Chapitre 28 :: Chapitre 28

Publiée: 28-12-21 - Mise à jour: 28-12-21

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Les chouchiens vous manquaient? Voici leur retour. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

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Chapitre 28  

Mardi 28 décembre.  

Ryô jeta un regard via le rétroviseur sur la passagère assise sur la banquette arrière de la mini. Il croisa le regard de Kiko, leur cliente depuis la veille qui cherchait à échapper à un petit-ami qui n’acceptait pas leur séparation. Elle avait emménagé dans l’appartement dans la chambre d’amis et y avait passé une nuit sereine tout comme le couple qui s’était abstenu de tout rapprochement physique alors qu’il travaillait.  

- On est arrivés. Vous allez passer l’après-midi ici, Kiko. La présence des enfants vous fera certainement du bien., l’informa Ryô.  

- Mais vous, où serez-vous ?, s’inquiéta-t-elle.  

Ryô et Kaori échangèrent un regard, conscient que leur cliente commençait à avoir le béguin pour le nettoyeur.  

- En ville. Je vais enquêter pour retrouver votre harceleur. Kaori assurera votre protection sur les lieux. Vous ne risquez rien ici. J’ai entièrement confiance en elle., lui assura-t-il d’un ton posé.  

- Vous êtes sûr ?, insista-t-elle, lançant un regard perplexe vers la jeune femme.  

- Sûr et certain., fit-il, se garant sur le parking de l’orphelinat.  

Ils sortirent tous trois de la voiture et pénétrèrent dans le bâtiment où ils furent accueillis par Azor qui leur fit la fête. Ryô s’accroupit et caressa le chien.  

- Alors, tu es tout seul ? Elle est où ta chérie ?, lui demanda-t-il alors que le chien partait vers Kaori pour se faire dorloter avant de tourner autour de Kiko.  

Revenant vers Ryô, il tapa dans sa jambe du museau et partit vers une autre pièce où ils le suivirent.  

- Kaori, Ryô ! Ravi que vous ayez pu venir. Vous m’aviez dit de vous prévenir s’il y avait un problème avec les chiens et Zora ne me semble pas en grande forme. Je me suis dit que peut-être elle s’ennuyait de vous., les accueillit le directeur.  

- Kiko est une amie. Elle est institutrice., présenta Kaori.  

- Enchanté, Mademoiselle., la salua-t-il.  

- De même.  

La rouquine s’agenouilla près de la chienne et la caressa. Zora releva la tête et remua la queue, visiblement heureuse de les voir.  

- Je vous laisse ces dames pour l’après-midi., les informa Ryô.  

- A tout à l’heure., fit-il, caressant du doigt discrètement la nuque de sa compagne.  

Elle lui adressa un sourire chaud et il lut dans son regard sa légère inquiétude et l’envie de le retrouver. Sans un mot de plus, il s’en alla.  

- Alors, ma belle, ce n’est pas la forme ?, fit Kaori à Zora.  

- Tu viens faire un petit tour dehors ?, lui proposa-t-elle, se levant.  

- Kiko, vous venez ?  

- Pourquoi pas…, murmura la cliente.  

Zora se leva et la suivit d’un pas un peu plus lent que la dernière fois où elle l’avait vue et Kaori fronça les sourcils, commençant à se faire du souci. Elles prirent le chemin pour faire le tour du parc et Azor les rejoignit, se mettant à côté de sa compagne.  

- Ils sont marrants tous les deux., fit Kiko, les observant.  

- Ils sont en couple et très protecteurs l’un de l’autre., lui apprit Kaori.  

- C’est vrai ? On a du mal à croire qu’un animal puisse être fidèle à un autre., répliqua l’institutrice.  

- Ils le sont et parfois plus que les humains entre eux.  

- Vous parlez de Ryô et vous ?, lui demanda innocemment sa cliente.  

Kaori lui lança un regard en coin et sourit, sûre qu’elle attendait qu’elle lui fasse des confessions traduisant son mal-être dans leur couple mais elle ne lui ferait pas ce plaisir.  

- Nous allons très bien, merci de vous en inquiéter. Nous sommes comme ces deux-là, fidèles, protecteurs, parfois chien et chat, mais très bien ensemble., lui affirma-t-elle.  

- Oh… C’est… C’est bien., murmura Kiko, baissant les yeux.  

Soudain, Zora s’arrêta et s’allongea par terre, visiblement fatiguée. Kaori approcha d’elle et la caressa, examinant sa plaie qui semblait propre.  

- Toi, tu vas aller faire un tour chez le véto. Masa pourra peut-être nous dire ce qui ne va pas. Tu as peut-être une infection suite à ta blessure., s’inquiéta la nettoyeuse.  

Azor l’approcha et renifla sa compagne avant de se tourner vers Kaori, lui adressant un regard qui la fit fondre.  

- Ca va aller, tu verras. Masa va la soigner., lui assura-t-elle.  

- Vous aimez les chiens et ils vous le rendent bien., pipa Kiko.  

- Ryô dirait que j’aime tout le monde., plaisanta Kaori, prenant Zora à bras.  

