Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 31 chapitres

Publiée: 01-12-21

Mise à jour: 31-12-21

 

Commentaires: 25 reviews

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HumourRomance

 

Résumé: C'est l'histoire de deux nettoyeurs et un chien...

 

Disclaimer: Les personnages de "Un beau cabot de Noël" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un beau cabot de Noël

 

Chapitre 6 :: Chapitre 6

Publiée: 06-12-21 - Mise à jour: 06-12-21

Commentaires: Bonjour, voici le jour 6 de ce calendrier de l'avent. Merci pour vos reviews qui font super plaisir. Bonne lecture et à demain^^

 


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Chapitre 6  

 

Lundi 6 décembre.  

 

Alerté par les pas pressés qui dévalaient les escaliers, Ryô sortit de l’armurerie où il faisait l’inventaire de ses stocks de munitions et vit passer Kaori qui passa comme un coup de vent sans même un regard pour lui. Il fronça les sourcils en voyant qu’elle portait de nouveau un sachet avec une boîte hermétique. Elle allait de nouveau déjeuner avec lui ? Il était quand même culotté de ne pas l’emmener manger chez lui… non, plutôt au restaurant. Il y en avait beaucoup sur Tokyo et pour toutes les bourses. Il attrapa sa veste et décida de la suivre. Il avait besoin de savoir qui était cet homme.  

 

Kaori pressa le pas à peine sortie. Elle n’avait pas vu le temps passer de la matinée et elle était partie beaucoup plus tard que prévu. Elle devait passer à la gare et déposer le repas du chien. Du chien… Elle sourit. Ce serait certainement plus simple de lui trouver un prénom même s’il ne lui appartenait pas. Aucun message ne la retenant au tableau, elle reprit sa route vers la ruelle, passant devant les cinémas alors que la route habituelle était bloquée pour la mise en place de nouveaux éclairages.  

 

Plongée dans ses pensées, elle ne sentit pas la présence furtive qui la suivait. Se sentant inexplicablement en sécurité, elle listait tout ce qu’elle avait à faire dans la journée… et la deuxième tâche se matérialisa devant elle.  

 

- Tu m’attends ?, fit-elle avec un grand sourire avant de grattouiller la tête du chien.  

 

Il aboya et remua de la queue, visiblement ravi de la voir et d’être cajolé. Le tout dura deux minutes que Ryô regarda avec une certaine tendresse. C’était tout Kaori de s’enticher et de donner de l’affection au premier chien qui l’approchait. Elle savait aimer tout être vivant sans regard pour sa condition, son passé ou son apparence. Pourtant, en ce qui le concernait ce chien était une vraie plaie qui lui avait encore fichu un coup par terre la nuit précédente lorsqu’il avait fait fuir les deux demoiselles qu’il envisageait d’honorer en grognant et aboyant comme s’il était en rage.  

 

Soudain, il entendit parler non loin de lui et tourna son attention vers l’entrée du cinéma, trouvant l’origine de la voix, un employé qui hélait un de ses collègues. Revenant vers la scène incluant Kaori et le chien, ses yeux se posèrent sur une affiche très suggestive annonçant la sortie d’un nouveau film dont l’actrice, enfin surtout sa plastique, était très à son goût. Il se retrouva plaqué contre la vitre de la porte d’entrée, sa bouche ouverte et baveuse faisant ventouse.  

 

- Il me la faut…, fit-il d’une manière inintelligible.  

 

Il vit soudain apparaître le visage patibulaire d’un vigile et fit un bond en arrière. Se rappelant ce qu’il faisait là à cette heure, il retourna à son poste d’observation mais ne put que constater l’absence de sa partenaire et de son ami à quatre pattes. Il avança dans la rue, la cherchant du regard, mais il ne la retrouva pas.  

 

- Ca m’apprendra à me laisser distraire…, murmura-t-il avant de tenter malgré tout sa chance en arpentant les rues au hasard.  

 

Ignorant ce moment de digression de son partenaire, Kaori suivit le chien jusqu’à sa ruelle où il s’assit à nouveau en attendant qu’elle sorte son trésor dont il sentait l’odeur venir jusqu’à lui. Sa queue battait le macadam.  

