Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 33 chapitres

Publiée: 19-04-08

Mise à jour: 20-09-08

 

Commentaires: 271 reviews

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GeneralHumour

 

Résumé: Ryô va avoir malencontreusement une cliente au caractère bien trempée; une vieille femme qui va semer la zizanie au sein de la petite bande et qui peut se montrer plus coriace que n'importe quel ennemi du grand City Hunter......Voici la version que ma bêta est en train de corriger et retravailler.....

 

Disclaimer: Les personnages de "une maman pour Ryô?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Que veut dire HFC?

 

C'est le nom du site. HFC = Hojo Fan City.

 

 

   Fanfiction :: TOME 37: Une maman pour Ryô?!

 

Chapitre 18 :: Le dynamiteur et le piranha.

Publiée: 10-06-08 - Mise à jour: 10-06-08

Commentaires: Salut à tous! Je vois que les fics s'enchainent à profusion en ce moment....Je viens donc ajouter la mienne à ce nouveau flots de chapitres! Vous devez vous demander ce que signifie ce titre de chap? Eh Eh....Il s'agit d'un chap plus sombre que les précédents. Bah oui, un bon auteur ne se cantonne pas qu'à vous servir de l'humour et des bons sentiments! Un peu de violence aussi dans ce monde de bisounours!(c'est un clin d'oeil pour ma fille!). C'est aussi une des raisons pour lesquelles les prochains chap seront plus longs à venir car plus difficile à écrire pour une fille aussi sensible que moi...^^'. Enfin bon, si ça peut vous rassurer, au départ ma fic ne devait compter que 15 à 20 Chapitres, mais vu les idées qui s'accumulent dans ma petite tête de pioche, je pense qu'il y en aura encore au moins 5 ou six, voire plus! Génial non? Je vous remercie encore pour votre fidélité et vos messages pleins de gentillesse...ça me motive énormément! J'approche des 150 reviews tout doucement mais surement! alors allez-y, n'hhesitez pas à nme dire si ce chap vous a touché d'une quelconque façon! Bisous et à +

 


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Des fourmillements.  

 

Oui…c’était ça qui lui parcouraient le corps et qui la sortit subitement de son sommeil. Elle se décida à ouvrir les yeux malgré l’étrange impression de vertige qui l’accaparait. Un œil d’abord….il valait mieux y allait doucement….Mais aussitôt ouvert,…… aussitôt refermé, ébloui par un rayon de lumière qui lui traversa la rétine et lui accentua son malaise.  

Puisque les yeux , c’était trop dur encore, peut-être valait-il mieux tenter de bouger une partie de son corps ?….Mais là encore, le geste ne suivait pas la volonté. Il fallait se rendre à l’évidence, elle était bloquée, attachée, les mains dans le dos, avec ce qui semblait être une corde. Pourtant il lui fallait sortir de cette position des plus inconfortables car les fourmillements feraient bientôt place aux crampes et à une douleur de plus en plus difficile à supporter. Tampis pour le mal de crane et la nausée, une deuxième tentative s’imposait.  

Elle rouvrit une deuxième fois les yeux et détourna légèrement la tête de cette lumière aveuglante. Le contraste entre ce rayon qui semblait être un rayon de soleil et l’obscurité du lieu où elle se trouvait, lui donna un frisson d’angoisse car elle se rappela enfin des dernières heures qui venaient de se dérouler comme un film dans sa tête. La seule impression qui se dégagea fut :  

-Mmmm……  

 

 

Kazue poussa un gémissement roque de douleur et d’angoisse. Ses regards se posèrent plus profondément sur son environnement. Il faisait sombre, très sombre. A première vue, elle était enfermée dans une pièce aux murs faits de pierres apparentes et dont le ciment s’effritait par endroits, laissant une couche de poussière blanche au sol. Il n’y avait pas de fenêtres sur ces murs, mis à part ce puit de lumière au plafond, d’où perçait ce fameux rayon de soleil qui l’avait enquiquiné plus tôt. Malheureusement le plafond était bien trop haut et une grille avec des barreaux en fer y était posé certainement pour dissuader ceux qui tenteraient de vouloir s’échapper. Elle ne pouvait voir la totalité de la pièce à cause de sa position allongée trop inconfortable à son goût. Elle décida donc de se donner du courage pour tenter de se redresser et ainsi pouvoir faire un meilleur état des lieux. Ses liens derrière le dos la gênaient énormément. Elle lui fallait s’aider d’un de ces murs pour se relever.  

