Chapter 5 :: échanges amoureux ?

Published: 22-09-03 - Last update: 22-09-03

Comments: Mes séparations de chapitre sont vraiment bizarres, je le reconnais. Et je ne suis pas sur que ces deniers soient vraiment intéressants. Si vous me lisez, je vous en prie à genoux, n’hésitez pas à continuer certes à m’encourager mais aussi à critiquer (si le mot doit être dit)…de peur que je tombe dans la sentimentalité à rallonge.

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Kaori venait juste de quitter Hiroshi. Il lui avait fait promettre de se rencontrer de nouveau, très prochainement. Il avait tellement de chose à lui dire. Kaori aurait du être plus méfiante, mais cela faisait tellement de bien de retrouver son frère. Hiroshi faisait maintenant parti de sa vie.  

Elle regarda sa montre. Déjà 14h30 ! Elle allait devoir subir les foudres de son partenaire. Il savait être d’humeur massacrante quand il n’avait pas mangé. Après une courte réflexion, elle décida qu’il n’avait pas du rester chez eux à regarder la cuisine vide. Le connaissant par cœur, elle se douta bien qu’il était aller au café Cat’s Eye pour se faire nourrir et essayer de se faire plaindre.  

Elle décida donc de se rendre directement au café sans passer par l’appartement.  

Arrivée devant la devanture, elle regarda à travers la vitre. Bingo !  

Tourné vers le comptoir, ne lui laissant que son dos à observer, elle reconnu la silhouette de son partenaire. Face à lui, discutant nonchalamment se tenait l’ancienne mercenaire, mais néanmoins amie. Miki semblait faire quelques remontrances à Ryô. Prés de l’évier, Falcon suivait la conversation, sans pour autant y participer, tout en finissant la vaisselle.  

Cette situation fit sourire Kaori. Ils avaient tous l’air si normaux, si pleins de vie. A cet instant, qui aurait pu se douter qu’il s’agissait de deux des plus dangereux nettoyeurs du Japon et d’une ancienne mercenaire, rompus à toutes les formes de combat ? Depuis sa rencontre avec Hideyuki - pardon Hiroshi - Kaori envisageait son avenir avec beaucoup plus d’optimiste et de possibilité. Pour elle, l’arrivée de cet homme était un signe que ce qu’elle souhaitait le plus au monde allait se réaliser, enfin.  

Pénétrant dans le café, elle lança un « Bonjour la compagnie » plein d’entrain et de bonne humeur.  

Ryô se retourna quelques secondes pour s’assurer qu’elle allait bien et revint aussi vite au plat que Miki lui avait concocté pour ne plus l’entendre geindre.  

« - Te voilà, enfin ! ».  

« - Hé oui, ca a pris plus de temps que prévu…Pourquoi, tu étais inquiet ? »  

« - Non, pas du tout….Mais la dernière fois que tu es revenue de la gare en retard, tu étais accompagnée d’un grand père qui voulait qu’on l’aide à retrouver sa petite fille… »  

« - Et on l’a aidé… »  

« - Oui, mais c’était une affaire de drogue et il ne nous a payé…. »  

« - Tu étais d’accord quand il t’a montré la photo de sa petite fille, non ? »  

Miki était perplexe. Dans bien d’autres cas, Kaori se serait déjà énervée. Elle aurait du répliquer qu’elle n’était pas aux ordres de Ryô et que si elle voulait se promener rien, ni personne ne l’empêchait de le faire. Mais là, non. La jeune femme restait sereine et souriante. Miki assistait aux très rares moments où Ryô et Kaori se chamaillaient gentiment. Où, derrière leur façade d’indifférence réciproque, leur profonde tendresse l’un envers l’autre transparaissait par ces petites échanges piquants.  

« - J’étais d’accord, jusqu’à ce que, par ta faute, je finisse pendu par les pieds au merisier en face de ta chambre…. »  

« - Allons, allons Ryô ca t’a fait le plus grand bien de dormir à la belle étoile, prés d’un arbre centenaire. Ne t’es tu pas senti régénéré ? »  

Après cet exemple déconcertant de bonne humeur de la part de sa partenaire, Ryô rompit la discussion en se plongeant dans le reste de son repas et en grommelant un « régénéré, régénéré, tu parles, j’aurais préféré être réchauffé dans les bras de cette magnifique jeune fille ».  

Ne prêtant plus attention aux imbécillités que pouvait dire l’homme, Miki demanda à Kaori.  

