Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 33 chapitres

Publiée: 19-04-08

Mise à jour: 20-09-08

 

Commentaires: 271 reviews

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GeneralHumour

 

Résumé: Ryô va avoir malencontreusement une cliente au caractère bien trempée; une vieille femme qui va semer la zizanie au sein de la petite bande et qui peut se montrer plus coriace que n'importe quel ennemi du grand City Hunter......Voici la version que ma bêta est en train de corriger et retravailler.....

 

Disclaimer: Les personnages de "une maman pour Ryô?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 37: Une maman pour Ryô?!

 

Chapitre 26 :: Le seul ami que j'ai,.....mon meilleur ami.

Publiée: 24-07-08 - Mise à jour: 24-07-08

Commentaires: Salut HFC! Je sais, je suis un peu longue dans mes envois mais je fais de mon mieux pour être irréprochable! Si si! Je vous jure! Je n'oublie pas mes lectrices adorées, moi! Je ne suis pas en vacances, moi! Je pense à vous, qui êtes comme moi à rester devant son ordi à attendre déséspérément un nouveau chap! J'ai mis du temps pour ce chap mais je pense que ça va vous plaire! Après le rabibochage de Ryô et Kaori, après les petits problèmes rocambolesques de Mick, voici un chap uniquement consacré à "cet amour d'Hayato Ijuin"!( Bulma, petit kiss^^!)! Et oui, vous attendiez l'affrontement Falcon/ Kovaleski, le voilà! Je sens que vous allez être surprise. Petit rappel: Kovaleski est une ordure de première qui a déchiré la banane fétiche de Mama Saeba, et c'est semble-t-il une ancienne connaissance de Falcon, expert en explosifs! Et bien venir lire ce chap et vous en saurez un peu plus.... Sinon, merci pour vos reviews, je suis presque à 200! C'est dément! Pour une première fic, je suis bluffée! Je vous embrasse! A la prochaine!

 


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Falcon fit un pas dans le gymnase. Il faisait sombre à l’intérieur, la nuit dehors n’arrangeant en rien la vision du mercenaire déjà défaillante. La porte se referma en grinçant lentement et les loquets se bloquèrent automatiquement derrière lui.  

Pris par surprise, Falcon se retourna vers la poignée de la porte afin de vérifier que ses doutes n’étaient pas fondés, mais pourtant…..Il ne cessait de secouer cette fichue porte afin qu’elle cède à son emprise mais rien n’y faisait : il était bel et bien enfermé à l’intérieur. Le mercenaire fut pris d’une sueur froide car il savait que tout cela sentait le roussi, mais fut soulagé d'avoir éloigné sa femme des lieux.  

Soudain les lumières du gymnase s’illuminèrent une à une. Le géant aux lunettes fumées fit volte-face et put entendre la voix de son rival.  

-ça faisait un bail qu’on ne s’était vu, Falcon !….. Quelle ironie ! Après avoir était côte à côte pendant des années, nous voilà rivaux ! Si on m’avait dit plus tôt qu’en bossant pour Danno, j’avais la chance de me retrouver face à toi, je me serais davantage préparé pour mon vieux frère. Mais comme tu peux le voir, je suis un homme très poli et consciencieux! Je t’ai tout de même réservé un accueil suffisamment digne d’un professionnel, …digne de toi ! Je sais que tu es un sacré glouton!Voici quelques amuses-gueules, rien que pour toi!  

 

Youri Kovaleski se trouvait là, au milieu du gymnase, plus précisément au centre de la surface qui servait de terrain de jeu de basket ou autre handball et volley. Il n’y avait que la démarcation de ce terrain. Pas de cage de but, ni de filets….ou plutôt si, mais au-dessus de sa tête comme moyen de l’emprisonner. En effet le gymnase était truffé de pièges au plafond. Kovaleski avait seulement laissé les poteaux et les paniers de basket, utile à ses pièges.  

-Ah oui ? Des pièges? Je ne les vois pas !, fit Falcon sur le ton de l’ironie.  

