Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 33 chapitres

Publiée: 19-04-08

Mise à jour: 20-09-08

 

Commentaires: 271 reviews

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GeneralHumour

 

Résumé: Ryô va avoir malencontreusement une cliente au caractère bien trempée; une vieille femme qui va semer la zizanie au sein de la petite bande et qui peut se montrer plus coriace que n'importe quel ennemi du grand City Hunter......Voici la version que ma bêta est en train de corriger et retravailler.....

 

Disclaimer: Les personnages de "une maman pour Ryô?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 37: Une maman pour Ryô?!

 

Chapitre 32 :: Tout est bien qui finit bien.

Publiée: 20-09-08 - Mise à jour: 20-09-08

Commentaires: Salut HFC! C'est avec une grande émotion que je vous envoie le dernier chap de ma fic. Voilà une aventure qui s'achève. C'est dur de quitter Mama Saeba mais je suis aussi heureuse de pouvoir passer à autre chose. L'heure des bilans est donc venu. Sachez tout de même à titre informatif que ce tome comprend donc 32 chap( et non pas 33 comme dans le listing des fics!), ce qui représente 218 pages de words( Et oui, l'équivalent d'un roman!), allant de 4 à 11 pages selon le chap, et des multitudes d'heures de travail!LOL ! Mais j'ai fait aussi le bilan de ce que cela m'a valu en récompense et je crois que je ne pouvais espérer mieux! Plus de 250 reviews! Je remercie donc Shan in XYZ, Kelele, Sirine, Milkaly, Tennad, Eden, Lady Gaby, Cristina, Ouititi, Amelds, Kaori-Maki, Martinouchette, Lagrange, Didyne, Clo, Nestor, Katiadelage, Kaochan23, Joya, Sheena,Noiny et Célia d'avoir laissé un commentaire à ma fic et d'y vous être arrêter. J'espère que vous êtes allés jusqu'à la fin et que j'aurai droit à une review de fin de chacun(e) d'entre vous! Merci également à mes lecteurs fantômes: J'espère aussi que j'aurai un petit mot de fin^^'! Et enfin, Le meilleur pour la fin(!), je remercie du fond de mon coeur mes nec plus ultra: Bulma, Saoria, Indie, Nanou, Tokra, Lyly et ma pitite Kao4ever! Ma pitite Kao, je te dédie ce dernier chapitre en guise de cadeau d'annif! Bon annif à toi, ainsi qu'à Noiny! Mention spéciale pour Kaori62 et RKever: Je vous donne respéctivement l'oscar or et argent dans la catégorie "lectrice la plus fidèle" avec pour nombre de reviews 29 et 28 reviews! Vous êtes mes namours à moi( smack). Je donne un oscar de bronze exéquo à Bulma et Kaori4ever avec 24 reviews! Big up les filles! Pour terminer, je dédie cette fic à toutes les mamans du site HFC: Il n'y a rien de plus beau que l'amour d'un enfant....Je voulais que Ryô goûte au bonheur d'avoir une mère. Mama Saeba reviendra semer encore la zizanie chez Ch, ne vous inquiétez pas. Ryô va encore plus développer ses rapports avec Mariko, promis! En attendant, vous avez réagi vivement en lisant mon précédent chapitre; celui-ci remet les choses en place. Je pense que vous décrocherez encore un petit sourire grâce à moi^^!C'est le chap le plus long de HFC! Merci encore! A la prochaine: Tome 38: Inséparables!

 


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-Vous vous êtes embrassés ? Allez, soyez sympa, dîtes-le moi ! Je vous jure que je serai muette comme une carpe. Faîtes-moi confiance…., lui implora Mariko.  

 

Elle fit un signe imitant qu’elle fermait sa bouche avec un fil à coudre, puis un clin d’œil complice.  

Kaori cligna plusieurs fois des yeux, estomaquée par l’attitude abrupte et non complexée de Mariko. La grand-mère continua son interrogatoire, afin de lui mettre la pression et lui faire cracher le morceau.  

-Alors, il embrasse bien ? Il est à la hauteur de sa réputation ?  

Kaori baissa les yeux, confuse et plus que timide. Mariko s’avança un peu sur le devant de la table afin de rendre la discussion plus intimiste.  

-Parlez mon enfant !, lui dit-elle tout doucement. Ne rester pas aussi silencieuse ! Je suis si impatiente de savoir !  

-Et bien…En fait….  

-Ne me dîtes pas que cet idiot n’a pas saisi l’occasion !  

Kaori resta interdite, le regard baissé vers un coin de la table. En voyant cela, Mariko se leva brusquement, le visage énervé.  

-Mais quel empoté ! C’est pas possible ! Je lui sers sa partenaire sur un plateau d’argent et voilà qu’il foire tout ! Il veut ma mort ! C’est sûr !  

-Non ! Ne dîtes pas ça !, lui répondit Kaori d’une toute petite voix, n’osant avouer la vérité sur cette fin de soirée. Il ne vous ferait aucun mal, c’est certain !  

-Comment ça ? Je suis désolée, ma chère Kaori, mais cet homme n’a rien dans le pantalon ! Il me fait gonfler mes varices tellement il m’énerve ! Et ça se dit étalon ! Beaucoup de blabla pour pas grand chose au final ! Ce n’est qu’un dégonflé ! Je ne vais tout de même pas l’accompagner jusqu’à vous et lui tenir la main pour lui dire ce qu’il a à faire !  

