Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 31 chapitres

Publiée: 01-12-21

Mise à jour: 31-12-21

 

Commentaires: 25 reviews

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HumourRomance

 

Résumé: C'est l'histoire de deux nettoyeurs et un chien...

 

Disclaimer: Les personnages de "Un beau cabot de Noël" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un beau cabot de Noël

 

Chapitre 10 :: Chapitre 10

Publiée: 10-12-21 - Mise à jour: 10-12-21

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 10  

 

Vendredi 10 décembre.  

 

- Tu ne sors pas ce matin ?, s’enquit Ryô, le lendemain matin, surpris de trouver Kaori dans l’appartement, assise à la table du séjour.  

 

Elle releva la tête des décorations de Noël qu’elle nettoyait, les séparant par groupes de couleur. Il se demanda si elle était déjà passée par la phase séparation des pailletées et unies, des différentes formes ou si ce n’était que la première étape de son rituel annuel.  

 

- Il pleut averse dehors. Je préfère attendre cette après-midi., lui répondit-elle.  

 

Elle avait déjà été nourrir Azor et avait passé un peu de temps avec lui à jouer et le câliner. Pour un chien qui avait vécu seul dans la rue, il était malgré tout resté très sociable et elle en profitait sans aucune honte.  

 

- Ok…, fit-il, l’air de rien.  

 

Pendant trois jours, elle était sortie en cachette avec un repas à la main et aujourd’hui rien. Etait-ce un signe ? Il esquissa un léger sourire et partit en cuisine avaler son petit-déjeuner.  

 

- Au fait, Ryô, tu as avancé sur ce pari qu’on a fait ?, lui demanda-t-elle soudain.  

 

Dans l’autre pièce, le nettoyeur s’arrêta et fronça les sourcils. Pris dans la quête de l’amant de sa partenaire, il avait complètement zappé de chercher celui qui lui avait valu quelques massues non méritées mais il était hors de question qu’il le lui dise.  

 

- J’enquête… J’affine les pistes pour le prendre la main dans le sac., lui affirma-t-il.  

- Tu as peur de perdre ?, la taquina-t-il.  

- Moi ? Non. C’était juste pour savoir. Il faut que je réfléchisse à la manière de la décorer., répondit-elle avec un sourire amusée.  

- De décorer quoi ?, s’enquit-il venant la rejoindre.  

- La massue spéciale pour la semaine de Noël., répliqua-t-elle sur le ton de l’évidence.  

 

Son regard pétillant le fit fondre mais il n’en montra rien à part un demi-sourire sarcastique.  

 

- Je veux bien des guimauves, des marshmallows, quelques sucres d’orges et de la barbe à papa., proposa-t-il.  

- A part à tes dents, ça ne fera pas très mal., lui apprit-elle, dubitative.  

- Et pourquoi toujours vouloir me faire mal ? On pourrait peut-être mettre un peu de douceur dans notre relation…, laissa-t-il, apparemment, échapper.  

 

Il eut la réaction escomptée de sa partenaire : de grands yeux écarquillés brillant d’une lueur chaude emplie d’espoir, ses lèvres entrouvertes de surprise, ses pommettes rosies…  

 

- Enfin… Un peu de douceur de ta part ne me ferait pas de mal., se corrigea-t-il pour adoucir la tentative d’approche, un peu trop franche à son goût.  

- Ah oui, c’est vrai… Je ne suis qu’une brute aigrie…, souffla-t-elle, se levant et montant dans sa chambre.  

 

Elle y avait cru, un instant, elle avait vraiment cru qu’il lui disait quelques chose de gentil, qu’il lui faisait une petite promesse de tendresse pour l’avenir, que c’était enfin un pas vers elle mais bien sûr, ce n’était encore une fois pas le cas… Elle aurait préféré aller voir Azor qui méritait de la tendresse lui mais ça aurait certainement été suspect aux yeux de Ryô alors elle se réfugia dans sa chambre et transmit toute son affection à la poupée Ryô. La pauvre chose fut tordue, houspillée, serrée jusqu’à l’étouffement, affichant toujours un sourire immuable jusqu’à ce que, calmée, Kaori se laisse tomber sur son lit, la serrant dans ses bras.  