Le mercenaire joua la carte du nettoyeur détaché de tout danger mais en vérité il était très sérieux. Il pouvait percevoir certes les pièges les plus grossiers qui jonchaient la salle de toute part mais pas les petits pièges vicieux, cachés derrière les gros. Ceux qui sont les plus difficiles à déceler et donc à éviter. Ses yeux ne l’accompagnaient plus jusque là. Malheureusement pour lui, c’était de ces petits pièges dont Kovaleski était l’expert et qu'il redoutait le plus. Cependant, Falcon ne souhaitait nullement satisfaire cet homme avec qui il avait appris les ficelles du métier, en lui dévoilant sa crainte à son égard et son handicap visuel.  

Le Lituanien n'en attendait pas davantage de son grand rival au niveau de sa répartie.  

-Mmm….Je vois que tu fais toujours le mec impénétrable, le colosse imperturbable derrière ses grosses lunettes de soleil ! Pourtant je sais que malgré ta carrure, tu as toujours été un grand sensible. Et c’est ce qui te mèneras à ta perte ! Je te l'ai toujours dit!  

-Tu crois ça ! Je peux avoir aucune pitié face à l’ennemi…., déclara froidement Falcon.  

-Vraiment, mon petit nounours ?  

-Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler ainsi! Si tu en doutes, je vais te le prouver !  

Falcon sorti son arme, un Smith et Wesson, de sa veste et le dirigea vers le Lituanien. Kovaleski se mit à sourire.  

-Ouhhh ! Aurais-je égratigné la fierté du monstre ? Le temps t’as fait défaut, tu as pris en susceptibilité ! Tss tss tss…..ce n’est pas digne d’un professionnel de perdre son sang froid !  

-Cesses tes bêtises et bats-toi puisque tu n’attends que ça !, vociféra Falcon.  

-Ne sois pas si enjoué, si impatient ! Ça aussi ce n’est pas exemplaire comme attitude. Notre professeur nous le répétait souvent : « savoir réfléchir pour mieux agir….prudence est mère de sûreté ! ». Aurais-tu déjà oublié les paroles de notre mentor ? A moins que ce ne soit la femme qui t’accompagne qui t’ai rendu aussi tendre et inconscient qu’un chat ! ….Oups j’oubliais ! Tu as horreur des chats ! Excuses ma maladresse !  

Falcon commença à voir rouge face au ton ironique et déplaisant de son adversaire. Il n'appréciait nullement ses surnoms et autres mesquineries. D'ailleurs c'était depuis longtemps entre eux un sujet d'éternel discorde. Mais le russe était plus malin dans la répartie que son ami japonais. Kovaleski prenait encore ainsi un malin plaisir à relancer ses petites appellations gentilles mais ô combien agaçantes pour un homme de la trempe d'Umibozu.  

-Espèce de sale rouquin ! Laisses Miki tranquille !, explosa de colère Falcon.  

-Ah ? J’ai touché une corde sensible avec cette …Miki ? Qui est-ce ? Ta femme ?  

Kovaleski soupira, navré.  

-Tu as vraiment changé ! Te rabaisser à aimer une femme ! Tu sais pourtant qu’il n’y a pas de place pour les bons sentiments dans notre métier. Que t’est-il arrivé ? Tu me déçois….Moi qui pensais rivaliser avec le grand Falcon ! Je me suis trompé. Au moins, je te tuerai sans regret et effacerai cette réputation d’homme dangereux qui ne convient pas à la loque que tu es devenu.  

- Moi au moins, j’ai ma conscience tranquille. Comment as-tu pu te rabaisser à bosser pour un pourri pareil, pour Fusanari Danno ? Qu’est devenu le Kovaleski que je connaissais, d' il y a presque trente ans ?, répondit Umibozu navré de voir son ancien camarade aussi changé.  

