Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 33 chapitres

Publiée: 19-04-08

Mise à jour: 20-09-08

 

Commentaires: 271 reviews

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GeneralHumour

 

Résumé: Ryô va avoir malencontreusement une cliente au caractère bien trempée; une vieille femme qui va semer la zizanie au sein de la petite bande et qui peut se montrer plus coriace que n'importe quel ennemi du grand City Hunter......Voici la version que ma bêta est en train de corriger et retravailler.....

 

Disclaimer: Les personnages de "une maman pour Ryô?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Quel est le nombre minimal de mots pour qu'un chapitre soit accepté?

 

Pour les fanfictions normales, les chapitres doivent comporter plus de 600 mots. Pour les poésies, le quota est de 80 mots et pour les sonf fics, il est de 20 ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: TOME 37: Une maman pour Ryô?!

 

Chapitre 27 :: Enfermés.....

Publiée: 31-07-08 - Mise à jour: 31-07-08

Commentaires: Salut HFC! Voilà le nouveau chap! Merci à vous toutes pour m'avoir aidé à atteindre le seuil des 200 Reviews!(Merci BUBU!^^). Un Big Kiss à ma Sirine qui me fait délirer avec ses reviews très inspirées, un poutoux à RKever dont j'adore toujours sa franchise à couper au couteau^^!(je te tire même la langue!), Un clin d'oeil à Tokra pour ce chap car j'ai répondu à ton attente avec Tarzan et Jane et J'ai rappellé à la rescousse un second rôle. T'inquiètes, il a été augmenté pour cette prestation, il a même eu une prime e risque^^!. Enfin, pour ceux qui s'inquiètent au sujet de Kazue et mama Saeba, attendez le prochain chap! Dernier point, un petit bisou timide à celle qui me suis dans l'ombre, à celle qui est la plus discrète de toutes mes lectrices, mais qui , je sais depuis peu me suis depuis le début même si elle ne me laisse pas de reviews. Tu te reconnaîtras ma puce! Merci à vous toutes encore et bonne lecture!

 


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Ryô et Kaori venaient de redescendre du toit par un escalier en métal. Le réfectoire était composé d’une mezzanine en métal très design où se trouvaient des tables et des chaises en inox, et du rez-de-chaussée où l’on pouvait également s’attabler dans le même ameublement qu’en haut. Ils étaient en train de traverser la mezzanine et de descendre les escaliers menant en bas.  

Ryô se frotta les bras énergiquement pour se réchauffer car le pauvre homme avait senti son corps se transformer en glaçon géant, en restant allongé dans la neige , torse nu. Certes Kaori l’avait tenu chaud l’espace d’une courte minute mais cela n’avait pas suffi à calmer ses petites quenottes qui claquaient depuis avec déraison !  

-Arrêtes de claquer des dents ! , lui ordonna Kaori qui descendait lentement l’escalier, pour ne pas attirer l’attention. Tu fais plus de bruit qu’un marteau piqueur et les soldats vont finir par rappliquer !  

-J’aimerais t’y voir, toi ! C’est facile de critiquer quand Mademoiselle porte MON pull bien chaud ! Tu n’as aucune pitié ! Aides-moi plutôt à me réchauffer !  

Kaori se stoppa net face à la demande de son partenaire et tourna la tête vers lui.  

-Pardon ?, dit-elle incrédule et commençant à rougir en s’imaginant par quels moyens elle pouvait accéder à sa demande.  

Ryô comprit sa gaffe en voyant le visage contrariée de Kaori et secoua immédiatement les mains devant elle pour nier ses pensées.  

-Euh !…C’est pas ce que tu crois ! Je voulais dire…..  

-Laisses tomber ! J’ai compris !, lui coupa alors la nettoyeuse cette fois-ci contrariée d’être à ses yeux son éternel travelo plutôt qu’une possible miss mokkori avec qui il aurait pu espérer faire certaines choses.  

Elle descendit jusqu’en bas des escaliers, puis serra les poings et poussa un soupir de désespoir.  

