Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 33 chapitres

Publiée: 19-04-08

Mise à jour: 20-09-08

 

Commentaires: 271 reviews

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GeneralHumour

 

Résumé: Ryô va avoir malencontreusement une cliente au caractère bien trempée; une vieille femme qui va semer la zizanie au sein de la petite bande et qui peut se montrer plus coriace que n'importe quel ennemi du grand City Hunter......Voici la version que ma bêta est en train de corriger et retravailler.....

 

Disclaimer: Les personnages de "une maman pour Ryô?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 37: Une maman pour Ryô?!

 

Chapitre 19 :: L' oeil averti.

Publiée: 15-06-08 - Mise à jour: 15-06-08

Commentaires: Salut! Vu que le week-end est encore maussade, je vous ai donc mis sur mes projets de la journée. Je tenais à vous remercier pour vos reviews....je sais , je me répète....mais ça me permet de voir si votre attente est récompensé! Ce chapitre ferme enfin un sujet mais ne vous jette pas encore dans la baston! Il vous faudra attendre le prochain chap! Et oui, dsl^^! Mais il faut savoir disperser des éléments pour mieux vous les faire ressortir plus tard. Saoria en est un exemple des plus probant avec ses fics ! Vous allez pitetre me traiter encore d'auteur sadique, me faire miroiter la massue au dessus de ma tête ( elle se reconnaitront!) mais oui, j'aime vous faire languir. Mais je vous promet que le prochain chap va vous plaire! en attendant ....préparez vos yeux! bisous Paty

 


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21h, appartement de CH :  

 

Toute l’équipe était prête à partir à l’assaut de ce camp aux allures de forteresse. Kaori avait décidé de garder son joli ensemble, plus pour contredire Ryô et ne pas trop le satisfaire dans sa résolution de faire équipe avec lui, que par réelle envie de se battre dans cette tenue si peu confortable à son goût pour de tels exercices. Certes, certains points de leur comédie avait été éclaircie, mais la belle ne voulait pas capituler et poser les armes aussi facilement ! Après tout, il avait tout de même pas mis moins de six jours pour la remplacer, elle, la moitié de City Hunter ! Elle voulait lui faire comprendre à quel point son attitude l’avait meurtrie au plus profond d’elle . Elle voulait qu’il ressente cette même douleur qui lui avait blessé son cœur : la trahison.  

La nettoyeuse avait donc décidé de le faire mariner encore un peu, histoire qu’il se rende compte que l’on ne troque par Kaori Makimura contre la première venue ! Elle avait un minimum d’honneur et de dignité pour justifier sa colère. Elle voulait lui montrer qu’elle était indissociable du tandem City Hunter et qu’il pourrait s’en mordre les doigts si elle venait à travailler définitivement avec un autre. Voilà pourquoi elle prit position malgré tout pour Mick en gardant sa tenue, même si entre eux deux tout était devenu finalement que de l’amitié.  

 

Pendant ce temps, les deux hommes, quant à eux, se fusillaient par moment du regard, comme si chacun ne voulait céder un morceau de terrain à l’autre.  

Mick jouait avec panache son rôle de protecteur et de complice de Kaori. Il ne voulait pas que celle-ci se laisse tenter par un autre homme que son meilleur ami à force de désespérer, comme elle le lui avait suggéré la nuit dernière. C’était devenu pour lui une mission des plus urgentes : continuer son partenariat avec la belle nettoyeuse et le mettre à cran afin que son ami ouvre les yeux et se réveille enfin à l’amour unique et véritable. Il lui était inconcevable que Kaori se détache de Ryô même s’il s’en sentait en partie responsable. Par ce partenariat, il pouvait ainsi la cocooner un peu et lui mettre des œillères sur les autres hommes qui pourrait potentiellement intéresser la belle, en attendant que son compagnon de beuverie sente enfin la jalousie l’envahir et veuille en faire sa propriété privée .  