-Il est bien loin ce temps-là ! Nous étions gamins ! Le seul plaisir que nous avions, c’était de créer des pièges à animaux les plus efficaces qu’ils soient. Tu te souviens…le maître disait que pour survivre, il fallait d’abord savoir se défendre !Tous se moquaient de moi, me traitant de grand roux qui pue ou de sale russe ! J’ai appris et retenu chaque parole du professeur : « Les pièges sont les meilleurs moyens de se défendre dans un premier temps, puis de contre-attaquer dans un deuxième temps. On diminue la force ennemie en les emprisonnant, on les fait douter et enfin on les tue ! ». C’est ce qu’il disait, tu te souviens ? C’est ce que j’ai toujours fait ! Lutter contre tous ceux qui me barrent la route, qui me voulaient du tort. Je me suis nourri de leur antipathie pour mieux la recracher dans leur gueule, à tous ces minables qui m’ont pourri l’existence. Mais pour cela, il faut être le meilleur, savoir se créer des occasions pour être le plus craint, le plus redouté. Voilà pourquoi j’ai Interpol sur le dos, voilà pourquoi je suis le bras droit de Danno pour le moment,…pour ne plus être la victime ! Pour être le plus fort ! Une fois le trafic entièrement installé, Fusanari Danno ne sera qu’un pion que j’éjecterai sans problème et alors plus personne n’osera me défier, plus personne ne me fera courber l’échine et ne m’insultera, plus personne ne m’empêchera de vivre! Je serais le numéro un du milieu, le numéro un du monde !  

 

 

Falcon écoutait son ancien ami avec tristesse. Il ne comprenait pas comment son camarade avait pu dévier autant sa trajectoire vers un monde empli de haine de l’autre. C’était pour lui œil pour œil, dent pour dent. Le professeur leur avait pourtant aussi appris certaines bonnes valeurs comme la reconnaissance, le bon jugement, l’équité….Il les avait complètement oublié.....  

Ils avaient grandi ensemble, avaient appris ensemble le métier de nettoyeur, partager les joies et les galères ensemble, avant que leur professeur ne meurt et que leur chemin ne se sépare. Il avait opté pour une autre famille, la légion tandis que Kovaleski avait décidé de travailler pour de riches notables. C’est là que le changement avait du s’opérer réellement.  

Devoir faire la sale besogne d’hommes crapuleux l’avait rendu hermétique à toute réalité de la vie. Alors que lui avait ouvert les yeux et profiter de la vie grâce à des rencontres comme celles de Ryô ou de Miki, Kovaleski n’avait vécu qu’avec cette solitude, faite de sang et d’animosité envers l’humanité, où sa seule idée en tête était de vivre pour soi-même et non pour les autres.  

Falcon regrettait cette aversion qui avait grandi dans son esprit et qui le rongeait de l’intérieur, et leva les yeux au ciel afin de remercier le destin de ne pas avoir suivi son chemin, d’avoir des gens qui l’aiment et qu’il aime également.  

-Il y a tant de rancœur en toi……Tu te doutes que je ne plierai pas devant toi, que j’ai aussi des objectifs à atteindre…., lui déclara doucement Falcon, comme si l’évidence était difficile à admettre.  

Kovaleski esquissa un sourire en coin et lui dit avec regret :  

-Je sais, qui aurait cru que nous en arriverions là……mais je ne ferai pas de bons sentiments comme toi! Nous sommes nés pour tuer alors…..que le meilleur gagne !  

Kovaleski sortit son arme de sa poche et le duel commença…  

 

Chacun des deux hommes se jeta à terre et tira vers son ennemi. Les projectiles pleuvaient. Kovaleski avait l’avantage de connaître la portée des pièges qu’il avait lui-même installé. C’est pourquoi il lui était plus aisé de les contourner que Falcon. A chaque pas que le mercenaire posait au sol pour avancer et pour trouver une parade aux tirs de Kovaleski, un piège s’enclenchait, mettant sa concentration et sa rapidité à réagir à rude épreuve.  

Chacun s’aidait des pièges déjà actionnés pour se protéger du mieux possible. Entre poutres, filets, murs et explosions, les deux adversaires prenaient quelques secondes pour recharger leur revolver de nouvelles munitions.  

Les néons qui éclairaient la salle cassèrent au fur et à mesure des attaques et rendaient ainsi l’atmosphère de plus en plus lourde et oppressante. Le risque était partout, pouvant surgir à n’importe quel moment. Leurs sens étaient en éveil. Le moindre faux pas pouvait être fatal pour l’un comme pour l’autre. Ils étaient tous les deux très essoufflés mais ne devaient laisser entendre leur fatigue à l’autre, sous peine d’être repéré.  

