Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 25-06-03

Ultimo aggiornamento: 09-09-05

 

Commenti: 210 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Ryô doit aider deux soeurs à affronter un lourd secret de famille ... Leurs noms: Sayuri Tachiki et Kaori Makimura...

 

Disclaimer: Les personnages de "Corps à Coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo (petit veinard). Béta lectrice: Félisoph (je te dois tout...) et Tamia62

 

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   Fanfiction :: Corps à Coeur

 

Capitolo 7 :: Anges et démons

Pubblicato: 07-11-04 - Ultimo aggiornamento: 16-05-05

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

 

- « Entre je t’en prie Sayuri. Excuse-nous pour le désordre. »  

- « Ne l’écoute pas, elle a passé la matinée à tout briquer du sol au plafond. Si c’est mal fait c’est de sa faute. »  

Sayuri entra dans l’appartement en prenant garde à ne pas écraser les restes de Ryô qui dépassaient d’un maillet de fort belle taille. Rien ou presque n’avait changé depuis sa dernière visite : tout était propre et utile, sans fioritures, et cependant les lieux semblaient accueillants. Elle ressentit avec force le décalage avec son propre appartement new-yorkais aux meubles couverts de photos et de souvenirs rapportés d’un peu partout. Elle n’avait fait que combler l’espace, s’inventer une vie pour quiconque passerait la porte de chez elle. Finalement, c’était son bureau qui lui ressemblait le plus : quelques photos et son diplôme accrochés au mur, un bureau noir high-tech qui n’accueillait qu’un ordinateur et des piles de papier, deux fauteuils et un canapé délimitant un coin « salon» qui servait aussi les soirs où elle était trop fatiguée pour rentrer… C’était là qu’elle vivait, là que ses amis et collègues avaient fêté son dernier anniversaire.  

 

Elle songea soudain qu’elle n’avait pas pris le temps d’arroser la plante qu’ils lui avaient offerte, et qu’elle allait être en piteux état à son retour… Immédiatement, elle se rendit compte de l’incongruité de cette pensée. La fatigue l’empêchait de réfléchir correctement. La nuit précédant son départ, elle n’avait presque pas dormi, mis à part quelques heures volées où elle avait sommeillé, blottie dans un des fauteuils de son bureau. Elle était rentrée au matin, bien décidée à rattraper son retard sur Morphée, et puis tout s’était enchaîné. Le temps passé dans l’avion avait été utilisé pour tenter de comprendre dans quel guêpier elle s’était fourrée, et surtout pour imaginer de quelle manière elle allait présenter les choses pour laisser Kaori en dehors de tout ça.  

- « Sayuri ? »  

- « Oh pardonne-moi, j’étais ailleurs. Tu disais ? »  

- « Je te demandais si tu voulais quelque chose à boire ou à manger. Je sais que les avions ne sont pas particulièrement réputés pour leurs chefs cuisiniers, et puis ça doit faire un moment que tu n’as pas déjeuné japonais ? Dis-moi tout ce qui pourrait te faire plaisir, je suis tellement heureuse de te revoir que… »  

- « Kaori, je me rends compte que ce n’est pas très poli de ma part, mais je ne rêve que d’une chose : un bon bain chaud. »  

 

S’isoler. Pouvoir prendre le temps de penser, de pleurer. Mais pas devant eux, pas devant elle.  

- « Mais bien sûr, j’aurais dû y penser avant, sotte que je suis ! Je te prépare ça tout de suite ! »  

Kaori grimpa les escaliers en chantonnant. Sayuri la suivit du regard : sa petite sœur avait toujours cette facilité pour changer d’humeur et passer de la colère à la gaieté, comme une enfant.  

 

Sayuri se souvint soudain qu’elle n’était pas seule dans la pièce. Ryô était resté en arrière et l’observait, adossé à la porte d’entrée, songeur. Elle savait qu’elle n’aurait que peu d’occasions d’être seule avec lui et décida d’en profiter malgré sa fatigue.  

- « Ryô… J’aimerais vous parler de ce que j’ai découvert sur ma famille. Sur notre famille… » finit-elle en jetant un coup d’œil vers le premier étage.  

« Lorsque j’ai découvert le nom de mon père dans les documents de Gunda Corp., j’ai voulu en savoir plus… Curiosité malsaine, besoin de le connaître, je ne sais pas… Jusqu’ici j’avais respecté l’accord tacite qui me liait à ma mère du temps de son vivant : j’ai toujours senti qu’elle se refusait à me parler de lui, et je n’avais pas envie de la faire souffrir. Peu à peu je me suis faite à l’idée de ne rien savoir de lui… C’était ma sœur qui importait. Mais là, j’étais au pied du mur. J’ai pu obtenir des extraits d’état civil, et j’ai eu la surprise de voir que ma mère m’avait menti encore une fois. Elle qui me punissait systématiquement lorsque, enfant, je maquillais un tant soit peu la réalité… Au final, elle a passé sa vie entière à mentir ! Tu parles d’un exemple ! Après avoir soutenu pendant des années que mon père et ma sœur étaient morts, qu’elle et mon père avaient divorcé, qu’il avait emmené Kaori… Vous vous souvenez ? »  

 

Ryô hocha la tête, la laissant continuer. A sa manière de sauter du coq à l’âne, il avait compris qu’elle était à bout. Par réflexe, il observa les gestes nerveux de ses mains, sa manière de se mouvoir, de jeter des coups d’œil rapides vers l’étage. L’interrompre était la dernière chose à faire, à moins de vouloir la faire craquer définitivement.  