Ryô, quant à lui, ne voyait pas du tout les intentions de Mick dans ce sens. D’ailleurs il ne savait plus trop quoi pensait : pourquoi s’amusait-il à jongler entre les deux femmes ? Il savait pertinemment qu’il aimait Kazue mais il ne comprenait pas pourquoi il ne lâchait pas l’affaire avec Kaori. Et toute cette considération tendre et indéfectible pour sa « Sugar Boy » le mettait sérieusement en rogne à présent. Un sentiment le gagnait progressivement : l’esprit de conquête ! Il avait cette impression étrange qu’il devait absolument reconquérir les bonnes grâces de sa partenaire, coûte que coûte, , et ce , même s’il devait y laisser des plumes avec un duel acharné contre l’américain.  

C’est donc dans cet état d’esprit que nos deux compères se jaugeaient de la tête aux pieds, sans laisser transparaître la moindre faille dans leurs carapaces de nettoyeurs. Cette guerre des nerfs commençait à agacer fortement d’ailleurs Miki et Falcon qui ne savaient plus comment réagir vis-à-vis de ces deux partenariats.  

 

Bref, tout ce petit monde n’attendait qu’une chose avant de mettre les voiles : l’arrivée de Saeko et de Reika. Et un quart d’heure plus tard les sœurs Nogami frappèrent à la porte du salon, munies d’un carton dans les mains.  

-Bah alors ?, s’étonna Ryô de leur retard. Vous en avez mis du temps !Je te rappelle que c’est la guerre !…. Si je ne t’avais pas promis de t’attendre , je serai déjà en train de faire un petit carnage, moi !  

Ryô, après cette remarque à double sens, lança un regard de tueur à Mick, qui lui fit signe de venir, prêt à en découdre. Il s’agissait en fait plus à présent d’un jeu entre eux deux qu’une véritable hostilité. Kaori devenait le trophée à gagner lors de cette grande compétition qui s’instaurait entre eux.  

-C’est pas la modestie qui t’étouffe, mon grand !, lui rétorqua Saeko sèchement, le voyant déjà en train de s’échauffer et de s’étirer les muscles du bas du dos tout en se cambrant en arrière. Un carnage…..c’est pas un peu vite dit ? Enfin……Désolé pour l’attente mais on a fait ce qu’on a pu, Reika et moi .  

-Bon…ça va…dis-nous plutôt si tes courbettes et autres ronds de jambes ont permis de nous dégoter des informations auprès des services généraux !, demanda Ryô, finalement prêt à rengainer sa compétitivité le temps de quelques explications.  

-Je…Je…je ne joue pas systématiquement avec mon physique avantageux pour obtenir des informations, Saeba !, s’offusqua Saeko, devenue rouge de honte sous les allusions de femme provocante faite par Ryô.  

Ryô et Kaori se regardèrent ,une goutte sur la tempe, l’air dépité et pas du tout convaincu par ses propos, tandis que trois corbeaux dansaient le french cancan.  

-De toute façon, dit-elle d’une voix faible et confuse, même mes atouts féminins n’ont pas été suffisamment évident au sein de ce service pour avoir la moindre information !….. Que peut espérer un simple lieutenant de police de quartier, face à des agents spéciaux gouvernementaux…… Saeko se mit alors à marmonner dans son menton quelque chose qui ressemblait à :  

-Tous des goujats, doublés de sexistes qui ne supportent pas qu’une femme soit aussi efficace qu’eux !  

Saeko afficha alors une colère noire dans la prunelle de ses yeux face à son échec et à l’indifférence des personnes qui ont snobé son charme évident.  

Reika se mit à sourire, en se bombant la poitrine, histoire de surpasser sa pauvre sœurette en apportant pour sa part une contribution à sa participation. Elle s’approcha du carton et déclara, enjouée :  

-Ma frangine est peut-être rentrée bredouille, mais pas moi !  

Saeko poussa un grognement à l’intention de Reika, tel un pitbull prêt à mordre.  

-J’ai pensé que vous auriez besoin de ceci !  

 

Tous s’avancèrent pour regarder l’intérieur du carton. Reika se décida à en sortir le contenu. Kaori s’hasarda à demander ce que c’était, au risque de paraître une nouvelle fois ridicule devant Reika.  

-On peut savoir à quoi ça va nous servir ce…ce….gadget ?  

-Ah ! Ma chère Kaori…décidément tu auras toujours un train de retard sur moi !  