Falcon perdait de sa perspicacité à voir arriver le danger, au fur et à mesure que les néons éclataient. Sa vue lui obstruait sa clairvoyance. Il échappait avec beaucoup de difficultés aux pièges du grand roux. Il était à présent touché à la cuisse et à l’épaule.  

Chacun des deux mercenaires était planqué dans un coin de la salle. Kovaleski donna l'entracte avant la reprise des hostilités.  

-Tu es déjà fatigué Falcon ?, demanda le Lituanien un brin espiègle. A moins que tes blessures ne te fassent trop souffrir ?  

-Ne rêves pas ! Ce ne sont pas tes billes en caoutchouc et tes attrape-rêves qui vont me blesser. A vrai dire, ça me chatouille un peu !  

Kovaleski se mit à rire face à la réponse de son meilleur ennemi.  

-Dis-moi.....tu t'es peut-être attendri avec l'âge mais tu as gagné en humour! Tu me rattraperais presque!  

-J'ai eu un bon professeur!  

-Qui ça?  

-Cet abruti de Saeba! Il faut toujours qu'il me mette en rogne et que ça finisse avec fracas!  

-Saeba? Tu veux dire.....City Hunter? Vous êtes amis?  

-Tu l'as dit toi même.....pas d'amitié dans notre milieu! Juste un échange de bons procédés!  

-Je vois.... Tu as juste la trouille qu'il te troue la peau!  

-Imbécile!!!! Pour qui tu me prends, la grande gigue! Je ne suis pas une poule mouillée!, s'énerva une nouvelle fois Falcon.  

-Je ne suis pas une grande gigue!, lui hurla Kovaleski à présent irrité par ce surnom dépréciatif! Regardes-toi un peu avant de critiquer, sale géant!  

 

Un silence s'était installé.  

Kovaleski se mit à rire à gorge déployée face à cette petite altercation verbale. Il était heureux car il retrouvait pendant un instant son ami de toujours, avec son humour pataud. Un soupçon de nostalgie habita alors ses yeux tandis qu’il se remémorait ses moments de complicité partagée avec lui, lorsqu’ils étaient jeunes. C’est avec une mélancolie douce qui lui déclara :  

-Je suis heureux de t’avoir comme ennemi, tu sais…  

Falcon ne répondit pas à ses mots qui sonnaient comme un aveu, il ne s’attendait pas à une telle considération venant de son rival. Il ferma les yeux pour se concentrer sur ses oreilles, afin de le repérer.  

-Je dois admettre que tu n’es pas si rouillé que ça ! C’est un beau duel ! Je n’en attendais pas moins venant de celui qui m’a accompagné pendant une bonne partie de mon enfance. Tu étais mon meilleur ami….  

Falcon rouvrit les yeux, effrayés par ses mots si sincères. Ils sonnaient comme une oraison funèbre, comme le dernier moment de lucidité avant que la mort ne vienne. Il ne pouvait le concevoir malgré le fait que la finalité du combat ne se résolve par une mort certaine, d’au moins d’un des deux adversaires.  

-Tu étais certainement le seul d’ailleurs….mais toute bonne chose doit avoir une fin !  

-Kovaleski, non !!!!!, hurla Falcon, tout en se relevant.  

 

 

Les deux hommes se faisaient face à présent. Le Lituanien tira sur un bouton qui déclencha un détonateur. Du feu se mit à jaillir par les tracés du terrain de jeu. Les flammes étaient gigantesques. Falcon se protégeait le visage de son bras pour ne pas fondre sous cette chaleur qui amplifiait à vue d’œil dans le gymnase.  

-Ce détonateur est relié à un réseau de petites bombes que j’ai soigneusement fabriqué pour toi ! Tu vois, après les amuse-gueules, voilà le plat de résistance ! Tu as le choix: mourir entre les flammes, les bombes ou…mes balles ! Que souhaites-tu ?  

-Tu vas mourir aussi, si je choisis les bombes ?!  

-Possible ! Mais il faut savoir prendre des risques dans la vie pour obtenir gain de cause !  

-Ne soit pas idiot, Youri ! On peut arrêter tout cela ! Cesses tes rêves de grandeur !, lui cria Falcon dans un ultime espoir.  

