Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 31 chapitres

Publiée: 01-12-21

Mise à jour: 31-12-21

 

Commentaires: 25 reviews

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HumourRomance

 

Résumé: C'est l'histoire de deux nettoyeurs et un chien...

 

Disclaimer: Les personnages de "Un beau cabot de Noël" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un beau cabot de Noël

 

Chapitre 8 :: Chapitre 8

Publiée: 08-12-21 - Mise à jour: 08-12-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 8  

 

Mercredi 8 décembre.  

 

- Bon, cette fois-ci, c’est la bonne !, se promit le nettoyeur en prenant sa partenaire en filature le lendemain matin.  

 

Il aurait enfin le fin mot de cette histoire, pourrait confronter Kaori et n’aurait même pas à jouer la mascarade d’une après-midi entre amis pour aller chercher un sapin. Pourquoi cette année voulait-elle de son avis ? Comme si ça lui importait les autres années, elle s’était très bien débrouillée toute seule. Il n’y avait qu’une réponse à cette question et c’était qu’elle voulait juste l’amadouer pour qu’il accepte mieux sa relation. Dire qu’il avait cru à une énorme fumisterie de la part de Miki…  

 

Il maudit le temps perdu à la suivre jusqu’à la gare. Elle ne dérogeait même pas à son devoir d’aller consulter les messages au tableau. Pourtant, il l’aurait volontiers cru si elle lui avait dit qu’il n’y avait rien même sans y avoir été. Allait-elle essayer de le convaincre de continuer leur partenariat même lorsqu’elle serait en couple avec l’autre ? Ce serait bien sa veine… Encore à se retrouver avec une friandise sous le nez en ne pouvant deux fois plus y toucher… et devant savoir qu’un autre le pouvait… Son magnum le démangeait…  

 

Ignorant la présence de son partenaire, Kaori se hâta de rejoindre la ruelle où se trouvait Azor. Elle comptait bien profiter de la journée avec Ryô et devait encore passer par le magasin pour faire quelques courses. Elle culpabilisait malgré tout un peu de délaisser le chien qui lui apportait chaleur et affection depuis quelques jours et auquel elle s’était attachée. Tournant dans la venelle, elle s’immobilisa en voyant un groupe d’hommes dont un braquait son arme sur l’animal qui le fixait d’un air de défi en grognant.  

 

Revenons un instant en arrière…  

 

Couché sous l’abri de cartons, Azor sommeillait quand il entendit soudain des voix approcher. Prudemment, il sortit de sa cachette pour observer les nouveaux arrivants, quatre hommes qui arrivaient deux par deux de chaque côté de la ruelle. Ne tenant pas compte de sa présence, ils échangèrent quelques mots avant de sortir pour l’un des billets, pour l’autre un sachet de poudre blanche.  

 

- Qu’est-ce que t’as à nous regarder toi ? Tu veux ma photo ?!, demanda soudain l’un d’eux d’un ton agressif.  

 

Le chien se mit automatiquement en position défensive et aboya pour les chasser de son territoire. L’un des hommes approcha et tenta de lui décocher un coup de pied dans le flanc mais Azor esquiva avant de bondir sur l’homme qui tenait le sachet blanc et de le saisir par le poignet, l’agrippant tellement fort qu’il lâcha l’objet qui vola par terre jusque dans le caniveau au milieu de la ruelle en s’éventrant. Rapidement, le contenu s’évacua avec l’eau générée par la fonte de la neige tombée pendant la nuit.  

 

- Espèce de sale cabot ! Tu vas me payer ça !, hurla-t-il, dégainant son arme et la pointant sur le chien.  

 

Le sang de Kaori ne fit qu’un tour et elle dégaina une massue avant de courir vers le groupe, assommant l’homme armé. L’animal tourna autour de la victime avant de revenir vers sa cachette brièvement. Trop abasourdis par cette apparition soudaine, les trois autres hommes restèrent sans rien faire alors qu’elle continuait à courir vers le fond de la ruelle en appelant Azor. Ce dernier ne se fit pas prier et la suivit, disparaissant au carrefour suivant à la suite de la rouquine, les trois hommes se réveillant enfin et partant à leur poursuite, Ryô entrant dans la ruelle au même moment.  

 

- C’est pas vrai… Dans quoi elle s’est fourrée encore une fois…, grommela-t-il.  

