Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Sophie

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 15-09-03

Last update: 11-02-04

 

Comments: 102 reviews

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GeneralRomance

 

Summary: Il s'agit de tenter de répondre au challenge de Kaori "Jamais sans toi"...

 

Disclaimer: Les personnages de "Jamais sans toi (ou une autre avancée)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Jamais sans toi (ou une autre avancée)

 

Chapter 36 :: Aveu

Published: 07-01-04 - Last update: 07-01-04

Comments: Première MAJ de l’année pour moi… J’espère que vous ne trouverez pas que je bâcle mon histoire….et que je ne tombe pas dans la guimauve…(peut-être un peu ?) et désolée je blabatére un peu beaucoup (et donc mes personnages aussi) Kaori est sans doute beaucoup plus timide dans le manga et Ryô moins romantique…mais bon, il y a eu un coma quand même…et si je veux en arriver à la fin, ils doivent forcément évoluer et changer un peu. Au fait pour tous les gens qui ont le courage de me lire : BONNE ANNÉE 2004…que vos rêves se réalisent.

 


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La première chose que fit Kaori en pénétrant dans leur appartement fut d’ouvrir toutes les fenêtres. Il faisait froid dehors, mais l’odeur de renfermé était presque insupportable.  

Elle maugréa contre Ryô qui n’avait même pas eu la décence de venir, au moins une fois, aérer l’appartement.  

Rien n’avait changé. Tout était à la même place que lorsqu’elle était partie cet après midi là pour rejoindre Ryô au Cats Eyes.  

Rien n’avait changé et pourtant… tout était différent  

Sentant la tristesse, jamais très éloignée, tenter une nouvelle percée, la jeune femme décida de se secouer. C’était elle qui avait décidé de rentrer chez elle, ce n’était sûrement pour s’effondrer sur son lit comme une femme abandonnée. Certes, cette option pouvait apparaître comme terriblement tentante, mais elle ne lui aurait pas vraiment correspondu.Elle n’était pas du genre à laisser s’exprimer ses sentiments, du moins, pas comme ça.  

 

Elle alla quand même dans sa chambre afin de défaire ses bagages. Les habits furent vite rangés. A la fin, il ne resta plus que la bague et la photo d’elle et son frère. Elle les tenait dans sa main, précieuses parties de sa vie. C’étaient les seuls objets auxquelles elle tenait véritablement. Tout le reste était du superflu.  

Ils étaient chargés de toute son histoire. Fronçant les sourcils, elle s’assit au bord de son lit. Qui donc lui avait amené ces objets à son chevet ? Qui aurait su quelle force ils pouvaient lui prodiguer, quelle joie de les voir à coté d’elle à son réveil ? Qui pouvait la connaître si bien pour y penser même pendant les heures sombres qu’ils avaient tous vécus ?  

La réponse à ces questions jaillit en superposant au mur de sa chambre un visage : Ryô.  

Il n’avait pas oublié, il savait combien elle tenait à cette bague et à cette photo.  

D’un geste rageur, elle chassa les larmes qu’elle n’avait pas pues retenir. Cet imbécile pouvait faire preuve d’une telle sensibilité par moment, il lui arrivait d’avoir des simples gestes qui la bouleversaient eu plus profond d’elle même…  

Et, en même temps, disparaître comme un voleur…  

 

Se levant énergiquement, elle rangea ses deux trésors et regagna résolument le salon.  

« Ne pense pas à lui, Kaori, tu te fais du mal pour rien. C’est bien mieux comme ça de toute façon. A quoi cela sert-il de rêver ? »  

Mais l’appartement lui rappelait cruellement son absence. Même les journaux pornos planqués sous le canapé lui manquaient.  

« Ho Là », pensa-t-elle « Voilà que je commence à penser comme lui. Je ne dois pas me laisser abattre. »  

Elle décida donc d’aller faire les courses et de remplir le réfrigérateur.  

 

Cette semi comédie de femme déterminée, solide comme un roc et non atteinte par l’attitude de Ryô dura pendant toute la semaine. Kazue, Miki venaient la voir la journée, prétextant de vérifier son état physique, mais surveillant également l’humeur de leur amie.  