-Très bien ! Je veux bien consentir à t’aider à te réchauffer…  

-Quoi !?, demanda Ryô totalement surpris par la réponse audacieuse de sa timide partenaire.  

 

 

Kaori attrapa par le bas le pull col roulé qu’elle portait et le remonta délicatement vers les épaules pour le retirer. Les yeux de Ryô s’agrandirent un peu plus, au fur et à mesure que se dévoilait à lui la peau blanche de sa partenaire. Il n’en revenait pas. Elle se déshabillait sous ses yeux. Elle laissait volontairement à sa vue ce qu’elle avait toujours tenté de lui cacher.  

Il pouvait détailler à présent chaque millimètre de la fine dentelle bleu pale de son soutien-gorge et caresser du regard les deux courbes que dessinaient sa poitrine pas si plate que ça finalement. Au contraire, Kaori avait même une poitrine très aguichante. Il s’en était toujours douté, selon la coupe de certain de ses vêtements et de par le côté sexy qu’elle affichait depuis deux jours mais là, il devait le reconnaître…… son fantasme le plus caché se réalisait sous les yeux. Elle se montrait plus intime avec lui, elle, la femme la plus coincée et la plus réservée qu’il connaissait.  

Elle lui tendit le pull et lui déclara, le rose aux joues :  

-Tiens ! Je te le donne ! On a qu’à le partager….. Tu te réchauffes un peu et quand j’aurai froid, tu me le rendras !…..ça marche ?  

Ryô était abasourdi. Il n’arrivait pas à en croire ses yeux. Il ne pouvait plus se dégager de cette attraction si sensuelle. Le coup de la voiture l’avait déjà chamboulé ; à cet instant, il était complètement transi d’amour pour sa partenaire. C’était comme si elle se donnait à lui. Il ne pouvait croire qu’il allait pouvoir la mater aussi longtemps que son corps ne se sera réchauffé. Une idée lui traversa l’esprit : garder son pull sur lui ad vitam eternam. Pourtant il fallait rester calme et sérieux : ils étaient partenaires de travail, un point c’est tout. Il ne fallait pas se laisser aller à son attitude d’obsédé devant elle.  

Sa raison reprit donc le dessus et il lui répondit, de manière détaché :  

-Ça marche ! De toute façon je vais faire en sorte de me réchauffer vite….. Il vaut mieux que tu le gardes un maximum sur toi car tu risquerais de tuer les soldats par apoplexie s’il te voyaient à moitié à poil ! Je leurs suis solidaire sur ce point-là, même si ce sont mes ennemis !  

 

Kaori fronça les sourcils et, tout en ramenant le pull à nouveau vers elle , elle lui cria :  

-Sombre dégénéré du cerveau ! Tu veux que je sois gentille avec toi et , lorsque je le suis, voilà comment tu me remercies ! Je te donne le pull et tu me dénigres encore une fois…..J’ai changé d’avis ! Je garde le pull et toi, crèves de froid, Mr Freeze !  

-Trop tard ! Tu as dit que tu me le donnais !, répondit Ryô qui ramenait le pull à lui par une de ses manches. Donner c’est donner. Reprendre c’est voler !  

-Dans tes rêves ! Je le garde pour moi ! Tu ne mérites même pas que j’ai une once de pitié pour toi !, dit alors Kaori qui tirait sur l’autre manche.  

-Et moi alors !Que devrais-je dire ? Je suis bien trop compatissant avec toi ! Je te refile le pull pour que Mademoiselle Timide ne soit pas rouge de honte et voilà le remerciement !  

Le beau brun se stoppa net dans sa réflexion et lui dit sournoisement :  

-C’est ça la solution ! …….Eh eh ! …..Kaori !!! Rends-moi mon pull sinon....  

-Sinon quoi ?, lui répondit-elle énervée et tirant toujours plus vers elle le pull.  

-Sinon j’appelle tous les soldats, et là on verra comment tu vas gérer ta timidité devant une troupes de mâles pervers et obsédés…  

Ryô lui souriait à pleine dents, ravi de la mettre dans une situation délicate. Il ramena le pull vers lui , l’air satisfait.  

