Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prose

 

Auteur: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 33 chapitres

Publiée: 19-04-08

Mise à jour: 20-09-08

 

Commentaires: 271 reviews

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GeneralHumour

 

Résumé: Ryô va avoir malencontreusement une cliente au caractère bien trempée; une vieille femme qui va semer la zizanie au sein de la petite bande et qui peut se montrer plus coriace que n'importe quel ennemi du grand City Hunter......Voici la version que ma bêta est en train de corriger et retravailler.....

 

Disclaimer: Les personnages de "une maman pour Ryô?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 37: Une maman pour Ryô?!

 

Chapitre 15 :: Et pourtant.....

Publiée: 29-05-08 - Mise à jour: 29-05-08

Commentaires: Paty donne le bonjour à tout HFC!Et oui.... Me Revoilà! Vu que mon nouveau chapitre est prêt, je vous l'envoie sans attendre! Je suis peut-être suffisamment stimulée par vos reviews pour en devenir si prolifique, mais je dois aussi être impatiente de vous faire partager la suite de ma petite histoire! Je dédie donc ce chap à Lyly qui m'a franchement émue par son petit commentaire sur la qualité de ma prose. Me comparer à la grande Saoria( avé ! ô...Ma talentueuse Saoria!), ...c'est inimaginable pour moi, qui ne pense pas être capable d'égaler son niveau! Mais c'est tout de même très flatteur d'être considérée ainsi! Merci encore pour ce merveilleux compliment, ma Lyly! En tout cas , j'ai encore esayé de m'appliquer pour ce chapitre que j'ai légèrement poétisé.....J'espère que vous l'aurez toutes remarqué et qu'il sera à la hauteur de vos espérances. Alors.... Bonne lecture!

 


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31 Décembre, appartement de Mick Angel:  

 

 

Kaori ouvrit un oeil. Son regard atterrit sur le plafond de la chambre. Elle fronça alors les yeux et s'étira de tout son long pour sortir doucement de ce profond sommeil. Elle posa ensuite ses mains derrière la tête et continua de regarder ce plafond blanc, mais cette fois avec un grand sourire.  

Elle était bien. Elle avait divinement bien dormi. Ce sommeil fut en effet très réparateur. Depuis deux jours, elle n'avait pas arrêté de courir à droite, à gauche et d 'avoir son cœur mis en émoi par tous ces évènements: le défilé de charité, l'aéroport, le plan échafaudé avec Mick, leur petit manège, l'embuscade et…… le baiser......Ce baiser si tendre, si doux, si sensuel et délicat. Ce n’avait été qu’un simple effleurement, peau contre peau. Pas ce baiser langoureux que l’on voit au cinéma et qu’on vit par procuration…. Kaori passa ses doigts sur sa bouche, comme si ce contact lui faisait encore de l'effet.  

Elle sourit à nouveau face à ce délicieux souvenir. Puis elle repensa à ses mots.....Mick aimait Kazue. Quelle chance elle avait..... Ses sentiments se dirigèrent alors d'instinct vers une personne, son partenaire: Ryô.  

Et un long soupir s'échappa de ses narines. Ryô....Toujours lui.....toujours cette sensation d'être vidé, comme.........comme...... une tomate flétrie, sans chair, sans eau!!!  

Oui.....Cette comparaison n’était pas très flatteuse mais c’était la seule représentation qui lui venait à l’esprit. C’était cette image qui caractérisait le mieux pour elle leur relation. Elle était là toute rouge, toute appétissante devant lui, mais en même temps, elle était comme appauvrie, amoindrie...il lui manquait une chose pour être cette tomate si juteuse, si succulente: l'amour. Elle venait de s'en rendre enfin compte. Il lui manquait cette part d'elle-même, prête à n'importe quelle folie pour aimer et aussi être aimé en retour. Elle ressentait à présent ce besoin de donner et recevoir ce sentiment si magnifique et trop longtemps refoulé, trop longtemps ignoré. Ryô, lui, était cette eau qui pouvait la rendre si bonne, si savoureuse.....Il lui concédait un peu de son eau de temps en temps , juste histoire qu’elle ne défraîchisse pas entièrement….mais ce n’était jamais assez suffisant pour qu’elle reste aussi délicieuse. Pourquoi fallait-il qu’il la fasse si souvent souffrir……Il était si dur avec elle par moment.  

Et pourtant…….elle l’excusait. Un deuxième soupir s'échappa de ses narines.  