Sayuri avait quitté New-york depuis presque 1 mois et demi. Son patron la réclamait à corps et à cri. Elle aurait souhaité rester plus longtemps en compagnie de sa sœur. Cette dernière aurait bien aimé l’avoir encore un peu auprès d’elle. Mais Sayuri devait repartir. Le professeur l’avait rassuré sur l’état de Kaori. Celle-ci avait complètement récupérée.  

Avant le départ de Sayuri, les deux sœurs avaient eu une très longue discussion dont elles étaient sorties encore plus proches. Sayuri avait compris que l’amour que lui portait sa sœur était indéfectible et qu’il pouvait perdurer malgré la distance qui les séparerait. En outre, elle espérait bien pouvoir revenir très prochainement au Japon, soit pour son travail, soit pour ses vacances.  

Au delà de toutes ces raisons, très bonnes au demeurant, Sayuri en cachait une autre. Elle ne souhaitait pas se retrouver entre les deux partenaires quand ils se retrouveraient. C’était à eux de régler les différents et d’établir de nouvelles bases. C’était à eux de choisir leur voie, quelle qu’elle soit. En tout cas, ils ne pouvaient que le faire seuls.  

Alors, même si son cœur se souleva de tristesse, elle partit. C’était aussi son rôle de grande sœur de savoir prendre une décision. Mais, en son for intérieur, elle se jura que si la relation entre Ryô et Kaori n’évoluait pas, au moindre soupçon de peine dans la voix de sa sœur, elle reviendrait, dirait ces quatre vérités à Ryô et emporterait Kaori loin de son influence néfaste. Il aurait beau faire la plus belle des déclarations, s’il faisait encore souffrir Kaori une fois, il comprendrait son malheur.  

Kaori fut peinée de voir sa sœur partir si vite, mais elle l’accepta avec toute sa compréhension. Elle se raisonna en se disant que cela avait été une excellente surprise de la voir alors qu’elle ne l’attendait pas avant le mois de septembre. Elles avaient presque gagné 6 mois.  

Les aux revoirs, comme tous les aux revoirs, furent poignants, mais ils étaient porteurs de la promesse de se revoir bientôt et surtout de la possibilité de s’appeler très souvent pour ne pas perdre le contact.  

 

Ce soir là, de retour dans l’appartement, Kaori fut vraiment à deux doigts de pleurer, se sentant plus que jamais abandonnée, perdue dans ce monde immense et sans espoir.  

Chaque soir, elle attendait son retour, inconsciemment. De guerre lasse elle allait se coucher et dormait d’un sommeil troublé. Le lendemain, le renouveau du jour chassait pour quelques heures ses sombres pensées. Mais, à chacune de ses respirations une question se soulevait : quand reviendrait-il et que ferait-elle ? Elle avait beau essayé de ne pas y penser, ces interrogations revenaient, malgré elle, accompagné d’une désagréable sensation d’amertume.  

 

Une nuit de cette fin de mars, Ryô rentra à l’appartement  

Sans bruit, précautionneusement, il ouvrit la porte et sentit l’odeur de Kaori qui venait l’encercler, douce et captivante. Les lumières étaient éteintes. Elle devait certainement dormir. Ceci dit, s’il avait choisi cette heure pour revenir, c’était pour cette raison bien précise. Il repoussait ainsi de quelques heures l’inévitable confrontation.  

Il avait traîné dans les bars et s’était même posé la question de l’intérêt de rentrer.  

Mais, maintenant qu’il avait fait ce qu’il avait fait, l’unique chose qu’il ressentait encore c’était un besoin viscéral de la voir.  

Et puis ce comportement infantile avait trop duré. Il devait se comporter en adulte et l’affronter. Advienne que pourra.  

 

Aussi silencieux fut-il, Kaori l’entendit. Ce n’est pas parce que c’était lui qu’elle se réveilla. Son inquiétude lui faisait passer de mauvaises nuits. Son sommeil était très léger.  

Et cette nuit, il était rentré.  

 

Réveillée, elle regarda son réveil 2h00 ! Sans doute était-ce un choix mûrement réfléchi de sa part.  

