Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 33 chapitres

Publiée: 19-04-08

Mise à jour: 20-09-08

 

Commentaires: 271 reviews

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GeneralHumour

 

Résumé: Ryô va avoir malencontreusement une cliente au caractère bien trempée; une vieille femme qui va semer la zizanie au sein de la petite bande et qui peut se montrer plus coriace que n'importe quel ennemi du grand City Hunter......Voici la version que ma bêta est en train de corriger et retravailler.....

 

Disclaimer: Les personnages de "une maman pour Ryô?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment compter le nombre de mots dans mon chapitre?

 

On peut le faire dans Microsoft Word. Allez dans Outils > Statistiques Les statistiques de votre texte apparaissent.

 

 

   Fanfiction :: TOME 37: Une maman pour Ryô?!

 

Chapitre 28 :: Le temps des retrouvailles.

Publiée: 04-08-08 - Mise à jour: 15-08-08

Commentaires: Salut les louloutes! Voici un nouveau chap un peu en avance, mais je ne sais pas si vous en aurez d'autres. J'ai laissé un message au forum pour plus d'infos. Je vous remercie pour vos reviews, même si je sais que certaines sont en vacances, d'autres sont toujours présentes donc je réponds à la demande! Merci Kao62, ma jumelle Tokra, Nanou, RKever, Kao4ever,ma pitite Lyly, Kelele et Noiny, milkaly, Shan qui s'est ENFIN manifestée, ma Bubu adorée et ma belle Indie. Les autres que j'ai oublié, tellement vous êtes nombreux, je vous embrasse également! Au fait, il me manque Mr private Eyes, forever in my heart et Nina! Avis à la population! Si une âme généreuse se reconnait et pouvait me les envoyer, ce serait trop cool! RKever, nec plus ultra signifie "le plus au degré", "que rien ne peut dépasser". Autrement dit, vous êtes le summum en matière de fidélité à ma fic. Comme dit Kao4ever, vous êtes mon Paty's fanclub! Et pour mes couteaux , je les aiguise car j'attends toujours mokkori power! Ce n'est plus ta franchise que je vais couper en petites lamelles, mais ta petite tête d'écervellée, qui ose ignorer mes demandes réitérées!!^^'! Je vais m'attacher à te la rappeler moi, ta fic! Tu n'entends pas le bruit grinçant de mes couteaux qui frottent l'un contre l'autre? Saeko, c'est de la nioniotte à côté de moi! Eh, eh, eh!

 


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-OUUUCH !  

 

Une fois de plus un soldat rencontra le poing de l’américain. Mick avait remonté le bâtiment administratif tranquillement, réglant au passage quelques petites formalités avec les protagonistes locaux et s’avançait, l’air espiègle vers le donjon de sa princesse.  

Le nettoyeur se pencha sur le soldat qu’il venait de massacrer du terrible coup porté malencontreusement sur son visage, et lui attrapa violemment le col de sa veste kaki. Son regard se fit plus dur, plus obscur et plus vicieux.  

-Ecoutes-moi bien mon ami….J’aurai besoin d’un renseignement et je sais que tu vas être très, très, très coopératif avec moi….,n’est-ce pas ?  

Le soldat gémit sous le geste indélicat de Mick. La douleur au niveau de sa mâchoire qui devait être déboîtée, lui sembla alors une pichenette comparé à ce qui l’attendait à présent s’il ne coopérait pas.  

Le pauvre malheureux, dans un ultime espoir d’être sauvé par ses collègues, jeta un coup d’œil autour de lui, mais il ne put voir que gémissement et désolation. Tous ses compatriotes avaient fini dans le même état que lui, voir pire. L’homme était terrifié. Il se sentait très mal. Il ne savait si c’était parce que la peur le paralysait, si c’était sa douleur à la mâchoire….. ou tout simplement si c’était l’odeur que dégageait son ennemi , mais il avait mal au cœur. Il avait l’impression que ses tripes ne voulaient plus rester à leur place. C’est alors qu’il secoua la tête positivement, comme par nécessité, à la requête du beau blond. Et dans un murmure de supplication, il obtempéra :  

-D’accord…je vais tout vous dire mais pitié….ne me faîtes pas de mal !, dit-il difficilement, tant la douleur de sa mâchoire et son articulation était un calvaire pour lui.  