Kaori sentit la main la démanger à nouveau face à la perfidie de cette femme qu’elle voyait d’ailleurs plus comme une sorcière.  

-Il s’agit de plusieurs émetteurs-récepteurs. J’ai repensé à ce qu’avait fait Ryô-chou pour garder un oeil sur Kazue à distance en lui posant un émetteur……et……  

Reika s’approcha de l’oreille de Ryô et lui murmura :  

-D’ailleurs, si tu veux me mettre un émetteur au cas où tu voudrais me retrouver, j’ai bien une petite idée de l’endroit où tu pourrais me l’accrocher…..si tu vois ce que je veux dire.  

Il n’en fallait pas plus pour Ryô, qui prit sa face de pervers et aboya, tel un chien attendant avec impatience son os à ronger. Voyant que ses paroles eurent l’effet escompté sur son futur amant , Reika continua à voix audible ses explications :  

-Je me suis donc dit que vous alliez avoir besoin de ces mêmes objets pour coordonner vos actions ! Ils ont prouvé leur efficacité lors de mes filatures d’hommes accusés d’adultère. Il me semble important pour cette mission de savoir si chacun d’entre vous à bien avancer dans les objectifs à atteindre…… Bien évidemment, je me présente comme coordinatrice principale des troupes !…… Saeko, si tu le souhaites, je veux bien t’accepter comme coordinatrice adjointe ! Mais c’est moi qui prend les décisions finales ! Tu n’auras pas ton mot à dire, tu es là pour me seconder ! Tu ne joueras pas les petits chefs ! On est d’accord ?….. On vous suivra avec ce petit ordinateur portable, via liaison satellite. ….  

 

Reika poussa un soupir de satisfaction en regardant ces objets avec fierté. Elle exultait, tellement elle était heureuse d’être le centre d’intérêts. Elle continua son petit monologue, pleine d’orgueil :  

-Ne dites rien, je sais, je suis géniale !….  

Elle se tourna à nouveau vers Ryô, le regard plein de désir :  

-Bien évidemment, on rediscutera de la meilleure façon de me payer pour cette énorme service rendu, mon bel étalon !  

Reika lui fit un clin d’œil tandis que Saeko et Kaori se bousculaient afin d’être chacune la première à l’égorger.  

Après que chaque homme se soit munis d’un émetteur qu’ils accrochèrent à l’oreille et qu’ils aient fait des tests pour vérifier leur fonctionnement, tous prirent la direction du camp afin d’accomplir leur mission.  

 

 

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Pendant ce temps, Kazue et Mariko se remettaient de leurs émotions.  

-Comment va votre dos !, demanda Mariko, se sentant un peu responsable de son état.  

-ça va…c’est juste un mauvais coup. J’aurais un petit hématome, c’est tout !  

-Tant mieux !, lui sourit Mariko. Ça m’embêterai d’abîmer la fiancée de mon fils !!!  

Kazue baissa les yeux et lui rétorqua sèchement, complètement fatiguée et désireuse de retrouvée sa lucidité :  

-Arrêtez avec vos histoires de fils et de fiancée, nom d’un chien !!!  

Mama Saeba fit des yeux ronds de surprise devant la soudaine agressivité de Kazue.  

-Il y a un problème ?, demanda-t-elle inquiète de la santé mentale de sa compagne de cellule.  

-S’il y a un problème ? ….Ah !..Et comment qu’il y a un problème !!! J’en ai marre de ce cinéma avec vos Mama Saeba par ci et vos Ryô-choupinounet par là ! ça suffit ! On sait tous parfaitement que tout cela, c’est bidon ! Gardez vos sentiments pour une réelle cause, pas pour une telle comédie !  

Mariko resta coït devant le déversement impromptu de reproches de la belle infirmière. Elle ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait. Mais elle se ressaisit et lui dit d’un air doux et complice :  

-Je comprends que vous ayez besoin de déverser votre colère et votre angoisse sur moi, vu que je suis responsable de notre situation…..  

-Ce n’est pas à cause de cette prise d’otages !!, lui coupa Kazue qui sentit les larmes lui monter aux coins des yeux. Je suis fatiguée de tous ces mensonges…..  

