Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 33 chapitres

Publiée: 19-04-08

Mise à jour: 20-09-08

 

Commentaires: 271 reviews

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GeneralHumour

 

Résumé: Ryô va avoir malencontreusement une cliente au caractère bien trempée; une vieille femme qui va semer la zizanie au sein de la petite bande et qui peut se montrer plus coriace que n'importe quel ennemi du grand City Hunter......Voici la version que ma bêta est en train de corriger et retravailler.....

 

Disclaimer: Les personnages de "une maman pour Ryô?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

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   Fanfiction :: TOME 37: Une maman pour Ryô?!

 

Chapitre 29 :: La fête doit continuer.

Publiée: 14-08-08 - Mise à jour: 14-08-08

Commentaires: salut HFC! Dernier chap avant mon départ! SNIF! Vous allez me manquer bcp, bcp, bcp! Mais ce n'est pour mieux se retrouver plus tard. Et Dieu seul sait que je vous ai concocté plein de tomes à venir aussi croustillants que celui-ci. Bulma, pour ta remarque pour la traduction de "Tu me manques"; en fait au départ j'avais écrit "I miss you" mais j'ai eu un doute et j'ai consulté les traducteurs en ligne sur le web et ils m'ont tous répondu "You miss me"! Alors? Je ne sais plus? Je suis perplexe? S'il y a Clo qui me lit toujours: c'est quoi la bonne traduc?. Sinon je vous remercie toutes pour votre assiduité à cette fic! Votre calvaire va normalement prendre fin dans deux chap, les puces^^! J'embrasse très très fort mon Paty's fan club! JE VOUS ADORE! Bonnes vacances!

 


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-Et mon Mick dans tout ça! Vous l'oubliez! Il est en train de se battre!  

-Tiens, c’est vrai ça ! Il est où l’autre spécimen de foire ?, demanda Miki, étonnée de ne pas avoir vu le beau blond s’agiter sous les yeux de Kaori.  

Ryô relâcha son emprise sur la taille de Reika et s’avança vers Kazue. Il la contempla avec bienveillance et lui déclara, une main sur l’épaule pour la rassurer :  

-Ne t’inquiètes pas ! Tout ira bien….  

Kazue lui sourit, savant qu’elle pouvait avoir confiance en lui et qu’il allait l’aider.  

-…Je peux m’arranger pour te faire une petite place dans mon grand lit, entre mes deux frangines adorées. Tu ne ressentiras même pas son absence, pas même une once de manque ou de remords. Je te comblerai en une nuit, comme jamais il ne t’aura comblé durant toute sa piètre vie !  

Une goutte d’eau apparut sur la tempe des deux sœurs Nogami et de Miki, tandis que Kaori , rouge de colère, reniflait ,tel un taureau prêt à charger. Kazue resta interdite face à sa proposition indécente. Comment pouvait-il ignorer son ami, son vieux frère !  

Falcon ne sourcilla pas un instant. Au contraire, un sourire se dessina sur la commissure de ses lèvres.  

Le nettoyeur s’approcha dangereusement de Kazue pour l’embrasser, lorsqu’il sentit un projectile lui arrivait dans le dos. Il l’esquiva juste à temps et se tourna vers la source du danger.  

Mick venait de lui jeter un des sais de Iwao en plein visage, laissant une griffure sur sa joue, où un peu de sang se mit à couler.  

-Non mais ça va pas, espèce de débile profond ! Tu as failli m’enfourcher !  

-C’était mon intention, sale rapace !  

 

Il se tenait debout avec difficulté, du sang coulant sur son bras droit, et le souffle irrégulier.  

-Comment oses-tu draguer ma princesse ! Tu ne mérites même pas de l’approcher avec tes sales pattes !  

Des larmes se mirent à couler le long des joues de Kazue. Il était vivant, il avait tenu parole. Elle poussa Ryô d’un geste vif et se précipita dans les bras de son amant, qui faillit tomber sous son étreinte.  

-Tu es vivant ! Tu l’as vaincu !……. Je suis si heureuse !  

-Tu oublies que je suis le numéro un !!!!, lui souffla-t-il tendrement tout en lui caressant les cheveux.  

-Rectification ! JE suis le numéro un !, rétorqua Ryô qui se relevait avec peine de sa chute.  

-Peut-être…., répondit Mick avec un tendre sourire,….. mais pas dans son cœur !  

