Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 33 chapitres

Publiée: 19-04-08

Mise à jour: 20-09-08

 

Commentaires: 271 reviews

» Ecrire une review

 

GeneralHumour

 

Résumé: Ryô va avoir malencontreusement une cliente au caractère bien trempée; une vieille femme qui va semer la zizanie au sein de la petite bande et qui peut se montrer plus coriace que n'importe quel ennemi du grand City Hunter......Voici la version que ma bêta est en train de corriger et retravailler.....

 

Disclaimer: Les personnages de "une maman pour Ryô?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

J'arrive à me connecter, mais je n'arrive pas à accéder à la section gestion.

 

D'abord, vérifiez que votre browser accepte les cookies (Dans Internet Exporer, allez dans Outils>Options Internet>Confidentialité). Free a changé sa configuration ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: TOME 37: Une maman pour Ryô?!

 

Chapitre 30 :: Le moment de gloire de Mick.

Publiée: 07-09-08 - Mise à jour: 07-09-08

Commentaires: BONJOUR TOUT LE MONDE!!!! Paty is back!!!! Yes...les vacances sont finies...Snif, snif....mais pleine de fics m'attendent ! C'est donc pour moi un petit réconfort avant de reprendre le boulot! Et comme je pense à vous, je vous envoie un nouveau chap. Je pense que c'est l'avant-dernier. Je vois que personne n'a trouvé qui se caché derrière la porte! C'est vrai qu'il a fait une brève apparition au début de la fic et qu'il est possible que vous l'ayez zappé mais.....je vous laisse voir par vous même de qui je parle. Gros poutoux baveux à toutes et tous!^^!

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32


 

-Ça va, ça va ! J’y vais ! Mais moi j’ai faim alors je vais vite l’expédier cet enquiquineur !  

 

Ryô se dirigea vers la porte en traînant des pieds. Il soupira d’exaspération, sentant la faim le ronger de l’intérieur, et ouvrit.  

C’est alors qu’il eut un mouvement de recul, se trouvant nez à nez avec un vieux monsieur moustachu, qui ne le lâchait pas du regard. Ses moustaches venaient titiller son visage, tandis que son regard était inquisiteur.  

- C’est donc toi, l’avorton qui protège ma petite sœur ?  

Ryô recula encore tandis que le vieux avançait, l’index sur la poitrine du nettoyeur.  

-J’espère qu’elle n’a rien sinon tu risques de passer un sale quart d’heure, pèquenaud !  

-Je crois que vous vous êtes trompé de résidence, pépé ! La maison de retraite est à quelques pâtés de maisons ! Allez, du balai, vieux schnock !…, répondit Ryô en lui claquant la porte au nez. Et la prochaine fois, n’oublies pas de prendre tes médocs pour la mémoire, Al !  

Ryô fit demi-tour tout en marmonnant :  

-On ne peut plus être tranquille ! Même un soir de réveillon ! Il faut vraiment tuer ces vieux dès la naissance !  

Il n’eut le temps de finir sa phrase qu’il sentit ses cheveux s’hérissaient sous les cris qui lui venaient aux oreilles.  

-NON MAIS ÇA VA PAS !, hurla alors Mama Saeba, tout en accourant pour rouvrir la porte. C’est mon frère !  

 

 

-Quoi ?!, crièrent en chœur la bande.  

-C’est mon petit frère !  

Ryô chancela sous l’annonce et prit appui contre le mur pour ne pas tomber.  

-Je croyais qu’une folle, c’était supportable, mais en plus il a fallu qu’elle est un frère! Manquez plus que ça ! déclara celui-ci las et désabusé. Un autre spécimen de la préhistoire !, ajouta-t-il, tout en se portant une main sur le front et feignant un mal de tête imminent.  

Mariko ouvrit la porte et put apercevoir Mokoru se tenir le visage, le nez en sang.  

-Oh mon pauvre frangin ! Il ne t’a pas raté, cet idiot ! Viens ! Entres, je t’en prie.  

-C’est quoi ce type ?, vociféra le vieillard, tout en s’allongeant sur la chaise que lui avait tendu Mariko.  

-Kaori ! Vite ! Un peu de glace !  

Kaori se précipita dans la cuisine et revint aussi vite avec un torchon et des glaçons. Elle se pencha vers lui et lui posa son chiffon glacé sur le nez. Celui-ci la regarda avec soulagement, puis avec séduction.  