-Tu ne ferais pas ça !, gloussa Kaori.  

-Je peux être très persuasif lorsqu’il s’agit de mater une femme ! Tu le dis toi-même : « Les hommes sont tous les mêmes, pervers et vicieux. ». Donc…..j’t’imagine déjà, la tête rouge écarlate en train de te tortiller les doigts ,pleine de gêne et de confusion!  

-Espèce de saligaud, fais ça et je te…..  

-TATATATATATA !  

 

 

Kaori n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle put voir le pull tomber en lambeaux sous ses yeux. Des soldats venaient de mettre fin à leur discorde par une rafale de balles. Tout deux regardèrent le pull mité avec surprise, tristesse et colère et crièrent en chœur aux soldats:  

-MON PULL !!!!!!!  

Tout deux furent surpris cette fois-ci par leur synchronisation des mots, puis se regardèrent avec agacement, des éclairs sortant des yeux .  

-Si on vous dérange, dîtes-le-nous ?, demanda alors un soldat tout en s’interposant à la dispute, la mitraillette à la main.  

Les deux se tournèrent vers lui et lui crièrent toujours en chœur :  

-OUI, TU NOUS DERANGES !!!  

Les cheveux du soldat s’ébouriffèrent face à la colère des deux partenaires tandis que les autres soldats reculèrent d’un pas, face aux visages pas du tout commodes de ces deux personnes. Kaori et Ryô continuèrent leur altercation, sans s’inquiéter outre mesure du danger potentiel qui se tenait à côté d’eux.  

-C’est mon pull, Kaori ! Je te le rappelle !, lui cria Ryô inflexible.  

-Oui, c’est vrai que pour la taille, il te convient mieux ! Mais vu qu’on partage toujours tout depuis plus de six ans,…à part le lit bien sûr,…….  

Elle se mit à rougir puis continua :  

-…… ce pull est donc payé avec nos sous, avec l’argent que j’ai gagné aussi en travaillant. Par conséquent, il m’appartient également !  

Ryô ne trouva rien à redire, tellement il était estomaqué par cette diversion pécuniaire qui allait finalement dans son sens. Il fronça les sourcils, cherchant une parade pour avoir juste le plaisir de la contredire, puis d’un air espiègle lui répondit :  

-Tu dis que tout ce qui est acheté avec notre argent nous appartient à tous les deux, c’est ça ?….  

Kaori leva un sourcil d’inquiétude devant le sourire en coin de son partenaire tandis que celui-ci croisa les bras sur son torse et , d’un air très sérieux lui déclara :  

-Donc mes pantalons, mes chemises et mes caleçons aussi….  

-Oui…, répondit incertaine Kaori, sentant qu’elle avait posé le pied sur une bombe à retardement.  

-Très bien !, dit-il victorieux et en s’étirant les bras vers le ciel. Par conséquent, dès qu’on rentre à la maison, je fais une razzia dans ta commode et je te piquerai toutes tes petites culottes et tes soutien-gorges pour compléter ma grande collection de lingerie !!  

Ryô secoua la tête à l’affirmatif, fier de son compromis.  

Kaori devint pâle subitement, puis lui hurla, à bout :  

-Il n’en est pas question ! Je t’interdis de toucher à ma lingerie !  

-Bah pourquoi ? Tu t’autorises bien à toucher mes caleçons !  

Elle regarda l’apparence du pull, troué de partout et agrandi et déformé par les tirs excessifs de chacun pour le garder, et lui déclara de façon détachée :  

- De toute façon, je n’en ai plus besoin ! Tu peux le garder, ton foutu pull !…Et même tes caleçons !….et TOUT LE RESTE !, cria-t-elle finalement en colère et vexée.  

Elle lui jeta alors à la figure le vêtement qui ressemblait plus à présent, à une serpillière qu’à un pull. Ryô grogna dans son coin des noms d’animaux à l’encontre de sa partenaire qui n’était qu’une enquiquineuse de première, doublée d’une indécise!  