Kazue regarda son homme dans les yeux et plongea sur sa bouche, comme résolument dévouée à le chérir toute sa vie.  

-Mouais……C’est parce qu’elle ne sait pas encore ce qu’est le véritable amour, avec le seul et l’unique amant de ses dames, moi !, marmonna Ryô vaincu.  

-Eh eh, désolée pour toi, Ryô ! Tu as perdu cette fois-ci !, rigola Kaori, satisfaite qu’il perde un peu la face devant son rival.  

-Ce …ce n’est pas grave ! Il me reste toujours les deux frangines !  

Ryô se dirigea vers les deux sœurs, le regard vicieux, lorsqu’il vit Mick lui fonçait dessus et le faire tomber par terre.  

-Non mais t’es cinglé ! Toi et ta femme, vous faites la paire ! Qu’est-ce qui te prends !  

 

Mick dégageait une aura ténébreuse, tandis que ses pupilles étaient devenues rouge sang. Son visage était crispé et ses traits durs et terrifiants.  

-Je savais que je n’aurais jamais du te laisser avec ma douce Kaori ! Comment as-tu pu en profiter à ce point !  

Ryô eut un petit sursaut, se demandant comment il savait pour le coup du congélateur. Il regarda Kaori, qui faisait des yeux ronds devant l’emportement exagéré de l’américain.  

-Calmes-toi, vieux frère ! De quoi tu parles ?, lui répondit-il gêné, tentant de le caresser dans le sens du poil.  

Mick lui balança une petite gifle sur la joue.  

-Ne me prends pas pour un idiot ! Tu as abusé d’elle ! Je savais que je ne pouvais pas te faire confiance ! Tu as osé la déshabiller !  

-Quoi ? Mais t’es vraiment pas bien ! Elle n’a pas eu besoin de moi ! Et d’ailleurs pour rien au monde, je me rabaisserai à l’effeuiller ! Beurk ! Elle s’est déshabillée toute seule !  

 

-QUOI !!!  

Toute la bande avait prononcé ce mot en même temps, ne pouvant concevoir que la prude Kaori se soit déshabillée volontairement. Mais en même temps, les faits étaient visibles, elle était à moitié nue. Tous tournèrent la tête vers la première concernée, qui devint aussi rouge que le bras en sang de Mick. Elle se détailla et, sa timidité ressurgissant, posa immédiatement ses bras sur sa poitrine, afin de ne pas aggraver sa gêne.  

-Kaori, c’est vrai ce que raconte ce pervers ! N’aies aucune crainte ! Tu peux parler, il ne te feras plus de mal ! Je vais te venger !, lui répondit Mick toujours dans son trip chevaleresque.  

-Je…euh….Non…. C’est-à-dire que…..  

-Parles Kaori…, lui demanda Miki rassurante et jetant des éclairs à Ryô.  

-Non, c’est pas ce que vous croyez, c’est juste que……  

Kaori se mit à pleurer, la honte l’envahissant. Etre dévêtue devant tout le monde et voir leurs regards interrogateurs, étaient insupportables pour ses frêles épaules.  

-Je le savais, sale pervers !,hurla Mick, levant le poing au dessus de la tête de son acolyte . Tu n’es qu’un monstre !  

-Mais arrêtes enfin, Mick ! Kaori dis-le-lui, je t’en prie !  

Kaori regarda Mick, et se mit à pleurer de façon inconsolable. Mick abandonna Ryô et fonça consoler sa belle partenaire. Il la prit dans ses bras.  

-Ne pleure pas ma douce ! Je suis là. Parles-moi…  

-C’est terrible ! Tu ne peux pas t’imaginer ce que j’ai du endurer !  

-Et moi alors !!!, tenta de se défendre Ryô, agacé d’être le méchant dans cette histoire entièrement mensongère et Mick le héros au grand cœur.  

-J’ai vécu un véritable calvaire ! Il y a eu d’abord ce soldat pervers au poste d’entrée, qui a tenté de me……faire des choses pas très jolies ; puis les soldats armés, les lits piégés qui ont failli nous trouer comme des passoires, les douches déversant de l’acide, le toit qu’il m’a fallu sauter ; sans compter le pull qu’on nous a déchiqueter et l’enfermement dans le congélateur, sous peine d’être noyée !!!  

