Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 33 chapitres

Publiée: 19-04-08

Mise à jour: 20-09-08

 

Commentaires: 271 reviews

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GeneralHumour

 

Résumé: Ryô va avoir malencontreusement une cliente au caractère bien trempée; une vieille femme qui va semer la zizanie au sein de la petite bande et qui peut se montrer plus coriace que n'importe quel ennemi du grand City Hunter......Voici la version que ma bêta est en train de corriger et retravailler.....

 

Disclaimer: Les personnages de "une maman pour Ryô?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 37: Une maman pour Ryô?!

 

Chapitre 10 :: Le doute s'installe.

Publiée: 09-05-08 - Mise à jour: 07-12-08

Commentaires: Salut à tous! Me revoilà après quelques jours d'absence avec le dixième chapitre, qui comme je l'avais promis, est plus soft. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'il ne vaut pas le coup d'oeil!!^^Merci encore une fois pour vos reviews et bonne lecture!

 


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Le retour à l’appartement se fit en silence. Chacun repensait à cette fin de journée tumultueuse. Ryô, avec ses frasques de pervers qui sautait sur tout ce qui avait un beau cul, feignait sa douleur tandis que Kazue avançait le pas las et sans conviction. Mariko, quand à elle s’interrogeait sur le comportement de chacun : le cri désespéré de Mick lors de l’attaque, les sentiments refoulés de Ryô, l’emportement ponctuel de Kazue et enfin l’embuscade… et les fameuses preuves et ce « boss ».  

 

Arrivés à destination, Ryô monta finalement au toit s’en griller une, au lieu de mater les nanas à la télé. Il n’avait pas le cœur à ça. Il préférait se ressourcer comme à son habitude devant le spectacle des lumières du quartier…..lumières réconfortantes et apaisantes à son goût. Shinjuku était à la fois son gagne-pain et son territoire. Il l’affectionnait. Ce quartier gisait de pourritures certes, mais c’était chez lui. C’était devenu son essence, l’oxygène nécessaire à ses poumons. Sa raison d’être, de vivre….comme pour Kaori….  

 

Kaori….Ce doux prénom résonnait dans sa tête. Elle lui manquait. Ils n’avaient jamais été séparés si longtemps. Ils savaient tout deux que leurs sentiments réciproques, sentiments bien plus importants que ceux de l’amitié, …ceux de l’amour. Mais Ryô ne se sentait pas encore le courage de l’afficher ouvertement et Kaori était trop rongée par sa timidité pour s’en convaincre. Toutes les excuses étaient bonnes pour ne pas affronter cette fatale réalité : ses ennemis, sa vie pour le moins dangereuse, sa promesse à Makimura, son infaillible comportement devant la gente féminine….L’aimer en silence, c’était tout ce qu’il pouvait faire, c’était le plus logique et le moins nuisible pour eux deux. Il fallait l’avouer, il se sentait vraiment faible et lâche face à Kaori.  

 

Depuis qu’ils faisaient équipe, Ryô savait qu’il avait changé. Cette femme, malgré ses airs de mec et ses excès de violence, le transcendait. Elle le stimulait dans ses actions, le laissait penser que ce qu’il faisait était bien, louable. C’est aussi peut-être un peu grâce à elle qu’il avait atteint ce professionnalisme et ce respect qu’il avait dans le milieu. Il s’imaginait à croire en sa présence à un monde meilleur. Bref, qu’il n’était plus autant ce type sans cœur et sans pitié qu’il était avant. Elle l’idéalisait trop à son goût. Pourtant, au fur et à mesure, il s’amusait à penser qu’il pourrait finalement être cet homme si parfait à ses yeux. Il savait que quoiqu’il fasse, quoiqu’il décide, elle le suivrait aveuglément car elle était sa partenaire, son amie….mais surtout sa moitié.  