- « Je n’ai rien trouvé s’agissant d’un divorce. “Veuve, mari décédé le 31 mars 1966”, voilà les seuls mots qui étaient écrits… Aucune trace d’une quelconque séparation… Pourtant si ça avait été le cas, il y en aurait forcément eu mention sur des documents officiels, sur un livret de famille, quelque chose, non ? Alors j’ai demandé à une amie de chercher dans les cartons que j’ai laissé ici, le seul héritage de ma mère. Elle m’a envoyé un peu tout ce qu’elle a trouvé, toutes les lettres que ma mère avait pu garder, tous ses papiers, jusqu’à une liste de course au dos d’une enveloppe… De bribe en bribe, j’ai finalement pu retracer globalement ce qui s’était passé voilà plus de vingt-cinq ans.  

Je crois que quand je suis née, mes parents avaient déjà du mal à joindre les deux bouts… Trop jeunes, elle orpheline, lui qui avait coupé les ponts avec une famille qui désapprouvait leur union… Schéma bien connu. Alors avec deux enfants les choses ont dû devenir vraiment compliquées. Mon père a commencé à détourner de petites sommes sur le compte de Gunda Corporation. Il a d’abord inventé de faux clients pour encaisser des primes, et puis bientôt il a falsifié des chèques… Des petites sommes, des délits minables… Je pense que son patron s’en est rendu compte et l’a fait chanter. Il devenait son homme à tout faire, ou bien il finirait en prison. Il n’a pas eu le cran d’assumer ses actes, alors il a accepté… Manifestement il s’est montré bon élève, puisque c’est devenu une occupation à plein temps… Je suis prête à parier que les renseignements nécessaires lui étaient fournis, comme les dates où les propriétaires partaient en vacances, les types d’alarmes, et qu’il se chargeait de la sale besogne. Pratique de travailler dans les assurances ! Pour assurer ses biens, on est obligé de justifier des moyens de protection utilisés ! Les clients leur donnaient presque le numéro du coffre… Et voilà comment un père de famille se transforme en voleur de haut vol. J’ai… »  

 

Elle s’arrêta brusquement en entendant des pas. Kaori revenait avec des vêtements de rechange dans les bras.  

- « Tout est prêt. Tu peux te détendre dans un bon bain, je surveille le pervers pendant ce temps ».  

- « Hey ! Pourquoi tu me regardes comme ça ! J’en ai marre que tu racontes des ignominies sur moi ! Si c’est comme ça, je pars faire un tour loin de ton sale caractère ! » rétorqua Ryô.  

 

Il claqua la porte et sortit d’un pas tranquille, les mains au fond des poches de son pardessus, pour devenir un passant comme les autres dans les rues de Shinjuku. Ses pas le portèrent jusqu’aux portes du commissariat. Il s’assit sur un des bancs qui faisaient face à l’entrée et attendit patiemment. Il s’était toujours refusé à y entrer, non par peur de se faire reconnaître en tant que City Hunter, son visage étant inconnu des gens honnêtes, mais pour éviter d’attirer l’attention, tant sur lui que sur Saeko.  

 

Elle ne fut pas longue : la baie vitrée de son bureau donnait sur la rue, et sur ce banc. Un moyen facile de se fixer un rendez-vous discret. La jeune femme passa devant Ryô sans mot dire, et ils se dirigèrent vers le parc tout proche, lieu habituel de leurs rencontres.  

Saeko était habituée à ce type de visites durant lesquelles Ryô lui demandait de l’aide pour une de ses enquêtes, comme elle-même lui en demandait souvent. Elle fut cependant surprise par le calme de son ami. Pas de plaisanterie douteuse, pas de tentative visant à soulever sa jupe, pas d’invitation à « tirer un coup »… « Voilà qui est étrange, et pour tout dire inquiétant ! J’en viendrais presque à vouloir voir sa tête de satyre ! » se dit Saeko avec un sourire en coin.  

Elle tenta de lui soutirer la raison de cette rencontre une première fois, mais il continua imperturbablement à marcher, les yeux dans le vague, sa cigarette au coin des lèvres. Elle se résigna à rester silencieuse, son cerveau cherchant presque malgré elle une raison à ce comportement si sage.  

 

A côté d’elle, Ryô s’était posé un ultimatum. Avant d’avoir fini cette cigarette, il allait devoir se décider : devait-il mettre Saeko au courant ou non ? Elle avait été la partenaire, dans tous les sens du terme, de Makimura. Elle connaissait l’histoire de Kaori, son véritable nom, le lien qui l’unissait à Sayuri… Mais à quel point était-elle au courant des détails de l’abandon de Kaori ?  

