Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 31 chapitres

Publiée: 01-12-21

Mise à jour: 31-12-21

 

Commentaires: 25 reviews

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HumourRomance

 

Résumé: C'est l'histoire de deux nettoyeurs et un chien...

 

Disclaimer: Les personnages de "Un beau cabot de Noël" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un beau cabot de Noël

 

Chapitre 14 :: Chapitre 14

Publiée: 14-12-21 - Mise à jour: 14-12-21

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 14  

 

Mardi 14 décembre.  

 

La porte s’ouvrit et Ryô entendit des pas feutrés approcher. Quatre pattes, compta-t-il et, s’il aurait préféré en entendre deux, il sourit malgré tout.  

 

- Je ne t’ai pas invité à entrer dans ma chambre., gronda-t-il le chien tout en lui caressant la tête qu’il avait posé sur le bord du matelas.  

- Kaori est déjà debout ?, lui demanda-t-il.  

 

Azor aboya en remuant la queue.  

 

- Elle est encore fâchée ?  

 

Il lui lécha les doigts et Ryô prit ça pour un non, d’autant plus connaissant sa partenaire et son incapacité à être rancunière.  

 

- Allez, je me lève. Ca lui fera certainement plaisir de ne pas devoir me tirer du lit., murmura Ryô, s’étirant.  

- Azor ?, entendit-il, venant du couloir.  

- Azor, où es-tu ?, répéta Kaori, cherchant le chien et ne le trouvant nulle part.  

 

Elle vit la porte de la chambre de Ryô ouverte et grimaça en se disant que, si le chien l’avait réveillé, il le lui reprocherait certainement. Croisant les doigts, elle passa la tête par l’entrebâillement et vit son partenaire s’étirer, exposant son corps musclé à son regard, musclé mais souple, nota-t-elle, ne pouvant s’empêcher de le trouver séduisant.  

 

- Je… Pardon, Ryô. Je préparais le petit-déjeuner et je ne l’ai pas vu partir., s’excusa-t-elle, faisant signe à Azor de venir à elle.  

- Ce n’est pas un souci… même si te voir au réveil m’a manqué., lui dit-il, approchant d’elle, simplement vêtu d’un caleçon.  

 

Elle entendit un corbeau croasser derrière elle et se demanda si elle avait bien compris. Après tout, elle n’était pas connue pour la douceur de ses réveils, surtout en ce qui le concernait.  

 

- Bonjour Kaori., murmura Ryô, posant les lèvres sur sa joue.  

 

Elle se statufia sous la surprise avant de se liquéfier à la chaleur qui monta dans son corps. Ryô venait de l’embrasser… sur la joue certes mais il venait de l’embrasser tout de même… Elle ne pouvait qu’avoir rêvé, se dit-elle, mais, sentant le frôlement d’Azor contre sa jambe, elle le suivit du regard et vit son partenaire entrer dans la salle de bains, lui adressant un sourire chaud. Elle… n’avait pas… rêvé…  

 

Comme sur un nuage, elle redescendit à la cuisine et finit de préparer le petit-déjeuner, posant le tout sur la table peu avant l’arrivée de Ryô, frais et dispos, rasé de près et son aftershave semblant envahir l’air ambiant et l’enivrer.  

 

- Tu es déjà allée à la gare ?, lui demanda-t-il soudain.  

- Non. Je vais y aller après avoir débarrassé., lui répondit-elle.  

- Ce sera bien de faire une petite balade., soupira-t-il d’aise.  

 

Elle releva la tête, surprise, et le scruta du regard.  

 

- Tu veux venir avec moi ?, lui demanda-t-elle pour être sûre qu’elle avait bien compris.  

- Oui, comme hier. C’était sympa, non ?, répondit-il calmement même s’il n’en menait pas large intérieurement.  

 

Elle pouvait ne pas encore lui avoir totalement pardonné la rebuffade arrivée devant le cabinet du vétérinaire. Il la vit réfléchir un court instant avant qu’elle acquiesce.  

 

- Oui, c’était bien. Je te préviendrai lorsque je serai prête à partir., lui dit-elle, se levant pour débarrasser.  

 

Il la regarda partir en cuisine et aussitôt Azor vint vers lui.  

 

- Je crois que j’ai marqué des points., chuchota-t-il au chien.  

