Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Sophie

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 15-09-03

Last update: 11-02-04

 

Comments: 102 reviews

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GeneralRomance

 

Summary: Il s'agit de tenter de répondre au challenge de Kaori "Jamais sans toi"...

 

Disclaimer: Les personnages de "Jamais sans toi (ou une autre avancée)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Jamais sans toi (ou une autre avancée)

 

Chapter 25 :: Confrontation

Published: 13-11-03 - Last update: 13-11-03

Comments: Un seul leitmotiv : difficulté (impossibilité) d’intéresser un tout petit peu…enfin, comme précédemment dit : vous l’avez brut. Je n'ai pas réussi à l’améliorer. ATTENTION : vous êtes prévenus : LONG CHAPITRE. Je me rends bien compte que ce n’est pas super mais on va enfin tout savoir. Tout s’explique…Evidemment un bandit qui parle, ça ne le fait pas trop…Il n’a qu’à sortir son arme et poum, poum (selon mes supers capacités à décrire un duel)….mais mes personnages sont si bavards….Alors, on respire un grand coup et on part dans « le monde de la parole ». J’espère que mon explication sera un tout petit peu crédible…. Comme je commence la partie finale, n’hésitez pas à me dire si quelques chose manque, où ne va pas, ou quoi que ce soit….Parce que j’aimerais bien que cette fic vous plaise (même la fin, mais il n’y a pas de raison) même dans les parties que je ne maîtrise pas du tout…

 


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La porte du hangar crissa lentement. Ryô s’engagea dans l’entrepôt obscur.  

A l’entrée, il avait remarqué la voiture d’Hiroshi et pu constater qu’elle était bien endommagée.  

Pourtant, il se demandait ce qu’Hiroshi et Kaori faisaient là. Pour aller à l’aéroport, il y avait des voies beaucoup plus sures que de s’engager dans la zone de stockage, où les hangars lugubres s’alignaient.  

 

Ryô était particulièrement prudent. Son instinct de tueur s’était manifesté au moment où il avait posé la main sur la poignée. Tout cela sentait le guet-apens à plein nez. Il aurait fallu être stupide pour ne pas s’en rendre compte. Et Ryô n’était pas stupide.  

 

Tout en avançant à pas mesurés, il avait pris la mesure du hangar. Il avait repéré deux ou trois caisses qui, le cas échéant, pourraient lui servir de cachettes et de boucliers. D’autres étaient trop bien placées pour ne pas abriter des hommes en armes, dont il sentait l’appréhension si facilement. Par contre, il était terriblement inquiet de ne pas percevoir Kaori. Sans doute était-elle dans une autre pièce.  

 

 

Après une cinquantaine de pas, il s’arrêta. Il se savait à découvert, mais c’était l’endroit où il avait le plus de chance de pouvoir contrôler la situation. De toute façon, tous les hommes autour de lui savaient qu’il était là.  

Il préféra continuer de feindre l’ignorance.  

« - Hiroshi, c’est moi. Je suis venu vous chercher. Où es-tu ? »  

Des spots de lumières blanches l’éclairèrent subitement, venant des caisses qu’il avait précédemment repérées, l’aveuglant provisoirement. Il ferma les yeux un instant pour les protéger et les rouvrit quand il su qu’il s’était habitué à ce nouvel éclat.  

Face à lui, se tenait Hiroshi. Mais le visage normalement avenant, si semblable à celui de Hideyuki était déformé par un rictus de haine et de plaisir morbide anticipé.  

« - Ah, te voilà Ryô. Tu as fait vite… Mais dés que Kaori a un problème, le chevalier blanc se précipite, non ? » Même sa voix était différente, pleine de fiel.  

 

Ryô soupira. Pas la peine de jouer le naïf plus longtemps, la comédie était terminée.  

« - Enfin, tu te décides à montrer ton vrai visage… »  

« - Pourquoi celui-ci ne te plaît pas ?…Il ne te rappelle pas de bons vieux souvenirs ? »  

« -…… »  

« - Tu savais, bien sûr !. Comment ai-je pu croire que le grand City Hunter ne se rendrait pas compte que je le menais en bateau ? » Son ton était tellement ironique.  