 

Exaspéré, il les suivit à leur tour, esquivant la massue toujours plantée au milieu de la ruelle. Connaissant presque aussi bien les ruelles que Ryô à présent, Kaori emmena le chien avec elle dans le labyrinthe, entendant les pas de ses poursuivants s’éloigner au fur et à mesure. Quand elle fut sûre d’avoir suffisamment d’avance, elle bifurqua pour rejoindre leur immeuble et y pénétra, tenant la porte ouverte pour Azor et la refermant dès qu’il passa le seuil. Moins de trente secondes après, elle entendit les voix de leurs poursuivants passer devant chez eux et pria pour que le chien ne dise rien. Sentant quelque chose de chaud sur ses pieds, elle baissa les yeux et le trouva allongé, la gueule sur ses chaussures.  

 

- Tu es en sécurité ici, Azor., chuchota-t-elle.  

- Viens, on va essayer de trouver un endroit où te cacher. Je ne suis pas sûre que Ryô sera d’accord de te voir.  

 

Azor ne dit rien et se leva, la suivant en remuant la queue. Elle l’emmena vers les pièces du rez-de-chaussée qui restaient inoccupées et en choisit une avec une fenêtre à la vitre brouillée qui lui permettrait d’avoir de la lumière et un peu d’air.  

 

- Ce n’est pas un cinq étoiles mais tu seras à l’abri. Essaie d’être silencieux, s’il te plaît. Je t’amènerai à manger…, commença-t-elle avant de se rendre compte qu’elle avait encore par miracle son sachet en main.  

- Bah en fait, c’est là., lui dit-elle en sortant les boîtes.  

- Donc je t’amènerai de l’eau dès que je pourrais, Azor.  

 

Elle le regarda renifler les plats avant de tourner la tête vers la fenêtre extérieure. Elle le trouva soudain triste et se demanda ce qui lui passait par la tête.  

 

- Tu regrettes ta liberté ? Ne t’inquiète pas, je ne t’obligerai pas à rester mais tu seras mieux ici pour deux ou trois jours, le temps qu’ils t’oublient, tu comprends ?, fit-elle, lui caressant la tête.  

 

Il renfonça la tête dans sa main et la regarda avec ce qui lui semblait être de la confiance.  

 

- Je ne te veux pas de mal. Si je ne craignais pas la réaction de Ryô, je t’amènerais même dans l’appartement. Il faudrait peut-être aussi que tu sois un peu plus propre., plaisanta-t-elle.  

 

Elle entendit soudain la porte d’entrée claquer et se tendit avant de se détendre, reconnaissant l’aura de son partenaire.  

 

- Je dois te laisser. Sois sage., lui demanda-t-elle, tapotant son flanc.  

 

Elle ressortit de la pièce et monta les escaliers quatre à quatre, trouvant Ryô à la porte de l’appartement.  

 

- Qu’est-ce qui t’a pris de t’en prendre à ce groupe de truands ?, lui demanda-t-il, les sourcils froncés.  

- Ils allaient tirer sur un animal., se défendit-elle.  

- Et donc, ça vaut la peine de les massuer ? Tu n’as pas pensé à sortir ton arme ?, lui dit-il, amusé.  

- Je suis bien plus précise à la massue., ironisa-t-elle.  

- Et l’animal en question, il va bien ?, lui demanda-t-il, l’observant.  

 

Kaori rassembla tout son courage pour soutenir son regard sans se mettre à rougir.  

 

- Je suppose. Ce n’est pas comme s’il m’avait laissé un numéro pour que je prenne de ses nouvelles…, répliqua-t-elle, moqueuse.  

 

Elle aurait pu effectuer une petite danse pour fêter son aplomb.  

 

- Tu dois être déçue. Te connaissant, je m’attendais à le trouver ici, confortablement installé dans mon canapé…, ironisa-t-il.  

 

Elle détourna le regard, un léger fard aux joues, se retenant de lui dire qu’il était juste cinq étages en dessous.  

 

- Quelle idée ?! Pour avoir encore une fois une de tes petites réflexions de ton cru ? Je n’aurais pas osé…, mentit-elle avec aplomb.  

- Mince… Je serais presque déçu. Remarque, c’est toi qui dois l’être…, relança-t-il, l’observant pour ne rien manquer des expressions de son visage.  