Comment devait-elle se comporter tout à l’heure au petit déjeuner ? Comme si de rien n’était ? Préparer le café et la nourriture et aller le réveiller comme si ces 2 mois n’avaient jamais existé ? En serait-elle capable ? Peut-être aborderait-il lui même le sujet ? « Non, » pensa-t-elle « ce n’était pas dans sa façon de faire. Il restera silencieux. »  

Dans le noir, Kaori s’inventa des scénarios, sur ce qu’elle dirait, sur ce qu’il répondrait. Cent fois elle reviva ces instants comme elle les vivrait dans quelques heures.  

Au bout de 2h00 de ce triturage de cerveau inutile (Comment prévoir les réactions de Ryô ?), elle se trouva stupide et infantile. Énervée, elle suffoquait dans son lit, dans sa chambre.  

Elle se leva.  

 

Ryô qui, lui, s’était endormi pour éviter de penser, fut réveillé par un léger bruit. D’instinct, il fut immédiatement aux aguets. Ce n’est pas parce qu’il avait passé prés de 10 ans sans trop risquer sa vie que ses réflexes de survie étaient émoussés.  

Il comprit vite que ces bruits venaient de la chambre de Kaori. Attentif, il analysa que Kaori était debout et que maintenant elle montait sur le toit.  

 

Il savait qu’il était à peu prés 4h00. Il avait toujours eu la faculté d’avoir conscience de l’heure qu’il était. 4h00 ! Plus préoccupé qu’il ne l’aurait avoué, il se leva à son tour. Que voulait-elle faire à 4h00 fin mars sur le toit ? Des séquelles non diagnostiqués du coma ?  

Sa peur de la revoir était étouffée par son inquiétude à son sujet.  

 

Il attrapa un pull et monta silencieusement les marches qui menaient à l’extérieur.  

Elle était là, observant la ville, silhouette solitaire et fragile et paradoxalement pleine de fierté et de force.  

Ryô s’apprêtait à rebrousser chemin. Il ne pouvait que trop bien comprendre le besoin de solitude qui nous envahit quelquefois.  

Alors qu’il lui jetait un dernier coup d’œil, la jeune femme fut prise d’un léger tremblement. Certes, elle s’était chaudement habillée, mais les petits matins de mars sont affreusement froids à Tokyo. En plus, celui-ci était particulièrement clair. Au dessus de leur tête, les étoiles les plus brillantes réussissaient à concurrencer les lumières artificielles de la ville.  

La voir frissonner ainsi fut un déclic pour Ryô. Elle avait besoin de lui et il avait besoin d’elle. Il ne savait comment les choses évolueraient entre eux, même pas si elles pouvaient évoluer, même pas si il voulait qu’elles évoluent. Mais, il savait que cet instant il devait le passer à coté d’elle.  

 

Alors, sans s’en rendre compte, il fit un pas dans sa direction. Ce premier pas fut la plus grande victoire de toute sa vie (même s’il ne s’en rendit pas compte). C’était un pas vers la compréhension de l’autre, vers son acceptation totale. C’était un simple pas mais il voulait dire qu’il reconnaissait l’importance de la personne vers qui il s’avançait. Ce pas, combien d’entre nous, ont hésité puis renoncé à le faire. Nos vies ne se sont pas arrêtées pour autant, mais, malgré tout, il nous reste un léger sentiment de regret, de perte, d’amertume l’impression d’être passer à coté d’un événement très important mais indéfinissable.  

Le premier pas fut le plus difficile, le second vint plus naturellement, le troisième encore plus. Comme si Kaori l’attirait comme un aimant.  

 

Il s’approcha de la jeune femme silencieusement, encore indécis sur l’attitude à tenir. Il s’arrêta à quelques mètres de son dos.  

Lui, l’homme qui pouvait apprécier les situations les plus dangereuses et les plus complexes en un clin d’œil ne savait pas comment se comporter face à une jeune femme.  

Lui, le pervers numéro 1 du Japon ne savait pas réagir devant Kaori.  

Avant qu’il ne se décide ou qu’il renonce, la voix cristalline de Kaori s’éleva dans l’air du petit matin.  

« - Le temps passe… »  

Elle l’avait donc entendu. Elle avait une oreille sure quand il s’agissait de lui. Il ne s’en surprit pas.  

« - Tu as besoin de monter sur un toit à 4h00 du matin pour t’en rendre compte ? ». Il avait donc opté pour l’ironie.  

