Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 31 chapitres

Publiée: 01-12-21

Mise à jour: 31-12-21

 

Commentaires: 25 reviews

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HumourRomance

 

Résumé: C'est l'histoire de deux nettoyeurs et un chien...

 

Disclaimer: Les personnages de "Un beau cabot de Noël" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un beau cabot de Noël

 

Chapitre 7 :: Chapitre 7

Publiée: 07-12-21 - Mise à jour: 07-12-21

Commentaires: Bonsoir, voici le 7e jour de l'avent. Quelle suite à cette première poursuite de Ryô? Va-t-il retenter sa chance ce jour et avoir plus de succès? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 7  

 

Mardi 7 décembre.  

 

Pour le troisième jour de suite, Ryô vit sa partenaire partir avec un sac à la main contenant cette fois deux boîtes hermétiques. Le bougre… il prenait plaisir à la cuisine de sa petite-amie et elle se laissait mener par le bout du nez, certainement ravie d’avoir enfin l’affection qu’elle devait attendre de sa part depuis bien longtemps…  

 

Pourtant, il devait l’avouer, ils avaient passé une bonne après-midi la veille. Après s’être dépatouillé de la question piège par un « bah au Cat’s à bavasser avec Miki… », il avait accepté de l’aider à sortir les décorations de Noël qu’elle avait examiné et nettoyer en prévision du sapin qu’elle avait prévu d’aller chercher. Bien évidemment, il s’était bien fait prier pour accéder à sa demande et n’avait pas laissé paraître ce qu’il avait ressenti en recevant son sourire franc et chaud en retour de son acceptation. Tous ces sourires-là lui resteraient toujours en mémoire si elle venait à le quitter d’une manière ou d’une autre.  

 

Comme la veille, il décida de la suivre pour enfin voir cet amoureux et mettre les choses au point avec lui dès qu’elle serait partie. Il était sûr de pouvoir le persuader de ne jamais lui parler de leur petite conversation amicale la concernant, chose qu’elle n’apprécierait certainement pas. Il devait s’assurer qu’elle était en sécurité, que les intentions de l’homme n’étaient pas malhonnêtes et, si nécessaire, il lui rappellerait les précautions élémentaires en matière de sexe. Kaori ne se retrouverait pas avec un mouflet sur les bras en étant seule ou alors obligée de se marier avec un intrigant.  

 

Restant à distance, il la suivit, n’étant absolument pas surpris par la première partie de son parcours. Fidèle à elle-même, elle passa par la gare, examina attentivement le tableau des deux côtés, affichant une petite moue déçue qui le fit sourire malgré lui. Elle s’inquiétait toujours de l’absence de travail mais pas lui. Il y avait bien assez de violence sur Tokyo, de personnes malveillantes pour leur assurer un revenu régulier… si on prenait un pas de temps plus grand que de vivre au jour le jour comme elle le faisait.  

 

Il se concentra sur sa partenaire, évitant de se laisser distraire par les demoiselles qu’il croisait. Il ne voulait pas la perdre comme la veille. Il devait absolument voir ce riv… cette nouvelle personne dans la vie de Kaori. Il ne pouvait laisser leur sécurité entre les mains du hasard. Il fendit la foule qui arriva comme une vague après l’arrivée d’un train et réussit à la garder en vue en pressant un peu le pas. Il la vit flâner dans les rues, son écharpe jaune serrée autour de son cou.  

 

Ca lui faisait toujours plaisir de la voir autour de son cou. Elle avait d’autres écharpes mais c’était celle qu’elle portait le plus souvent. C’était l’un des rares cadeaux qu’il lui avait faits, qu’il s’était laissé lui faire. Peut-être aurait-il dû lui en faire un de plus voire deux, histoire de lui donner une preuve ou deux de plus qu’elle était un peu plus qu’une simple partenaire. Un peu plus… Il ricana. Pourquoi continuait-il à se mentir à lui-même ? Il le lui avait déjà avoué après tout. Peut-être devait-il retourner dans cette clairière et faire ce qu’il aurait dû faire ce jour-là…  

 

Soudain, il sentit un frôlement contre sa jambe et baissa les yeux. Le chien était là et le regardait, la langue pendante. Il caressa sa tête sans vraiment y réfléchir.  

