Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: Tenshi

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 23-08-09

Ultimo aggiornamento: 19-10-11

 

Commenti: 244 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Une nouvelle aventure pour un couple mythique !

 

Disclaimer: Les personnages de "Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How many words are necessary in a chapter?

 

For normal fanfictions, the minimum is 600 words. For poetry, the minimum is 80 words and for song fics, the minimum is 200 words. These values can be change at any moment, if we think it's necessary. The average is 1500 words per chapter, so you can see that the minimum we're asking for is quite less.

 

 

   Fanfiction :: Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!

 

Capitolo 11 :: Les confidences de Mick

Pubblicato: 27-01-10 - Ultimo aggiornamento: 27-01-10

Commenti: Coucou :) Merci pour vos reviews si chaleureuses et enthousiastes ; je suis contente que cette histoire vous plaise ! J'espère que la suite vous plaira. Plein de bisous à ma bêta que j'adore^^ Bisous et bonne lecture ! Tenshi.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30


 

Bien que le réveil indiquât maintenant 2h30 du matin, un homme et une femme ne parvenaient pas à trouver le sommeil. Allongés dans leur lit, nerveux et tendus, Ryô et Kaori ressentaient intensément la présence de l’autre. Pour ne rien arranger, l’humidité insupportable de cette chaude soirée d’été saturait la chambre d’une atmosphère étouffante. Plus ils se tournaient et se retournaient dans leur lit, plus ils avaient chaud. Le bruissement du drap fin sur le corps de sa partenaire achevait de rendre Ryô cinglé. Il s’interdisait de penser qu’une superbe miss Mokkori se trouvait tout près, à portée de main… Mais il ne pourrait plus continuer à se mentir bien longtemps. Kaori avait pris une douche avant de se coucher ; elle sentait bon, Ryô savait que le long tee-shirt de sport qu’elle avait revêtu à la place de son épais pyjama jaune ne lui couvrait presque pas les cuisses…

 

Kaori se retourna encore une fois, exaspérée de ne pas trouver de position confortable pour s’endormir, et son parfum vanillé vint envahir les narines de Ryô avec force. Il en tressaillit de frustration. Il mourait d’envie de se lever pour caresser ses jambes parfaites, nicher sa tête au creux de son cou et humer l’odeur enivrante de sa peau, puis… STOP. Ryô adressa une prière muette à son mokkori pour que lui, du moins, reste couché. Sinon, il lui faudrait une douche froide pour calmer ses ardeurs ; ce qui signifiait être obligé de se lever, entendre la douce voix de sa partenaire lui demander où il allait… et il serait bien capable de se jeter sur elle tel un animal en rut. Horrifié par cette perspective et les conséquences qui en résulteraient (massue et explications sentimentales), Ryô se tourna vivement sur le côté, vers l’armoire à vêtements… dont il se souvint que le tiroir central contenait la lingerie de sa partenaire.

 

« Bon sang !!! » gémit-il silencieusement.

 

Ce brusque mouvement indiqua à Kaori que Ryô ne dormait pas non plus. Il devait sûrement être incommodé par la chaleur… Tout comme elle… Son regard se perdit dans la masse sombre que formait le dos musclé de son partenaire. Elle savait qu’il ne portait en tout et pour tout que son caleçon. Lorsqu’elle était revenue de sa douche, priant pour ne pas le trouver nu comme un vers, il s’était déjà glissé entre les draps jusqu’à la taille. Elle n’aurait su dire si cette vue l’avait soulagée ou bien au contraire déçue. Après avoir laissé courir son regard sur son torse un peu plus longtemps que nécessaire, Kaori avait filé vers son lit, son tee-shirt se soulevant à chacune de ses rapides enjambées, sans remarquer la lueur de convoitise dans les yeux habituellement sombres de Ryô.