« Alors, pourquoi m’as-tu laissé te fracasser le crâne, lors de cette bagarre si mémorable ? »  

« - Quoi, cette bosse ? Bah, je sentais très bien que tu ne voulais pas me tuer, pas encore. J’essayais de comprendre ton plan. Comment tu voulais utiliser Kaori. »  

« - Ah, la belle et douce Kaori… C’est bizarre tu ne me demandes pas comment elle va ? Peut-être que je l’ai déjà tuée ? »  

« - Bien sûr que non. Tu sais trop l’importance qu’à Kaori. Tu ne l’as pas tuée. »  

« - Perspicace jusqu’au bout, n’est ce pas ? Mais c’est une vraie furie, j’ai du l’assommer pour être un peu tranquille. Quand elle a su que j’allais l’utiliser, après avoir été trahie par toi…Elle est devenue enragée. »  

« - Je ne l’ai pas trahie. Bon, Trêve de discussion. Tu veux me tuer, non ? Hé bien, je suis là. Laisses-là partir et finissons-en. De toute façon, je peux bien voir que tu n’as pas prévu de régler cette affaire avec honneur… »  

Le sourire d’Hiroshi avait disparu, remplacé par une colère contenue.  

« - Pourquoi devrais-je te tuer avec honneur ? Ce n’est pas un duel. Les grands sentiments ne font pas partie de cette manche. (il redevint mielleux) Tu essayes de m’énerver, hein ? Dés que l’on parle de ta façon de traiter Kaori, tu évites le sujet…C’est tellement pitoyable… »  

« - Pas plus que de se servir d’elle pour m’atteindre ! »  

« - Nous en revenons à ça, hein ? Tu ne veux pas savoir ce que j’ai contre toi ? Pourquoi tu te retrouves dans cette situation si défavorable ? »  

« - Non. Je veux seulement en finir et ramener Kaori à la maison. »  

« - Incroyable, la confiance que tu as dans tes capacités. Ça ressemble presque à la confiance qu’elle a en toi. Mais, tu n’as pas tout compris, pauvre Ryô. Tu ne vas pas mourir ce soir, pas vraiment. »  

« - Tu m’as fait venir pourquoi, alors ? Pour une discussion entre vieux potes ? »  

« - Tu n’es pas si loin de la vérité, tu sais…Laisses moi te raconter une histoire. Oh, et s’il te plaît, laisse tes mains bien voyantes, je ne voudrais pas qu’un de mes hommes croit que tu veille prendre ton arme. »  

Ryô laissa ses bras le long de son corps. Il n’avait rien d’autre à faire, pour le moment, que d’entendre ce qu’Hiroshi avait à lui dire. Cependant, malgré ce qu’il avait dit à l’autre homme, il était inquiet pour Kaori. Il savait qu’elle n’était pas morte, mais il redoutait ce qu’elle avait pu endurer. De toute évidence, Hiroshi n’avait plus tout son esprit, il était complément déformé par la haine et la vengeance. Ryô se moquait complètement de savoir ce qui avait motivé ces sentiments chez Hiroshi. Il n’était ni le premier, ni le dernier qui s’en prendrait à City Hunter. Tout ce que Ryô voulait c’était en finir avec cette histoire. Cependant, il avait été intrigué par cette phrase : « Tu ne vas pas mourir, ce soir, pas vraiment. »  

 

Hiroshi commença son histoire.  

« - Oh oui, rien ne serait parfait si tu ne savais pas tout…Ma vengeance ne serait pas entière. Tout commence le jour où tu as tué Kaïbara, où tu as détruit l’Union Toepe. En fait tout a fini à ce moment. L’Union Toepe c’était vraiment une organisation performante. Elle nous vendait tout ce que l’on souhaitait, en particulier le ppcp. J’adorais cette drogue, elle me permettait de faire tant de choses. Grâce à elle, on changeait des hommes en démons. On s’est vraiment bien marré dans certains pays d’Afrique. Dés qu’une petite tension apparaissait, on fournissait un peu de ppcp et la folie se déchaînait. On raflait tout. Les hommes étaient tellement occupés à s’entre-tuer, poussés par la drogue que nous, nous pouvions tout faire. Argent, femmes, art, matières premières, tout…On était riche en deux semaines. Après on jouait les bons samaritains. On finançait, la larme à l’œil, des expéditions d’organisations médicales. On passait à la télé pour dire qu’on était affreusement bouleversés de voir tant de haine. On passait pour des anges. J’étais accueilli chez les plus grands, comme un homme qui avait du cœur. J’étais milliardaire mais en plus je faisais dans l’humanisme. Ah, c’était grisant. Je gagnais sur tous les tableaux, on m’adulait, on m’enviait, on me respectait…Et la pierre angulaire de cette réussite, c’était le ppcp…pour moi, c’était vraiment la « poussière d’ange »….  

