Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Tenshi

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 23-08-09

Ultimo aggiornamento: 19-10-11

 

Commenti: 244 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Une nouvelle aventure pour un couple mythique !

 

Disclaimer: Les personnages de "Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!

 

Capitolo 14 :: La lettre

Pubblicato: 05-05-10 - Ultimo aggiornamento: 05-05-10

Commenti: Salut tout le monde ! Tout d'abord, je tiens à vous dire que je suis désolée d'avoir mis si longtemps à majer. Merci pour vos messages qui me font toujours autant plaisir :) Voici le chapitre 14 ! J'espère qu'il vous plaira. Pour me faire pardonner, sachez que le prochain chapitre est prêt. Je vous dis donc à très bientôt ! Gros bisous à ma bêta pour sa précieuse relecture. Bisous et bonne lecture ! Ten.

 


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Pour la deuxième fois en deux jours, une tension palpable régnait dans la voiture de City Hunter. Ryô conduisait machinalement, ayant intégré depuis la veille le trajet qui menait à KOMACOM. Il avait donc tout le loisir de laisser vagabonder ses pensées. En temps normal, son esprit était occupé par des scénarios plus ou moins osés dont la trame ne variait jamais : comment améliorer ses techniques de drague pour convaincre sans effort une belle jeune femme de l’accompagner à l’hôtel. Son terrain de chasse de prédilection était la rue, mais l’animal savait s’adapter à un changement d’environnement. Son œil de lynx avait d’ores et déjà repéré des proies plus qu’appétissantes à KOMACOM, dont au premier chef une fine pouliche arrogante à la crinière pâle… Il aurait dû être en train d’imaginer mille et une astuces pour attirer celle-ci dans son lit, mais quelque chose avait brisé son élan. À chaque fois qu’il tentait d’expérimenter mentalement une scène d’amour avec la blonde insolente, c’étaient d’autres courbes qu’il sentait sous ses doigts… Des formes qu’il avait caressées le matin même. Le corps de Kaori… Ryô savait qu’il allait finir par céder à ses pulsions depuis trop longtemps refoulées. Son cerveau lui passait en boucle des visions érotiques des plus intenses dans lesquelles le nettoyeur prenait un plaisir fou à faire l’amour à sa partenaire.

 

Un vigoureux coup de klaxon le ramena brusquement à la réalité. Bon sang, il virait à l’obsession complète. S’il continuait à s’exciter de la sorte, cela ne tarderait pas à se voir. Ryô se força à rester concentré sur la route, le regard fixé droit devant lui.

 

« Voyons voir, que disent les panneaux indicateurs ? Tokyo, quartier des affaires 8 km… Tournez à gauche… À ma gauche… Kaori passe sa langue sur ses lèvres… Il fait chaud, d’accord, mais c’est pas une raison pour le faire toutes les deux minutes ! Oui, donc, quartier des affaires 7 km… »

 

De son côté, la jeune femme n’en menait pas large. Elle avait beau avoir pris une longue douche, il lui semblait encore sentir les mains chaudes de Ryô sur son corps. Elle se sentait comme marquée et s’étonnait d’apprécier à ce point cette impression de volupté qui ne la quittait pas. Et pourtant, rien ne s’était passé entre eux… Ils ne s’étaient même pas embrassés. Un frémissement l’agita. Elle avait la bouche sèche, alors elle s’humecta les lèvres d’un mouvement vif. Puis, trouvant sans doute que l’air se raréfiait dans l’habitacle, Kaori entrouvrit la vitre pour laisser la brise légère lui rafraîchir les idées. Il fallait qu’elle arrête de se bercer d’illusions. Ryô ne partageait sa chambre que contraint et forcé, elle ne l’intéressait pas en tant que femme ; la meilleure preuve était qu’il n’avait jamais rien tenté avec elle. Mieux valait se concentrer sur la mission.

 

Kaori jeta un coup d’œil à leur client, intriguée de le voir aussi immobile qu’une statue.

 

- Shinichi, tu te sens bien ? demanda la jeune femme, constatant qu’il avait fermé les yeux.

 

L’homme d’affaires cligna lentement des paupières, et dévoila ses iris gris clair qu’il fixa sur Kaori.

 

- Un simple exercice de relaxation Kaori, ne t’en fais pas, assura-t-il avec un sourire en coin. Simplement, beaucoup de choses dépendent de la réunion de ce matin, alors je dois assurer…

 

- Je suis certaine que tout va bien se passer, dit Kaori d’une voix agréable.