 

Mais aujourd’hui, pour la première fois depuis qu’ils se connaissaient, le doute le submergea. Il avait l’impression qu’elle s’était éloignée de lui, qu’elle le considérait plus que comme un souvenir, comme du passé. De la voir ainsi vêtue et câline avec un autre, ne faisait qu’amplifier cette sensation de manque et de désir, et cette façon d’envier son rival : la jalousie. S’il l’avait pu, il aurait kidnappé sa douce, il l’aurait arraché des bras de l’américain, laissant les autres en plan, et ce serait laisser aller à de douces rêveries avec elle. …Juste la serrer dans ses bras,…. juste un baiser….Il donnerait n’importe quoi…Il lâcha alors un soupir de tristesse devant ses pensées impossibles à réaliser.  

 

 

Tandis que Ryô était dans ses pensées, Mama Saeba arriva discrètement derrière lui. Ryô se figea tel un animal à l’affût, prêt à bondir. Mais lorsqu’il sentit l’aura bienveillante de la vieille dame, il se décontracta.  

 

-Quelle belle soirée ! Dommage qu’il ne neige pas !  

 

Ryô continua à regarder au loin sans lui répondre et tira une bouffée de sa cigarette. La fumée qui sortit de ses narines faisaient un long sillon dans le froid hivernal. Mama Saeba se mit alors à fouiller sa banane et en sortit un paquet de kleenex, son porte-monnaie, sa carte militaire, un trousseau de clés, une petite peluche en forme de panda avec écrit sur le ventre « love mum ! », un téléphone portable, un sifflet, un canif et plein d’autres objets qui encombraient plus qu’autre chose cette ceinture de fortune.  

 

- Zut ! Je pensais avoir encore mon paquet avec moi mais, visiblement, j’ai du le perdre lors de l’affrontement. Vous n’auriez pas une cigarette pour moi ?  

 

Ryô fouilla sa poche de manteau et du pouce leva l’ouverture du paquet et le tendit à la grand-mère. Elle saisit une des cigarettes du paquet et le remercia. Ryô lui sourit et fit cliqueter son briquet, d’où jaillit une longue flamme. Mariko y alluma alors sa cigarette et, tout comme son présumé fiston, regarda au loin.  

 

- Dîtes moi, l’as de la gâchette? Vous avez parlé de moi à l’inspecteur Nogami ?  

 

- Euh ….oui, dit-il sans avoir envie de s’étaler davantage sur le sujet. J’avais juste besoin de quelques détails sur la dernière mission de votre fils afin de vérifier votre hypothèse.  

- Je n’avais donc pas tort. Cette seconde attaque au café et ce « boss » dont vous parliez tous les deux, prouvent que mon intuition sur la mort de Reizo est vraie. Ce n’était pas qu’une simple altercation entre lui et un bandit de seconde zone ! ……Je veux son nom !!!  

 

- Non !, dit-il sèchement. Il vaut mieux attendre que j’ai plus d’informations de Saeko avant de vous dire quoique ce soit.  

 

- Mais vous pouvez tout de même me dire vos soupçons sur la personne responsable de ce drame !  

 

- Je ne vous le donnerai pas…  

 

Mama Saeba jeta sa cigarette à peine entamée par terre, prit un air dur, lui agrippa le col de la veste et lui ordonna à la fois agressivement et pleine de détresse dans la voix :  

- Je vous ordonne de me dire qui c’est ! Qui est cette ordure qui m’a privé de mon fils !!!  

- Non ! Ce n’est pas la peine d’insister ! répondit Ryô avec entêtement et aussi sèchement.  

 

- Pourquoi !!,lui implora-t-elle.  

 

Ryô sourit et posa ses deux mains sur celles de la dame, totalement refroidies par l’air de cette nuit fraîche et qui tenaient toujours aussi fermement la veste du nettoyeur. Elle pouvait sentir la chaleur qui s’en dégageait, ce qui la stoppa net dans son emportement. Il dit alors d’un ton calme et tendre :  

 

- Si vous ne souhaitez pas écouter votre garde du corps,…. alors faîtes confiance à votre deuxième fils….votre fils adoptif…  

 

Mariko fut surprise par cette soudaine remarque pleine de bienveillance et d’affection de la part de Ryô. Il y avait tellement de sincérité et de compassion dans son regard. Elle n’aurait jamais cru entendre ça de sa bouche : qu’il consente à être ce soit-disant fils !! Ryô reprit la parole mais cette fois-ci de façon plus détaché.  

