter un homme civilisé.  

-TOC,TOC,TOC !  

Kaori frappa plus fort que la première fois, prête à tout pour obtenir une réponse.  

L’homme sourcilla en entendant enfin le tambourinement de la belle à la porte.  

Il coupa le son de sa télé, se leva, prit son arme et se dirigea vers la source de son dérangement. Il ouvrit la porte et il put voir Kaori, le regard plein de sensualité, avec un sourire à faire pâlir le soleil ! Le soldat fit des yeux de surprise en voyant cette si belle femme se présentait devant lui.  

-Bonjour monsieur !, dit Kaori pleine de douceur. Excusez-moi de vous déranger mais je suis tombée en panne sur le coteau et j’ai vu votre camp. Je me suis donc dite que quelqu’un pourrait me dépanner d’un peu d’essence !  

Tout en lui exposant son problème, Kaori ouvrit son manteau et posa ses mains sur les hanches afin de mieux faire valoir ses attributs devant le soldat.  

 

Ryô venait de s’approcher de l’entrée du camp. Cela faisait maintenant plusieurs minutes qu’il observait de loin et en silence sa partenaire en train d’agir. Il venait de s’allumer une cigarette pour se réchauffer l’esprit et commençait déjà à s’impatienter. En effet, la tournure des évènements ne lui plaisait guère car il ne pouvait entendre de là où il était leur conversation. Néanmoins il put percevoir le regard salace du soldat qui déshabillait des yeux Kaori lorsque celle-ci ouvrit son manteau. Et là, son sang ne fit qu’un tour et l’envie de tuer cet obsédé lui démangea les mains.  

-Kaori, ne rentres pas…., se disait-il inquiet. Ne rentres pas, il est louche. Je ne l’aime pas ce mec ! KAORI, NE RENTRES PAS !…..Et merde…elle l’a fait !  

 

Voyant la déesse qui se présentait à lui lors de cette fraîche nuit qu’il allait passer en solitaire pendant que d’autres réveillonneraient, le gardien s’empressa de faire rentrer la nettoyeuse, en vue de passer de la théorie ,avec la télé, à la pratique avec sa visiteuse.  

-Entrez mademoiselle, il fait très froid dehors. Venez, je vais vous réchauffer…euh ça va vous réchauffer d’être à l’intérieur !, lui déclara le soldat, la face lubrique mais intéressé.  

Kaori sourit avec une fausse joie sur le visage car elle se rendait compte que cet homme était bien à 99% un pervers ! Il lui tendit le bras vers l’intérieur en parfait gentleman pour la laisser passer en premier.  

 

Une fois à l’intérieur, Kaori posa son manteau sur la chaise tandis que le soldat se frottait déjà les mains de plaisir. Elle fit un rapide inventaire des lieux et ses yeux se posèrent principalement sur une console composée de touches et autres boutons et de l’écran que zieutait notre ami avec délectation plus tôt. Un goutte apparut sur sa tempe lorsqu’elle vit le film porno défilait sous ses yeux.  

Le soldat était en train de préparer son plan d’attaque dans sa tête lorsque Kaori lui dit, toujours souriante :  

-Très coquet chez vous !  

D’abord surpris par cette remarque qui ne lui semblait pas forcément perspicace face au côté relativement sobre de la pièce, ce dernier poussa un soupir de panique quand il s’aperçut que Kaori était à deux doigts de voir le contenu du programme télévisuel. Il bondit sur sa console comme si de rien n’était, et , tout en appuyant sur un bouton de la console, lui dit :  

-Un petit café, ça vous dit ?  

L’écran changea alors de tonalité. Le film coquin disparut pour laisser la place à une image fixe : celle de l’entrée du camp, filmée par caméra. Kaori accepta son offre, même si elle n’était pas dupe sur son geste pour cacher son loisir indécent.  

 

Ryô ne tenait plus en place. Il était beaucoup trop loin pour voir ou faire quoique ce soit. Il jeta sa cigarette et la piétina comme s’il piétinait un cafard , cet insecte répugnant et rampant. Par ce geste, il laissait transparaître sa pensée de l’instant : mettre en bouillie ce rapace. Il décida donc de s’avancer pour pouvoir mieux constater les faits. Ryô traversa la route et, sur la pointe des pieds, se glissa sous la fenêtre du poste. Il leva légèrement la tête et vit Kaori et le soldat affalé sur sa console.  

 

Le soldat se releva et prit la direction de la cafetière. Kaori en profita, dès qu’il eut le dos tourné, pour tenter de comprendre le fonctionnement de cette satanée console. Elle s’apprêta à appuyer sur un bouton lorsque le soldat se retourna et lui dit fermement :  

-Vous voulez que je vous aide, peut-être ?  

Kaori se redressa, les mains dans le dos, pas vu, pas pris.  

-Pardon, je suis désolée ! Je ne voulez pas vous offensé mais…..  

La nettoyeuse prit son courage à deux mains et repensa à ce qu’aurait fait Saeko dans cette situation. Elle sourit et se rapprocha ostensiblement du soldat.  

-…je suis curieuse de nature et……  

Kaori se colla un peu plus à lui.  

-……toutes ses touches……  

Elle passa son index sous ses différentes petites médailles et commença à s’amuser à entortiller son doigt dedans, le regard coquin et pleins d’insinuations.  

