Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 33 chapitres

Publiée: 19-04-08

Mise à jour: 20-09-08

 

Commentaires: 271 reviews

» Ecrire une review

 

GeneralHumour

 

Résumé: Ryô va avoir malencontreusement une cliente au caractère bien trempée; une vieille femme qui va semer la zizanie au sein de la petite bande et qui peut se montrer plus coriace que n'importe quel ennemi du grand City Hunter......Voici la version que ma bêta est en train de corriger et retravailler.....

 

Disclaimer: Les personnages de "une maman pour Ryô?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment changer le format/couleur de sa fanfiction?

 

Pour changer le format de certaines sections de vos fanfictions, il suffit d'utiliser les tags suivants. - <b>Texte en gras</b> - <i> ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: TOME 37: Une maman pour Ryô?!

 

Chapitre 8 :: La partenaire du grand Mick Angel!!!

Publiée: 01-05-08 - Mise à jour: 03-12-08

Commentaires: Hello everybody!N'ayant d'autre choix que de satisfaire votre curiosité face à vos supplications, je vous envoie en avance mon petit brin de bonheur en ce 1er mai: LE chapitre tant attendu... la contre-attaque de Kaori! Je ne souhaite en aucun cas plus d'insomnies pour Kaori4ever et encore moins de palpitations à Nestor.... au risque d'être boycotter!! Je dédicace ce chapitre à Ouititi ( quelle fidèle lectrice!!!) pour sa gentillesse et sa générosité. Quand je lui ai demandé si elle pouvait faire connaitre ma fic à la planète entière, je savais pertinemment que c'était du délire! Mais je dois avouer être scotchée quand je reçois des reviews de Belgique, de Suisse, de la Réunion ou de New York!!! Vous me comblez, merci! ^^Finalement, ça me met une pression énorme sur l'écriture des chapitres suivants. Ohh! Grand Tsukasa Hojo! Comment faisais-tu pour tenir!!!!Bref, j'ai essayé de répondre à votre demande en vous en donnant pour votre comte avec un chapitre plus long que les autres. Et comme on dit: plus c'est long, plus c'est bon!!^^^^A vous de juger et de me dire si ça vous plaît! bisous à tous!

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32


 

La clochette retentit une troisième fois…  

 

Kaori entra, desserra la ceinture de sa longue veste noire, l'ôta et la posa sur le porte-manteau près de l’entrée. Elle regarda tout la bande et dit avec un grand sourire :  

 

- Bonjour tout le monde !  

 

Elle était tout bonnement divine. Elle portait une jupe en cuir noire avec sur son flanc droit une fente arrivant à mi-cuisse et un petit chemisier blanc, cintré à la taille, avec un col descendant jusqu’à sa poitrine, laissant entrevoir ses formes exquises…. La tenue pour le moins inattendue de Kaori ne laissa pas de marbre les hommes se trouvant dans cette pièce.  

 

Ryô l’examina de la tête aux pieds avec un regard effaré mais séduit tandis que Mick la déshabillait du regard à la fois avec passion et soumission. Même Falcon, qui d’habitude n’est pas homme à reluquer les femmes, ne pouvait s’empêchait de la mater ! Elle n’était pas que séduisante, la demoiselle. Elle portait des bottes de cuir noires, avec un lacet qui remontait tout le long de son tibia et des talons de plusieurs centimètres qui mettaient ainsi sa silhouette en valeur. Cela la rendait aguichante et excitante ! Ryô ne décrocha pas un mot à son arrivée, tellement il fut subjugué par cette vision. Il était tout bêtement ensorcelé par tant de féminité de la part de sa partenaire. Elle annonça alors d’une voix douce et sensuelle, tout en se déplaçant vers lui, avec grâce et volupté :  

 

- Bonjour mon bel étalon ! Je suis heureuse de te voir !  

