Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Sophie

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 15-09-03

Last update: 11-02-04

 

Comments: 102 reviews

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GeneralRomance

 

Summary: Il s'agit de tenter de répondre au challenge de Kaori "Jamais sans toi"...

 

Disclaimer: Les personnages de "Jamais sans toi (ou une autre avancée)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Some pieces of advices to authors

 

- Check the grammar and spelling of your stories. - Read your story at least once. - Try to write chapters of at least 2 pages and of a maximum of 6-7 pages. - Try to update your story regularly.

 

 

   Fanfiction :: Jamais sans toi (ou une autre avancée)

 

Chapter 37 :: Aube

Published: 07-01-04 - Last update: 07-01-04

Comments: Plus qu’une suite, la continuité du chapitre précédent. Le 4eme paragraphe en partant de la fin est peut-être légèrement « promesse d’amour éternelle » et j’avoue que j’en suis un peu honteuse…mais l’amour arrive même à nous faire croire à l’impossible, non ? même si ce n’est que pour un temps.

 


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Les mots venaient à peine de sortir de sa bouche qu’il se rendit compte de l’énormité de ce qu’il avait dit…Instinctivement, il fit un pas en arrière, estomaqué d’avoir osé dire ça.  

Simultanément, Kaori se retourna et riva ses yeux aux siens. Elle aussi était stupéfaite de ce qu’elle avait entendu. Avait-elle rêvé ? Non, pas cette fois-ci. Elle avait distinctement bien entendu.  

Ils se regardaient dans les yeux, toute fureur subitement disparue. Dans ceux de Ryô, une lueur de soulagement et de défi luttait avec une atroce culpabilité d’avoir osé exprimer ces sentiments. Dans ceux de Kaori, une grande incompréhension et un plaisir intense bataillaient avec une peur de le voir revenir en arrière.  

« - Je veux dire…je veux dire….qui m’empêcherait de sauter sur toutes les pauvres femmes innocentes si tu disparaissais ?… »  

Tant bien que mal, il essayait de rétablir la situation…mais pas question de revenir sur ces paroles. Après tout, ce n’était que la vérité.  

Ce retour au calme ainsi que l’incongruité de la justification permit sans doute à Kaori de retrouver ses esprits. Mais elle n’osait rien dire, de peur que ce moment si longtemps attendu s’envole, disparaisse…en même temps, elle avait besoin de plus.  

 

C’était le jour où, enfin, les cœurs devaient se dévoiler.  

 

Pourtant, malgré le bonheur immense d’avoir entendu cet aveu qui la rendait plus heureuse que n’importe qu’elle autre phrase, elle ressentit une douleur poignante. S’il l’aimait, alors elle devenait son pire ennemi. Hiroshi l’avait prouvé.  

Elle ne releva pas cette déclaration qui pourtant lui soulevait le cœur. Elle prit une grande bouffée d’air. Son brouillard se déchirait lentement. Elle devenait vraiment la seule personne qui pouvait l’atteindre, le faire souffrir.  

« - Je reste pourtant une mauvaise partenaire…celle qui risque de t’amener à la mort sans pouvoir t’apporter mon aide. Tu ne peux pas avoir confiance en moi. »  

Elle sentit qu’il se crispait. Était-il soulagé qu’elle ne s’attache pas à ses paroles ou déçu de ne pas la voir continuer dans son sens ? Ce fut lui qui détacha ses yeux de ceux de sa partenaire et qui, à son tour, contempla la ville à leur pieds.  

« - J’ai plus confiance en toi qu’en moi. Tu es le courage personnifié même si quelque fois trop téméraire. Tu es la partie la plus importante de City Hunter. Tu réussis à comprendre et à aimer les gens, tu les soutiens dans leurs peines…Tu offres ta sympathie comme gage de ton amitié. Nous avons tous nos forces et nos faiblesses, nos qualités et nos défauts. Tu n’as jamais été une proie facile, une victime consentante. Tu sais te défendre, entre massues et pièges. Et puis, je serais toujours là. Tu es le cœur de City Hunter, je n’en suis que le bras. Nous nous complétons. »  

« - Pourquoi voudrais-tu de moi ? » Ce n’est pas ce qu’elle voulait dire. Elle savait exactement ce qu’il ressentait pour elle. Il en avait plus dit en un mois qu’en 10 ans, et pourtant elle continuait à se méfier de lui, à ne pas le croire. Parce que c’était trop beau ? Parce qu’elle ne voulait pas espérer encore une fois et être déçue ? Parce qu’elle craignait ses propres réactions ? Le bonheur était à porter de main, elle pouvait l’effleurer, mais elle cherchait à savoir si tout n’était pas illusion, rêve d’une nuit…  

Elle voulait une certitude.  

