Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 33 chapitres

Publiée: 19-04-08

Mise à jour: 20-09-08

 

Commentaires: 271 reviews

» Ecrire une review

 

GeneralHumour

 

Résumé: Ryô va avoir malencontreusement une cliente au caractère bien trempée; une vieille femme qui va semer la zizanie au sein de la petite bande et qui peut se montrer plus coriace que n'importe quel ennemi du grand City Hunter......Voici la version que ma bêta est en train de corriger et retravailler.....

 

Disclaimer: Les personnages de "une maman pour Ryô?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Est-ce que je peux faire corriger ma fanfiction?

 

Oui, il suffit de choisir un Beta Reader. Un Beta Reader est une personne qui accepte de lire et corriger les fics d'autres auteurs. Il suffit de contacter la pers ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: TOME 37: Une maman pour Ryô?!

 

Chapitre 12 :: A quoi tu joues?

Publiée: 20-05-08 - Mise à jour: 20-05-08

Commentaires: Salut les amis! Avant tout je souhaite un bon courage pour ceux qui ont des exams. Ce n'est pas cool et je compatis à leur tourments. Pour ma part, je tiens à vous dire que je ne suis pas concernée pas de quelconques révisions et que ma fic ne sera donc pas perturbée par un laps de temps indéfini entre chaque chapitre. C'est donc pour votre plus grand bonheur, non? Ensuite, j'ai pu lire dans vos reviews vos intérrogations concernant l'état d'esprit notre américain préféré concernant ses amours. Je dois dire que votre enthousiasme à découvrir cette facette de sa personnalité m'a beaucoup touché et c'est donc la raison de l'envoi anticipé de ce nouveau chapitre. Je dois vous avouer que je me régale de jouer cette confusion dans la tête de chacun des protagonistes de l'histoire car c'est aussi ce qui donne par au suspens? entre ce qu'ils veulent faire et ce qu'ils vont réellement faire. Bref! Cessons les commentaires d'analyses^^ Voici encore un chapitre qui va aller en crescendo.....alors régalez-vous bien! HiHiHi! Bisous à tous!

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32


 

-Tchin!!!  

Les deux coupes de champagne s’entrechoquèrent au dessus de la table de Mick et Kaori.  

-A notre partenariat!, annonça Kaori avec plaisir en levant sa coupe.  

-A nous deux….., lui répondit Mick avec néanmoins une arrière pensée qui n’était pas forcément d’ordre professionnel. J’espère que cette soirée sera la plus belle à tes yeux, comme elle l’ai pour moi, ma belle!  

-Menteur!!… Tu exagères!!Tu ne peux pas t’empêcher de me flatter! Tu es incorrigible!….En tout cas, Mick, je dois reconnaître cependant que cette soirée commence plutôt bien!, lui déclara Kaori pleine de sincérité.  

-Tant mieux car tu n’as pas fini d’être étonnée!….Je te réserve plein d’autres surprises!…. Et ce n’est pas pour te flatter que je dis tout ça mais parce que ça me fait plaisir de te voir heureuse, surtout si c’est moi qui en suis la cause!  

Kaori lui sourit avec tendresse, ce qui réchauffa encore davantage son petit cœur de nettoyeur. Cette mascarade les avait rapproché et elle était ravie de cette nouvelle complicité avec son ami. Elle n’aurait jamais pensé s’entendre aussi bien avec lui. Il était si doux et si attentionné avec elle. Malgré ses pitreries libidineuses, il pouvait être d’une gentillesse et d’une délicatesse à toute épreuve, …comme pouvait l’être à de trop rares moments Ryô. Sous cette attitude d’hommes durs et méchants que leur imposait leur travail, elle aimait cette sensibilité qui les rendait attirants et attachants. Leur charisme était magnifié par ce côté sombre, secret, qu'ils s'évertuaient ne pas révéler. C'est ce magnétisme quasi animal qui faisait d'ailleurs craquer toutes les femmes qui les approchaient. Mick ,comme Ryô ,était de ces hommes, à la fois mystérieux mais envoûtant. C’est aussi pour cela que Kazue avait craqué pour l’américain.  

Bien sûr, elle savait que Mick n’était guère insensible à son charme à une époque mais le destin en avait décidé autrement et c’était mieux ainsi. Kazue et lui formaient un couple magnifique et il ne pouvait en être autrement. Mais au fond d’elle-même, elle enviait cruellement la belle infirmière car elle avait ce qu’elle ne pouvait avoir: l’amour.  