 

- N’escompte pas draguer ce matin. J’ai autre chose à faire., lui dit-il, cherchant Kaori du regard.  

 

Il se remit à marcher en la voyant s’éloigner.  

 

- Si tu parlais, je te demanderais de la suivre pour voir qui elle rejoint., lui fit-il savoir.  

 

L’animal aboya légèrement en remuant la queue, le suivant.  

 

- Chut… Tu vas nous faire repérer., lui intima-t-il.  

 

Le chien s’arrêta et Ryô l’imita, se tournant vers lui.  

 

- Quoi ? T’es vexé ? Arrête un peu… C’est important., maugréa-t-il.  

 

Il se tourna un quart de secondes pour voir où était sa partenaire et, lorsqu’il revint sur l’animal, il avait disparu. Il le chercha un instant du regard puis haussa les épaules avant de se remettre en quête de Kaori. Il pesta en voyant qu’elle s’était pas mal éloignée dans la foule qui se densifiait et accéléra le pas pour réduire la distance entre eux. Soudain, elle tourna à un carrefour et il craignit de la perdre mais il soupira de soulagement en la voyant à nouveau quelques mètres plus loin. Où se cachait ce maudit amoureux qui lui faisait faire cette maudite filature derrière sa partenaire ?  

 

Il fronça les sourcils en voyant qu’ils se dirigeaient vers le quartier des love hotels. Elle n’allait tout de même pas… Non, pas Kaori… Lui-même n’avait jamais réussi à lui faire mettre les pieds dedans, même lorsqu’elle avait été Cendrillon. Elle lui avait échappé avant. Remarque, se dit-il, c’était au moins un moyen pour lui de se laver avant de… Arghh ! Non, il ne voulait pas penser à ça. Kaori n’avait pas de rapports sexuels. Elle était asexuée, dépourvue de tout désir primaire, elle était bien au dessus de tout ça…  

 

- Dis donc, t’es bien sérieux !, entendit-il soudain.  

 

Il se tourna et fit face à son vieux pote américain.  

 

- Qu’est-ce que tu racontes ?, maugréa le nettoyeur, voyant du coin de l’oeil sa partenaire s’éloigner.  

- Regarde autour de toi ! C’est plein de jolies filles et tu n’essaies même pas d’en accoster une. Pourtant, je peux te dire qu’il y a de quoi faire., fit Mick, lui montrant deux morceaux de soie colorés légèrement sortis de ses poches.  

- En fait… J’étais occupé…, se justifia Ryô.  

- Occupé ? A quoi ? Tu es sur une affaire ?, s’étonna l’américain.  

- Non… Oui…, se reprit le japonais, impatient de pouvoir reprendre sa filature.  

- Décide-toi…, se moqua Mick.  

- C’est… spécial… Je suis sur affaire en solo. Il ne faut pas que Kaori le sache., expliqua le nettoyeur, très sérieux.  

- Encore une affaire de Saeko… Tu sais pourtant ce qu’elle en pense…, grommela Mick.  

 

Ryô détourna le regard, en profitant pour regarder où était Kaori et comme il le pensait, elle était hors de vue.  

 

- Je sais et tu connais ma réponse., répliqua-t-il sèchement, contrarié.  

- Ouais, tu t’en fous., acquiesça son ami, désapprobateur.  

- Bon. Je te laisse à ton affaire…, fit-il.  

- Ouais… Quoique…, lâcha Ryô, s’intéressant soudain aux personnes qui l’entouraient.  

- Wouahou… il y a de quoi faire., admira-t-il, prenant une mine perverse.  

- Mademoiselle, puis-je vous proposer un café ?, lança-t-il, s’élançant vers une très jolie jeune femme.  

