Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 33 chapitres

Publiée: 19-04-08

Mise à jour: 20-09-08

 

Commentaires: 271 reviews

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GeneralHumour

 

Résumé: Ryô va avoir malencontreusement une cliente au caractère bien trempée; une vieille femme qui va semer la zizanie au sein de la petite bande et qui peut se montrer plus coriace que n'importe quel ennemi du grand City Hunter......Voici la version que ma bêta est en train de corriger et retravailler.....

 

Disclaimer: Les personnages de "une maman pour Ryô?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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Est-ce que je peux faire corriger ma fanfiction?

 

Oui, il suffit de choisir un Beta Reader. Un Beta Reader est une personne qui accepte de lire et corriger les fics d'autres auteurs. Il suffit de contacter la pers ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: TOME 37: Une maman pour Ryô?!

 

Chapitre 24 :: Superman et Loïs Lane!!

Publiée: 10-07-08 - Mise à jour: 10-07-08

Commentaires: Hello everybody! Bon voilà je viens de clôturer mon nouveau cghapitre et je vous l'envoie dans la foulée! Je ne pense pas que le prochain sera aussi rapide donc savourer celui-ci avec délice! Je vous remercie toutes pour vos encouragements et vos félicitations concernant ma fic. Je suis contente de voir que vous adhérez toujours autant à l'histoire, et notamment à mon humour!! Le titre de ce chapitre vous fais déjà sourire, j'en suis sure! J'espère qu'il vous plaira et qu'il répondra à vos attentes! J'aimerais m'adresser en particulier à Sirine! Je tiens à te remercier personnellement de m'avoir écrit une review: 1) Je tiens à te dire que si mes chevilles n'ont pas enflé, il est clair que mon coeur a été gonflé à bloc en lisant ta review!2) Je suis désolée d'avoir fatigué tes pauvres petits yeux. Je t'aurais bien payer des lunettes mais je viens de changer les miennes, entre autre à cause de ce foutu ordinateur! 3)Je pense que les blagues sur les blondes doivent être aussi connus que les blagues belges(avis à mes amies belges qui me lisent, je vous aime!) et que les japonais doivent en être de la partie pour les raconter. Toujours est-il que je ne voulais pas vexer les blondes de HFC avec ma tirade de Saeko puisque, vous allez encore rire, mais...je suis moi-même blonde!!! Je sais, je casse l'image que vous aviez de moi! Que voulez-vous, on ne se refait pas! Je suis tellement blonde que je fais comme Hojo, je me casse à travers mes récits!^^'! On me sort tellement souvent des blagues sur les blondes que ça a déteint sur moi et je m'auto-parodie!!4) Désolé pour le titre de ma fic que tu ne trouves pas racoleur pour un sou mais je ne pouvais pas appeler ma fic "Mama Saeba" car j'aurai perdu l'effet de surprises lorsque vous avez lu qu'elle se présentait à tous sous ce surnom-là! Si tu as d'autres suggestions, je suis toute ouïe! 5) C'est quoi qui t'as poussé finalement à cliquer sur ma fic? Je suis curieuse de le savoir!..... Voilà! Encore merci à toutes et désolé pour ce commentaire encore à rallonge! Gros bisous et j'attends vos coms avec impatience!!!Paty

 


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Saeko regarda au loin, l'air complètement paniquée par cette révélation. Elle laissa glisser son portable contre sa poitrine.  

-Lieutenant? Lieutenant? Vous êtes là?.. ..Lieutenant !...Allo ?!!  

-Saeko, ça ne va pas ?, demanda Reika, inquiète de son attitude immobile, le regard tremblant.  

Après un léger sursaut suite à l’intervention de sa petite sœur,Saeko sortit de son mutisme et reprit le combiné, le visage sombre :  

-Je suis là, Monsieur le Président ! Merci pour votre aide. Je vous tiens informer de la suite des évènements.  

-Très bien, mais ne faîtes rien qui puisse compromettre nos premières preuves concernant Danno ! S’il vient à comprendre quoi que ce soit sur nos implications sur ses projets et que votre tentative échoue, je vous tiendrai également responsable ! A vous de faire un coup d’éclat plutôt qu’un sombre échec…..  

-Evidemment, Monsieur le Président, je n’en attendais pas autant de votre part qu’un soutien éphémère !…...Alors priez à ma réussite …..  

Saeko raccrocha son portable et le rangea dans son décolleté tandis que Reika resta pantoise, devant la réaction à venir de sa sœur. Elle décida de rompre son silence.  