Mariko se leva pour venir soutenir la belle, prête à s’effondrer.  

-Kazue ? Que se passe-t-il ? Je comprends que vous ne puissiez croire à mes paroles concernant Ryô, car il est vrai que je n’ai aucun lien de parenté avec lui mais…..  

Mariko baissa les yeux, et d’un air timide, inhabituelle pour ce type de femme au caractère plutôt solitaire, lui déclara :  

-…..je dois avouer que ce petit gars me touche. Je ne sais pas pourquoi mais il me plait beaucoup….Il me fait penser à……..  

Mariko ne continua pas sa phrase comme si la suite était bien trop dure à avouer, bien trop difficile à se remémorer. Kazue la regarda droit dans les yeux, étonnée par cet aveu des plus touchants.  

-Mais ne me regardez pas comme ça !, déclara Mariko, embarrassée par son épanchement de bons sentiments. Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous le piquer ! Je sais rester à ma place ! Vu son âge, c’est juste une relation mère/ fils que je pourrai éventuellement entretenir avec lui, et encore…..  

 

Kazue se mit à sourire en voyant la grand-mère essayer de se dépatouiller dans ses explications.  

-De toute façon, vous pouvez avoir tous les sentiments que vous voulez pour lui, ça m’est égal !, déclara Kazue, le regard lointain.  

-Ne dîtes pas cela, vous verrez, il viendra nous chercher ! C’est le meilleur !  

-C’est vrai …Ryô est très fort mais il est loin de faire l’unanimité dans mon cœur….  

Mariko fut dans un premier temps étonnée par cette confidence enfin dévoilée, puis lui demanda, l’air de rien :  

-Comment ça ? Vous ne voulez plus vous marriez avec lui ? Vous ne l’aimez plus ?  

Kazue baissa les yeux.  

-Ryô est quelqu’un de très gentil mais….  

-Vous en aimez un autre ?!  

Kazue sursauta en voyant Mariko reprendre mot pour mot les paroles qu’elle s’apprêtait à prononcer. Elle lui demanda, surprise :  

-Co…Comment savez-vous ça ?  

-Je ne suis pas née de la dernière pluie, mademoiselle ! J’ai l’œil averti !  

Kazue sourit devant sa remarque mais laissa échapper néanmoins une larme sur sa joue et se jeta dans ses bras, le sanglot dans la gorge.  

-Pardon…..Je suis sincèrement désolée de vous avoir menti. Je comprendrai que vous m’en vouliez de vous avoir trompé de la sorte. En plus je fais de la peine à votre pseudo-fils….  

-Ne vous inquiétez pas pour lui ! Il s’en remettra vite !  

Kazue sortit sa tête de sa poitrine et lui dit en souriant :  

-C’est vrai que l’étalon de Shinjuku ne reste jamais seul bien longtemps…. !Il risque de vite se consoler avec une autre….  

-Vous savez, c’est peut-être un grand dragueur mais finalement, pour ce qui est des choses du cœur , c’est plutôt un grand timide et un homme sensible……  

-Pardon ?….  

Kazue ne comprenez pas trop cette allusion. Mariko ne souhaitant pas s’étendre sur le sujet, fit diversion en lui demandant, tout en pressant son index sur le cœur de l’infirmière :  

-Au fait ? Vous ne m’avez pas dit qui était l’homme de votre cœur ?  

 

Kazue fut gênée par cette question car si elle lui disait le nom de son chéri, elle remettait en cause son partenariat fictif.  

-Euh…et bien….  

-De toute façon je sais qui sais…., lança Mariko dans un murmure suffisamment audible pour ne paraître calculé.  

-Comment vous….. ?, demanda encore une fois surprise Kazue.  

Kazue la dévisagea. Elle put alors voir dans les yeux de la vieille femme de la tendresse et de la compassion. L’infirmière se mit alors à rigoler :  

- Ah oui, c’est vrai……. l’œil averti !  

- Tout juste ! Ma perspicacité m’étonne parfois aussi ! Je dois avouer qu’il est plutôt mignon….. dans son genre…… Umibozu……, déclara Mariko avec un grand sérieux.  