« - Alors, pas de nouveau travail en vue ? »  

« - Et non, le tableau était désespérément vide…mais demain est un autre jour, non ? »  

« - Tout à fait….et puis, vous aurez toujours une note qui pourra s’allonger chez nous… »  

Lançant un coup d’œil à l’assiette, maintenant complètement vide de Ryô, Kaori enchaîna :  

« - Oui, c’est gentil de votre part de nourrir Ryô...mais ne vous sentez pas obligé, un petit régime ne lui ferrait pas de mal...ainsi qu’un peu de sport… »  

Se sentant insulté et surtout ignoré alors qu’il était le sujet de conversation, Ryô répliqua  

« - J’avais faim et tu n’étais pas là, que voulais tu que je fasse ? »  

« - Oh, il y avait plein de possibilités : prendre une casserole et la mettre sur la cuisinière, faire venir une pizza…mais j’étais sur que tu viendrais ici. »  

« - Je dois bien me nourrir, il faut que j’entretienne ce corps parfait… »  

« - Parfait, parfait, c’est vite dit. Tu ne commencerais pas à prendre un peu de poids, par hasard ? »  

Alors là, même Falcon s’était arrêté de faire sa vaisselle. Miki et lui assistait à un événement surnaturel, Ryô et Kaori était en train de se taquiner comme un couple d’amoureux. Il semblait qu’ils étaient seuls au monde et qu’ils prenaient un plaisir non équivoque à se renvoyer ces petites phrases.  

« - Du poids, moi, impossible… »  

« - C’est vrai. Je me suis trompé. Le fait de courir, sans résultats mais avec conviction après toutes les filles de Tokyo te permet de conserver une allure de jeune homme. »  

« - Mais, je suis un jeune homme ! ! ! »  

« - Un jeune homme de… »  

« - Stop, je t’interdis de le dire ici. Je suis un héros de manga pour adolescents, moi… »  

« - Bref, toujours est-il que cette course sans fin pour essayer de plaire aux femmes, ne te fatigues pas un peu, à la longue ? Même moi, je crois que je pourrais faire mieux. »  

Sans s’en rendre compte, elle avait laissé échapper la phrase qui pourrait permettre à Ryô de reprendre la conversation en main. Il était ébahi de la tournure qu’avait pris la discussion. Mais il était trop enchanté de ces échanges vifs et pleins de sucre amer.  

« - Je te rappelle que toi, ce sont les hommes que tu cherches à séduire. Je suis sur que ça marche du tonnerre avec les femmes, mais ce n’est pas ton but, n’est ce pas ? »  

« - Pouf…Tu ne m’auras pas avec ça aujourd’hui, Ryô. J’ai assez de féminité en moi pour réussir à séduire des hommes, si je le souhaitais. Mais je ne le souhaite pas tout simplement. » Kaori venait de se rendre compte qu’elle commençait à en dire un peu trop. Sa rencontre avec Hiroshi lui avait monté à la tête, elle était pleine d’allégresse. Elle devait se reprendre.  

Aussi, cette fois-ci, c’est elle qui abandonna la partie en se tournant vers Miki :  

« - Te reste-t-il un peu de café ? »  

Miki qui avait suivi l’échange entre les deux, fut prise de cours :  

« - Du café ? Bien sur, je t’en apporte tout de suite. »  

Ryô était un peu déçu de s’arrêter en si bon chemin. Mais d’un autre coté, cela le tranquillisait. La conversation commençait à devenir un peu trop sérieuse à son goût. Ce n’était ni le lieu, ni le moment d’ouvrir son cœur. Cependant quand le bon moment et le bon lieu viendraient, saurait-il les reconnaître ? Pourtant, la conversation lui avait fait un bien fou.  

Miki et Kaori commencèrent à parler de choses et d’autres. Ryô se sentait légèrement abandonné. Au bout d’un moment, il commença à jouer avec sa tasse quand son radar libidineux se mit en route. Deux jeunes femmes venaient de rentrer dans le café et s’installaient à une table. Avant que quiconque est pu faire un geste, il s’était retourné et avançait dangereusement vers ses victimes, un masque vicieux et salivant sur sa figure.  

« - Bonjour Mesdemoiselles, vous désirez quelque chose ? »  

Ignorantes du danger, les jeunes filles répondirent :  

« - Deux expressos, s’il vous plait et deux parts de tarte »….  

« - Vous savez, ici le café n’est pas très bon….Si vous voulez je peux vous accompagner dans un petit établissement bien meilleur, à quelques pas d’ici…Avant, nous ferons un détour par un hôtel très sympathique, pour que vous puissiez vous détendre en ma compagnie…. »  

Tout d’un coup, il fut attirer à l’arrière et se retrouva encastré dans le comptoir. Kaori lui avait envoyé un de ses grappins spécial « sauvetage d’innocentes », et son geste, un peu trop énergique, n’avait pas seulement récupérer son partenaire, mais aussi permis une petite correction. Les deux clientes, effrayées, sortirent sans même attendre leur commande.  

« - Ouin, Je ne faisais rien de mal… »  

Kaori était énervée. Il ne savait donc pas se tenir. L’instant d’avant il se comportait normalement et maintenant, il draguait ouvertement devant elle. Elle pensa qu’elle aurait du faire jouer du marteau plutôt que de ne lui administrer qu’une « petite » réprimande.  

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