 

Toute la bande avaient écouté ses suppliques avec ahurissement. Mick la dévisagea, abasourdi par les terribles épreuves qu’elle venait de vivre. La seule chose qui lui vint à l’esprit , fut :  

-C’est…….. une blague ?, lui dit-il incrédule.  

Kaori s’arrêta aussitôt de pleurer et le repoussa avec une colère démesurée.  

-Est-ce que j’ai l’air de plaisanter !, lui hurla-t-elle, furieuse. Crois-tu vraiment que je serais dans cet état autrement ! J’ai l’air d’être une de tes strip-teaseuses de cabarets, peut-être ?! J’ai l’air d’être heureuse de me balader ainsi ? Je n’ai plus de manteau, plus de chemise, ma jupe est déchirée de partout ! Mais tout va bien ! Ryô a failli se brûler les pieds sous l’acide, mourir de froid, a été blessé par ma faute à cause de ses foutues flèches ! Mais tout va bien ! C’est juste les frasques grotesques d’une pauvre fille qui a peur de tout et qui raconte n’importe quoi!!!  

 

Kaori était en rogne. Elle en avait gros sur la patate ! Il fallait qu’elle évacue son stress.  

Ryô s’en rendit compte. Elle avait gardé la tête froide jusque là mais le trop plein d’adrénaline avait , à présent, raison de ses forces. Il se rapprocha d’elle et lui dit calmement :  

-Tu n’es pas une pauvre fille qui a peur de tout ! Juste un homme qui a fait preuve de beaucoup de courage et de sang-froid ! Tu as été le partenaire parfait pour cette mission….  

Kaori écarquilla les yeux en entendant la remarque de son partenaire. Certes il l’avait traité de travelo une nouvelle fois, mais il lui avait fait le plus beau des compliments : il était heureux du travail qu’elle avait accompli en tant que nettoyeuse.  

Elle se mit à rougir et baissa les yeux. Elle voulait le remercier mais ne savait pas trop comment. Elle bredouilla alors :  

-Toi aussi, tu as été formidable….J’ai pu, grâce à toi, expérimenté le surf sur mitraillette !  

Ryô se mit à rire.  

-C’est vrai que je m’épate moi-même sur ce coup-là !  

-Du surf sur mitraillette ?, demanda Miki curieuse.  

-Oh ! C’est une longue histoire !, lui dit gentiment Kaori, qui ne souhaitait pas remettre ses mésaventures sur le tapis.  

-Très bien ! Et si nous allions fêter cette nouvelle année, maintenant que tout est rentré dans l’ordre ?, cria de joie l’ex-mercenaire.  

Toute la bande opina du chef.  

-Je vous rejoins chez Ryô….., déclara Saeko. Je dois mettre ces hommes au trou et vérifier la clé USB qui se trouve dans ce panda. A toute à l’heure.  

-Moi aussi, il faut que je me change !, continua Reika. Je compte mettre ma lingerie la plus sexy pour mon beau nettoyeur !  

Reika lui envoya un baiser de la main avant de suivre sa sœur. Le nettoyeur l’attrapa au vol de sa main, en huma sa douceur, et se tourna vers les autres.  

-Bon bah y’a plus qu’à rentrer ! J’ai une fin de loup !  

-Ok ! On se rejoint tous chez toi…., termina Umibozu qui regarda si sa femme était prête à mettre les voiles.  

 

 

Ils sortirent tous du bâtiment administratif et se dirigèrent vers la sortie du camp, où se trouvaient leurs voitures respectives. Falcon et Miki se tenaient par la main devant, suivis de Mick et Kazue qui ne cessaient de se faire des mamours, puis Ryô et Kaori en dernier, avec Mama Saeba au milieu.  

Soudain, arrivés à flanc de coteau, un bruit de pétard déchira le ciel.  

Il était minuit. Tokyo s’illuminait de feux d’artifices, s’étalant sur toute la ville. Le ciel passait du bleu , au rouge, puis au doré….Une nouvelle année s’achevait, une autre commençait. Tous s’arrêtèrent pour regarder ce magnifique spectacle. Les pupilles de chacun changer de couleur, au gré des lumières qui inondaient le ciel.  

Mick embrassa alors sa tendre princesse, toute en lui souhaitant une bonne année. Miki posa un doux baiser sur la joue de son nounours, qui se mit à rougir comme une écrevisse, au point de faire concurrence aux feux qui explosaient dans les airs. Quand au trio de fin de peloton, Mama Saeba se mit à ralentir le pas, afin de laisser nos deux nettoyeurs savourer cet instant magique.  