 

Celui-ci remua la queue, visiblement content, et c’était un signe pour le nettoyeur. Il se leva et, l’air de rien, ramena le reste des couverts à sa partenaire, ne restant pas pour avoir un merci ou un regard de reconnaissance. Il ne vit que sa surprise une fois encore. Encore quelques jours et ça paraîtrait normal. Ils seraient tous deux à l’aise avec cette avancée et ça ouvrirait peut-être la voie à d’autres avancées.  

 

- J’ai fini. On peut y aller si tu veux., lui proposa-t-elle.  

- Je préfère te le dire avant de partir : je vais de nouveau m’arrêter au cabinet vétérinaire en revenant., lui dit-elle, lui lançant un regard qui lui disait : « et je me passe de tout commentaire. ».  

- D’accord., acquiesça-t-il, s’attendant à ce qu’elle lui propose de venir avec elle.  

 

Elle ne le fit cependant pas et il se dit qu’elle le ferait plus tard, devant le cabinet comme la veille. Il n’insista donc pas et ils partirent jusqu’à la gare où, comme les autres jours, il n’y avait toujours pas de message.  

 

- Ca viendra… On a de quoi voir venir pendant quelques temps, non ?, la rassura-t-il.  

- Oui, c’est vrai mais, le plus dur, c’est de ne pas savoir combien de temps ça va durer., admit-elle.  

- Je compte sur toi pour me donner tout un tas de tracts à distribuer quand ça deviendra trop long., la taquina-t-il.  

- Ne me tente pas…, rétorqua-t-elle avec le sourire.  

 

Il la regarda, amusé, repensant à toutes ces fois où il avait souffert de l’envie qu’il avait d’elle, de simplement la tenir ou de plus encore.  

 

- Je sais à quel point c’est difficile de résister à la tentation., lui dit-il d’une voix suave avant de s’éloigner, les mains dans les poches.  

 

Kaori laissa les paroles s’imprimer dans son esprit et fronça les sourcils avant de se retourner et de le rattraper au pas de charge. Elle venait de se prendre un coup de massue sur la tête. Pourquoi avait-il besoin de lui rappeler qu’il y avait bien d’autres femmes qui l’intéressaient.  

 

- Si tu ne peux pas résister, nos chemins peuvent se séparer maintenant. Je ne voudrais pas te priver des tentations de ce jour., lui fit-elle savoir d’une voix dure.  

- Hein ?, lâcha-t-il, ne comprenant pas ce qui lui valait sa colère soudaine.  

- Attends Kaori !, l’interpela-t-il, la rattrapant à son tour à la sortie.  

- Pourquoi tu es en colère ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle lui lança un regard noir, se restreignant de lui voler dans les plumes.  

 

- Je dois vraiment te l’expliquer ?, s’impatienta-t-elle, croisant les bras.  

 

Il trouva son regard luisant de colère très sexy malgré tout parce qu’il y sentait aussi beaucoup de jalousie et que ça le rassurait sur ses sentiments pour lui.  

 

- Je voudrais comprendre pourquoi mon compliment est tombé à l’eau…, se justifia-t-il, un peu mal à l’aise.  

- Kaori… J’essaie… J’ai besoin que tu m’aides… Je… Je ne suis pas doué pour ces choses-là., lui avoua-t-il, se sentant idiot.  

 

Elle le regarda et ne put que constater sa franchise. Ca la calma et elle poussa un léger soupir. C’était étrange de devoir s’expliquer face à un séducteur reconnu. Pour elle, il aurait dû comprendre mais visiblement ce n’était pas le cas.  

 

- Tu veux dire qu’en parlant de tentation, tu parlais de… moi ?, fit-elle, hésitante.  

- Ben… oui., admit-il.  

- J’ai déjà eu des manifestations physiques de mon attirance pour toi depuis qu’on se connaît, même après t’avoir demandé de ne plus te considérer comme une femme. Je l’ai juste caché et parfois tu le prenais pour une autre…, expliqua-t-il, un peu gêné.  

- Alors… tu as de… l’attirance pour moi ?, répéta-t-elle, incrédule.  

- Oui.  

 

Elle resta impassible un long moment, le regardant. Elle était assaillie par une myriade d’émotions parfois contradictoires.  