Kazue s’étouffa avec sa salive à l’écoute de ses mots ! Elle ? Avec Umibozu ? Malgré tout le respect qu’elle avait pour lui, elle ne pouvait se faire à l’idée de faire certaines choses avec le géant aux lunettes noires ! Kazue passa par toutes les couleurs au fur et à mesure que défilaient dans sa tête différentes situations pour le moins incongrues avec le mercenaire.  

 

Mariko écroula de rire en voyant la face livide de Kazue après sa déclaration :  

-Je rigole ! Je rigole ! Moi aussi je préfère de loin Monsieur Angel. J’ai dit cela pour détendre l’atmosphère !  

Mariko essuya une petite larme au coin de son œil, après son fou rire. Puis toujours l’air de rien mais tout de même très curieuse et envieuse de la jeune femme, elle lui demanda :  

-On doit être drôlement bien dans ses bras ?!  

Elle lui fit un clin d’œil complice, un brin réconfortant. Kazue baissa les yeux et repartit en sanglots.  

-Bah quoi ? Qu’est-ce qui vous arrive encore ? C’était pourtant drôle ma petite blague ?  

-Que voulez-vous que je vous dise ?! Comment voulez-vous que je saches comment on se sent dans ses bras ! Ce n’est pas moi qui y suis …… mais Kaori !!! Et votre œil averti l’a bien vu !  

Mariko lui frotta les cheveux pour la réconforter et lui dit d’une voix douce :  

-C’est vrai que le baiser qu’il lui a donné était magnifique….  

La belle brune colla son visage près du sien, visiblement pas très contente de ce qu’elle venait d’entendre.  

-Merci ! Vous me soutenez beaucoup en me disant cela !, lui assena Kazue sèchement et ironiquement.  

Mariko fit une grimace devant la dureté de Kazue alors qu’elle tentait en vain de la consoler.  

-…….Mais…mais son baiser n’avait rien d’aussi sincère que son cri de détresse lorsque le soldat vous avez en joue au café ou lorsqu’il vous a vu partir après le baiser de Ryô ! Cet homme vous a dans la peau !….. Et ça c’est mon œil averti qui vous le dit !  

-Vous…croyez ?  

-Séchez vos larmes, Kazue ! Je parie qu’il va venir avec Ryô vous sortir de là ! Après tout il s’agit de votre chéri et de votre partenaire, ces deux hommes ! Et puis vous êtes une nettoyeuse hors paire pour que Ryô vous garde comme associée ! On va s’en sortir !  

 

Kazue fit à nouveau la grimace. Certes les propos sur Mick l’avait réconforté mais ceux concernant son partenariat ne l’enchantait pas davantage.  

-Bah quoi ? J’ai dit encore quelque chose de mal ?, demanda Mariko inquiète devant la moue renfrognée de l’infirmière.  

Kazue soupira et décida de cracher le morceau. Elle se sécha les larmes d’un revers de manche, lui attrapa les deux mains dans les siennes et lui dit, droit dans les yeux :  

-Mariko….J’ai une autre confidence à vous faire…..  

La grand-mère resta muette, attendant ce nouvel aveu.  

-Je…je ne suis pas une nettoyeuse…Je suis infirmière !  

-Oh !, dit la vieille dame, pendue à ses lèvres, prête à lui extirper la suite de son discours de sa bouche.  

-Et Ryô n’est pas mon partenaire de travail….C’est…  

Mariko ne put se retenir devant l’évidence et lui coupa la parole pour être la première à le dire, comme si cette révélation était des plus capitales et des vies étaient en jeu.  

-KAORI …..  

Kazue resta bouche bée. Elle ne put rétorquer quoique ce soit. Face à la dénégation de l’infirmière, des petites étoiles apparurent dans les yeux de la grand-mère.  

- Je m’en doutais ! Je le savais, je le savais, je le savais !, rétorqua la sexagénaire toute guillerette devant cette révélation qui confirmait ses intuitions.  

Elle se leva d’un bond, les deux avant-bras devant elle et les points fermés, et se dit :  

-Tu es la meilleure, Mariko, tu es la meilleure ! Mais que tu es forte !  