 

Il tira une dernière bouffée et jeta le mégot d’une pichenette.  

- « J’aimerais que tu fasses quelques recherches pour moi dans les archives de la police. Tu pourrais me retrouver les dossiers de tous les vols entre 1960 et 1965 dont le coupable n’a pas été identifié ?»  

- « Quoi ? Mais ça va me prendre des jours ! Sans compter que j’ai l’odorat fragile. Pas question de passer de longues heures au milieu de dossiers poussiéreux sentant le moisi !»  

- « J’enlève 2 coups sur la longue liste de tes dettes »  

- « 10, pas moins »  

- « 5, maximum »  

- « 8, à prendre ou à laisser » asséna Saeko, bras croisés, campée sur ses jambes, l’air particulièrement décidé.  

 

Ryô grinça des dents : elle était dure en affaires. Il ne lui resterait qu’un crédit de 2 nuits d’amour avec la plus belle femme policier du Japon… Le choix était difficile.  

- « Cruelle… J’accepte à une condition : que tu me trouves en bonus un dossier sur un accident mortel de la circulation survenu le 31 mars 1966 lors d’une poursuite en voiture entre un criminel et un policier… Makimura père en l’occurrence ».  

 

Saeko perdit de sa superbe et regretta instantanément son petit marchandage. Il n’était pas question de n’importe quelle enquête. Le nom de Makimura fit apparaître l’image d’un homme timide et effacé dont la vivacité d’esprit se dissimulait derrière une paire de lunettes, et éveilla comme toujours une petite étincelle dans son cœur. Hideyuki était mort depuis six ans, mais elle n’avait pas encore tout à fait tourné la page.  

- « Que veux-tu savoir précisément ? »  

- « Ce qui s’est passé, dans quelles conditions, ce qu’avait fait l’homme qui a été pris en chasse… »  

 

Ryô s’arrêta. Il voulait tout savoir en réalité, afin le cas échéant de préparer Kaori et sa sœur à ce qu’elles allaient découvrir.  

- « Je peux d’ores et déjà te dire que Junishi Hisaishi était un assassin, un homme qui a tué de sang froid un collègue dans une crise de folie, pour une bête histoire de promotion. Il est venu un jour avec une arme, et s’est mis à menacer son patron, avant de tirer au hasard et de toucher quelqu’un. Ensuite il a pris la fuite. Le père d’Hideyuki était en patrouille dans le quartier où a eu lieu le meurtre et a pu prendre la voiture en chasse dès que l’alerte a été donnée. La suite, je crois que tu la connais : l’accident, la mort de Hisaishi, l’adoption. Je ne sais pas pourquoi la mère n’a pas pu être retrouvée… L’informatique est une belle invention… Je me demande ce qu’il aurait fait de Kaori s’il n’avait pas perdu le contrôle de son véhicule. Il l’aurait peut-être tuée elle aussi. » répondit Saeko d’une voix calme.  

 

Durant son récit elle avait rivé son regard sur le paysage devant elle, refusant de croiser les yeux de Ryô. A présent elle attendait qu’il daigne réagir. Lorsqu’enfin il le fit, sa voix ressemblait à un grondement sourd.  

- « Depuis quand sais-tu tout ça ? »  

- « Une soirée un peu trop arrosée, deux amis qui ont un coup de cafard… Hideyuki avait besoin de parler après avoir farfouillé dans les archives paternelles, voilà tout. Tu ne t’es jamais demandé comment j’avais fait le rapprochement entre Sayuri Tachiki et Kaori Makimura ? »  

- « Pourquoi ne m’en as-tu jamais parlé ? »  

- « Mais tu ne me l’as jamais demandé, très cher… »  

 

Saeko se leva et prit la direction du commissariat. La discussion prenait un tour qui ne lui plaisait pas particulièrement. Et puis elle avait rendez-vous avec des centaines de cartons entassés depuis plus de vingt ans dans les caves, mieux valait s’en occuper dès à présent.  

 

Ryô resta immobile un moment. Il tentait de reconstituer le passé, de se mettre dans la peau d’un jeune père de famille pris dans un cercle vicieux dont la seule issue avait été la mort. Avec un sourire amer, il se rendit compte qu’à chaque fois qu’il était confronté à l’histoire de Kaori, le poids sur ses épaules se faisait de plus en plus lourd.  

Avant que Saeko ne soit hors de portée de voix, il lui cria « Pendant que tu y es, renseigne-toi sur Gunda Corporation ! Ah et puis aussi sur un de tes collègues qui a déjà dû fouiller dans ces dossiers…! ». Elle ne se retourna pas et se contenta de lui faire un petit signe de la main, tout en murmurant « Et quoi encore pour seulement huit coups ? »  

Ryô la regarda s’éloigner, pensif. Décidément, elle avait de très jolies jambes et un magnifique fessier…  

 

~ ~ oOo ~ ~  

 

 


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