Ainsi la belle infirmière utilisa ses longues jambes pour se hisser vers le mur le plus proche. Elle se donna alors de grands coups de reins, tout en se tortillant le dos contre la paroi et finalement, après quelques essais, se retrouva enfin assise .  

Kazue souffla un bon coup, les yeux à nouveau fermés, comme pour se ressourcer un minimum de cet effort physique intense. Elle replongea son regard sur la salle, cette fois-ci, vu dans sa globalité. Malgré le froid hivernal qui soufflait dehors, elle avait chaud. Son pull col roulé lui donnait des sueurs au creux du cou et des gouttes perlaient à présent sur son front, surtout après la cascade qu’elle venait d’effectuer si difficilement. C’est alors qu’elle aperçut une ombre à l’opposé d’elle. C’était Mariko. Elle était assise , consciente mais attachée elle aussi, et lui souriait.  

-Enfin le gros bébé se réveille !, lança-t-elle à Kazue encore toute patraque.  

-Ohé ! ça va ! Quitte à dormir, j’aurais préféré être dans mon lit qu’ici! D’ailleurs on est où ?  

-Si je le savais, ma petite, je pense que je ne resterais pas là à attendre que ces hommes reviennent. Je pense qu’on est loin des regards indiscrets. On peut toujours crier….. mais à mon avis, seuls les animaux et les saletés de cafards qui grouillent partout pourraient nous entendre !  

 

Kazue fit un bond de dégoût et gesticula dans tous les sens à la recherche de la satanée bestiole, susceptible de s’immiscer dans son intimité.  

-J’ai horreur des cafards !!!BEURK !!! Ne me dites pas qu’ils y en a ! Par pitié !!  

-Pourquoi je vous mentirai ? Vous avez tort de mépriser ces petites bêtes ! Elles m’ont permis de m’en sortir à une époque, elles m’ont sauvé la vie……  

Mariko se frotta une canine avec sa langue, comme pour tenter de se décoincer un morceau de nourriture entre les dents et continua :  

-…..C’est pas si mauvais finalement, vous savez !?  

Kazue qui ne se sentait déjà pas au top de sa forme, eut un haut le cœur en voyant la vieille femme se lécher les babines en repensant aux repas garnis de petites bébêtes rampantes. Elle poussa à nouveau un gémissement mais cette fois-ci, d’écœurement. Mariko rigola intérieurement en voyant la tête soudainement pâle de la demoiselle. Elle en remit une couche, histoire de dédramatiser la situation.  

-Quand je pense au somptueux repas que des milliers de gens vont se taper dans quelques heures…..quel dommage de n’avoir rien prévu à emporter !!!!  

Kazue n’en pouvait plus de ces remarques ironiques sur la nourriture qu’elles vont être amenées à manger dans les prochaines heures. Elle décida d’y mettre un terme.  

-Oui et bien si ça vous plait de rester ici à vous empiffrer de choses gluantes et grouillantes,….  

A ses mots Kazue refit une grimace de rejet.  

-……..moi je compte passer ce réveillon au chaud avec mes amis ! Alors on va se sortir illico presto d’ici !  

-Aaah ! Vous me faîtes plaisir ! Vous semblez enfin courageuse ! Pour une nettoyeuse, vous m’aviez l’air bien délicate quand je vous parlais d’insectes…mais là, je retrouve la volonté d’une battante ! Je n’en attendais pas moins de la partenaire de City Hunter !  

 

 

Kazue baissa les yeux en entendant ces mots: elle, une nettoyeuse.....partenaire de City Hunter....Il fallait tout lui raconter, l'enjeu était trop important à présent, la comédie avait assez duré.  

-Ma.....Mariko, je dois vous avouer quelque chose de très important.....  

-Plus tard, mon enfant, plus tard! Nous devons sortir d'ici et pour cela il nous faut préparer un plan d'évasion!  

-Mais je suis sérieuse! Je.....  

-Non! Il faut faire vite! Levez-vous et venez vers moi! J'ai un couteau suisse dans ma banane. Essayez de l'attraper et de l'ouvrir. Il faut dans un premier temps se libérer de ces foutus liens!  