-Tu vas me dire ce qui se passe à la fin ! Tu m’énerves à jouer la gardienne des secrets !  

-On a un sérieux pépin….  

-Bah ! Craches-le ton pépin, au lieu de le ruminer !  

Saeko jeta un regard dur à sa sœur qui baissa les yeux d’abdication.  

-Danno a engagé deux hommes du milieu …mais ce sont des pointures dans leur genre….  

Reika releva son regard sur les lèvres de sa sœur, qui avait repris son attitude fermée et sombre. Elle ne l’interrompit finalement pas, désireuse de tout savoir sur ces personnes qui pouvaient aller jusqu’à déstabiliser la force mentale de sa sœur.  

-Il faut prévenir immédiatement Ryô et les autres, car ils risquent de mettre notre attaque en péril, voir de tuer quelqu’un !  

Reika écarquilla les yeux de stupeur devant les mots employés par sa sœur. Cela semblait grave, vu son air stricte et froid. Elle ne la contredit pas cette fois-ci et consentit à suivre ses ordres.  

-Très bien !, fit Reika en fermant les yeux pour lui montrer sa confiance et son engagement. Ne perdons pas de temps…..  

 

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Ryô et Kaori reprirent leur souffle, tout en ne détachant pas le regard du maudit dortoir. Il s’en était fallu de peu avant qu’ils ne ressortent comme des passoires. Kaori regarda l’état de Ryô pour s’assurer que tout aller bien et vit du sang sur son bras, sa jambe et sa joue.  

-Tu…Tu es blessé , Ryô !!!!  

-Ce n’est pas grave, juste une petite coupure, un tout petit bobo ! Rien de douloureux, t’inquiètes pas…., lui dit-il afin de ne pas la stresser davantage, avec un grand sourire.  

Il l’avait protégée, encore une fois et elle n’avait rien vu….Encore une fois, il avait fait rempart contre les attaques qui pleuvaient et elle n’avait rien senti venir. Encore une fois, il avait pris sur lui le poids de la douleur, sans broncher, comme si tout était normal et elle, elle était ressorti sans la moindre égratignure, sans la moindre goutte de sang sur elle. Elle s’en voulait terriblement de ne pas être aussi professionnelle, de ne pas être si efficace…de ne pas être une bonne partenaire. Peut-être que cette séparation inopinée était-elle vraiment un signe pour elle d’en finir avec ce monde auquel elle n’aurait jamais du adhérer.  

Ryô se rendit compte de la mine abattue de sa coéquipière. Il retira ce qui lui restait de manteau et lui caressa la joue, puis lui tint le col de son manteau.  

-Tu devrais en faire autant…, lui dit-il prévenant. Tu pourrais t’accrocher avec….on ne sait jamais. Kaori s’exécuta, avec un petit sourire au coin des lèvres pour le remercier de sa gentillesse, tandis que Ryô perdait soudainement son visage sérieux et tendre, au profit d’un air plus décontracté et puéril….. Il louchait à nouveau sur son décolleté. Décidément, cette soirée s’annonçait trop difficile pour lui, qui n’aurait jamais pensé pouvoir mater et désirer autant sa partenaire. Kaori jeta son manteau sur le sol et, sans prêter plus attention à Ryô, monta les escaliers en premier vers le second étage.  

Ryô la suivit mais son regard ne put feindre l’ignorance. Il avait le derrière de la nettoyeuse juste devant lui qui bougeait de droite à gauche, au fur et à mesure qu’elle gravissait les marches. Ses yeux étaient comme hypnotisés par le balancement subtil des hanches de Kaori.  

La nettoyeuse arriva en haut du second étage et se stoppa net pour regarder ce qui les attendait. Ryô, qui ne décrochait pas ses yeux lubriques de ses fesses, ne se rendit pas compte qu’elle s’était arrêtée et fonça tête la première sur son derrière. Kaori se crispa sous l’impact, les bras tendus le long de son corps. Ryô savait que la sanction allait encore tomber face à ce terrible carambolage! Elle tourna doucement ses yeux vers son pervers de partenaire, qui se mit à siffler, le regard vers le ciel, mine de rien.  

-Tu veux peut-être aussi que je mette des clignotants pour t’indiquer que je tourne !, lui vociféra la belle, pas dupe de cet accident.  

-Pardon !, se mit à rire Ryô en se grattant la tête. Je regardais les….les marches et je n’ai pas vu qu’on était arrivé en haut !  

Kaori le fusilla du regard mais lui concéda le bénéfice du doute. Elle avança vers la nouvelle salle qui s’offrait à eux.  