 

- Le boulot, toujours le boulot… Conseil d’ami : vous feriez mieux de vous trouver une nana…

 

- Ryô !! Tais-toi et regarde la route plutôt !

 

- Et qui vous dit que je n’ai pas déjà quelqu’un dans ma vie, monsieur Saeba ? répliqua Shinichi sur un ton de défi.

 

Duel de regards dans le rétroviseur.

 

- Oui enfin, nana ou mec, je ne connais pas vos goûts, moi ! lança Ryô en reprenant un air benêt.

 

- Et quels sont les vôtres ?

 

- Ah mon vieux, ça se voit que vous ne me connaissez pas… Je suis le plus grand séducteur de tous les temps, aucune femme ne me résiste !

 

- Ça, c’est vite dit, pouffa Kaori.

 

Le rire de Shinichi fit écho à celui de la jeune femme.

 

- Vous dites cela, mais avez-vous une petite amie en ce moment ? Ou bien vous consolez-vous avec un homme, en attendant ? se vengea perfidement l’homme d’affaires.

 

- Je n’ai pas de petite amie officielle, si vous voulez savoir.

 

- Même pas Kaori ? Pourtant, c’est une très jolie femme qui partage votre vie…

 

Kaori eut un hoquet de surprise. Shinichi s’engageait sur un terrain glissant. Cependant, la jeune femme toute rougissante attendit le cœur battant la réponse de Ryô.

 

- Kaori, une femme ? Ça, c’est vite dit !

 

Une libellule heurta la tête de Kaori de plein fouet. Évidemment… Elle aurait dû se douter qu’il répondrait par un faux fuyant, comme d’habitude.

 

Le regard noir de colère fixé sur un Ryô imperturbable, elle se préparait à sortir une grosse massue quand le client reprit la parole :

 

- Sinon, pour répondre à votre question, monsieur Saeba, je vois quelqu’un… de façon occasionnelle. Rien de sérieux. Toutefois, je tiens à préciser que je compte redevenir célibataire. Je serais donc bientôt entièrement libre… précisa-t-il en accrochant le regard troublé de Kaori.

 

- Message reçu mon vieux, mais je ne suis pas intéressé, rétorqua le nettoyeur qui n’avait rien manqué de cet échange de regards.

 

Kaori baissa complètement la vitre. Cette fois, elle avait vraiment chaud. La journée venait à peine de commencer et elle avait déjà les nerfs à fleur de peau. La crise du client dans la nuit… Le réveil inattendu dans les bras de Ryô… Puis de nouveau Shinichi et ses sous entendus… Que penser de tout ceci ? Et si elle essayait la relaxation, elle aussi ? Histoire de ne pas devenir hystérique avant la fin de la matinée…

 

Lorsqu’ils pénétrèrent dans l’entreprise, quelqu’un les attendait de pied ferme. Campée sur des talons de quinze bons centimètres, ses longs cheveux blond cendré répartis de façon étudiée sur ses épaules nues, Misa salua son patron en ignorant superbement ses gardes du corps. Kaori secoua la tête en voyant son partenaire baver comme un chien face à cette divine créature, étroitement moulée dans un bustier blanc et une courte jupe noire. Elle fronça les sourcils lorsque Misa chuchota quelque chose à l’oreille de Shinichi, qui se rembrunit. Décidément, cette femme lui apparaissait de plus en plus comme un oiseau de mauvais augure.

 

- Kaori, monsieur Saeba, je vous prie de m’excuser un moment, lança Shinichi. Misa et moi allons dans mon bureau faire le point avant la réunion. Euh, il n’est pas nécessaire de nous accompagner, alors pendant ce temps…

 

Il s’interrompit, ne sachant quoi ajouter.

 

- Nous avons l’intention de sécuriser la salle de réunion, répliqua Kaori.

 

- Voilà, parfait. À tout à l’heure !

 

La jeune femme les observa monter dans l’ascenseur, puis se rappela soudain qu’elle ignorait où se trouvait cette fameuse salle.

 

- Ryô, tu sais où… ? Ryô ?

 

Son partenaire, encore à côté d’elle trente secondes plus tôt, avait disparu.  

 



****

 

- Vas-tu enfin te décider à me dire ce qui se passe ? demanda Shinichi d’une voix basse et sifflante.

 

Lui et Misa venaient de sortir de l’ascenseur. Elle lui lança un regard sévère.