Kovaleski le regarda un instant interdit. Son adversaire l'avait touché, certes, mais pas physiquement. Kovaleski était ému par tant de considération pour sa personne. C'était si rare de se sentir apprécier pour sa juste valeur. Puis il baissa les yeux, comme si les jeux étaient faits, comme s’il était déjà trop tard.  

-Quel étrange sensation….. !? On ne m’avait pas appelé par mon prénom depuis des lustres ! Je crois même que c'était toi le dernier, qui m’ai appelé comme ceci, il y a de nombreuses années !  

-Tu n’es ni Kovaleski pour moi, ni le Lituanien, tu es Youri….Tu es mon ami…, déclara dans un murmure étranglé Falcon.  

-Ah ! Toi et ton cœur de nounours ! Crois-moi…ça te perdra un jour !, lui rétorqua le grand roux, taquin.  

-Ne m’appelles pas comme ça !, maugréa Falcon, rouge comme une lanterne clignotant dans la pénombre.  

-Pourtant je t’ai toujours surnommé comme cela ! Comme quoi, finalement tout ne change pas…..Malgré nos différents, tu es et resteras nounours !  

-La seule personne qui es autorisée à m'appeler ainsi, c'est Miki!  

-Ah oui? Elle doit être très chère à tes yeux pour que tu restes impassible avec elle à cette boutade. Je ne fais pas le poids. Elle m'a donc remplacé!  

-Tais-toi, idiot! Bats-toi au lieu de palabrer!  

-Soit, très cher! Viens donc me corriger.....Nounours!  

 

Les flammes avaient atteint les charpentes du gymnase qui flambaient rapidement sous la chaleur. Quelques gouttes d’eau tombaient par endroits du toit. La neige qui s’était accumulée sur le toit, fondait à cause de la fournaise qui se trouvait dessous.  

-Alors, que comptes-tu faire, Falcon, pour me neutraliser ?  

 

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Miki s’était installée à l’intérieur du tank, après avoir laissé son mari entrer dans le gymnase. Elle n’aimait pas le savoir seul au combat . Elle détestait rester là, sans rien faire, à attendre que les poules aient des dents dans leur bec !  

Cela faisait à présent quatorze minutes qu’elle attendait le moment fatidique, où elle allait pouvoir enfin intervenir et sauver la situation. Cela faisait également quatorze minutes qu’elle se rongeait les ongles, qu’elle tournait sur son siège, qu’elle se levait pour voir si dehors il faisait toujours nuit alors qu’il n’était pas encore minuit…..Bref quatorze satanées longues minutes qu’elle regardait indéfectiblement sa montre dans l’espoir qu’elle tourne plus vite vers la fin de l’attente….  

Elle avait pu entendre les explosions, faisant signifier que le combat avait commencé; voir les flammes, qui embrasaient la structure du bâtiment; et toute cette fumée qui s'échappait. L'angoisse la submergea. Mais il fallait qu'elle reste à sa place, coût que coût. Elle devait lui faire confiance. C'était un pro et elle l'avait toujours retrouvé vivant après une dure bataille.  

Pourtant, elle n’en pouvait plus. Son mariage l'avait rendue plus inquiète, plus susceptible, plus stressée. Il ne restait à présent que des secondes avant d’agir..  

-Plus que trente secondes…, se dit-elle afin de s’encourager. Vingt secondes….Bon sang, grouilles, sacrée machine ! Dix secondes ! neuf, huit ,sept, six…..  

La frénésie l’attrapa à la gorge, tellement l’attente était devenue une torture morale.  

- …Trois, deux, un,……  

Miki attrapa les commandes du tank et avança la bête vers l’énorme citerne d’eau qui se trouvait non loin de là, près du gymnase.  

- Nounours, me voilàààà !  

Elle dirigea la pointe du canon vers l’un des pieds du ponton qui maintenait la citerne perchée à plusieurs mètres au-dessus du sol et tira.  

L’impact trop proche de sa source, fit exploser deux pieds de la citerne au lieu d’un, déviant légèrement sa trajectoire. La citerne pencha dangereusement sur le côté dans un grincement sourd de métal qui plie sous le poids, avant de s’écraser avec perte et fracas au sol, libérant avec ses débris des milliers de mètres cubes d’eau. L’eau prit alors la direction du gymnase, mais aussi du reste du camp, notamment le réfectoire.  