« - Je ne veux pas de toi… Toi et moi existe…malgré moi » Comment lui avouer qu’il l’aimait presque malgré lui ?  

Kaori ressentit un choc. Certes, le contenu de la phrase était blessant, mais le ton utilisé était si désespéré qu’elle ne pu se mettre en colère comme elle l’aurait souhaité.  

« - Merci, c’est gentil, rien ne te force… »  

Il continua. Il ne voulait pas regarder Kaori. Il avait été idiot au point de croire que ne rien dire serait plus supportable que de s’exprimer. Et il se rendait compte que ce n’était pas le cas. Il y avait toujours une douleur, une culpabilité d’oser enfin s’exprimer mais il y a avait aussi une délivrance de parler, d’ouvrir son cœur…surtout qu’il savait très bien qu’elle l’aimait.  

Il aurait pu réfléchir longuement aux conséquences de ses actes, de ses paroles prononcées, et sans doute se serait-il tu, une fois encore. Mais, au moment où il avait vu Kaori inconsciente, dans ses bras, une transformation avait lentement commencé en lui. Une compréhension de l’importance de ce qu’elle était pour lui, une révélation qu’il pouvait la perdre sans jamais lui avoir parlé, un besoin vital qu’elle sache. Il ne pouvait pas la quitter sans qu’elle comprenne.  

C’était le seul don qu’il pouvait lui faire, la seule chose qui viendrait vraiment de lui, pas de City Hunter, pas de l’étalon de Shinjuku, pas du tueur professionnel de Tokyo, mais de lui, Ryô Saeba.  

 

Et le changement se terminait ce matin de fin mars, sur ce toit, en compagnie de son double, si semblable et si différent.  

Il la regarda de nouveau.  

« Tu es bête. Je préférerais ne pas m’être autant attaché à toi, ce serait plus facile et plus juste pour toi. Si je pouvais revenir en arrière, je changerais tout Kaori….Tu ne serais jamais devenue ma partenaire. Tu aurais une vie normale, tu ne connaîtrais pas les malheurs de mon milieu, tu ne risquerais pas de te salir les mains, tu serais insouciante…. »  

« - Et je ne te connaîtrais pas….Crois-tu que je serais heureuse ainsi ? » Kaori était touchée, mais, légèrement irritée de l’entendre encore la voir comme une jeune fille.  

« - En tout cas tu serais moins malheureuse… »  

« - Tu n’en sais rien. Je vais te dire moi, si je devais changer quelque chose, je ne changerais pas ça. Je changerais la mort de mon frère, je changerais ton passé oui, mais pas ma rencontre avec toi. Jamais je ne l’effacerais. Et en tout cas, c’est ma vie…Et jamais, tu entends, jamais, je ne souhaiterais ne pas t’avoir rencontré. Tu…tu es….mon unique….enfin, tu es si important pour moi. »  

« - Tu dis ça…mais tu aurais une autre vie, d’autres amis, d’autres amours, d’autres passions…Tu ne risquerais pas de devenir une meurtrière à chaque fois que tu sort. »  

« - Cette fois-ci c’est à toi de t’arrêter de dire des âneries. » Elle pointa le doigt sur la poitrine de l’homme. « D’une part, la réalité est en face de toi, et c’est bien toi qui m’a dit que vivre dans le passé était la meilleure façon de trahir le présent et de passer à coté des bonnes choses de la vie. A quoi sa sert de se dire « et si ? » Et puis, je ne vais pas devenir une meurtrière… Je n’aime pas tuer, c’est intrinsèque à mon être. Si je dois tuer pour me défendre ou te défendre, je le ferais, sans plaisir, mais je le ferais. Mais ça ne me changera pas, pas entièrement. Et d’autre part, je ne suis pas en sucre, quand arrêteras-tu de me prendre pour une gamine. »  

« - Je ne te prends pas pour une gamine. J’essaye de t’expliquer seulement que ce n’est pas si simple… »  

« - Qu’est ce qui n’est pas si simple ? »  

Il porta de nouveau son regard sur la ville.  