 

- Pas ici. Attendons d’être dans ton bureau.

 

Shinichi allait tourner la poignée de la porte lorsque la raideur soudaine de son assistante l’alerta.

 

- Qu’est-ce que… ?

 

D’un même mouvement, ils se retournèrent. Ryô apparut à l’autre bout du couloir, un air stupide sur le visage.

 

- Ah ah ah… Rebonjour !

 

- Que faites-vous ici, monsieur Saeba ? lança Misa d’un ton sec.

 

- Je pensais trouver la salle de réunion dans le coin… répondit-il avec une maladresse feinte. On m’a dit qu’elle était au dernier étage…

 

- Il n’y a que mon bureau à cet étage, monsieur Saeba, rétorqua Shinichi. La grande salle de conférence se situe au dernier étage du bâtiment marketing publicité.

 

- Ah… Quel étourdi je fais ! Vos superbes jambes m’ont fait tourner la tête, belle Misa… Bien, à tout à l’heure !

 

Le nettoyeur adressa un clin d’œil suggestif à la jeune femme et s’en alla.

 

Lorsqu’ils furent certains d’être seuls, Shinichi s’installa dans son fauteuil et invita Misa à prendre place en face de lui. Il se plongea non sans appréhension dans ses iris vert d’eau. Il connaissait bien ce regard…

 

- Il commence à devenir gênant. Il parle trop. Il faut faire quelque chose.

 

- Qu’est-ce que tu entends par « faire quelque chose » ?

 

- Tu le sais très bien, alors ne joue pas à l’innocent avec moi, répliqua Misa, agacée par les trémolos dans sa voix.

 

- Non Misa… Écoute, cette fois-ci, ça ne passera pas. Je t’en prie, ne prends pas de risques ! Il faut que nous soyons très prudents…

 

L’homme d’affaires tenta de se servir un verre d’eau pour cacher le tremblement de ses mains. Soudain, Misa se leva brusquement et passa derrière le bureau. Une stupeur mêlée de frayeur se peignit sur le visage de Shinichi.

 

- Écoute-moi, susurra-t-elle en le saisissant par sa cravate. Tu crois que je vais m’arrêter en si bon chemin ? TOUS les gêneurs seront éliminés, tu entends ? Ne me force pas à te rappeler tout ce que j’ai fait pour toi !! Je ne laisserais pas un poltron pleurnichard de ton espèce gâcher mes plans ! Tu feras ce que je te dirais de faire, c’est clair ?

 

- Ou… Oui… articula-t-il faiblement.

 

La cravate l’étranglait presque.

 

- Bien. Ressaisis-toi ou il t’arrivera des bricoles, conclut Misa en lui arrangeant son col.

 

Shinichi hoqueta et leva des yeux affolés vers son assistante. Celle-ci aurait presque joui de sa position dominatrice. Elle y était presque…

 

Elle fit pivoter son fauteuil et s’assit sur les genoux de l’homme.

 

- Misa, qu’est-ce que tu fais ?

 

- Tais-toi ! lança-t-elle d’un ton impérieux en lui tirant violemment les cheveux en arrière.

 

Elle commença à l’embrasser avec rage.

 

- Non Misa, arrête, souffla Shinichi.

 

La main de la jeune femme migra vers la braguette de son pantalon.

 

- Chut… Tu m’as l’air un peu tendu, mon chéri. Laisse-toi faire…

 

- J’ai dit : Arrête ça, Misa ! tonna Shinichi en la repoussant fermement.

 

- Alors mon chéri, on se rebelle ? dit-elle avec un demi sourire.

 

Il se leva et la toisa.

 

- Tu ne comprends pas. Je mets un terme à notre « relation », si tant est que c’en soit une. Désormais, on travaille ensemble et rien de plus.

 

Misa recula comme s’il l’avait giflée. Elle ne souriait plus du tout. Ses yeux verts lançaient des éclairs.

 

- Ne me dis pas que c’est à cause d’ELLE ? La rouquine ? J’ai bien vu comment tu la regardes !

 

- Je ne vois pas de quoi tu veux parler. J’ai pris une décision, c’est tout. J’espère que tu sauras l’accepter.

 

Shinichi sortit du bureau en laissant une Misa folle de rage. Il n’avait pas le courage de se retourner.  

 



****

 

- Alors… Grande salle de conférence… Grande salle de conférence… Mais elles se ressemblent toutes, ces salles !

