Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Sophie

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 15-09-03

Last update: 11-02-04

 

Comments: 102 reviews

» Write a review

 

GeneralRomance

 

Summary: Il s'agit de tenter de répondre au challenge de Kaori "Jamais sans toi"...

 

Disclaimer: Les personnages de "Jamais sans toi (ou une autre avancée)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I activated my account, but I still don't have access to the NC-17 section.

 

Account activation and access to the NC-17 are not linked. You can have an activated account, but to have access, you have to make another request.

 

 

   Fanfiction :: Jamais sans toi (ou une autre avancée)

 

Chapter 23 :: Rupture

Published: 12-11-03 - Last update: 12-11-03

Comments: Ce chapitre n’était pas prévu au départ…Mais comme je sais que le prochain chapitre sera forcément lié à la fin de la fic, je ne peux pas m’empêcher de faire durer mon plaisir…parce que j’ai vraiment aimé écrire cette fic (et oui, je suis les conseils que nous a donné Ginie..) Je sais que ce n’est pas parfait (loin de là), mais savoir que j’ai bientôt fini me donne une drôle d’impression… Je m’accroche donc…j’espère que vous me pardonnerez… J’espère aussi qu’il n’y a pas trop de ressemblance avec mes chapitres précédents (mais bon, qui s’en souvient vraiment ?). Après la guimauve, la partie mélodramatique (comme toujours peut être un peu trop)…Je ne suis pas arrivée à expliquer véritablement pourquoi Kaori se décidait, veuillez m’en excuser. Et puis, m…, il faut bien un ou deux événements extraordinaires pour qu’enfin Ryô se décide… Je sais très bien qu’on sait exactement où je veux aller….mais je n’ai jamais dit que je savais faire preuve de subtilité. Suis dégoûtée quand je vois les MAJ de Mélusine,Cecoola, Sweet Hitomi, Lucky et toutes les autres (et je reste grande grande fan de Kairi), mais une histoire DOIT se terminer même si elle est mal écrite.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

 

« - Quel imbécile ! »  

Cette affirmation péremptoire était assenée par un Mick, rempli d’incompréhension à un Ryô léthargique qui contemplait sa tasse de café comme si toutes les réponses à ses questions y étaient cachées.  

L’apparent inintérêt de Ryô ne désarma pas l’américain, le moins du monde.  

« - Franchement, je n’arrive pas à comprendre où tu veux aller… »  

 

Les deux amis se faisaient face à une table au Cat’s Eyes. Miki s’occupait des quelques clients au comptoir. Falcon était de sorti.  

 

Le japonais restait muet. Mick commençait à s’énerver.  

« - Comment peux-tu te comporter comme ça ? Comment peux-tu la laisser dans cet état ? ».  

Les questions n’étaient que pures rhétoriques, Mick savait parfaitement que Ryô ne dédaignerait pas répondre. Cela ne l’empêcha pas de continuer.  

« - Depuis quelques temps, on avait tous l’impression que vos relations avaient pris un autre tournant, que tu avais, enfin, pris la bonne décision. Et voilà, tout s’écroule. Déjà, à partir du premier de l’an, vous êtes redevenus distants. Et puis, depuis presque une semaine vous vous ignoriez mutuellement…Vous vous évitez… Qu’est ce qui s’est passé, Ryô, entre toi et Kaori ?  

La contemplation de sa tasse par Ryô tournait à la subjugation.  

 

« - Vas-tu me répondre à la fin ? Ne vois-tu pas comme Kaori à l’air malheureuse, désespérée comme elle ne l’a jamais été auparavant ? »  

Aucune réaction.  

« - Tu aimes donc la voir souffrir à cause de toi ? »  

Mick comprit qu’il était allé trop loin quand Ryô, finalement leva la tête. Le japonais lui lança un regard noir qui le cloua littéralement sur place. Mais cet échange ne dura qu’un instant. Ryô repartit dans l’observation de son café.  

Dans n’importe quelle autre circonstance, Mick aurait changé de sujet. Ce n’était pas à lui de régler les problèmes des autres. Mais, tout cela concernait Kaori. Quels que soient les sentiments sincères qu’il éprouvait pour Kazue, une partie de lui aimerait toujours Kaori. Et cette dernière était malheureuse, c’était évident.  

Il avait renoncé à elle parce qu’elle aimait Ryô et que Ryô l’aimait. Il avait réellement aimé pour la première fois de sa vie (du moins c’est ce que dit le manga) et avait sacrifié son amour pour permettre à Kaori et Ryô de rester ensemble. Et ces deux imbéciles n’avaient pas su saisir leur chance.  