-Stop!!!Arrêtons avec ces idioties et cette tomate ridicule! ,se dit-elle en se secouant la tête.  

 

La belle se leva brusquement, balançant ses draps d'un geste décidé. Cette dernière journée de l'année risquait d'être encore riche en rebondissements et il ne fallait pas commencer à se lamenter sur son triste sort. Elle ouvrit la porte de sa chambre, et se dirigea vers le salon dans la ferme intention de préparer le petit déjeuner dans la cuisine. Elle fit trois pas dans le salon quand son cœur s'arrêta. Elle ouvrit grand les yeux et la bouche de stupéfaction.  

 

Mick était déjà réveillé. Depuis combien de temps, ça, elle ne le savait. Mais ce dont elle était sûre, c'est qu'à cet instant précis, elle aurait voulu qu'on la prévienne de sa présence dans le salon plus tôt. Le beau blond était en train de faire des pompes sur le tapis du salon, le visage et le corps en sueur, les muscles luisants et saillants. Kaori resta figée devant ce spectacle. Elle n'aurait jamais pensé l'américain si beau, si attirant!! Il avait un corps d'Apollon, rien à envier à son homologue japonais. A chaque expiration de Mick, la poitrine de Kaori se soulevait. Elle le matait intensément et bizarrement, malgré le fait qu'elle se rendait compte que ce n'était pas son genre de reluquer les hommes, elle y prenait toutefois un grand plaisir!  

Le nettoyeur ne l'avait pas senti arrivé. Cela faisait maintenant plusieurs minutes que Kaori se délectait d'être à sa place, à examiner chaque parcelle de son corps . Bientôt elle se mordit les lèvres de plaisir mais aussi de frustration à l'idée de ne pouvoir toucher la musculature de l'américain. Elle sentit une chaleur l'enrobée de la tête au pied. C'était absurde, se disait-elle. Comment peut-on se rendre dans un tel état simplement en regardant un gars faire des pompes? Qu'est-ce qui lui prenait? Mais en même temps, ce n'était pas n'importe qui.....c'était l'homme qui l'avait embrassé la veille, celui qui lui avait fait découvrir un nouveau monde, un monde dont elle refusait d’y pénétrer par peur de souffrir, par peur de trop apprécier aussi peut-être, par peur de ne plus être celle qu'elle est.  

Et pourtant.....  

 

Elle s'y engouffrait avec plaisir et hâte. Elle n'attendait qu'une seule chose: en découvrir encore et encore! Et quoi de plus naturel que de foncer, tête baissée avec celui qui l'avait initié à ces nouveaux plaisirs.....  

Kaori ne voulait pas en rater une miette! C'était un régal pour ses yeux. Un frisson la parcourra et tel un automate, elle fit deux pas de plus vers lui, comme s'il l'avait magnétisé.  

 

Cette fois-ci le sixième sens de Mick ne lui fit pas faux-bond. Il leva la tête vers l'entrée du salon et décrocha un large sourire à Kaori.  

-Bonjour ma belle!!!Bien dormi?  

Kaori devint rouge de honte, du fait d'avoir été surprise en flagrant délit de voyeurisme.  

-Euh ....oui..., dit-elle d'une voix étranglée. Merci...  

Mick se releva, attrapa la serviette se trouvant sur le sofa et s'épongea le visage. Kaori s'imaginait déjà être à la place de la serviette! Il s'approcha alors d'elle. Le cœur de la belle se mit à tamponner sa poitrine de manière alarmante. Elle ne se sentait plus maître de ses réactions. Mick continua à s'approcher et lui décrocha un baiser sur la joue. Kaori tremblait de tous ses membres. Elle était complètement chamboulée par cette attention si prévenante. Mais très vite, elle reprit conscience de ses actes et se rappela que tout ceci n'était que .....pur fantasme!  

Pur fantasme? Elle? Kaori Makimura? Avoir des fantasmes? Décidément, ce baiser l'avait plus que retourné!!!  

 

-J'ai préparé le petit déjeuner! Tu as faim?, lança Mick satisfait de son petit geste amical.  

S'en était trop pour la belle! Cet homme était parfait!!!Aucun doute! Elle le découvrait sous un autre jour, bien loin de ces idioties libidineuses et de son comportement loufoque! Il lui avait préparé le petit déjeuner!! Même Ryô était bien loin de lui faire un tel plaisir!  

Elle répondit par un grand sourire et se précipita dans la cuisine! Mick lui servit un grand bol de céréales et un verre de jus d'oranges. Des croissants accompagnaient ce petit déjeuner des plus mignons.  

