Chapter 4 :: Une histoire abracadabrante ?

Published: 22-09-03 - Last update: 22-09-03

Comments: Chapitre très court…Vous allez enfin savoir quelle histoire (abracadabrante) j’ai trouvé pour justifier un troisième Hideyuki….Je fais avec ma pauvre imagination, alors soyez indulgents. Pour les fautes, j’essaye de me relire de nombreuses fois, mais, à un moment donné, je connais presque par cœur ce que j’ai écrit, donc la relecture n’a plus le même résultat.

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Gare de Shinjuku.  

Kaori et son inconnu sirotaient un café. Ce dernier semblait essayer de rassembler ses idées. La jeune femme avait l’impression de revoir son frère et tout instant passé en sa compagnie était appréciable.  

« - Je vais commencer par le début, mon nom. Je m’appelle Hiroshi Narubo. Ensuite, je vais faire très court. Je vivais à Nagasaki jusqu’à l’année dernière. J’avais ma propre entreprise de transports et j’étais marié avec une jeune femme du nom de Tahomi. Nous nous étions mariés très jeunes, mais je n’ai jamais cessé de l’aimer. Enfin, là n’est pas le sujet. »  

Court silence.  

« Nous étions heureux, mais tout le monde à ces petits secrets. Le nôtre est que je faisais des rêves. Ils ne m’empêchaient pas de me reposer la nuit, mais ils étaient récurrents. Ils ont commencé il y a 7 ans et revenaient au moins 4 fois par semaine. Je me voyais parler avec une jeune femme du nom de Kaori. Nous étions très proches, comme si elle faisait parti de ma famille, comme une…soeur, moi qui étais fils unique. Il y avait aussi un homme imposant. Au début, j’ai cru qu’il me voulait du mal et puis je me suis rendu compte que, dans mes rêves, c’était un ami. Il s’appelait….Syô, Ryu….  

« - Ryô. ». Le nom était sortit spontanément de la bouche de Kaori. Elle regardait Hiroshi un peu surprise. Il l’a regarda de la même façon en réponse. Puis, il détourna son regard et continua son histoire.  

« - Oui, Ryô, c’est ça...lui aussi existe donc…Enfin, pour moi, ce n’était que des rêves, un peu étranges certes, mais sans grande signification. Ils étaient nombreux, mais ils n’avaient aucune incidence sur ma vie réelle. Hitomi, par contre, croyait beaucoup au pouvoir des rêves. Et puis, sans doute, était-elle amusée de m’asticoter avec ça. Elle me disait que j’avais des réminiscences d’une de mes vies passées… Ce en quoi, je lui répliquais que c’était impossible, les lieux que je voyais étaient trop modernes. Enfin bref, c’était un petit jeu entre nous que d’essayer de donner une explication à ces rêves…. »  

Il s’arrêta et ses yeux se posèrent de nouveau sur Kaori. Celle-ci ne dit rien. Elle sentait que l’histoire n’était pas finie. Et puis que pouvait-elle dire ? Des rêves ! C’était un peu gros. Mais n’oublions pas que Kaori croyait aux fantômes. De plus, même si elle n’était plus trop pratiquante depuis longtemps, elle avait baigné dans une culture shintoïsme à l’école et avec ses amis d’enfance. Elle avait retenu l’importance des rêves et leur fonction de messagers. Alors, si vous voulez savoir si elle le croyait, la réponse est oui !  

« Mais l’année dernière un drame s’est produit. Tahomi est…morte…Un accident banal, elle a voulu monter sur notre vieux cerisier et elle est tombé. Pendant un moment, on a cru qu’elle s’en remettrait, mais il y a eu des complications…..et elle est décédée.. »  

Il repris son souffle.  

« Toute ma vie s’écroulait, plus rien n’avait de sens. Mais le temps ne s’arrête pas. J’étais toujours là…La vie continue comme on dit. J’ai continué. Mes rêves sont devenus encore plus forts. Paradoxalement, je pensais qu’ils me rapprochaient de Tahomi, même si je ne la voyais pas. Ils étaient mon lien avec elle, parce que ca avait été notre secret. Je me suis mis à peindre les endroits que je voyais en rêve. Un jour un ami est venu, il a vu mes tableaux et m’a demandé quand j’étais allé à Tokyo. J’étais surpris, je croyais que ce que je dessinais n’était que le produit de mon imagination. Mais il m’a affirmé qu’il s’agissait de la gare de Shinjuku, à Tokyo. J’étais surpris. J’y ai réfléchi pendant des semaines. Mais qu’est ce qui me retenait à Nagasaki ? Sans Tahomi, cette ville me faisait mal. Tout me la rappelait. Alors, sur un coup de tête, j’ai décidé de partir et de voir où mes rêves pouvaient me mener. Je suis venu ici…et au bout de deux jours, je vous rencontre, vous la femme de mes rêves….Je sais, c’est complètement fou, je le reconnais. Je comprendrai que vous ne vouliez plus me voir. Mais, j’ai l’impression de déjà vous connaître, j’ai presque l’impression que Tahomi est là, avec nous, qu’elle est revenue et qu’elle se réjouit du fait que je retrouve ma sœur..Je…Vous me croyez ? » Il avait lancé cette dernière phrase comme une supplique.  

C’était le moment de vérité. Kaori le croyait-elle assez pour le laisser rentrer dans sa vie, dans celle de Ryô, dans celle de leurs amis ? En fait, il aurait pu lui dire qu’il était un extraterrestre de Véga qu’elle l’aurait cru. Son histoire était si triste et si belle. Et puis, il ressemblait tellement à son grand frère. Il était un miracle et que pouvait-elle faire ? Comment lutter ? Il était la réponse à son envie de voir Hideyuki. Il ne pouvait pas lui vouloir du mal, ce n’était pas possible.  

« - Oui, je vous crois » dit-elle d’une petite voix.  

«- Alors, ca veux dire que vous voulez bien que l’on se revoit ? Je veux simplement discuter avec vous. Savoir si ce que vous me disiez en rêve est la réalité. Vous parlez tout simplement. Mais soyons clair, je ne pourrais pas vous séduire. Pour moi, vous êtes comme ma sœur, mon cœur est à Hitomi… »  

Il avait dit ça si sérieusement. Comme si Kaori pouvait penser à lui comme à un homme. Non c’était son frangin, tout simplement. Il était là, il était revenu…même si ce n’était pas totalement lui et qu’elle le savait parfaitement, elle voulait l’oublier pendant quel temps encore.  

Elle se mit à rire de bon cœur. D’abord surpris, il se mit à rire avec elle… Leur fou rire dura bien 5 minutes.  

« - Et bien, ça faisait longtemps que je n’avais pas ri comme ça. En fait, depuis...la mort…de… » Il ne réussit pas finir sa phrase.  

Kaori se pencha et lui donna un baiser sur le front. Leur amitié était ainsi scellée pour elle.  

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