Elle se donna de petites tapes sur les joues pour se féliciter de la réussite de son enquête tandis que Kazue la regarda, une goutte sur la tempe et les yeux ronds, faire son petit numéro.  

-Très bien !, fit Mariko. Maintenant que tout est clair, on va pouvoir passer aux choses sérieuses ! J’avais l’impression d’avoir avaler quelque chose de travers, comme si j’avais un bout d’os coinçait dans ma gorge ! Mais maintenant, ça va beaucoup mieux !  

 

 

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Un homme frappa à la porte dont la chambranle était en métal. Il était grand et avait le visage dur.  

-TOC TOC !!  

-Entrez !, fit une voix grave et sèche.  

L’homme ouvrit la porte et entra. Devant lui se tenait un autre homme ,assis dans un large fauteuil en cuir, le dos tourné à la porte. Il se tenait derrière un bureau où se trouvait plusieurs écrans allumés. Il s’agissait à première vue de trois écrans de contrôle.  

A ses côtés se tenait un homme de toute petite taille, type asiatique avec des lunettes. A première vue cet homme ressemblait plus à un matheux, maladroit et empoté, qui n’avait aucune prestance et ne dégageait que de la pitié pour son allure d’intello ridicule. Il avait les dents du haut avancées sur ses lèvres et souriait bêtement. Il était vraiment difficile à croire que ce personnage frêle et sans intérêts puisse être un dangereux criminel. Pourtant son regard laissait entrevoir une lueur destructrice, tel un tourbillon capable de tout dévaster sur son passage…  

Notre grand gaillard s’approcha et se mit au rapport :  

-Monsieur, la clé USB n’a toujours pas été retrouvé mais la mère de Reizo ne tardera pas à lâcher le morceau…..Ce n’est qu’une question d’heures….  

Une fumée épaisse s’échappa de derrière le siège.  

-Je l’espère pour vous ! Je ne peux plus attendre ! Il me faut ces preuves ! Je vous ai engagé pour votre efficacité ! Vous ne voudriez pas remettre en cause mon jugement,….Kovaleski ?  

L’homme fit pivoter son fauteuil pour faire enfin face à son interlocuteur. Il s’agissait bien de Fusanari Danno. C’était un homme à la carrure imposante, la cinquantaine, cheveux poivre et sel. Son statut de militaire laissait supposer que cet homme avait été plus un soldat de terrain qu’un gratte-papier. Son visage était d’ailleurs marqué par ses missions : une cicatrice lui traversait le visage, du front jusqu’à la joue droite.  

Il claqua alors des doigts tout en souriant de manière fourbe et machiavélique. Deux dobermans arrivèrent derrière Kovaleski. Il ne les avait pas vu en entrant. Pourtant ils étaient postés, assis sur leur derrière, de chaque côté de la porte, sans bouger, ni émettre le moindre bruit. Les deux mastodontes se mirent alors à lui grogner dessus.  

-Vous voyez, vous agacez déjà mes deux amis !  

-Ne vous inquiétez pas , monsieur Danno ! Je…Vous aurez cette clé ce soir ! Sans faute !, dit le grand roux pas très rassuré par la gueule énorme de ses chiens, même si une balle de son révolver les aurait mis hors d’état de nuire.  

-Je n’accepterai pas d’échec, le lituanien ! Mes chiens non plus d’ailleurs ! Je les veux dans une heure….Saeba va venir et je veux être sûr d’ être supérieur à lui. Il ne doit pas avoir un ascendant sur moi en me faisant chanter. Je dois les avoir avant lui ! C’est un homme rusé, qui peut m’envoyer au trou en usant de sales manigances. J’ai réussi à me procurer un large dossier sur ses actions auprès de confrères du milieu. Tous m’ont dit de me méfier car son magnum n’était pas forcément sa pire arme !  

-Je suis au courant, monsieur….. mais sachez qu’il n’ira pas bien loin ! Je lui ai préparé un joli accueil ! Vous pouvez dormir tranquille….il ne vous fera pas d’ombres sur vos projets….  

Kovaleski eut un sourire diabolique et murmura pour lui-même :  

-….ni sur les miens…. !  

 

 


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