- On rentre à l’orphelinat. On va aller voir les enfants.  

- Vous croyez que Ryô s’en sort ? Il ne risque rien ?, lui demanda la cliente, inquiète.  

- C’est le meilleur. Croyez-moi, votre affaire sera vite réglée. Vous pourrez certainement passer Nouvel-An en famille., lui affirma la rouquine, déposant Zora dans son panier quand elles rentrèrent.  

La chienne s’endormit et Azor suivit les deux femmes vers les pièces d’où émanaient les cris des enfants. A peine entrées dans la pièce, les deux femmes furent entourées par les petits criant le prénom de Kaori avant de l’emmener vers l’endroit où ils jouaient tous. Kiko les observa réclamer tour à tour son attention, un baiser, un câlin alors qu’elle gardait un sourire naturel qui donnait chaud au cœur.  

- Eh les enfants, je vous présente Kiko. Kiko est institutrice et je sais qu’elle adore raconter des histoires., fit Kaori, attirant leur attention vers la cliente.  

- Bonjour les enfants !, fit la jeune femme, touchée que Kaori se souvint de ce qu’elle avait dit la veille dans un flot de paroles désespérées qui n’avait d’autre but que de tromper son anxiété.  

- Bonjour Kiko ! Tu nous racontes une histoire ?, lui demanda une petite fille, lui tendant un livre.  

Elle adressa un regard à Kaori, ne sachant quoi faire, et celle-ci lui adressa un petit signe de tête pour l’encourager. Kiko finit par s’asseoir et entama la lecture du livre. L’après-midi passa ainsi calmement en attendant le retour de Ryô, entre lecture, jeux et chansons. Celui-ci les retrouva donc toutes deux entourées des enfants alors qu’ils faisaient leurs au-revoir, l’heure du repas étant arrivée.  

- Il faut emmener Zora au cabinet vétérinaire. Elle n’est pas bien., l’informa Kaori.  

- Masa la soignera bien. Ne t’inquiète pas., lui dit-il, notant son inquiétude dans son regard.  

- Je sais. Je vais l’installer dans la mini. Vous me rejoignez ?, lui dit-elle.  

Il acquiesça et alla chercher Kiko, se faisant happer à son tour par les enfants. Il prit cinq minutes malgré leur impératif pour les taquiner, ébouriffer quelques tignasses et dispenser quelques chatouilles sous le regard attendri de la cliente.  

- Vous êtes si naturel avec les enfants. Ca se voit que vous les aimez., apprécia-t-elle, passant son bras sous le sien.  

Soudain, ils furent bousculés par Azor qui se mit entre eux deux, obligeant Kiko à lâcher son protecteur. Ryô esquissa un léger sourire, l’intervention du chien le dispensant de devoir repousser la jeune femme.  

- J’ai une bonne piste pour retrouver votre ex., lui apprit-il, lui désignant la portière passager avant, Kaori s’étant mise à l’arrière.  

Azor se postant devant la porte arrière, Ryô lui ouvrit et le chien grimpa, s’installant entre les sièges.  

- Le directeur ne va rien dire ?, se demanda quand même le nettoyeur.  

- Non. On se doutait qu’il suivrait Zora et qu’on le tiendrait informés de l’évolution de la chienne. Les enfants étaient inquiets., lui apprit Kaori.  

- Je m’en doute., répondit Ryô, taisant à sa compagne les effleurements sensés être accidentels des doigts de Kiko.  

Il ne comptait pas y succomber ni y répondre et Kaori avait d’autres chats… chiens à fouetter pour le moment. Soudain, une boule de poils bondit sur le siège avant, lui faisant faire un écart.  

- Azor !, s’écria-t-il, se remettant dans la bonne voie.  

- Tout le monde va bien ?, demanda-t-il à ses deux passagères.  

- Oui. Rien d’inhabituel., répondit Kaori, caressant Zora pour la rassurer.  

- Tout… tout va bien., pipa Kiko, un peu surprise.  

- Toutou, c’est le cas de le dire…, plaisanta Ryô, ébouriffant le poil d’Azor.  

- Sacré cabot. Qu’est-ce qui t’a pris ?, l’interrogea-t-il.  

Azor le regarda avant de se tourner vers la route, la langue pendante. Avait-il senti le manège de Kiko et était intervenu à nouveau pour le protéger ? C’était étrange mais ça y ressemblait et ça le fit sourire.  

- On y est. Alors Zora, apte pour marcher ?, lui demanda-t-il.  

La chienne se leva et marcha jusqu’au cabinet. Elle entra sans faire de difficultés et suivit Kaori jusqu’à l’accueil. Masa apparut juste à ce moment-là et vint l’accueillir.  

- Ravi de te revoir. Que se passe-t-il ?, lui dit-il.  

- Zora est anormalement fatiguée. Le directeur a aussi dit qu’elle mangeait un peu moins., lui apprit Kaori, inquiète.  

- Je vais l’examiner.  

Il les emmena dans la pièce à côté et Ryô retint Azor qui voulait suivre.  