Hiroshi semblait être parti dans ses souvenirs. Encore un qui n’avait pas accepté la disparition de l’Union Toepe. L’organisation avait beau avoir été démantelée, il restait des petites « entreprises » parallèles qui vivotaient encore, qui regrettait amèrement de ne plus avoir accès à la puissance de l’ancienne organisation et qui vouait une haine à celui qui avait fait explosé la combine : City Hunter. C’était les derniers soubresauts d’une organisation agonisante, mais c’est souvent quand la bête est mortellement touchée qu’elle est la plus dangereuse.  

Hiroshi se reprit, plein de regrets quand à cette époque révolue.  

« - Et puis, tout s’est écroulé, on n’avait plus de fournisseur de ppcp. On devait vivre sur nos stocks. On ne pouvait plus s’amuser comme avant, nos fortunes s’amenuisaient peu à peu. Tout ça à cause de toi… »  

Ryô haussa les épaules.  

« - Bon, vous ne pouviez plus vous amuser et vous enrichir sur le dos des malheureux, et alors ? Il vous suffisait de trouver un métier honnête. »  

« - Quel humour Ryô, même dans les situations les plus extrêmes ! Mais ce n’est pas fini… Nous avions perdu et nous ne savions pas comment revenir au sommet. Certains d’entre nous sont rentrés dans l’anonymat, des pleutres, des incapables…Mais moi et d’autres, on a décidé de se venger. Tu nous as tout pris… On était les maîtres du monde et tu nous as empêchés de continuer à faire ce qu’on voulait. Ca méritait un châtiment exemplaire. »  

Sans aucun doute possible, Hiroshi était fou. Il s’était tellement pris pour un dieu qu’il y croyait vraiment. Un homme avait osé s’en prendre à lui, cet homme devait payer le prix fort. Rien de réfléchi dans sa démarche, seulement un sentiment de supériorité et d’intouchabilité.  

 

« - Quelques uns de mes camarades ont opté pour une mise à mort, simple et directe. Dès que nous sommes arrivés à te localiser, ils ont commencé à essayer de t’avoir. C’était stupide, je le reconnais. Essayer d’abattre le nettoyeur numéro 1, pouf, quelle connerie ! C’était eux qui ont essayé de te descendre lors de votre fête foraine, aussi eux qui t’ont tendu une embuscade derrière ce bar, quand on rentrait…Bref, ils ont réagi comme des imbéciles…. »  

« - Exact, mais pas toi… »  

« - Oh non, pas moi….C’est moi qui ai fait toute les recherches sur toi. Moi, je me suis immergé dans ta vie, j’ai essayé de comprendre. Je me suis vite rendu compte que te tuer ne serait pas une vraie vengeance. Tu n’as pas peur de la mort. Tu l’as trop souvent côtoyée. Un gamin élevé dans la guérilla. Pas de peur de mourir…C’est pour ça que tu survis d’ailleurs, car tu peux aller jusqu’au bout, tu ne t’arrêtes pas devant le gouffre, toi, tu sautes… Sur ce sujet, ta vie aux USA m’en a beaucoup appris. Tu étais de toutes les opérations suicides…tu les appelais de toutes tes forces…Tu allais au devant de la mort, tu la défiais. »  

« - Bon, c’est bien, maintenant je sais pourquoi tu m’en veux et je sais aussi que tu n’es pas un con et que tu t’es renseigné sur moi…OK, OK…Maintenant dis moi où est Kaori ? »  

« - Ne sois pas si pressé de voir ta belle, Ryô…Laisses moi finir, c’est si bon de tout te dire… Donc, où en étais-je ? Ha oui, la mort n’était pas assez cruelle comme vengeance. Non, ça t’aurait presque délivré, non ? »  

« -…. »  

« - Tu ne réponds pas, n’est ce pas ? C’est bien la vérité. Et puis, ton arrivée au Japon et le changement peu à peu… Il aurait fallu être stupide pour ne pas le voir. J’ai compris que pour t’atteindre réellement, il fallait t’approcher dans ton quotidien, il fallait rentrer dans ta vie. Et après bien des recherches qui m’ont presque ruiné j’ai trouvé le point d’entrée magnifique….Qu’on m’amène la fille. »  

 

Aussitôt une espèce de molosse s’approcha traînant une Kaori semi inconsciente qu’il laissa tomber dans les bras de son patron.  