-Ooohhhh ! Merci, jeune demoiselle ! Il y a au moins quelque chose d’agréable dans ma triste vie !, se plaignit Mokoru, tout en feignant sa fin proche, une main retournée sur son front.  

Kaori se pencha un peu plus sur lui afin de mieux porter aide au pauvre traumatisé tandis que Mokoru jetait des coups d’œil furtifs dans son chemisier.  

 

 

-Arrêtes ton char , Ben Hur ! Tu es encore loin de passer ton arme à gauche !, fit Ryô pas dupe de son petit manège pour se faire choyer davantage. Les vieux sont des durs à cuire, même les vautours n'en voudraient pas!  

Kaori se tourna alors vers Ryô, le regard dur.  

-Sois plus gentil, Ryô ! Tu viens de lui fracasser le nez, à ce pauvre monsieur ! Tu n’as donc aucune pitié ?  

-Pas pour les profiteurs !, déclara le nettoyeur qui croisa les bras et leva sa tête de côté. Ils me pompent tout mon fric avec leurs retraites!  

-Arrêtes tes véhémences! Il s'agit juste d'un pauvre homme qui a eu la malchance de tomber sur un rustre comme toi !, lui asséna Kaori , pas contente du comportement impoli de son partenaire.  

Elle revint pourtant sur sa position lorsqu’elle sentit une main lui caressait la hanche. La nettoyeuse se figea net et se mit à rougir. Elle fit alors un bond dans les bras du nettoyeur tout en criant :  

-Non mais ça va pas , sale pervers ! On ne vous a jamais dit que c’était mal poli de tripoter les femmes sans même les connaître !  

-Mokoru, arrêtes tes enfantillages !, lui dit alors Mariko avec bienveillance et tendrement. Excusez-le, malgré son âge, c’est un grand enfant qui aime beaucoup jouer avec le sexe opposé ! Hihihi!  

Mariko sourit alors, comme pour rallier à sa cause une Kaori et un Ryô pas du tout convaincu.  

-Hihihi!......pfff!......Bah voyons !, murmura le nettoyeur .  

Mariko fit une grimace outrée.  

-Aies un peu de respect pour ton oncle, jeune homme !  

-Mon quoi ?!  

-Ton oncle ! Tout à fait !  

-Il est hors de question que j’ai ce vieux croûton comme oncle ! Et puis vous m'énervez tous, avec vos histoires de pseudo- famille ! J’ai pas d’oncle, et encore moins de mère ! J’espère pour vous que c’est clair car je ne le répéterai pas ! Il manque plus qu’une petite sœur et ce serait le comble !  

-Ryô ! Comment oses-tu lui parler de la sorte !, lui ordonna Kaori, visiblement contrariée par la rébellion soudaine de son partenaire.  

-Je lui parle comme bon me semble ! Je suis chez moi ! Cette vieille femme est ma cliente, un point c’est tout ! J’ai assez avec une partenaire violente et folle furieuse !  

Mariko baissa les yeux de tristesse, voyant que l’on ne peut changer le caractère solitaire d’une personne telle que le grand nettoyeur Ryô Saeba. Kaori le dévisagea d'un air furax.  

-Tu devrais avoir honte de parler de la sorte à Mariko! Tu n'es qu'un odieux personnage!  

-J'm'en fiche!  

Ryô leur tourna le dos et croisa ses bras afin de mettre fin à leur conversation houleuse. Mariko soupira et dit alors doucement :  

-Très bien , Monsieur Saeba. Vous avez raison…Ce petit jeu a assez duré ! Dès que tout ceci sera fini, je ne vous importunerai plus. C’est promis.  

Ryô regarda par dessus son épaule la vieille dame avec regret. Il s’en voulait déjà de lui avoir parlé de la sorte. Mais les excuses n’étaient pas son fort alors la seule chose qu’il put déclarer timidement, est :  

-Très bien, allons manger…  

Et il se tourna vers la table à manger.  

 

Mokoru vit sa sœur touchée par les propos de l’avorton et tenta d’atténuer sa peine.  

-Et bien moi, je suis content d’être ici ! Il y a plein de jolis damoiselles, qui ne semblent pas du tout satisfaites avec ses petits jeunots ! Heureusement que je suis là pour les combler ! Il n'y a rien de mieux que les hommes d'expériences!  