 

Et maintenant, ce large dos viril exerçait une force d’attraction tentante pour la jeune femme. Il ferait si bon de se blottir entre ces bras musclés, peau contre peau… Kaori rougit malgré elle d’avoir de telles pensées. Elle finit elle aussi par se tourner face au mur, dos à Ryô.

 

2h45. Impossible de dormir. Pourtant, il faudrait bien s’ils voulaient être en forme pour affronter la journée du lendemain. Leur premier jour de boulot avait déjà été assez mouvementé…


 

 

Flashback, quelques heures plus tôt…

 

Devant la porte du bureau de Shinichi, Kaori montait la garde de pied ferme. Seulement… elle s’ennuyait ferme aussi. Cela faisait plus d’une heure que Ryô était parti avec l’homme qui avait tenté d’attaquer leur client. Kaori se demanda ce qui retenait son partenaire depuis tout ce temps. Elle le savait capable de maîtriser quatre hommes en moins de trente secondes, alors un seul type, qui plus est aveuglé par la colère… Si jamais il était redescendu faire du gringue aux réceptionnistes, il le paierait cher. C’est qu’elle le connaissait, le bougre. Mais qu’il ose et elle… Emportée par sa fougue, Kaori mima le geste d’étrangler quelqu’un. Soudain, des pas retentirent dans le couloir.

 

« Quand on parle du loup ! »

 

Ryô approchait en essayant de ne pas s’esclaffer à la vue de sa coéquipière. Assise en tailleur sur une massue en acier de 2000 T, l’air revêche et les poings serrés, Kaori aurait fait déguerpir tout un régiment.

 

- C’est pas trop tôt, crétin ! l’accueillit-elle.

 

- C’est comme ça que tu remercies celui qui rapporte du ravitaillement ? soupira Ryô en agitant un sac rempli de victuailles.

 

Comme pour faire écho à sa réplique, l’estomac de Kaori se mit à gronder. Elle tapa dessus en piquant un fard.

 

- Non merci. Si une personne mal intentionnée surgissait maintenant alors que je suis en train de manger…

 

- Du calme, Kaori. Personne ne viendra, fais-moi confiance. Tiens ! Je sais que t’as faim, il est midi trente passé…

 

Elle se saisit du hot dog tout chaud qu’il lui tendait et mordit dedans de bon cœur. Ryô réprima un nouveau sourire. Même quand elle mangeait comme un cochon, Kaori restait sexy… Cette spontanéité l’avait fait craquer depuis le premier jour…

 

- Ou a oué a ? demanda Kaori, la bouche pleine.

 

(traduction : Où t’as trouvé ça ?)

 

Une libellule passa derrière la tête de Ryô.

 

- J’ai fait un arrêt à la cafétéria. Ils vendent des encas pour les employés qui n’ont pas le temps d’aller déjeuner au restaurant de la boîte…

 

Après avoir englouti son hot dog d’une seule bouchée, Ryô décapsula une canette de soda et en tendit une à sa partenaire.

 

- A in é ! approuva celle-ci.

 

(T’as bien fait !)

 

- Au fait, il compte prendre une pause, le fils à papa ? s’enquit le nettoyeur en prenant appui sur le manche de la massue.

 

Kaori avala le reste de son hot dog et commença à piocher dans un sachet de frites.

 

- Ne l’appelle pas comme ça, protesta-t-elle. Depuis l’incident de tout à l’heure, il est resté enfermé dans son bureau… Au fait, qu’as-tu fait de l’autre type ? Est-ce qu’il…

 

- Il se tiendra tranquille, maintenant, assura Ryô. Nous avons eu une conversation intéressante…

 

- Ah bon ? Et…

 

Kaori s’interrompit brusquement. Perchée sur ses talons aiguilles, Misa traversait le couloir d’un pas étudié de femme d’affaire, plusieurs dossiers serrés contre sa poitrine. Le regard appréciateur, Ryô souhaita ardemment être réincarné en dossier dans une vie future. Une fois arrivée à leur hauteur, Misa avisa le sachet de frites à demi entamé dans les mains de Kaori et sourit, condescendante :

 

- Je vois qu’on prend soin de sa ligne, ironisa-t-elle en plongeant son regard vert d’eau déplaisant dans celui de la nettoyeuse.