Devant la détermination de la vieille dame, Kazue renonça finalement à lui avouer la vérité pour le moment et lui obéit. Elle se leva en s'appuyant sur ses genoux et s'approcha de Mariko. Une fois accroupie devant elle, le dos tourné vers sa banane, elle tenta de se saisir de la fermeture éclair de ce sac de fortune.  

-J'aimerai tout de même savoir comment on est arrivé dans ce trou à rats!Tout ce que je me souviens c'est qu'on était dans la voiture avec un homme en tenue militaire, pleine de médailles et deux hommes en lunettes noires. L'un d'entre eux, un grand roux m'a envoyé un produit en pleine figure et puis.....le trou noir jusqu'à maintenant. Et vous, vous rappelez d'autres choses?  

-Non, je n'en sais pas plus que vous.....C'est bon..... vous y êtes! Vous le tenez!....En tout cas ce rouquin n'avait rien de japonais. Ce ne doit pas être qu'un simple homme de main...., commenta Mariko, tout en dirigeant Kazue dans ses actions.  

-Qui était l'homme aux médailles? C'était l'homme responsable de la mort de votre fils?  

-Concentrez-vous, ma petite, ne vous dispersez pas! Oui... c'est lui, le responsable de tous mes malheurs....  

Alors qu'elle essayait de couper ses liens, le couteau lui glissa des mains et tomba.  

-Mais faîtes attention! Nom d'un chien!  

-Ohé! Allez-y! Faîtes-le, si vous pensez faire mieux que moi! Ne vous gênez pas pour moi!C'est vrai que j'ai l'habitude de faire ça tous les jours, en plus, à l'aveuglette!, lui cria Kazue très susceptible devant la délicatesse de cette tache.  

-Oui.....Bon.....Il faut faire vite! Cessez de posez toutes ses questions. Nous verrons plus tard pour les hypothèses!  

Après quelques minutes de silence, un sourire s'esquissa sur le visage des deux femmes: la première parce qu'elle sentit un soulagement au niveau de ses poignets meurtris, la seconde car elle savait que les choses allaient enfin avancer et que son tour était proche. Kazue fit vite un demi-tour sur elle-même et s'empara une nouvelle fois du couteau après s'être complètement défaite de cette corde. Elle se mit derrière Mariko et répéta sa tache une seconde fois.  

Les deux femmes à présent libérées, se regardèrent heureuses par cette nouvelle situation. Très vite, elles se dirigèrent vers la porte de sortie. Malheureusement, celle-ci était belle et bien fermée à clé. Kazue poussa Mariko afin de tenter à son tour de l'ouvrir. Après avoir donner plusieurs accoues pour la faire céder, Kazue eut un effet de surprise qui la fit reculer brutalement.  

En effet, la porte avait lâché son emprise et avait suivi notre infirmière dans son élan. Mariko fit alors des yeux ronds, à la fois surprise mais inquiète.  

 

 

Un soldat accompagné d'un homme en lunettes noires se trouvaient derrière la porte. L'homme aux lunettes noires retira celles-ci et les posa sur sa tête afin de mieux voir dans cette quasi-obscurité. Kazue reprit son équilibre et poussa un cri de peur en voyant les deux hommes. C'était lui! Elle le reconnaîtrait entre milles! C'était le grand roux de la voiture! Il leur sourit avec un air sombre et sournois.  

-Bah alors mesdames! On voulait nous fausser compagnie?  

-Vous....vous êtes l'homme qui nous a endormi dans la voiture!, lui dit Kazue, complètement pétrifiée par ce sourire des plus diaboliques.  

-En effet! Je vois que vous avez une bonne mémoire!  

-Qui êtes-vous!?, demanda froidement et brutalement Mariko, le regard dur.  

-Ah ah ah! On peut dire que vous êtes aussi professionnel que votre fils! Imperturbable, quelque soit la situation compromettante dans laquelle vous vous trouvez! Ce Reizo.....Il fut un adversaire admirable!......coriace!.....Mais mon couteau fut plus tranchant que ses sombres remarques sur notre comportement de terroristes. Ah ah ah!  

Mariko ne put se retenir plus longtemps devant l’annonce des circonstances réelles de la mort de son fils adoré et la présence de son véritable assassin sous ses yeux. Elle tenta de lui sauter dessus pour lui montrer de quel bois elle se chauffait mais le soldat qui l'accompagnait, l'attrapa par derrière et la bloqua net, en la saisissant par les épaules. Mariko se retrouva les deux bras en arrière et en l'air, immobilisée par la douleur de cette position.  