-Tu as vu? J'ai tenu ma parole! Je ne t'ai pas fait de visites nocturnes cette nuit!, lança alors Mick, fier de cette inhabituelle abstinence.  

-Oui, c'est vrai...J'ai pu fermer mes deux yeux cette nuit et ce, s’en avoir poser de pièges au préalable !!!….. ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé !! Je t'en remercie!, lui rétorqua gentiment Kaori, bien que piquée par la curiosité de savoir ce qu'il aurait pu se passer s'il avait tenté une de ses excursions nocturnes.  

-Mais bon! ça a été très dur, je te l'avoue…..lui dit alors Mick épuisé, comme s’il avait dû lutter toute la nuit après ses démons ! Peut-être que pour me remercier de mon self-control .....ce matin...... tu pourrais…..  

Mick prit alors soudain sa tête de pervers.  

-.... me faire un petit câlin !?… Qu'en dis-tu?  

Kaori prit un air sévère. C'était trop beau pour être vrai! Chasser le naturel et il revient au galop!!Il recommençait à la considérer comme une poule pouvant satisfaire ses déviances sexuelles !  

Et pourtant….  

 

 

Dans sa tête, elle voulait y consentir un peu...Elle était de bonne humeur et ne voulait pas s’énerver après lui dès le réveil. Alors….. elle se leva et se jeta brusquement dans ses bras costauds. Mick eut un réflexe de recul devant l'emportement de Kaori et la réaction étonnante, car contraire à ses habitudes, de sa réponse. Sa tête de pervers fit alors place à celle de l'ami et un sourire de bienveillance se dessina sur son visage. Elle n'avait pas sorti sa sempiternelle massue ! Non…. Elle lui avait montré encore une fois beaucoup d’égard. Mick lui prit le visage pour savoir ce qu'il lui arrivait. Il s'attendait à être écrasé contre le mur, pas à recevoir une approbation à sa question!  

-Kaori....  

Kaori fut surprise par cette nouvelle proximité et ses yeux pétillaient de bonheur devant ce nouvel échange intime...Allait-il encore l'embrasser? Comment réagirait-elle? Il plongea ses pupilles dans la prunelle de ses yeux noisettes. Il pouvait y lire le trouble.....Trouble certainement causée par cette nouvelle orientation de leur amitié. Il ne fallait pas qu'elle change les sentiments d'amour qu'elle a pour Ryô en jetant son dévolu sur lui. Ryô d'une part ne lui pardonnerait jamais, mais d'autre part il ne voulait pas lui faire de la peine en lui faisant miroiter un bonheur impossible.  

Et pourtant.....  

 

Ses lèvres étaient un appel au supplice. Il sentait une part de lui, toujours la même, celle qui lui vouerait un amour éternel, lui dire de se laisser à nouveau aller à cette douce confrontation. Il fallait se ressaisir:  

-Kaori.....Je....merci pour ce câlin......je pensais que tu m'aurais scotché au plafond avec ta massue?  

-Euh…..oui mais.....  

Kaori se rendit compte de sa gaffe. Elle s'était trahie en lui sautant dans les bras, bras si réconfortants et protecteurs.  

-....pardon, Mick,....je…..  

-Non!...Non…! Ne t'excuses surtout pas! Mes bras te seront toujours ouverts, quoiqu'il arrive!  

Mick lui sourit et la serra un peu plus. Kaori posa sa tête contre son torse nu. Elle rougit sous le contact de sa joue contre sa peau si chaude et virile. Elle se sentait bien. Mick ajouta alors :  

-Après tout, on est amis!….. C'est juste que c'est la première fois que tu es si......comment dire......volontaire pour aller dans mon sens...eh eh!  

Kaori se détacha de ses bras et lui sourit.  

 

Soudain le téléphone sonna. Mick décrocha.  

-Allo? Angel au téléphone....Salut ma mercenaire préférée! Je savais que tu viendrais tôt ou tard vers moi.....Je te l'avais dit qu' Umibozu n'était pas digne de toi!  

Tout à coup Mick décolla le combiné de son oreille. Kaori pouvait entendre hurler Miki au téléphone après les élucubrations de Mick:  

-T'as pas bientôt fini de rabaisser mon mari! Continues et je te mets la tête au carré, l'amerloque? Ai-je bien été assez clair!?  