 

- Il n’y aura pas encore de baiser sous le gui cette année…, murmura-t-elle, déçue.  

 

Ryô se doutait qu’il avait été maladroit mais les habitudes avaient la vie dure. Les images suggestives qui lui étaient passées devant les yeux en évoquant les sucreries ne l’avaient pas laissé de marbre et ça lui avait fait peur. Il devait se montrer civilisé avec elle, moins animal, un peu plus gentleman. Lui dire qu’il aurait trouvé un usage encore meilleur de ses friandises en les goûtant sur sa peau nue n’entrait certainement pas dans les critères de la gentleman attitude…  

 

Il soupira et se demanda quoi faire pour lui faire bonne impression, la ramener à lui ne serait-ce qu’un peu et l’inciter à continuer à avancer vers elle. Il avait bien une idée mais c’était sa dernière carte et il ne voulait pas la dégainer trop vite. Il chercha une idée, se tourna et alla s’asseoir à la table où il se mit à nettoyer les décorations, les classant comme elle l’avait fait. Il ne voyait pas l’utilité de les frotter mais il le fit quand même… juste parce qu’elle le faisait.  

 

Lorsqu’elle redescendit une demi-heure plus tard, Kaori s’arrêta en plein milieu de l’escalier en voyant son partenaire poser la dernière boule et le torchon.  

 

- Tu… Tu as vraiment fait ce que je pense que tu as fait ?, fit-elle, incrédule.  

 

Il ne put s’empêcher de sourire amusé à sa réplique et se leva pour venir à sa rencontre. Comme s’il l’invitait à danser, il lui tendit la main et son regard passa d’elle à sa main, lui signifiant qu’il attendait d’elle qu’elle y glisse ses doigts. Rougissant, elle s’exécuta et sentit ses phalanges se refermer sur les siennes, chaudes, douces et fermes. C’était étrange, presque irréel et, si elle n’avait pas eu peur de passer pour une idiote, elle se serait peut-être pincée. Doucement, il l’entraîna vers la table, la lâchant quand ils arrivèrent.  

 

- Je les ai triées par couleur comme tu avais commencé mais peut-être que tu veux un autre tri…, suggéra-t-il sans trace de moquerie dans la voix.  

- Je… Non… non… ça ira., balbutia-t-elle, un peu honteuse de cette manie qu’elle avait.  

 

Elle pensait qu’il n’y avait pas prêté attention mais visiblement elle s’était trompée. C’était bien son genre d’emmagasiner certaines informations sans en avoir l’air.  

 

- Merci, Ryô., fit-elle, sincèrement touchée.  

- De rien., se contenta-t-il de répondre, taisant le « ça m’a occupé » qui aurait dévié son attention de l’attention qu’il avait eue pour elle et donc inévitablement gâché son geste.  

- Juste une question : maintenant que la table est occupée, on va manger où puisque tu ne comptes pas faire le sapin cette après-midi ?, l’interrogea-t-il.  

- Pour une fois, dans la cuisine. Ne t’inquiète pas, je ne vais pas te laisser sans manger., plaisanta-t-elle.  

- Je n’en doute pas. Tu es trop consciencieuse pour me laisser tomber., fit-il sur le ton de la confidence.  

- On est un peu plus que partenaires, non ?, osa-t-elle, nerveuse.  

 

Il se tourna légèrement vers elle, se demandant ce qu’elle attendait comme réponse de sa part. Il observa ses lèvres, se disant que ce serait un moment parfait pour l’enlacer et l’embrasser mais il savait qu’il ne saurait se contenter d’un baiser. Il voulait plus d’elle mais avant de céder, il voulait être sûr de ne pas se tromper en pensant pouvoir suivre le chemin jusqu’au bout.  