 

Ryô se liquéfia littéralement devant la belle. Alors qu’il s’attendait au coup de massue de la vengeance, il fut étonné par l’absence de brutalité et de fureur qui la caractérisaient si bien. Tout n’était que beauté et gentillesse. Où était la folle hystérique qui ne répondait plus de rien dès qu’il faisait quelque chose de déplacé !??  

 

Miki et Falcon la contemplèrent, à la fois bluffés et contents de la nouvelle Kaori qui s’offrait sous leurs yeux. Ryô s’apprêta à lui lancer un « moi aussi je suis content de te voir » mais Kaori ne s’arrêta pas à son niveau et continua d’avancer. Tout en passant à côté de lui, le frôlant même, elle s’approcha de Mick. C’était en fait lui, le bel étalon ! Ce dernier était tout chose devant l’adresse très suggestive de Kaori. Il bavait complètement, la bouche ouverte... Mais il se reprit et lui répondit tout en l’accueillant près de lui :  

 

- Ooh ! Pas autant que moi ! Si tu savais à quel point tu m’as manqué durant cette dernière heure !  

 

En fait Mick l’avait quitté en début d’après-midi, la laissant à ses petites emplettes, mais il voulait jouer un peu avec les nerfs de leurs deux moitiés et c’est la raison pour laquelle il mentit.  

 

Ryô avait toujours le dos tourné à eux : il ne s’en remettait pas, elle avait osé le snober au profit de l’amerloque ! Non, ce n’était pas possible ! Pas sa Kaori ! L’étalon, ça a toujours était lui ! Mais devant la réponse de l’américain, une colère sourde s’empara de lui. Il serra dans un premier temps les poings pour se soulager de sa frustration, puis en réfléchissant à la situation, retourna s’asseoir sur un tabouret du comptoir, à côté de Kaori, avec un sourire plein de défiance et de sournoiserie. Il ne comptait pas se laisser manipuler de la sorte par ces deux-là.  

 

Il demanda alors un café et un peu de gâteau à Miki.  

 

- Comment tu me trouves ? Ça me va bien ? demanda Kaori au beau blond tout en se faisant voir avec enthousiasme. Je me suis achetée ses vêtements avec les sous gagnés grâce au défilé !  

 

Ryô ne put s’empêcher de saisir la perche lancée par son amie et lui asséna au tac au tac :  

 

- Oui …effectivement… c’est intéressant de voir un travelo vêtu de cuir se la jouer version sado-masochiste ! Avec une cravache, ça ferait toute la panoplie !  

 

Ryô était heureux de sa tirade mesquine. Il ne le pensait pas mais, en même temps, il voulait montrer que leur petit jeu ne l’atteignait en rien. La remarque était rapide et tranchante ! Juste ce qu’il fallait pour la désarçonner de sa confiance et engendrer son infaillible colère. Il n’attendait plus que son habituelle sentence, son fameux coup de massue.  

 

Kaori se sentit défaillir devant l’attaque plus que blessante de Ryô. Une fois de plus, il l’avait déstabilisé avec ses moqueries acerbes et cruelles. Elle baissa les yeux, pleine de tristesse et de rage, à la fois contre lui mais aussi contre elle. Tous les efforts qu’elle avait fait jusqu’à présent pour se venger de lui, venaient d’être anéanti en une phrase. Mick l’avait prévenu que ce serait dur. Elle y avait consenti et avait décidé de se faire violence. Malgré tout, elle ne se sentait déjà plus la force de riposter, de quelques manières que ce soient. Le coup de massue ne viendrait pas… et elle ne trouvait encore moins les mots pour le contrer.  

 

Ce changement d’attitude sur son visage n’échappa à Mick. Il la saisit alors par la taille et la ramena dans ses bras. Kaori se laissa faire, complètement anéantie par ses simples mots. Mick ne voulait pas perdre la face devant son acolyte. Il n’avait pas passé toute la matinée à redonner confiance à Kaori pour rien. Il lui attrapa son menton d’une main pour lui faire relever la tête et, droit dans les yeux, lui supplia avec chaleur et gentillesse :  

 

-Kaori….ne l’écoutes pas…  

 

Cette dernière ne put s’empêcher de détourner son regard et de se plonger dans un long silence.  