« - Non, il a fallu que je sois à deux doigts de ne plus en avoir pour m’en rendre compte. »  

Il n’appréciait pas le fait qu’elle parle de son coma. Mis à part la douleur d’avoir été si près de la perdre, il y avait cette maudite déclaration qu’il avait faite.  

« - Te voilà devenue philosophe ? »  

« - Me voilà devenue pragmatique. »  

 

Un long silence s’établit entre eux. Aucun n’osait prendre la parole. Pourtant, ils ressentaient toute la tension qui les habitait. La pression des non-dits les enfermait toujours un peu plus dans leurs erreurs. La peur d’oser et de tout voir s’écrouler fermait les lèvres. La présence si proche de l’autre les mettait mal à l’aise et pourtant les réconfortait de toutes leurs souffrances.  

Ryô se maudissait d’être venu près d’elle. Qu’avait-il donc fait ? Qu’espérait-il ? Quel mécanisme avait-il déclenché en posant son pied sur ce toit ?  

Pourquoi ne pas se retourner et partir ? Pourquoi restait-il là avec cette douleur étrange au cœur ? Qu’attendait-il donc de cette conversation ? Une délivrance ? Une mise au point ? Espérait-il en sortir complètement disculpé de tout ? de son amour ? de sa culpabilité ? de sa peine ?  

Il pouvait encore tout arrêter, il en avait le pouvoir. Tout reprendre comme avant. Ignorer ce qu’il avait dit, ignorer ce qu’il ressentait rien qu’à penser à Kaori.  

Ce n’était pas une question de volonté, c’était une question de devoir, envers Hideyuki, envers Kaori. Plus il restait près d’elle, plus dur serait la séparation.  

A croire qu’il aimait se faire mal !  

Il s’apprêtait à trouver une réplique cinglante afin d’en terminer avec cette situation absurde et se séparer d’elle, au risque de la blesser, quand la jeune femme devant lui émit un long soupir.  

Celui-ci contenait toutes les incompréhension, les doutes, les peines et les douleurs qui assaillaient Kaori. Elle les expulsait pour rechercher, au plus profond d’elle même le courage qui la caractérisait, mais un courage, qui, aujourd’hui, devait l’aider à affronter Ryô.  

Elle prenait conscience que ce serait à elle de faire évoluer leurs relations car jamais il ne pourrait faire un choix. Il était assez fort pour supporter toute la souffrance d’une telle situation. Mais elle, elle ne le pourrait pas. Il fallait que ça cesse.  

Elle était morte de peur.  

Le jeu en valait-il la chandelle ? L’aimait-elle assez pour prendre le risque de se voir encore repoussée ?  

Furtivement, elle repensa à sa conversation avec Sayuri. Celle-ci avait bien insisté sur un point : jamais Kaori n’aurait plus de certitude sur les sentiments de Ryô qu’après sa déclaration. Si elle voulait une autre certitude, elle devrait prendre les devants. Mais était-ce ce qu’elle voulait ? Changer leur vie ? Et s’ils n’étaient tout simplement pas fait l’un pour l’autre ? S’ils se leurraient ? Si « amants » n’étaient pas un terme applicable à eux et qu’ils détruiraient la possibilité de revenir à leur lien si vital, à « amis », à partenaires ?  

Kaori commençait à angoisser. « Ne pas penser à ça, surtout, pas…vite une diversion, sinon il va partir. Non Ryô, reste encore un peu, laisse moi au moins ça… »  

« - Où étais-tu ? »  

Elle n’avait pas eu l’idée d’obtenir une réponse, elle n’avait parlé que pour l’empêcher de la quitter. Une question innocente, du style : Comment vas-tu ?, celles que l’on posent simplement pour créer le contact. Cette première phrase était sortie précipitamment, sans se rendre compte de ce qu’elle impliquait.  

Soudainement consciente de ce qu’elle avait demandé (Où étais-tu pendant ces 3 semaines ?), elle ferma les yeux, se tenant à la rambarde pour ne pas défaillir.  

Après ce qu’elle avait vécu et entendu, si ses peurs vis à vis de Ryô se voyaient confirmées, elle abandonnerait. Elle n’aurait plus la force de continuer. Elle reconnaîtrait ses erreurs et ses fourvoiements. Elle avait cru tenir l’ultime et récompense et si cette dernière lui échappait irrémédiablement maintenant, elle renoncerait définitivement. A quoi bon se battre contre un mur indestructible ? Même le vent le plus fort renonce quelque fois.  