 

Mick le regarda faire, dépité. Il fouilla un instant les lieux du regard, espérant y trouver Kaori mais elle n’était nulle part en vue.  

 

- Pas de massue en vue pour lui… Remarque, il a été sérieux plus de trois minutes…, soupira-t-il avant de réaliser.  

- Eh… Pas de massue pour moi non plus !  

 

Il attrapa alors la première jeune femme qui passa non loin de lui et se mit à la draguer.  

 

- Tiens, il n’est pas là…, remarqua Kaori, surprise.  

- Azor ?, l’appela-t-elle, se mettant à genoux.  

 

Elle attrapa la boîte vide où elle vida le contenu des deux boîtes qu’elle avait ramenées. Elle crut entendre japper mais, au même moment, un aboiement l’interpela et elle oublia le petit son plaintif. Azor ne lui laissa pas le temps de lui dire bonjour. Il lui sauta dessus et lui fit la fête, ce qui la fit rire de bon cœur. Quand enfin il estima lui avoir dignement saluée, il s’écarta un peu et la laissa l’attraper pour le caresser joyeusement.  

 

- Alors tu étais parti en vadrouille ?, le taquina-t-elle.  

 

Il aboya un coup avant d’aller renifler le plat. Elle le regarda faire et le vit piocher dedans devant elle, ce qui lui fit plaisir. C’était comme s’il lui accordait sa confiance et elle en était touchée. Malgré tout, elle ne voulait pas abuser et se releva.  

 

- Régale-toi. Je te laisse. On se voit demain., lui dit-elle, se retournant.  

 

Elle n’eut pas le temps de faire un pas qu’il était dans ses jambes et se frottait allègrement contre elle comme pour lui faire savoir son plaisir. Un énorme sourire aux lèvres, elle se pencha et le caressa, tête ou dos selon ce qu’il lui offrait alors qu’il tournait autour d’elle, sa queue battant ses jambes. Ce chien lui apportait un certain apaisement, lui faisait oublier pendant quelques minutes la solitude qui lui pesait un peu plus en cette période de Noël. C’était comme un rayon de soleil dans un ciel voilé.  

 

- Tu es mignon même si tu es sale. Je suis sûre que tu serais encore plus craquant tout propre., lui fit-elle savoir.  

 

Il ne dit rien malgré l’allusion à un bain et elle se dit que c’était le mot en lui-même qui le terrorisait certainement. Pourquoi ? Avait-il été traumatisé par un bain, brûlé, failli mourir par noyade ? Elle scruta un peu plus son pelage, tentant de voir au travers des éléments de réponse à ses questions, en vain.  

 

- Tu n’as rien à craindre de moi. Allez, dépêche-toi d’aller manger avant que d’autres chiens ne cherchent à te prendre ta pitance., lui conseilla-t-elle, tapotant son dos.  

 

Il aboya deux fois comme pour lui dire qu’il comprenait et elle le laissa. Comme d’habitude, elle l’observa du coin de la ruelle et le vit traîner la boîte vers l’intérieur des cartons qui devaient constituer son repaire, un endroit rien qu’à lui où il devait se sentir un peu plus en sécurité, au moins mieux abrité des éléments naturels. Peut-être devrait-elle le ramener chez eux ? Elle secoua la tête, imaginant très bien la tête de Ryô si elle le faisait sans l’avertir. Elle pouvait peut-être essayer de lui en parler… Mais Azor accepterait-il ? Il semblait tout de même bien indépendant bien qu’il accepte qu’elle lui ramène à manger… Elle repensa aux derniers jours et se dit que la question était certainement prématurée. Peut-être que s’il la suivait un jour jusque chez eux, elle envisagerait de nouveau la chose.  

 

Trouvant que l’idée était bonne, elle se concentra sur sa tâche suivante : aller repérer les sapins de Noël et peut-être trouver celui qui lui conviendrait. L’esprit en fête, elle se dirigea vers les commerçants concernés.  