Mariko sortit de ses pensées et se tourna vers son frère, le regard réprobateur :  

-Mokoru ! Ne commences pas ! Tiens toi tranquille ! Tu es invité, alors soit sortable !  

-Pfff ! Moi qui pensait m’amuser un peu….Tu n'es pas drôle!  

Mokoru préféra alors marmonner dans son coin .  

- A table maintenant !, proposa alors l’ex-mercenaire, voyant que l'ambiance se plombait légèrement et ne souhaitant pas que la soirée finisse en queue de boudin.  

Tous acquiescèrent dans un brouhaha, impatients de s’empiffrer à volonté.  

 

 

Le repas se déroula dans la bonne entente, entre deux chamailleries de Ryô sur un morceau de dinde, soit avec Umi, soit avec Mick. Bien entendu, sa partenaire ne se retint pas de le remettre à sa place lorsque celui-ci faisait de trop grand écart.  

 

Des mains baladeuses allaient bon vent au niveau des hommes, et surtout chez le duo de seniors que constituaient Mokoru et le Doc. Un challenge s’était lancé entre eux, à savoir lequel des deux aurait le succès le plus fulgurant auprès des filles.  

C’est pourquoi l’agitation allait bon train aussi bien au dessus de la table qu’au dessous, où pincement, pic de fourchette et autre coup de pieds bien placés animaient la soirée des deux hommes.  

Mick et Ryô furent plus calmes et attentifs, voyant avec admiration l’expérience en matière de perversité de leurs aînés. Ils notaient chaque tentative de séduction de leurs deux mentors et la décortiquaient, l’analysaient sous tous les angles et la commentaient pour la ressortir avec brio à leur tour une prochaine fois. Ils étaient comme fascinés, jugeant d'un signe de tête ou d'une grimace épatée les performances des deux hommes.  

 

Quant aux filles, leur soirée ne fut pas de tout repos puisqu’elles durent nourrir leurs gloutons respectifs, esquiver les approches lubriques des deux vieux et contrôler les écarts de conduites des deux jeunes séducteurs.  

Saeko se proposa pour découper la dinde et mis en pratique son art. Elle avait sorti ses couteaux favoris afin de montrer ses talents à quiconque qui oserait la toucher. En deux gestes furtifs mais précis, la dinde tomba en morceaux sous le regard admiratif des femmes, et apeurés des hommes. Le Doc et Mokoru se regardèrent, complices mais pas sereins face à la dextérité de la belle inspectrice et se mirent d’accord pour évincer la belle de la compétition au risque d’enclencher sa menace aiguisée.  

Reika s’était assise à côté de son futur amant et faisait tous les ronds de jambes possibles pour attirer le regard de son étalon. Kaori fumait de colère face à ses tombées de bretelles de robe, ses petites blessures invisibles sur ses jambes ou encore sur ses petits problèmes de poitrine trop imposante pour son petit soutien gorge en dentelles rouges ! Ryô, comme tout séducteur qu’il se devait d’être, n’en rater pas une miette, tout en jetant de temps à autres des petits coups d’œil vers sa partenaire afin de sonder, par son degré de colère, sa capacité à continuer son petit jeu avec la belle Reika. Il adorait la voir jalouse, surtout depuis leur réconciliation. C'était pour lui une confirmation que tout était rentré dans l'ordre avec sa partenaire.  

 

 

Mais vint le moment le plus important de la soirée : le récit chevaleresque de Mick, combattant contre l’ignoble et terrible Piranha !  

Kaori avait eu le malheur de lui demander des détails concernant sa bataille contre le bras droit de Danno et se fut avec une joie non dissimulée que l’américain répondit à sa belle partenaire de deux jours.  

Les yeux pétillants, une mèche rebelle devant les yeux, Mick se leva de table, monta sur sa chaise et posa un pied sur la table. Il attrapa deux fourchettes et un long monologue commença :  

-Je lui ai dit : « Je t’attends mon poisson d’eau douce ! »  

Il m’a répondu : « Les armes que je tiens sont des sais… » et je lui ai dit alors : « Juste un cure dent ou un pic à brochettes pour les grillades de l’été ! »  

Kazue et Kaori se mirent à rire de sa tirade tandis que Ryô posa nonchalamment son menton dans la paume de sa main, le bras accoudé de manière lasse sur la table et exaspéré par son humour à trois balles.  