 

A l’attitude crispée de sa partenaire, Ryô comprit qu’une échappatoire lui était offerte. Il n’avait qu’à mentir et ce serait fini. Il sentait qu’elle était si fébrile que s’il démolissait ses espérances, elle se détournerait de lui.  

Mais mentir pour une chose si importante ? Ne serait pas la trahir irrémédiablement, salir le lien qui les unissait ? Il romprait la confiance qu’elle avait en lui. Il renoncerait alors à ce qu’il était devenu grâce à elle. Il acceptait de redevenir le tueur solitaire pour la protéger, mais renoncer aux changements qu’elle avait réussis sur lui, ne serait-ce pas l’oublier définitivement, tirer un trait sur 10 années où il avait, enfin, pu sentir le bonheur d’être en vie, de la connaître. Lui mentir, n’était-ce renier la transformation qu’elle avait réussie sur lui ? N’était-ce pas pire que l’ultime trahison pour la protéger ?  

Pouvait-il réellement lui faire ça ?  

 

« - J’étais à la poursuite d’Hiroshi… » (aparté : Vous croyez quoi ? La confiance et le respect sont deux de mes valeurs, même si désuètes. Si Ryô avait trompé Kaori véritablement, il aurait sans doute terminé dans un des 7 cercles de l’enfer. Trahir la confiance et l’amour est pour moi la pire douleur que l’on peut faire subir à quelqu’un….Si vous voulez tout savoir, une fois la porte refermée (après la super phrase « prête à t’envoyer en l’air avec un vrai mâle), il s’était retrouvé à terre avec la figure complètement aplatie par le Code Civil que Saeko lui avait envoyé….Il s’était rendu au commissariat. N’en déplaise à Mélusine, il va lui falloir attendre encore un peu avant de se retrouver dans les bras de Ryô…Ne s’était-il pas fait une promesse : « il ne perd rien pour attendre » ? fin de l’aparté…)  

Hiroshi. Les mains de Kaori se crispèrent encore plus. Hiroshi le traître…celui qui s’était servi de l’amour de la jeune femme pour son frère pour les atteindre. Celui dont Ryô avait essayé de la mettre en garde. Celui qui avait montré toute l’incapacité de Kaori à être une bonne City Hunter…Pourtant…malgré tout, malgré la haine qu’il lui inspirait…  

« - Tu…tu l’as tué ? »  

« - Non, je n’ai pas pu… »  

« - Pourquoi ? » Mi question, mi reproche, mi soulagement.  

« - A cause de toi… »  

« - ? ? ? ? ? »  

« - Le tuer aurait été lui faire trop d’honneurs. Il ne mérite que de croupir en prison. Je l’ai traqué pendant 3 semaines, il se terrait comme un rat, et encore, c’est déshonorant pour les rats. Malgré ce qu’il nous a fait, quand je l’ai eu en face de moi, dans ma ligne de mire, je t’ai entendu. Tu étais à coté de moi. Tu me disais de ne pas le tuer. J’ai failli ne pas t’écouter, il nous avait fait bien trop de mal, physiquement et psychologiquement. Mais tu me répétais que cela aurait été me rabaisser, rabaisser City Hunter, nous rabaisser…Il suintait l’envie de se venger et de faire le mal, de détruire… Utiliser une balle pour le descendre, même la balle d’un nettoyeur professionnel aurait été du gaspillage…Et puis, après tout, il m’a ouvert les yeux… »  

Silence…  

Ryô pensait : « il m’a ouvert les yeux sur les sentiments que j’ai pour toi. »  

Kaori pensait : « il m’a ouvert les yeux sur l’incompétence de ma partenaire. »  

Ah ! si ces deux là savait mieux terminer leur phrases que de malentendus évités.  