 

- Colocataires, ça compte ? Après tout, tu es la première qui as envahi mon espace personnel…, fit-il.  

 

Il grimaça intérieurement. Ce n’était pas sorti aussi bien qu’il l’espérait. Malgré tout, il resta égal à lui-même. Il savait que, s’il cherchait à se dépatouiller, il risquait de faire pire que mieux. En fait, le plus simple aurait été qu’il prenne une des massues de sa partenaire et se l’abatte sur la tête tout seul. Bien évidemment, il ne fut pas surpris que Kaori fronce les sourcils, déchantant. Il le fut un peu plus qu’elle ne le punisse pas et se contente de tourner les talons pour partir en cuisine avec un « je préfère faire semblant que je n’ai pas entendu... » maugréé. A ce train-là, il allait devoir décocher son atout magique très rapidement. Avec un peu de chance, l’après-midi lui permettrait de s’entraîner à garder le contrôle de sa bouche en plus de celui de ses nerfs et ça, c’était vraiment pas gagné…  

 

Ils finirent la matinée chacun de leur côté et déjeunèrent dans un silence relatif. Le nettoyeur ne s’aventura même pas à taquiner sa partenaire sur sa cuisine. Lorsqu’en guise d’offrande, il fit pour débarrasser la table, elle lui prit les assiettes des mains et l’invita à sortir de la cuisine pour ne pas envahir SON espace personnel. Le regard noir qui accompagna sa phrase acheva de le persuader de battre en retraite. Penaud sans le montrer, il alla s’asseoir sur le divan et sortit un magazine qu’il feuilleta plus par habitude qu’intérêt.  

 

- Je m’en vais. Je ne sais pas à quelle heure je rentrerai., lui apprit-elle, lançant un regard noir à la miss mokkori qui s’affichait dévêtue en première page.  

- Tu veux que je t’accompagne ?, lui proposa-t-il.  

- Pour m’entendre dire que je te prends ton temps de loisir en plus de te pousser à travailler et d’envahir ton espace personnel ? Non, ça ira., fit-elle d’une voix sèche.  

- Tu peux rester avec tes chéries., ajouta-t-elle avant de sortir.  

 

Il attendit quelques secondes avant de se lever et partir à sa suite. Il dut se cacher au dernier moment alors qu’elle était encore en bas, juste sur le point de fermer la porte, ce dont il n’avait pas l’habitude. Il attendit d’entendre le bruit du claquement, lui donna une petite minute d’avance avant de reprendre sa filature.  

 

Marchant vers le cabinet vétérinaire, Kaori observa Azor aller et venir restant toujours non loin d’elle. La queue balayant l’air de droite à gauche, il examinait les lieux, allait renifler les étals sous l’oeil méfiant des commerçants mais sans rien leur voler, jetait un œil dans les ruelles et revenait chercher une caresse auprès de la rouquine. Doucement, son humeur s’allégea et elle parvint même à sourire juste avant d’arriver à destination.  

 

- Tu te souviens : Zora sera dans une cage et c’est pour son bien., rappela-t-elle au chien en le caressant.  

 

Il avança jusqu’à la porte et elle lui ouvrit, refermant derrière elle. Elle fronça les sourcils en regardant derrière la vitre : elle avait la sensation étrange d’être épiée et chercha à voir d’où ça venait. Elle ne vit cependant personne, Ryô s’étant caché derrière un vendeur ambulant. Elle ne chercha pas plus longtemps et emmena Azor voir son amie.  

 

- Bonjour Masa, on est venus voir Zora., s’annonça-t-elle.  

- Bonjour vous deux. Toujours aussi propre, toi…, ironisa le vétérinaire.  