-Ah ! Et ça se dit soldat !….Des mauviettes ! Je ne vous donne pas une heure au milieu de la forêt équatoriale ! Une piqûre de moustique et le gars se pisse dessus de peur de mourir !…. Enfin bon, il vaut mieux être raisonnable, je te l’accorde ! Ta vie est bien morne, ne l’aggravons pas !……. Je veux savoir où sont cachées les deux femmes que ton chef a faites prisonnières ?  

-C’est une vieille et une brune plutôt mignonne ?  

-Plutôt canon même !  

-Elles sont au deuxième étage, tout au fond du couloir, près de l’escalier !  

-Très bien…Je vois que tu es un bon gars ! Dis-moi maintenant où est le QG de Danno ?  

-Il est …dans le même étage. Une grande porte ! Vous ne pouvez pas la rater !  

-Très bien….charmant petit garçon !, continua Mick avec un joli petit sourire attentionné, qui soudain se transforma en regard de tueur.  

-Maintenant dodo !!!  

Mick lui colla une deuxième tape amicale, du côté opposé à son premier coup, histoire de lui remettre la mâchoire en place. Le soldat s’écroula net sous l’impact tandis que Mick se remettait ses phalanges en place en faisant craquer ses doigts.  

-Deuxième étage……me voilà !, dit-il d’un air défiant et conquérant.  

 

Comme pour le premier étage, l’américain avait semé sur son sillage des soldats avachis contre les murs et par terre, et arriva au fond du couloir qui jouxte l’escalier. Un sourire s’esquissa sur son visage à l’idée de retrouver sa bien-aimé derrière cette porte. Il voulait avant d’entrer trouver une mise en scène digne d’un héros, afin de passer pour le meilleur homme de la planète auprès de sa Kazue. Aussi se frotta-t-il le menton, cherchant sa parade propice à l’accouplement ! Il colla alors son oreille contre la porte pour essayer de sonder l’état d’esprit de sa belle à cet instant.  

 

Mariko et Kazue n’avaient pas prononcé un mot depuis leur discussion sur les véritables sentiments et les véritables fonctions de chacun. Kazue se remémorait les derniers jours qui venaient de passer avec un brin de nostalgie dans les yeux tandis que Mama Saeba réfléchissait au meilleur moyen de s’en sortir et à son panda disparu. Elles avaient toutes deux entendu des détonations au travers du puit de lumière qui se trouvait au plafond, laissant présager qu’il y avait du grabuge dehors et que Ryô et toute la clique venait les sauver, mais bizarrement, aucune des deux n’avaient haussé la voix pour que l’on vienne plus vite les chercher. C’était devenu comme une évidence. Les grondements de dehors avaient revivifié leur moral et d’un regard complice, elles savaient que la fin du calvaire était maintenant proche. Aussi chacune attendait patiemment leur délivrance, sans émettre le moindre son de leur bouche.  

 

Mick décolla son oreille de la porte, perplexe de ne pas entendre une des deux femmes hurler. Que ce soit Kazue, qu’il connaissait comme sa poche, ou Mama Saeba ,qu’il avait pu sonder en l’espace de deux rencontres, il savait que ces deux bouts de femmes n’étaient pas du genre à taire leur colère et leur animosité, surtout lorsqu’il s’agissait de choses graves comme un kidnapping. Il souffla et décida de se jeter à l’eau. Il n’avait pas d’idée précise d’entrée fracassante mais souhaitait juste avoir Kazue enfin avec lui.  