 

Kaori longeait depuis dix minutes un couloir de pièces vides. L’une d’entre elles était fermée, les stores baissés, et elle n’avait pas osé frapper de peur de déranger un rendez-vous d’affaires. Soudain, elle déboucha sur un espace détente aménagé au bout du couloir. S’y trouvaient une table basse entourée de deux fauteuils, et un distributeur de boissons. Un homme visiblement de très mauvaise humeur donnait de violents coups de poings contre la machine.

 

- Tu vas me filer cette canette, saleté !

 

Kaori toussa légèrement pour l’avertir de sa présence et il se retourna, surpris et honteux de s’être laissé aller devant témoin. Kaori reconnut immédiatement l’homme qui avait attaqué leur client la veille. Kinusuke Komamura, le cousin germain de Shinichi…

 

- Bonjour, dit-elle d’une voix douce.

 

Cette femme… C’était celle qu’il avait bousculée violemment, aveuglé par la rage. Et pourtant, elle le saluait avec tant de gentillesse… Pétri de honte, il salua jusqu’à terre :

 

- Pardonnez-moi, mademoiselle ! Toutes mes excuses, je suis impardonnable ! Impardonnable…

 

Émue devant la détresse qui émanait de cet homme, Kaori s’approcha doucement de lui et le fit asseoir dans l’un des fauteuils.

 

- Oublions ce qui s’est passé hier, vous voulez bien ?

 

- M… Merci. Je m’en veux beaucoup. J’espère que je ne vous ai pas blessée ?

 

- Non, rassurez-vous, j’en ai vu d’autres ! dit-elle avec un petit rire.

 

- Tant mieux. Vous enlevez un poids de mes épaules…

 

Il soupira et se couvrit le visage de ses mains. Kaori décida d’attendre qu’il se confie de lui-même.

 

- Mon bébé est malade, finit-il par déclarer d’un ton las. Ma femme a été obligée de se rendre seule à l’hôpital alors qu’elle est très angoissée. Si j’avais pu, je l’aurais accompagnée… Mais on m’a clairement fait comprendre que je ne devais rater cette réunion sous aucun prétexte, sinon…

 

Il s’interrompit, suggestif. La compréhension qu’il lut dans le regard compatissant de Kaori le mit en confiance. Il sortit une photo de son portefeuille et la montra à la jeune femme.

 

- Regardez, c’est elle, là, dans les bras de ma femme. Ma petite Aï-chan…

 

- Comme elle est mignonne ! s’exclama Kaori. J’aimerais bien être maman moi aussi, un jour…

 

- Ah oui, Kaori ? lança une voix pleine d’ironie qu’elle reconnut sans mal. Pour cela, il faudrait t’arranger un peu avant, sinon l’enfant ne saura pas s’il doit t’appeler maman ou papa !!

 

- Grr… Ryô !!

 

- Pitié, ne me frappe pas, je rigolais ! Et puis, j’ai eu mon compte de coups et blessures pour aujourd’hui…

 

Kaori leva un sourcil interrogateur.

 

- Qu’est-ce que tu veux dire ? demanda-t-elle sèchement.

 

Ryô comprit qu’il venait de gaffer.

 

- Euh, mais rien, voyons…

 

- C’est quoi cette marque de main sur ta joue ?

 

- Oh, ça ? C’est un malentendu, je t’assure ! Je trouvais que le verrou de la salle de réunion ne marchait pas bien, alors j’ai demandé à une jeune stagiaire qui passait par là de l’essayer… Et comme on s’est retrouvés enfermés, elle a cru que j’avais de mauvaises intentions et m’a giflé ! Ah ah ah…

 

- C’EST TOI QUI ÉTAIS DANS CETTE PIÈCE FERMÉE !! rugit Kaori. Tiens, prends ça, pervers !

 

BONG. Elle balança sans ménagements son partenaire contre le distributeur, la tête la première en guise de bélier. Une canette tomba.

 

- Tenez Kinusuke, votre boisson, présenta la jeune femme avec un sourire.

 

- Ah ah ah ! Merci !

 

Kinusuke riait aux éclats, à présent. Puis, jetant un coup d’œil à sa montre, il avertit le duo que la réunion allait commencer.  

 



****

 

Classant ses notes, diagrammes et autres papiers avec professionnalisme, Shinichi se retint de soupirer de soulagement. Il avait bien maté son équipe de cadres. Bon gré mal gré, ils s’étaient rangés à son projet de restructuration de KOMACOM. Tous sauf un peut-être… Shinichi ne fut pas surpris de le voir arriver jusqu’à l’estrade, la mine sombre.