La nettoyeuse porta alors à ses lèvres rosées sa coupe de champagne, l’esprit obnubilé par cette idée qu’elle pourrait rester seule toute sa vie, lorsque soudain un cri perçant se fit entendre.  

-KKYYAAHHH!!!!!!  

De la vaisselle se brisa au contact du sol et l’on put entendre:  

- Sale obsédé! Pervers! Comment osez-vous me toucher avec vos mains dégoûtantes!  

 

 

Kaori avala de travers en entendant ces hurlements. Mick cria alarmé, comme s’il redoutait la massue:  

-Ma douce, cette fois-ci, c’est pas moi! Je te le jure!!  

Mick la dévisagea en attendant sa réaction, sachant pertinemment qui était le véritable auteur de ce vacarme. Il savait que son compagnon au 357 magnum allait certainement venir. Et il n’y avait pas trente six pervers sur Tokyo et encore moins dans ce restaurant! Donc il se doutait également que sa cavalière ne resterait pas indifférente à la plainte de la femme qui venait de hurler, sachant qu’elle a pour véritable partenaire le pervers n°1 du Japon!  

Kaori sentit tous ses efforts s’amenuiser de secondes en secondes. IL avait osé venir les troubler pendant leur dîner! IL avait osé réapparaître dans ce lieu prestigieux et se faire remarquer au risque de la couvrir de honte.  

Une question lui traversa alors l’esprit: pourquoi?!!…..Pourquoi était-il là si ce n’était pour elle?… Pourquoi fallait-il qu’il joue systématiquement les indifférents certaines fois et les entremetteurs d’autres fois?… Pourquoi était-il toujours derrière ses basques, lui qui ne cesse de crier qu’entre eux deux, il n’y aurait jamais que des rapports professionnels? Rongée par le doute, elle serra alors avec ses petits poings sa serviette de table posée sur ses genoux. Elle voulait savoir, elle voulait une réponse, maintenant! Même si ça devait gâcher le reste de sa soirée! Elle devait en avoir le cœur net.  

La belle s’essuya les lèvres délicatement avec sa serviette de table puis la posa près de son assiette encore vide de toutes victuailles. Elle se leva, toujours le regard sur sa serviette, et dit à Mick, à la fois énervée mais décidée:  

- Je reviens, j’ai deux, trois bricoles à régler et après, promis, je suis toute à toi!  

Mick ne décrocha pas un mot car, d’une part, il savait qu’il était inutile de retenir la furie qui sommeillait en elle lorsqu’il s’agissait d’un règlement de comptes avec Ryô et, d’autre part, car la fin de sa phrase lui résonnait comme un écho dans sa tête:«après je suis toute à toi». Ces mots le submergèrent comme un raz-de-marée. Son cœur s’enflamma à l’idée que Kaori puisse se donner entièrement à lui. Des images lui apparurent à l’esprit en pensant aux infimes possibilités qui s’offraient à lui et à eux deux. Une chaleur suffocante s’empara de lui. Il ôta la veste de son smoking noir et desserra les premiers boutons de sa chemise blanche. Enfin il engloutit d’une traite sa coupe de champagne afin de se remettre les idées en place, respira un bon coup et s’ordonna à lui-même:  

- bah alors mon petit Mick….faut se ressaisir!! Qu'est-ce qui t'arrives? Tu es amoureux de Kazue!!!!oui! Ka-zu-e!  

 

xxxxxxxxxxxxx  

 

Non loin de là Ryô était à genoux en train de s’excuser de sa légère incartade au code de conduite de l’établissement, devant la serveuse qu’il venait juste de tripoter.  

-Pardon, joli demoiselle! Je suis vraiment confus. Je voulais simplement vous aider en portant ce plateau..  

-M’aider?!! De qui vous moquez-vous? Ce n’était pas le plateau qui vous intéressait mais ma poitrine, sale cochon!  

-Mes mains ont glissé par inadvertance en voulant l’attraper! …..Ce n’est pas de ma faute!!Laissez-moi vous aider à ramasser!  

-Certainement pas, odieux personnage!  

La jeune serveuse s’accroupit pour ramasser les débris de vaisselle. Ryô, qui était toujours à genoux, ne se démonta pas face au refus catégorique de la serveuse. Il ne voulait pas en perdre une miette et, tout en inclinant sa tête pour tenter de voir entre les cuisses de la demoiselle une petite culotte en dentelle, commença à baver comme à son habitude comme un loup à qui on proposerait un morceau de viande fraîche. Il y était presque! Encore un peu et le mystère de la couleur de cette petite culotte serait dévoilé! Sa ligne de mire fut tout à coup cachée par deux chaussures grises à talons hauts qui soutenaient des jambes à n’en plus finir.  