« - De t’empêcher d’être près de moi. »  

 

Kaori laissa tomber les bras le long de son corps.  

De nouveau un silence. Chacun encaissait les implications de ce qui avait été dit.  

« - Alors qu’est ce qu’on fait ? » La voix de Kaori était timide. Elle venait de comprendre que tout ce que Ryô faisait était destiné à la protéger, même contre lui-même. Qu’il ne la prenait pas pour une enfant, mais qu’il essayait aussi de se protéger lui. Que le sentiment qui faisait si peur à la jeune femme avait son pendant dans le cœur de l’homme et mais que son partenaire réussissait à ne pas y succomber.  

Ryô détourna les yeux de la ville et regarda sa partenaire.  

« - A toi de te choisir. »  

« - ? ? ? ? ? »  

« - Je te laisse choisir ton destin, ce matin. Tu l’as dit, tu es adulte et tu détestes que je te force la main, alors à toi de décider. »  

« Imbécile ! C’est facile pour toi….hein…Maintenant que tu m’as dit tout ça, tu me laisses avec ce dilemme…Je ne veux pas que tu meures par ma faute et je ne veux pas te quitter… Que veux-tu que je fasse ? »  

Il eut un sourire en coin…  

« Tu connais mon problème depuis 10 ans maintenant…. »  

Kaori recula d’un pas. Il le lui avait dit, encore une fois. Un aveu caché…  

« - Alors si c’est si dur pourquoi as-tu dit que tu ne voulais plus de moi…. »  

« - J’ai cru que je pouvais seul changer les choses. Mais je n’ai pas pu. Quand Hiroshi m’a demandé si tu étais heureuse et malgré ta réponse, j’ai eu peur….Peur de tenir trop à toi pour vouloir ton bonheur, j’ai eu peur de t’attacher à moi et de te perdre…alors j’ai pris les devants… »  

« - Crétin… »  

« - Peut-être mais…Enfin Kaori, regarde moi bien. Je suis un coureur de jupon, je suis un tueur, je n’ai du te dire que deux mots gentils en l’espace de notre vie commune. Je bave devant toutes les femmes du japon et d’ailleurs. Je traîne un passé de guerillos qui n’arrête pas de me rattraper, je n’ai pas de famille, pas d’attache. Je suis la cible de tous les malades en manque de gloire….Mais pourquoi veux-tu donc rester ? »  

« - Parce qu’il y a toi… » La jeune femme venait de prendre une légère teinte rosé. Après ce qu’elle avait entendu, elle pouvait se permettre de lui dire directement ce qu’elle ressentait. C’était le moment ou jamais…  

« - Moi, c’est si peu….et c’est tout ce que je t’ai déjà dit. »  

« - Depuis quand le grand Ryô Saeba se diminue-t-il ? C’est à moi de dire que tu es un fainéant pervers et sans cœur !! …. Quittes à choisir c’est vrai que tu as certains vices que j’aimerais voir disparaître…mais…enfin, Ryô, personne n’est parfait…C’est vrai qu’avec toi, j’ai tiré le pompon sur les défauts possibles et inimaginables…Mais ça ne change rien du tout. J’ai trop besoin de toi, tel que tu es. »  

« - Est-ce que tu te rends compte dans quel engrenage tu as mis la main ? »  

Elle haussa les épaules.  

« - J’ai du cambouis jusqu’au cou maintenant…Cet engrenage ça fait 10 ans que j’attend qu’il se mette en marche... »  

« - Tu as changé Kaori »  

« - Toi aussi … »  

« - Ah non, ne me dis pas ça. J’espère que je n’ai pas perdu mon pouvoir magnétique sur les femmes… »  

« - Quel pouvoir ? »  

« - Celui qui n’a pas le temps de se mettre en marche avant qu’une massue n’arrive… »  

« - Ah celui-ci… »  

L’atmosphère était plus détendue. Beaucoup de choses s’étaient éclaircies ce matin, mais il restait des nœuds trop serrés. Kaori le sentait très bien.  

 

Les deux partenaires firent face à la ville.  