- Attends un peu. Kaori veille sur Zora., le rassura-t-il, le caressant.  

- Elle fait très attention à elle., concourut Kiko, s’agenouillant aussi pour le caresser à son tour, adressant un sourire complice au nettoyeur qui l’ignora.  

Azor lui en profita pour se distraire et commença à fourrer son nez sur les cuisses de la jeune femme avant de l’enfoncer dans son ventre. Un peu gênée, Kiko se releva et le chien commença à la renifler de partout, la faisant reculer et glousser. Ryô le laissa faire, bien heureux qu’elle soit occupée à autre chose qu’à le draguer plus ou moins discrètement.  

- Alors ?, fit Kaori à Masa.  

- Il y a bien des signes de son malaise mais je pense que ce n’est pas inquiétant outre mesure., la rassura Masa.  

- Encore un ou deux examens et je pense que j’aurai un diagnostic fiable.  

Kaori le regarda faire et attendit patiemment avant de sortir de la salle. Le regard brillant, elle rejoignit Ryô et appela Azor qui vint immédiatement à ses pieds.  

- Kaori ?, s’inquiéta Ryô.  

- Elle va bien, Azor. Tu vas être papa., lui apprit-elle avec un grand sourire.  

- Dans un peu plus d’un mois, Zora va mettre bas à plusieurs chiots., fit-elle, levant un regard lumineux sur Ryô.  

- Me refais plus un coup pareil. J’ai cru qu’elle avait un truc grave., souffla le nettoyeur, soulagé.  

- Pardon. J’ai été soulagée d’apprendre que c’était ça. Elle aura besoin de calme pendant les dernières semaines de sa gestation et après la mise bas., lui apprit-elle, un léger rose colorant ses joues.  

Il ne put s’empêcher de sourire en la voyant venir à cent lieues. Malgré tout, il n’avait pas envie de lui faciliter la tâche et voulait surtout voir comment elle comptait lui vendre la chose.  

- De calme ? Ce n’est pas vraiment gagné à l’orphelinat. Les petits seront sur les chiots dès qu’ils seront nés et elle risque d’être agressive., conclut Ryô.  

- Oui… Je… Je me disais qu’on pourrait peut-être les reprendre à la maison quelques temps., suggéra-t-elle.  

- Tu sais ce que ça veut dire…, lui dit-il.  

- Que tu devras cacher ton cadeau de Noël…, répondit-elle avec un sourire malicieux.  

- Je pensais à autre chose mais ça aussi., fit-il avec un léger sourire.  

- Je sais à quoi tu pensais. On leur interdira l’accès à la chambre., murmura-t-elle.  

- Alors, nous allons avoir deux pensionnaires supplémentaires., adjugea le nettoyeur.  

- Merci, Ryô., fit-elle, pressant sa main.  

Masa arriva avec Zora et la chienne vint se réfugier auprès de son compagnon qui frotta sa gueule contre la sienne.  

- Allez les chiens, Kiko, on y va., leur dit-il, ouvrant la porte.  

- Merci Masa., le salua-t-il.  

Ils regagnèrent l’appartement, Kiko coincée entre les deux chiens, la tête de Zora posée sur ses cuisses. Un peu déçue au départ, elle se mit à caresser la chienne, y trouvant un certain réconfort. Arrivés à l’appartement, Kaori installa les deux chiens à l’endroit qu’ils avaient précédemment occupé. Elle s’assura qu’ils avaient tout le confort dont ils avaient besoin avant d’aller préparer le repas.  

- Kiko prend un bain., l’informa Ryô quand il la rejoignit.  

- Elle ne t’a pas proposé de la rejoindre ?, lui demanda-t-elle avec un sourire amusée.  

- Elle n’a pas cette franchise. Jalouse ?, la taquina-t-il.  

- Je pourrais l’être si je n’avais pas confiance… ce qui n’est pas le cas., lui apprit-elle.  

- Heureuse d’avoir retrouvé les cabots ?, l’interrogea-t-il, l’enlaçant.  

- Oui et non. Leur place est à l’orphelinat mais ça fait du bien de pouvoir les aider., admit-elle.  

- Tu les as chouchoutés comme des bébés., la taquina-t-il, déposant un baiser dans sa nuque.  

- Jaloux ?, lui retourna-t-elle, se retournant dans ses bras.  

Il lui sourit et l’embrassa langoureusement.  

- Jaloux de deux chiens ? Jamais., répondit-il en s’écartant.  

- Tant mieux parce que je vais les chouchouter un max., lui fit-elle savoir.  

- Tant que tu me gardes les nuits, ça ne me dérange pas., répliqua-t-il.  

- Promis., souffla-t-elle, posant la tête contre son torse.  

Il la serra tendrement. Il s’était attendu à cela dès qu’elle lui avait demandé de les héberger. C’était sa façon d’être et, s’il appréciait qu’elle s’occupe de lui, deux chiens dont une femelle gestante devraient apprécier aussi. C’était aussi leur rôle après leur avoir sauvé la vie et un juste retour pour ce qu’ils leur avaient apporté…  

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