 

- Mais oui, je ne t’ai pas oublié et, si je vois bien, tu n’as pas non plus rompu ta part du contrat… ou alors tu es très futé pour cacher les traces de tes méfaits., fit-elle remarquer.  

 

Elle attrapa la boîte laissée la veille et vida dedans le contenu qu’elle avait ramené.  

 

- Que dirais-tu de te donner un petit nom, en attendant, je veux dire ?, fit-elle, le regardant renifler le plat.  

 

Il releva la tête, la pencha un peu sur le côté, plongeant son regard sombre, un peu malicieux, dans le sien, et elle ne put s’empêcher de penser à Ryô.  

 

- Que penses-tu d’Azor ?, suggéra-t-elle, repensant à ce nom que son partenaire ne cessait d’employer lorsqu’il voulait faire croire qu’il pouvait être docile.  

 

Le chien aboya et approcha d’elle, venant se frotter contre elle. Elle le caressa avec plaisir, prenant sa démonstration d’affection pour une approbation.  

 

- Azor, ce sera alors… Tu ne manges pas ?, lui demanda-t-elle lorsqu’il s’écarta.  

 

Il retourna près de la boîte et, comme la veille, s’assit devant et attendit. Kaori se releva en souriant.  

 

- J’ai compris, je m’en vais. Bon appétit et à demain, Azor., le salua-t-elle en s’éloignant.  

 

A nouveau, elle s’arrêta et le regarda : il poussait la gamelle improvisée vers le mur à l’abri des cartons qu’elle avait vus un peu plus tôt avant d’y disparaître à son tour. Sans plus s’attarder, elle reprit sa route et rentra chez elle pour préparer le déjeuner.  

 

Ryô erra un long moment dans les rues de Tokyo avant de déclarer forfait. Kaori pouvait être n’importe où avec son blanc-bec… son amoureux… son petit-ami… l’homme qu’elle avait rencontré. Oui, c’était bien ça : l’homme qu’elle avait rencontré.  

 

Ce n’était peut-être qu’un ami après tout… une connaissance… une rencontre fortuite… un autre de ses coups de cœur charitables… comme le chien. Oui, c’était bien ça : cet homme était comme le chien, quelqu’un à qui elle montrait un peu d’affection pour apaiser la dureté du quotidien…  

 

Avec qui elle se vautrait dans une ruelle crasseuse et se laissait imprégner de son parfum comme si elle avait été sous la bouteille ?, se reprit-il, fronçant les sourcils. Et si… et si son amant était un sans domicile fixe ? Ca expliquerait qu’elle lui ramène des repas et qu’il mette trop de parfum pour cacher son odeur nauséabonde. Après tout, comme il l’avait pensé, elle ne s’arrêtait pas aux apparences… donc les odeurs ne devaient pas l’arrêter non plus. Il grimaça, comme il aurait grimacer si elle avait rencontré un homme bien sous tout rapport, à l’idée que toutes les pièces du puzzle allaient bientôt lui montrer une image qu’il ne voulait pas voir.  

 

Il s’arrêta soudain. Si vraiment elle avait rencontré et était tombée amoureuse d’un sans-abri, l’option ne serait pas qu’elle allait partir vivre chez lui mais qu’il viendrait vivre chez eux et il devrait être le spectateur de leurs amours… Lui demanderait-elle la chambre d’amis pour utiliser le lit de deux personnes ? Rien que l’idée le fit rager… Pour le coup, il lui ferait le coup de la tradition : homme et femme dans deux chambres séparées et il verrait si l’autre était aussi doué pour les visites nocturnes que lui…  

 

Il sentit soudain un contact humide sur sa main et baissa les yeux pour trouver le chien. Celui-ci glissa son crâne sous sa paume, la frottant jusqu’à ce qu’il se mette à le grattouiller.  

 

- Tu as fini avec Kaori ?, lui demanda-t-il.  

 

Le chien aboya, remuant de la queue.  

 

- Tu l’as suivie et grogné face à son mec ?, l’interrogea-t-il.  

 

Son interlocuteur à quatre pattes n’aboya pas mais se frotta contre sa jambe. Cela apaisa un peu son humeur sombre et il caressa encore l’animal. Soudain, il sentit les premiers flocons de la journée tomber et leva le visage.  