 

- Si je vous donne ce nom, je vous connais, vous irez le trouver et vous jeter dans la gueule du loup !! Et je ne suis pas fou, si vous mourrez, bah …..eh, eh, je ne serai pas payé !  

 

Une libellule tomba sur la tête de Mama Saeba et elle se dit à elle-même :  

 

- Je me disais aussi…. Cet homme ne peut être un temps soit peu sérieux et sincère ! Croire qu’il veut être réellement mon fils…pffff…..quelle crédule je fais ! Et puis finalement qui voudrait d’un pervers, qui plus est tueur à gages !  

 

Le visage de Ryô alors changea et prit une mine bien moins sérieuse. Son mokkori montra alors le bout de son nez .  

 

- Je peux savoir à quoi vous pensez ? Demanda-t-elle, blasée en fixant le petit soldat de Ryô prêt à partir en guerre.  

 

- Mais à mon dû !  

 

- Et vous êtes obligé de prendre cet air lubrique !?  

 

- Oh oui !!!…. Vivement que je voie cette fille,…. Je veux dire celle que vous allez me faire épouser en remerciement du service rendu…..mmmh, j’en ai déjà l’eau à la bouche ! Je vais enfin pouvoir tirer mon coup !!!  

 

- Quoi ?!!  

 

Mariko se demandait où est-ce qu’il avait entendu qu’elle avait une fille. Sachant son aptitude à s’imaginer toutes sortes de choses quand il s’agissait d’une femme, elle ne rétorqua pas et le laissa rêvasser à son hypothétique mariage avec cette fille qu’elle n’avait jamais eu. Après tout, si elle pouvait le laisser la protéger gratuitement, elle ne s’en priverait pas ! La grand-mère rigolait intérieurement devant l’innocence de ce type lorsqu’ il s’agissait des femmes. Comment pouvait-il être si aveugle et se laisser manipuler par ses sentiments lorsqu’il avait affaire avec une personne du sexe opposé ?  

 

Ryô lui posa alors une question qui lui turlupinait l’esprit depuis leur présence au café.  

 

- Au fait, en parlant de mère et de fils…..je peux savoir ce qu’il vous a pris de dire que j’étais le vôtre !???  

 

Ryô s’attrapa les cheveux et fit une mine tracassée.  

 

- C’est que…j’ai une réputation, à défendre, moi ! Si je n’ai pas de famille, pas d’amoureuse attitrée, c’est que dans ce milieu y’a pas de sentiments ! Vous me mettez dans une situation délicate, là ! Oulala ! Pourquoi je sens que ça va vite faire le tour des bandes de Yakuzas de la région……pffff…..je suis maudit !  

 

Mama Saeba ne broncha pas devant la contrariété affichée du nettoyeur. Elle baissa dans un premier temps les yeux devant l’énormité de son mensonge, puis se redonna confiance en se justifiant que c’était pour la bonne cause.  

 

- Si vous avez une autre idée, je vous écoute ! Je ne suis pas du genre à étaler mes petits ennuis aux premiers venus et il fallait justifier ma présence à vos côtés ! Désolé si je ne fais pas l’affaire en tant que prétendue mère, monsieur le râleur qui n’est jamais content des choses qu’il a ! La prochaine fois…..  

 

Ryô eut un mouvement de recul .  

 

- Ah non, non ,non et non ! Pas de prochaine fois ! Hors de question ! Vous me mettez déjà suffisamment dans la panade !  

 

Mama Saeba fronça les sourcils et fit de gros yeux.  