 

- Ryô… Je t’aime. Viens, on rentre à la maison., murmura-t-elle à son oreille.  

- Tu es sûre ?, s’étonna-t-il.  

- Oui. C’est fini de résister à la tentation…, lui promit-elle, passant les bras autour de son cou.  

- On est en public, Kaori., objecta-t-il faiblement, soucieux de sa sécurité.  

- Je m’en fiche, j’assume. Je n’en peux plus d’attendre depuis toutes ces années., chuchota-t-elle contre ses lèvres.  

 

Il sentit ses lèvres se poser sur les siennes, entoura sa fine taille de ses bras musclés et la serra contre lui. Elle était à lui enfin. Ils allaient rentrer tous les deux sans passer par la case cabinet vétérinaire. Fini le rival, finis les doutes, les soucis et la frustration. Elle était enfin à lui…  

 

- Ryô., l’appela-t-elle soudain.  

- Ryô !, cria-t-elle un peu plus fort.  

- Quoi ? Oui, oui on y va., fit-il, la prenant par la taille.  

- On y va ? Mais on va où ?, lui demanda-t-elle, fronçant les sourcils.  

- Ben… à la maison…, répondit-il d’une voix rêveuse.  

- Qu’est-ce qu’on va faire à la maison ?, lui retourna-t-elle, s’agaçant.  

- On va mettre fin à toutes ces années d’attente., lui affirma-t-il, cherchant à l’entraîner.  

 

Elle ne se laissa pourtant pas faire et il se tourna vers elle pour comprendre ce qui n’allait pas. Ils venaient de s’embrasser, elle venait de lui dire qu’elle l’aimait, qu’elle ne voulait plus attendre alors pourquoi…  

 

- Tu n’es pas en train de me proposer de coucher ensemble tout de même ?, fit-elle d’une voix étrangement calme.  

- Coucher…, s’étrangla-t-il.  

- Je ne pensais pas que tu utiliserais ce mot nous concernant., pipa-t-il, un peu vexé.  

- Et moi, je ne pensais pas que tu oserais me proposer ça maintenant sans même m’avoir dit que tu m’aimais !, répliqua-t-elle, furieuse.  

- Quoi ? Mais tu viens de me le dire !, se défendit-il.  

- Dans tes rêves, Ryô ! Tu ne peux pas m’annoncer comme ça que je t’attire depuis des années et espérer que je tombe dans tes bras en un claquement de doigts., lui fit-elle savoir.  

 

Il comprit alors que, pendant un temps, il avait rêvé la déclaration et le baiser. Ca avait été sa version idéalisée de la conclusion de sa révélation… mais pas celle qui arrivait effectivement.  

 

- Je sais., admit-il, un peu déçu qu’elle n’ait pu passer outre sa colère rapidement.  

- Tu imagines à quel point j’ai souffert toutes ces années en te voyant draguer toutes ces filles et attendant un regard de ta part ?, lui demanda-t-elle.  

- Je… sais…, avoua-t-il.  

- Tu sais ?, répéta-t-elle, choquée.  

 

Son sang ne fit alors qu’un tour et elle dégaina la plus grosse massue qu’elle ait jamais sortie et l’abattit sur lui avant de partir vers le cabinet vétérinaire. Azor regarda Kaori, puis Ryô sous le marteau. Il approcha le nettoyeur qui peinait à se sortir de sa prison, une énorme bosse sur le crâne, les vêtements en vrac et quelques dents en moins… Le chien vint le lécher allègrement comme pour le consoler et Ryô le caressa doucement.  

 

- Va avec elle. Elle a raison. Je ne peux pas effacer autant d’années de souffrance en quelques mots. Elle est clémente mais elle a ses limites comme tout le monde., lui dit-il.  

- Va avec Kaori. Elle a besoin de toi. Je ne serai pas loin., promit-il, se relevant.  

 

Azor le regarda encore un instant avant de partir en courant dans la direction de Kaori qu’il rattrapa en deux minutes. Quand il vit qu’elle ne ralentissait pas, il aboya en passant devant elle pour lui couper le chemin. Elle s’arrêta et le regarda, oubliant ses pensées sombres. Elle s’agenouilla et le caressa, un sourire étirant enfin ses lèvres.  

 

- Désolée que tu aies assisté à ça., murmura-t-elle.  