 

Les iris noisette pétillants de Kaori s’obscurcirent de colère.

 

- Non mais dites donc, espèce de… OUMPF !

 

Ryô s’était empressé de plaquer une main sur la bouche de sa partenaire.

 

- Ah, ah, ah, fit-il en riant bêtement. Alors belle Misa, vous avez réfléchi à ma petite proposition ?

 

- Ma réponse n’a pas changé, monsieur Saeba, répondit-elle d’un ton posé en contournant la massue qui faisait obstacle à la porte du bureau. Les hommes comme vous ne m’intéressent pas. Si vous persistez, vous vous exposez à de fortes représailles de ma part…

 

- Je serais curieux de voir ça…

 

Kaori lui envoya un coup de poing sur la tête.

 

- Aïe ! Ça fait mal, crétine !

 

- Tu parles ! T’as la tête bien trop dure, obsédé ! Seuls les coups te font entendre raison !

 

- Comment ?!

 

Ignorant ce vacarme, Misa toqua à la porte de son patron.

 

- Shinichi ? Je suis arrivée.

 

- Entrez, Misa.

 

Sans jeter un regard de plus aux nettoyeurs qui se chamaillaient, la jeune femme pénétra dans le bureau.

 

- Ah, c’est malin, elle est partie maintenant ! lança Ryô. Elle était à deux doigts de me tomber dans les bras !

 

- Tu crois ça ? se moqua Kaori. Moi, je n’en ai pas l’impression…

 

- Ça ne m’étonne pas. Tu n’y connais rien au jeu de la séduction, ma pauvre Kaori ! Misa joue la fille réticente mais bientôt, elle ne pourra plus résister ! Elle m’entraînera dans un coin sombre et alors…

 

GABAM. Ryô termina écrasé sous la massue de 2000 T agrémenté d’un « Ne prends pas tes désirs pervers pour la réalité ! ». Et Kaori reprit sa position, assise en tailleur sur son engin d’acier.

 

- Voilà ! Tu resteras comme ça tout l’après-midi !

 

- Non !!! Sois gentille, Kaori-chan… Si tu veux, je t’apprendrai des trucs sur la séduction…

 

- La ferme.  

 



****

 

Les heures s’étaient écoulées, lentes et ennuyeuses, ponctuées par de rares apparitions de cadres, qui d’ailleurs rebroussaient aussitôt chemin en voyant le comité d’accueil devant la porte du patron. Le spectacle d’un homme d’1,90 mètre coincé sous un marteau géant, sur lequel trônait un petit bout de femme aux cheveux flamboyants et au regard peu amène, avait de quoi faire reculer les plus courageux. Quant à Ryô, il avait perdu toute chance d’être libéré au moment où il s’était demandé à haute voix ce qui était le plus lourd : la massue ou Kaori.

 

Lorsque Shinichi ouvrit enfin la porte de son bureau, ce fut un soulagement.

 

- Quelle journée… soupira-t-il. Je ne suis pas fâché d’en voir le bout. Après vous, Misa…

 

- À qui le dites-vous, renchérit la voix assourdie de Ryô.

 

Kaori s’empressa de faire disparaître son outil de torture et de relever la loque qu’était devenue son partenaire.

 

- Merci pour votre précieuse collaboration, chère Misa. Rentrez chez vous, vous l’avez bien mérité. À demain…

 

- Je vous en prie, c’est bien naturel. À demain, Shinichi… dit-elle en s’éloignant d’une démarche féline.

 

- À demain, belle Misa ! lança Ryô, plein d’espoir, attendant une réponse qui ne vint pas.