Kaori regarda son partenaire et lui dit avec un grand sourire:  

-Bonne année partenaire !  

Ryô se posta derrière son dos et passa ses bras autour de son cou pour la réchauffer un peu ,et lui répondit avec des yeux doux :  

-Bonne année partenaire ! J’espère que cette année, tu as pris la sage résolution de ne plus me donner de coup de massue, Kaori chérie !  

-Mais ça ne dépend que de toi, Ryô ! ……Tout ne dépend que de toi…..  

Ryô esquissa un léger sourire, face à cette phrase à double sens.  

Mama Saeba arriva alors pour avoir aussi des considérations. Elle tira alors la joue de Ryô, qui lâcha prise et s’éloigna du corps dévêtue de sa douce.  

-Et moi alors ! Oublierais-tu ta mère ?, lui demanda Mariko avec un petit sourire complice mais réprobateur.  

-Non ! Non ! Bonne année, euh, ….. l’ancêtre !!  

 

Et ce qui devait arriver , arriva !  

Mama Saeba attrapa le bras de son cher fils et le fit basculer au-dessus de son épaule. Ryô tomba lourdement sur le dos, dans la neige, à plusieurs mètres d’elle !  

-Ne m’appelles pas l’ancêtre, sale rejeton !!, lui hurla la grand-mère. Je vais te le faire rentrer dans ton petit crâne de nettoyeur, comme première résolution de l’année, moi !  

 

Tous éclatèrent de rire, tandis qu’au loin, le bouquet final explosait au dessus de la capitale nipponne.  

 

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Après s’être tous séparés, le duo infernal était rentré à la maison afin de prendre une bonne douche et se réchauffer avec un bon chocolat chaud, en attendant la venue du reste de la bande.  

Très vite, Mick, Kazue, Miki et Falcon arrivèrent, tous très affamés ! Chacun s’était paré de leur plus beau vêtement. Doc était également là. Mick s’était fait soigné par le vieux monsieur avant de rentrer se changer. Il l’avait donc convié à les suivre. Et il ne le regretta pas lorsque ses yeux se fixèrent sur la superbe créature qui se trouvait avec ses amis.  

-Baby Face ? Tu ne me présentes pas ?  

Ryô regarda le Doc avec suspicion.  

-Non, il ne vaut mieux pas que tu la connaisses !, lui déclara-t-il avec sérieux et compatissant. C’est pour ton bien !  

-Et pourquoi ça ?, demanda alors Mama Saeba dans son dos, les mains sur les hanches, et l’aura meurtrière.  

Ryô remonta les épaules pour se cacher sa tête , comme fin prêt à recevoir une nouvelle correction et dit tout penaud :  

-Pour rien, pour rien…. Doc, je te présente… euh….  

Mama Saeba lança un regard méchant vers Ryô et tendit la main vers le Doc pour se présenter elle-même :  

-Mama Saeba, enchantée !, fit-elle avec un petit sourire.  

-Mama Saeba ? Baby Face, tu ne me cacherais pas des choses ?  

-Comment veux-tu que je te cache une chose pareille ? , lui rétorqua Ryô tout en faisant un signe de main montrant la taille de l’objet en question.  

Mama Saeba se tourna vers lui et lui colla un tape dans le crâne en lui vociférant :  

-C’est qui la chose que tu qualifies ainsi ?  

-J’ai rien dit, j’ai rien dit !, recula le nettoyeur, les bras en bouclier pour parer à toute nouvelle attaque.  

Doc se mit à sourire en voyant que Ryô avait encore trouvé une autre femme de caractère à taquiner.  

-Eh bien enchanté Madame !, lui répondit le Doc en lui faisant un clin d’œil charmeur et en lui attrapant la main pour la lui baiser.  

Mama Saeba le regarda avec surprise et flattée. Elle se mit à rougir face à la politesse de l’homme qui se trouvait en face de lui. Ryô se posta près de l’oreille de la grand-mère, pas dupe du petit jeu qui se passait entre les deux anciens. Il lui murmura :  

-Ne vous fiez pas à lui ! Si moi je suis pervers, alors lui c’est le roi des obsédés. Je vous assure ! C’est mon mentor !!  

