Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: Tenshi

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 23-08-09

Ultimo aggiornamento: 19-10-11

 

Commenti: 244 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Une nouvelle aventure pour un couple mythique !

 

Disclaimer: Les personnages de "Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!

 

Capitolo 24 :: Je suis innocent !

Pubblicato: 16-02-11 - Ultimo aggiornamento: 16-02-11

Commenti: Bonsoir (ou bonjour^^) à tous ! Tout d'abord, merci pour vos coms :) Plus que trois chapitres avant le dénouement de cette histoire ! Je vais faire mon possible pour moins vous faire attendre entre chaque maje. Un gros bisou à ma bêta pour sa correction et ses conseils^^ Bonne lecture, bisous et à bientôt ! Ten.

 


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La salle de garde à vue était petite et volontairement plongée dans l’obscurité. Il y régnait également un silence terrifiant. Prostré sur une chaise bancale, les mains menottées à la table, Kinusuke attendait le retour des policiers qui l’avaient arrêté la veille. Il n’avait pas la moindre idée de l’heure qu’il pouvait être. Tout ce qu’il savait, c’était qu’on l’avait appréhendé pour le meurtre d’un certain Kentaro Asaro, et pour tentative d’homicide avec préméditation sur les personnes de son cousin Shinichi Komamura, et de son garde du corps Kaori Makimura. Après une nuit passée en prison, on l’avait sorti de sa cellule à l’aube, puis conduit dans cette pièce sinistre. Kinusuke avait regardé assez de films policiers pour se douter qu’on allait le soumettre à un interrogatoire en règle.

 

Bien entendu, il n’avait pu fermer l’œil de la nuit, hanté par les cris de sa femme qui avait essayé de s’opposer à l’arrestation, appels désespérés qui avaient attisé les pleurs de leur bébé. Il s’en voulait terriblement d’infliger une peine pareille à sa compagne, qu’il savait de constitution délicate. Qu’allait-elle devenir, s’il n’était plus là pour la protéger ? Kinusuke s’efforça de ne pas penser à sa fille pour ne pas craquer. Il s’était juré de rester fort et de tenir le coup jusqu’à l’arrivée de l’avocat de la famille. Cet homme était totalement dévoué aux Komamura depuis trente ans. Il allait dissiper cette fâcheuse méprise en un claquement de doigts, et alors Kinusuke pourrait rentrer chez lui auprès des personnes qu’il aimait le plus au monde.

 

Mais pourquoi l’avocat tardait-il autant ? Juste avant qu’on ne l’embarque dans la voiture de police, Kinusuke avait bien recommandé à sa femme de l’appeler immédiatement ; il était sûr qu’elle l’avait fait. Alors que se passait-il ? En toute logique, l’avocat aurait dû déjà intervenir la veille au soir. Kinusuke tenta de refouler la boule d’angoisse qui menaçait de l’étouffer. Les charges qui pesaient contre lui étaient très graves. Il risquait la peine capitale, au mieux la prison à perpétuité. Si on ne le disculpait pas bientôt, il ne s’en sortirait pas ! Mais peut-être ne désirait-on pas le voir s’en tirer, justement… Apeuré par de probables retombées médiatiques, Shinichi pouvait très bien faire barrage pour épargner KOMACOM, abandonnant ainsi son cousin à son triste sort.

 

Kinusuke s’essuya le visage comme il put, trempant ainsi sa manche de larmes d’impuissance. Il connaissait les sentiments de son cousin à son égard, bien qu’il ait toujours tenté de le protéger dans leur jeunesse. La crise de colère qu’il avait piquée dans son bureau n’avait pas dû arranger les choses.