 

- Jolie demoiselle, puis-je vous proposer un peu de chaleur humaine ?, susurra Ryô, entourant la taille d’une jeune femme très charmante.  

- Vous auriez au moins pu commencer par me proposer un café !, répliqua-t-elle sèchement, lui envoyant son sac dans la figure.  

- Pour une fois que je vais droit au but…, soupira le nettoyeur.  

 

Il regarda son compère se prendre lui aussi un refus plutôt brutal et lui fit signe qu’il s’en allait. Il avait oublié pendant un temps ce qui l’avait amené ici mais ses inquiétudes étaient revenues le tarabuster, ce qui expliquait ses manœuvres pour écourter la séance de drague. Au moins, pendant un temps, il avait dévié les soupçons éventuels de son ami.  

 

Les mains dans les poches, il retourna à l’appartement, espérant bien y retrouver Kaori, mais l’appartement résonnait de son absence, ce qui assombrit son humeur. Il était bientôt une heure de l’après-midi et il n’y avait rien pour attester de sa présence les heures qui précédaient, ni son, ni odeur, ni objets bougés… Où était-elle ?  

 

Comme si elle avait entendu son appel muet, il entendit ses pas dans l’escalier, escaladant les marches au pas de course. Elle déboula dans l’appartement, essoufflée, et retira sans attendre son manteau, son écharpe et ses chaussures.  

 

- Désolée, je pensais rentrer avant toi., s’excusa-t-elle, partant en cuisine.  

 

Il vit alors la fleur blanche qu’elle tenait dans sa main et la suivit pour voir ce qu’elle en faisait. Elle sortit un vase et la glissa dedans, rajoutant de l’eau.  

 

- Une fleur ? C’est un peu radin…, fit-il remarquer d’un ton acerbe.  

 

Elle se tourna vers lui avec un grand sourire et ce fut ainsi qu’il nota ses joues rouges, son regard pétillant, ses cheveux en bataille.  

 

- C’est un geste commercial…, lui répondit-elle.  

- Un geste commercial, tu m’en diras tant., répliqua-t-il, reprenant son masque impassible.  

- Oui. J’ai été voir des marchands de sapin et le dernier m’a donné ça pour me persuader de revenir chez lui pour acheter., lui expliqua-t-elle, indifférente à son humeur sombre.  

- Il m’en est arrivé une belle en rentrant., fit-elle, sortant de quoi cuisiner.  

 

Bien qu’il n’avait pas du tout envie de l’écouter lui mentir, Ryô ne pouvait pas bouger comme s’il voulait voir jusqu’où elle pouvait s’enferrer dans le mensonge.  

 

- Vraiment ? Que s’est-il passé ?, lui demanda-t-il d’un ton neutre.  

 

Elle garda le silence un moment et repensa à ce qu’elle avait vécu, un sourire étirant ses lèvres jusqu’à la faire rire légèrement.  

 

- Je me suis retrouvée prise dans une bataille de boules de neige entre étudiants. Ca les a pris comme ça alors que je passais. J’ai su me protéger avec mon manteau… mais je dois être complètement décoiffée, non ?, s’interrogea-t-elle, portant une main à sa crinière rousse.  

- Ca ne change pas de d’habitude…, maugréa-t-il, se retenant de la confronter pour obtenir la vérité.  

- Toujours aussi agréable…, plaisanta-t-elle, imperméable à son humeur.  

- Bref, j’ai dû courir à travers ce champ de bataille improvisé et j’ai failli glisser mais heureusement, quelqu’un m’a rattrapé. C’était même un beau jeune homme qui m’a demandé mon numéro de téléphone., lui apprit-elle, lui lançant un regard malicieux.  

- Tu te fais draguer ? Félicitations !, lança-t-il, sarcastique.  

 

Etait-ce là le moyen de l’habituer à l’idée qu’elle avait quelqu’un dans sa vie ? Elle s’apercevait que sa relation devenait sérieuse et elle trouvait un moyen subtil de la faire rentrer dans leur relation ?  

