Chapter 17 :: amitié

Published: 23-10-03 - Last update: 23-10-03

Comments: J’ai l’impression que mes chapitres sont de moins en moins longs….voire de moins en moins intéressants, pourtant je sais où je vais…Je crois que je ne suis plus dans le bon état d’esprit pour être un peu plus percutante … Celui-là faisait d’abord parti du 16 mais j’ai trouvé que ce dernier pouvait exister par lui tout seul..et puis, pour une fois, j’avais trouvé un titre facilement.. Je sais que je deviens très lourde, mais n’hésitez pas à laisser des reviews (j'en ai besoin)…faut-il que je supplie ??? Pour tous les autres auteurs, à vos stylos pour les MAJ (les fics récentes mais aussi les plus anciennes…c’est triste de les voir sans fin..)..Bon Week-end (je sais on est jeudi, mais je n’aurais pas d’ordinateur avant lundi)

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L’homme monta sur le toit et respira à grandes bouffées l’air piquant du matin.  

Il faisait froid et l’horizon était bouché par d’épais nuages noirs, mais ce vent frais lui permettait de reprendre ces esprits. Ryô laissa vagabonder son regard sur les toits de la ville remplie du tumulte de ces habitants. A sa hauteur et dans son tranquille quartier, il n’entendait qu’un bruit de fond, malgré l’heure avancée. Par contraste avec cette vision aérienne de Tokyo, il pensa aux bas fonds qu’il arpentait sans relâche, qu’il connaissait comme sa poche, mieux encore. Son monde, son univers.  

La nuit précédente lui apparu comme un rêve fumeux. La soirée n’avait pas été des plus folle, il avait connu mieux. Quand à l’attaque… Il ne s’en inquiétait pas outre mesure. Il s’interrogea plutôt sur ce qu’il avait pu dire avant de s’évanouir. Il se souvint de la proximité du visage de Kaori, de ses yeux pleins de sollicitude et de lui en train de parler… mais quoi ? Impossible de s’en souvenir. Il espérait seulement que ses paroles n’avait pas été des imbécillités blessantes…ou pire…un aveu de sentiments enfouis.  

Il se souvint également de son réveil. Une étrange chaleur, une sensation de sécurité comme il n’en avait jamais connu semblait l’avoir envahi, le protéger.  

D’un coup de tête qui réveilla sa douleur aux tempes, il écarta ces pensées. Plus tard, il réfléchirait à tout ça. Quoiqu’il ait dit, il le regrettait amèrement. Il se devait de contrôler ses sentiments, de voir comment tout évoluerait. Il fit la moue. Une sensation de sécurité ? Comment était-ce possible ? Il était un nettoyeur, un tueur. Il n’y avait de quiétude possible, pas d’abri sûr, pas de rédemption.  

Pour l’instant ils étaient de nouveau en danger. Cette agression n’avait pas été le fait de loubards en manque d’aventure. Leur objectif avait clairement été d’abattre City Hunter. City Hunter, elle et lui…  

Une enquête sérieuse s’imposait…Certes actuellement il ignorait tout de cette affaire, juste qu’on voulait le descendre…mais il n’en resterait pas là.  

Il redescendit dans l’appartement. Comme il ne pouvait pas retourner dans son lit, il se dirigea vers la cuisine.  

Il prépara le café, noir et serré. L’arôme qui envahit la pièce lui fit aussi du bien. Ceux qui réussiraient à faire plier City Hunter n’étaient pas encore nés.  

Il s’assit à la table, en dépliant le journal du jour précédent.  

Il sirotait tranquillement sa boisson depuis 10 minutes quand la porte s’ouvrit et laissa passer un Hiroshi à moitié réveillé, les vêtements froissés. Ryô leva les yeux.  

« - Tiens Hiroshi, que fais-tu là ? » Il fronça les sourcils.  

« - Je t’ai ramené ici hier soir, après …l’attaque… » Le mot lui semblait étrange, irréel.  

« - Ah oui, je me souviens maintenant. Kaori ma l’a dit. Tu as bien fais de rester ici… »  

« - C’est elle qui a insisté pour que j’aille me coucher. Elle m’a dit qu’elle veillerait sur toi… Ca va mieux la tête, pas trop grave ? »  

Ryô sourit.  

« - Tout est normal…j’ai la tête dur, tu sais. Tu as bien fais de ne pas t’opposer à la volonté de Kaori. Tu risquais beaucoup plus qu’un simple mal de tête en n’obéissant pas. »  

Ryô se leva et servit un café à Hiroshi qui s’asseya en face de lui.  

« - Ryô, je te demande pardon.. »  

« - Pardon ? De quoi ? »  

« - De ne pas avoir réagi plus vite… »  

« - Arrêtes, c’est pas grave. Je n'ai pas eu le temps de voir celui qui m'a frappé. Tu as fait exactement ce que tu devais, tu m’as ramené ici. »  

Voyant que ces paroles n’avaient pas rassuré Hiroshi, Ryô continua.  

« - Écoutes, tu ne pouvais pas faire grand-chose de toute façon. Je me suis laissé surprendre à la fin, c’est indigne de moi. Tu n’as aucun reproche à te faire, le seul fautif c’est moi…Tu t’es bien débrouillé … »  

« - Tu trouves ?...Je n’ai eu qu’un seul adversaire, moi… Enfin, pour une fois que les cours du Lycée m’ont servi… »  

Ryô n’était pas exactement ce que l’on peut appeler à l’aise dans cette situation. Ça aurait été une belle jeune femme, il lui aurait remonté le moral et tenter d’en tirer profit, dans tout les sens du terme. Mais là, face à un homme…d’autant plus que cet homme lui rappelait tellement son ancien partenaire, Hideyuki, le frère de Kaori.  