Mariko le regarda avec bonheur et lui lança, dans l’insouciance de l’âge :  

-C’est très bien ! J’aime les hommes mûrs ! Ils ont une expérience en la matière bien plus grande que deux Ryô réunis !  

Il la regarda avec ahurissement un instant, mais ne lâcha pas l’affaire. Il se tourna vers le vieux monsieur. Il attrapa par le cou le Doc et lui souffla dans l’oreille :  

-Doc, méfiez-vous d’elle ! Plus c’est vieux et plus c’est dangereux ! C’est une sorcière ! Elle vous aura jusqu’à la moelle !  

Doc le regarda avec des yeux pétillants et lui déclara tout guilleret :  

-Très bien ! Elle peut me dévorer si elle le souhaite !J’adore les femmes dominatrices ! Ça met plus de piquant dans le sexe !  

Une libellule passa au dessus de la tête du nettoyeur qui comprit que ses deux-là étaient irrécupérables.  

 

 

Kaori venait de finir de prendre sa douche et se tirer à présent les cheveux sur la tenue la plus saillante qu’elle pourrait porter pour cette soirée si spéciale. Elle examina une dizaine de fois sa garde-robe, sans pour autant être entièrement satisfaite de ce qu’elle voyait. Elle se laissa tomber sur son lit de désespoir.  

-C’est bien ma veine ! Je n’ai rien de suffisamment classe à porter pour le réveillon. Je vais encore avoir l’air d’une potiche face aux autres filles.  

Elle posa ses yeux au plafond et poussa un long soupir de lassitude. Son style vestimentaire était toujours une cause de soucis pour elle. Alors que des personnes comme Saeko pouvait porter un sac à patates comme tenue, elle savait pertinemment qu’elle resplendirait toujours de mille feux, tandis qu’elle, l’éternel travelo, c’était tout le contraire ! Rien de ce qu’elle avait, pouvait la mettre à son avantage. Elle se tourna alors dans son lit et posa sa tête sur ses avant-bras, lasse.  

C’est alors que son regard se posa sur le costard trois pièces que Ryô lui avait offert avant Noël, accroché sur une patère, derrière la porte. Elle le regarda un moment sans conviction, puis eut soudain un éclair de génie.  

-Je suis un homme, Ryô Saeba ! Très bien ! Alors habillons-nous de manière masculine !  

 

La porte d’entrée toqua une nouvelle fois. Les sœurs Nogami arrivèrent. Ryô et Mick étaient déjà à quatre pattes, la langue pendante, à les accueillir.  

-Vous voilà enfin ! , fit Miki, heureuse que tout le monde soit là.  

-Oui, on a mit plus de temps car on a eu une petite surprise !, répondit Saeko, pas très contente.  

-Qu’est-ce qui se passe ?, lui demanda l’ex-mercenaire, tandis que les deux nettoyeurs ne lâchaient plus les belles jambes fuselées des deux sœurs. Saeko ne lui répondit pas et préféra se diriger vers Mama Saeba.  

-Mon Colonel, je me suis permise de vous ramener vos effets personnels. Je les ai récupéré à l’endroit où Danno vous avait séquestré avec Kazue. Je les ai mis dans cette poche plastique. Normalement j’ai tout récupéré…..  

Elle lui tendit alors la poche plastique.  

-Oh ! Merci Lieutenant Nogami !  

Mariko fut troublée de voir ses affaires dans un tel état, en particulier sa banane rose fluo complètement éventrée. Un regard de profonde tristesse se dessina sur son visage, tandis qu’elle caressait son objet fétiche avec regret. Elle soupira et déclara d’une voix éteinte :  

-Apparemment il y a bien tout : mon porte-feuille, ma carte militaire, mon paquet de kleenex, mes papiers et mon trousseau de clés. Non, il y a tout !  

-Je vous rends aussi votre panda…., déclara Saeko d’un ton compatissant. Je suis désolée pour son état, mais nous n’avons pas eu le choix…  

-Je sais , ce n’est pas grave. Tant que cette ordure reste à l’ombre, ça me soulage.  

-Et bien, j’aimerais vous conforter dans votre opinion, mais il va certainement s’en sortir.  

Tous écarquillèrent les yeux de surprise, tandis que les deux frangines affichaient un air très sérieux et déçu.  