 

- Bon, je suppose que ça veut dire que les rues vont se déserter. Et si j’allais faire un tour au Cat’s ?, lâcha-t-il, remontant son col.  

- Au fait, il faut qu’on discute tous les deux. Je t’ai demandé de dissuader les hommes d’approcher Kaori mais pas de faire fuir mes conquêtes. Tu comptes me refaire ce coup-là ?, fit-il, se dirigeant vers le café, le chien lui emboîtant le pas.  

 

L’animal ne dit rien et continua à gambader gaiement à ses côtés. Ryô tenta de rester fâché contre le cabot qui avait foutu en l’air son plan nocturne mais il n’y arriva pas. Quelque chose lui disait qu’il s’en ficherait comme de l’an quarante… comme il le ferait si quelqu’un lui faisait le même discours.  

 

- C’est un chien, Ryô. Comment peux-tu t’imaginer qu’il va s’intéresser à la question ? Et voilà que je parle tout seul… Argh… Tu me rends fou, sale cabot !, vitupéra le nettoyeur.  

 

En réponse, le chien aboya et s’arrêta. Ryô leva la tête et vit qu’il était arrivé au Cat’s. Il n’avait même pas fait attention et il se demanda si c’était vraiment l’endroit où il voulait aller à présent malgré ses dires précédents. Il entra, prenant un air impassible, sachant que les regards d’Umibozu et Miki étaient braqués sur lui. Le chien lui ne chercha même pas à rentrer et s’assit devant la porte.  

 

Comme d’habitude, il vola dans les airs en même temps que ses vêtements. Comme d’habitude, il hurla « Dans mes bras, ma Miki chérie ! ». Comme d’habitude, il se prit un plateau dans la figure. Il se releva et fit face à la gueule du bazooka de son ami… comme d’habitude.  

 

Calmement, il prit place sur l’un des tabourets. Il se demandait où était Kaori, se rendant compte qu’en fait, il s’était attendu à la trouver ici. A défaut de la tasse de café habituelle, il trouva un verre de whisky bien tassé sans glaçon.  

 

- Enfin, une boisson digne de ce nom., ironisa-t-il, levant son verre.  

 

Il ne demanda même pas à son ami ce qui lui valait cela plutôt que le breuvage noir. Umi avait un don pour déceler les humeurs des personnes qui l’entouraient et il fallait croire que son impassibilité légendaire ne tenait plus devant l’aveugle.  

 

- Kaori n’est pas avec toi ?, l’interrogea Miki, curieuse.  

- Difficile pour elle de passer inaperçue., répliqua-t-il, comprenant que sa partenaire n’était pas, encore, passée par le café, dérogeant ainsi à ses habitudes.  

- A certains yeux, elle y arrive plutôt bien., rétorqua la barmaid sèchement.  

- Heureusement que certains sont plus clairvoyants que d’autres…, ajouta-t-elle avec un léger regard en coin.  

 

Un instant, il faillit laisser tomber le masque et demander à son amie ce qu’elle savait de l’homme de Kaori mais il se retint de justesse, se disant que la barmaid ne pourrait s’empêcher de lui en parler et que ça interférerait dans son histoire. Après tout, même si ça ne lui plaisait pas, pouvait-il pour autant agir comme un frein ? Il agissait déjà assez comme un crétin après tout.  

 

- Ma clairvoyance se concentre sur les jolies jeunes femmes comme toi, ma Miki., fit-il d’une voix suave.  

 

Le bazooka refit son apparition alors qu’il posait les mains sur le bar pour s’élancer, comme il l’avait prévu, et il en profita pour s’éclipser.  

 

- Je m’en vais…, abdiqua-t-il, mettant les mains dans ses poches.  

- La neige a cessé de tomber. C’est peut-être le moment de…, commença-t-il avant d’entendre aboyer.  

- Encore là, toi !, s’exclama le nettoyeur, voyant le chien lui barrant le passage.  