Il prit la poignée de la porte et l’actionna. Il avait prit part à ne pas se mettre de front, face à la porte, au cas où une massue ou un autre stratagème digne d’elles deux aurait pu le piéger. Il les connaissait et savait qu’elle avaient toutes deux de la ressource !  

 

Kazue et Mariko se regardèrent lorsqu’elles entendirent un bruit venant de la porte. Cette dernière s’ouvrit alors tout doucement, laissant entrevoir aucune ombre de soldat à première vue devant. Elles ne purent croire que la porte s’ouvrait seule, d’elle-même. C’était forcément un piège que Kovaleski leurs tendait. Elle se jugèrent à nouveau du regard, à savoir quelle attitude adopter face à cette situation pour le moins inattendue et étrange.  

Kazue prit les devants sur Mama Saeba et se leva en direction de la porte. Elle s’approcha lentement vers l’ouverture et avança délicatement sa tête vers le couloir de sortie. Sa surprise fut d’autant plus grande qu’elle ne vit personne. Elle se retourna vers Mariko, sans un mot. Elle leva ses mains de manière à lui signifier qu’il n’y avait personne et que c’était très étrange. Toujours sans un bruit, Mariko leva aussi les mains d’incompréhension tout en faisant une moue étonnée par ce revirement de situation. Elle se leva vers elle silencieusement tandis que Kazue retourna la tête vers la sortie. Et c’est là qu’elle poussa un soupir de surprise en se trouvant nez à nez avec Mick.  

Il se trouvait là, juste devant elle, à quelques centimètres d’elle, au plus près de ses lèvres, yeux dans les yeux. Il avait joué de ses talents d’acrobate pour s’accrocher au plafond afin de lui faire une surprise. Il lui offrit un large sourire et tout en faisant sauter ses deux sourcils, il lui annonça dans un grognement roque et animal :  

-Hello Baby ! Nice to meet you ! …….I could wait no longer….. I’m very late, I know but…… I want your body entirely now………. I very VERY VERY feel like it, my princess! I missed you!(Salut bébé! Enchanté ! …….je ne pouvais attendre plus longtemps….. Je suis très en retard, je sais mais…… je veux ton corps tout entier maintenant……..J’en ai très très très envie, ma princesse !Tu m’as manqué !)  

 

Et il l’attrapa par la taille de ses deux bras musclés et se jeta sur ses lèvres avec fougue et passion. Kazue, les yeux ronds et stupéfaite en voyant Mick devant ses yeux, sursauta sous son étreinte. Et après avoir assimilé sa déclaration très suggestive mais touchante, l’infirmière ferma les yeux, passa ses bras autour de son cou et répondit à son baiser, appuyant ostensiblement ses lèvres sur les siennes comme si elle ne souhaitait plus s’en décoller. Elle savait que ses paroles n’étaient pas des plus poétiques et romantiques, mais venant d’un gars comme Mick, cela valait bien plus qu’un poème et un bouquet de fleurs ! Dans un sens, Ryô et lui se ressemblaient beaucoup car tout deux étaient finalement très maladroits pour ce qui relevait de la déclaration des sentiments et leur meilleure façon de l’exprimer était de dire : « Je veux tirer un coup avec toi ! »…..bien que des fois le doute pouvait apparaître selon les circonstances !  

Mick fut ravi de la réponse impétueuse de sa belle, qui le regardait à présent droit dans les yeux. Un sourire mutuel se dessina sur leurs lèvres toujours collées , comme soulagés d’un fardeau porté depuis trop longtemps . Mick se détacha d’elle, la souleva à quelques centimètres du sol et la fit tourner dans les airs de bonheur de l’avoir retrouvé. Dans ce tourbillon d’amour, toute leur récente altercation venait de disparaître pour faire place au plaisir des réconciliations tendres et énamourées. Mick la reposa délicatement et refondit sur ses lèvres, qu’il asséna de pleins de petits bisous, comme s’il voulait rattraper tout le temps perdu, comme un drogué en manque de son élixir de bonheur.  