- Qui dois être quoi ?, lui retourna-t-elle sans comprendre.  

- Déçue. Tu avais des choses à faire et je doute que tu avais rendez-vous avec ces hommes…, fit-il, un sourire ironique aux lèvres.  

- En effet mais, non, je ne suis pas déçue. J’ai fait ce que j’avais à faire., répondit-elle.  

- D’ailleurs, je vais continuer : je vais préparer le repas. Tu viens toujours avec moi cette après-midi ?, lui demanda-t-elle.  

 

Tombant des nues en apprenant qu’elle avait réussi à voir son homme sous son nez, il acquiesça sans réfléchir. Comment ? Quand ? Où ? Il ne l’avait pourtant pas perdue des yeux plus de dix secondes… Il y avait quelque chose qui ne collait pas.  

 

- C’est David Copperfield ?, murmura-t-il, jetant un regard scrutateur vers la cuisine où elle avait disparu.  

- Comment c’est possible ? Qu’est-ce que j’ai loupé ? Elle a parlé à quelqu’un ? Elle n’a quand même pas été le retrouver après avoir été coursée ? C’est la seule possibilité puisqu’elle est rentrée juste après moi en courant., conclut-il.  

- Ca veut dire qu’il n’est pas loin… Kaori, je sors un moment !, annonça-t-il, bien décidé à avoir le fin mot de cette histoire.  

 

Après tout, la zone de recherche venait de se restreindre drastiquement : elle ne s’étendait plus qu’entre la ruelle où elle avait astiqué les bandits et ici et, s’il entrait en compte le temps écoulé, il n’y avait pas trente-six ruelles à parcourir, une dizaine tout au plus.  

 

- Tu reviens pour déjeuner ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Oui, oui. Je vais juste chercher des pastilles pour l’estomac…, se justifia-t-il.  

- Aïe !, cria-t-il, frottant son crâne à l’endroit où le marteau venait de le frapper.  

 

Ca restait au moins une constante, se consola-t-il, descendant les escaliers quatre à quatre, pris dans ses pensées. Arrivé au rez-de-chaussée, il crut entendre un bruit anormal et s’arrêta mais le silence l’entourait et il finit par hausser les épaules et s’en aller, ignorant que deux minutes plus tard, sa partenaire descendait avec un plat qu’elle apporta à Azor avant d’y verser de l’eau.  

 

- Tout va bien pour le moment., lui dit-elle, le regardant.  

 

Elle était un peu surprise qu’il ne vienne pas à elle mais il était assis face à la fenêtre, l’air un peu triste. Elle approcha et le caressa.  

 

- Si seulement tu pouvais me parler… Tu me dirais peut-être ce qui ne va pas., soupira-t-elle.  

 

Il leva la tête vers elle et plongea son regard sombre dans le sien. Elle fut touchée par sa tristesse.  

 

- Je vais bien m’occuper de toi., lui promit-elle.  

- On va essayer de se comprendre et de faire en sorte que tu ailles mieux., lui dit-elle.  

 

Il resta encore un instant les yeux dans ses yeux avant de retourner vers sa contemplation de la fenêtre. Kaori préféra le laisser seul et retourna préparer le déjeuner.  

 

Pendant ce temps, Ryô arpenta les ruelles qu’il avait déterminé empruntées par Kaori. Le regard sombre, il fouillait du regard les lieux, cherchant la moindre trace de l’homme qui avait volé son cœur. Il ruminait alors qu’il entrait dans la dernière ruelle, n’ayant rien trouvé à se mettre sous la dent lorsque son regard se fixa sur le dos large paré d’un manteau miteux qui lui faisait face. Silencieusement, il approcha de l’homme et le saisit par le col avant de le retourner.  

 

- Alors c’est toi…, gronda-t-il d’une voix menaçante.  

 

Bon, ce n’était pas vraiment la manière calme et impassible qu’il avait prévue d’employer, se dit-il, voyant le regard surpris de l’homme.  

 

- Moi ?, bredouilla ce dernier.  

- Oui, toi., répondit Ryô.  

- Mais qu’est-ce que j’ai fait ?, bafouilla le visiblement sans-abri.  

- Tu sais très bien et tu devrais avoir honte…, fit le nettoyeur, le visage figé.  