 

Kaori dévisagea Mariko. Qu’est-ce qui lui prenait ? D’où vient cet élan de sympathie pour elle au point de vouloir la caser avec son partenaire ? Elle la regarda s’agiter devant elle, grognant toutes sortes de noms d’oiseaux à l’encontre de Ryô. Finalement elle trouva cela drôle et elle se résolut à la calmer avant que sa cuisine ressemble à un tas de ruines.  

-Ne vous énervez pas comme ça ! Ryô a…. Il…Enfin …On …on l’a fait….On s’est embrassé.  

Kaori se recroquevilla sur elle-même après avoir confesser son pêché , les mains entre ses cuisses et le visage caché dans son col roulé.  

-Quoi !? C’est vrai !…… ALLELUIA !!!!, cria-t-elle, en remerciant le ciel…..  

Puis soudainement elle se rapprocha d’elle et lui murmura :  

-Et…..c’était bien ?  

-Euh ?….Oui…, répondit-elle dans un souffle, gênée.  

-C’est tout ?, lui demanda Mariko déçue de sa réaction. J’aurais cru vous voir exploser votre joie, affirmer votre bonheur…..Diantre ! Vous l’attendiez ce baiser, non ?  

-Euh…Et bien…oui mais….  

-Arrêtez avec vos « euh » et vos « mais » ! N’ayez pas honte de vous ! Affirmez ce que vous avez ressenti ! Vous êtes belle, vous êtes désirable, vous êtes humaine…Il est donc normal que vous ayez le droit de ressentir un grand bonheur, même s’il s’agit de Ryô ! C’est dans nos hormones, nom d’un chien, n’ayez pas honte d’avoir ressenti du plaisir !  

 

Kaori resta pantoise et n’osa plus dire ou faire quoique ce soit. Elle était en train de se faire remonter les bretelles par une femme qui n’avait pas le moindre complexe sur sa façon d’être. Elle admirait un peu cette tendance à pouvoir être libre de dire tout haut , ce qu’on ressentait tout bas et tout cela, sans la moindre appréhension des autres.  

-Kaori,, dit-elle en frappant la paume de sa main sur la table, je vais reposer ma question, et par pitié, répondez-moi correctement ! Est-ce que cela vous a plu ?  

Kaori la fixa intensément puis, dans un élan de courage, prit une grande inspiration et déclara :  

-C’était le plus beau jour de ma vie ! Il…..il m’a offert par ce baiser tout ce que je pouvais attendre de lui.  

Elle se mit à rougir de timidité mais continua :  

-Il m’a pris dans ses bras et je me suis sentie si bien, si désirée, si…..  

-Femme ?  

Kaori inclina sa tête à l’affirmatif. Elle se rendit compte que d’en parler lui faisait relâcher cette pression qui était montée en elle depuis que Ryô l’avait rejeté. Elle se laissa aller à la confidence.  

-Il était si doux, si tendre, si sincère et ….  

-Aimant ?, continua la grand- mère avec une certaine impatience de savoir la suite mais aussi afin de savoir si son jugement sur leur relation était fondée.  

La nettoyeuse concéda une nouvelle fois les dires de Mariko.  

-Je n’ai jamais été aussi heureuse. Mick a été d’une douceur exquise, mais Ryô…c’était vraiment différent. C’était si fort ! Mon cœur battait si fort dans ma poitrine…Je ne contrôlais plus rien en moi….Je crois que….je crois que…..je ….  

-Que vous êtes amoureuse ?!..  

Kaori ne voulait pas dire cela mais toutes ses déclarations amenaient bien à une telle conclusion. Malgré tout, ce baiser n’était en rien un signe que Ryô l’était également et que lui et elle allait un jour former un vrai couple. Et son cœur le savait. Elle ne voulait lui dire comment cela avait fini, comment Ryô avait une nouvelle fois mis des limites à leur amour. Elle ne voulait pas y repenser. Aussi elle décida de ne pas lui en dire davantage.  

-A la bonne heure !, déclara Mariko, soulagée mais satisfaite de son implication matrimoniale. Bon c’est pas tout, mais il faut que je retrouve les preuves de Reizo, moi ! Je crois qu’il faut tout reprendre depuis le début. Je pense que je vais refouiller mon appartement. Il y a sans doute quelque chose qui m’a échappé….Mais d’abord il faut que je réveille mon chère frère qui ronfle comme un buffle !  

Elle quitta la cuisine, monta voir Mokoru et se prépara pour sortir. Kaori resta assise un moment à regarder le ciel neigeux, en pensant à ce que pouvait bien mijoter son partenaire, car mine de rien, elle était tout de même inquiète de son réveil précipité.  

 

 

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Il faisait un froid de canard dehors. Ryô se baladait dans les rues de Shinjuku sans but précis. Il ne savait pas où chercher cette maudite clé USB et d’ailleurs à l’heure actuelle il s’en contrefichait. Il ne cessait de penser à sa partenaire. Il la revoyait encore préparer son repas matinal , alors qu’il avait passé la veille son doctorat es-goujaterie avec mention très bien.  