- Ne prononce pas le mot de quatre lettres qui commence par un B, ça le fait fuir., plaisanta Kaori.  

- Ouh… Pourtant, ça lui ferait beaucoup de bien., répondit-il.  

- Je suis d’accord. Comment va Zora ?, l’interrogea-t-elle, se tournant vers la cage où se trouvait la chienne.  

 

Elle était allongée et regardait Azor à travers la porte grillagée. Ca lui faisait mal au cœur de la voir ainsi mais elle savait qu’elle était bien traitée.  

 

- Elle réagit plutôt bien au traitement mais je ne peux pas encore t’annoncer qu’elle est sortie d’affaires. Si on ouvrait la porte de cette cage pour que vous puissiez vous voir ?, suggéra le vétérinaire.  

 

Azor se recula pour le laisser faire et, dès que la porte fut ouverte, il alla coller son museau contre celui de Zora.  

 

- Au moins un qui sait montrer ses sentiments…, murmura-t-elle.  

- Hmm… Je peux t’offrir un café ?, proposa Masa, lui jetant un petit regard intéressé.  

- Non, je te remercie. Je vais rester ici et surveiller ces deux-là pour qu’ils ne fassent pas de bêtise., objecta-t-elle.  

- Tu sais, même chez les chiens, il n’est pas bon d’introduire un troisième élément., plaisanta-t-il.  

 

Elle le regarda et sourit, comprenant le message. Elle approcha des deux animaux et s’accroupit.  

 

- Je reviens, Azor., lui assura-t-elle avant de rejoindre le vétérinaire dans le hall.  

 

Il n’avait pas attendu et lui tendit un café. De là où il était, Ryô vit sa partenaire discuter avec Masa, se détendant progressivement jusqu’à rire. Il fronça les sourcils lorsqu’elle lui tourna le dos, faisant face à l’homme.  

 

- Tu as des paillettes sur ta joue., fit remarquer Masa à Kaori, lui faisant signe.  

- Vraiment ? Ca doit être à cause des boules de Noël., fit-elle, s’essuyant la joue.  

- C’est bon ?, lui demanda-t-elle.  

- Non, tu en as encore. Tu veux que je…, proposa-t-il, avançant la main.  

 

Elle acquiesça et Ryô vit rouge lorsqu’il aperçut l’homme avoir un geste tendre envers sa partenaire.  

 

- Tu as une passion soudaine pour les pommes d’amour ?, entendit le nettoyeur.  

 

Il se retourna et trouva son américain d’ami juste derrière lui. Toujours au bon endroit au bon moment, celui-là, pensa-t-il.  

 

- Je me demandais si ce ne serait pas une bonne approche…, se défendit Ryô, se mettant en route vers le centre-ville pour détourner l’attention de son ami du cabinet.  

 

De toute façon, il en avait assez vu pour savoir ce qu’il devait faire.  

 

- Et donc ?, l’interrogea Mick.  

- Ringard… Et ça me coûterait trop cher…, répondit son ami.  

- Allons user de la bonne vieille méthode., proposa-t-il.  

- Au fait, tu es seul ?, s’étonna l’américain.  

- Pour draguer, c’est mieux. Tu voudrais que j’emmène Kaori ?, répliqua sèchement le japonais.  

- Pour draguer ? Non. Mais pour te balader, ce serait une bonne idée…, laissa échapper Mick.  

- T’as de ces idées…, grommela Ryô.  

 

Il coupa court à la conversation en sautant sur une jeune femme et la draguant sans grande finesse. Quand elle le jeta, il se lança sur une autre et ainsi de suite jusqu’à déclarer forfait et rentrer.  

 

Kaori resta près d’une heure dans le cabinet avec Azor et Zora, les rejoignant après avoir discuté un moment avec Masa. La séparation entre les deux animaux fut difficile et lui fit mal au cœur mais ils finirent par sortir de là.  

 

- On reviendra demain, Azor. Je te le promets., lui assura-t-elle, lui caressant le crâne.  