 

- Kaori, monsieur Saeba, permettez-moi de vous remercier également pour votre excellent travail, répliqua Shinichi en souriant à la nettoyeuse qui le lui rendit. Mis à part l’incident de ce matin, personne ne m’a dérangé de toute la journée et cela ne m’était pas arrivé depuis longtemps… Cela dit, la fatigue a eu raison de moi !

 

- Oui, c’est éreintant de rester assis à un bureau, vraiment… ironisa Ryô à mi-voix.

 

- Euh, vous savez quoi Shinichi ? enchaîna rapidement Kaori après avoir pincé férocement la main de son partenaire. Vous avez besoin de vous détendre, de prendre un verre ! Nous avons un couple d’amis qui tient un excellent café. Ça vous dirait d’y aller ?

 

- Hé bien, oui, pourquoi pas. J’accepte avec plaisir, répondit l’intéressé en passant sa main dans le dos de la jeune femme qui rosit. Allons-y !

 

- Hé, mais tu m’as jamais proposé ça à moi, bouda le nettoyeur, les yeux fixés sur la main de son client.

 

- Ça aurait peut-être pu se faire si tu n’y passais pas le plus clair de ton temps au lieu de chercher du travail ! Allez, dépêche-toi, avance !

 

En sortant de l’immeuble, Ryô perçut un regard qui lui brûlait la nuque. Mais il n’eut pas besoin de se retourner pour savoir à qui il appartenait.

 

« À demain, monsieur le garde du corps… »  



****

 

Miki faisait la vaisselle que son mari essuyait consciencieusement.

 

- Dis, tu crois que ça va aller pour lui ? demanda-t-elle, inquiète, en désignant une table au fond de la salle. Il n’a pas bougé de la journée…

 

Falcon répondit par son grognement habituel.

 

- Ah la la. Bon, je vais le voir, dit Miki.

 

Elle rejoignit Kasumi qui lui tenait déjà compagnie. Quelques minutes plus tard, l’ouïe aiguisée du barman l’avertit de l’approche d’un véhicule qu’il connaissait bien.

 

- Manquait plus que lui… grommela-t-il dans sa barbe.

 

La clochette du Cat’s Eye tinta joyeusement.

 

- Bonsoir belle Miki ! s’écria Ryô, la bouche en cœur.

 

Il vola littéralement jusqu’au bar où l’attendait le plateau de Falcon. Shinichi fit malgré lui un pas en arrière en évaluant la stature imposante du géant.

 

- Oh, n’ayez pas peur, le rassura Kaori. Les apparences sont trompeuses !

 

- Si… Si vous le dites…

 

- Salut Umibôzu-san ! lança la jeune femme, tandis que Ryô s’évertuait à désencastrer sa tête du plateau.

 

« Un éléphant de mer !!? » réalisa Shinichi avec stupéfaction.

 

- Bonsoir Kaori, fit le barman, une légère douceur dans la voix, comme toujours quand il s’adressait à elle. Alors comme ça, vous avez trouvé du travail ?

 

- Oui ! Je te présente notre client : Shinichi Komamura, le président de KOMACOM, dont nous assurons la protection en tant que garde du corps…

 

- Félicitations. Qu’est-ce que je vous sers, Monsieur ?

 

- Euh… Un Martini, si vous avez, merci !

 

- Tout de suite. Et pour toi Kaori, un cocktail sans alcool ?

 

- S’il te plaît, acquiesça Kaori avec un sourire.

 

JBOUNG.

 

- Ah, c’est pas trop tôt, ce satané plateau de malheur… Bon, elle est où Miki ? Je suis pas venu voir ta tête de poulpe !

 

Pour toute réponse, Falcon désigna du doigt la table du fond où Miki et Kasumi s’empressaient autour d’un client.

 

- Hé, c’est quoi ce traitement de faveur ? s’indigna Ryô. J’arrive, mes beautés !