 

Mariko regarda ces douces retrouvailles avec sympathie et bienveillance de loin. Elle était heureuse de voir ces deux-là s’être réconciliés et une impression étrange la submergea à nouveau. Elle ne fut pas surprise de voir ces deux jeunes se sautaient dessus, comme si elle l’avait toujours su et cette impression venait encore de se renforcer lorsqu’elle dévia dans sa tête cette image de couple vers celle de Ryô et de sa réelle partenaire Kaori. Il était évident pour elle que Kaori et Ryô ne pouvaient vivre qu’ensemble. Elle ne les envisageait qu’ainsi, l’un près de l’autre, l’un contre l’autre, toujours…..Une lueur se mit à briller dans ses yeux, un scintillement propre à ceux qui ont une idée derrière la tête……celui d’espérer voir ce même spectacle avec son pseudo-fils et sa partenaire. Elle secoua alors la tête afin de ne pas se perdre en élucubrations et de se recentrer sur son affaire.  

-Bon c’est pas tout, les tourtereaux, mais on n’a pas que ça à faire !, déclara Mama Saeba s’immisçant à peine dans leurs petits câlins.  

-Ohé ! ça va ! J’ai le droit de savourer ma récompense, surtout après tout ce que j’ai du surmonter pour sauver ma princesse !, répondit Mick réprobateur, et ne souhaitant nullement se détacher de sa bien-aimée.  

-C’est vrai ça ! Qu’est-ce qui t’es arrivé, chéri ? Je ne veux pas te vexé mais….on dirait que tu sors tout droit d’une essoreuse ! Et puis….  

Kazue se boucha le nez, tout en le regardant avec dégoût.  

-….tu ne sens pas la rose !  

Mick fit une moue chagrine, se sentant rejeté après toutes ses péripéties qui lui ont coûté beaucoup de sang-froid et de courage.  

-Je suis arrivé par les égouts et j’ai eu , comment dire….., quelques petits soucis ! Mais rien de suffisamment grave pour m’empêcher de retrouver ma princesse !  

Mick sauta à nouveau sur les lèvres de sa chérie qui ne se fit pas prier pour lui répondre affectueusement une nouvelle fois.  

-Eh ! J’ai dit que les roucoulements, ce sera pour plus tard !!, hurla Mama Saeba , qui en avait assez de tenir la chandelle.  

-Pfff ! Si on ne peut même plus exprimer son manque…. !, bougonna Mick, visiblement attristé qu’on lui retire son jouet des mains.  

-Par où sort-on ?, demanda Kazue décidée à suivre Mama Saeba. Je veux rentrer à la maison, Mick.  

Mick soupira et lui sourit, lui montrant qu’il lui accordait sa requête :  

-Par là où je suis venu ! Par les égouts !  

-Vous plaisantez ?, demanda Mama Saeba sceptique et inquiète de ressortir dans le même état que le nettoyeur.  

-Pas du tout ! Ne vous inquiétez pas ! Vous n’avez rien à craindre, j’ai fait le nettoyage !  

-J’espère bien ! C’est votre boulot, non ? Manquerait plus que je sois obligée de me battre pour me sauver !, déclara la vieille dame qui passa juste sous ses pieds de manière dédaigneuse, tout en se dirigeant vers l’escalier.  

Mick se mit à rougir de colère devant l’impertinence de la grand-mère. Kazue lui caressa le visage avec sa main tout en le regardant tendrement dans les yeux, afin qu’il passe l’éponge. Celui-ci y consentit dans un soupir bienveillant , même si l’envie de l’étrangler était toujours en lui.  

-Je vous accompagne jusqu'à l’entrée des égouts et puis je remonte. Je dois aider Ryô.  

-Et comment on va se repérer dans les égouts ?, demanda la grand-mère curieuse.  