 

C’était la salle des douches. Les deux nettoyeurs n’arrivaient pas à distinguer nettement l’espace qui se présentait sous leurs yeux. Kaori chercha l’interrupteur afin d’allumer la pièce trop obscure à leur goût. Après avoir tâtonner quelques instants le mur avec sa main, elle appuya sur l’interrupteur et la pièce s’illumina. Les néons qui servaient d’éclairage au plafond s’allumèrent un à un. Inconsciemment , les deux amis déglutirent en même temps.  

Cette salle des douches paraissait encore plus sordide que celle des dortoirs. Elle était composée en deux parties : les toilettes et les douches communes. Au bout, un autre escalier qui menait vers le toit. Le carrelage de la salle était crasseux et soulevé par endroits. De l’eau coulait au goutte à goutte des toilettes. De la moisissure envahissait les joints des carreaux des douches, dégageant une odeur nauséabonde tandis que des mille-pattes grouillaient au dessus des grilles d’évacuation d’eau. Jamais Kaori n’aurait souhaité prendre une douche dans un tel endroit ! Certains néons défectueux clignotaient irrégulièrement, donnant à ce lieu, avec le bruit de l’eau qui coulait des toilettes, un côté encore plus inquiétant et oppressant.  

 

Les deux complices se regardèrent, pas convaincus, une goutte sur la tempe.  

-Et si on y allait aussi en courant ?,demanda Ryô pour détendre l’atmosphère.  

-Aurais-tu peur, Monsieur Saeba ?, lui concéda Kaori, avec un petit sourire taquin.  

-Voyons Kaori chérie…..si je venais à avoir peur, tu ne pourrais pas me porter dans tes petits bras frêles , comme moi je l’ai fait quelques minutes plus tôt,….. et en plus, je risquerais de me prendre une massue si je venais à te sauter dessus ! Par conséquent, il ne vaut mieux pas que j’ai peur…..Je préfère rester en vie ! De toute façon, tu serais incapable de me rassurer de quelque manière que ce soit !  

Ryô engagea le pas en premier et traversa la première partie, celle où se trouvaient les toilettes…….en courant à grandes enjambées, afin d’éviter une nouvelle fois la colère de sa partenaire ! Curieusement, il s’attendait à ce que quelque chose sorte des toilettes ou du plafond mais son passage fut finalement calme. Ryô se retourna vers Kaori et lui dit, les bras en l’air et les pieds joints, comme s’il venait de faire une acrobatie périlleuse :  

-TADAA ! Et voilà ! J’y suis arrivé !  

-Parce que tu t’attendais à quelque chose comme des flèches ou des bombes ?, lui rétorqua Kaori ironiquement, feignant son angoisse vis-à-vis de ce triste endroit. Tu es ridicule ! Comme si ces toilettes pouvaient être piégées !  

Ryô fit une moue chagrine et vexée .  

-Oui , bon, bah, il vaut mieux être méfiant, surtout après l’histoire louche des lits !  

Kaori avançait vers lui lentement, le visage haut, histoire de montrer à son partenaire qu’il ne fallait pas voir le mal partout. Elle le regardait fixement, pleine d’assurance et de courage, lui montrant la partenaire téméraire qu’elle pouvait être, bien qu’intérieurement elle se sentait aussi tremblante et fragile qu’une feuille. Le coup du volet et des lits ne l’avaient certainement pas rassurée et cet étage encore moins mais elle voulait lui affirmer que tout allait bien.  

Ryô la regarda avancer mais toujours avec cette sensation étrange que leur vie était en sursis. Il savait que son instinct ne pouvait le trahir. A chaque fois il avait réussi à trouver une parade pour gagner la bataille. Mais aujourd’hui, il se sentait vacillant, comme si ses sens pouvaient lui jouer des tours, comme si son intuition était troublée par un fait extérieur dont il ignorait l’existence. Les dortoirs lui avaient prouvés cette crainte. Il ne voulait inquiéter sa partenaire mais il ne sentait pas de bonnes ondes dans ce bâtiment. Les lits piégés avaient confirmé en lui qu’il y avait autre chose, bien pire que ces soldats. Aussi, restait-il sur ses gardes, malgré l’attitude détachée de Kaori.  

Elle arriva à sa hauteur avec un large sourire et lui fit :  

-TADAA !  

Elle laissa retomber aussi vite son large sourire et d’un ton monotone lui lança :  

-Tu vois , y’a pas besoin de se prendre pour Superman !  