Il n’arrivait pas à comprendre pourquoi Ryô refusait de montrer son amour à Kaori, après toutes ces années, toutes ses épreuves surmontées ensemble.  

L’américain et le japonais se ressemblaient sur beaucoup de points, mais leur façon de gérer leurs sentiments était dissemblable au possible. Mick avait fait le choix d’aimer Kazue et d’accepter tous les risques qu’une telle relation pouvait entraîner, pour lui, pour elle, pour eux. Mais qu’en était-il pour Ryô ? Mick savait pertinemment que le japonais aimait Kaori plus profondément que lui-même. Il savait aussi que plus Ryô découvrait la profondeur de son amour, moins il était décidé à l’avouer.  

 

Pourtant, Mick refusait d’abandonner. Voir Kaori dans cet état les bouleversait tous, lui plus encore. Même les coups de massues étaient devenus rares.  

Il décida de changer d’angle d’attaque.  

« - Tu devrais faire contre mauvaise fortune bon cœur…Aucune femme normale ne voudrait de toi. Tu devrais t’estimer content que Kaori reste avec toi. Heureusement qu’elle réagit au quart de tour, sinon au lieu de te prendre une massue tu aurais l’immense honte de te faire rembarrer par toutes les femmes que tu aborderais. »  

Normalement, mettre en doute les capacités de séduction de l’étalon de Shinjuku aurait du entraîner une vive réaction de la part de la personnes concernée. Mais…  

Ryô resta impassible.  

 

Mick désespéra…  

« - Si j’avais su…je n’aurais pas abandonner aussi vite avec Kaori… »  

Cette phrase n’était pas vraiment destinée à son interlocuteur. C’était plus une pensée. En effet, s’il avait prévu la façon dont les choses n’évolueraient pas entre Ryô et Kaori, il n’aurait pas renoncé aussi vite. La jeune femme ne l’aurait jamais autant aimé qu’elle aimait Ryô, de ça il en était sur…par contre, il aurait pu la rendre un million de fois plus heureuse que Ryô ne la rendait en ce moment.  

Mais cette réflexion personnelle, qui n’attendait pas de commentaires, en trouva un.  

Ryô, sans pour autant lever la tête, répliqua.  

« - Ça n’aurait rien changé à la situation. »  

Mick fut triplement surprit : par la réaction inattendue de Ryô, par la voix cassée de celui-ci, et par la phrase elle-même.  

Que voulait-il dire par là ? Que même s’il s’était accroché, Kaori serait restée fidèle à Ryô. De ça, Mick en était persuadé. Que Ryô aurait eu le même comportement vis à vis de la jeune femme ? Ou que, de toute façon, ils se seraient retrouver là, aujourd’hui et maintenant, dans la même situation ?  

« - Comment ça, ca n’aurait rien changé à la situation ? » Mick prit son visage de l’homme qui se met à rêver tout haut, insensible, semblait-il, au malheur de son ami.  

« - J’aurais fait tant et si bien, que ma douce Kaori se serait rendu compte de quel nul tu étais et qu’elle serait, un jour, venue vers moi, dans une magnifique robe, pour me dire qu’elle te laissait tomber et qu’elle avait découvert que j’étais l’homme de sa vie et que je devais l’emmener très loin d’ici, pour que nous puissions faire l’amour sans jamais nous arrêter. »  

Les mains serrées, les yeux en cœur, Mick semblait parti dans son fantasme préféré (heureusement que Kazue n’était pas, sinon, il aurait eu du mal à se justifier…).  

Mais au bout de quelques instants, il se rendit compte que quelque chose n’allait pas. Ryô n’avait pas réagi. Il redevint donc sérieux et préoccupé.  

« - Allez, Ryô, parle, dis quelque chose, réagit. On dirait un mollusque… »  

 

Enfin, Ryô sembla avoir enfin trouver ce qu’il cherchait depuis si longtemps dans son café. Il releva la tête et de nouveau croisa le regard de Mick. Celui-ci ne put qui lire une résolution indescriptible et, sans raison, il eu peur pour Kaori.  

« - Je vais réagir, ne t’inquiètes pas Mick… »  

« - Dis, quand je parle de réagir, c’est enfin dire tes sentiments à Kaori….pas … »  

Mais Ryô ne le laissa pas finir.  