-C’est simple ! J’ai fait comme le Petit Poucet, j’ai semé des cailloux !  

Mick bomba le torse avec fierté, heureux d’avoir eu une idée si géniale mais….  

Une libellule passa au dessus de sa tête, mangeant tous ses petits cailloux.  

-Oh non ! C’est pas vrai ! L’eau a du emporter tous mes petits cailloux !  

Mick tomba à genoux et se mit à pleurnicher.  

-Mon plan était parfait à la base ! Pourquoi le sort s’acharne-t-il sur ma pauvre carcasse !…..Je suis maudiiiit !!!!  

-Je ne te le fais pas dire !  

Une voix plus roque, plus masculine venait de retentir dans le couloir.  

 

 

Mick reprit immédiatement son visage sérieux, celui du nettoyeur plus sombre et plus effrayant. Les filles reculèrent d’un pas alors que l'américain tourna la tête en direction de cette aura meurtrière, son revolver en main. Une aura noire émanée dans le couloir. Deux hommes se tenaient à quelques mètres d’eux, armés également.  

-Un flingue contre deux……Vos chances sont minimes !, déclara le plus âgés des deux hommes.  

Mick se releva, un sourire en coin sur les lèvres, et déclara :  

-Vous croyez ? Je peux vous surprendre….. J’ai de la ressource !  

-Vous peut-être….mais pas ces charmantes femmes !, déclara le second, le visage plus intimidant et funeste, dirigeant son arme vers les deux femmes.  

Mick baissa son arme face à l’évidence.  

-Laissez-moi deviner ! Vous, vu votre tenue, pleine de breloques qui doivent soit-disant vous remercier de votre bravoure, de votre sens du devoir et de l’honneur envers votre patrie….Vous devez être Fusanari Danno !  

-Je vois que ma réputation n’est plus à faire…, déclara le major , plein de satisfaction.  

-Et vous….. Vous êtes lequel ? Le Lituanien ou le Piranha ?, demanda Mick, qui souhaitait savoir contre qui il allait devoir mener bataille en voyant Iwao.  

-Je suis le Piranha. Mon vrai nom est Ippeï Iwao.  

-C’est l’un de mes deux bras droits. C’est exact !, fit le major étonné des renseignements bien fondés de l’américain. C’est un expert en informatique.  

-Ah oui ? Alors j’ai raison d’être confiant sur mes deux cibles à atteindre !, répondit Mick, tout en repointant son arme sur eux . Vu votre charme naturel et votre côté intello idiot, je n’ai rien à craindre.  

Mama Saeba pouffa de rire en concédant à Mick sa boutade. Iwao était vraiment moche en tout point avec ses lunettes et ses dents de lapin.  

-Voyons, Monsieur Angel…..Je vous croyez plus perspicace ! Vous pensez vraiment que j’aurai fait appel à lui uniquement pour ses compétences en informatique ! Tss tss !  

-Je suis un expert en combat martial japonais, Monsieur Angel ! Et ne vous inquiétez pas, vous allez être charmé ! Je vais vous en montrer quelques rudiments !  

 

Mick était coincé. Il ne savait comment gérait cette situation qui semblait mal partie pour lui. S’il tirait, une des filles pouvait être blessée. Mais en même temps s’il jetait son arme, il serait sans défense pour se protéger et une proie toute offerte à eux. Il était donc dans une impasse.  

-Jettes ton arme, Angel ! Tu ne voudrais pas que ta chérie meurt d’une balle perdue !, lui cria Danno, dans un rire perfide.  

Face à la réalité, Mick n’eut d’autre choix que d’obéir. Il ne voulait prendre le risque de blesser quelqu’un. Il rabaissa son arme et le jeta plus loin, sous les yeux ébahies des femmes qui ne pouvaient croire à une reddition si hâtive de sa part.  