-Pfff ! Y’a pas besoin de se prendre pour Superman… !, parodia Ryô avec un air revanchard. En attendant, Superman a sauvé sa Loïs Lane dans les dortoirs !  

Kaori se mit à rougir tandis que Ryô attendait une remarque acerbe de sa partenaire. Son attitude timide et gênée le laissa perplexe.  

-Bah quoi, qu’est-ce que j’ai dit ?  

Kaori baissa les yeux et lui murmura, d’un air tendre et les deux mains derrière le dos :  

-Tu me considères comme ta Loïs Lane ?  

Ryô fit un geste de recul en comprenant où elle voulait en venir et se mordit la langue.  

-Pas du tout ! Enfin si …mais pas dans le sens où tu l’entends !  

-Ah oui, et dans quel sens dois-je le comprendre ?, demanda Kaori un brin agacée par la lâcheté de son partenaire. Elle lui colla son visage près du sien pour être sure de bien entendre sa réponse. Ryô se mit à rougir légèrement.  

-Je parle du point de vue professionnelle, évidemment ! Comme elle, t’es toujours en train de te mettre dans des situations difficiles…et comme lui, je suis toujours là à passer derrière toi pour sauver la mise ! C’est tout !………. ET NE VOIS RIEN D’AUTRES…… !!!!!  

Ryô regarda, plein de conviction, Kaori. Mais plus il la regardait, plus son regard se fit de plus en plus incertain tandis que Kaori le dévisageait, ne savant si elle devait l’embrasser pour le remercier d’être toujours là ou le tuer de se plaindre systématiquement de sa naïveté ! Ryô décida de casser une fois pour tous ses doutes et lui déclara :  

-Et puis d’abord , Loïs Lane est une miss mokkori en puissance…tandis que toi…..  

 

La décision fut alors prise et Kaori lui colla une massue « Voles plus bas que terre, Superman ! », qui le fit atterrir dans un des trônes qui ornait cette salle !  

Des corbeaux habillés d’une cape rouge volaient autour de la tête de Ryô tandis que Kaori reprenait son souffle.  

-Relèves-toi maintenant ! Je ne te tiens pas à passer ma vie ici !!, lui pesta-t-elle .  

Pendant un court instant, Ryô avait réussi à lui faire oublier l’angoisse qui lui parcourait le corps, mais lorsque son calme fut revenu, ses yeux se posèrent sur ces douches et leurs mille-pattes, et un air de dégoût se dessina sur son visage.  

-C’est pas vrai !….J’ai horreur des insectes rampants !  

Ryô, qui était arrivé par derrière sans bruit, se hissa devant elle et lui dit, le regard morbide mais taquin :  

-Ah oui ! Tu déteste les insectes rampants !….Intéressant…Très bon à savoir…..Je pourrais glisser un petit cafard sous ta couette ! Comme ça si je viens à faire une visite nocturne à une cliente, tu seras tellement occupée à tenter d’écraser cet insecte insignifiant, que tu en oublieras de protéger cette cliente …et moi…gufu…gufu !  

Ryô afficha sa mine pervers et se dirigea vers les douches tout en se frottant les mains. Kaori poussa un grognement de colère tandis qu’il lui faisait un signe de la main pour lui dire au revoir , qu’il n’entendait pas ses jérémiades. Le nettoyeur était à présent quasiment sous un pommeau de douche lorsque Kaori se précipita sur lui. Ryô sentit sa partenaire lui foncer dessus et il lui cria :  

-Non pas la massue !!!!!!  

Mais le geste que fit Kaori fut différent de celui qu’il pensait recevoir . Kaori lui attrapa le bras et le tira à elle dans un mouvement ferme et brusque. Ryô ouvrit ses yeux d’étonnement, se sentant happer par la force de sa partenaire. Le geste fut si violent qu’il en perdit son émetteur-récepteur de son oreille. Il atterrit ainsi dans ses bras , ce qui fit perdre l’équilibre à Kaori.  

Les deux nettoyeurs se trouvèrent alors allongés au sol tandis que les douches s’étaient enclenchées. Une fumée blanche ainsi qu’une étrange odeur en sortit. Ryô regarda sa belle dans les yeux, puis tourna la tête vers les douches, incrédule face au récepteur qui était en train de se désagréger sous ses yeux :  

-C’est quoi, ça ?, dit-il inquiet de croire ce qu’il voyait  

-De l’acide…, déclara Kaori, la voix confiante.  

Ryô regarda à nouveau Kaori dans les yeux et lui demanda :  

-Comment tu…  

-Umibozu !, lui lança-t-elle.  

-Umibozu ?  