 

- Très bien, très bien ! Eh, Eh, j’ai rien dit…., dit le nettoyeur d’une voix cassée par la peur de la sentence, tout en secouant ses mains devant lui.  

 

Et il re-scruta les lumières de la ville pour éviter le regard mauvais et la colère de la grand-mère. Elle en fit de même, prostrée dans un silence noir de sens ! Ryô examina alors un des objets que tenait la dame dans les mains.  

 

- C’est quoi, ça ? demanda-t-il perplexe, en désignant le petit panda.  

 

Mariko regarda dans ses yeux ce qui pouvait faire l’objet de sa curiosité. Elle vit alors qu’il fixait sa peluche.  

 

- Oh ! Ça ! C’est le dernier présent de Reizo….Il me l’a envoyé pour mon anniversaire… Il est mort une semaine après…… Il ne me reste plus que ça de lui….  

 

Mariko affichait de la tristesse sur son visage. C’était la seconde fois que Ryô pouvait sentir sa mélancolie .Et comme à chaque fois, ce petit bout de femme arrivait à lui retourner son soi-disant cœur d’artichaut. Il voyait une femme meurtrie, une mère en mal d’amour. C‘est aussi une des raisons pour laquelle il n’avait pas contredit ses dires devant les autres au café quand elle leur avait avoué être sa maman.  

 

Malheureusement Ryô n’était pas un homme à dévoiler ses sentiments, signes pour un nettoyeur, de faiblesse. Il lui avait déjà fait une remarque gentille à son égard deux secondes plus tôt, il ne pouvait donc pas en ajouter une autre ou sinon Mariko pourrait se faire des films. Il décida alors de se comporter comme à son accoutumé. Il lui dit alors sur le ton de la dérision :  

 

- Mouais ! Il s’est pas trop foulé ! Il y a mieux comme cadeau !  

 

Mama Saeba fit un moue renfrognée d’abord, puis sourit. Elle commençait à le cerner, le loustic ! Elle savait que, malgré ses petits pics mesquins continuels, c’était une façon pour lui de la réconforter en lui changeant les idées. Elle aimait finalement beaucoup cet homme. Elle le regarda intensément, ce qui n’échappa pas au nettoyeur.  

 

- Quoi ? C’est vrai ! Je trouve que c’est un cadeau….  

 

Ryô chercha le mot le plus adéquat à ce qu’il en pensait.  

 

- C’est ça ! C’est un cadeau très gadget ! Rien de très attachant ou de très utile.  

 

Mama Saeba prit en grippe sa remarque pas très gentille.  

 

- Il m’a signifié ses sentiments avec ce message !! C’est tout ce qui compte !! C’est facile à dire pour vous ! Vous auriez offert quoi à votre mère ?  

 

Ryô resta interloqué par cette question ! S’il y avait bien une question à laquelle il ne s’attendait pas, c’était celle-là ! Quelle réponse pouvait-il bien lui apporter, lui qui n’avait jamais ressenti d’amour maternel de la part de qui que ce soit, lui qui n’avait jamais été capable d’offrir un seul cadeau, pas même à Kaori !.  

 

- Euh….Je ne sais pas, moi !…. Je n’ai jamais était très cadeau….la carte vermeil ou un agenda mémento !!  

 

Mariko fronça les sourcils devant ses nouveaux sous-entendus.  

 

- C’est ça que vous offririez à votre maman !!!!mais quel goujat ! Vous n’êtes qu’un petit vaurien sans aucun goût, ni sentiments ou considération pour les êtres qui vous entourent ! Pas étonnant que vous soyez malheureux en amour !  

 

- Malheureux en amour ? Qui vous a dit ça ? J’ai toutes les femmes que je veux dans mes bras, madame !  

 

- Oui et bien vous n’avez pas celle qui s’est collé à vous au café ! Elle préfère les bras d’un autre !  

 

Ryô se sentit piqué au vif.  

 

- Kaori ?… Mais …..Mais c’est son problème ! Pas le mien ! Et puis, pour rien au monde je voudrais qu’il y ai quoique ce soit avec elle ! Beurk !!!  