-Je vois que tu est consciencieux et raisonnable dans ton job. C’est tout à ton honneur !, déclara Danno. Madame Koto, et si nous allions parler affaires, pendant que mon ami s’occupe de cet imbécile et de sa bimbo.  

Danno braqua son arme vers Mama Saeba, qui baissa les yeux, résolue. Kazue regarda Mick, ne sachant vers qui elle devait se tourner.  

-Kazue ! Va avec elle ! Je te rejoindrai plus tard….  

-Je ne veux pas te laisser !, lui répondit-elle inquiète et suppliante.  

-Va ! C’est un ordre ! Tu es la nettoyeuse de City Hunter ! Ton rôle est de protéger ta cliente, coûte que coûte !  

Kazue baissa les yeux, tandis que des larmes brillaient à présent sur ses joues.  

-Ne t’inquiètes pas, Darling ! J’ai dit que je voulais tirer les douzes petits coups de minuit avec toi….et crois-moi, il faut plus qu’un blanc-bec binoclard pour m’en empêcher !  

Kazue releva les yeux et vit Mick avec des yeux pétillants d’amour et un sourire à faire perdre raison. Elle lui sauta au cou et l’embrassa une dernière fois , en vue de s’encourager mutuellement, et lui déclara doucement à l’oreille avant de rejoindre Mama Saeba :  

-I love you, Darling…..  

Elle ne jeta pas un coup d’œil en sa direction, de peur de voir une réaction de distance de la part du nettoyeur et courut aux bras de la vieille dame. Mick se mit à rougir un peu face à cette déclaration suave et presque inaudible de sa belle princesse et la regarda s’éloigner avec un petit pincement au cœur.  

-Maintenant que les adieux sont faits, on va peut-être pouvoir passer à notre duel !, rétorqua Iwao, d’un ton menaçant.  

-Je suis à toi, mon petit poisson d’eau douce !, répondit l’américain, un brin ironique.  

-Très bien !  

Le Piranha jeta alors son arme et sortit de son manteau, deux armes blanches peu courantes. Il s’agissait de deux petites fourches, deux petits tridents. Iwao les fit tourner autour des ses doigts, comme s’il s’agissait de baguettes.  

-Vois-tu l’américain, ce que je tiens dans les mains sont des sais. Autrefois on s’en servait pour piquer les fruits mais très vite, cette arme fut déviée de sa fonction principale pour devenir une arme courante dans les arts martiaux. Ce qui est appréciable, c’est sa maniabilité !  

-Mouais, juste un cure-dent ou un pic à brochettes. Tu pourras m’en donner une ou deux pour mes grillades de l’été !  

-Si tel est votre souhait, alors je vous embrocherai avec, Monsieur Angel !  

Mick se mit en position de défense, les mains face à l’adversaire, prêt à riposter.  

 

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Mama Saeba et Kazue avançaient timidement vers la direction que leur ordonnait Danno. Il les ramenait vers son QG, son bureau. Les deux dobermans étaient à leur poste, près de la porte, les babines relevées à la vue des deux inconnues. Le major avait les nerfs. Il sentait que la situation était tangente, que tout allait en sa défaveur. Il ne pouvait plus se permettre d’autres erreurs, où sinon l’issue de tout son labeur serait mauvaise.  

Il ordonna d’un geste énergique à Kazue de s’asseoir sur le fauteuil, tandis que d’un claquement de doigts, les deux molosses vinrent tenir compagnie à l’infirmière de chaque côté. Il pointa ensuite son arme, tendu et impatient, vers la vielle dame.  

-Finis de jouer, vieille peau ! J’ai été trop gentil avec toi, maintenant je le paie. Donnes-moi la clé USB ! Sinon je ne donne pas cher de ta peau !  

-Cours toujours vieux chnoc !, lui répondit Mariko avec défi. Tu me tueras quand même , même si je te la donnais !  

-Cesses de te foutre de moi ! Je sais que tu l’as !  

Danno posa le canon de son flingue sur son front, le regard furieux et haineux.  