Mick remit son combiné sur l'oreille, une grosse goutte sur la tempe une fois l'orage passé:  

-Oui, oui, ma douce! Ne te fâches pas! Dis-moi plutôt ce qui ne va pas?!.....Quoi.....Maintenant....chez Ryô.....mais c'est quoi le problème.  

Mick décolla une nouvelle fois le combiné de son oreille:  

-Ne discutes pas et fonces chez Ryô avec Kaori! C'est un ordre!  

Mick jeta un coup d’œil à la fois apeuré et dépité vers la belle Kaori, tandis que l'on pouvait entendre à présent dès « tut-tut-tut » indiquant que Miki venait de lui raccrocher au nez.  

Mick posa son combiné sur son téléphone et lui dit:  

-Bon bah....on a rendez-vous d'urgence à ton appart et ne me demandes pas pourquoi! Je ne peux pas te le dire !! Allons nous préparer rapidement sinon Miki serait capable de nous y traîner par la peau du cul !!  

Kaori lui fit signe de la tête à l'affirmatif, connaissant la pugnacité de sa meilleure amie.  

 

 

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09h00 du matin, appartement de CH :  

 

Ryô avait erré une bonne partie de la nuit dans Shinjuku. Il voulait oublier cette mauvaise journée en s’abandonnant, comme à son habitude, dans les rues de Kabukicho. Les femmes et l’alcool, il n’y avait que ça qui lui fallait. Rien d’autre…  

Et pourtant …  

Une fois arrivé devant la devanture des cabarets, son besoin ne se fit plus autant ressentir qu’avant. C’est en traînant les pieds qu’il s’engouffrait dans les bandes de demoiselles au tempérament aguicheur.  

-Salut Ryô-chou ! Tu viens faire la fête avec moi ! Regardes… je me suis habillée de fêtes pour toi !  

Ryô regarda une des filles qui se trouvaient devant l’entrée.  

-Salut ma belle !lui lança-t-il d’un air néanmoins résolu…… ça faisait longtemps que je n’étais venu te voir !  

-Ouh ! Viens vite te faire pardonner mon bel étalon !, répondit la call girl en lui attrapant le bras.  

-Je vais de suite remédier à mon absence prolongée ! Tu ne vas pas le regretter, ma poule !  

Ryô entra dans le cabaret et s’assit avec la demoiselle sur une banquette du fond, sa banquette !  

-Champagne s’il vous plait !  

Une serveuse lui déposa deux coupes et une bouteille. Il prit la bouteille et la porta à la bouche en disant :  

-Désolé mais ce soir ce liquide n’ira que dans mon gosier et pas dans celui d’un autre ! Santé !  

Le nettoyeur déglutit plusieurs gorgées du champagne tout en faisant de gros « glou glou » comme un geste familier. Une partie glissait même sur le bord de ses lèvres. Il descendit la moitié de la bouteille, sous les yeux ébahis de la racoleuse qui le regarda alors inquiète.  

-Bah !? Qu’est-ce qui t’arrives mon chou ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette ? Tu n’es pas du genre avare d’habitude…..  

Ryô s’essuya la bouche d’un revers de manche et lui dit froidement :  

-T’occupes ! T’es là pour me faire du bien ! Alors…au travail !!!  

La call girl fit une moue boudeuse. Elle connaissait Ryô et il n’était pas coutume chez lui de rabaisser les femmes de cette manière en leur rappelant leur travail !  

-Mais….je….  

-Mais je quoi ? lui rétorqua Ryô encore plus dur. Tu ne te sens pas capable de me faire du bien !? Ce n’est pas grave !…. Eh ! Toi, là-bas ! Ma chérie….. ça te dirai d’échanger avec moi un liquide bien plus délicieux que ce champagne bon marché, si tu vois ce que je veux dire ?!!  

Une des filles qui se trouvaient au comptoir n’apprécia guère la remarque désobligeante de celui que tout le monde surnommait l’Etalon de Shinjuku. Elle fit un geste au barmaid qui appela les vigiles de l’entrée.  

Bientôt deux gorilles se positionnèrent devant le beau ténébreux.  

-Je vois …J’ai un comité d’accueil ! lança Ryô tout sourire.  

-Salut Ryô ! On nous a dit que tu faisais des tiennes…. Sois raisonnable ! Rentres chez toi… Tu n’as pas l’air dans ton bon jour et on ne veux pas d’histoires !  