Une libellule passa au dessus de la tête de Miki, qui devait se résoudre à reconnaître qu’elle avait été un peu trop brusque et maladroite sur ce coup-là et que son objectif était moyennement atteint.  

 

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Les deux hommes étaient en sueur. La chaleur était aussi grande que près d'un volcan en irruption.  

-Alors, que comptes-tu faire, Falcon, pour me neutraliser ?  

Falcon ne répondit rien. Ils continuaient tout deux à se jauger, feignant une éventuelle riposte, quand soudain une explosion se fit entendre dehors.  

Tous deux sourcillèrent de surprise en entendant la proximité du bruit et tournèrent la tête afin d'en deviner la source. Falcon regarda sa montre et comprit....  

-C'était quoi, ça?, demanda Kovaleski, curieux et inquiet.  

Bien évidemment, il savait que son rival ne lui donnerait aucune réponse même s'il en avait une idée. Le rouquin resta alors plus aux aguets.  

Un second bruit se fit entendre, un bruit long, sourd, grinçant, suivi d'un second, plus fort, plus fracassant.  

Umibozu ne chercha pas plus loin et se précipita à travers les flammes vers le poteau qui soutenait le panier de basket . Il sauta alors au cerceau du panier afin de s'agripper. De la fumée se dégagea de ses mains, brûlant sous l'incandescence du fer du cerceau en feu. Falcon poussa un grognement de douleur tandis qu'il sentait sa chair devenir aussi cuite que du cochon grillé.  

Une gigantesque vague d'eau percuta l'un des murs du gymnase, le faisant exploser sous la puissance du débit, et s'engouffra dans le gymnase.  

Falcon se cramponna désespérément au cerceau. Il prit une grande inspiration, ferma les yeux et attendit que la vague l'inonde. Elle arriva avec force et tenta de le pousser à lâcher son étreinte et suivre sa trajectoire. Le mercenaire serrait ses mains endolories avec obstination, sachant qu'il devait absolument tenir ainsi pour ne pas finir noyer. Il flotta horizontalement sous la pression quelques secondes, qui lui parurent une éternité....  

Kovaleski vit un énorme tsunami lui faire face. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise mais surtout d'effroi, se rendant bien compte qu'il ne pouvait rien faire face à un tel obstacle. Il se retourna, un sombre espoir dans les yeux, afin de courir le plus vite possible vers le second poteau de basket et faire comme son ami. Mais la vague fut bien plus rapide que le Lituanien et l'emporta, lui et tous ces pièges. Ayant bloqué toutes les issues, Kovaleski savait que ses chances de survie étaient minces.  

La vague poursuivit son élan et alla percuter le mur d'en face qui s'écroula, comme le premier. Le Lituanien s'écrasa également contre ce mur, oppressé dans un premier temps par la force de la vague, puis empalé dans un deuxième temps par une fine poutre à la pointe aiguisée venant d'un de ses pièges. Il finit sa course quelques mètres au dehors du gymnase, inconscient.  

La vague mit fin à l'embrasement de l'édifice mais altéra également sa stabilité et le gymnase céda. Tout le bâtiment chancela avant de s'effondrer sous les yeux de Miki, qui resta muette et interdite face à l'évidence: son nounours y était resté dessous, avec peu de chances de survie.  

 

 

Quelques minutes s’écoulèrent. Le vacarme du combat avait fait place à un silence de mort. Miki regardait les ruines du bâtiment qui fumait encore par endroits, les yeux dans le vide. Rapidement son angoisse, son pressentiment lui explosèrent en plein visage et des larmes vinrent embuer ses prunelles. Elle sortit du tank tel un zombie, en trébuchant et en se cognant les jambes, comme si elle n’évaluait déjà plus les distances qui la séparait de son mari, comme si ces douleurs n’étaient rien face au chagrin qui lui emplissait le cœur. Elle se mit à courir vers les décombres et à chercher inlassablement son nounours, les genoux à terre. Plus elle soulevait de pierres, plus le sanglot la submergeait. Mais il fallait se rendre à l’évidence : il y avait bien trop de gravas à soulever pour ses frêles petits bras et il faisait bien trop sombre. D’autant plus qu’elle ignorait où il se trouvait exactement. C’est dans un appel déchiré au ciel qu’elle cria :  

-Falcoooooon !  