Ses pas le menèrent aux Halles de Shinjuku, lieu de vie active où tous les commerçants se retrouvent chaque matin pour vendre leurs meilleurs produits. Chaque vendeur crièrent à ses oreilles à son passage et malgré tout, son attention était ailleurs. Il quitta cette cacophonie et se retrouva dans la ruelle où se tenait la devanture de son magasin de lingerie préférée. Ses yeux, comme par réflexe, s’arrêtèrent devant la vitrine du magasin. Un énorme vague à l’âme lui envahit le cœur. Il se revoyait une semaine avant, en train de reluquer les femmes à l’intérieur, tout en cherchant un éventuel cadeau de Noël pour Kaori. Il soupira en admettant l’évidence : même pour lui trouver un cadeau , il était vraiment pas doué. Par le froid ambiant, de la vapeur se dégagea de sa bouche, ce qui ne passa pas inaperçu aux yeux de la gérante, qui l’avait repéré , l’air complètement abattu depuis déjà quelques minutes.  

-Tu m’as l’air bien soucieux, Ryô Saeba ? Te serais-tu aperçu que finalement aucune femme ne te désire vraiment?!  

Ryô la regarda démoralisé mais malgré tout, avec un petit sourire.  

-Bonjour ma gérante adorée ! Je vous souhaite à vous aussi une bonne année ! J’espère que pour vous cette année sera synonyme de bonheur, que votre régime sera réussi afin que vous puissiez enfin rentrer dans toutes les lingeries que vous vendez !  

La gérante se crispa en entendant les vœux de son client et ses narines se mirent à fumer.  

-Saligaud ! Ordure ! Va mourir dans le froid !  

Et elle lui claqua la porte du magasin au nez. Ryô regarda la grosse dame vociférer dans sa boutique à travers la vitrine. Il se mit à rire et se décida à la taquiner un peu, pour se changer les idées.  

-Te revoilà, demanda la gérante surprise en voyant son client entrer. Tu viens encore me casser du sucre ?  

-Non, t’inquiètes ! Tu es peut-être un peu enrobée mais tu n’en ai pas moins une femme, non ?  

La dame le regarda de manière suspicieuse.  

-Si tu crois que je vais céder à tes avances, va voir ailleurs si j’y suis, pervers.  

Ryô fit un mouvement de recul tout en se cachant les yeux.  

-Beurk ! Ça va pas ! Vous voulez me dégoûter de la vie là ! Je suis peut-être désespéré mais pas suicidaire !  

-Maîtrises la portée de tes mots, garnement sinon la grosse va se faire un plaisir de t’écrabouiller !, rétorqua la gérante, tout en lui attrapa le col de sa veste longue.  

-Ok, ok ! On se calme ! C’est cool !, implora Ryô qui sentait sa fin proche au vue des yeux rouges de colère de la vendeuse.  

Elle lâcha sa prise et s’assit derrière sa caisse enregistreuse.  

-En quoi la femme que je suis, peut t’aider ?  

-Et bien …euh…c’est délicat !  

-Tu craches le morceau ou sinon dehors ! Mes clientes n’oseront rien acheter si elles te voient dedans.  

-En fait, j’aurai besoin d’un conseil.  

-Qui est ?  

Ryô, après plusieurs minutes d’hésitation, prit une profonde inspiration et dit :  

-Comment se faire pardonner d’une femme ?  

Il tourna ses yeux à l’opposé de ceux de la gérante, rouge de honte.  

La femme le dévisagea et déclara :  

-C’est une blague ?  

Et elle se mit à rire.  

-Tu me fais marcher ! Ha ha ha ! Toi, l’homme le plus acerbe et sans la moindre once de pitié, veut demander pardon ! Oh non, je dois rêver ! Ha ha ha ! Commences par moi alors, ça t’entraîneras !  

Une libellule passa au dessus de la tête du nettoyeur, qui du reconnaître que sur ce coup-là, il était clair qu’il y avait du boulot. Après plusieurs minutes de franche rigolade, elle se calma et lui demanda gentiment :  

-Et pour quelle raison penses-tu qu’un pardon est utile, toi qui d’ordinaire ne sais pas ce que c’est ?  

Ryô ne sut quoi répondre à cette question. Il se tourna alors vers une panoplie de strings fushia en dentelles. Il bredouilla tout penaud, tout en tortillant ses doigts dans un des strings :  

-Il faut savoir reconnaître ses torts de temps en temps, non ?, répondit-il finalement tout en étirant le string sous ses yeux d’un air expert.  

-Et tes torts méritent-ils un petit pardon ou un gros pardon ?  

L’élastique du string lui sauta des mains lorsqu’il entendit sa deuxième question. Il jongla avec pour ne pas le faire tomber, puis le saisit enfin. Décidément, elle lui posait vraiment des question tordues, cette bourrique.  

-Disons que, si tu me revois demain devant ta vitrine, c’est que je serai un miraculé de la vie !  

La gérante se mit à réfléchir. Pour qu’un homme comme lui veuille se faire pardonner d’une bêtise faite à une femme, c’est que cette femme devait compter énormément pour lui.  

-Je vois….Elle est plutôt comment cette femme ?  

Ryô haussa un sourcil d’incompréhension.  

-Elle a un sale caractère, elle est dangereuse et c’est une furie adepte de la massue !  

-C’est pas ma question….Elle est plutôt coton ou dentelle ?  

Ryô tenta de déchiffrer cette allusion mais n’y réussit pas. Pourquoi lui parlait-elle chiffon ? Dans un profond scepticisme, il lui dit :  

-Coton .  