 

Ryô dévia complètement son regard de la culotte en dentelle, pour aller vers la silhouette qui se présentait à lui, la bave encore plus dégoulinante. Il avait devant lui un canon , il en était certain! Une miss mokkori à coup sûr, rien qu’en examinant ses magnifiques jambes. Il remonta encore un peu son regard et s’arrêta sur la robe gris bleuté, qui lui tombait à mi-cuisse. Un soupir d’extase s’échappa de sa bouche à l'idée de ce qui pouvait y avoir dessous.. Ses yeux s’ouvrirent un peu plus d’excitation, en s’imaginant attraper ces hanches bien prononcées, en rêvant de tripoter ce derrière rebondi ,en songeant à deviner de ces doigts cette poitrine voluptueuse ….  

Aaargh!! S’en était trop pour son membre spongieux et...MOKKORI!!! Son ami de toujours sortit de son hibernation, prêt à dégainé sur tout ce qui bougeait! Ses bras se tendirent inconsciemment vers cette déesse, comme happée par une force invisible qui l’obligeait à vouloir toucher de ses mains la peau délicate que cette robe caressait…c’était merveilleux, il tenait presque cette beauté près de lui….  

Ce doux fantasme s’effaça en un coup de vent par les mots prononcées par la miss mokkori:  

-Alors? Elle est de quelle couleur sa culotte? J’espère que ça vaut tout ce remue-ménage?  

Ryô se figea au son de sa voix. Il leva la tête pour apercevoir le visage de sa déesse et se sentit défaillir en se rendant compte que sa miss mokkori, sa déesse, n’était autre que sa partenaire, sa Kaori chérie. Il ne put dire un mot, tellement il se sentait mal face à elle. Un son sortit pourtant de sa bouche:  

-urgll!!  

Ryô ne pouvait que ravaler sa bave qui pendait plus tôt à ses lèvres.  

- C’est tout ce que tu as à dire?!!, répondit Kaori, avec un soupçon de colère dans la voix!  

Ok! Très bien! Tu veux que tout le monde te regarde te ridiculiser et bien ….que tes désirs soient réalisés…  

Et «boouum!!!» .  

Kaori ne put se retenir plus longtemps! Après six jours d’abstinence, six longues journées à faire abstractions de ses mauvaises blagues, de ses allusions mesquines, de son comportement abject,…elle craqua! Elle ne put s’empêcher de lui coller sa terrible sentence. Une massue de cents tonnes alla s’écraser sur le nez de Ryô et l’envoya valser au milieu d’une tablée où des clients venaient juste de s’installer. On pouvait y lire dessus: arme de la délivrance: attention! la massue, le retour!  

Ryô n’eut pas le temps de se relever que Kaori l’attrapa par le col de sa veste et le traîna vers les toilettes. Les clients qui observaient la scène depuis plusieurs minutes ne savaient s’ils devaient se plaindre à la direction de l’établissement, quitter les lieux ou juste en rire.  

-Ne vous inquiétez pas, chers clients!,cria Ryô en crachant deux dents…. Je vais bien!… Tout va bien!....C’est juste de l’amour entre nous!!!....Excusez-nous pour le dérangement!.. Hi hi hi!  

Kaori fronça les sourcils, encore plus énervée par les propos calomnieux du nettoyeur qui faisait au revoir de la main aux clients avec un sourire faussement décontracté. Sa frustration était à son comble: elle se lâcha une nouvelle fois et lui colla une gifle derrière la tête pour qu’il la ferme une bonne fois pour toute.  

-Tu vas voir quels sont les sentiments plein d'égards pour toi qui me consument à l’instant, espèce de dégénéré du cerveau!!!  

 

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx  

 

Pendant ce temps-là, Mariko et Kazue regardaient le livret des menus en tentant de garder leur sérieux. Bien évidemment, le cri de la serveuse ne leur échappa pas aux oreilles et une libellule passa derrière leur tête, sachant pertinemment à qui on devait ce spectacle! Kazue se rongeait les ongles, ne pouvant supporter de rester si longtemps inactive tandis que Mariko se leva tout en claquant brusquement le livret sur la table. Elle décida qu’il était tant de passer aux choses sérieuses:  

-Je reviens, Kazue, je vais aux toilettes!!!  