-Je suis heureux de voir votre engouement pour ma petite personne, madame Koto. Je vais donc répondre à votre question......après tout, cela ne me dérange pas puisque vous irez bientôt retrouver ce gentil petit Reizo dans sa tombe. Vous ne pourrez donc pas dévoiler ma présence à la police , auprès de notre cher ami le major!  

Kazue n'osait dire un mot, tellement elle était effrayée par les propos du grand homme. Il était si inquiétant qu'elle en avait des frissons dans le dos. Elle tenta emboîter tous les éléments qu’elle entendait pour mieux comprendre son affaire. Mais rien que d’entendre le mot « major », elle se rendit compte que cette histoire était des plus sérieuses car cela touchait un haut fonctionnaire, qui semblait au final être un homme crapuleux.  

-Je me présente......je suis Youri Kovaleski, plus connu dans le milieu sous le nom du « lituanien » de par mes origines ou « le dynamiteur » pour mes célèbres agissements. En effet, je suis un expert en explosifs et en pièges en tout genre. Je suis l'un des meilleurs dans mon domaine et donc, aussi très recherché par la police et Interpol. C'est pour cela que Fusanari Danno m'a engagé; il voulait les meilleurs pour sa garde personnel et sa proposition fut très alléchante pour un pro comme moi!  

-Danno……c’est bien lui alors, l'ordure qui revend des armes aux trafiquants, celui pour qui mon fils enquêtait!  

-Vous ignoriez son nom? Au moins vous mourrez en sachant le nom des responsables de la mort de Reizo! Ah ah ah!  

-Vous avez dit « pour sa garde personnelle » ?, demanda encore plus angoissée Kazue à l'idée qu'il en existe d'autres comme lui……. ça veut dire que l’autre homme dans la voiture qui vous accompagnait avec Danno était aussi un de ses sbires….?  

-Bien vu, ma chère!  

-Et quelle est sa spécialité à celui-là?,demanda sèchement et avec mépris la sexagénaire.  

-Il se nomme Ippeï Iwao, c'est un des vôtres, un japonais mais avec des origines chinoises. C'est un as de l'informatique. Danno a fait appel à lui pour détourner les armes sans se faire remarquer en piratant le système informatique du gouvernement. Dans le milieu, on le surnomme « le piranha », car il détruit tout logiciel ou système crypté sur son passage d’un simple click de souris d'une part, mais il a aussi une seconde spécialité: c'est un grand manipulateur d'armes blanches. Ces épées et autres sabres sont aussi aiguisés que les dents du piranha, d'où son surnom.  

 

 

Kazue était blanche comme un linge à l'idée de se frotter à ses deux hommes cruels tandis que Mariko gardait son sang-froid, désireuse de tout savoir avant le trépas .  

-Vous êtes tous les mêmes! Dès qu'il s'agit d'argent, votre malhonnêteté est accrue! Vous me dégoûtez!, déclara plein de véhémence Mariko.  

-Vous rigolez, madame! Vous croyez vraiment qu'un homme de ma trempe ferait tout cela pour l'argent! Vous savez très bien que les basses besognes sont très très bien payées, pourvu que le travail soit bien fait et que le nettoyeur soit reconnu dans le milieu! Allons......un homme de mon niveau voit beaucoup plus grand!  

Mariko avait du mal à suivre les propos du lituanien. Elle le regarda avec incrédulité. Il continua:  

-Fusanari Danno se fit rapidement entendre dans le milieu et son nom arriva donc à mes oreilles avec son formidable projet de détournements d'armes et de trafic international. Une aubaine pour moi! Il m'a suffit de me trouver devant lui au bon moment et de me faire engager comme bras droit. Une fois ce merveilleux réseau installé par ses bons soins, il me suffira de le supprimer et de reprendre ce joyau en tant que chef suprême! C'est on ne peut plus simple, n’est-ce pas ?! Ah ah ah!  

-Vous n'êtes qu'une pourriture!, lui rétorqua Mariko encore plus énervée par les projets démoniaques de l'individu qui se trouvait sous ses yeux.  

-Merci pour le compliment! Mais en attendant il y a quelque chose qui pourrait contrecarrer mon magnifique plan et vous en êtes le centre!  