 

- Kaori ! la sollicita-t-il alors plus sèchement. Regardes-moi !….Tu te souviens de ce que je t’ai dit à ton propos?... Tu es une partenaire exceptionnelle, tu es MA partenaire ! Tu as confiance en moi, non ?  

 

Kaori le regarda à nouveau et elle comprit par son regard et ces quelques mots qu’il souhaitait la réconforter d’une part, mais aussi l’encourager à ne pas faillir d’autre part.  

- Crois-moi….tu es la plus belle femme au monde….Et je suis le plus heureux des hommes de t’avoir dans mes bras !  

 

Mick jeta un rapide coup d’œil ferme et sans appel à Kazue tout en disant ces mots à Kaori. Kazue, qui entendit l’appel de Mick par ce simple regard, sentit comme un déchirement au fond de son cœur. Elle savait que Mick en avait pincé pour Kaori, mais devant ses paroles, elle eut confirmation que pour lui, ce n’était pas encore tout à fait fini. Cela la meurtrie énormément et elle baissa donc les yeux, pleine de tristesse.  

 

Quand à Kaori, le compliment de Mick lui avait redonné du poil de la bête et elle lui sourit à nouveau avec cette petite flamme de prédatrice dans les yeux, tout en comprenant là où il voulait en venir : leur vengeance. Elle posa ses bras autour de son cou et tout en se calant dans le creux de son cou, elle lui murmura dans un soupir :  

 

- Oooh oui j’ai une confiance aveugle en toi ! Serres-moi fort dans tes bras….Il n’y a que toi qui arrive à me réconforter avec tous ces mots doux….aaah, ça me donne des frissons !  

 

Mick ne s’attendait pas à autant de douceur et de bienveillance de la part de Kaori, et ne put résister à sa demande. Ce nouveau gain de confiance la rendait encore plus attractive. Et c’est donc avec un air vicieux qu’il l’agrippa dans ses bras puissants. Ryô demeura paralysé devant le spectacle. Ce n’était pas la conduite de Mick qui le sidérait, mais bien celle de Kaori qui se montrait tendre, docile et complice. Il ne la reconnaissait plus. A quoi jouaient-ils ?  

 

Kaori faillit perdre l’équilibre, surprise à cause de la vigoureuse étreinte de son ami, et posa alors son pied sur le barreau du tabouret pour ne pas tomber. Sa jupe se leva légèrement et l’on put apercevoir sur sa cuisse la fine dentelle de son bas.  

 

Mick, constatant l’incertitude des sentiments qu’éprouvait Ryô à cet instant, en remis une couche en posant délicatement sa main sur sa cuisse, au risque de se ramasser une massue en pleine figure. Il accentua davantage le jeu de séduction avec sa nouvelle partenaire.  

 

- Mmmhh ! Ma beauté !…tu veux me mettre en appétit! J’espère que la dentelle de tes sous-vêtements est aussi fine et douce que celle de tes bas !  

 

Kaori, confuse et outrée par la conduite de Mick, rougit tout d’abord, puis relativisa et finalement, ne s’énerva pas. Elle devait lui faire confiance ; c’était son ami et il n’abuserait pas de la situation au point de la mettre trop mal à l’aise. Du moins, elle l’espérait. Elle se força à ne pas flancher et à ne pas tomber dans sa sempiternelle timidité . Elle prit alors en coupe le visage de l’américain avec ses deux mains et, droit dans les yeux, à un ou peut-être deux centimètres de ses lèvres, lui murmura avec un air taquin :  

 

- Ah aaah !tu es bien curieux ! Tu n’as qu’à essayer de deviner !?  