-Raisonnable…ah ah ah…Je suis déjà bien trop raisonnable si tu veux mon avis !!! Je devrai plutôt davantage écouter mes pulsions…ça oui !!! ça fait trop longtemps que je suis sage ! Mais ça va changer !! Crois-moi tête de piaf !  

-Ryô !!!, dit l’un des gorilles encore plus inquiet devant le ton dur et les propos ambigus du nettoyeur. Sois sympa….ne fais pas d’esclandres….le patron ne…..  

-M’en fiche du patron !!! C’est bon ! C’est pas mon jour comme tu dis… ! Je me casse !!  

Ryô se leva et déversa le reste de la bouteille sur les pieds des vigiles tout en les défiant du regard. Aucun des deux ne bougea car ils ne voulaient pas de bagarres et encore moins avec City Hunter, ils n’auraient aucune chance !  

 

Ryô erra donc dans les ruelles, sous la neige épaisse, sans but. Les femmes et l’alcool finalement l’écœuraient, c’est pourquoi il ne s’était pas rendu dans un autre cabaret. Il avait besoin de faire le vide dans sa tête, de ne plus penser à rien. Le silence, le froid et l’obscurité lui firent bien plus de bien que le bruit des musiques de cabarets. Il se retrouvait dans son élément, dans son monde. Et pourtant….  

Il se sentait mal, car rongé par cette terrible solitude qui gagne du terrain dès qu’il baisse les bras. Il ne savait quoi faire. Une idée détestable lui triturait les méninges. Cette vision de sa partenaire et de son ami en train de s’embrasser sous ses yeux l’omnubilait. Il s’était toujours douté qu‘un jour, un homme pourrait la séduire sans qu’il ne puisse réagir….il s’y attendait tôt ou tard. Après tout Kaori était bien la plus belle femme au monde à ses yeux. Mais ce qu’il n’aurait jamais pensé c’est que ce soit avec son pote de beuverie….et là c’était d’autant plus dur à encaisser qu’il connaissait son rival par cœur. Il ressentait encore cette déchirure au fond de sa poitrine, dans ses entrailles. Mick n’était pas n’importe qui. Il savait qu’il avait beaucoup de charme auprès des femmes et un talent inné pour leur promettre la lune ! Ce n’est pas pour rien qu’il se chamaille continuellement la place de dragueur pervers n°1 du Japon !! Et pourtant…  

Il ne lui en voulait pas plus que ça. Ce qui lui avait fait le plus mal était bien la réceptivité de Kaori. Elle ne l’avait pas repoussé. Elle ne l’avait pas puni pour cette intention de son cents tonnes. Elle l’avait accueillie sans rien dire, comme une fleur qui accueille l’abeille pour la butiner. La butiner ?? Le cœur du nettoyeur s’affola en pensant à ce mot. Non ! Ce n’est pas possible !!Il se remémora alors les mots de Mick au Cat’s eye ,pleins de sous-entendus concernant leur relation et la caresse sur sa cuisse. Il se serra la poitrine avec sa main et se colla contre le mur d’un bâtiment. Cette image de Kaori pouvant s’offrir à l’américain lui retournait le coeur. Ce ne pouvait qu’être un cauchemar. Pas sa si innocente Kaori ! Pas avec lui !!  

Et pourtant…..  

 

Il fallait qu’il en ai le cœur net ! Il se dirigea vers le bâtiment de son ami dans la ferme intention de confirmer ses doutes! Après quelques mètres, Ryô s’arrêta brusquement. Il prit le temps à la réflexion et décida de rebrousser chemin. S’il venait à les surprendre en pleins ébats, il ne le supporterait pas ! C’était mieux ainsi…il ne fallait pas voir la vérité. Elle serait trop dure à accepter. Alors qu’il s’enlisait dans la neige de plus en plus compacte, il s’aperçut qu’il ne sentait à présent plus ses orteils. Il se décida à rentrer à l’appartement, l’air abattu et sans espoir.  

 

 

Il s’était donc endormi sur son lit, après avoir pris le temps de s’être déshabillé, la tête mouillée par les flocons.  

C’est Kazue qui se décida à monter le réveiller. Elle lui en voulait toujours. Elle entrouvrit la porte et se dirigea vers le lit, remontée comme jamais contre lui.  

-Ryô !!, dit-elle bien fort. Il est l’heure de te lever ! Debout , fainéant !!!  

-Laisses-moi dormir, Kazue ! Je ne me lèverai pas !, lui répondit Ryô à moitié endormi mais ferme.  

-Tu crois m’impressionner avec tes ordres ! Je ne suis pas Kaori !  