 

Il tenta de le contourner mais l’animal le suivit, l’empêchant de retourner vers le centre-ville. Leur manège dura cinq minutes pendant lesquelles Ryô argumenta avec le cabot pour qu’il le laisse passer, lui donna des ordres ignorés par le sac à puces, tenta de faire diversion avec une femelle mokkori mais rien n’y fit, il ne délogea pas de son passage. Le nettoyeur poussa un soupir de frustration sachant que par-dessus tout, ses deux amis avaient assisté au spectacle. Faisant semblant de l’ignorer cependant, il se planta devant le chien et lui lança un regard noir.  

 

- Maintenant, ça suffit ! Tu me laisses passer !, gronda-t-il.  

 

L’animal approcha et vint pousser contre ses jambes pour le faire reculer. Lorsqu’il vit que l’homme ne bougeait pas, il attrapa sa manche dans sa gueule et la tira pour l’emmener où il voulait.  

 

- Lâche-moi ! Tu vas mettre plein de bave dégueu sur ma veste. Je vais encore me faire engueuler par Kaori !, lui reprocha-t-il sans qu’il trouve obéissance.  

 

Il se retrouva tiré dans le sens contraire de là où il voulait aller et finalement au bout de quelques minutes, cessa de lutter, d’autant plus qu’il recommença à neiger. Comme s’il le sentait, le chien le lâcha et continua juste à marcher à ses côtés. Arrivé à un carrefour où il avait le choix entre rentrer chez lui ou tenter à nouveau de partir vers le centre-ville, il s’immobilisa, réfléchissant un instant. Attendant sa réaction, l’animal s’assit à ses côtés.  

 

- Pour maintenant, autant rentrer…, finit-il par soupirer.  

 

Il entendit un aboiement en réponse et leva un sourcil en baissant la tête vers l’animal qui remuait la queue.  

 

- A quoi tu joues ?, ne put-il s’empêcher de lui demander en lui grattouillant la tête sans y réfléchir.  

 

Il n’attendit pas de réponse et traversa la rue pour regagner son appartement et, de l’autre côté du trottoir, il se retourna pour voir le chien debout l’observant en retour comme pour voir ce qu’il allait faire ensuite. Amusé, Ryô secoua la tête et poursuivit son chemin. Un dernier aboiement attira son attention et, quand il se retourna, il vit le chien s’éloigner dans l’autre sens. Il aurait pu faire demi-tour mais ne le fit pas, regagnant sans aucune hâte son immeuble.  

 

- Tu tombes bien. Le repas est prêt., l’informa Kaori alors qu’il pénétrait chez lui.  

 

Il l’observa surpris, ne s’attendant pas du tout à la trouver là, une bonne odeur flottant dans l’air, une odeur qui lui faisait penser à…  

 

- J’ai fait ton plat préféré., lui apprit-elle avec un léger sourire.  

- Vraiment ? Pourquoi ? Un truc à te faire pardonner ?, lâcha-t-il sur le ton de la plaisanterie.  

 

C’était le mieux qu’il avait pu faire, l’attrait du repas ayant soudain diminué de quelques crans à l’idée de ce qu’elle pouvait vouloir lui annoncer en l’amadouant ainsi.  

 

- En terme de trucs à pardonner, tu as de l’avance sur moi., le taquina-t-elle.  

- Non, j’avais juste envie de te faire plaisir. Mets ça sur le compte de Noël qui approche., ajouta-t-elle, ramenant le plat à table.  

 

Il s’installa en face d’elle, se sentant un peu plus léger. Il pouvait deviner dans son attitude qu’elle ne lui cachait rien. Elle ne calculait pas, il n’y avait pas anguille sous roche, juste l’envie de lui faire plaisir comme elle l’avait dit et déjà fait quelques fois. Kaori en résumé.  

 

- Je ne m’attendais pas à te trouver là…, lâcha-t-il sans réfléchir comme si le soulagement avait pris le contrôle de ses lèvres.  

 

Refusant de laisser sa propre surprise se peindre sur son visage, il observa celle de sa partenaire qui s’immobilisa, ses baguettes en l’air, et lui jeta un regard perplexe.  

 

- Vraiment ? Et où aurais-je dû être d’après toi ?, lui retourna-t-elle, le pétillement de son regard chassant la surprise.  

 

Il ouvrit les lèvres mais ne sut quoi lui répondre… 

 


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