 

En un éclair, il se retrouva sur le lieu convoité… et faillit s’étrangler en constatant l’identité du client dont s’occupaient Miki et Kasumi.

 

- Quoi ?!! Mick ! Qui se fait câliner, en plus ! Je rêve, c’est impossible ! pleurnicha Ryô. C’est le monde à l’envers !

 

- Mick est ici ? s’étonna Kaori.

 

- Mets-là en veilleuse, Ryô ! s’écrièrent Miki et Kasumi d’une même voix, le faisant reculer.

 

Après un dernier regard affligé pour Mick, elles se dirigèrent vers le bar pour saluer Kaori. Passant tout près de Ryô jusqu’à le frôler, Miki lui murmura à l’oreille :

 

- Mick et Kazue ont rompu…

 

L’espace d’un instant, la stupeur se peignit sur le visage de Ryô. Il se tourna alors vers son ami et comprit qu’il était dans un état épouvantable. Plusieurs bouteilles du meilleur bourbon de Falcon, vides, avoisinaient un cendrier débordant de mégots. Le visage de Mick n’était plus qu’un masque insondable. Le regard vide dirigé vers la rue, il paraissait totalement oublieux du monde qui l’entourait.

 

Il ne sembla pas remarquer que Ryô prenait place en face de lui et s’allumait une cigarette. Pendant un moment, personne ne parla. C’est en grillant sa deuxième cigarette que Ryô entama la conversation.

 

- Salut.

 

Une demi minute plus tard, Mick détourna les yeux de la fenêtre pour les poser sur son interlocuteur.

 

- S’lut.

 

- T’as dévalisé les réserves de Falcon, dis-moi…

 

- Ouais. J’crois que je suis légèrement bourré, dit Mick avec un pauvre sourire.

 

- Pff… Ce sale chauve… Il m’en donne jamais, à moi !

 

Un exemplaire du menu du Cat’s Eye muni de la note « Paie ton ardoise » fila dans l’air et vint trancher net la cigarette de Ryô.

 

- Ok… De toute façon, Kaori n’arrête pas de me dire que c’est mauvais pour la santé, répliqua ce dernier.

 

Les mains de Mick tremblèrent à l’évocation du prénom de la jeune femme, ce qui n’échappa nullement à son ami.

 

- J’ai fait une connerie, Ryô… Une grosse connerie…

 

- C’est la raison qui t’as reconduit sur le marché des célibataires ?

 

Mick éclata d’un affreux rire sans joie.

 

- Je suis un nettoyeur qui ne peut plus tirer, ma copine vient de me larguer, je suis fauché, j’ai le moral à zéro et pour couronner le tout, je suis ivre… Ah ça, on peut dire que je suis un beau parti…

 

Ryô l’empêcha de se servir un énième verre.

 

- Tu es vraiment amoureux, hein ?

 

- Hé bien tu vois, quand je repense aux derniers événements, je n’en suis plus si sûr…

 

- Ce qui veut dire ?

 

- Je m’en veux à mort, tout se passait si bien et j’ai tout fait foirer comme un con… soupira l’américain, la tête basse.

 

- Ne me dis pas… que t’as eu une panne ? lança Ryô avec un rictus moqueur.

 

- Ryô… Mick Angel n’a et n’aura jamais de panne ! répliqua ce dernier sur un ton solennel.

 

Comme s’il lui fallait évacuer son trop-plein d’émotions, Mick partit dans un fou rire, accompagné par son ami de beuverie. Mais le peu de lucidité qu’il lui restait reprit bientôt le dessus. Ryô remarqua-t-il la façon dont les yeux voilés de l’américain papillonnèrent vers sa partenaire ? La vérité sur la cause de la rupture lui apparut soudain clairement.

 

- Ryô… J’ai prononcé son prénom… À elle…

 

Le regard de Ryô se fit plus dur et il comprit qu’il avait vu juste.

 

- Au moment… crucial, j’ai crié le prénom de Kaori… avoua Mick.