 

 

Le dynamiteur sortit un énorme poignard à la lame tranchante d'un fourreau qui lui tenait la cuisse et s'approcha de Mariko, toujours paralysée par la force du soldat qui la maintenait avec ses bras. Mariko commença à gesticuler en voyant la menace arriver sur elle, mais en vain...  

-Allons, Madame Koto, soyez compréhensive et ne perdons pas davantage de temps.....Où se trouve la clé USB que vous a envoyé votre défunt fils?  

Mariko ouvrit les yeux de surprise en découvrant la nature du support qui contenait les preuves. Une clé USB.....Une clé USB.....C'était donc dans une clé USB! Mais en y réfléchissant bien, elle n'avait rien reçu de telle de la part de son fils.....Elle ne comprenait toujours pas.  

Alors que la vieille dame bougeait ses yeux de droite à gauche, le regard dans le vide, comme pour chercher la vérité concernant cette clé, le grand roux avança son poignard vers le visage de sa victime, le regard injecté de sang.  

Kazue, qui voyait bientôt un drame arriver, eut un sursaut d'héroïsme et se jeta au bras du meurtrier. Surprise par cette vague de courage, Mariko sortit de ses pensées et, tout en prenant appui en attrapant le cou du soldat qui la retenait, souleva ses deux jambes d'un seul bond et alla frapper le lituanien en plein ventre.  

Kovaleski recula de quelques pas, le visage empli de colère car feinté par cette parade de débutants. Kazue devint alors verte de peur face au visage plein de haine qui se dessinait sous ses yeux. Et d'un grand geste plein de brutalité, il envoya valser contre le mur de pierres dans un cri terrifiant notre belle infirmière, qui ne put retenir plus longtemps le bras tenant le poignard. Une douleur lui traversa le dos et elle s'étala de tout son long sur le sol, à moitié sonnée par le brusque impact. Il se dirigea alors vers elle, lui déroba le couteau suisse qui l'avait libéré plus tôt de ses liens et lui murmura, plein d'antipathie:  

-Comment osez-vous me contrer de la sorte! N'oubliez pas qui je suis! Vous avez certes du courage, mesdames, mais plus pour longtemps...... maintenant vous allez trembler devant moi!!!!  

 

Il s'approcha à nouveau de Mariko, qui cette fois-ci, ne pouvez compter que sur elle-même. Le poignard se glissa d'abord sur sa gorge. Elle ferma les yeux, prête à mourir. L'assassin de son fils rapprocha sa tête de son oreille et lui dit, d'une voix froide et machiavélique:  

-Voyons ce que nous cache cette si précieuse banane....  

Il dirigea lentement son arme vers la besace. Il en sectionna les deux extrémités et s'en saisit sous le regard plein de colère de Mariko. Il venait de saccager son petit trésor, son outil d'aventurière, son objet fétiche......sa fameuse banane rose fluo! Il ne chercha pas à l'ouvrir par la fermeture éclair, non,........il la déchira avec son arme dans toute sa longueur, comme pour torturer davantage l'honneur de sa propriétaire impuissante devant son acte. Et sous ses yeux emplis à la fois de tristesse, de frustration et de haine, il déversa tout son contenu au sol, sans aucune précaution, avec un mépris affiché face au caractère fort de cette femme marquée par les années.  

Mariko poussa un cri de colère alors que Kazue assistait à la scène impuissante. Le lituanien s'agenouilla et commença à faire son inventaire. Chaque objet était scruté à la loupe, sous le regard triste de la vieille grand-mère, qui voyait sa vie tomber en lambeaux sous la lame du terrible poignard: papier, porte-feuille, carte militaire......tout y passer! Pourtant un objet ne fut pas détruit par le lituanien. Il ne fut pas découpé en morceaux tout simplement car il n'était pas étalé par terre avec les autres. Mariko s'en rendit compte immédiatement. Il s'agissait de son panda « love mum »! Cette peluche avait une valeur sentimentale toute aussi importante que sa banane et ce fut donc logique que son absence lui saute aux yeux. Elle fut surprise de ne pas la trouver au milieu de toutes ses affaires. Elle réfléchit un moment, cherchant où elle avait bien pu la ranger.  