Kazue ne répondit guère, plus soulagée que surprise car elle allait pouvoir espionner à sa guise son amant. Mais avant tout, elle devait le trouver dans cette immense salle de réception, au milieu de toutes ces tables. La tache ne semblait pas aisée. Il fallait être efficace mais discrète!  

Mariko, contrairement à Kazue connaissait parfaitement les lieux et se dirigea non pas aux toilettes mais tout naturellement vers les endroits les plus romantiques de la grande salle, à commencer par la baie vitrée. Et ce fut une bonne option puisqu’elle aperçut le beau blond aux yeux bleus du café! Elle sourit et se dit à elle-même:  

-Bingo!! A moi de jouer maintenant…  

Mick était en train de se resservir une coupe de champagne, impatient de retrouver sa jolie cavalière, quand il sentit une ombre s’approchait de lui. L’instinct du nettoyeur ne tergiversa pas quant à la nature de la personne qui se tenait à présent à côté de lui. Il savait que cette aura était de nature bonne et il laissa alors glisser le liquide pétillant au fond de sa gorge avec calme et sans méfiance.  

-Bonjour, monsieur Angel! Quelle coïncidence!  

-Enorme,.... cette coïncidence!, dit-il en marmonnant pour ne pas que la dame ne comprenne sa remarque.  

-Qui aurait cru que l’on se retrouverait ici!! Je suis une habituée des lieux vous savez! Puis-je m’asseoir?  

Mick n’eut le temps d’ouvrir sa bouche qu’elle tira la chaise en face de lui et s’assit.  

-Kaori est à cette place….dit Mick d’une voix qui n’exprimait aucune sorte d’émotion.  

-Oh!! Ne vous inquiétez pas! Je la lui rendrai dès qu’elle reviendra! Quelle charmante idée vous avez eu de l’inviter ici. C’est parfait pour passer une soirée des plus romantiques! Je le sais car je me suis faite draguée plusieurs fois ici!  

Mariko sourit en se redressant fièrement tandis qu’un corbeau passait au-dessus de la tête de Mick. Qui pourrait être assez fou pour vouloir draguer une grand-mère comme elle?Elle se servit alors une coupe de champagne et but une gorgée, sans demander son reste à Mick.  

-Mmm....., délicieux ce champagne!.....Cette fille est plutôt mignonne. Je comprends que vous vouliez l’épater avec tout ce clinquant!..... Vous l’aimez?  

-Pardon!!????, répondit Mick, le rose aux joues de confusion et surpris par la tournure de la conversation. Ce..ce... cela ne vous regarde pas, ....madame! J'ai pour principe de garder ma vie privée, privée et donc de ne pas m'étendre sur le sujet avec le premier venu, et encore moins avec la soit-disant mère de mon pote de beuverie, madame!  

-Excusez-moi d’avoir été si directe avec vous! Je ne voulais pas vous offusquer! Mais s’il-vous-plaît, pas de «madame» entre nous…. appelez-moi Mama Saeba!  

Mama Saeba se délectait de tester ce charmant jeune homme. Elle voulait voir le potentiel de l’adversaire de son fils adoptif et ne fut pas déçue car elle se rendait compte que c’était un ennemi de taille.  

 

Kazue, qui continuait de slalomer entre les tables à la recherche du couple maudit, s’immobilisa un instant en voyant Mariko en pleine conversation avec son amant. Ni une, ni deux, elle se précipita à leur rencontre.  

-Aaah! Vous voilà Mama Saeba! Je commençais à m’inquiéter, ne vous voyant pas revenir…., dit-elle avec un brin de reproche mais plein d' ironie aussi.  

-Ben voyons! Comme si je pouvais me perdre!, lui lança sèchement Mariko, pas aveugle devant l’excuse bidon que Kazue venait de trouver pour se taper l’incruste. Ne restez pas plantée là plus longtemps, ma fille! Asseyez-vous avec nous!…. Nous parlions d’amour, figurez-vous….  

-D’amour? demanda Kazue perplexe mais impatiente de savoir ce qu’ils s’étaient dit.  

-Oui, répondit Mick gêné devant Kazue mais ravi de la voir. On disait qu’un homme pouvait être capable de beaucoup de choses par amour!, ajouta-t-il en la fixant du regard.  

Kazue rougit devant ses mots. Mick la scruta du regard de la tête aux pieds. Il la trouvait merveilleuse dans cette robe. S’il n’y avait pas eu ce contexte grotesque, il lui aurait bien montré ce dont il était capable par amour pour elle. Il s'imaginait déjà être à la place de son pendentif en forme de coeur, blotti au creux de sa luxuriante poitrine...  