-Il m’a répondu : « C’est toi que je vais embrocher ! »  

Mick joignait le ton aux gestes, en portant à l'avant ses deux fourchettes qui simulaient l'attaque de son ennemi avec ses sais, tandis que des « oh !» de peur traversèrent la pièce. Kaori et Kazue n’en perdait pas une miette, tandis que Umi se leva pour aller aux toilettes, très peu intéressé par les pitreries du beau blond.  

-C’est alors qu’il porta ses attaques sur moi ! Un coup ! …Deux coups !!…J’esquive !  

Mick joua de la tête de gauche à droite, imitant son fameux combat aux millimètres près, tel un boxeur évitant les coups.  

-Les pointes de ses sais sont aiguisées !  

Il fit deux mouvements circulaires avec ses fourchettes dans la paume de ses mains, puis imita une nouvelle attaque.  

- Elles me touchent sur la joue !….. Aïe!….Il me blesse !….  

Kaori porta sa main à sa bouche, tout en esquissant un « mon Dieu !» d’effroi !  

Mick porta alors sa main à sa joue, égratignée plus tôt. Il reprit alors son regard dur et décidé.  

-Très vite , je compris que ce mec n’avait rien d’un rigolo ! Mais sans armes pour me défendre, la partie s’annonçait dure !  

 

 

Kazue suivait des yeux les gestes de son professionnel de prince charmant avec délectation. Elle le trouvait drôlement séduisant, les yeux brillants de passion pour son métier et pour cette montée d’adrénaline qui le rendait sauvage et indomptable. Elle l’aurait mangé sur place, s’il n’y avait pas eu ses amis !  

-Il me fallait trouver rapidement une solution, au risque de me trouver véritablement embrocher!....Ses coups devenaient de plus en plus difficiles à esquiver! Les murs du couloir grinçaient sous les frottements du métal contre le ciment, au point d'en voir des étincelles jaillir……… Et c'est là qu'une idée me traversa l'esprit.....!  

Kaori et Kazue s'avancèrent un peu plus contre la table, impatientes de savoir la suite , tandis que Ryô se curait les dents avec la pointe de son couteau et les soeurs Nogami allèrent s'asseoir sur le fauteuil.  

-Dis-nous tout! Vite! On veut savoir!, demanda Kazue, ne tenant plus en place.  

Mick se mit à sourire, voyant que ses deux chéries étaient pendues à sa bouche. Il se sentait étrangement bien, heureux d'être l'objet de toute leur attention.  

-Ne sois pas si pressée, mon amour! J'y viens!, déclara-t-il à sa moitié d'un clin d’œil coquin. Je disais donc qu'une idée éclaira mon esprit....  

-Tu veux dire ton crâne de piaf américain...., ajouta de manière sarcastique Ryô, qui commençait à trouver le temps long.  

-Oui et bien moi, je me suis battu! Contrairement à « monsieur », qui s'est contenté d'attendre que la tête de luciole fasse son cri qui tue, pour mettre tout le monde d'accord!  

-Gna gna gna! Y'a rien d'extraordinaire dans ton récit!, fit Ryô d'une grimace renfrognée.  

-Continues, Mick! Continues et ne l'écoutes pas!, lui demanda gentiment Kaori avec un sourire à en faire tomber plus d'un.  

Devant le visage doux de la nettoyeuse, Mick reprit son histoire et ignora Ryô.  

-Ses coups étaient donc de plus en plus précis et m'obligeaient à reculer. C'est là que je mis mon idée à exécution. Je le dirigeai volontairement vers un point bien précis du couloir: le compteur d'électricité! Une gaine cachant des petits câbles électriques y étaient raccordés et ma survie en dépendait. Puis le coup ultime de l'ennemi arriva et......  

 

 

 

BANG!!!!  

Mick se cassa la figure de la chaise, sous le regard effaré de la bande, tandis que Ryô, le pied encore coincé dans la chaise qu'il venait de lui tirer sèchement, se mit à rire à plein poumon.  