Ryô sera les poings. Elle n’avait pas l’air en grande forme. Mais, pour l’instant il ne pouvait rien faire.  

« - Hé oui, Kaori…Mais même elle, elle n’était pas facilement accessible. J’ai pu trouver son plus grand point faible : l’amour qu’elle avait pour son frère, si prématurément disparu…. »  

« - Alors, pour m’atteindre tu as décidé de te servir de Kaori… »  

« - Mais, c’est évident….Ça n’a pas été facile d’abandonner mon magnifique visage, pour prendre celui de ton ancien partenaire. J’ai accepté de me faire défigurer, mais ça en valait le coup, je t’assure… »  

Il partit d’un petit rire de dément, comme s’il racontait une bonne blague…  

« - Une fois avec le visage de son frère adoré, il a été aisé d’être accepté par Kaori. Elle avait tellement besoin de le retrouver. Elle était si triste de ne pouvoir être avec toi… J’ai joué à Hideyuki avec délice….Ah ah, cet homme qui était votre meilleur ami, est devenu sans le savoir, responsable de cette situation. Quelle ironie, hein Ryô ? »  

« - Tu racontes vraiment n’importe quoi…Le fait d’avoir perdu de l’argent t’as brûlé le peu de neurones que tu avais… »  

« - Mais, c’est qu’on commencerait à s’énerver un peu… Une vérité en face pour changer. Si j’ai pu si facilement atteindre Kaori, c’est de ta faute et uniquement de ta faute… Elle était si malheureuse de ne pas savoir si tu l’aimais que je suis arrivé comme un sauveur, le confident qui pourrait l’aider, là où elle ne savait plus quoi faire…Au début, je croyais qu’une fois dans ta vie, je pourrais te détruire aisément….mais ce que j’ai découvert me permettra d’avoir une vengeance au delà de mes rêves les plus fous… »  

« - Ouais, je vois bien. Tu as réussi à m’approcher et tu vas pouvoir me tuer… »  

« - Mais tu es vraiment stupide Ryô… Je t’ai déjà dit que je n’allais pas te descendre ce soir... A force de vivre avec vous, je me suis rendu compte d’une chose tellement simple : Kaori est ta plus grande faiblesse… »  

 

Ryô serra encore plus les poings. Ca y est, on y était…  

Il le redoutait depuis bien longtemps. Il croyait que rien n’était vraiment visible, mais c’est vrai qu’Hiroshi avait partagé leur vie quotidienne pendant assez longtemps.  

« - Qu’est ce que tu racontes ? ? ? Tu as bien vu que je m’étais séparé d’elle, que je lui avais fait comprendre que je ne la voulais plus comme partenaire. Si je l’aimais vraiment je ne l’aurais pas fait. Je ne le garde qu’à cause d’une foutue… »  

« - …Promesse que tu as fait à son frère….mais oui, on sait, elle n’est que ta partenaire. Combien de fois as-tu utilisé la mémoire d’Hideyuki pour brimer tes sentiments, Ryô ? « Oh, Qu’est Hideyuki aurait voulu que je fasse avec sa précieuse petite sœur ? » dit-il en imitant la voix de Ryô. « Je la gardes à cause d’une promesse, mais quelle plaie »….Tu es tellement pitoyable. Cette situation là, le fait que je tienne vos deux vies entre mes mains n’est pas du au manque de perspicacité de Kaori, mon cher…elle n’est du qu’à toi, à toi seul… »  

« - C’est bon….Je ne vais pas parler avec un malade qui croit pouvoir expliquer ce que je pense….Où veux-tu en venir, à la fin ? »  

« - Tu le sauras bien assez tôt, crois moi… Je n’ai pas fini de raconter mon histoire…Hé oui, ton attachement pour elle est ta plus grande faiblesse, ça tu le ne sais que trop bien…Mais ce que tu ignores et que tout le monde sait autour de toi, c’est que c’est aussi ta plus grande force. Sans elle, tu serais mort depuis longtemps… Tu n’aurais pas lutté avec autant d’acharnement. Tu serais rester un bon nettoyeur, mais tu aurais trouver facilement meilleur que toi. Tu n’avais pas d’âme…elle t’en a donné une… »  

 

Ryô n’aimait pas entendre ce genre de jugement, même de la part de ses amis, alors de la part d’un fou furieux qui soutenait sans ménagement une Kaori inconsciente….  