-C’est pas la peine d’insister, je ne l’ai pas ! On me l’a prise !  

-Menteuse ! Tu vas me faire croire qu’on te l’a volé aussi !, hurla le militaire à bout.  

-Mais tout-à-fait Monsieur ! Je ne suis qu’une vieille grand-mère sans défense et innocente !  

-Ne joues pas avec moi !  

Danno enleva son arme du front et tira……. Mariko ferma les yeux, croyant son heure arriver. La balle alla se loger sur le mur à côté afin de faire monter la peur dans l’esprit de la vieille dame. Mama Saeba rouvrit les yeux et se tripota la poitrine afin de vérifier qu’elle était toujours en vie.  

-Alors ? On ne veut toujours pas parler.  

-Je vous ai dit la vérité ! Je ne l’ai pas !  

-Qui c’est ? Qui vous la prit ? JE VEUX SON NOM !  

-Si c’est ça que vous cherchez ? C’est moi qui l’ai !!!  

 

 

Ryô venait d’entrer dans la pièce, suivi de Kaori, Falcon et Miki. Ils s’étaient retrouvés à l’entrée du bâtiment administratif et avaient décidé de poursuivre leur objectif ensemble comme convenu au début avec Reika et Saeko.  

Il était adossé au chambranle de la porte, faisant balancer du bout du doigt le porte-clé panda, qu’il avait gardé dans la poche de son pantalon.  

Fusanari Danno se retourna vers la porte et grogna, tout comme ses deux toutous, qui sentaient un danger venir.  

-La clé USB est à l’intérieur. Reizo avait eu une charmante intention pour sa maman pour son anniversaire, quelques temps avant de mourir….., expliqua le nettoyeur au trafiquant.  

-Donnez-la-moi, ou sinon elle meurt !  

Ryô se mit à réfléchir….  

-Mmmmh….La proposition est tentante ! Depuis que je l’ai rencontré, j’ai eu que des tuiles….et visiblement vous aussi ! Cette vieille harpie est terrible, n’est-ce pas ?!  

-Surveilles ton langage, jeune freluquet !, se mit à hurler la grand-mère. Si tu crois que je ne vais rien faire pour te corriger parce que je suis visée par une arme, tu te plantes lourdement, imbécile !  

-Ah oui, Mémé ? Et vous allez faire quoi ?, demanda Ryô avec défi et désinvolture à Mariko.  

-Huuuufff Huuuuuff ! Il ….Il m’énerve ce petit impertinent ! Tu ne perds rien pour attendre ! Tu vas prendre la déculottée de ta vie !, continua-t-elle, courroucée et sautant sur elle-même telle une pile électrique.  

Ryô lui tira la langue, tout en baissant les cernes de ses yeux, afin de lui faire des yeux terribles et la provoquer un peu plus.  

 

Miki, Falcon et Kaori assistait à cette cacophonie sans broncher, une goutte sur la tempe, tandis que Danno bouillait comme une marmite sous pression.  

-Depuis le temps que je voulais lui faire ça, à cette vieille mégère ! Ça fait du bien !, renchérit le nettoyeur fier de lui et comblé.  

-Ryô Saeba…Tu es un homme mort !, marmonna Mariko d’un ton sinistre et l’aura ténébreuse.  

-Et voilà ! Avec ce cher major, voilà deux personnes qui veulent me tuer ! Miki chérie, tu as vu ! Personne ne m’aime ! Tu ne voudrais pas me consoler ?  

 

Tandis que Miki lui lançait un regard tyrannique, la soupape de Danno explosa et sa colère fit sursauter l’assemblée.  

-ÇA SUFFIT TOUT CE CIRQUE !!!! Je veux la clé de suite !!!!Ou je fais un malheur !  

-Ohé ! Vous, vous n’allez pas m’enquiquiner plus longtemps, espèce de vieux débris ! Vous n’allez pas en plus m'empêcher de déverser tout mon amour et mon bonheur de retrouver mon fils!  