 

- Menteur ! J’ai bien vu qu’elle ne vous laissait pas indifférent ! Et puis votre regard sur elle ne trompe pas ! Vous l’aimez toujours !  

 

- Vous fabulez, grand-mère ! Qu’est-ce qui vous prend ? Il n’y a rien eu et n’aura jamais rien entre Kaori et moi ! Compris ?  

 

- C’est ça ! Et la marmotte met le chocolat dans le papier d’alu….  

 

- Hein ? Qu’est-ce que vous radotez ?  

 

- Rien du tout !!!  

 

Un long silence plana pendant quelques minutes. Chacun des deux fixait un point à l’horizon, ignorant l’autre. Ryô jeta le mégot par dessus la rambarde et engagea à nouveau la conversation, tout en essayant de changer de sujet.  

 

- Où est Kazue ?  

 

- Elle est montée s’enfermer dans sa chambre. Je la trouve aussi très bizarre depuis qu’on est revenu du café. Il y a eu quelque chose entre elle et le blondinet ? Elle n’avait pas l’air dans son assiette devant lui ?  

 

Ryô fut étonné de la perspicacité de la vieille dame. Elle avait réussi à deviner leurs différentes relations : Kaori et lui et maintenant Mick et Kazue. Finalement elle n’était pas si sénile qu’elle le paraissait. Elle le prouvait une nouvelle fois. Il tenta de rectifier le tir en la guidant vers une autre possibilité. Et c’est très compatissant qu’il lui avoua :  

 

- Pff ! Laissez-la. Elle est tracassée pour un rien. Elle pleurerait devant un animal blessé. Vous savez, elle est très fleur bleue !!  

 

-Ah oui ? Pourtant elle semble avoir du caractère ? Et pourquoi, lorsque je l’ai vu pour la première fois, elle cherchait cet homme désespérément avec fureur ?Que lui a-t-il fait ?  

 

Ryô se sentit complètement désemparé par ce flot continuel de questions. Il ne pouvait pas faire sauter sa couverture ! Il lui fallait trouver une diversion.  

 

- Qu’est-ce que j’en sais ! Je ne suis pas son …  

 

- Vous êtes son partenaire !! Vous devez obligatoirement savoir ce qui la trouble !!  

 

- Mais je…..  

 

- Il n’y a pas de « mais » qui tienne ! C’est votre rôle en tant qu’ami également !D’ailleurs je ne comprends pas ce que vous fichez ici ! Allez ! Dépêchez-vous de la retrouver pour l’interroger!  

 

Ryô ne put en placer une car Mama Saeba l’avait déjà poussé vers la porte et c’est donc résigné qu’il se dirigea vers les escaliers, comme un gosse qui venait de se faire houspiller par sa mère.  

 

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Kazue était dans sa chambre en train de faire les cents pas.  

 

- S’ils croient tous que je vais rester là à attendre bien gentiment, ils se trompent, foi de Kazue !  

 

Elle se décida, attrapa sa doudoune et son écharpe et prit la direction du salon. Elle ouvrit la porte d’entrée et se trouva alors nez à nez avec Ryô.  

 

- Tu comptes partir où comme ça ?  

 

- A ton avis ? Tes sentiments pour Kaori sont peut-être absents de ta tête mais pas les miens ! Je ne peux pas jouer les indifférentes comme toi. Je pars les surveiller !  

 

- Tu n’iras nulle part ! Tu es la partenaire de City Hunter et tu as une femme à protéger avec moi. Donc tu poses tes affaires et tu te calmes !  

 

- Comment oses-tu me parler ! Je ne suis pas ta partenaire et encore moins Kaori. Tu n’obtiendras rien de moi en me donnant des ordres.  

 

Ryô la regarda dans le fond des yeux, intransigeant et soudain :  

 

- Clac !!!  

 

Kazue posa la main sur la joue que Ryô venait de gifler. Elle était complètement choquée par son geste brutal.  