-Plutôt culotte ou string ?  

Là, cela devenait vraiment confus pour lui.  

-Culotte…..Enfin pour ce que je sais ! En tout cas c’est ce qu’il y a dans ses tiroirs ! Mais c’est vrai que ces derniers temps, elle a changé sa tenue vestimentaire alors peut-être que sa lingerie…..  

Son visage se transforma en visage de pervers, rien qu’en pensant à Kaori portant de la dentelle ou de la soie. De la bave souilla alors le parterre du magasin.  

-Cesses de salir mon sol, obsédé ! Dis-moi plutôt : toi, tu aimes quoi ?  

-Euh…..  

Son cerveau commençait à sérieusement fumer. Il adorait la lingerie, c’était une évidence. Mais à cet instant il en faisait un véritable sac de nœuds !  

-Bah, je sais pas, moi ! Moi j’aime tout, je prendrai tout ! Coton, dentelle, soie, lycra, string, culotte, boxer, avec balconnet, pigeonnant…Tout, sans aucune doute ! Tout ce qu’on me propose, je prends !  

-Et bien tu vois ! Tu as ta réponse !  

-Hein ? Là je crois que je suis resté bloqué sur ce qu’elle préfère comme lingerie ?!!  

-Décidément, tu n’es vraiment pas doué pour le décryptage des sentiments ! Tu le dis toi même : si tu veux qu’elle quitte sa culotte de vieille fille célibataire et qu’elle porte des strings ou de la soie, au point d’en baver, à toi de lui montrer le chemin ! Fais-lui découvrir ton univers, elle sera alors enchantée et te pardonnera toutes tes bourdes passées !  

 

Ryô se déboucha les oreilles pour être sûr d’avoir bien entendu sa conclusion.  

-Vous ne seriez pas en train de me dire que pour me faire pardonner, je dois l’initier à ….Vous voulez que je…..avec elle ?, lui demanda-t-il sceptique, tout en faisant tortiller le bout de ses deux index l’un contre l’autre.  

-Finalement il a peut-être quelque chose dans ce cerveau à la place de sa lubricité ! Oui, gros bêta ! Il n’y a rien de mieux qu’un gros câlin sous la couette pour mettre tout le monde d’accord et ainsi se faire pardonner !  

-Non, c’est ….c’est impossible…… je ne peux pas ! fit-il tout honteux d’envisager une telle possibilité. Pas Kaori !  

-Elle s’appelle Kaori ! On avance !  

-Non ! T’as mal entendu ! C’est pas ce que j’ai dit !, cria-t-il, soudainement énervé d’avoir vendu la mèche.  

-T’inquiètes, je sais respecter la vie privée de mes clients, vu mon job !, lui dit-elle sèchement mais audacieusement, pour lui signifier que son regard sombre, il pouvait le faire à un autre.  

Ryô rabaissa sa garde et d’un air nonchalant, il lui répondit :  

-Et puis d’abord je ne sais pas pourquoi j’écoute une bonne femme comme toi ! Je préfère encore chercher par moi-même une meilleure idée.  

La vendeuse se rendit compte rapidement qu’elle avait touché sur une corde sensible . Pourtant elle préféra insister encore un peu, pour se venger un peu c’est vrai, mais aussi pour l’aider à reconnaître les faits.  

-Tu espérais quoi de ma part? Je vends du plaisir ! Et je peux t’assurer que ma solution est la meilleure. Tu sais mieux que quiconque , qu’il n’y a que le sexe qui fasse tourner le monde, alors…  

-J’ai dit NON ! Hors de question !, se retourna alors le nettoyeur, encore plus agacé et n’admettant aucune contestation à ce sujet.  

La dame se mit à sourire.  

-Pourquoi t’offenses-tu ? C’est une femme et tu es un homme, il n’y a rien de mal dans le fait que vous soyez plus proches ?  

-J’ai dit que je ne ferai rien avec elle !, déclara-t-il excédé…  

Il laissa tomber ses épaules et sa tête vers l’avant, puis déclara enfin dans un soupir de lassitude, doucement :  

-Je….je ne la mérite pas….. Sur ce, je perd mon temps. Je m’en vais !  

La dame le regarda pleine de compassion.  

-Attends !!!  

 

 

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Mariko était appuyée sur la rambarde, sur le toit de l’appartement de City Hunter. Elle aspirait frénétiquement sa cigarette, qui devenait rouge incandescente à chaque bouffée.  

Rien. Elle avait tout retourné à nouveau chez elle mais rien. Même Mokoru et Kaori avaient mis la main à la patte, dans le cas où elle aurait zappé un détail important, mais toujours rien. Aucune trace des preuves laissés par son fils. Il fallait se rendre à l’évidence, retrouver la clé maintenant relever de l’impossible. Aucune piste, pas le moindre détail pouvait les mettre sur la voie.  

Et c’était pour elle évidemment une catastrophe. Danno allait s’en sortir et sa vie allait continuer à être un cauchemar. Il ne la lâcherait pas. Il la poursuivrait jusqu’à ce qu’elle meurt et que ces preuves restent pour toujours introuvables.  

 

Ryô arriva en silence par derrière. Il posa son index et son auriculaire tendus dans son dos et déclara d’une grosse voix :  

-Tes sous, grand-mère ou sinon je t’envoie goûter le bitume !  