 

 

Tout au long de leur discussion animée, les soldats avaient envisagé plusieurs approches pour les interrompre et leur faire sentir qu’ils étaient fait comme des rats, mais le débat agité à propos du véritable propriétaire de ce pull eut raison de leur envie de les interrompre une nouvelle fois. Aussi avaient-ils attendu que les deux nettoyeurs se calment d’eux même. C’est donc à cet instant de potentielle accalmie, que le soldat qui les avaient déjà interrompu une première fois, tenta une deuxième offensive.  

-C’est bon ? Messieurs, dames ont fini de discuter ?, demanda-t-il très impatient.  

-Ohé ! Toi, tu la fermes !, lui répondit sèchement Ryô, qui ne voulait pas se laisser impressionné par un vulgaire type en treillis ! On te sonnera si on a besoin d’un arbitre !  

Le soldat vit pour une seconde fois le pitbull aboyer après lui, mais tenta de ne pas se laisser manger par son agressivité.  

-Comment osez-vous être aussi impertinent face à nous, qui sommes armés et en surnombre par rapport à vous !  

-Blablabla !, fit d’un air narquois le nettoyeur, qui commençait à en avoir marre de toute cette histoire. C’est toujours le même baratin ! Vous les méchants, vous devriez penser à recycler vos tirades. C’est tellement désué…..aucun intérêt !  

-Tu vas le regretter de te moquer de nous !  

- Encore une réponse aussi prévisible que vos actes !Vas-y ! Tires….. et ne me rates pas ! Car moi, je ne te raterai pas !  

Ryô avait besoin de se défouler et ce soldat et toute sa troupe allaient l’aider à lui passer ses nerfs. Le soldat très énervé, se mit en joue et s’apprêta à tirer quand une explosion retentit à l’extérieur. Un bruit long et sourd s’en suivit, puis un second plus sec.  

Tous mirent entre parenthèses leur fonction au sein de cette situation délicate et tournèrent la tête vers l’extérieur du réfectoire, vers la source du bruit.  

-C’était quoi ça ?, demanda Kaori pas très rassurée.  

Tous purent entendre arriver quelque chose sur eux, un bruit énorme, tel un grondement qui emportait tout sur son passage.  

Ryô regarda intensément la source du bruit, ferma les yeux un instant pour mieux y sonder sa cause, puis les rouvrit avec un semblant de crainte dans le regard. Il attrapa la main de Kaori et se mit à courir vers la salle des cuisines, leur seule chance de survie. Les soldats qui étaient tous en train de se demander à quoi était dû un tel vacarme, virent les deux partenaires leur passer sous le nez.  

-Eh ! , cria un soldat.  

Tous tournèrent alors leur tête vers Ryô et Kaori et firent feu pour les stopper. Ryô ouvrit les portes battantes des cuisines et fit un rapide tour d’horizon, cherchant une issue possible. Les cuisines étaient encore meublées de mobiliers en inox, spécialement conçu pour les cuisiniers professionnels, mais vidés de tout petit matériel. Les fourneaux, frigos et étagères étaient toujours là, avec quelques résidus de graisses par endroits.  

Les soldats entamèrent une poursuite en direction des cuisines afin de neutraliser leurs deux adversaires, lorsque soudain, une vague énorme défonça le mur du réfectoire. L’eau s’introduisit avec force dans le bâtiment.  

-Dis-moi ce qui se passe !!!, lui ordonna Kaori, très inquiète devant le visage sombre et silencieux de son partenaire tandis qu’elle entendait dans la salle de cantine les cris des soldats. Se rendant bien compte qu’ils n’avaient pas le temps d’atteindre la porte de secours débouchant vers l’extérieur du bâtiment, Ryô tira la main de Kaori, tandis qu’il se précipita vers un congélateur vide. Il l’ouvrit avec hâte et lui dit :  

-Montes dedans !  

-Quoi ? Tu plaisantes ! Il est hors de question que je reste enfermée là-dedans !  