-J’y ai pensé au moment où j’étais en train de réfléchir à la meilleure façon de te faire regretter tes paroles ! J’étais en train de me dire que tu ne perdais rien pour attendre et….. c’est en te voyant te diriger sous les douches que j’ai percuté que ces douches étaient piégées!  

Kaori se mit à rougir, se rendant compte qu’elle était obligée de vendre la mèche pour se justifier de son geste.  

- Je vais voir régulièrement Umibozu, afin qu’il me tienne informer des dernières trouvailles en matière de pièges… …et ainsi je peux en faire usage sur toi, lors de tes visites nocturnes.  

-Quoi !!!Tu plaisantes !!  

-Pas du tout, monsieur le joli cœur ! Il faut bien que je me renouvelle au bout d’un moment ! Tu finis toujours par déjouer mes plans ! J’ai donc passer un deal avec Umi…il me passe le matos et je teste pour lui l’efficacité de ces fameux nouveaux pièges !  

Ryô n’en crut pas ses oreilles ! Il était sur elle depuis plusieurs secondes, mais il avait l’impression d’être à des kilomètres d’elle. Comment avait-elle pu en arriver là !? Manigancer avec son meilleur ennemi !! Pour le battre !!!  

Il retourna la tête vers les douches qui continuaient à déverser leur acide et une terrible peur le submergea au point de le rendre aussi pâle qu’un cachet d’aspirine.  

-Tu…tu comptais…me…me tester avec ce piège ?, balbutia le nettoyeur, effrayé à l’avance par la réponse de sa moitié.  

-Oui, je le reconnais ! Umi m’a présenté ce piège dans un catalogue il y a un mois !  

Ryô était blanc comme un linge ! Sa partenaire redoublait de cruauté en testant des pièges plus monstrueux que tout ce qu’il avait vécu jusque-là. Il posa alors sa tête au creux de son cou. Kaori fut surprise par le soudain rapprochement de Ryô et un sentiment bizarre l’envahit. Ce n’était pas l’angoisse qu’elle éprouvait pour cette salle des douches, c’était un mélange de crainte, de bonheur, de curiosité et de tendresse. Juste un geste qu’elle n’aurait pu pensé possible de la part de son partenaire mais qui la faisait à l’instant vibrer, elle et son petit cœur pur.  

-J’y crois pas ! Tu as eu l’intention de me torturer avec de l’acide !, se mit à se plaindre Ryô, toujours dans son cou .  

Kaori soupira. Malgré la position câline dans laquelle ils étaient, elle savait que son partenaire ne ressentait pas les mêmes impressions qu’elle à cet instant. Lui, pleurait sa future sentence, alors qu’elle, savourait cette promiscuité si rare et si agréable. Une grosse déception l’envahit et elle lui rétorqua :  

-Oui, je voulais utiliser ce piège mais pas avec de l’acide, si ça peut te rassurer….Avec Umi, on était encore en train de se poser la question sur le type d’élément qui aurait pu remplacer l’acide : j’hésitais entre l’eau bouillante ou la neige carbonique, il m’a proposé le feu… mais je lui avait dit que je ne voulais pas brûler l’appartement à cause de toi…alors il m’a proposé le poil à gratter, plus doux pour toi…Je lui ai dit pourquoi pas mais…..  

Kaori était en train d’énumérer toutes les attaques éventuelles sur son pauvre petit corps d’apollon tandis que Ryô se détachait de sa partenaire , le regard terrifié.  

Kaori eut un grand sourire de satisfaction, voyant qu’il craignais ses représailles en cas de visites nocturnes, tandis que Ryô rampait à reculons, afin de s’éloigner un maximum de sa tortionnaire.  

La nettoyeuse se releva ,voyant son partenaire chamboulé par sa révélation. Elle lui tendit la main pour tenter de reconquérir sa confiance, et lui fit un sourire plus tendre et un clin d’œil complice :  

-En attendant, grâce à ma formation avec Umibozu, Loïs Lane a rendu la monnaie de sa pièce et a pu aussi sauver la vie à Superman !!  

 

En effet, Kaori était heureuse car contrairement à l’instant d’avant, cette fois-ci, c’est elle qui sentit le danger la première et c’est elle qui sauva la vie de son partenaire. Une grande satisfaction lui remplit son cœur car elle s’était enfin sentie utile ! Elle pouvait enfin percevoir à présent une grande reconnaissance de la part de son partenaire qui se saisit de sa main pour se relever. Elle lui était aussi nécessaire que lui pouvait l’être à ses yeux, elle pouvait effectivement être un élément important à sa survie dans ce milieu hostile.  