 

Le chemin du retour fut beaucoup plus calme que l’aller. Le chien resta à ses côtés et rentra calmement dans la pièce qui lui était attribuée. Triste pour lui, Kaori vint s’asseoir à ses côtés, à peine surprise de le voir poser la gueule sur sa cuisse. Elle ne se priva pas de le caresser pour essayer d’atténuer sa peine.  

 

- Ce n’est que temporaire, Azor. Elle sortira bientôt et vous serez de nouveau ensemble. On la prendra ici avec toi… Je ne sais pas comment je vais faire avec Ryô mais vous ne serez pas séparés plus longtemps que nécessaire., lui promit-elle.  

 

Elle trouverait. Ce n’était peut-être que des animaux mais elle savait ce que ça lui ferait d’être séparée de celui qu’elle aimait de tout son cœur. Ce serait insupportable. Quand il finit par s’écarter d’elle, elle comprit que ça allait un peu mieux et elle le laissa. Ryô pouvait désormais rentrer d’une minute à l’autre.  

 

Elle monta à l’étage et se dépêcha de préparer le repas du soir. Elle ne s’était pas rendue compte qu’il était si tard. Elle se demanda brièvement où était Ryô, s’il draguait, était avec ses indics, une fille… et préféra se concentrer sur la cuisine. C’était beaucoup moins risqué pour sa santé mentale. Elle avait presque fini lorsque la porte d’entrée s’ouvrit et se referma. Elle était encore un peu fâchée et resta dans la cuisine, laissant Ryô venir vers elle.  

 

Il n’arriva pas. A quoi s’attendait-elle ? Il était probablement vautré dans le canapé avec ses revues, attendant qu’elle l’appelle pour manger… Et il eut gain de cause. Elle finit par aller le chercher quand le repas fut prêt.  

 

- Ryô, c’est pr… Wooh !, lâcha-t-elle, bousculée par une tornade.  

 

Elle se retrouva allongée par terre, Azor léchant son visage gaiement. Elle finit par réussir à le maîtriser et l’écarta d’elle, se redressant.  

 

- Mais comment tu es monté ?, s’inquiéta-t-elle.  

- J’ai pourtant bien fermé la porte…, fit-elle.  

- C’est moi qui lui ai ouvert., lui apprit Ryô qui se tenait en retrait.  

- Toi ?, lui retourna-t-elle, étonnée.  

- Oui, moi. Tu croyais vraiment pouvoir me cacher sa présence ?, s’amusa-t-il.  

 

Elle rougit tout en se relevant, époussetant son pantalon. Elle ne savait quoi lui dire alors qu’il venait de la surprendre et de la confronter à son mensonge.  

 

- Tu aurais pu m’en parler, Kaori., lui fit-il remarquer.  

- J’étais persuadée que tu dirais non., admit-elle.  

 

Ryô se retint de lui dire que c’était probablement la réponse qu’il lui aurait faite. Après tout, elle lui avait servi un moyen de remonter dans son estime sur un plateau d’argent. C’était l’atout qu’il avait voulu garder en dernier recours depuis qu’il l’avait découvert la nuit dernière en rentrant, alerté par les gémissements de l’animal.  

 

- Toi mieux que tout autre sais me convaincre…, fit-il, ne la flattant qu’à moitié.  

 

Après tout, c’était un peu… pas un peu, c’était vrai. Elle était capable de tout lui faire faire.  

 

- Ca veut dire qu’il peut rester ici avec nous ?, fit-elle, incrédule.  

- Oui… à une condition., lui imposa-t-il.  

- Laquelle ?, l’interrogea-t-elle, s’attendant au pire.  

- Il pue, Kaori., lui répondit-il, lui adressant un regard éloquent.  

- Tu veux que je le…, murmura-t-elle, sentant déjà l’enfer que ce serait.  