Ryô fit son regard froid et dur, qui ne lui laissait aucune alternative, et lui ordonna :  

-Ne discutes pas ! Si tu veux vivre ! Dedans et vite !  

Kaori le fusilla du regard mais s’exécuta.  

Des soldats atteignirent la porte des cuisines. Ils se mirent à chercher la porte de sortie quand la vague arriva avec puissance. Ryô referma le couvercle du congélateur sur lui, juste avant que la vague ne vienne les submerger. Elle emporta tous les meubles sur son passage. Les soldats, qui avaient pris la direction de la porte de secours, ne purent sortirent à temps du bâtiment. L’eau les noya dans un tourbillon incessant. Elle avait vite atteint le plafond des cuisines, bien moins haute que la salle de cantine, montée sur deux étages.  

 

Ryô et Kaori étaient à présent dans le noir le plus complet, l’un contre l’autre, sentant que le congélateur, emporté aussi par l’eau, bougeait dans tous les sens. Kaori fut prise alors par un vent de panique.  

-Ryô ! Qu’est-ce qui se passe ! Je veux sortir ! Je….je veux sortir !  

Ryô la serra fermement dans ses bras, tandis qu’elle tapait les parois du congélateur avec angoisse.  

-Kaori ! Reprends-toi ! On doit rester là-dedans ! La citerne d’eau a sauté. Des milliers de cubes d’eau se sont libérés. Si on sors, on se noie !  

-Je ne peux pas rester là-dedans ! Je n’arrive plus à respirer !  

La respiration de Kaori se fit de plus en plus saccadée et difficile. Son angoisse la paralysait. Elle perdait son sang-froid et toute objectivité.  

-Calme-toi ! Notre oxygène est limité. Il faut rester le plus calme possible, le temps que l’eau s’évacue d’elle-même. Tant qu’on est dans ce congélateur on ne risque rien, puisqu’il est hermétique.  

-Ryô, je t’en supplie ! Je veux sortir !  

Kaori se mit à pleurer, acculée par l’angoisse et la claustrophobie.  

Ryô était positionné derrière elle, le long de son corps. Il posa une de ses mains sur ses cheveux, lui caressa la tête pour l’apaiser, et lui murmura tendrement:  

-Tu n’as rien à craindre,…… tant que je suis avec toi.  

Kaori se calma instantanément, face aux mots et aux gestes doux de son partenaire. Voyant que ses paroles réconfortantes la tranquillisaient, Ryô continua :  

-Tu n’as qu’à fermer les yeux, comme si tu rêvais. L’effet d’enfermement te serra moins lourd à supporter.  

Kaori ferma ses yeux et sentit alors le torse de son partenaire contre son dos. Elle se sentit alors étrangement bien. Ils étaient l’un contre l’autre, peau contre peau, mais finalement sereins. La nettoyeuse calqua sa respiration sur celle de son partenaire et tout deux trouvèrent réconfort auprès de l’autre. Elle adorait sentir ses doigts glisser le long de sa chevelure. C’était une sensation qu’elle ne connaissait que trop peu et cela lui réchauffa le cœur de savoir que c’était son partenaire qui lui faisait ce bien-là.  

-J’ai peur !, lui dit-elle doucement.  

-Je sais ! Il faut maintenant attendre. Le congélateur doit flotter dans la salle. Je n’ai pas ressenti de secousses nous indiquant qu’il s’est reposé.  

-On fait quoi en attendant ?, demanda innocemment Kaori.  

Ryô arrêta de caresser la tête de sa partenaire et se mit à rire :  

- Eh, eh ! J’aurai bien une idée….mais tu n’es pas la personne avec qui j’aurai espérer me retrouver enfermé !  

-RYO !!!!! Tu as de la chance que ce congélateur soit de la taille d’une boite de conserve car tu te serais pris ma massue spéciale « obsédé opportuniste » dans ta sale tronche de nettoyeur !  

-Quelle chance j’ai alors, …dans mon malheur d’être enfermé avec mon travelo de partenaire!, se mit à rire le beau brun.  