Les deux nettoyeurs se regardèrent fixement tandis que Ryô lui tenait encore la main.  

Une complicité se dégageait de ce moment unique, une complicité tendre et merveilleuse, solide et éternelle. Ryô décida de rompre ce charme en premier, et lui déclara :  

-Tu m’as peut-être sauvé la vie, Loïs Lane, c’est vrai….mais tu as encore beaucoup de travail pour devenir une véritable miss mokkori !!!!  

Kaori sentit ses jambes faillir sous sa remarque désobligeante alors que Ryô gardait son air sérieux, tout en opinant de la tête affirmativement ses propos.  

 

Ryô se rapprocha à nouveau des douches, le regard plus dur, et les examina rigoureusement. Il prêtait bien attention à ne pas trop s’approcher du sol mouillé, sous peine de voir ses chaussures fondre à cause de l’acide encore présent par endroits, malgré les impacts de corrosion laissés sur le sol. Kaori se releva et lui demanda, inquiète :  

-Comment savoir si le dispositif ne va pas se ré-enclencher si on passe dessous…et l’autre question est justement : comment on va pouvoir passer, sans se brûler les pieds ?  

Ryô ne lui répondit pas et continua de réfléchir. Il ferma les yeux et soupira.  

-Ryô ? Dis-moi à quoi tu penses ?, s’enquit la belle , inquiète par son silence pesant.  

-Danno est peut-être un militaire mais lui et ses soldats ne sont pas suffisamment aguerris pour pouvoir poser des pièges d’une telle difficulté et d’une telle perversité ! Il y a forcément quelqu’un d’autre là-dessous qui tire les ficelles !  

Kaori le dévisagea, tout en clignant des paupières afin de mieux recentrer dans sa tête les propos de son partenaire.  

-Qui pourrait être assez fort pour poser des pièges d’un niveau égal à celui d’Umibozu ?  

-C’est la question que j’étais en train de me poser, vois-tu Kaori ? Je l’ignore ! Mais mon instinct ne m’avait finalement pas fait faux-bond. J’ai eu un doute un instant, mais il y a bien anguille sous roche, et cette anguille est bien plus coriace que tous les hommes de Danno !  

-Comment va-t-on sortir de là, vu qu’on s’est fait avoir comme des rats en entrant dans ce bâtiment ?  

-Nous n’avons pas beaucoup de choix, on continue !…..Il doit y avoir à peu près huit à dix mètres jusqu’à l’escalier.  

-Oui et alors, tu comptes faire quoi ?  

Ryô se frotta le menton et lui dit , avec un grand sérieux :  

-Je n’ai qu’une seule idée….. enlève ton chemisier !  

 

Kaori se figea de colère et sentit sa main la démanger tandis que Ryô enlevait son pull et sa chemise.  

-Tu crois que c’est le moment de penser à ça ? Il est hors de question qu’on fasse ça ici ! Il y a des endroits plus appropriés et plus intimes qu’une salle de douches en ruines et pleines de bestioles !, lui hurla-t-elle furieuse.  

Ryô fit une moue surprise, puis se mit à sourire.  

-Idiote ! Qui t’as dit que je pensais t’accorder la bénédiction divine du numéro un des amants ! J’ai juste besoin de ton chemisier pour me couvrir un pied !…..Maintenant….ta remarque ne fait que confirmer ce que je pensais sur toi : TU ES DINGUE DE MOI !!! …..Tu aimerais le faire où ?  

Kaori devint rouge pivoine ! Sa langue avait encore fourchée et elle s’était à nouveau ridiculisée devant lui.  

-NOOONN ! Je ne suis pas amoureuse du pervers numéro un du Japon et je ferais ça nulle part avec toi!!! Est-ce clair ????, lui vociféra la nettoyeuse dans son oreille.  

Ryô se frotta le creux de l’oreille avec son doigt. Il ne prêta pas attention à ses paroles et fit une moue pas convaincu, mais souriante. Il rigolait dans son coin, face à l’embarras affiché de sa moitié. C’était plus fort que lui. Elle ne trouvait pas d’arguments pour le contredire et ça la rendait encore plus attachante de la voir aussi gênée et perdue.  

-Je t’interdis de rigoler, Ryô Saeba !  

Ryô n’arrivait pas à contenir son rire étouffé. Il était content de lui. Ne trouvant aucune échappatoire, Kaori dégaina une nouvelle fois sa massue et la lança en direction de Ryô, afin d’effacer le rire moqueur de son visage . Le nettoyeur, qui sentit le maillet arriver, contourna l’objet sous les yeux ébahis de Kaori.  