C'est ainsi qu'elle comprit.....La peluche de Reizo!!!!......Ce cadeau qu'il lui avait envoyé pour son anniversaire, une semaine avant de mourir.....c'était donc ça, le subterfuge de son fils pour garder ses informations à l'abri!!!La clé USB se trouvait certainement à l'intérieur!  

 

 

Au bout de quelques minutes, Kovaleski se releva et, le visage sombre devant l'absence de cette clé. Il se tourna à nouveau vers Mariko dans la ferme intention de la faire parler. Mais ce fut sans compter sur le changement de donne que venait de constater la vieille dame. Elle savait à présent où était caché les preuves, bien qu'elle ne se souvienne plus où elle les avait mises.  

-Je vois que vous n'avez rien sur vous....Ce n'est pas grave....J'ai tout mon temps, vu que vous êtes ma prisonnière. Vous ne pourrez les dévoiler à quiconque si vous restez là à mourir à petit feu.....Je vous laisse cogiter sur la meilleure façon de mourir....Rapidement ou lentement…..  

Le grand roux agita du bout des doigts de droite à gauche son poignard par le manche, comme pour l’aider à faire son choix , comme si un côté signifier « lentement » et l’autre, son opposé.  

-Tic tac, tic tac……Mmmmh, quel plaisir de voir votre incertitude et votre fin proche !  

-Espèce d'idiot fini!, lui lança Mariko pleine de défi. Tu oublies un détail!  

Kovaleski la regarda, le visage plein d'interrogations.  

-Tu oublies que j'ai engagé City Hunter! Il va me retrouver et me sauver!  

Le grand roux esquissa un sourire sournois devant sa remarque et arrêta son pendule de fortune. Il fit alors un petit tour sur lui-même, comme heureux de cette remarque et rigola.  

-Mais j'y compte bien! Pourquoi à votre avis, vous n’êtes pas seule ici ? Ce n'est pas pour rien que je me suis assuré de kidnapper sa partenaire avec vous. Avec elle, je suis certain qu’il acceptera mon invitation ! Je l'attends de pied ferme, le grand Ryô Saeba! Je lui ai préparé un accueil des plus chaleureux, croyez-moi! Il ne va pas regretter! Ou plutôt si, puisque je vais entacher sa belle réputation en l'éliminant avec tout le tact qu'il mérite!  

Les poils sur les bras de Kazue se dressèrent devant la ruse perfide de cet homme. Kovaleski passa alors son poignard sur sa langue, comme la hyène prête à se faire un somptueux repas. Il se mit alors à rigoler à plein poumon devant le visage effrayé des deux femmes. Il fit signe au soldat de lâcher sa proie et s'en retourna vers la porte, tout en leur rappelant:  

-N'oubliez pas de réfléchir à votre situation, madame Koto! N'oubliez pas! Vous n'êtes pas prête à sortir de là avant un long moment! Épargnez votre amie, si vous avez un temps soit peu de pitié!  

 

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La journée abordait la fin de sa course, le soleil prêt à disparaître dans les prochaines heures. Les hommes s’étaient concertés toute l’après-midi pour échafauder un plan d’attaque contre les soldats de Fusanari Danno sans faire trop de victime. Les sœurs Nogami étaient parties collecter des nouvelles aux services des renseignements généraux pour savoir si l’enquête sur le major avait avancé et pour leur informer d’un éventuel changement dans les heures à venir.  

En effet, Ryô proposa d’attaquer de nuit pour mieux surprendre l’ennemi… ce qui n’enchanta pas Miki, qui voyait son réveillon partir en fumée. Heureusement, Kaori l’aida à installer ses décorations de fêtes et à mitonner des plats dignes d’un roi et de sa cour.  

-Très bien ! dit Ryô. On récapitule! Les filles, ramenez votre popotin par ici!  

Miki et Kaori obéirent bien qu'elles n'apprécièrent pas trop la demande machiste de Ryô.  

-Voici le schéma du camp militaire. Ici vous avez l'entrée du camp. Kaori et moi attaqueront de front. Les soldats s'attendent à me voir débarquer, il nous faut donc réussir l'effet de surprise. C'est pour cela qu'Umi et Miki attaqueront par derrière.....Ils devront scinder ainsi leur troupe en deux pour mieux nous stopper.  

Ryô pointa du doigt le schéma chaque étape de son plan pour accompagner ses propos.  