 

Kaori poussa un long soupir de désespoir face au caractère irrécupérable de Ryô. En entendant son soupir qui en disait long, le nettoyeur préféra calmer le jeu, car le lieu n’était pas trop adéquat pour une bagarre à la massue. Il décida d’entamer une conversation plus posée, tandis qu’il commença à faire de petits cercles sur le ventre nu de sa partenaire avec son pouce.  

-On a qu’à parler, toi qui te plaint toujours qu’on ne discute pas assez !  

-Tu veux parler de quoi ?, déclara Kaori soupçonneuse, et ne sachant le but ultime de sa petite caresse au niveau de son ventre.  

-Je ne sais pas, moi ?…. Parles-moi de ton défilé, par exemple ! Comment ça s’est passé ?  

-Tu es sérieux ? Tu veux vraiment qu’on parle de mon voyage avec Eriko ?, demanda Kaori, vraiment étonnée de voir que son partenaire s’intéresse enfin à sa personne.  

-Bah quoi ? Ça te pose problème ?  

-Non, non ! C’est juste que ça m’étonne…  

-Disons que… je suis curieux de savoir si ton voyage valait le coup que tu abandonnes ta place hors de prix au cabaret spécial « Crazy horse » !  

Kaori tourna sa tête vers son partenaire, pour lui signifier son intransigeance concernant ses aptitudes perverses, même si elle ne pouvait le voir.  

-Pour rien au monde je n’aurais voulu y aller à ton cabaret!  

-Pourtant c’était un défilé aussi !, lui souffla-t-il doucement, tandis qu’il remonta légèrement ses caresses vers sa taille.  

-Mon défilé n’a rien à voir avec ton défilé de greluches aux nibards à l’air,……même s’il a été difficile….  

Ryô stoppa un instant ses gestes tendres, abasourdi par la révélation de Kaori.  

-Difficile ? Ça s’est pas bien passé ?, demanda-t-il, curieux et légèrement inquiet.  

-Si, si…..Eriko avait tout prévu : grand hôtel, repas gargantuesque, jacuzzi…De parfaites vacances !  

La nettoyeuse reposa sa tête sur son avant bras, l’exaspération pour son partenaire retombée. Rassuré, celui-ci continua son escapade corporelle du bout des doigts.  

-Bah alors ? Il est où le problème ?, lui demanda-t-il de façon très investi dans la discussion, afin de mieux feindre son petit manège tactile, qui glissait maintenant vers le pan de sa jupe déchiré.  

-Oh…..Disons que… j’ai eu un petit problème technique….., déclara Kaori, à la fois gênée par la tournure de la discussion et la franche approche de son partenaire sur elle.  

Ryô avait senti sa partenaire se crisper lorsqu’il attaqua le bas de ses hanches pour dériver vers sa cuisse. Il cessa son avancée afin de ne pas la brusquer et tenta à nouveau de faire diversion pour la remettre en confiance. Il se mit à réfléchir, puis lui déclara heureux d’avoir compris son allusion :  

-Un problème technique ? …..Je sais !Tu as eu tes ragnagnas ?!!…. Mais c’est la nature, Kaori chérie !  

-Sombre idiot !!!!, lui cria Kaori. Ce n’est pas de ça dont je parlais ! Ma robe de défilé était trop grande et………  

-Et quoi ?  

-Je……j’ai marché dessus sur le podium et elle……elle s’est déchirée au niveau des fesses !, finit-elle par dévoiler, honteuse et maudissant sa gaucherie maladive.  

 

Pendant quelques secondes, un lourd silence traversa le congélateur, puis l’idée de voir sa partenaire les fesses à l’air sur le podium, rouge de honte eut raison du nettoyeur qui éclata de rire.  

-Ah ah ah ! Alors là, t’es trop forte ! Tu me tueras avant l’heure avec ta maladresse de débutante ! Ouh ouh ouh ! Excellent ! J’imagine trop les spectateurs ! Comme ils ont du se bidonner !  

Ryô n’en pouvait plus ! Des larmes coulaient le long de ses joues, tellement il trouvait hilarantes les frasques de sa moitié.  