-AH AH AH!!!….. OUH OUH OUH!….. Si tu voyais ta tête à cet instant !! Excellent!....Et puis cette chute! OH OH OH!......J'en ai mal au ventre!...Dommage que je n'aie pas la caméra avec moi! J'aurai pu l'envoyer au Vidéo gag! J'aurai touché le gros lot! T'étais à deux doigts de te planter la fourchette dans ton fessier d'amerloque!  

Ryô se tordait de rire tandis qu'une aura meurtrière se dégageait de l'américain.  

Mick se releva, remit sa chaise en place calmement et se dirigea vers Ryô, qui se bidonnait et tapait les poings sur la table.  

-Tu vas me le payer, amigo! Dégaines ton arme! Je vais te buter!  

-Ne sois pas si présomptueux, amigo! OUH OUH OUH! Dans un geste de soit-disant professionnel, tu pourrais glisser et te foutre une balle tout seul en pleine poitrine! Je ne voudrais pas mettre notre chère Kazue en peine.  

De la fumée se dégageait à présent des oreilles de Mick, qui se retenait considérablement d'étriper son collègue de beuverie alors que Ryô pleurait à présent à chaudes larmes de rire. Kazue décida alors d’intervenir pour calmer le jeu entre les deux nettoyeurs.  

-Ne t'inquiètes pas, mon amour! Je sais ce que tu vaux et tu n'as pas besoin de nous le prouver par un duel avec Ryô.  

-Kazue a raison, Mick. Dis-nous plutôt la fin de ce terrible combat et ignores cet idiot de Ryô!, continua Kaori, toujours enchantée par son récit épique.  

Face à la bienveillance de ses deux amies, Mick baissa les armes et consentit à achever son histoire alors que Ryô restait consterné par ce qu'il voyait: deux groupies face à un rigolo d'opérette!  

L'américain leva sa tête de côté et finit son récit de manière brève, comme coupé en plein élan:  

-Le gars planta son pic à fruit dans la gaine cachant les fils électriques et une décharge parcourra son corps.  

-Tu veux dire qu'il est mort... électrocuté?, demanda Kaori, voulant être certaine d'avoir comprise la fin.  

Mick ferma les yeux, l'air grave, et opina du chef en disant:  

-J'en ai fait de la friture, le poisson!  

 

Un silence plana dans le salon un instant, puis Kaori et Kazue se mirent à crier « bravo !» au chevalier Angel, tandis que Mama Saeba applaudit avec admiration.  

-Je le savais! Mon homme, c'est le meilleur!! Y'a pas de doute!, cria Kazue, tout en levant le poing en l’air.  

-Tu as raison, Kazue! Mick est vraiment un pro!, ajouta Kaori pleine de considération pour le beau blond.  

Ryô regarda les filles, blasé.  

-Mouais! Y'a rien d'exceptionnel! Il l'a même pas battu de ses mains! C'est de la triche!  

-Tu aurais peut-être fait mieux?, demanda sa partenaire suspicieuse.  

-Tout à fait! Je suis le numéro un du Japon! Personne ne me résiste!  

-C'est pas la modestie qui t'étouffe, c'est sûr!, lança Saeko dans un murmure.  

-Je sais ce que je dis, moi!, s'offusqua Ryô, tout en se montrant du pouce. J'en aurais fait qu'une bouchée du gugusse à lunettes!  

 

Umibozu revint sur ses entre-faits et annonça à Miki:  

-J'en ai marre des pitreries de ces deux rigolos en culottes courtes! Ils me cassent les oreilles ! Laissons-les jouer aux G.I Joe et rentrons ,Miki…..  

-Déjà? Tu as quelque chose de prévu?, demanda cette dernière, surprise par sa requête.  

Falcon se mit à rougir, voyant devant lui les deux faces pervers complices, qui lui insinuaient que sa nuit était loin d'être achevée. Ryô lui demanda alors, l’air espiègle :  

-Dis, ma tête de poulpe adorée, je peux rentrer avec vous! J'ai une ou deux choses à voir avec ma Miki chérie aussi!  

Umi se redressa afin de montrer un peu plus sa carrure imposante au nettoyeur et lui répondit :  

-Moi aussi j'ai deux , trois choses à voir avec toi ! Ça tombe vraiment bien !, répondit Umi tout en lui souriant à pleines dents et en faisant craquer ses vertèbres.  

Ryô déglutit alors et se ravisa.  

-C'est pas juste! Pourquoi lui, il a droit aux faveurs d'une belle femme et moi, je me coltine l'homme aux petits nichons!  