 

La porte de la salle d’interrogatoire s’ouvrit brusquement, et Kinusuke sursauta, aveuglé par la lumière qui venait du couloir. Une femme vêtue d’un tailleur violet entra la première ; il la reconnut pour l’avoir rencontrée plusieurs fois lors de cocktails : c’était l’inspecteur Nogami. Elle était suivie d’un homme élancé et nerveux, l’air agressif. Le policier referma la porte, puis alluma la lampe placée sur la table en la braquant sans ménagement sur l’homme d’affaires. L’intensité de la lumière crue arracha une plainte étouffée à Kinusuke. Il n’avait même pas le loisir de protéger ses yeux de ses mains. Il entendit à peine l’inspecteur Nogami lui rappeler ses chefs d’accusation. Ce fut la voix désagréable de l’autre policier qui le ramena à la réalité.

 

- Bien, monsieur Komamura, il apparaît que vous avez tiré le gros lot… Homicide volontaire et tentative de meurtre avec préméditation, ce n’est pas rien. Vous ne pensiez tout de même pas vous en tirer comme ça ?

 

- Je ne souhaite répondre à aucune de vos questions tant que mon avocat ne sera pas présent.

 

- Oh, voyez-vous ça, tu ne souhaites pas répondre ! se moqua méchamment le policier, passant sans crier gare au tutoiement. C’est mignon, ce langage de gosses de la haute. Ça nous change des insultes des petites frappes qui remplissent nos cellules, n’est-ce pas inspecteur Nogami ?

 

Le regard glacial de Saeko le dissuada de l’entraîner dans une quelconque complicité entre collègues.

 

- Et si vous nous épargniez vos sarcasmes pour poursuivre l’interrogatoire, brigadier-chef Takage ?

 

Le dénommé Takage tiqua à l’évocation de son grade, inférieur à celui d’inspecteur. La rancœur qu’il éprouvait vis-à-vis de Saeko s’intensifia. Elle représentait tout ce qu’il abhorrait : son sexe d’abord, puis la richesse et le surtout le piston. Il était persuadé qu’elle devait son boulot à son père, le Préfet. Lui, avait fait des pieds et des mains pour parvenir à son poste de brigadier-chef, ne ménageant pas ses efforts. Sorti premier de l’école de police, il avait gravi les échelons uniquement grâce à son mérite. Il avait presque supplié le commissaire principal de le mettre sur l’affaire Komamura, dont il avait senti qu’elle pourrait servir sa carrière. Pour une fois qu’il tenait un fils à papa qui se croyait tout permis, sans doute, il n’allait pas le lâcher.

 

- Je vais t’en apprendre une bonne, Komamura : ton avocat est aux abonnés absents. On n’y peut rien. Il va falloir te faire une raison et cracher le morceau, parce que, avocat ou pas, tu es cuit. Passe aux aveux, tu nous épargneras du temps et ça m’évitera d’avoir à te cogner.

 

Saeko se racla discrètement la gorge et fit comprendre à Takage qu’elle voulait lui parler. Pris d’un soudain intérêt pour le petit protégé du commissaire, son père le lui avait refilé pour qu’il se fasse les dents sur cette enquête, mais il y avait des limites… Takage se leva de mauvaise grâce et la suivit dans le couloir.

 

- Qu’y a-t-il, inspecteur ? s’enquit-il avec insolence.

 

De nouveau seul, Kinusuke faillit fondre en larmes. Il avait le sentiment de couler à pic. Ce Takage n’hésiterait pas à le faire plonger. Saeko Nogami semblait de son côté, mais il ne pouvait pas se reposer sur cette impression fugitive. Il ne sut jamais ce que les deux policiers s’étaient dit, mais lorsque Takage revint s’asseoir cinq minutes plus tard, il était blême.

 

- Monsieur Komamura, reprit Saeko d’une voix professionnelle, vous pouvez bien sûr attendre l’arrivée de votre avocat avant de nous dire quoi que ce soit. Mais en agissant de la sorte, vous adoptez une attitude de coupable. Considérez plutôt cet interrogatoire comme une chance de vous disculper.

 

- Je… Je n’ai rien à cacher, balbutia Kinusuke. Je vous le jure, je suis innocent !