-Ici et là, ce sont des bâtiments désaffectés. Il y a ici les anciens dortoirs, là le gymnase et la salle des artilleries et là, la réfectoire ou cantine si vous préférez! Mick lui, sera le clou du spectacle. Ignorant sa présence car trop concentrés à nous faire reculer, les soldats ne le verront même pas venir! Il passera par les voies souterraines: les égoûts! Ainsi il pourra s'infiltrer sans problème au niveau du bâtiment principal qui se trouve ici, et délivrer les filles qui doivent être prisonnières dans un de ces cachots! Une fois notre joli monde réduit à mal, nous encercleront le bâtiment principal ou bâtiment administratif, de l'extérieur et de l'intérieur,….. et Fusanari Danno sera fait comme un rat! Voilà!!!!  

 

Ryô, tout fier, s'étira de tout son long après sa longue explication.  

-Des objections?  

-OUI!!!!!,cria Mick, le regard pas du tout convaincu. Pourquoi MA partenaire part avec toi! Elle me suis dans les égouts! Un point c'est tout!  

Ryô esquissa un sourire malicieux car il s'attendait à une de ses attaques concernant Kaori et il avait prévu une sortie de secours à ce problème qu'il jugeait épineux.  

-Pauvre idiot….finalement cette mascarade a eu un effet positif !  

Mick le regarda énervé par son compliment réprobateur.  

-J’ai parlé d’effet de surprise tout à l’heure avec l’attaque simultanée à l’avant et à l’arrière du camp…..mais j’ai un autre effet de surprise !  

Mick, Miki et Kaori le dévisagèrent, ignorant où il voulait en venir. Umibozu dégagea un sourire en signe d’acquiescement sur ses intentions.  

-Tu vas te servir de Kaori ?, lui demanda Falcon plein de certitude.  

-Tu es trop fort, ma tête de luciole ! Ces idiots pensent m’avoir affaibli en prenant en otage ma partenaire, il pense que j’attaquerais seul. Mais ce qu’il ignore, c’est que Kazue n’est pas ma réelle partenaire….d’où le deuxième effet de surprise avec la présence de Kaori à mes côtés !  

-Mouais…c’est ça…., répondit Mick pas très persuadé par l’efficacité de cette soit-disante feinte d’attaque. Je campe sur ma position ! Je garde Kaori avec moi ! Un point c’est tout !  

 

Mick s’enfonça un peu plus dans le sofa, les bras et les jambes fermés, comme pour se refermer de toutes prochaines remarques à ce sujet. Mais Ryô avait un argument qui allait faire faillir cette muraille d’entêtement. C’est donc le regard espiègle que le nettoyeur s’enquit de lui rétorquer d’une voix douce et pleine d’admiration :  

-Pense un peu à la joie que vont éprouver Kazue et Mariko lorsqu’elles vont voir leur héros, le grand Mick Angel, les sauver d’une terrible détresse.  

Ryô se frotta le menton , le regard vers le plafond et continua, plein d’insinuations :  

-A mon avis, Kazue va te sauter au cou et te couvrir de bisous en voyant son sauveur adoré accourir pour la sortir de ce trou ! Elle va t’en être redevable à vie, à coup sûr !  

Il s’approcha de son oreille, alors que le sourcil de Mick commençait à frétillait en pensant aux éventuelles réactions d’amour de sa douce, et lui chuchota, plein de douceur dans la voix :  

-Elle va certainement t’accorder tous tes désirs les plus cachés suite à ça…Imagines tous ces fantasmes enfin réalisés car elle ne voudra que toi, son héros…..Imagines…Ce ne sera pas un, ni même deux ou trois petits coups que tu pourras tirer avec elle….Mais une multitude de coups ! L’extase, quoi !  

 

Mick ne put se retenir plus longtemps et son air pervers apparut sur son visage. D’un seul bond il se leva, le bras en avant, le poing levé vers le haut, le regard au loin, plein de bravoure et d’entrain :  

-En route, ma troupe ! Le prince Angels doit aller sauver la princesse Kazue et sa servante!!!  

Un corbeau passa dans le salon avec une épée et un casque de chevalier sur la tête tandis que le reste de la bande rigolèrent jaune devant le changement inévitable d’attitude de Mick face aux arguments percutant du nettoyeur.  

-Il m’a vite oublié le beau prince !, se dit alors Kaori à la fois triste et déconcertée.  

 

 

 

 

 


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