 

- Désolé mais il faut que tu te ressaisisses ! Ils le font exprès. C’est certain ! Tu crois franchement Kaori capable d’un tel agissement. Ils veulent nous faire culpabiliser, c’est tout ! Ils nous en veulent d’avoir monter cette mascarade, et ils attendent plus que l’on fasse un faux-pas. Je te parie même que si tu te balades en sous-vêtements devant Mick, il oubliera aussitôt sa vengeance et te suppliera de lui accorder tes faveurs.  

 

Ryô ,tout en lui parlant, commençait à avoir sa fameuse tête de pervers en s’imaginant Kazue en petite tenue. Kazue ne prononça pas un mot et ne fit cas de la nouvelle attitude de son partenaire de fortune. Elle était prise dans une grande réflexion et tenta de dissiper son doute grâce au raisonnement de Ryô.  

 

- Très bien, on verra….Je reste ici pour le moment.  

 

Kazue fit demi-tour et retourna poser ses affaires dans sa chambre, au grand soulagement de Ryô. Pourtant il ne pouvait s’empêcher lui non plus de penser à la soirée que Mick et Kaori allaient passer et ça le tourmentait. Des hypothèses les plus farfelues et morbides fleurissaient dans sa tête. Il se dit alors tout haut :  

 

- Allez mon grand ! Ressaisis-toi !  

 

Et il se secoua la tête pour évacuer ces mauvaises pensées. Mariko entra alors dans le salon et fut surprise de trouver Ryô seul.  

 

- Bah ? Vous ne lui avez pas parlé ?  

 

- Euh ?… si, si !, répondit-il gêné.  

 

Son ventre se mit à gargouiller. Ce fut pour lui une occasion de changer de sujet.  

 

- Et si on mangeait ? J’ai une faim de loup ! Kazuee ! J’ai faim !!!,cria-t-il à l’escalier. Kazue redescendit l’air mécontente devant l’indélicatesse de son partenaire.  

 

- Je ne suis pas ton esclave ! Prépare-toi à manger tout seul !  

 

- Voyons, ma douce, on a une invitée….Il faut donc lui offrir un repas de roi…  

 

- Ne vous inquiétez pas pour ce soir, rétorqua Mama Saeba, personne ne cuisinera…  

 

Ryô et Kazue l’observèrent avec une tête d’ahuri.  

 

- Quoi ?, firent-ils en chœur.  

 

- Oui !C’est moi qui régale ! Je vous invite !  

 

Les deux associés n’avaient toujours pas compris l’annonce de la dame, qui se sentit obligée d’approfondir son argumentation.  

 

- Allez ! Dépêchez-vous de vous vêtir ! J’ai envie de goûter l’exquise nourriture servie à la Tour de Tokyo !  

 

Kazue et Ryô se regardèrent, complètement effarés par cette décision pour le moins inattendue. Mais il fallait avouer que ça arrangeait bien leurs affaires et ne se firent pas prier. Ni une, ni deux, ils se précipitèrent dans l’escalier se changer, bien décidés à en découdre avec Mick et Kaori. Voyant leur réaction hâtive, Mariko esquissa un sourire de satisfaction ; elle savait que ses pressentiments étaient bons et elle voulait en avoir le cœur net.  

 

 

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Pendant ce temps, Kaori et Mick étaient rentrés. Ils étaient gelés mais heureux d’être arrivés à bon port. Aucun des deux n’avait décroché un mot depuis leur départ du café. Mick attendait les remarques de sa nouvelle partenaire mais Kaori était plongée dans ses pensées. Il décida alors de lancer la conversation.  

 

- Tu as été magnifique aujourd’hui ! Tu nous a tous scotché !  

 

- Vraiment ? Pourtant je n’ai pas l’impression que ce petit cinéma ait bouleversé tout le monde.., répondit Kaori avec un tremolo dans la voix.  

 

- Mais qu’est-ce que tu me racontes ?  