 

Takage leva les yeux au ciel.

 

- Et pourtant, déclara-t-il froidement, toutes les preuves sont contre vous…  

 



****

 

La nouvelle de l’arrestation de Kinusuke avait été un choc pour tout le monde. Shinichi s’était rué sur le téléphone pour appeler le commissariat, mais l’appel n’avait pu aboutir : l’orage, qui avait redoublé de violence, avait causé une coupure de courant.

 

- Bon sang ! s’était écrié l’homme d’affaires. Je ne sais rien, hormis les maigres informations que Nogami a données à Kobayashi !

 

Puis, plus calmement, comme pour tenter de s’en persuader :

 

- Alors, c’était lui… Kinusuke… La lettre, et tout… le reste…

 

Il avait cherché dans le regard de ses gardes du corps une confirmation de ce qu’il savait déjà être faux.

 

- La police sait ce qu’elle fait. S’ils l’ont arrêté… ça ne peut être que lui. N’est-ce pas ?

 

Ryô et Kaori n’avaient pas eu besoin de se concerter pour comprendre que l’affaire venait d’entrer dans sa dernière ligne droite.

 

- Au fond de toi, tu sais très bien qu’il n’a rien à voir avec ça, avait dit Kaori. Il faut qu’on rentre à Tokyo…

 

-… pour forcer le véritable coupable à se démasquer, avait gravement conclu le nettoyeur.

 

À moitié convaincu, Shinichi avait fini par acquiescer. Puis ils étaient partis le lendemain matin à la première heure.

 

La Mini longeait à présent le parc de Shinjuku.

 

- Nous sommes bientôt arrivés, annonça Ryô.

 

- Bien. Je dois appeler mon avocat le plus vite possible. Je pense qu’il me donnera le nom d’un de ses confrères pour qu’il s’occupe de Kin…

 

- Pourquoi s’en remettre à un autre ? demanda Kaori.

 

- À cause du conflit d’intérêt, expliqua le nettoyeur, devançant la réponse du client. Les deux parties sont de la même famille, donc s’il y a procès, l’avocat va devoir choisir son camp. Et je suis prêt à parier qu’il prendra fait et cause pour l’héritier direct des Komamura… Je me trompe ?

 

Shinichi serra les lèvres et préféra s’absorber dans la contemplation du paysage. Mais les splendeurs du jardin national, qu’il regardait sans vraiment les voir, ne parvinrent pas à le détourner de ses sombres pensées. Pendant un instant, plus personne ne prit la parole, jusqu’à ce que le nettoyeur s’écrie, ravi :

 

- Waow, dites-moi que je rêve ? Une belle Mokkori-chan qui m’attend devant la porte ! Ah, je le savais bien que les femmes de ce quartier ne pouvaient se passer de moi bien longtemps !

 

- C’est quoi, ce délire ? s’exclama vivement Kaori.

 

Elle se dévissa le cou pour constater avec surprise que Ryô avait dit vrai. Une jeune femme semblait attendre quelqu’un, assise sur les marches du perron de l’immeuble. Elle avait un panier à commissions sur les genoux.

 

- C’est qui, celle-là ? Une de tes maîtresses ?

 

- Ah ah ah, peut-être bien…

 

- Tu ne cherches même pas à nier, espèce de sale…

 

- Eh, doucement Kaori, j’essaie de me garer, là !

 

- Ta gueule !

 

Blasé, Shinichi soupira avant de prêter plus d’attention à la dite « maîtresse ». Il poussa alors une exclamation.

 

- Ayumi !?

 

Il sortit rapidement de la voiture, suivi de près par Ryô et Kaori. La jeune femme posa alors son panier au sol et se leva brusquement, les mains jointes :

 

- Je vous en prie, Shinichi, faites quelque chose ! Kin est innocent ! Je vous en prie…

 

Sa voix se brisa, elle parut chercher de l’air, et Ryô comprit qu’elle allait s’évanouir. Il la rattrapa aisément.