- Viens, on va voir Zora., lui dit-elle, se relevant.  

 

Ils se rendirent au cabinet, saluèrent Masa qui accueillait un rendez-vous et allèrent voir Zora. La chienne se releva quand ils entrèrent et Azor courut jusqu’à elle.  

 

- Tout doux vous deux…, plaisanta Kaori, ouvrant la cage de la chienne.  

 

Ils se firent la fête avant de se calmer progressivement et de s’allonger l’un face à l’autre. Kaori les regarda faire comme les autres jours. Elle repensa à ce que Ryô lui avait confié plus tôt dans la journée. Il était attiré par elle. Il avait du désir physique pour elle.  

 

Elle avait été en colère : toutes ces années gâchées entre eux, tous ces non-dits… Elle était fâchée contre lui mais contre elle aussi parce qu’elle n’avait rien vu, qu’elle s’était laissée embobiner, qu’elle avait voulu le ménager et ne pas le pousser dans ses retranchements.  

 

Maintenant avec un peu de recul, elle se mit à rire, soulagée. Certes, il ne lui avait pas redit qu’il l’aimait mais il le lui avait déjà dit il y a quelques temps, là-bas dans la clairière. Il l’aimait et il la désirait… et il lui avait demandé de l’aider parce qu’il ne savait pas faire, juste avant de lui avouer que c’était elle qui le tentait. Il avait admis devant elle ses faiblesses et elle s’était fâchée. Elle se sentit bête.  

 

Elle se mit à penser à d’autres réactions qu’elle aurait pu avoir et il y en aurait bien eu une ou deux bien plus plaisantes, pensa-t-elle. Elle sentit une pression sur son bras et vit qu’Azor s’était approché d’elle. Elle le caressa en souriant et, quelques instants plus tard, ce fut Zora qui approcha et se laissa caresser.  

 

- Aussi câlin l’un que l’autre… Vous êtes mignons tous les deux., murmura-t-elle.  

 

Les deux chiens s’assirent chacun d’un côté de la jeune femme, la gueule sur ses cuisses et se laissèrent dorloter jusqu’au moment de leur départ.  

 

- Ne t’inquiète pas, Zora. Dès que tu pourras sortir, tu viendras avec nous aussi., lui promit-elle, lui disant au revoir.  

- Tu sais ce qu’on offre pour s’excuser à un homme qui n’a besoin de rien ?, demanda-t-elle à Azor.  

- Je me vois mal ramener une bunny à la maison…, plaisanta-t-elle.  

 

Le chien se contenta de lui lécher la main, ce qui la fit sourire. N’ayant aucune idée, elle prit un bouquet de fleurs parce qu’elle voulait vraiment avoir un geste envers lui et qu’à part la bunny et la revue érotique qu’elle ne pouvait ramener même avec la meilleure volonté au monde, elle n’avait pas eu d’autre idée. Elle monta donc les cinq étages, se sentant un peu bête avec ses fleurs, mais elle espérait qu’il comprendrait le geste et ne se moquerait pas d’elle.  

 

Lorsqu’elle franchit le seuil, Ryô était debout devant la fenêtre et il se tourna immédiatement vers elle avec une lueur d’appréhension dans le regard. Il ne savait par où commencer, préférant lui laisser la lourde tâche d’entamer la conversation.  

 

- Je suis désolée, Ryô. Je n’aurais pas dû me fâcher., lui dit-elle.  

 

Soulagé par ces paroles, il ne dit rien et vint la serrer dans ses bras avant même qu’elle ait pu réagir. Instinctivement, elle ferma les bras à son tour autour de lui, le bouquet de fleurs le frappant légèrement dans le dos. Il se raidit automatiquement et s’écarta d’elle avant qu’elle ait eu le temps de comprendre. D’un œil noir, il fixa le bouquet d’oeillets blancs, ses fleurs préférées à elle, ses fleurs dont elle lui avait donné la signification et qui lui correspondaient bien, ces fleurs qu’on donnait à quelqu’un qu’on aimait et il serra les poings.  

 

Ainsi elle l’avait vu et lui avait peut-être même parlé de leur dispute. Peut-être même qu’il devait ce revirement à l’intervention providentielle de son amoureux et qu’elle l’avait suivi pour s’assurer qu’il ne représenterait pas un obstacle entre eux. Rien que d’y penser, il put encore moins le supporter.  