L'excitation le prenait à nouveau mais cette fois-ci pas pour la même femme. En l'espace de dix minutes, son self-controle fut mis à rude épreuve à deux reprises et par deux femmes différentes. Que lui arrivait-il? Il ne savait plus sur quel pied danser. Il fallait calmer ses ardeurs au plus vite. Il décida donc de se resservir du champagne pour faire passer son émotion. Puis il réfléchit tout en l'observant et se remit dans le contexte dans lequel Kazue l'avait obligé à se plonger. Après tout, il ne devait pas flancher à la vue de ce corps si appétissant soit-il. Non seulement, il avait un temps soit peu d'amour propre, de fierté, mais c'était aussi de sa faute à elle s' ils étaient dans cette situation. C'était bien elle qui l'avait abandonné pour son compagnon de beuverie! Il avait mérité certes une punition pour ce qu'il lui avait fait....mais delà à le trahir avec son meilleur pote....Un seul mot sortit de son esprit: vengeance! Il comptait bien la prendre à son propre piège, son propre jeu. Et c'est l'air narquois qu'il lui demanda:  

-Et toi, ma petite Kazue, tu es prête à aller jusqu'où pour l'amour de l'homme que tu aimes?  

Kazue comprit dans les yeux de son amoureux que cette question faisait référence à lui et un malaise l'envahit. Que pouvait-elle lui répondre? La vérité? Mais quelle vérité dans tous ces mensonges? Mick était son véritable amoureux, mais avec Mariko à côté d'elle, son amant ne pouvait être que Ryô. Elle ne voulait pas perdre la face devant lui, être encore une fois sa victime. Il ne méritait pas ce plaisir après le coup qu'il lui avait fait, alors elle reprit confiance en elle et lui lança sèchement:  

-Je ne sais pas....Un sacrifice ne doit pas être à sens unique. Il faut que l'homme que j'aime, me mérite!C'est du donnant-donnant. Et pour l'instant, j'ignore si cet homme existe réellement!  

Mick tira une grimace de surprise mais aussi de tristesse. Il était clair que les choses n'allaient pas être si faciles à se faire pardonner cette fois-ci. Il avait visiblement descendu dans son estime. Elle lui avait envoyé à l'instant une balle en plein coeur.  

-oh....Je vois...Il est vrai que Ryô est le tombeur de ses dames,l'étalon de Shinjuku, le Loup d'un coup! Ce doit être très dur pour toi d'être la number one dans son coeur de nettoyeur!, s'emporta légèrement Mick.  

-Ne t'inquiètes pas pour lui....il fait d'incroyables efforts pour me prouver que je suis, comme tu dis, la «number one» dans son coeur!  

La réplique de Kazue avait fait mouche. Mick serra les dents à l'idée qu'il puisse lui dire des mots doux, la toucher. Mariko observait la scène avec excitation. Elle se rendait compte que chaque joute pouvait être empli de sous-entendus et leurs différentes intonations dans leurs propos ne faisaient que lui confirmer qu'il se passait autre chose que ce qu'on essayait de lui faire croire depuis le début. Décidément, cette soirée allait être très intéressante à son goût.  

 

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx  

 

 

Une tornade suivit d'un boulet s'approcha des toilettes. Kaori ne desserrait pas son emprise de la veste de Ryô. Le nettoyeur n'était pas inquiet devant la tournure des évènements. Au contraire, il affichait un sourire heureux, satisfait. Il avait réussi.... Enfin! Elle avait enfin craqué! La massue qui était d'ordinaire l'objet de punition, de discordes entre eux deux, était devenu ce soir l'objet des retrouvailles.  

Cette arme redoutable était le seul contact physique qu'ils s'accordaient depuis leur rencontre et elle était en quelque sorte le symbole de leur considération mutuelle. Elle le frappait avec et lui qui est pourtant un pro de l'esquive, se résignait à la recevoir sans jamais montrer de quelconque rancune. C'était devenu une sorte de marché entre eux, un commun accord permettant à chacun des deux de s'apprécier à distance. Elle montrait sa jalousie et donc ses sentiments amoureux pour lui en l'utilisant, et lui, acceptait la sentence comme pour lui montrer sa gratitude de le supporter tous les jours. A vrai dire, avec le temps, la massue était devenu un baromètre des humeurs de Kaori. Il pouvait se fier à la fréquence, à la puissance de frappe et au poids qu'elle choisissait comme d'un indicateur des sentiments que sa partenaire éprouver à son égard. Ce maillet était devenu le reflet de leurs âmes.  