 

- Alors, grosse jalouse, tu vois bien qu’elle n’était pas venue pour moi ! fit-il, narquois, à l’adresse de Kaori. Reconnais ton erreur et fais-moi des excuses !

 

- Et puis quoi encore ? fulmina sa partenaire.

 

- OUINNNNNN !

 

Tous sursautèrent d'un même mouvement.

 

- Kaori… Le panier à provisions pleure !

 

Un minuscule poing serré se tendit hors du panier. La nettoyeuse se pencha et écarta une fine couverture.

 

- Idiot… C’est un bébé !

 

- Évidemment, c’était trop beau, marmonna Ryô. Un canon devant ma porte, et il faut que ce soit une maman… Pfff…

 

- Arrête de raconter des inepties et amène-la à l’intérieur ! Je m’occupe du bébé !

 

- À vos ordres… Mais ce serait plutôt à lui de le prendre, non ? insinua le nettoyeur en direction de Shinichi. Après tout, il s’agit de sa famille…

 

Kaori considéra le client avec stupeur.

 

- Oui… avoua l’homme d’affaires d’une voix blanche. Ayumi est la femme de mon cousin. Cet enfant est leur fille !  

 



****

 

Takage ouvrit un dossier, dont il sortit quelques photographies. Il les fit glisser une par une devant Kinusuke, qui les détailla d’un air fasciné et horrifié à la fois. Les images représentaient un homme, mort d’une balle dans la tête.

 

- Vous connaissiez la victime.

 

Ce n’était pas une question, mais une affirmation. Kinusuke jura ses grands dieux qu’il n’avait jamais vu cet individu auparavant.

 

- Allons, un petit effort, continua le policier. Non ? Kentaro Asaro, un vulgaire homme de main du Lotus écarlate, une organisation criminelle entièrement démantelée par nos services quelques jours plus tôt, ce dont je me réjouis d’ailleurs. Vous l’avez engagé pour assassiner votre cousin et son garde du corps, et quand vous avez appris qu’il avait échoué, vous l’avez tué pour s’assurer de son silence !

 

- Non, je vous dis que vous vous trompez ! s’écria Kinusuke. Enfin, c’est insensé !

 

- Alors que dites-vous de ça ? enchaîna Takage. L’arme du crime est celle d’un des gardiens de KOMACOM, qui n’était pas en service à ce moment-là puisque – nous avons vérifié – il était en congé maladie. Eh bien, devinez quoi ? On a retrouvé cette arme dans votre bureau. Ça a plus de sens là tout de suite, hein ?

 

Saeko observa tour à tour les deux hommes qui se faisaient face. Takage jubilait presque. Il prenait tant de plaisir à malmener le détenu… L’inspectrice décida d’intervenir. Elle voulait chasser ce sourire torve qui étirait la face de rat de son collègue.

 

- Précisons toutefois que nous n’avons pas retrouvé vos empreintes sur l’arme en question, ajouta-t-elle à l’adresse de Kinusuke.

 

L’homme d’affaires la contempla avec une gratitude mêlée d’effroi, qui lui fit pitié.

 

- Mais croyez bien que nous avons d’autres preuves contre vous, des preuves accablantes… Sans quoi vous ne seriez pas ici ! répliqua sèchement le brigadier-chef. Nous avons analysé les relevés téléphoniques de la cabine devant laquelle Asaro a été abattu. Il a appelé chez vous. Étonnant non, pour quelqu’un que vous disiez ne pas connaître… Comment a-t-il obtenu votre numéro personnel ?

 

- Mais… Je … Comment le saurais-je ? balbutia l’homme d’affaires. Écoutez, j’ai reçu un appel cette nuit-là, c’est vrai… Un appel très étrange d’ailleurs. L’homme a parlé d’un problème avec un contrat… J’ai pensé qu’il s’agissait d’un client de KOMACOM, alors je lui ai dit de rappeler au bureau le lendemain matin !