Il s’approcha d’elle, le regard charmeur et le sourire ravageur, et lui dit tendrement :  

-Quand tu auras fini ta crise d’hystérie, tu pourras enlever ton chemisier s’il-te-plait ?…..à moins que tu souhaites réellement que je m’y attèle dès maintenant ?  

 

Kaori ne put prononcer un mot. Elle était en train de passer par tous les états : d’abord glacée, puis liquéfiée, ensuite prise de spasmes et enfin enflammée par l’attitude de son partenaire.  

Elle baissa les yeux et porta sa main droite sur les boutons agrafés restants de son chemisier. Elle se mit à rougir de plus belle et d’une voix étranglée par la peur et la gêne, elle lui répondit :  

-Très bien….Deux secondes…  

Kaori avait peur. Peur de se déshabiller pour la première fois devant un homme, qui plus est son partenaire et seul homme de sa vie. Peur de ne pas supporter le regard désapprobateur de Ryô lorsqu’elle dévoilerait son corps sous ses yeux. Peur de ce qui pourrait se passer entre eux ensuite.  

Ryô sentait Kaori mal à l’aise et finalement, ne profita pas de la situation, bien qu’il aurait donné n’importe quoi pour la regarder faire. Il lui tendit son pull et lui dit :  

-Tiens ! Mets mon pull à la place ! Je ne voudrais pas avoir à faire des cauchemars toutes les nuits de cette nouvelle année qui va commencer!!!  

La nettoyeuse lui attrapa sèchement son pull des mains, l’air furieuse. Il avait encore trouvé un mot blessant, la sortant de tous ses espoirs romantiques avec lui ! Pourtant, elle venait de se délester d’un poids énorme sur ses épaules ; toute sa personne venait d’être sauve !  

Ryô se retourna afin que Kaori fasse le changement. Elle se dépêcha d’ôter son chemisier et d’enfiler le pull de son partenaire, tout en jetant des coups d’œil vers lui, afin de s’assurer qu’il ne la reluque pas. Ryô ne bougea pas d’un poil, attendant les bras croisés. Il pouvait l’entendre en train de déboutonner son chemisier, bouton après bouton, le laisser glisser le long de ses bras, puis tomber à ses pieds. Le nettoyeur ferma les yeux, comme pour mettre en images dans son esprit les bruits qu’il entendait. Il se mit à sourire avec délice en imaginant être à place de son pull, l’entourant avec chaleur , caressant sa peau douce, sentant les battements de son cœur et son parfum si agréable ! Il la voyait en train de croiser ses bras et frotter ses épaules de ses mains suaves. Si seulement….  

Kaori sentit l’odeur de son partenaire sur elle. Elle était étrangement bien. Elle se sentait apaisée, sereine, comme si tous les dangers à venir ne la déstabilisaient nullement. Elle avait l’impression d’être protégée, entourée d’un grand réconfort. Son pull était doux et chaud. Elle s’y sentait blottie comme dans un coussin. Elle passa son nez dans le coll roulé afin de mieux apprécier son odeur. Elle ferma les yeux un instant, s’imaginant être contre lui. Quel bonheur la parcourait à présent ! C’était sans doute la première fois qu’elle portait un de ses vêtements. Elle aurait tellement voulu faire toute sa garde-robe, si elle avait pu ! Elle se sentait imprégnée de sa force, de son aura, de son essence ! Elle était si bien. Elle rouvrit les yeux, et vit son partenaire de dos, en train d’attendre. Elle poussa un soupir de tristesse en voyant que tous ses rêves ne pouvaient rester que des rêves. Elle lui tapota le dos et lui déclara, bienveillante :  

-C’est bon ! Il m’est un peu grand, mais ça ira !  

 

Ryô sortit de sa rêverie et se tourna pour voir Kaori. Elle était magnifique ! Certes son pull ne lui allait pas du tout, bien trop grand et trop large pour sa taille svelte, mais il la trouvait magnifique car elle portait SON pull ! Il sentit son cœur s’accélérer en l’imaginant portant une de ses chemises ou un de ses caleçons. Il en était bouleversé ! Il aurait voulu la prendre dans ses bras et la serrer aussi fort qu’il le pouvait !….La garder contre lui et ne plus la lâcher. Il se voyait déjà passer sa main sous son pull, en deviner ses formes, en caresser chaque parcelle de peau. Il se mit alors à rougir, ce qui n’échappa pas à Kaori.  