 

Mick était totalement déboussolé. Il était en train de vivre un de ses plus grand rêves et même fantasmes. Il ne l’aurait pas cru capable d’aller aussi loin dans le jeu. Il se mordit la lèvre inférieure pour vérifier qu’il ne rêvait pas. Il était pris entre deux étaux : jouer la comédie pour se venger de leurs amoureux respectifs et vivre intensément le projet qu’il avait dû abandonner il y a longtemps : aimer ardemment Kaori jusqu’à la fin de ses jours.  

 

Ryô fulminait intérieurement. Mick avait posé la main sur sa cuisse de manière plus que suggestive et lui faisait des avances sous ses yeux. Bien que ce soit toujours son ami, il n’avait qu’une idée en tête : lui coller un trou entre les deux yeux avec son magnum ! Et Kaori qui en rajoutait en jouant les provocatrices ! C’était le comble et il perdit inconsciemment son éternel sang froid face aux situations difficiles !  

 

- Bon, ça suffit !….Si on vous dérange, faut le dire! Ne vous gênez surtout pas pour nous !  

 

Ryô s’était levé de son tabouret avec fracas, sans pour autant réaliser la dimension de son geste. Il sentait la situation lui échapper et ça lui déplaisait au plus haut point.  

 

Miki et Falcon n’avaient pas bronché depuis leur arrivée, pendus à cette conversation très animée. Ils sourirent intérieurement devant l’emportement de Ryô. Kaori et Mick ne prêtèrent guère attention à la remarque du nettoyeur, qu’ils décidèrent d’ignorer. Kaori regarda Miki et lui sourit.  

 

- Miki, puis-je avoir un café, s’il-te-plaît ? Ils m’ont terriblement manqués durant ces 6 jours !  

 

Miki fut heureuse que son amie s’intéresse enfin à elle.  

 

- Oui bien sûr ! Je suis tellement contente de te revoir ! J’ai plein de trucs à te raconter !….Mais avant, il faut que je te donne quelque chose !  

 

- C’est quoi ? demanda la nettoyeuse l’air incertain.  

 

-C’est ton cadeau de noël de la part de Falcon et moi !  

 

Miki déposa avec hâte, enthousiasme et fierté à la fois un petit paquet sur le comptoir. Kaori fit des yeux ronds en se demandant qu’est-ce qu’ils avaient bien pu lui acheter. Ryô, toujours vexé dans son orgueil de macho, lança l’assaut à nouveau.  

 

- Je sais ce que c’est, moi ! Une paire de menottes !… pour la rajouter à ta panoplie !  

 

Miki lui jeta un coup d’œil plein de fureur tandis que Falcon lui gronda à l’oreille :  

 

- Tu n’as pas bientôt fini ! Tout le monde n’a pas des idées tordues comme toi !  

 

- Mais mon cher Umibozu, ce n’est pas la peine de faire ta chochotte ! Nous savons tous ici que tu en a une collection dans ton armurerie. Le seul truc qui m’étonne, c’est que tu te sois convaincu d’en abandonner une paire pour assouvir les addictions libidineuses d’un travelo en manque de sensations fortes !  

 

Kaori sentit sa rage prendre le dessus sur ses nouvelles résolutions. Elle était sur le point d’assouvir sa colère sur Ryô en attrapant son tabouret et en lui écrasant sur sa face de nettoyeur ignoble et méchant mais Mick lui saisit le bras pour l’en dissuader. Il la fixa des yeux et d’un ton sérieux et sûr de lui, lui affirma :  

 

- Laisse-le dire !….Il est jaloux car ce ne sera pas lui qui vivra tes baisers enflammés, tes caresses pleines de sensualité et ton extase quand nous serons enlacés ce soir au fond de notre lit…..  

 

Ça y était ! Il avait osé affirmer l’inavouable ! Avouer une relation plus intime avec Kaori ! N’avait-il pas un peu exagéré par rapport à la diplomatie de sa partenaire ? Lui en voudrait-elle ? Tant pis, il devait courir ce risque, il fallait gagner devant le grand Ryô Saeba !  