 

- Vous en recevez souvent, des appels bizarres comme ça ? demanda Takage d’une voix neutre.

 

Kinusuke comprit qu’il ne l’avait pas cru. Il haussa le ton et s’employa, malgré sa détresse, à parler avec assurance.

 

- Non, justement non ! Il parlait très vite et son discours était embrouillé ; mais ma fille s’est mise à pleurer parce que les sonneries du téléphone l’avaient réveillée, alors j’ai envoyé balader le type ! Je vous assure que c’est la vérité ! Je n’ai jamais vu cet homme, et je ne l’ai pas engagé pour tuer Shinichi. Je ne veux aucun mal à mon cousin !

 

Takage rassembla les photos et les replaça dans le dossier, avant d’en sortir une feuille de papier protégée par une pochette plastifiée.

 

- Vous ne lui voulez pas de mal, dites-vous… Et ça, qu’est-ce que c’est ?

 

Abasourdi, Kinusuke lut un message grossièrement composé de lettres découpées à la hâte dans un journal.

 

- Comme vous pouvez vous en apercevoir, il s’agit d’une lettre de menace signée d’un mystérieux K. Enfin, pas si mystérieux que ça, puisque cette fois, on a retrouvé une belle empreinte de votre pouce sur l’un des caractères.

 

Takage adressa un coup d’œil éloquent à Saeko, qui choisit de feindre l’indifférence.

 

- Attendez… Attendez ! s’exclama Kinusuke. Vous voulez dire que j’aurais été assez intelligent pour effacer mes empreintes sur l’arme, mais assez stupide pour les avoir laissées sur cette lettre, lettre que j’aurais ensuite signée de mon initiale ? Il faudrait choisir : soit je suis futé, soit je suis demeuré !

 

- Il marque un point, lança Saeko. Pour ma part, je me méfie des preuves trop évidentes qui concordent toutes à la perfection.

 

- Oui ! J’ai été piégé, je vous dis ! Quelqu’un a récupéré un journal que je lisais et l’a utilisé contre moi !

 

- La théorie du complot, comme c’est original… ironisa Takage. Si toutes les preuves nous mènent à un seul homme, inspecteur Nogami, c’est peut-être tout simplement parce qu’il est coupable ! Asaro a passé son coup de fil à 11h24 précises. Le médecin légiste a établi l’heure de la mort entre 11h30 et minuit. Or, le prisonnier habite à un quart d’heure du lieu du crime. Vous possédez un scooter, n’est-ce pas ? demanda-t-il à Kinusuke.

 

- Oui…

 

- En scooter, c’est largement faisable. Il a demandé à Asaro de ne pas bouger, puis l’a rejoint et l’a liquidé avant de rentrer chez lui !

 

- Et il aurait pris la peine de nettoyer l’arme pour ensuite la cacher dans son bureau, à KOMACOM ? répliqua Saeko. La logique aurait voulu qu’il s’en débarrasse au lieu de se désigner ainsi !

 

- Mais ma chère, tous les criminels commettent des erreurs… C’est ainsi que nous les attrapons !

 

- Mais pourquoi ? Pourquoi j’aurais fait ça ?! hurla Kinusuke.

 

- Enfin une question intéressante, reprit Takage sans se démonter. Parlons un peu du mobile. La secrétaire de votre patron nous a confié que vous avez fait un scandale dans son bureau, parce que vous aviez été muté dans un trou perdu. Les gens tuent pour moins que ça !

 

- Et elle, vous la croyez bien sûr ! fit Kinusuke, amer. Cette femme n’est pas digne de confiance, c’est une arriviste ! Elle sort avec mon cousin, vous le saviez ? Vous avez vérifié son alibi ?

 

- Elle était au cinéma, apparemment, répondit Saeko, l’air songeur.

 

- Oui, c’est exact, et on a son ticket d’ailleurs.