- Ben… C’est que j’avais pas vraiment le choix… J’avais vraiment très envie…, se justifia son interlocuteur.  

- Parfois, il faut savoir résister à ses envies., lui apprit Ryô.  

- Ben… J’aurais eu du mal à tenir plus longtemps…, admit le sans-abri, penaud.  

 

Malgré sa colère, le nettoyeur pouvait comprendre : il avait bien du mal à résister lui aussi et pourtant il avait été aguerri à ne pas succomber à la tentation. Même Mick avait été atteint et Umi aussi d’une autre manière.  

 

- Tu n’aurais pas dû la toucher., gronda-t-il malgré tout, bien décidé à lui faire comprendre que Kaori n’était pas seule, que quelqu’un veillait sur elle.  

- J’suis bien obligé sinon ça part dans tous les sens. Un peu de fermeté, ça ne fait jamais de mal…, ricana l’autre, se remettant visiblement de ses émotions.  

 

Ryô sentit alors l’haleine imbibée d’alcool de l’homme et se demanda comment Kaori pouvait supporter ça…  

 

- Fais gaffe à ce que tu fais. Si tu lui fais du mal, je viendrais te les briser menues., le prévint le nettoyeur.  

 

L’homme le regarda bizarrement avant de baisser les yeux.  

 

- En attendant, elle se gèle… mais faut dire que j’avais pas fini…, fit-il remarquer.  

 

Ryô baissa les yeux et vit l’homme se soulager, s’en prenant plein sur les chaussures et le pantalon. Il le relâcha brusquement en s’écartant.  

 

- Putain, tu sais pas te retenir !, vociféra-t-il.  

- Gueule pas ! Après tout, c’est de ta faute avec tes questions à la con sur le fait que je pisse dans une ruelle…, répliqua l’autre, se rhabillant.  

- Tout le monde n’a pas un toilette où faire ses besoins, Monsieur l’Emmerdeur., ajouta-t-il, dédaigneux avant de s’en aller.  

- Merde !, lâcha Ryô, se rendant compte qu’il avait complètement fait fausse route sur le compte de ce type.  

 

Il rentra chez lui d’humeur massacrante, passa devant sa partenaire sans un mot avant d’emprunter les escaliers.  

 

- Ryô ?, s’inquiéta-t-elle, sentant l’odeur d’urine sur lui.  

- Sans commentaire., répondit-il sèchement.  

 

Le connaissant assez pour savoir qu’il valait mieux le laisser seul, elle n’insista pas et retourna terminer la préparation du repas.  

 

Lorsqu’il redescendit changé, ses chaussures dûment nettoyées et ses vêtements sales dans la machine qui tournait déjà comme pour laver en même temps les doutes qui le perturbaient et lui faisaient faire n’importe quoi, Ryô était beaucoup plus calme. Il avait retrouvé son impassibilité, refusant en effet que Kaori sache ce qu’il avait fait, perdu les pédales.  

 

- C’est prêt ? Je meurs de faim., annonça-t-il.  

- Oui., répondit-elle simplement, le servant.  

 

Ils déjeunèrent tranquillement, aussi tranquillement que possible alors que Ryô s’ingéniait à critiquer la cuisine de sa partenaire qui finit par le punir sévèrement en écrasant une massue sur sa tête.  

 

- Tu viens ?, lui demanda-t-elle malgré tout lorsqu’elle eut fini de ranger les restes de leur repas et la vaisselle.  

- Tu veux toujours de moi ?, lui retourna-t-il.  

- Pourquoi ? Parce que tu m’as encore fait tourner bourrique ce midi ?, répliqua-t-elle, un sourcil levé.  

- Avec toi, c’est tout à fait normal. Je m’inquiéterais sinon., admit-elle, amusée.  

 

Il détourna le regard, touché par son sourire. C’était comme un baume sur son cœur blessé, la flamme qui mettrait le feu à la mèche qui le pousserait vers elle et il ne pouvait pas.  

 

- Ca veut dire que je dois laisser Miss Bunny de décembre pour une plante verte…, soupira-t-il.  

 

Kaori fronça les sourcils, déçue de son attitude, elle qui s’était faite une joie de cette après-midi en sa compagnie.  

 

- Ben, reste ici. Je me débrouillerai toute seule., répondit-elle, restant impassible.  