-Arrêtes de te moquer de moi !, lui cria la nettoyeuse furieuse ! Tu devrais être compatissant plutôt que mort de rire ! Je suis ta partenaire non ? Tu dois me soutenir dans cette terrible humiliation ! Ohhhh …..Ma vie est un véritable fiasco !, finit-elle par dire les mains sur son visage pour cacher sa tristesse et son désarroi.  

-Pardon !, déclara Ryô dans un rire étouffé et essayant de reprendre son sérieux, mais…….pffff…..comment veux-tu que je ne rigoles pas !!!! Mon costard trois pièces aurait finalement été moins ridicule que ta robe déchirée !…..Ah ah ah !!!!  

Kaori ne broncha pas face à la remarque du beau brun. Elle resta prostrée , le visage dans ses mains, afin de ne plus rien dévoiler d’elle qui pourrait la mettre en porte-à-faux. Devant son silence, Ryô se fit alors violence pour ne pas blesser davantage sa partenaire et tenta de reprendre contenance. Il posa alors sa tête dans son cou, ainsi que sa main sur sa cuisse, et lui souffla tendrement :  

-Si tu veux, pour t’éviter de tels futurs désagréments, tu resteras auprès de moi tous les Noël…..d’accord ? Tu vois que je suis compatissant !  

 

Kaori se mit à rougir de sa soudaine et inattendue tendresse. Elle ne trouva pas les mots pour lui montrer sa reconnaissance. Tout ce qu’elle put faire , c’est poser sa main sur la sienne, qui caressait sa cuisse doucement.  

Ryô était là, dans son cou, ne bougeant pas d’un centimètre et respirant son parfum. Il était contre elle et aurait voulu rester ainsi pendant des heures.  

Il faisait à présent chaud dans le congélateur. Leurs deux corps rapprochés leur avaient fait oublié le froid, et même leur situation d’enfermement. Tout ce qui comptait, c’était eux deux , à cet instant. Ils restèrent ainsi pendant plusieurs minutes, silencieux, n’entendant que le souffle de l’autre, ne sentant que le contact charnel de l’autre, se laissant bercer par l’eau.  

L’obscurité masquait tous les tabous qu’ils avaient érigé au début de leur partenariat. Ne voyant pas le visage de l’autre, aucune crainte, aucun complexe, aucun à priori, n’émanait de cet espace réduit. Pour la première fois, ils se lassaient aller à une tendresse affichée pour l’autre. Pour la première fois, ils acceptaient ouvertement la proximité de l’autre. Ils acceptaient un geste plus intime de l’autre.  

 

Leur bonheur fut soudainement interrompu par un choc du congélateur qui venait de se reposer au sol. Les deux nettoyeurs sortirent de leur affectueuse léthargie dans un même sursaut.  

-Le congélateur s’est posé ! On va pouvoir sortir !, déclara Ryô, soulagé dans un sens de pouvoir enfin bouger à son aise, malgré le regret de devoir retirer ses bras du corps de Kaori.  

Kaori esquissa un léger sourire, comprenant que son doux rêve venait de prendre fin, tandis que Ryô ouvrit la porte du congélateur. La lumière extérieure les aveugla dans un premier temps, puis après s’être à nouveau acclimater aux environs, les deux amis sortirent de leur cachette. L’eau avait fini par faire céder la porte de secours et s’était ainsi évacuée lentement vers l’extérieur. Des soldats morts noyés jonchés le sol, sous les yeux horrifiés de Kaori.  

Ryô préféra lui faire presser le pas vers la sortie, afin qu’elle ne garde pas en mémoire l’état de ces pauvres soldats.  

-Dépêchons-nous ! Nous avons perdu déjà beaucoup de temps. Le bâtiment principal est juste à côté. Kazue et la vieille grand-mère nous attendent !  

-Aies du respect pour ta cliente, tu veux !!!, lui cria Kaori, qui s’empressa de suivre son partenaire qui lui fit un signe de la main lui signifiant : « Causes toujours, tu m’intéresses ! »  

 

 


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