Elle le tira alors par les pieds. Ryô se releva à moitié et lui asséna froidement :  

-Fout-moi la paix !!! Je n’ai pas envie de me lever et ce n’est pas toi qui va me faire dire le contraire !  

Kazue pâlit devant la dureté des propos de Ryô. Elle savait qu’il pouvait être mauvais de par son métier, mais elle n’aurait jamais pensé qu’il adopterait une telle attitude envers son amie, surtout au réveil.  

-Très bien, je te laisse sale ours mal léché ! Mais on n’a pas fini de discuter tous les deux ! On a les choses à mettre au point !  

-C’est ça !!, lui dit Ryô ironique, tout en se rallongeant sous les couvertures. Sayon ara, mon amour !  

-J’aurai du te laisser impuissant ! Pourquoi je t’ai laissé prendre ce foutu antidote ? Si seulement j’avais encore une abeille….  

Kazue redescendit les escaliers, la mine furieuse. Mariko la regarda et comprit qu’elle avait capitulé.  

 

Onze heures arriva…..  

Mariko, voyant Kazue découragée, se leva et se dirigea vers les escaliers dans la ferme intention de lever la marmotte !  

-Toc toc toc !!!  

Mariko entra dans la chambre en faisant de tout petits pas. Elle s’approcha de l’oreille de Ryô à nouveau rendormi.  

-Bonjour mon beau nettoyeur ! Il est l’heure de se lever…., lui dit-elle dans un murmure.  

Ryô sourit et marmonna :  

-Kaori…s’il-te-plait…encore un peu…  

Mariko fit un geste de recul devant ses mots puis sourit. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il souffle le nom de Kaori. Il était si mignon ainsi. Bien loin du tueur froid qu’il aimait se représenter. Elle comprit aussi qu’elle était en train d’assister à une révélation pour le moins surprenante et continua de jouer le jeu. C’était peut-être maintenant qu’elle allait enfin avoir sa fameuse preuve !  

-Ryô….fait un effort, un homme comme toi , si gaillard, n’a pas peur d’affronter une journée si merveilleuse !, lui dit-elle le plus sensuellement possible mais avec rigueur pour le motiver.  

-Mmmmh…..Laisses-moi….  

Ryô s’enfonça un peu plus sous sa couverture.  

-Elle ne peut pas être pire que celle d’hier,……je ne veux plus me réveiller….C’est trop dur…  

Mariko fit une mine attristée en voyant la détresse semi-dissimulée de son pseudo-fils et préféra le laisser se reposer. C’est donc avec un pincement au cœur qu’elle se leva vers la porte et lui donna encore un petit moment pour se regonfler les nerfs à bloc.  

 

Mais ce fut de courte durée car on sonna à la porte. Kazue alla répondre et fit un bond de terreur devant la carrure impressionnante d’Umibozu. Miki sortit gentiment de derrière son dos en disant :  

-Salut la compagnie !!  

Les deux mercenaires entrèrent sans demander leur reste.  

-Mais qu’est-ce que vous faîtes là ? Vous n’avez pas ouvert le café ? demanda Kazue intriguée.  

-ça me paraît difficile d’ouvrir le café….quand on n’a plus de quoi accueillir les clients !!!…..lui hurla aux oreilles Miki, visiblement furieuse.  

-Ah oui c’est vrai ! J’avais oublié !  

Une libéllule s’écrasa sur la tête de Kazue, déconcertée.  

Miki alla s’asseoir sur une des chaises de la salle à manger. Elle croisa les bras et déclara :  

-Si nous sommes là c’est pour une raison très importante…L’heure est grave !!  

Kazue la regarda perplexe. Mais voyant le regard concentrée et dur de Miki, elle se tourna vers Falcon pour essayer de mieux comprendre la situation. Falcon demanda alors :  

-Où est Ryô ?  

Mariko qui venait de descendre les escaliers leur dit :  

-Mon fils dort toujours.  

-C’est pire qu’une mule !, débita Kazue plein de véhémence envers le dormeur. Impossible de faire lever Monsieur ! Il préfère faire le sourd et nous ignorer ! Quel mufle !  

Umibozu se dirigea vers l’escalier et leur dit :  

-Je m’en occupe ! On va voir s’il refuse de se lever !  

Kazue sautillait de joie à l’idée de ce qui attendait Ryô. Avec Umibozu, elle savait que le réveil n’allait pas se faire dans la douceur !  

Et pourtant…..  

 

 


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