 

Il ne dit mot mais acquiesça, malicieux. Elle le regarda puis le chien qui l’observait en battant la queue.  

 

- Si ça peut te rassurer, pas aujourd’hui mais demain, il faut que…, insista-t-il.  

- Bon… D’accord…, soupira-t-elle.  

- Je ne sais pas avec quoi tu le nourrissais mais ça, ça devrait être utile., fit-il, désignant un paquet de croquettes pour chien près de la porte d’entrée.  

- Merci., balbutia-t-elle, à nouveau surprise.  

- Le repas est prêt., lui annonça-t-elle, touchée.  

 

Ils allèrent dîner dans la cuisine et l’ambiance était un peu étrange entre eux mais, au bout d’un moment, Kaori prit une profonde inspiration.  

 

- Tu sais… Je… Je suis vraiment touchée que tu laisses Azor venir dans l’appartement., admit-elle.  

- Azor ? Dois-je me sentir vexé ?, plaisanta-t-il.  

 

Elle sourit, amusée, sensible à son côté malicieux.  

 

- Ca dépend… J’ai trouvé qu’il avait le même côté malicieux et débrouillard que toi et, par la suite, une certaine fidélité., lui apprit-elle, le regardant droit dans les yeux.  

- Vraiment… Tu as vu tout ça…, fit-il, un peu gêné.  

- Oui. Alors je l’ai appelé Azor parce que si j’avais dû dire Ryô couché, Ryô debout, ça aurait pu prêter à confusion, tu ne crois pas…, répondit-elle, un léger rougissement sur ses pommettes.  

 

Il la regarda incrédule se demandant s’il avait bien compris. Venait-elle de faire une allusion sexuelle ? Ce n’était pas… possible.  

 

- Azor… C’est bien., murmura-t-il.  

- Je te préviens. Il reste dans le séjour… et il ne monte pas sur le divan tant qu’il n’est pas propre., lui dit-il.  

- Promis. Je vais veiller., lui assura-t-elle.  

- Merci, Ryô., lui redit-elle, le regard brillant.  

 

Il haussa les épaules avant de se lever et lui annoncer qu’il partait pour la soirée. Même si elle n’était pas ravie, elle ne dit rien. Elle lui était déjà reconnaissante du geste qu’il avait fait. Elle aurait peut-être dû lui avouer qu’ils auraient bientôt deux chiens à la maison… Ce ne serait peut-être plus la même histoire mais elle improviserait.  

 

Se conformant à la promesse qu’elle avait faite, elle se coucha dans le divan, surveillant Azor qui s’était mis par terre à côté d’elle. Elle finit par s’endormir et ce fut ainsi que Ryô les trouva. Il fut ravi du sourire dessiné sur les traits de sa partenaire. Il espérait qu’elle souriait à cause de lui et pas de l’autre homme. Il se demanda s’il avait bien fait de ne pas aller le trouver et lui mettre les poings sur les I comme il avait pensé le faire en partant de l’appartement. Il avait néanmoins vite compris en observant l’homme qui travaillait tard que ce n’était pas lui le problème. Il ne suffisait pas de l’écarter. Il devait se rapprocher de sa partenaire comme il venait de commencer à le faire. Son sourire avait été une belle récompense.  

 

Sentant une truffe humide sur sa main, il baissa les yeux et trouva le chien à ses pieds.  

 

- Tu ne dors plus ?, l’interrogea-t-il, grattouillant sa tête.  

 

Le chien remua la queue.  

 

- Veille sur elle en attendant que je puisse le faire. Pas de cochonnerie, compris ?, lui intima-t-il d’une voix sévère.  

 

Azor retourna s’allonger près de Kaori et Ryô le suivit pour remonter la couverture qui avait un peu glissé. Il lui jeta un dernier regard avant de s’en aller. Ce n’était plus qu’une question de temps pour eux deux… Seul l’avenir pourrait le dire. 

 


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