La jeune femme sentait son cœur battre à tout rompre… « Jamais il ne pourra dire plus que ça, c’est à toi de faire le premier pas…si tu as confiance en lui et en tes sentiments… » Les mots de Sayuri lui revenait à l’esprit. Le coma lui avait fait prendre conscience de la fuite du temps, comme jamais. Elle ne voulait pas quitter ce monde sans qu’il sache et sans qu’il lui dise. Sinon, elle savait qu’elle le regretterait. Mais regretterait-elle plus de parler ou de s’être tue ? Jusqu’où accepterait-il qu’elle aille ? Jusqu’où aurait-elle le courage d’aller ?  

Les rôles semblaient inversés, aussi incroyable que cela paraissait.  

C’était Ryô qui avait fait le premier pas et c’était Kaori qui ne voulait rien dire. Non pas qu’elle n’en ait pas envie. Elle résistait à l’impulsion de lui hurler « Je t’aime depuis toujours, Je veux sentir tes bras autour de mes épaules, ton souffle dans mon coup, ta chaleur se mélanger à la mienne !!! Embrasse moi donc espèce d’imbécile !!! ». Mais l’angoisse de la perdre, la peur de ne pas savoir comment aborder cette nouvelle étape et sa timidité naturelle l’empêchait d’être aussi directe.  

Tout compte fait, peut-être n’avait –elle jamais envisagé la possibilité que la situation se débloque entre eux ? C’était Ryô, presque intouchable, tellement proche dans con cœur et si lointain dans son comportement.  

Leur relation n’avait jamais vraiment évolué. Elle avait beau avoir espéré qu’un jour tout changerait, elle n’y croyait pas. Elle avait fini par s’habituer à vivre avec cet étrange petit pincement au cœur, à effleurer Ryô sans jamais le toucher, à n’être heureuse seulement en sachant qu’il était là, en vie, à ses cotés.  

Et, en cet instant, elle était morte de peur, ne sachant pas ce qu’elle devait dire pour qu’ils avancent encore. Pour que le rêve continue et rejoigne la réalité…  

Pourtant au plus profond d’elle- même, elle savait. Elle savait qu’elle ne pouvait pas laisser les choses comme ça.  

 

Mais que dire ? que faire ? qu’oser ?  

 

Pourquoi était-ce si difficile ? Elle savait ce qu’elle voulait, mais elle n’y arrivait pas. La vie est si compliquée parfois. Elle offre si peu de certitude sur l’avenir. Il y a des choses qu’on aimerait dire et qu’on n’ose pas. De peur d’être blesser, de peur de blesser, de peur de perdre le peu qu’on a réussi à gagner.  

 

« - Regrettes-tu vraiment ? » Elle posa la question sans bouger la tête.  

« - Pardon ? » lui aussi était perdu dans ses pensées.  

« - Regrettes-tu vraiment ? »  

« - Regretter vraiment quoi ? »  

D’un geste de la main, elle engloba la ville. C’était pourtant évident !  

« - Tout, ta vie, moi, toi, nous !!!!! »  

Il resta silencieux un moment, le regard toujours porté sur les toits de la ville.  

« - Je ne sais pas…J’ai des regrets oui, énormes, culpabilisants au-delà de tout, mais j’ai des instants de joies, de plaisir d’être là que je n’aimerais changer pour rien au monde…et dans ces moments je m’en veux de ressentir tellement de bonheur…parce que mes bonheurs sont aux détriment du tien… »  

« - Mes bonheurs sont liés à ta présence… ».  

Espérait-il qu’il lui dise : « Non, je ne regrette rien », qu’il ait vraiment accepté tout ce qu’elle lui avait dit ? Souhaitait-elle simplement l’entendre dire « Je t’aime ». Elle-même l’ignorait. Elle n’attendait pas vraiment cette phrase de sa part et pourtant elle aurait tellement aimé être sur. Qui n’aurait pas aimé l’être ?  

Cependant, en amour, y a t-il un seul instant où l’on peut être sur ? Il y des instants de plénitudes, de bonheur, certes, mais il y a souvent, avant la déclaration, l’angoisse de se voir repoussé, de perdre son bien le plus précieux : son cœur, son aptitude à aimer : le risque de se voir brisé.  

 

Il y avait la peur. Il y avait aussi la tristesse qu’elle ressentait en comprenant les inquiétudes de Ryô. Elle voulait les effacer. Elle ne supportait de le voir ainsi.  