-Hein ? Votre fils ? Lui ? Saeba ?  

-Et la revoilà partie dans son délire……, déclara Ryô blasé tandis que Danno, incrédule, chercher des traits de ressemblance sur leurs visages.  

Le trouble fut cependant suffisant chez le major pour que Mariko attrape le canon du revolver de Danno. Celui-ci se mit à se débattre comme un diable pour reprendre le contrôle de la situation lorsqu’un coup partit vers le plafond.  

Devant ce soudain et inattendu revirement de situation, Ryô fonça sur Danno pour le mettre hors d’état de nuire. Il lui colla un coup de pied en plein visage.  

Voyant leur maître en danger, les braves et fidèles dobermans se dirigèrent alors en courant vers lui pour le protéger, les crocs acérés. Kaori et Kazue virent le pire arriver sur Ryô, mais ce fut sans compter sur l’intervention de Falcon, qui , après avoir pris une grande inspiration, ouvrit sa gigantesque bouche vers les deux chiens et poussa un énorme rugissement.  

Les poils des chiens se hérissèrent de peur tandis que chacun des protagonistes firent un geste d’effroi et se protégèrent de leurs bras et jambes face au terrible grognement du monstre. Les deux molosses stoppèrent net leur avancée et , ne faisant pas le poids face au lion, prirent alors la poudre d’escampette, la queue entre les jambes, et poussant des petits couinements de peur.  

Ryô termina d’achever le major d’un coup de poing et Mama Saeba tapa des mains pour féliciter toute l’assemblée.  

-Bravo à tous ! Vous avez été parfaits !Falcon, on peut dire que vous avez un sacré coffre!  

Tous lui firent un sourire heureux, même si la fatigue était visible sur tous les visages.  

 

-Toc toc toc ! Salut la compagnie! Je vois qu’on arrive au bon moment !  

Saeko suivie de Reika se trouvaient à l'entrée de la pièce.  

-Mes deux jolies frangines! Dans mes bras pour que je répare mon absence prolongée!!!  

Ryô enleva son pantalon et vola jusqu'aux deux soeurs Nogami, qui ne bougèrent pas d'un poil. Le nettoyeur était à deux doigts de combler ses deux naïades quand une massue spéciale « irrécupérable » alla se poser avec une délicatesse calculée sur son petit crâne de pervers.  

-Tu l'avais oublié ma massue!?, lui cria Kaori , furieuse mais emprunte d'une éternelle habitude à réagir.  

-Je vois que Danno est hors d'état de nuire et que mon Colonnel et Kazue vont bien...., remarqua Saeko, soulagée.  

Reika s'avança dans la salle, le regard plus sérieux.  

-Excusez-nous! Mais Saeko ne tenait plus en place! Et n'ayant plus aucun contact avec vous par les émetteurs-récepteurs, nous avons décidé de venir jeter un petit coup d'oeil , juste au cas où!  

-Comme vous le voyez, je vais très bien!, répondit Ryô tout en crachant deux dents.  

-On voit ça, mon Ryô-chou! Maintenant que tout est fini, on va pouvoir régler notre petit marché!  

-Wouaf, wouaf!!!Je suis tout à toi, ma belle Reika! Saeko, voici les preuves inculpant Danno....Fais-en bon usage! Sur ce, j'ai des choses à faire avec ma douce. On se retrouve tous tout-à-l'heure pour le repas du nouvel an.....  

Ryô, la face lubrique, attrapa Reika par la taille et l'emmena vers la porte de la salle, sous le regard furieux de Kaori, qui s'apprêtait à lui sortir une massue spéciale « nouvel an made in Kaori », mais ce fut s'en comptait sur une parole de Kazue qui les figèrent tous.  

- Et mon Mick dans tout ça! Vous l'oubliez! Il est en train de se battre!  

 

 

 

 

 

 


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