Kaori se sentit à nouveau piquer au vif et lui balança une de ses terribles massues « Première massue de la nouvelle année! ».  

Ryô sentit son visage s'écraser dans son crâne et tomba à la renverse, littéralement séché sur place.  

-Très bien, Nounours! On y va!, déclara Miki le sourire aux lèvres.  

-Nous aussi, on va se rentrer! N'est-ce pas, Mick?, continua Kazue.  

-Quoi? Tu veux aussi faire des folies de ton corps, princesse?  

Kazue devint rouge écarlate.  

-Euh....Et bien, non.....c'est-à-dire que......  

-WAOUH! Je suis trop content! Mick va tirer son petit coup ce soir! Youpi! Youpi!  

Mick se mit à sautiller de joie et fit un pied de nez à Ryô.  

-Il faut bien récompenser son héros! Hi hihi! Si tu veux, je te raconterai comment je l’ai envoyé au septième ciel !  

-Humf! Je la plains ! C’est tout droit dans l’horreur que tu la conduis !  

-C’est pas beau la jalousie, mon cher ami !, répondit Mick , tout en agitant son index sous ses yeux, d’un air répréhensible.  

Ryô grommela dans son menton tandis que Mick enfonça un peu plus le clou.  

-Ma chère Kaori.....Veux-tu te joindre à nous pour apprécier un homme, un vrai!  

Ryô commença à voir rouge, face aux remarques du beau blond, qui marchait un peu trop sur ses plates-bandes. Il rétorqua, tout en levant les yeux pour réfléchir :  

-Elle n'a pas besoin de goûter un homme, vu que c'est les femmes qui sont censées l'attirer! ...Quoique, avec Kaori, on ne sait pas trop quel est son type de.....  

 

 

BANG!  

Une massue estampillée « Et de deux! » lui arriva en pleine face et ne le laissa pas finir son questionnement. Ryô se remit les os en place et marmonna de plus belles des propos incompréhensibles dans son coin.  

Kaori se calma et invita ses invités poliment vers la sortie.  

-Mokoru, vous restez dormir ici?, lui demanda-t-elle poliment.  

-Si c'est pour dormir avec vous, je dis oui!!!  

Un nuage de corbeaux tournoya autour de Kaori, qui se dit alors pour elle-même:  

-Je l'aurai parié!  

Toute la bande se dirigea vers la porte d'entrée. Les sœurs Nogami suivirent le pas et passèrent la porte en premier, suivi du couple de mercenaires, puis de Mick et Kazue. Mama Saeba se mit alors en retrait, une idée derrière la tête….  

-Je reste aussi !, lança alors le Doc, calmement !  

Toute la bande se tourna pour savoir ce qu’il lui arrivait !  

-Tu plaisantes, j’ espère !, lança Ryô inquiet. Mon appartement n’est pas un hôtel, alors dehors !  

-C’est comme ça que tu me remercies pour tous les services que je t’aie rendu !, s’offusqua le Doc.  

-Désolé le vieux, mais je n’ai pas trente-six chambres ! Maintenant, si tu veux la baignoire, il n’y a pas de soucis !  

Doc soupira à la fois contrarié de la situation mais ravi d’arriver à ses fins.  

-Je dormirai avec Mariko, ce n’est pas grave….  

Un second silence plana dans le salon, jusqu’à ce que la patience du nettoyeur atteigne son paroxysme. Il attrapa le Doc par la chemise et l’envoya valser à travers la porte, juste sous le nez de Saeko et Reika.  

-Et puis quoi encore ! Ce n’est pas un love hôtel ici !, hurla alors Ryô excédé. Rien que de m’imaginer deux vieilles peaux faire des trucs cochons chez moi, me donne de l’urticaire !  

-Ce n’est peut-être pas un love hôtel ici, mais c’est un lieu propice à la tendresse !  

 

 

Mama Saeba afficha un sourire satisfait, alors que tous la dévisageait, sans réellement comprendre sa remarque. Consentait-elle aux faveurs du Doc ou avait-elle autre chose en tête ?  

Voyant les regards interrogateurs posés sur elle, elle leva le doigt vers le chambranle de la porte, où se trouvaient Ryô et Kaori. A la stupéfaction de tous, une branche de gui y était attaché. Tout de suite, des sourires se dessinèrent sur les visages tandis que deux personnes au milieu de tous se mirent à rougir comme deux tomates !  