Mick et Ryô se relevèrent dans un même bond et cessèrent immédiatement leurs futilités.  

-Pourquoi dis-tu cela ?, demanda alors Ryô, les yeux froncés.  

-Tout simplement parce que tu t’es planté ! Tu as mal calculé ton coup cette fois-ci !  

-Soit plus explicite, tu veux ! Je ne me plante jamais ! , lui rétorqua le nettoyeur agacé par sa remarque.  

-Il n’y avait pas de clé USB dans ce panda ! Niet ! Nada ! Nothing ! Comprendo, l’ami ?  

Saeko ne quitta pas le beau brun des yeux, afin qu’il saisisse la gravité de la situation.  

-Je peux encore le garder un maximum quarante huit heures en garde à vue. Il ne sera inculpé que pour complicité dans un trafic d’armes. Il ne prendra donc pas gros et ressortira dans cinq ans, s’il se comporte bien. Il est donc primordial de retrouver ces preuves dans les deux jours qui suivent, sinon il recommencera son numéro et nous aussi ! Il doit plonger en tant que commanditaire du trafic !Mais sans les preuves de Reizo et avec une armée d’avocats véreux, le major peut se prévoir une place au soleil !  

 

Mariko serra sa pochette en plastique avec rage. Il allait s’en tirer ! Il n’allait pas être puni pour ses crimes ! Il allait pouvoir recommencer, sans aucune gêne, ses exactions !  

Ryô regarda la vieille femme au bord des larmes avec tristesse et compassion. Il était pourtant certain d’avoir vu juste….et pourtant ! Cette clé USB restait introuvable. Il aurait tant voulu rendre à cette vieille femme sa fierté et son honneur en vengeant son fils.  

Mick sentit la gravité de la situation et tenta de relativiser :  

-Deux jours au trou, c’est assez pour qu’il comprenne ce qu’il va vivre pendant toute sa future vie ! On va la retrouver sa clé USB ! On va reprendre tout à zéro et il ne bronzera pas beaucoup le major ! En attendant, c’est une nouvelle année qui commence et je ne souhaite pas que cette enflure la gâche d’entrée ! On va faire la fête toute la soirée et on remontera les manches dès demain pour la trouver !  

-Tu as raison !, s’enjoua Miki de son optimisme.  

Ryô posa sa main sur le paquet que tenait encore fermement la grand-mère et lui sourit gentiment afin qu’elle ne s’inquiète pas outre mesure. Mariko comprit son geste et lui sourit également, ne souhaitant satisfaire nullement une nouvelle fois l’homme à l’origine de ses tourments.  

C’est dans cette atmosphère légèrement tendue que Kaori fit son apparition en haut des escaliers et trancha ce silence par sa question :  

-Vous en faîtes tous une tête ? Qu’est-ce qui se passe ?  

 

L’assemblée tourna alors la tête vers l’escalier et tous restèrent sans voix. Mick écarquilla ses yeux, subjugué par la beauté de Kaori, tandis que Ryô restait, bouche ouverte, pantois. Une lueur d’admiration brillait dans son regard de braise.  

La nettoyeuse descendit alors les escaliers et déclara :  

-Je vois que tout le monde est déjà là ! Excusez-moi de vous avoir fait attendre…..J’ai mis du temps à me décider sur ma tenue !, fit-elle en se grattant le crane, confuse.  

-Tu es magnifique !, lui déclara alors Mick, tout en prenant ses deux mains dans les siennes et ne détachant pas ses yeux azurs des siens.  

Kaori se mit à rougir. Elle avait complètement retravaillé le costume de son partenaire. Elle portait bien le pantalon, pincé à la taille mais large au niveau des jambes, avec un pli retourné au niveau des pieds. Elle avait mis un de ses petits chemisiers blancs, échancré à la poitrine et cintré à la taille, ce qui faisait ressortir le galbe de sa poitrine. Par dessus, elle avait mis des bretelles noires pour lui tenir le pantalon et une cravate noire, pour l’effet chic. Elle avait laissé le gilet de côté mais avait recintrée la veste, afin de faire de son ensemble un super petit tailleur. Le tout agrémenté de maquillage, boucles d’oreilles, talons hauts et d’un chapeau en feutre noir appartenant au nettoyeur, le travelo avait des allures de poupées barbies très désirables !  