D’une voix sourde, pleine de dureté, il commença :  

« - Oh, oui, je vais parler à Kaori. Je vais enfin lui dire qu’elle n’a rien à faire avec moi, que j’ai enfin compris ce que me voulait son frère et qu’il est temps que City Hunter disparaisse… »  

Il aurait pu continuer mais il s’aperçut que Mick était devenu livide (ce qui ne lui était peut-être jamais arrivé). Ce dernier ne le regardait pas, mais observait quelque chose derrière son épaule.  

Ryô avait toujours été dos à la porte. Il n’avait pas fait attention à la cloche qui avait retenti, annonçant l’arrivée d’une nouvelle personne. Lentement, il se retourna, sachant pertinemment qui était arrivé : Kaori.  

 

 

La jeune femme avait, elle aussi réfléchit. Elle en était arrivée à la conclusion qu’elle devait, une bonne fois, pour toute avoir une discussion franche et honnête avec son partenaire. Cette situation avait trop longtemps duré. Il fallait que ça cesse. Elle en était terrifiée mais elle avait foi en Ryô au delà du descriptible. Elle avait conscience qu’un amour aussi aveugle était une folie mais elle ne pouvait plus lutter. Il fallait que les choses soient dites, enfin.  

C’était peut-être une décision « coup de tête ». Cependant, depuis près de 6 mois, tout concourait à ce que Kaori se décide dans ce sens. L’arrivée d’Hiroshi sans doute, mais surtout le comportement plus chaleureux de Ryô et l’étrange question sur le toit. La jeune femme avait découvert le bonheur, même fugace, d’être dans les bras de Ryô et elle voulait retrouver cette sensation.  

 

Au bout de presque 10 ans, elle se décidait.  

Elle s’était convaincue que Ryô serait incapable de faire plus que ce qu’il avait déjà tenté. Pourquoi fallait-il que ça tombe sur elle ? Il était un dragueur invétéré avec toutes les autres femmes et pourtant, il ne savait que la tourner en ridicule constamment. Pourtant aujourd’hui elle savait qu’il tenait à elle. Pourquoi les rôles étaient-ils inversés ? Elle enrageait. Pourquoi était-ce à elle de vaincre sa timidité ? C’était injuste. Mais ce statut quo ne devait plus durer.  

Et puis, elle n’allait pas se jeter dans ses bras, non plus. Elle allait essayer de se comporter en adulte et tenter simplement de parler.  

 

 

Toute à sa résolution, elle avait quitté l’immeuble et s’était dirigée vers la Cat's Ey. Elle savait par Miki que c’était là que Ryô se réfugiait depuis une semaine pour éviter d’avoir à être seule avec elle dans l’appartement. Elle avait la ferme intention de lui demander de rentrer avec elle pour qu’ils puissent se parler seuls à seuls.  

Les battements de son cœur lui rappelaient la témérité d’une telle entreprise. Sa raison lui ordonnait de ne pas le faire, qu’elle risquait, cette fois-ci, plus qu’une de leur habituelle dispute. Elle risquait de voir son cœur être brisé par Ryô…mais elle s’en moquait totalement.  

 

 

Pourtant quand elle avait pénétré dans le café et qu’elle avait entendu les paroles de Ryô, son monde s’était écroulé.  

Elle avait envie de s’enfuir, mais elle restait là, la main sur la poignée, immobile, choquée, anéantie, déjà. Et elle savait que le pire restait à venir. Elle le sentait.  

 

Ryô aurait préféré que cet affrontement se passe ailleurs, pas devant tout le monde, pas comme ça. Mais, lui aussi avait pris sa décision. Et il devait s’y tenir. Il n’était pas sûr d’être assez fort pour la garder assez longtemps, aussi devait-il conclure, tout de suite.  

 

Il se leva lentement et vint se planter devant sa partenaire.  

« - Hé bien, Kaori, que croyais-tu vraiment ? … Je suis un tueur et tu es une jeune femme normale, qui a la vie devant elle. Nous savons très bien, toi et moi, que tu n’es pas faite pour ce travail. Nous l’avons toujours su, n’est ce pas ? J’ai enfin découvert ce que voulait que je fasse ton frère vis à vis de toi. Il voulait que je te protège, je l’ai fait. Mais surtout, il voulait que tu aies une vie normale…et tu ne peux pas l’avoir avec moi. Il fallait bien que nous en arrivions à une conclusion… Et elle se trouve ici et maintenant, Kaori. Je te rends ta liberté. »  

 

La voix de Ryô était blanche, sans émotions.  