-Tu ne peux pas y échapper Ryô !, lança Saeko, ravie. C’est la tradition !  

-Il est hors de question que je me rabaisse à ce jeu ridicule !, vociféra le nettoyeur, le rose aux joues, tandis que Kaori se triturait les doigts, honteuse et paniquée à l’idée de devoir embrassé son partenaire.  

Umibozu vit là une occasion d’embêter son homologue japonais et de se venger de ses mesquineries. Il continua sur la lancée de Saeko, le sourire aux lèvres :  

-Tu oserais aller au-delà du rituel, au risque de t’apporter la poisse pour toute l’année ? Voyons Ryô, dans ton métier, ce n’est pas sérieux ! Ne viens pas tenter la malchance ! Ne mets pas la vie de ta partenaire en jeu, juste pour un baiser !  

-Ce n’est pas la peine d’insister, je ne me rabaisserai pas à embrasser le travelo !  

Miki rempila et lui donna un coup de coude complice.  

-On ne t’a pas dit de l’épouser, juste de l’embrasser ! Ça ne t’engage à rien !  

-J’AI DIT NOOOONNNN !, hurla le nettoyeur, étouffé par toutes ses remarques et souhaitant qu’on l’oublie un peu.  

Kaori sentit une douleur dans sa poitrine et reprit ses esprits. Elle voyait que rien ne le ferait fléchir. Leur relation resterait toujours au stade de partenaires de travail. Elle se résigna et dit alors :  

-Ce n’est pas grave ! Ne le forcez pas ! Je ne vais pas me plaindre, j’ai déjà eu droit à un baiser il n’y a pas si longtemps ! Et cela représente déjà beaucoup pour moi….  

 

Mick et Ryô se figèrent en même temps en entendant les propos de la nettoyeuse. Pour l’un, il s’agissait d’un magnifique compliment, alors que pour l’autre, il s’agissait d’une terrible erreur à rectifier.  

Mick s’approcha alors de Kaori et l’attrapa par la taille. Il lui dit, sincèrement :  

-Si tu veux remettre ça, je suis partant ! Mais saches que ce baiser était magnifique car ce sont tes lèvres qui ont porté cet acte vers ce plaisir partagé.  

Kaori se mit à rougir de plus belle. Mick ne détourna pas les yeux de Kaori, mais pouvait sentir l’aura furieuse montée en Ryô. Il savait que ce baiser était devenu un sujet tabou, difficile à accepter pour lui. Il décida donc de pimenter un peu la situation afin de faire réagir encore son ami. Il se détacha d’elle et lança à son compagnon de beuverie :  

-Tu as tort de ne pas vouloir goûter ses lèvres si exquises !…Aaaah !…..Quand j’y pense…..Si douces et si fruitées !……Si tu ne veux pas l’embrasser, moi je suis à nouveau volontaire !  

Mick se mit à sourire, satisfait de sa remarque, quand il sentit quelque chose lui tapoter le dos. Il se tourna et put voir l’index de Kazue encore levé vers lui. Son visage changea radicalement d’expression lorsqu’il vit la mine dévastatrice de sa chère et tendre, prête à lui sauter à la figure.  

-Mais ne te gênes pas ! Embrasses-la ! Et surtout prends beaucoup de plaisir car cela risque d’être la dernière chose que tu risques d’apprécier dans ta misérable vie !  

-Mon petit colibri, ne te vexes pas ! Tu sais bien qu’il n’y a que toi !….Kazue….Kazue….Attends !  

Kazue quitta l’immeuble, très furieuse et remontée tandis que Mick tenta de la raisonner en la suivant comme un chien battu. Falcon pressa sa femme de faire de même et bientôt seuls Ryô, Kaori, Mariko et Mokoru restèrent. Mama Saeba trouva alors une excuse pour laisser les deux nettoyeurs seuls .  

-Viens frangin, je vais te faire visiter l’appartement ! Commençons par le toit….  

Elle attrapa vivement son frère par le bras et s’éclipsa rapidement sans ajouter un mot de plus, mais espérant vivement avoir fait avancer les choses.  

Kaori et Ryô restèrent là, appuyés chacun sur un rebord de l’entrée, sans oser se regarder……  

 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de