 

Ryô passa par toutes les couleurs en entendant ces mots. Lui qui était d’ordinaire si inébranlable, se sentit poignarder en plein cœur en imaginant sa douce, son ange prendre son pied avec un autre homme… qui plus est, un homme qu’il connaît parfaitement : le pervers numéro deux du Japon ! Il fronça les sourcils et serra les dents tout en essayant de contrôler sa rage. Cela n’échappa à Mick qui n’attendait qu’une réaction démesurée de la part de son acolyte, prouvant ainsi que leur comédie portait ses fruits. Devant la mine déconfite de sa partenaire qui ne savait plus quoi dire, il ajouta en insistant sur le dernier mot :  

 

- Allez, viens ! Partons ! Finalement, je ne pourrais pas attendre jusqu’à ce soir pour te faire mienne !  

 

Il se redressa et la poussa gentiment vers la sortie mais Kaori voulait absolument en découdre et cette joute verbale sur leur hypothétique liaison ne la satisfaisait pas encore assez. Elle était là pour se venger, peu importe ce qu’il en coûtait ! Elle voulait des explications !  

 

- Attends deux minutes ! On a tout le temps mon étalon ! ……  

 

- Tu es sûre ?  

 

La nettoyeuse lui répondit affirmativement de la tête avec un sourire plein de sérénité, tout en déballant son cadeau. Elle en sortit un magnifique petit cache-cœur rouge.  

 

- Oooh ! Miki, Falcon ! C’est superbe ! Merci beaucoup ! Vous êtes de vrais amis !  

 

Miki lui sourit, ravie que leur cadeau ait eu l’effet escompté tandis que Umibozu rougit, détournant la tête. Elle porta le vêtement contre elle pour vérifier que la taille correspondait bien puis le reposa dans son paquet. Ryô n’avait rien insinué cette fois-ci sur le vêtement ; c’est ainsi qu’elle reprit courage et repartit à la charge.  

 

Kaori se leva de son tabouret avec à nouveau cette flamme pleine d’assurance dans les yeux. Elle s’avança vers Ryô, se colla même à lui. Elle se glissa entre ses deux jambes. Ryô fut surpris par l’audace de sa partenaire qui osait ce qu’ils s’étaient toujours tous les deux interdits : un contact physique. Il pouvait sentir son parfum enivrant. Il avait une vue splendide sur son décolleté, et alors son ami de toujours commença à donner des signes de vitalité. Les barrières qu’il avait érigées pour ne pas craquer cédaient les unes après les autres : d’abord la jalousie, et maintenant le désir de la faire sienne. Il la déshabilla du regard à la fois incrédule et gêné, mais aussi soumis et passionné. Son comportement d’homme totalement conquis par la femme qui se tenait devant lui n’échappa à ses amis et à Mariko. Elle ne pouvait que constater que son garde du corps en pinçait toujours pour son ex-partenaire. Pour tous, il était évident que ces deux-là étaient fait pour être ensemble. Ils formaient indéniablement un couple, même s’ils refusaient de se l’avouer.  

 

Kaori lui souffla alors doucement au creux de l’oreille pour que seul lui n’entende :  

 

- Dis-moi Ryô ?….Je ne te plais peut-être pas mais…  

 

Kaori s’aperçut que Ryô n’était pas insensible à son charme. Elle baissa les yeux machinalement et put constater un début d’érection de la part de son partenaire.  

 

- Quoique …??!  

 

Ryô déglutit difficilement. Son mokkori venait de le trahir. Il devait vite trouver une parade.  

 

- Ne te fais pas d’illusion ! ce n’est pas pour toi qu’il s’est redressé. Je t’ai déjà dit que tu me feras jamais bander. Tu ne seras jamais mon genre. Je ne suis pas attiré par les hommes, moi ! …….Je m’imaginais juste Saeko vêtue de cuir et ….pffff…mon petit mikado est sorti !  