 

Les deux hommes s’observèrent.

 

- Oh, ne cherche pas à dissimuler, je sais que tu m’en veux… Je sais tout ce que Kaori représente à tes yeux…

 

- Alors là, tu n’y es pas du tout, mon vieux, répliqua Ryô, se retenant d’étriper Mick qui avait osé fantasmer sur sa partenaire. Depuis le temps que je me veux me faire Kazue… Elle se consolera dans mes bras !

 

Vif comme l’éclair malgré tout l’alcool qu’il avait ingurgité, Mick fit jaillir un de ses petits couteaux sous la table.

 

- N’y pense même pas, Ryô, ou je te le tranche ! menaça-t-il, sa lame braquée sur le mokkori de son ami.

 

- Hé là… rétorqua Ryô, une goutte de sueur sur la tempe. C’est que j’en ai besoin, moi !

 

L’air idiot qu’il arborait allégea la tension ambiante et Mick fit disparaître son couteau.

 

- J’imagine toute la peine, l’humiliation… la trahison sans doute qu’elle a dû ressentir… Mais c’était trop tard… C’est terrible lorsqu’une femme découvre que l’homme qui lui fait l’amour pense à une autre…

 

Mick murmurait à présent, si bien que Ryô devait tendre l’oreille.

 

- Elle est partie comme une furie… Elle hurlait et ne voulait pas m’écouter… Quand je suis rentré chez nous à l’aube, elle était déjà partie avec toutes ses affaires… Elle m’a juste laissé un mot : « C’est fini. Ne cherche pas à me revoir. »… Elle est retournée habiter chez le professeur.

 

Ryô restait silencieux, attendant patiemment que l’américain trouve en lui la force de continuer à évoquer ses pénibles souvenirs. Lui-même n’était pas aussi serein qu’il paraissait. L’inconscient de Mick venait de prouver qu’il n’avait pas tiré une croix sur Kaori. Après tout, elle demeurait son premier amour. Et puis, Ryô se devait d’être honnête : pouvait-il blâmer Mick alors que lui-même rêvait de sa partenaire nuit après nuit ? Cependant rien que l’idée que quelqu’un d’autre fasse l’amour à sa partenaire… Il se rappela sa fureur de la veille, à l’Impérial, lorsqu’il avait cru que Kaori et Mick couchaient ensemble. Non, il ne tolérerait aucun rival.

 

- Je ne comprends pas… Je suis sûr d’aimer Kazue, alors pourquoi… ? s’insurgea Mick. En fait, tu veux que je te dise, Ryô : tout ça, c’est un petit peu de ta faute !

 

Une libellule atterrit sur le visage ahuri du nettoyeur.

 

- C’est une blague, j’espère ? Tu te fais larguer et c’est de ma faute peut-être ?

 

- Réfléchis Ryô, tu vas voir que ma théorie n’est pas si bête que ça : si je fantasme à ce point sur Kaori, c’est parce que je sais qu’elle est libre ! Si je la savais casée pour de bon, mon inconscient ne me jouerait pas des tours pareils !

 

- Hein ?! C’est l’alcool qui te fait dire n’importe quoi…

 

- Mais non, mon vieux ! Si tu choisis enfin d’assumer ton amour pour Kaori, tu rendras quatre personnes heureuses : toi, Kaori, Kazue et moi !

 

L’éclat de lucidité dans les yeux de l’américain ne rassura pas Ryô : Mick croyait vraiment à ce qu’il disait.

 

- Alors Ryô, je compte sur toi… C’est toi qui a les cartes en main : à toi de jouer !

 

Fin du flashback.


 

 

La discussion qu’il avait eue avec Mick tournait en boucle dans sa tête.

 

« À toi de jouer, hein… »

 

Ryô se sentait comme… piégé. Mais le soudain hurlement qui retentit dans l’immeuble eut raison de ses états d’âme.  

 

 


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