 

- Arrête ! Il devait au moins avoir cinq ans de moins que moi ! J’ai refusé., rit-elle gaiement.  

- Mais bon… Ca fait plaisir quand même., admit-elle innocemment.  

- On peut passer à table., lui annonça-t-elle.  

 

Il la regarda un peu surpris, vu qu’elle était rentrée depuis moins de dix minutes.  

 

- J’avais déjà tout préparé avant de partir ce matin. Je n’avais qu’à rassembler le tout et le faire chauffer., lui expliqua-t-elle.  

- Tu prends les couverts ?, lui demanda-t-elle avec un grand sourire.  

 

Ce sourire-là n’était que pour lui et lui fit oublier momentanément sa trahison. Il acquiesça et la suivit dans le séjour avec le nécessaire pour déjeuner.  

 

- Et toi, qu’as-tu fait de ta matinée ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Il releva le regard, se demandant si elle avait senti sa présence derrière elle, mais rien dans ses yeux ne laissait transparaître la réponse.  

 

- J’ai bouquiné et je suis sorti me balader., répondit-il.  

- Te balader ?, fit-elle avec un petit sourire amusé.  

- Te baladraguer, tu veux dire., ajouta-t-elle.  

 

Elle devait vraiment être de bonne humeur pour plaisanter de ce sujet qui la fâchait d’habitude.  

 

- J’admets. Tu vas m’envoyer une massue ?, l’interrogea-t-il, un sourcil levé.  

- Ca dépend…, fit-elle, lui lançant un regard noisette posé.  

- De quoi ?, répliqua-t-il, l’observant.  

- Tu veux bien venir avec moi demain pour chercher le sapin ?, lui retourna-t-elle.  

 

Ryô posa ses baguettes, sa mauvaise humeur remontant d’un coup.  

 

- Tu n’as qu’à demander au jeune homme qui t’a draguée., lui asséna-t-il sèchement tout en se levant.  

- Je m’en fiche de son avis, Ryô. Il ne m’intéresse pas. C’est le tien qui m’importe., lui répondit-elle, retenant un soupir de frustration.  

- Mais bon, je me débrouillerai. J’avais juste envie de passer un peu de temps avec toi demain après-midi, qu’on choisisse le sapin à deux…, lui expliqua-t-elle d’une voix résignée.  

 

Il l’observa, cherchant à lire en elle, et ce qu’il vit le fit douter de toutes ses interrogations.  

 

- On peut même y aller demain matin si tu veux. Je peux faire l’effort de me lever., lui proposa-t-il.  

 

Elle détourna le regard, ne souhaitant pas encore lui expliquer qu’elle apportait à manger à un chien errant à qui elle avait donné un nom, ce qui fit remonter sa suspicion en flèche.  

 

- J’ai des choses à faire demain matin., objecta-t-elle.  

- Très bien. Alors demain après-midi. Ca me laissera le temps de faire ma grasse mat’ en paix., lâcha-t-il, redevenant impassible.  

 

A quel jeu jouait-elle ? Il avait commencé à croire à son histoire de bataille de boules de neige mais son attitude fuyante venait de réalimenter ses soupçons.  

 

- Merci. Ca me fait très plaisir., lui dit-elle.  

 

Elle se leva à son tour et débarrassa la table, repensant en faisant la vaisselle à ce sentiment de retour à l’enfance qu’elle avait ressenti en traversant le champ de bataille. Elle repensa à ce jeune homme qui lui avait proposé un café avant de lui demander son numéro de téléphone. Un instant, elle s’était imaginée face à Ryô et son cœur avait battu plus fort. S’il ne l’avait fait, elle aurait peut-être dit oui mais elle avait compris qu’elle était toujours folle amoureuse de son partenaire en dépit de l’absence de relation amoureuse entre eux. Elle préférait mille fois ce statu quo que de tenter de trouver un ersatz dans les bras d’un autre… sauf s’il s’agissait d’un peu de tendresse de la part d’un animal à quatre pattes…  

 


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