Hélas depuis une semaine, Ryô avait eu de grandes inquiétudes à ce sujet car l'objet de tous ses maux n'avait fait la moindre apparition. Il ne pouvait plus sonder les pensées de sa moitié, savoir s'il était toujours l'unique homme de sa vie. C'était une raison suffisante selon lui de s'inquiéter de leur futur partenariat.  

Mais heureusement pour lui, le coup de massue de ce soir fut une preuve incontestable que sa douce avait toujours un semblant de considération, de jalousie et donc d'amour à son égard. Et tout cela le soulagea terriblement. Certes ce n'était pas un dix milles tonnes qu'elle lui avait envoyé en pleine figure, donc pas le grand pardon accordé par sa belle, mais c'était un bon début, suffisant pour le réconforter.  

 

Kaori se posta devant la porte des toilettes. Elle le redressa sur ses deux jambes et le plaqua au mur, tenant le rebord de sa chemise avec ses petits poings:  

-Je peux savoir à quoi tu joues?, lui cria-t-elle, visiblement très énervée et perturbée par sa présence sur les lieux.  

Ryô, qui souriait toujours devant sa belle avec défiance, la contempla de la tête aux pieds sans rien dire. Devant son silence et la gêne occasionnée par son regard plein d'intêrets sur sa tenue et sa position très rapprochée, elle le lâcha, se décolla de lui et fit deux pas en arrière, le rose aux joues. Ryô soupira. Il se remit la chemise en place et avança d'un pas pour ne pas rompre ce contact si singulier. Kaori ne savait plus quoi faire, elle n'arrivait pas à deviner ses intentions et c'est donc avec méfiance qu'elle recula encore. Ryô continua d'avancer et de s'approcher, malgré la distance qu'elle souhaitait créer entre eux deux.  

Bientôt la nettoyeuse se trouva le dos contre le mur d'en face et ne put bouger, ni même reculer. Ryô se colla alors à elle, toujours en la fixant droit dans les yeux. Il posa doucement sa main contre le mur à quelques centimètres de sa tête. Kaori, malgré la délicatesse du geste, tressaillit le coeur battant à cent à l'heure et chercha des yeux une échappatoire.  

Ryô s'amusait de la situation. Il aimait voir la gêne et la timidité chronique de sa partenaire apparaître dans de telles circonstances. Elle en était adorable. Il appréciait également cet instant car il signifiait enfin un face-à-face très attendu, une réelle confrontation depuis qu'elle était partie avec Eriko. Il allait finalement pouvoir lui parler, lui dire deux mots en tête-à-tête. Quelque soit la direction prise par leur conversation, il allait pouvoir savourer ce moment d'intimité qu'ils aimaient se créer à discuter, à se dire les choses en face, sans tergiverser pendant des heures.  

Il pouvait à présent sentir son parfum doux et sucré. Il la regarda yeux dans les yeux. Il sentit son coeur se noyer dans ses yeux noisettes, accentués par un trait de maquillage. Il était comme absorbé, attiré par cet amour qu'il voyait dans ses deux pupilles.....Tout semblait si simple et si facile.....Il fallait juste l'aimer.... Elle était magnifique. Il ne savait si c'était parce qu'il ne l'avait pas vu de si près depuis plusieurs jours ou si c'était qu'elle avait réellement changé mais il la trouvait sublime. En l'espace de quelques heures, il s'était retrouvé à deux reprises contre elle et à deux reprises il avait ressenti cette indescriptible impression de manque. Elle était là, contre elle mais en même temps encore trop loin de lui. Il sentait que ce manque s'amplifiait et qu'il devait trouver un moyen de le combler rapidement au risque de se perdre. Il voulait jouer avec elle, avec sa timidité, avec son innocence et sa pudeur. Ne pas pouvoir la taquiner durant tout ce temps fut au final un supplice. Il voulait la voir dans tous ses états, ne pas en perdre un morceau, savourer chaque trait de son visage tendre et fin se dessinait au rythme de ses remarques conflictuelles. Il la désirait à sa manière, toujours avec ses éternelles chamailleries. Il n'y avait que comme ça qu'il savait si prendre avec elle.  

Il se décida alors à lui répondre mais il ne voulait pas lui dire ce qu'elle voulait entendre. C'est donc sur le ton de l'ironie et de la taquinerie qu'il lui déclara:  

-Et toi, Sugar, à quoi tu joues?  

 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de