Et Ryô était le premier conquis. Non seulement elle devenait très féminine, habillée de cette façon très masculine, mais en plus elle lui avait fait plaisir en portant le costume qu’il lui avait offert.  

-Mick a raison, Kaori. Tu es superbe !, se joignit à lui Miki.  

-Tout à fait ! Merveilleuses !, répondit le Doc faussement intéressé par sa tenue et commençant à lui tripoter les fesses.  

Une massue fit alors son apparition au-dessus du visage du vieil homme, sous le regard amusé de Mama Saeba.  

-Tu l’a acheté où cet ensemble ? C’est Eriko qui te l’a confectionné ?, demanda Kazue, en admiration devant la finesse du tissu.  

-Euh, non…., bredouilla la belle, gênée par tant de succès. En fait c’est …un cadeau de mon partenaire !  

Tous écarquillèrent les yeux et tournèrent la tête vers Ryô.  

Ryô se sentit soudainement mal à l’aise car admettre les dires de Kaori revenait à affirmer qu’il appréciait sa partenaire plus que de rigueur. Et il en était pas question, surtout devant ses amis. Il joua une nouvelle fois la carte de l’indifférence :  

-Moui, c’est moi qui lui est offert ce costume pour prouver à Kaori comment être vraiment masculine et classe à la fois! Avec mon chapeau, les filles ne vont pas te lâcher de la soirée, mon gars !, lui dit-il en lui donnant un coup de coude complice dans les côtes.  

Les filles lui lancèrent des regards noirs, n’admettant nullement la plaisanterie de mauvais goût du nettoyeur.  

Kaori ne lui répondit rien. Au contraire, elle se mit à sourire car il voulait un mec avec lui, et elle l’avait servi ! Il lui avait fait même en quelque sorte un compliment puisqu’il reconnaissait qu’elle l’égalait sur le critère de la beauté et de la séduction.  

-Bon on mange ? J’ai faim, moi ? , lança le beau brun pour changer la conversation.  

-Une minute, monsieur !, lui rétorqua Kaori, soudainement outrée. J’espère que toi, tu ne comptes pas passer cette soirée, attifé de la sorte ?  

Ryô se détailla des pieds à la tête et lui répondit de manière nonchalante :  

-Je suis très bien comme ça ! De toute façon , quelque soit sa tenue, l’étalon fait toujours craqué ses dames !!!  

Kaori fronça les sourcils et l’attrapa par le col de sa chemise.  

-Oui et bien moi je ne suis pas conquise ! Tu vas t’habiller chic pour ce soir, comme tout le monde et je vais y mettre un point d’honneur, crois-moi !  

Kaori le traîna dans les escaliers tandis que Ryô marmonnait dans son menton après sa partenaire. Tout deux se dirigèrent vers la chambre du Casanova sous les yeux amusés de la bande. Il ne fallut pas plus de dix minutes de cris, de grognements et de bruits de fracas pour les revoir redescendre de la même façon qu’ils étaient montés !  

Kaori arriva en bas des escaliers, avec comme bagage le nettoyeur qui frottait son derrière sur les marches de l’escalier en grimaçant, et déclara avec un grand sourire, faussement détendu :  

-C’est bon ! Monsieur est prêt ! Nous pouvons festoyer gaiement !  

 

Ryô portait un costume anthracite, avec une chemise bordeaux. Kaori s’était appliquée à lui mettre une cravate grise autour du coup, en rappel avec son costume. Il passa sa main dans les cheveux de façon résolu et prêt à assumer cette torture vestimentaire.  

Tous se dirigèrent vers la table lorsque l’on sonna à la porte. Chacun se regarda , se demandant qui était l’heureux absent. Ryô se tourna alors vers Kaori et lui demanda :  

-Tu m’as bien dit qu’Eriko ne pouvait passer le réveillon avec nous ?  

-Oui !, répondit-elle tout aussi étonnée que lui par cet inconnu qui sonne chez eux. Elle est overbookée. Elle doit assister à des galas de bienfaisance pendant toute la période des fêtes.  

Ryô regarda une nouvelle fois autour de lui, le regard suspect.  

-Au lieu de te poser tant de questions, va ouvrir et tu seras fixé !, lui asséna Kaori, lasse de devoir le chaperonner et le poussant vers la porte.  

-Ça va, ça va ! J’y vais ! Mais moi j’ai faim alors je vais vite l’expédier cet enquiquineur !  

 

 

 


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