 

Kaori avait posé sa longue veste noir sur le rebord du canapé et s’était écroulée dedans, le visage fermée par l’amertume. Mick l’avait rejoint à côté d’elle et lui passa son bras autour du cou pour la réconforter. Il reprit :  

 

- Je peux te certifier que tu as fait des jaloux…surtout un en particulier, si tu vois de qui je veux parler….  

 

- Ryô ? Ah !….Il est resté égal à lui-même : insensible, indifférent ! Tout ce manège n’a été que du vent. Je suis fatiguée de courir après lui….. Il ne veut plus que je sois sa partenaire et bien… je le laisse tranquille. J’arrête tout !  

 

Mick resta silencieux dans un premier temps devant la résolution de Kaori, puis la saisit par les bras et la secoua pour qu’elle ne baisse pas les bras :  

 

- Tu plaisantes, j’espère ! Il est hors de question de lever un drapeau blanc en guise de défaite ! Ryô a contenu sa colère pendant tout le temps qu’on s’est trouvé là-bas ! Ouvres les yeux Kaori ! Il était vert de jalousie ! Il n’en pouvait plus de notre petit jeu et de nos insinuations. Il s’est même emporté, je te le rappelle, quand tu m’as laissé sous-entendre de deviner la qualité de tes dessous……Il…Il en a fait tomber son tabouret à la renverse!!…..Et moi, également !  

 

- Oui et bien en attendant il est toujours avec ta femme, monsieur le metteur en scène à deux balles ! Ton scénario n’a pas l’air si captivant pour ton public !  

 

Mick fit une mine boudeuse devant ce qui paraissait être une injure. Mais il ne comptait pas en rester là. Il eut un sourire malicieux.  

 

- Sois patiente ma chérie…. Tout vient à point à qui sait attendre ! Ce n’était que le premier round. Il faut laisser mijoter dans leurs petites têtes le doute….Je te jure que mon petit film aura un dénouement en forme de happy end !  

 

- Et tu crois qu’un bobard comme le coup du restaurant de la Tour de Tokyo va tout faire changer ! ….. La journée a été longue pour moi. J’en ai assez ! Je n’ai pas faim. Je vais me coucher.  

 

- Oh non !Tu n’iras nulle part ! Cette proposition n’avait rien d’un bobard, ma douce ! dit alors Mick en la retenant. Le seul endroit où tu peux aller c’est dans la salle de bain car il faut te préparer pour aller dans ce prestigieux restaurant où tu rêvais tant de manger.  

- Tu ne plaisantais pas en m’invitant ?demanda Kaori étonnée.  

 

- Eh non ! Pour rien au monde, je ne raterais une occasion de dîner en tête à tête avec toi ! répondit Mick l’air charmeur. Dépêches-toi de te préparer ! Profitons de cette soirée merveilleuse. On a le droit de se faire du bien, non ?  

 

Kaori fronça les sourcils. Elle sentait le plan drague minable à l’horizon !  

 

- En tout bien et tout honneur, évidemment ! Eh, eh !, lui lança Mick gêné par son insinuation.  

 

Kaori lui sourit et pensa à l’attitude de Kazue lorsque Mick eut décidé de l’inviter dans cet endroit huppé.  

 

- D’accord….Faisons râler Kazue. Après tout, elle n’est pas plus innocente que Ryô ! Allons déguster ce fabuleux repas ! ….ça lui fera les dents !  

 

Mick fut surpris par la remarque mesquine de Kaori vis-à-vis de Kazue. Il n’aurait pas cru que Kaori soit si remontée contre elle également. Après tout, c’était son amie. Mais bon, c’est une femme et Dieu seul sait qu’entre elles, les femmes peuvent être très mauvaises et ne pas se faire de cadeaux !  

 

- Bien répondu ! lui cria Mick.  

 

Kaori s’était précipitée dans la salle de bain, ayant décidé de faire abstraction de tous ses doutes et de passer une soirée mémorable avec son ami. 

 


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