-…. Je me disais que vous deviez connaître toutes ces touches sur le bout des doigts ?  

-Euh….oui…, dit timidement le soldat tout confus par l’audace de la belle.  

-Si on vous a donné ce travail, c’est que vous devez donc être un homme fort et en qui on peut avoir confiance, quelque soit le danger ?  

-Sans doute…lui répondit l’homme maintenant tremblant face à ses caresses qui remontaient jusqu’à son cou.  

-ça tombe bien….., lui dit Kaori .  

Elle approcha sa tête de son oreille et lui susurra avec désir et sensualité :  

-….J’ADORE les hommes forts et en qui on peut avoir une totale confiance…..  

Le soldat se raidit à ses mots et devint rouge pivoine. De la fumée s’échappa de ses oreilles tellement la demoiselle l’avait mis sous pression.  

 

Ryô qui avait suivi toute la scène, marmonnait des mots incompréhensibles à l’encontre du soldat. Il n’entendait toujours pas ce qu’ils se disaient mais le comportement de Kaori et la réaction sans équivoque du gars, le mettait dans une rage folle. Il ne comprenait pas comment cela était possible. Elle était bien en train de faire du charme à un homme…… sa Kaori, la plus sage et timide en matière de relation intime avec le sexe opposé. Même lui n’avait jamais eu de telle faveur ! S’en était trop pour ses nerfs : d’abord Mick avec son baiser, et maintenant ce pervers avec ce collé-serré ! C’est quoi tous ces hommes qui lui tournaient autour ? La jalousie le gagna à nouveau. Il allait payer pour avoir oser poser ce regard dégoûtant sur sa colombe.  

 

Le soldat commença à perdre pieds face à l’insinuation de la belle, à tel point qu’il en renversa son café sur sa veste. Cet accident provoqua un élan de recul de la part des deux protagonistes.  

-Oh ! quel…maladroit je fais !  

Le soldat se retourna à nouveau pour prendre une serviette et s’essuyer. Kaori en profita à nouveau pour replonger ses yeux sur la console. C’est alors qu’elle vit sur l’écran de contrôle son partenaire posté sous la fenêtre, en train de les surveiller. Elle sursauta sur le coup, de peur que le soldat capte sa présence et poussa un petit cri.  

L’homme se retourna en entendant ce cri et s’enquit auprès d’elle pour savoir ce qui lui arrivait :  

-Quoi ! Qu’est-ce qui se passe ! Vous…vous avez un problème !.  

Kaori se mordit les lèvres et posa alors subitement ses fesses devant l’écran de contrôle afin de cacher au soldat la véritable cause de son cri, et lui rétorqua toute confuse :  

-Oh ! pardon de vous avoir fait peur ! C’est juste que …je viens de regarder ma montre et que cela va bientôt être minuit et la nouvelle année !  

-Oh oui ! Il reste encore une heure avant les douze coups fatidiques ! Je vais peut-être avoir la chance d’être accompagnée finalement pour cette entrée dans la nouvelle année !  

Kaori lui répondit en rigolant mais c’était un rire jaune car, d’une part, elle ne comptait pas rester avec ce pervers, et d’autre part, elle avait d’autres projets plus importants : délivrer Kazue et la grand-mère.  

Le soldat s’approcha un peu plus d’elle et lui dit, le regard pleins de désir et d’attente face aux avances de la belle :  

-ça vous direz de fêter les douze coups avec moi de manière plus adulte, si vous voyez ce que je veux dire ?  

Kaori se figea lorsqu’il entreprit de caresser la partie de sa cuisse dénudée. Elle avait réussi à lui faire courber l’échine….mais à quel prix ?  

 

Ryô se rongeait les ongles d’impatience. Il savait qu’il ne devait pas encore agir mais sa confiance était mise à rude épreuve. Il était à deux doigts de fracasser la porte du poste et de se jeter sur Monsieur Carnaval ! Il remettait constamment sa raison en balance, entre agir ou rester tranquille. Quand soudain le cri de sa partenaire lui vint jusqu’aux oreilles. Il se jeta sur la vitre et vit le sale obsédé accourir vers sa moitié. S’en était trop pour lui ! Il venait de lui faire un truc horrible pour qu’elle crie, c’était certain. Pourtant, après un examen minutieux de la situation, elle souriait et lui montrait sa montre. Il ne comprenait pas ce qui lui prenait. Finalement, il s’était sans doute trop vite emballé .  

Il ne resta pas pour autant rassuré. Il appuya à nouveau son dos contre le mur et prit enfin sa décision :  

-Assez jouer, passes à l’action, mon petit Saeba !  

Il sortit son magnum de son holster et regarda une dernière fois la fenêtre. Son visage pâlit lorsqu’il vit ce fumier poser ses doigts sur la cuisse de sa partenaire, le regard malsain. Son cœur explosa de colère et il se jeta sur la porte d’entrée.  

 

Kaori vit rouge en sentant sur elle les doigts dégoûtants de ce cochon sur elle et ne put feindre sa répugnance face à ce malotru. Elle dégaina sa massue mégatonne avec pour mention « retournes à ta porcherie, sale cochon ! ». Un énorme gant de boxe sortit du maillet et lui dévissa sa tête d’obsédé en le faisant décoller à un mètre du sol.  

Ryô fracassa la porte sur ses entrefaits en criant :  

-A l’attaaaaque !  

 

 

 


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