La dureté du sens des mots. A ce moment précis, Kaori comprit que les mots pouvaient blesser plus que n’importe quelle arme, que la douleur qu’ils provoquaient pouvait toucher l’âme même. Ce qui était le plus douloureux, c’est qu’ils n’étaient pas méchants à proprement parler. Les mots n’étaient pas violents. D’un certain coté, Ryô ne faisait que ce qu’il croyait le mieux pour Kaori. Elle sentit les larmes montées à ces yeux, mais refusa de les laisser s’écouler. Il n’avait pas le droit de lui dire ça, pas maintenant alors qu’elle venait pour se fier à lui, pour se livrer à lui.  

Comment toujours, elle ne savait pas comment réagir face à Ryô. Plaisanter avec lui était facile. Remettre en place sa libido était naturel. Mais quand il la regardait sérieusement, elle perdait tous ces moyens. Elle réagissait toujours à coté de la plaque. Son cerveau était déconnecté. Quand il lui disait des choses douloureuses, elle calquait son attitude sur la sienne. Elle se fermait à toutes ses agressions verbales, et attaquait pour ne pas souffrir.  

 

D’un ton tout aussi dénudé d’émotion, de peur d’éclater en sanglot, Kaori demanda à Ryô.  

« - Dis moi, dans les yeux que tu ne veux plus de moi comme partenaire. »  

Ils étaient à 50 cm l’un de l’autre.  

 

Yeux dans les yeux. Regard sombre, déterminé contre regard incrédule, blessé.  

 

« - Je ne veux plus de toi comme partenaire. »  

 

Leurs regards s’affrontèrent encore un moment.  

Visage impassible contre colère et tristesse retenue.  

 

Et la main de Kaori vint heurter lourdement la joue de Ryô.  

Pas une massue, pas un marteau, non. Une gifle violente. Ce n’était plus un jeu.  

Ce n’était pas une gifle de Kaori contre Ryô, pervers irrécupérable et tueur professionnel. C’était la gifle d’une jeune femme qui se trouve trahie par l’être en qui elle avait le plus confiance.  

Elle ne l’avait giflé auparavant, même dans ces plus grosses colères. Elle y avait mis toute la peine qu’elle ressentait, toute la frustration, toute la douleur et toute sa déception, toute l’injustice d’une telle situation.  

Qui était-il pour choisir à sa place ? Aimait-il tellement jouer au martyr ? Était-ce sa façon à lui de régler les problèmes ? Kaori détestait qu’on prenne les décisions pour elle. Il ne l’avait pas encore compris, après tout ce temps. Elle l’aimait…c’était aussi stupide et simple que ça… Elle venait de prendre une décision très courageuse pour elle, celle de ce livrer corps et âme, sans pour autant savoir qu’elle serait la réaction de son partenaire, et il la renvoyait. Tout compte fait, elle ne s’était pas humiliée en lui parlant avant de recevoir la sentence, mais ça ne changeait pas grand-chose à l’affaire. Il la mettait devant le fait accompli, comme une gamine. Sans discussion, sans véritable raison. Il lui avait demandé si elle était heureuse, elle avait répondu oui et il décidait qu’elle n’avait plus sa place dans sa vie. C’était ça la logique de Ryô Saeba.  

 

 

La marque de la main commença à apparaître sur la joue de Ryô, mais il ne bougea pas d’un millimètre. Il continuait à regarder Kaori, en silence.  

La bouche de la jeune femme se pinça, et, sans un mot, elle se détourna et s’enfuit du Cat's Eye. Plus précisément, elle fuyait Ryô.  

 

(Incroyable, je suis sur d’avoir déjà lu une scène comme ça dans le manga ou dans une de vos fics… mais impossible de me rappeler où…Si je plagie ignoblement, veuillez m’excuser…)  

 

Mick et Miki, qui avaient suivi toute la scène, voulurent se lancer à sa poursuite. Ils avaient bien compris qu’elle était bouleversée. Il ne voulait pas la laisser partir comme ça, ils voulaient lui dire qu’elle n’était pas seule, qu’ils étaient là…mais avant qu’ils puissent passer la porte, Ryô les retint par une seule phrase.  

« - Laissez là ».  

Le ton qu’il utilisa laissa transparaître la difficulté qu’il avait eu à être si dur avec Kaori. Miki et Mick se tournèrent vers lui et purent voir qu’il avait les poings serrés et que ces phalanges étaient devenues blanches. Ils auraient aimé lui poser des questions pour qu’il leur explique son comportement, mais un coup d’œil à son visage les dissuada.  

 

C’était le visage d’un homme qui vient de se condamner…  

 

 

Ryô alla se rasseoir à sa table en murmurant : « J’espère que tu es content Maki. Je lui ai rendu sa liberté. »  

 

 

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de