« - Je ne serai donc jamais bonne à autre chose qu’à t’attirer des ennuis ! Tu as bien raison de vouloir te séparer de moi, je suis incompétente. Un jour, tu mourras par ma faute… »  

La voix de Kaori était vibrante de ressentiment envers elle-même. Elle revoyait Hiroshi lui dire : "Il va mourir en venant te sauver…"  

« Comme d’habitude… », pensa-t-elle à haute voix, résignée… « Je suis incapable de me protéger et d’être une bonne partenaire, même après 10 ans. Tu as fait le bon choix Ryô de te débarrasser de moi. Je ne t’en veux pas…enfin, si, je t’en veux mais je sais que c’était le bon choix. Tu as plus de chance de survie sans moi. Et c’est ce que je désire le plus au monde : ta survie. » Les larmes perlaient aux extrémités de ses yeux. Ça y est, elle avait accepté l’inévitable. Il lui avait fallu un coma….  

Ryô serra les poings. Elle ne s’en rendit pas compte.  

« - Idiote ! »  

« - Pas plus que venir bêtement se jeter dans la gueule du loup. Tu savais que c’était un piège et tu es venu, seul…c’était stupide ! »  

« - Tu étais en danger. »  

« - Et alors ? Je connais les risques ! Je suis encore ta partenaire. Je devrais pouvoir m’en sortir sans attendre l’arrivée du cavalier blanc ! Ça fait assez longtemps que je suis dans ce milieu maintenant…Je ne serais jamais digne de City Hunter, de toi... » Sa dernière phrase avait été dite si doucement, d’un ton si résignée. Elle acceptait la sentence. Elle en reconnaissait la nécessitée. Pas pour elle, mais pour le sauver lui.  

En entendant cette voix aimée brisée, l’homme ne put se contenir. Il aurait dit: « Tu as compris » et tout aurait été fini. Mais sa peine de l’entendre si déchirée fut plus fort que tout. Il ne lui était tout simplement pas possible de laisser Kaori dans cet état.  

« - Tu es digne d’être City Hunter. City Hunter c’est toi et moi….depuis longtemps. Si j’y suis allé c’est parce que je me sentais capable d’agir…et puis les autres n’étaient pas loin…. »  

« - Mais tu as failli mourir… »  

« - Ne renverse pas les rôles, c’est toi qui a failli mourir… »  

« - Oui…j’ai été stupide… »  

« - Arrêtes avec ça, Kaori. » La voix du nettoyeur était légèrement énervée. « Nous faisons un travail qui est un flirt avec la mort. Tu l’as dit toi-même, tu connais les risques…et bien, moi aussi je les connais et je les accepte…Je n’ai pas besoin d’une mère qui essaye de prendre soin de moi…Je suis assez grand… »  

Bien évidemment, à la colère de Ryô répondit la colère de Kaori. Elle ne pouvait pas laisser passez ça. Elle rouvrit les yeux mais ne se retourna pas. Oublié, momentanément, l’acceptation de se séparer de Ryô.  

« - Et moi, je n’ai pas besoin que tu te mettes en danger pour me sauver de ma propre incompétence.»  

Ryô était réellement en colère. Pourquoi, cette fois-ci ne voulait-elle pas comprendre ?  

« - Ce n’est pas la même chose ! »  

« - Bien sur que si ! Pourquoi non ? »  

« - Parce que je ne veux pas que tu meures… »  

« - On meurt tous… »  

« - Peut –être mais pas comme ça…pas parce que je t’aurais emmenée dans ce monde…pas à cause de moi. »  

« - Moi aussi, j’ai le droit de prendre mes propres décisions….Ce monde je l’ai accepté. Je ne veux pas que tu te sacrifies pour moi….je préfère mourir que de te voir disparaître par ma faute… »  

« - Je ne te laisserais pas mourir. »  

Ryô regardait la nuque de Kaori qui vibrait de colère. Lui aussi était énervé. Elle ne voulait donc rien comprendre. Si elle avait entendu sa déclaration chez le professeur pourquoi était-elle aussi butée ?  

« - Mais pourquoi ? » Bien que toujours face à la ville, les jointures des mains serrant à lui faire mal la rambarde du toit, Kaori était toute à sa fureur. Il ne voulait donc pas admettre qu’elle était prête à tout pour s’assurer qu’il ne risquait rien, qu’elle n’était rien sans lui. Était-il si éloigné de telles idées qu’il ne pouvait même pas les admettre ?  

Leur colère était à leur paroxysme. Aucun ne comprenait l’attitude de l’autre. Alors Ryô lâcha :  

« - Comment voudrais-tu donc que je survive si tu disparaissais ? »  

 

 

 


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