« - Ma plus grande force et ma plus grande faiblesse….Tu as trouvé ça tout seul Hiroshi ? Ou tu l’a lu dans un bouquin de psychologie pour femme en détresse ? »  

« - Tu peux ironiser tant que tu veux, mon cher Ryô, mais c’est la vérité la plus éblouissante pour n’importe qui. Mais personne n’ose te le dire… Moi, je te le dis en face… Alors tu commences à comprendre ? »  

« - A comprendre quoi ? »  

« - Résumons nous : Te tuer serait un sort trop enviable pour toi… ce que je veux détruire c’est City Hunter et le cœur de City Hunter, son point névralgique, c’est la jeune femme que je tiens entre mes bras… »  

« - Si tu la tues, tu es un homme mort. »  

La voix de Ryô n’était pas menaçante, elle ne faisait qu’énoncer un fait inéluctable.  

« - Moi la tuer ?….Non, j’en serais incapable… » Il releva tant bien que mal une mèche du visage de Kaori. « C’est que je l’ai presque prise en affection, tu sais… Vivre tous les jours avec l’homme que vous aimez et ne pas pouvoir le toucher, l’embrasser, ne rien montrer, rester stoïque mais le regarder draguer toutes les femmes sauf vous….et pourtant garder sa bonne humeur et son amour des autres… Non, elle m’a vraiment presque touché. » Sa voix se fit plus douce, puis il reprit avec dureté. « presque touché, mais ma haine envers City Hunter est au delà de ça… »  

Il sortit de sa poche une seringue qu’il amena près du bras dénudé de Kaori. Ryô se rendit compte qu’elle avait un garrot.  

Hiroshi reprit  

« - Tu vois cette petite fiole…elle contient ce qui nous reste de ppcp…Pas grand chose, comme tu peux le remarquer…mais elle va nous servir à nous venger de la meilleure façon possible…Nous allons détruire City Hunter. »  

 

Ryô ne pouvait rien faire. Il commença à s’avancer vers Hiroshi mais une rafale de balles atterrit devant ces pieds. Son cerveau se mit à réfléchir à toute vitesse. Il avait toujours su qu’Hiroshi était un ennemi, mais il n’avait pas envisagé qu’il s’en prenne comme ça à Kaori. Il ne pouvait pas laisser faire ça. Mais comment intervenir ? Il se maudit de ne pas avoir accepter l’offre de Mick de l’accompagner. Mais que faisaient-ils tous ? Pour une fois qu’il avait besoin d’eux, que Kaori avait besoin d’eux… Gagner du temps, c’était tout ce qu’il pouvait faire pendant que son cerveau cherchait une solution qui n’existait pas.  

« - Tu crois vraiment que City Hunter, c’est elle ? Elle ne sait pas tenir une arme, elle est faible…Elle ne sait même pas faire à manger. Tu t’es planté de bout au bout avec moi. Je ne l’aime pas. Je l’ai gardé parce qu’Hideyuki me l’avait demandé. Je la protège, et je l’aime bien mais c’est tout… »  

« - Oh non, Ryô…Tu ne peux pas me faire avaler ça…Il n’y a que Kaori pour te croire quand tu dit ça… » La seringue toucha la peau de la jeune femme. Hiroshi continua. « Tu te rend compte qu’elle va mourir en ayant eu une dispute avec toi ? Une dispute, que dis-je ? Une véritable rupture….Quelle sensation cela fait ? Comment te sens-tu en sachant ça ? Et oui, elle ne va même pas mourir un peu heureuse…Tout ça par ta faute… (C’est qu’il jubile sur le malheur des autres, bon c’est un méchant…) Mais, le ppcp va peut être décupler sa force ? Peut-être même te tuera-t-elle avant de succomber ? A moins que tu ne l’as tue pour sauver ta peau ? Oh non, ce n’est pas possible… Non, elle te tuera… »  

« - Kaori ne me ferra jamais de mal. »  

« - Pourquoi pas ? Tu l’as blessé plus profondément encore en la rejetant une énième fois. »  

Hiroshi enfonça l’aiguille dans le bras, pressa sur la seringue puis libéra le bras du garrot. La drogue passa dans le corps de Kaori, se répandant dans tout son corps à chacun des battements de son cœur…  

Hiroshi la laissa tomber sur le sol.  