- Pfff… Et t’exposer à ces hommes qui te poursuivaient ce matin ? Je te protégerai pendant que tu portes l’arbre., lui offrit-il, se levant et allant chercher sa veste.  

- Monsieur est trop bon…, maugréa-t-elle pour la forme.  

 

Elle était quand même contente qu’il vienne avec elle. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il saute de joie. Elle s’était même attendue à ce qu’il se rétracte totalement alors elle le prendrait comme il viendrait.  

 

- Regarde celui-là., fit-elle, désignant un sapin qu’elle avait repéré la veille.  

- Mouais, pas mal., concéda Ryô, appréciant en silence la beauté de l’arbre.  

- Ryô, c’est déjà le quinzième arbre que je te montre, il me semble… Fais un effort. Je te demande juste ton avis., l’implora sa partenaire.  

 

Il lui jeta un regard en coin et vit sa contrariété. Il se reprit, se disant que ce n’était pas ainsi qu’il réussirait à la garder près de lui. Ce n’était après tout pas une demande en mariage, juste un truc plein d’épines qui allait embaumer son séjour d’une odeur entêtante pendant quelques semaines. Bon d’accord, concéda-t-il, le truc avait quand même son charme, surtout qu’il aurait le plaisir de la voir le décorer, voir sa joie innocente, l’entendre chanter ses chants débiles mais qu’il avait fini par apprécier…  

 

- Laisse-moi mieux regarder., proposa-t-il.  

 

Prenant un air exagérément intéressé, il fit le tour du sapin, s’accroupit, prit des mesures pointant des doigts, se parlant à voix basse comme s’il calculait…  

 

- C’est un sapin, Ryô. Pas un bain à remous…, lui fit-elle remarquer, amusée.  

- Un bain à remous ? Très bonne idée., approuva-t-il, lui lançant un regard qui fit s’envoler les papillons dans son estomac.  

- On verra ça plus tard… Alors, le sapin ?, lui demanda-t-elle du bout des lèvres, sentant ses pommettes rougir.  

- Ca m’a l’air un bon choix., approuva-t-il.  

- Il te plaît alors ?, lui demanda-t-elle.  

- Je te l’ai dit : c’est un bon choix., répéta-t-il.  

- Ca n’est pas ma question, Ryô…, lui dit-elle.  

 

Il l’observa avec un léger sourire, conscient qu’elle avait raison, et décida à nouveau de l’obliger.  

 

- Oui, il me plaît., répondit-il.  

 

Le sourire qu’elle lui décocha valut tous les remerciements et il ne put résister à l’envie de lui sourire en retour.  

 

- Je… Je vais aller payer., bafouilla Kaori.  

- Donne-moi ça., fit Ryô quand elle attrapa le sapin pour le porter.  

- Ce n’était pas le deal., s’étonna-t-elle.  

- Bah… On n’est pas suivis alors autant que je me rende utile., pipa-t-il.  

- Eh bien… C’est une première. Merci., apprécia-t-elle.  

- Les choses changent… parfois., dit-il.  

- Et c’est bien… parfois., répliqua-t-elle.  

- Parfois… mais parfois non…, répondit-il, d’humeur un peu plus sombre.  

 

Ils rentrèrent à l’appartement où Kaori installa le sapin.  

 

- Tu vas le décorer ?, lui demanda-t-il, curieux.  

- Je pense que je le ferai demain., répondit-elle.  

- Tu sors ce soir ?, l’interrogea-t-elle.  

- Oui. Je vais aller faire un tour. Peut-être que je conclurai…, fit-il, nonchalant.  

 

Il la vit froncer des sourcils et se réjouit un peu de sa jalousie, heureux de ne pas être le seul à ressentir ce sentiment-là, avant de froncer les sourcils à son tour : pourquoi était-elle jalouse alors qu’elle avait quelqu’un dans sa vie ?  

 

- Fais attention aux mauvaises surprises., le prévint-elle.  

- Tant que je ne retombe pas sur ce maudit chien, ça ira…, pesta-t-il.  

 

Kaori se retint de se tourner vers lui, se mordillant la lèvre.  

 

- Il y a peu de chance…, murmura-t-elle, sachant l’animal bien au chaud dans une pièce du rez-de-chaussée.  

 

Quand Ryô rentra tard ce soir-là, il ne fit pas attention à l’ombre furtive qui sortit de l’immeuble…  

 


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