 

- Tu ne devrais pas l’être mais peut-être as-tu besoin d’avoir la conscience tranquille ou mon absolution pour continuer ta vie…, cracha-t-il avant de prendre sa veste et de sortir.  

 

Kaori mit un quart de seconde à réagir et le suivre sur le palier.  

 

- Tu as raison ! Je ne devrais pas l’être. Dire que je me sentais coupable et un peu idiote de te ramener des fleurs pour m’excuser !, cria-t-elle, fâchée.  

- Ce n’est pas à moi de m’excuser ! C’est à toi et plutôt deux fois qu’une… et encore !, ajouta-t-elle, jetant les fleurs.  

 

S’étant arrêté et retourné entre temps, Ryô reçut le bouquet en pleine figure.  

 

- Je te déteste, Ryô ! Je te déteste parce que, malgré tout ce que tu m’as fait, je ne peux pas m’empêcher de t’aimer ! Espèce… Espèce de…  

 

Elle finit par tomber à genoux, les larmes coulant sur ses joues.  

 

Ne supportant pas cette vision, encore englué dans les restes de jalousie, il se retourna et dévala les escaliers mais pas aussi vite qu’Azor qui lui coupa la route et se mit à grogner, menaçant.  

 

- Du calme, Azor. Il faut que je sorte et me calme avant de faire une autre bêtise., lui dit-il.  

 

Le chien le fixa et finit par se calmer, aboyant une dernière fois avant de remonter les escaliers et d’aller chercher les attentions de Kaori.  

 

Ryô erra un long moment dans les rues de Shinjuku pendant que sa partenaire resta sur le canapé, pansant ses blessures. Quand il rentra enfin, il avait repris le contrôle de ses nerfs, s’était recentré sur son action pour conquérir Kaori et il savait qu’il devait s’excuser, chose non aisée pour lui.  

 

Mal à l’aise, chose à laquelle il commençait à s’habituer, il vint s’asseoir près d’elle dans le canapé, Azor à ses pieds. Avant même d’avoir prononcé le premier mot, il dégaina un bouquet de fleurs identiques à celles qu’elle lui avait achetées et le lui tendit. Sans un mot, elle regarda le bouquet puis lui attendant qu’il se décide à parler.  

 

- Je… hmmm… Je suis désolé, Kaori., fit-il.  

 

Elle ne fit pas un geste pour prendre les fleurs ni ne lui répondit, continuant juste à le regarder. Son malaise augmentant, il se dandina légèrement avant de se maîtriser à nouveau.  

 

- Je n’aurais pas dû te dire ce que je t’ai dit… et aussi… Je… je voudrais que… que tu n’aies pas à… me détester., fit-il, cherchant ses mots.  

- Je… Je voudrais simplement que tu m’aimes… comme je…, commença-t-il mais sa voix s’étrangla, ce qui la fit sourire au souvenir d’un moment passé.  

- Comme je…, tenta-t-il à nouveau sans succès.  

- Comme toi ?, murmura-t-elle avec un léger sourire amusé.  

 

Soulagé de ne pas l’avoir à nouveau blessée, il sourit et acquiesça. Ce fut seulement à ce moment-là qu’elle prit le bouquet.  

 

- Je voudrais faire mieux., lui confia-t-il dans un murmure.  

- Tu n’as pas à faire mieux. Juste à être là, ça me suffit., lui répondit-elle, posant la tête sur son épaule.  

 

Se demandant quoi faire pendant un instant, il leva le bras et le passa autour de ses épaules, la serrant contre lui.  

 

- Comme ça, ça me va bien., acquiesça-t-elle, laissant échapper un petit soupir de plaisir.  

 

Comme s’il se sentait de trop, Azor se leva et fila dans la chambre de Kaori jusqu’à ce qu’il les entende se lever un long moment, calme et serein, plus tard.  

 

Calme et serein furent cependant loin d’être les qualificatifs adéquats pour Kaori le soir même lorsqu’elle hurla « Azor ! », faisant sursauter le chien et le nettoyeur en même temps, perturbant une fin de journée idyllique.  

 

- Mon vieux… T’es mal…, pipa Ryô, voyant sa furie débarquer et le chien partir se cacher derrière le canapé. 

 


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