 

Ryô savait que son excuse en évoquant Saeko était minable ; il fallait l’admettre, elle le décontenançait. Kaori s’en rendit compte également et fronça les sourcils. Elle s’accrocha encore, voyant que ses manigances atteignaient leur but !  

 

- C’est vrai ? …..Tu as raison à propos de ton genre de femmes….. A ce que je vois, tu as des critères de sélection bien étranges…. Tu es tellement aux abois financièrement que tu joues au directeur de maison de retraite ?  

 

Tandis que Ryô fit une moue boudeuse devant cette fatale constatation ? Elle l’avait mouché ! Kaori fixait la table où se trouvaient Kazue et Mariko. Les deux femmes se sentirent visées.  

 

Voyant la tension qui émanait entre Kaori et Ryô depuis qu’ils se trouvaient dans ce café et sachant la rupture récente de leur liaison amoureuse, Mariko se leva et décida de connaître un peu mieux celle qui a brisé le cœur de son protecteur. Elle se dirigea vers Kaori, le regard annonçant rien de bon.  

 

- Bonjour ! Je suis désolée de mettre les pieds dans le plat mademoiselle, mais je tenais à vous dire que je n’aime pas beaucoup la façon dont vous avez de vous trémousser devant Ryô ! Vous devriez avoir honte de vous afficher de manière si aguichante devant lui. Si vous le respectiez un minimum, lui et ses sentiments, vous le laisseriez tranquille et partiriez loin de lui !  

 

Ryô dévisagea la grand-mère. Qu’est-ce qui lui prenait ? Il ne l’avait pas sifflé ! En plus, dès qu’elle ouvrait la bouche, elle n’envoyait que des mesquineries.  

 

Mais en y réfléchissant bien, il sourit et la laissa faire. Il savait qu’elle n’avait pas sa langue dans sa poche et que donc, face à Kaori, il risquait d’y avoir du grabuge…et ce n’était finalement pas pour lui déplaire !  

 

Kaori fut estomaquée par l’aplomb de la vieille femme. Elle ne manquait pas de culot !  

 

- Non mais de quoi je me mêle madame ? On ne vous a pas sonné ?On se connaît d’où ?  

Ryô eu un air de satisfaction sur le visage. Les hostilités allaient commencer et lui, allait compter les points !  

 

- Oh oui c’est vrai ! fit Ryô faussement gêné. Je ne vous ai pas présenté !  

 

Ryô mis un morceau du gâteau qui lui faisait de l’œil depuis un moment sous son nez dans sa bouche et tout en désignant Mariko de manière décontracté, annonça :  

 

- Kaori, je te présente..  

 

Il n’eut le temps de prononcer son nom que Mariko le coupa ni une, ni deux dans son élan.  

 

- Je suis SA MAMAN ! ….Mais vous pouvez m’appeler ….MAMA SAEBA !  

 

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx  

 

Ryô fut pris soudainement de petites convulsions car son bout de gâteau resta coincé dans sa gorge ! Il pâlit rapidement et s’attrapa le cou ! Kaori, qui était en train de boire une gorgée de son café, aspergea avec toute la délicatesse qui se devait, le visage d’ Umibozu, tandis que le reste de la bande se relevait difficilement de la chute engendrée par cette annonce. Ryô s’étouffait littéralement mais voyant aucune aide venir, s’efforça de se taper la poitrine pour faire passer le mal.  

 

Miki, qui était en train d’essuyer le visage de son mari, se tourna vers Ryô et lui dit :  

 

- Ryô, c’est une blague ?!  

 

Ryô n’eut le temps d’ouvrir la bouche.  

 

- Pourquoi mentirai-je ? s’interposa la vieille dame.  