Elle lui tendit son sac plastique contenant toutes ses affaires sur le côté, toujours le dos tourné vers les grattes-ciels, sans même dévier un regard en sa direction, sans la moindre peur, ni même la force de lutter.  

-Tiens ! Prends ! Tu n’iras pas bien loin ! Regardes, je n’ai même pas de sac à main ! C’est pour te dire l’état de ma richesse…..Je n’ai plus rien !  

Ryô se mit à sourire, bienveillant. Il passa son bras autour de son cou et lui déclara dans l’oreille :  

-Je n’ai pas encore trouvé de solution pour votre argent, ni pour la clé USB, mais j’ai trouvé une solution pour votre sac à main.  

Il fit alors balancer sous ses yeux un sac plastique.  

-Merci mais j’en ai déjà un !, lui répondit-elle lasse et peu convaincue.  

-Ne vous fier pas à l’emballage !, fit-il en se grattant la tête, un peu gêné. Je n’ai pas de papier cadeau à la maison !  

Mariko leva un sourcil en sa direction, se demandant ce qu’il allait pouvoir encore lui sortir. Elle regarda à nouveau le sac plastique.  

-Du papier cadeau ? …..C’est….un cadeau ? Pour moi ?  

Ryô hocha la tête, comme si Mariko avait devant elle un gamin de six ans offrant avec fierté et appréhension son collier de pâtes pour la fête des mères!  

-Pourquoi tant de considération ? Vous avez eu soudain un élan de générosité ?……  

Elle se mit à sourire.  

- A moins que ce soit parce que vous êtes le plus heureux du monde car grâce à moi, vous avez embrassé la femme qui fait brûler votre petit cœur de nettoyeur ?  

Ryô regarda la grand-mère, surpris puis confus.  

-Je ne l’ai pas embrassé ! Vous êtes parti et on a décidé d’un commun accord d’aller se coucher !  

-Ah oui ?  

-Tout à fait ! Pour rien au monde je n’embrasserai ce travelo !  

Ryô croisa alors les bras , le regard sûr et décidé.  

-Vraiment ?, insista Mariko.  

-Oui.  

-Certain ?  

-On ne peut plus !, fit-il en opinant du chef.  

Mariko décrocha un second petit sourire conquérant et grandement satisfait.  

-C’est marrant , parce que ce n’est pas ce que m’a raconté Kaori …  

Ryô fit de gros yeux, surpris d’une part d’avoir été grillé, et d’autre part de savoir que Kaori s’était confiée.  

-Elle vous a encore embobiné, c’est tout !, bredouilla-t-il.  

-Oh….je ne crois pas ! Il y avait tant de détails dans ses mots et cette flamme dans ses yeux……, indiquait tout sauf un mensonge !  

Ryô se mordit alors la lèvre. Il était cuit. Cette flamme, il la connaissait trop bien! La flamme de la vengeance made in Kaori ! Pas de doute. La vieille savait tout et en plus Kaori était franchement remonté contre lui. Comment ne pas l’être en même temps, après ce qu’il lui avait fait. Son partenariat était foutu, fini, achevé. Il ne pourrait plus la garder auprès de lui.  

Pourtant, au fond de lui, il voulait encore y croire, espérer. Il y avait cette petite lueur d’espoir, ce petit fil invisible qui le reliait à elle qui n’était pas rompu. Il osa poser la question qui le tourmentait depuis la veille : qu’est-ce qu’elle en avait pensé, de ce baiser ?  

-Et elle vous a dit quoi ?  

-Petit curieux !, déclara Mariko avec un regard taquin, tout en lui faisant un signe négatif de l’index. Ce sont les secrets d’une femme. Je ne dévoilerai rien. Si tu veux vraiment le savoir, alors demandes-le-lui !  

Ryô n’était pas du tout content de sa réponse et sa moue désapprobatrice arriva jusqu’au visage de Mariko qui lui demanda :  

-Et toi, tu en as pensé quoi, de ce baiser ?  

Ryô ne savait plus où se mettre. Parler d’une chose si intime avec quelqu’un, ce n’était pas son genre. Mais une fois encore, Mariko comprit ses pensées rien qu’en regardant son teint rose en pensant à sa question.  

-C’était bien, n’est-ce pas ?  

Ryô détourna son regard pour ne pas se trahir davantage et se laissa aller à contempler la ville.  

-Silence qui en dit long…….Je suis contente d’avoir pu vous aider…..un peu ! Mais le reste ne dépend que de toi….  

Ryô ne lui répondit pas. Elle put voir une lueur étrange dans ses yeux. Un mélange de bonheur, de tristesse et d’inquiétude. Elle posa alors sa main sur la sienne.  

-Allez, ne perds pas espoir….Tu y arriveras ! Donnes-moi plutôt mon cadeau !  

Elle lui attrapa la poche des mains, sous le regard surpris de Ryô. Elle plongea sa main dedans et en sortit une banane rose fluo, identique à la sienne. Les larmes commencèrent à monter aux yeux de la vieille femme.  

-Tu…Tu l’a retrouvé !… Ma banane…  

-Je ne vous cache pas que ça a été un vrai casse-tête ! J’ai mis tous mes indics sur le coup pour tenter de retrouver la même horreur dans tout Tokyo !….Mais je suis content car ça a été en fin de compte rapide et ça prouve que mes indics sont fiables et vraiment craintifs de représailles de City Hunter !  