Son cri se répéta en écho dans le ciel étoilé. Quand soudain, quelques cailloux se mirent à dévaler un tas de gravas à quelques mètres d’elle. Elle regarda, anéantie, ces petits cailloux rouler jusqu’à elle, le visage mouillé par les larmes. Elle ne pouvait se résoudre à accepter la fin de son bonheur avec son cher et tendre géant au cœur de guimauve. D’autres cailloux bougèrent à nouveau. Cette fois-ci Miki sortit de son absence et regarda plus fixement les cailloux. Le sol allait-il s’affaisser sous elle ? Elle sentit alors la terre trembler sous ses fesses et un monticule de terre se souleva soudain juste à ses pieds. Elle tomba à la renverse et put voir la carrure imposante de Falcon sortir de ces décombres.  

-Falcon ?….Falcon !!!!  

Il était là, chancelant sous la douleur et la fatigue, mais vivant. Ses lunettes étaient brisées et ses mains brûlées, mais il était vivant….  

Miki sauta au cou du géant qui tomba sur ses fesses sous l’élan. Il la serra légèrement dans ses bras avant de la repousser doucement sur le côté, sans un mot ou même un sourire à son égard. Il se leva et marcha, en boitant à cause de sa jambe blessée, en direction du corps de Kovaleski.  

Kovaleski avait encore la poutre enfoncé dans son ventre et crachait du sang. Falcon se pencha à sa hauteur et le prit dans ses bras. Kovaleski se mit à sourire en voyant son ami vivant, à son chevet.  

-Tu es venu m’achever ?, lui demanda le russe déjà à l’agonie. Reconnais que c’est assez ironique ! Tel est pris qui croyait prendre….. ce n’est pas ce qu’on dit ?  

-Cesses de parler ! Tu as prouvé que tu étais bien meilleur que moi pour ce qui est de l’installation de pièges ! Tu as simplement manqué de chance……, lui répondit Falcon doucement afin de l’aider à passer plus facilement vers l’autre monde.  

-Ah ah !, se mit à rire difficilement le russe. Ça y est ! J’y suis ! Cette mort tant redoutée par nous autres qui la côtoyons tous les jours….. Enfin elle vient à moi….  

Miki arriva doucement vers son mari et put voir Falcon bien gentil avec son rival. Elle ne comprenait pas pourquoi son mari se comportait ainsi avec lui. Kovaleski regarda Miki intensément et lui demanda, comme une ultime requête :  

-Miki ?…..  

Celle-ci fut surprise qu’il la connaisse.  

-Je te confie nounours ! Il a l’air d’avoir beaucoup d’estime pour toi, alors prends-en soin pour moi. Je te laisse mon frère d’armes à tes bonnes grâces….  

Kovaleski regarda Falcon une dernière fois avant que la mort vienne le chercher. Il voulait graver dans sa mémoire la seule personne qu’il considérait comme sa famille, comme son frère, comme son ami.  

Il ferma les yeux , le sourire aux lèvres, et dans un dernier soupir, laissa tomber sa tête sur le côté.  

Falcon lui referma les paupières et déclara, ému mais résolu :  

-Adieu l’ami !  

Miki comprit alors que ces deux hommes avaient partagé plus qu’un combat et ne demanda aucun compte à son époux, déjà très diminué et affecté. Elle posa seulement sa tête sur son large dos, comme pour lui signifier qu’elle était là au cas où, comme pour montrer qu’elle respecterait le vœu d’un ami mort au combat…..  

Falcon se releva et déclara froidement :  

- Il faut continuer le combat…..Ryô a besoin de nous !  

Il tendit alors le bras à sa femme, avec un léger sourire en coin, lui indiquant que tout allait bien.  

-En route !!!!,cria Miki, soulagée d’avoir retrouvé l’homme de sa vie sain et sauf.  

 

 


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