 

- Shinichi-kun ! Par respect pour le nom de votre famille, je n’ai rien dit devant les autres… mais sachez que je désapprouve fortement vos nouvelles directives !

 

- Monsieur Nagatomi, répliqua calmement le jeune homme. Vous êtes l’un des plus anciens collaborateurs de mon père, et vous avez droit à tout mon respect. Malheureusement, mon père n’est plus… Mais il m’a laissé son empire à diriger, il m’a fait confiance. Alors faites-en autant…

 

Le vieil homme d’affaires tiqua.

 

- Permettez-moi de vous rappeler que nous devons satisfaire nos actionnaires ! Des projets trop ambitieux risquent de les effrayer… Shinichi-kun, vous êtes jeune et talentueux, mais…

 

- Monsieur Nagatomi, coupa celui-ci d’un ton sec, ce n’est pas parce que vous m’avez connu enfant que vous pouvez vous permettre d’être condescendant. Je dirige cette entreprise et suis par conséquent votre patron. Aussi je vous demanderais s’il vous plaît de ne pas vous montrer familier avec moi. Maintenant, quant à vos revendications, j’en prends note. Ce sera tout.

 

Son interlocuteur se dirigea vers la sortie en secouant la tête. Lorsqu’il passa près de Kaori, elle l’entendit grommeler :

 

- Ichigo, mon vieil ami… Il doit se retourner dans sa tombe…

 

Dans la salle, ne restaient plus que Shinichi, Misa et City Hunter.

 

- Alors Shinichi, tes impressions ? Je n’ai pas tout suivi, mais ça s’est plutôt bien passé, non ? s’enquit Kaori.

 

Misa renifla avec dédain.

 

- Oui, je suis assez satisfait finalem… commença Shinichi.

 

- Bon alors, on va bouffer ? intervint le nettoyeur en s’étirant les muscles des épaules. Faire le pied de grue devant une porte, ça me donne… Hé ?

 

Misa venait de poser ses mains sur le torse de Ryô. Celui-ci n’en croyait pas ses yeux. Enfin, elle avait cédé à son charme ! Son visage se transforma immédiatement en un masque de pervers.

 

- Dites, souffla Misa langoureusement. Je n’y avais guère prêté attention jusque-là, mais vous être plutôt bien bâti…

 

- Hé là, qu’est-ce qui vous prend ! s’emporta Kaori.

 

Les étirements de Ryô avaient écarté les pans de sa veste, dévoilant son holster. Le regard de Misa s’illumina d’une lueur malsaine.

 

- Oh, vous avez une arme… Et moi qui vous prenais pour un garde du corps de pacotille… Votre côté dangereux, c’est plutôt attirant…

 

À ces mots, l’expression de Ryô redevint sérieuse.

 

- En général, la mort n’a rien d’attirant pour les personnes normales, Misa, rétorqua-t-il en la repoussant. Vous savez, c’est vous qui aviez raison… Je n’ai aucune chance avec vous, parce que les femmes dans votre genre ne m’intéressent pas. Allons-y, Kaori…

 

Misa écarquilla les yeux de surprise et resserra ses lèvres avec haine en voyant les autres sortir.

 

« Tu ne l’emportera pas au paradis, Saeba ! Et ta rouquine non plus… »

 

Soudain, des bruits de pas précipités se firent entendre.

 

- Monsieur Komamura ! Monsieur Komamura !

 

- Oui Sonoko, qu’y a-t-il ?

 

La jeune fille pila net devant le trio et tenta de reprendre son souffle.

 

- Oh, mais c’est la petite stagiaire ! gloussa Ryô. Coucou !

 

Sonoko lui adressa un regard si noir que le nettoyeur se cacha derrière sa partenaire.

 

- Monsieur Komamura, un pli pour vous !

 

- Merci, Sonoko.

 

La jeune fille repartit comme une flèche.

 

- Alors, ça dit quoi, cette lettre ?

 

- Ryô ! C’est sûrement confidentiel, ne joue pas ta commère !

 

- C’est simplement une note interne, précisa Shinichi en dépliant la missive.

 

Mais à peine l’eut-il lue qu’il devint pâle comme la mort. Il tendit la lettre à Kaori. Se penchant par dessus son épaule, Ryô découvrit ses mots :

 

« Je n’oublierai jamais ce que tu m’as fait. Tu vas payer. K.  

 

 


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