-Merci Ryô ! Mille fois merci !, déclara Mariko en larmes.  

Ryô se rapprocha d’elle doucement et tout en lui faisant un bisou sur la joue, il lui souffla :  

-C’est plutôt à moi de vous remercier,…….Maman !  

A ses mots carrément inattendus, Mariko fit tomber sa pochette plastique contenant toutes ses affaires. Si elle s’attendait à ça ! Ryô venait non seulement de la remercier pour le baiser, mais en plus il venait de lui faire un cadeau encore plus beau que sa banane : devenir son fils ! Elle se jeta dans ses bras de joie.  

Il lui sécha ses larmes en passant son pouce sur ses joues, tandis qu’elle lui offrait un magnifique sourire. Puis, comme à son habitude, Ryô, qui ne se sentait pas à l’aise dans les moments de tendresse, lui lança :  

-Arrêtez vos simagrées ! Vous allez aussi me faire croire que, parce que vous êtes vieille, vous avez tendance à trébucher et que c’est pour ça que vous avez atterri dans mes bras ! Je veux bien être gentil mais quand même, faut pas pousser la vieille!  

Mariko se détacha de lui avec un regard mi-haineux, mi-maternelle et lui répondit :  

-La vieille ! Aides-moi plutôt à ramasser mes affaires par terre avant que je ne rectifie tes paroles par une fessée magistrale, sale garnement!….. Trébucher, pas encore assez vieille, mais me baisser, c’est un peu dur pour une personne comme moi !  

Ryô la regarda peu convaincu mais s’exécuta avant de subir les foudres du monstre sans dents ! Il se baissa et ramassa ses affaires éparpillées un peu partout sur le sol. Il lui donna un à un ses effets personnels jusqu’à ce que son regard bute sur un objet précis : son trousseau de clés.  

La grand-mère s’aperçut immédiatement que quelque chose n’allait pas , par le regard suspicieux de son fils.  

-Qu’y a-t-il ?  

Ryô regarda une à une chacune des clés du trousseau mais il revint sur une en particulier.  

-Dîtes-moi….la dernière fois que votre fils est venu vous voir…..  

-Oui, pour mon anniversaire….  

-Il est venu comment ?  

-Il est venu en train … , pourquoi ?  

-Je pense savoir où se trouve la clé USB !  

 

Ryô descendit alors en trombe du toit par les escaliers et fonça dans le salon appeler Saeko. Kaori était dans la cuisine en train de préparer le repas du midi et fut surprise de le voir débarquer ainsi, sans prévenir. Elle sortit de la cuisine et le regarda composer un numéro. Mariko arriva quelques secondes après, aussi étonnée que Kaori, mais détendue.  

-Allo, Nogami à l’appareil.  

-Saeko ? C’est moi ! Retrouves-moi à la gare de Shinjuku !  

-Maintenant ?  

-Illico presto !  

Il raccrocha le téléphone et se tourna vers Mariko !  

-On y va.  

Mariko fit un signe de tête et fonça dans sa chambre se préparer. Kaori allait lui demander si sa présence était nécessaire mais il ne lui en laissa pas le temps.  

-Restes ici, on n’en a pas pour longtemps ! Je pense savoir où se trouve les preuves de Reizo.  

-Tu as trouvé ?!!  

Ryô lui sourit et s’avança vers elle. Kaori se mit soudainement à rougir lorsqu’il lui attrapa la main.  

-Kaori,…je….je voulais te dire….pour hier….  

Mariko déboula alors et cria :  

-C’est bon, je suis prête ! On peut y aller !  

-Déjà ?!  

Ryô soupira et lui dit tout de même :  

-C’est pour toi….C’est mon ….  

Il sortit alors rapidement de sa veste un petit cadeau plat rose, entourée d’un nœud doré et lui posa entre les mains. Il se racla la gorge, gêné.  

-C’est mon cadeau de Noël……en retard !  

Il la regarda une dernière fois avant de partir, le rose aux joues et fila avec Mariko.  

 

 

Kaori resta inerte plusieurs minutes après leur départ, choquée par ce qu’elle venait d’entendre. Elle regarda le paquet qu’elle tenait dans ses mains tremblantes.  

Un cadeau ! Il lui avait fait un cadeau de Noël ! Au bout de six ans, il lui avait enfin fait un cadeau !  

Un énorme sourire se dessina sur son visage. Elle se précipita alors dans sa chambre, qu’elle ferma à clé, de peur d’être déranger. C’est que ce moment était tellement unique en son genre qu’elle voulait le savourer tranquillement et lentement. Elle s’allongea sur son lit et posa le paquet devant elle. Elle le regard pendant cinq bonnes minutes, se demandant ce qu’il pouvait bien contenir, examinant chaque pli, sa forme, sa couleur. Elle vit qu’une étiquette était collée au paquet.  

« Au bon plaisir ». C’est trois mots devaient certainement être le nom de la boutique d’où provenait son cadeau. Son cadeau….Rien que de se le dire dans sa tête, la rendait heureuse. Elle avait enfin droit à un cadeau de son partenaire. Mais qu’avait-il bien pu lui acheter. Les indices étaient minces : une étiquette et ce paquet rose. Elle essaya de se mettre dans l’esprit de son partenaire. Que pouvait-il bien lui avoir pris ?  