Kaori respira de nouveau très profondément, sentant le froid la soutenir, lui redonner de la force, la pousser pour que le nœud s’évanouisse.  

Elle repensa à cette conversation, aux aveux qu’il n’avait cessé de faire, à sa déclaration quand elle était inconsciente, à tous les petits gestes qu’il faisait dans sa direction, à ces baisers volés qu’ils avaient échangés. Et surtout, elle sentait cette présence à coté d’elle, elle l’entendait respirer, elle n’avait qu’à tendre la main pour le toucher.  

Tout disparut subitement, ces doutes, ses peurs, son envie de l’entendre dire je t’aime. Elle n’avait qu’un seul souhait : le réconforter, le soutenir, retrouver cette unité qui lui manquait.  

Tout ce qu’elle voulait c’était lui faire partager ce sentiment qui irradiait de son être, une étrange chaleur du cœur, une bouffée de tendresse irrésistible, une sensation de plénitude simplement à se savoir prés de lui.  

Elle se tourna et le regarda. Lui ne bougea pas.  

« - Ryô, la vie est remplie d’inquiétudes et de doutes. Mais, il y a une chose dont tu peux être convaincu : c’est que jamais tu ne me perdras. Tu peux m’oublier des années, m’ignorer, me repousser, je resterais là. Je peux partir, te hurler dessus, être blesser et même mourir, je resterais là. Je peux te dire que je te déteste et t’oublier dans les bras d’un autre, je resterais là. Je ne m’accrocherais pas, mais je resterais là, près de toi. Je fais autant parti de toi que tu fais parti de moi. Je ne sais pas ce qu’est cette force, j’ignore si elle a un vrai nom, si d’autres l’ont déjà éprouvé et je m’en moque d’ailleurs. Je n’ai qu’une certitude : Jamais tu ne me perdras. C’est peut être stupide, infantile, rempli de sentimentalisme de bas étage, mais c’est la vérité la plus solide. Tu peux ne pas me croire et douter, mais ce serait te mentir à toi-même et se faire mal pour rien.  

Cette guerre, je la gagnerais. C’est plus qu’une certitude, c’est mon essence même qui me le dit… Ce n’est pas une question d’amour, de reconnaissance, de besoin ou quoique ce soit d’autre. C’est une simple question d’identité. Ce n’est même pas une promesse que je te fais, c’est un fait que je t’énonce. Jamais tu ne me perdras. »  

Elle se demandait si elle arrivait à lui transmettre sa conviction. Elle n’était sur de rien, mais, ça, ça faisait parti d’elle-même, c’était son essence, au-delà de la vie.  

 

Et alors tout s’éclaircit pour Kaori. Elle savait exactement quoi faire et elle n’en avait pas peur. Si elle avait eu peur, alors elle ne l’aurait pas aimé. Elle le savait aussi sûrement qu’elle savait respirer. Une façon de tout dire, sans mot.  

 

Le soleil commençait à poindre au dessus des toits.  

La journée s’annonçait radieuse, une vrai journée de printemps qui efface le gris de l’hiver.  

Un nouveau jour, une nouvelle chance.  

Kaori tendit le bras, attrapa celui de l’homme et l’obligea à se retourner. Les deux partenaires se faisaient maintenant face.  

« - Fermes les yeux Ryô… »  

« - Pourquoi ? »  

« - Arrêtes de poser des questions et fermes les yeux, s’il te plait… »  

Un peu à contrecoeur, l’homme fit ce que la jeune femme lui demandait.  

Elle s’approcha et lui déposa un léger baiser sur les lèvres. En se détachant de lui, elle lui glissa doucement :  

« Bon Anniversaire, Ryô »  

 

Elle resta là, en face de lui, un léger sourire, les joues rougies (mais pas par le froid) et les yeux baissés.  

Il ouvrit les siens, étonné de voir ce qu’avait osé Kaori. Il avait vraiment du lui faire des confidences pour qu’elle ait assez de courage pour prendre l’initiative et l’embrasser. Mais ce baiser était trop sucré pour qu’il le regrette, qu’il accepte d’y réfléchir ou qu’il tente de rompre l’atmosphère qui les entourait.  

« - C’est le plus beau cadeau d’anniversaire qu’on m’ait jamais fait…. » Il lui décrocha un clin d’œil et elle rougit de plus belle.  

 

 

 


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