 

Kaori se mit alors à rire. Ce n’était pas un rire discret mais bien un rire au éclat ! Elle se tordait en deux tellement qu’elle n’en pouvait plus, ce qui agaça sérieusement Mariko.  

 

- On peut savoir ce qui vous fait rire ? demanda-t-elle énervée.  

 

- Oh rien ! Vous ne manquez pas d’air, vous !  

 

- Je vous demande pardon ? rétorqua sèchement Mariko.  

 

- Alors comme ça vous êtes sa maman ?  

 

- Oui c’est ce que je viens de dire ! Si vous êtes sourde, je peux vous acheter un sonotone !  

 

Kaori la foudroya du regard mais, bizarrement devant quelqu’un d’autre que Ryô, elle se sentait toujours plus forte et avec de la répartie.  

 

- Non merci ! Je suis encore trop jeune….mais vous…ssssss….  

 

Kaori laissa planer un sous-entendu qui fut totalement compris par l’assemblée. Ryô, qui avait repris ses couleurs, se délectait de cette nouvelle situation. S’il y avait bien un sujet dans lequel il ne fallait pas entrer en conflit avec la grand-mère, c’était celui de son âge avancé ! Il en avait déjà fait les frais. Il savait que tout allait se jouer maintenant, pour son plus grand bonheur .  

 

- Vous insinuez quoi, petite morveuse ?… Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué je suis dans la fleur de l’âge et mes oreilles vont très bien, grogna Mariko.  

 

- Si vous le dites ! riposta Kaori la mine stoïque.  

 

- Comment osez-vous m’insulter, petite impertinente!  

 

Ryô s’attaqua à un deuxième morceau de gâteau, tout en commentant par des signes de tête les répliques cinglantes de chacune, tandis que Mick, Miki, Falcon et Kazue assistèrent au début d’un combat de tigresses. Les insultes venaient enfin de sortir de la bouche de la vieille femme, ce qui présageait que du bon pour l’avenir de Ryô. Notre nettoyeur, lui, mangeait tranquillement, sans se soucier outre mesure.  

 

- Impertinente, morveuse ! Non mais dites, la vieille bique, ce n’est pas moi qui divague en attestant être la mère de Ryô ! Et puis d’abord, si vous êtes réellement sa mère, alors dites moi quand est-ce qu’il est né et où ? Et qui est son père ?  

 

Ryô secoua la tête en signe d’admiration devant la pertinence des propos de Kaori. Là, elle lui avait mis une épine dans le pied ! Mais c’était sans compter sur l’effroyable dextérité verbale de la grand-mère qui lui répondit sournoisement :  

 

- Vous voulez aussi peut-être savoir comment on l’a fait ? Je pourrais vous faire un dessin, mais vu votre attitude de jeune fille effarouchée et dévergondée, je crois que vous en savez déjà un rayon sur la question !  

 

Kaori portait sur elle une aura noire ! Elle l’avait traité comme une « Marie-couche-toi-là » ! S’en était trop, elle qui n’avait jamais connu les plaisirs charnels !  

 

- Dévergondée ! Non mais pour qui me prenez-vous ?  

 

- Pour ce que vous êtes, mademoiselle ! Vous avez quitté Ryô sans vergogne pour aller avec ce blondinet sans vous soucier de l’immense peine que vous lui avez faite !  

 

Ryô se redressa à ces mots ! Qu’est-ce qu’elle racontait, la vieille ! Quelle peine ?  

 

Kazue sentit venir la grosse embrouille et s’attrapa le visage, blasée .  

 

- Quoi ? Lui, de la peine !? Ha ha ha !! C’est une blague !…Et moi alors, qu’est-ce que je devrais dire.. !!!  

 

 

Kaori n’eut pas le temps de finir d’épancher sa douleur sur cette bonne femme que la cloche de l’entrée sonna une nouvelle fois. Mais cette fois-ci l’instinct du professionnel surgit et les trois nettoyeurs sentirent arriver le danger… 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de