-Bah quoi ! Pourquoi tu rougis ?  

-Pour rien !, lui dit-il en rigolant jaune. C’est juste que ça fait bizarre de te voir avec mes affaires !  

Kaori se détailla de la tête aux pieds et ensuite le regarda.  

-Tu ne vas pas avoir froid, toi, torse nu, avec le froid qui fait dehors ?  

Ryô n’y avait même pas pensé ! C’est vrai que la situation ne s’arrangeait pas pour lui !  

-Euh…Bah…  

Kaori se rapprocha de lui pour mieux examiner ses blessures. Ryô eut un mouvement de recul, soudainement gêné par sa main sur son bras.  

-Dépêchons-nous !, lui dit-il pour couper court à cette pause vestimentaire et corporelle. Il lui prit son chemisier des mains et attacha les deux habits à ses pieds. Puis se tourna vers Kaori et lui dit :  

-Tu es prête ?  

-Qu’est-ce que tu comptes faire ? On ne sait pas si les douches sont encore opérationnelles ?  

-Donnes-moi ta mitraillette et ta massue « voles plus bas que terre, Superman » !  

Kaori le dévisagea, ne comprenant pas ou il voulait en venir. Elle lui tendit les deux objets. Ryô s’en saisit, lui sourit et dit :  

-Et c’est parti Superman !….. Voles plus bas que terre !  

Le nettoyeur jeta la massue à ras de terre le long des douches. A son passage , aucun acide ne se mit à couler. La massue se mit tout de même à fondre au fur et à mesure qu’elle glissait, à cause des restes de liquide sur le sol.  

-Très bien ! Dans notre malheur, on a de la chance ! Ce piège a été posé à usage unique !, dit alors le beau brun.  

Il se tourna vers sa partenaire et lui déclara :  

-Montes sur mon dos !  

-Quoi ?, fit Kaori surprise.  

-Si tu veux sortir d’ici, montes sur mon dos sans discuter !  

Kaori se posta derrière Ryô, posa ses mains sur ses épaules et sauta sur lui. Ryô qui sentit la pression de ses mains sur ses épaules, saisies ses cuisses à nouveau dénudées de ses mains.  

-Tu es bien accrochée, lui demanda-t-il afin qu’il n’y ai pas d’ambiguïté entre eux.  

-Oui !, lui répondit sa partenaire toujours perplexe.  

-Très bien !  

Ryô lâcha une de ses cuisses et attrapa la mitraillette. Il la jeta à un mètre de lui puis recula de quelques mètres avec Kaori sur le dos. Il se mit à courir et sauta sur la mitraillette qui, avec l’élan et la force qu’il mettait dessus avec ses pieds recouverts des deux chemisiers, se mit à glisser vers les escaliers. Kaori poussa un cri d’effroi tandis qu’elle voyait son partenaire faire les équilibristes sur la mitraillette. De la fumée sortait de l’arme qui fondait lentement. Ryô sentait l’acide atteindre ses chaussures.  

Plus que trois mètres, quatre au plus et c’était bon !. Bientôt la mitraillette s’arrêta et Ryô décida de passer à l’action. Il plia les genoux, quitta ses pieds de la mitraillette et fit trois enjambées à même le sol. L’acide avait déjà attaqué les vêtements et le cuir de ses chaussures était à présent entamé. Heureusement pour eux, Ryô réussit à atteindre les escaliers au bout de quatre enjambées.  

Il posa Kaori au sol à grande vitesse, ce qui fit perdre l’équilibre à Kaori qui se cogna les côtes sur la rambarde des escaliers.  

-Non mais ça va pas, grosse brute !, lui cria-t-elle énervée.  

Ryô ne prit pas le temps de lui répondre qu’il se posa par terre et tenta du bout des doigts de retirer par les endroits non touchés par l’acide les vêtements de ses pieds et vérifier l’état de ses chaussures.  

-Pffioou ! C’était juste !, dit alors le nettoyeur, le front en sueur !  

Il se tourna vers Kaori, avec un grand sourire et lui dit :  

-Cela méritera à notre retour un super massage aux pauvres petits pieds de ton super surfeur de partenaire !!!  

Kaori poussa un petit cri d’objection et lui dit tout en montant les escaliers :  

-Dans tes rêves ! Et puis d’abord, les surfeurs sont tous beaux, musclés et blonds…..Le dernier critère ne correspond pas à ta personne donc, rêves toujours !!  

Elle gravit quelques marches et se tourna avec un grand sourire et lui déclara :  

-J’t’ai cassé !!!  

 

 

 

 

 


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