« - Maintenant, il va falloir choisir Ryô… Soit tu essayes de me tuer, soit tu essayes de l’aider…même si je meurs je sais que ma vengeance aura été réalisée…Par contre, si tu ne l’aides pas comment pourrait-elle avoir une chance de s’en sortir, toute seule, dans un hangar, intoxiquée par une drogue plus puissante que toutes les autres ?….Allons, c’est à toi de faire le choix…maintenant LUMIERE… »  

 

 

 

Les spots s’éteignirent soudainement. Ryô perdit sa vue pendant quelques instants. Il entendit distinctement les hommes s’enfuir comme des rats. Quand sa vue se réhabitua à la pénombre, il sut qu’il n’y avait plus que lui dans le hangar...lui et Kaori laissée au sol.  

 

Un peu à tâtons, un peu en se fiant à sa vue, il se rapprocha d’elle. Il s’installa derrière elle, la prit dans ses bras, et commença à essayer de la relever. Il devait la conduire près d’un médecin.  

 

Il ne savait pas vraiment qu’elle serait la réaction de la ppcp dans son organisme. Mais, il savait que ce serait violent. Il se maudissait d’avoir été si confiant dans ces capacités. Il croyait vraiment qu’Hiroshi n’en avait qu’après lui. Il aurait du le neutraliser dés le premier jour… Ryô se demandait où pouvaient se trouver Falcon et les autres… Kaori avait besoin d’aller chez doc, lui seul pouvait les aider. Il avait déjà réussi à vaincre le ppcp pour Ryô et Mick, il le pourrait pour Kaori.  

La drogue était rapide. Il sentit que Kaori bougeait. Elle était prise de soubresauts de plus en plus violents. Ryô la serra encore plus.  

 

Tout d’un coup, Kaori se souleva et lança un cri affreux. Le cri d’une bête sauvage qui agonise. Elle commença à se débattre, faiblement, puis de plus en plus fort…Elle essayait de s’échapper de l’étreinte de Ryô, tout en le blessant. Sa force avait en effet été multipliée par l’apport de la drogue. Ryô avait du mal à la retenir. Elle essayait de lui faire mal sans tenir compte des souffrances qu’elle pouvait s’infliger à elle même. Ces yeux quand ils croisaient par hasard ceux de Ryô étaient éteints. Elle luttait comme une furie. Ryô et elle roulaient sur le sol, se cognant violemment aux multiples caisses. Mais l’homme refusait de la lâcher. Elle pouvait lui faire autant de mal qu’elle le voulait, il continuerait à la tenir.  

Cette espèce de rouler bouler dura bien 10 minutes. Ryô était à bout de force. Kaori soufflait aussi mais le ppcp la poussait à essayer de le tuer par tous les moyens. Ryô cru qu’il allait bientôt lâcher prise. Il saignait de partout et il avait reçu de nombreux coups dans le dos. Peut être avait il quelques cotes de casser ? Pourtant, il continuer à la tenir, serrant les dents, à la seule force de sa volonté.  

Pour se donner du courage, il marmonna « - Je ne te lâcherais pas, jamais Kaori, tu entends, jamais… »  

Ces phrases avaient elles réussi à toucher l’être Kaori qui était enfermé dans la prison de ppcp ? Etait-ce les mots qu’elle souhaitait entendre ? Ou bien la drogue avait-elle fini son expression la plus violente ? Toujours est-il que tous les muscles de la jeune femme s’affaissèrent et qu’elle tomba comme une poupée de chiffon dans les bras de Ryô.  

Inquiet, celui-ci se pencha vers la bouche de Kaori. Il sentit un souffle, mais très faible, comme venant de très loin.  

Pour la première fois de sa vie, Ryô fut désemparé. Elle avait besoin d’aide. Mais il ne pouvait pas la laisser comme seule. Si la drogue refaisait de l’effet ?  

Lentement, inconsciemment, il se rassit, tout en continuant à la tenir enlacer. Il cherchait à lui communiquer sa force, sa chaleur, sa confiance en eux, simplement parce qu’il ne savait pas quoi faire d’autre.  

Tout bas, il murmura à son oreille :  

« - On s’en sortira Kaori, je te le jure... »  

 

 


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