Il savait qu’il devait lui dire quelque chose, mais il ne s’y résolvait pas.  

« - Les filles étaient pas mal, hier soir, non ? »  

« - Hein quoi…ha oui, surtout la petite brune… » Hiroshi avait été surpris par ce changement de conversation…mais il commençait à cerner la personnalité de Ryô.  

« - Quoi, elle t’a plu ? Tu veux que je demande son numéro de téléphone au gérant…c’est une veille connaissance... »  

« - Non, non, ça va pas la tête ou quoi…Je pensais plutôt pour toi.. »  

« - Pour moi…Non merci...j’ai déjà ce qu’il faut… » Il se rendit compte de l’interprétation qu’on pouvait donner à ces paroles et se reprit automatiquement…  

« - Entre Miki, Kazue et Saeko, j’ai un large choix de beautés torrides….quoique c’est vrai qu’elle était vraiment pas mal… »  

La conversation tourna ainsi sur des sujets futiles, puis elle s’éteignit d’elle-même. Ils buvaient leur café en silence.  

Tout d’un coup, il sembla que Ryô prenait une décision.  

« - Hiroshi, je n’aime pas les hommes.. »  

Une libellule passa entre les deux hommes.  

« - Mais, Ryô...moi, non plus, je n’aime pas les hommes…Je veux dire que….Qu’est ce qui a pu te faire croire que… » Hiroshi était gêné. Il se demandait comment il pourrait se sortir de cette galère. Heureusement son interlocuteur ne le laissa pas finir.  

« - Non, je ne veux pas dire comme ça…C’est évident qu’un bel étalon comme moi aime les femmes. Je veux dire que je n’apprécie pas la proximité d’hommes en règle général…Je préfère m’entourer de femmes. Les seuls autres hommes que je connais sont Mick et Falcon et ils viennent de mon passé. Bon, on peut aussi essayer de mettre Kaori dans le paquet mais je ne crois qu’elle apprécierait trop la comparaison.  

Mis à part, les beuveries du soir, je ne fréquente pas les autres hommes. Je ne recherche que la présence des femmes… »  

Hiroshi ne comprenait pas vraiment où Ryô voulait en venir (nous non plus d’ailleurs…)  

« - C’est bien tout ça…donc tu aimes les femmes…Ok, je m’en souviendrais… »  

Ryô se sentait stupide. Sans doute le coup d’hier soir. Il s’énervait. Ce n’était pourtant pas compliqué à dire...même à un autre homme. Cela aurait même du être plus facile puisqu’il ressemblait tellement à Hideyuki.  

« - En fait, c’est très simple…Hier soir, tu m’a sans doute sauvé la vie…du moins tu m’a évité d’être trop amoché…. Je t’en suis donc reconnaissant…Merci…je te revaudrais ça. Maintenant, j’ai une dette envers toi. »  

Ca y est, c’était sorti.  

« - Non, non pas du tout...Tu n’as pas de dette envers moi…Tout ce que je veux, c’est devenir vraiment ton ami, comme je le suis avec Kaori…Je sais que tu n’as pas vraiment cru à mon histoire de rêves, même si elle est vrai…Je suis heureux d’avoir pu t’aider, c’est tout...Ryô, je sais que je suis entré dans vos vies, comme ça, sans m’annoncer. Je sais que je ressemble à deux gouttes d’eau à ton ancien coéquipier, le frère de Kaori. Je ne sais pas d’où vient cette ressemblance, je ne sais même pas si elle lié à mes rêves….ce que je sais par contre, c’est que je ne veux que votre amitié. Vos vies sont pleines de dangers…c’est bon…je ne veux pas devenir vous...je veux simplement être un ami... »  

Un ami homme ? Drôle de concept pour Ryô…Mais cet homme lui avait sauvé la vie, il ressemblait à Hideyuki et Kaori s’en était entiché….trois bonnes raisons.  

Hiroshi continua :  

« - Alors, ami ? » Il tendit la main, par-dessus la table.  

« - Ami… » Ryô la prit… « Mais pas question que je te présente mes petites amies pour des parties à trois… »  

Hiroshi en tomba à la renverse…Tout tournait autour du sexe pour Ryô, ce n’était pas possible.  

« - Ok, tu ne me présenteras pas tes petites amies… »  

Vers 13h00, Kaori se réveilla. Je ne vous dis pas comme elle devint rouge en se rendant compte qu’elle avait dormi dans le lit de Ryô. Mais, elle se raisonna en se disant qu’un lit n’était qu’un lit…surtout quand son propriétaire n’était pas dedans.  

En sortant de la chambre, elle entendit des voix qui venait de la cuisine. Elle se rapprocha et entrouvrit la porte. Ce qu’elle vit la transporta de joie. Hideyuki et Ryô étaient là, assis à la table en train de parler. Une image qu’elle n’avait jamais pu voir si ce n’est dans ses rêves. Les deux hommes qu’elles aimaient aussi passionnément l’un que l’autre étaient devant elle, tranquilles. Son cœur se gonfla d’un étrange sentiment de bonheur.  

Certes, elle aurait pu se rendre compte que le sujet de discussion n’était pas des plus passionnant et surtout qu’il ne s’agissait pas d’Hideyuki mais d’Hiroshi.  

Pourtant, tout ce qui l’intéressait c’était cette image qu’elle savait impossible et pourtant qu'elle avait en face d'elle.  

Hideyuki et Ryô ensemble.  

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