A part la lingerie, Ryô ne connaissait pas d’autres objets suscitant sa curiosité. Tout tourner autour des femmes et de ce qui lui faisait faire mokkori….. Elle eut alors un doute lorsqu’elle repensa au nom de la boutique. Il n’avait tout de même pas osé lui offrir de la lingerie ?  

Elle se mit alors en tailleur sur le lit et le fixa intensément .  

Soudain elle l’attrapa, bien décidée à l’ouvrir. Elle tira sur le nœud, qui glissa le long de la boite et ouvrit son cadeau. Une goutte de sueur apparut sur sa tempe, en voyant son contenu. Elle lança pour elle-même, blasée :  

-Il l’a fait !  

Elle sortit son cadeau de la boite, le leva devant ses yeux et esquissa un sourire avant de se mette finalement à rire ! Elle adorait son cadeau. Ryô lui avait offert un ensemble lingerie unique au monde ! Elle était certaine d’être la seule à le posséder. Il était en coton blanc. Le soutien-gorge, pigeonnant……elle n’en attendait pas moins de Ryô et de son côté pervers pour reluquer au dessus……était orné à sa droite d’une mini Kaori, rouge de colère, massue en main, qui courrait après un mini Ryô qui ornait le sein gauche, tentant vainement de lui échapper.  

Ce soutien-gorge était accompagné d’une culotte en coton blanc, avec écrit dessus : « Attention ! Cette femme est dangereuse ! Elle est folle, violente, impulsive, jalouse, susceptible, irascible, méchante, …..».  

Finalement, ce cadeau les ressemblait bien. Lui avec son penchant pour la lingerie, elle a toujours le lui faire payé. Elle tourna la culotte pour voir son envers et c’est alors que son visage fut pris d’une attitude attendrie car il y avait écrit au niveau des fesses : « Mais cette femme est irrésistible ! ».  

 

Son cœur se mit à battre de manière irraisonné. Elle relisait ces mots et elle se sentait revivre à chaque fois un peu plus. Il l’a trouvé irrésistible ! Lui, son partenaire qui la dénigrait à chaque fois, lui qui ne voyait en elle qu’un travelo….Elle était irrésistible à ses yeux ! Elle se laissa tomber dans son lit à nouveau, de bonheur.  

En l’espace de quelques heures, elle avait eu droit de sa part à tout ce qu’elle avait espéré depuis des années : un baiser, un cadeau, un pardon, car ce cadeau était aussi pour lui un moyen de s’excuser pour ses paroles blessantes. Elle n’osait à peine y croire !  

Elle se releva aussi vite et se déshabilla pour essayer son ensemble fétiche. Elle s’avança vers la glace et tourna, puis retourna sur elle-même avec une mine radieuse. Il lui allait comme un gant. Il fallait reconnaître l’œil expert de son partenaire pour ce qu’y est des pointures et des tailles de lingeries ! Elle posa alors sa main sur son cœur et caressa le petit Ryô qui tentait toujours de lui échapper. Elle murmura alors :  

-Tu peux essayer de m’échapper aussi longtemps que tu veux, je t’aurais Ryô ! Foi de Kaori, un jour, tu seras rien qu’à moi ! Je te garderai toujours une place dans mon cœur…  

 

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Ryô et Mariko arrivèrent devant la gare dans un crissement de pneus. Il laissa sa mini en stationnement et fonça dans le hall. Saeko l’attendait devant le tableau des messages, impatiente.  

-J’espère que tu as de bonnes raisons pour me presser autant !, lui lança-t-elle froidement.  

Il secoua sous son nez le trousseau de clés.  

-Regardes bien le trousseau de Mariko……Regardes bien.  

Saeko loucha sur le trousseau puis eut un déclic.  

-Ne me dis pas que…..  

Ryô lui sourit avec satisfaction. Mariko arriva devant le tableau, essoufflée.  

-Vous allez m’expliquer ce qu’il se passe à la fin !, demanda-t-elle excédée de ne pas être mise dans la confidence.  

-Reizo avait quelqu’un a ses trousses, il le savait, il le sentait. Il fallait qu’il trouve un lieu où ses preuves seraient à l’abri. Il n’avait certainement pas pensé mourir aussi rapidement. Il voulait simplement les cacher puis les récupérer, une fois sa vie moins compromise….  

Ryô attrapa alors une des clés du trousseau.  

-Cette clé n’est pas une clé ordinaire. Ce sont des clés qui ouvrent une serrure bien précise…  

Il leva alors sa main et montra alors du doigt un point au fond du hall de la gare. Mariko fit des yeux ronds en voyant la réponse à son interrogation.  

-Une consigne ?!!!  

-Reizo a laissé sa clé dans un des box qui servent de consignes. Il vous a rencontré et a mis cette clé dans votre trousseau pour être sûr de ne pas la perdre, de ne pas se la faire prendre. Ainsi , une fois la tempête passée et les hommes de Danno hors d’atteinte, il aurait récupéré sa clés et ses preuves. Il devait être vraiment à cran pour la laisser dans un lieu aussi fréquenté. Dans un sens, il n’a pas éveillé les soupçons, mais en même temps, cela prouve qu’il n’avait pas eu le temps de réfléchir à une stratégie de repli une fois ces infos sur Danno collectées.  