 

- Mais moi, ce que je trouve étrange, renchérit l’inspectrice, c’est qu’elle ait conservé son ticket, précisément comme si elle savait qu’il pourrait lui servir…

 

- Nous ne sommes pas ici pour parler de Misa Warui, qui est par ailleurs une femme très bien, d’après ce que j’ai pu en juger quand elle est venue faire sa déposition… Maintenant, revenons à nos moutons. Je veux des aveux, Komamura. Vous entendez ? Je veux votre confession, et je la veux tout de …

 

La porte s’ouvrit pour la troisième fois. Un homme corpulent muni d’un attaché-case fit son apparition en se déclarant l’avocat de Kinusuke. Il invalida tout ce que son client avait dit au cours de l’interrogatoire et invoqua divers recours pour retarder son procès. Alors que Takage, très énervé, s’entretenait avec l’avocat, Saeko s’approcha de Kinusuke.

 

- Monsieur Komamura…

 

- Ma femme et ma fille, comment vont-elles ? Elles sont en sécurité ? interrompit l’homme d’affaires.

 

Lorsque Saeko lui révéla chez qui elle avait orienté Ayumi, Kinusuke poussa un soupir de soulagement. Malgré sa situation plus que précaire, il était serein à présent.  

 



****

 

- Ça y est, le confrère recommandé par mon avocat a pris les choses en main, déclara Shinichi en raccrochant le téléphone.

 

- Tant mieux !

 

Shinichi fut récompensé par le regard approbateur de Kaori. Il esquissa un sourire.

 

- Pourquoi tu souris comme ça ? s’enquit la nettoyeuse.

 

- Je me disais que tu étais belle avec un bébé dans les bras…

 

La jeune femme rougit violemment.

 

- Ah… Euh, merci…

 

- Bon écarte-toi, Kaori ! Place à Ryô, le plus sexy des secouristes !

 

- Qu’est-ce que tu fiches ? demanda-t-elle avec méfiance en le voyant s’agiter autour d’Ayumi, allongée à côté d’elle sur le canapé du salon.

 

- Eh bien, Ayumi ne se réveille pas, cela m’inquiète. Je vais lui faire du bouche à bouche !

 

- Imbécile ! maugréa Kaori entre ses dents, de peur d’effrayer la petite fille qui reposait dans ses bras. On fait du bouche à bouche aux gens qui ne respirent plus. Ayumi est juste inconsciente !

 

- Un de mes baisers ravageurs lui fera vite reprendre ses esprits…

 

- Ryô, je te préviens, là je tiens le bébé donc je ne peux pas te flanquer un coup de massue, mais si tu t’obstines, je…

 

- Ayumiiii-chaaaaaaan, bisouuuuuu !

 

- Embrasse plutôt ça !

 

Le pied de sa partenaire arrêta net toute tentative de sauvetage intempestif. C’est le moment que choisit la jeune maman pour reprendre conscience. Mais à peine avait-elle émergé que Ryô s’empara de ses mains, et les garda dans les siennes :

 

- N’ayez crainte Ayumi… Je suis là pour vous aider. Je sais que vous êtes triste, fatiguée et inquiète pour votre mari emprisonné, alors je vous propose… de l’oublier en tirant un coup avec moi !

 

- Comment, mais que… balbutia la pauvre jeune femme.

 

Kaori se leva sans crier gare, et remit le bébé à Shinichi avec précaution. Puis elle se tourna vers son partenaire d’une mine qui n’augurait rien de bon. Ryô se figea.

 

- Je t’avais prévenu, Ryô… Cette fois, tu vas y avoir droit !

 

La colère avait décuplé ses forces. C’est ainsi que deux massues de 10 T déployées simultanément assommèrent sans pitié le nettoyeur, l’encastrant dans le plancher. Dissimulé sous les éclats de bois, Ryô cacha son sourire. Kaori commençait à regagner son énergie, et il allait tout faire pour que le massuomètre retrouve son niveau d’antan.  

 

 


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