 

Saeko attrapa des mains le trousseau de clé et regarda la clé en question. Il y avait une lettre et un numéro gravé dessus. Tous trois se dirigèrent vers les consignes de la gare et cherchèrent la consigne 53 F.  

Ce fut Ryô qui fut le plus rapide. Il connaissait cette gare comme sa poche.  

-Bingo ! 53F ! C’est celle-là !  

Saeko inséra la clé dans la serrure et ouvrit. Un sourire apparut sur le visage des trois complices, qui purent y découvrir à l’intérieur une clé USB bleue. L’inspectrice s’en saisit et déclara de manière très professionnelle, tout en remettant sa mèche en place:  

-Bon et bien il me reste plus qu’à vérifier tout ça ! Mais quelque chose me dit que Danno n’est pas prêt de revoir la lumière du jour !  

Mariko regarda la clé USB avec insistance.  

-J’arrive pas à y croire ! Tout est fini ! Mon fils est vengé……  

-Vous pouvez le croire Mon Colonnel ! Vous allez enfin pouvoir respirer !, lui déclara Saeko, bienveillante.  

Mariko afficha néanmoins une profonde tristesse. Ryô posa sa main sur son épaule et lui dit doucement :  

-Il ne faut pas rester fixé sur le passé mais plutôt se projeter dorénavant dans l’avenir. C’est ce qu’aurait voulu Reizo………Respirer,…. pour lui !  

Mariko se secoua la tête comme pour faire table rase du passé et écouter les bonnes intentions du nettoyeur, puis elle opina du chef.  

 

Saeko prit alors congé de Ryô et Mariko et fonça consulter le contenu de la clé USB au commissariat. Quant à Ryô et Mariko, ils rentrèrent tranquillement vers l’immeuble de briques rouges. Kaori était en train de dressé la table en chantonnant quand Ryô et Mariko pénétrèrent dans le salon.  

-Alors ? Vous l’avez trouvé ?, s’empressa de demander Kaori, impatiente de connaître le dénouement.  

Mariko lui attrapa les mains et lui dit alors gentiment :  

-C’est grâce à Ryô et à vous ! Je vous remercie du fond du cœur pour ce que vous avez fait. Vous êtes tout deux merveilleux.  

-Mariko…arrêtez, vous allez me faire rougir !, lui dit la nettoyeuse timidement.  

-J’ai faim, moi ! On mange !  

Ryô passa sa serviette autour de son col, et attrapa ses couverts pour commencer à manger. Mariko fronça les sourcils de colère.  

-Tu pourrais attendre un peu les autres, goinfre ! Ça tombe bien, car maintenant j’ai tout mon temps pour t’enseigner les bonnes manières, gamin !  

-Ah non ! Vous allez pas squatter chez moi plus longtemps , vieille peau ! J’aimerai retrouver mon calme et ma tranquillité habituelle, loin de vos babillages séniles !…..Dis-lui toi, Kaori chérie !  

-C’est ta mère, tu te débrouilles !, répondit celle-ci tout en rejetant toute implication dans la conversation.  

Mariko se mit à sourire, venant de comprendre quelque chose.  

-Finalement, vous avez raison, je vais partir dès aujourd’hui !  

-Hein ?, firent les deux nettoyeurs en chœur.  

Elle se dirigea vers son fils et lui déclara tout en lui faisant un clin d’œil :  

-Ne t’inquiètes pas ! J’ai compris le message !…..Tu veux rester seule avec ta partenaire !  

-Quoi ?! Non mais ça va pas !, s’offusqua Ryô, le teint rosi.  

-Tu dois avoir plein de choses à lui dire,…enfin à lui démontrer !, insista la grand-mère.  

Ryô et Kaori se regardèrent, se mirent à rougir en même temps, puis regardèrent chacun un point du salon.  

 

Le repas se passa plutôt bien, Mariko refaisant l’éducation de Ryô, sous les yeux blasés de Kaori qui savait que c’était peine perdue. Lorsque le moment de débarrasser la table fut venue, Ryô alla s’asseoir dans son fauteuil. Mais ce fut sans compter sur Mama Saeba qui lui tira l’oreille pour qu’il mette la main à la patte. Après avoir marmonner toutes sortes de mots désagréables, il attrapa la pile d’assiettes qu’il déposa dans l’évier où Kaori faisait la vaisselle.  

Il regarda deux secondes Kaori, qui se sentit observée. Leur regard se croisa et Ryô osa lui demander, d’une voix peu assurée :  

-Alors,….il….il t’a plu mon cadeau ?  

Kaori se mit à sourire, tout en continuant d’astiquer sa vaisselle.  

-Il me va à merveille. Dommage d’ailleurs, car je ne pourrai jamais le mettre…  

Ryô la fixa, surpris par sa réponse.  

-Pourquoi ?  

-Tout simplement parce que le jour où je rencontrerai l’homme de ma vie, s’il vient à lire ce qu’il y a écrit dessus, il va prendre peur d’une part et d’autre part, il va voir que tu vies jusque dans ma lingerie, et ça ne va pas lui plaire…..Donc cet ensemble restera caché dans mon armoire !  

Kaori s’essuya les mains et prit alors la direction du salon pour nettoyer la table.  

Ryô poussa un soupir et murmura pour lui même, tout en la contemplant :  

-Sauf si c’est moi l’homme de ta vie ! Je me ferai un immense plaisir de t’enlever cette culotte !  

 

 

 

 

 


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