Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 25-06-03

Ultimo aggiornamento: 09-09-05

 

Commenti: 210 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Ryô doit aider deux soeurs à affronter un lourd secret de famille ... Leurs noms: Sayuri Tachiki et Kaori Makimura...

 

Disclaimer: Les personnages de "Corps à Coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo (petit veinard). Béta lectrice: Félisoph (je te dois tout...) et Tamia62

 

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   Fanfiction :: Corps à Coeur

 

Capitolo 2 :: Les désirs des hommes

Pubblicato: 25-06-03 - Ultimo aggiornamento: 16-05-05

Commenti: Ah au fait... tous les chapitres ont subi des modifications, d'où la republication intégrale :p

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Qu’est-ce qui lui a pris ? Bon sang, je ne m’attendais pas à ça ! Un numéro de quasi strip-tease, en plein milieu du salon, comme ça, sans prévenir…  

J’ai cru un instant que mes yeux me jouaient un tour, que j’étais en plein rêve, mais elle a bel et bien voulu m’allumer ! Non, ce n’est pas vraiment le mot juste : elle ne m’a pas fait de rentre-dedans, mais rien que le fait de me regarder comme ça, venant d’elle, ça équivaut à une drague active. Sa manière de se pencher, son décoll… STOP. Inutile de revisualiser la scène, une fois suffit. Il m’a déjà fallu une bonne part de self-control et l’image de Falcon en tutu pour me calmer tout à l’heure, si je dois imaginer une nouvelle fois l’Eléphant dans le grand final du Lac des Cygnes, je ne réponds plus de ma santé mentale.  

 

N’empêche, si maintenant elle y met du sien, le quotidien va devenir compliqué.  

Je sentais bien que quelque chose n’allait pas depuis plusieurs jours : chaque repas comportait une dizaine de plats tellement elle passait de temps dans la cuisine. Typique de Kaori : quand elle est furieuse elle cuisine, quand elle est triste elle cuisine, quand elle est heureuse elle cuisine… Ou elle fait du café, dans la cuisine ! Le symptôme est facile à repérer, le problème c’est de deviner l’humeur du moment.  

 

Non… je dois être honnête avec elle et avec moi : je sais très bien ce qui se passe. Les hommes aussi font attention à ces choses-là… Parfois.  

Et puis comment oublier ?  

Le retour de Shin Kaïbara, le bateau, le déferlement de sentiments qui s’en est suivi, allant de la peur à l’amour, de la tristesse à l’espoir… Et puis l’amnésie de Kaori que j’ai vécu comme une seconde chance, une chance de tout recommencer de crainte de devoir commencer quelque chose.  

Ça n’a duré qu’un temps : elle a fini par retrouver ses souvenirs… Je pensais vraiment qu’elle ne me pardonnerait pas ce coup-là. D’un côté ça aurait été une chance pour elle, elle ne serait pas restée longtemps avec Mick, elle aurait fini par partir, vivre une nouvelle vie, quelque part, loin de la lie de la société que je côtoie chaque jour. Et puis au lieu de ça elle est restée.  

Elle a montré bien plus de force que moi ce jour-là, en prenant la décision de faire comme si de rien n’était. Elle a accepté de reprendre notre existence atypique malgré tout ce qui s’était passé, malgré ce baiser au travers d’une vitre blindée, sur un rafiot craquant de toutes parts.  

 

Et puis il y a eu le mariage de Miki, où j’ai voulu lui montrer qu’elle n’était pas seule à se battre dans les méandres des hésitations sentimentales. Mon cœur battait vite à cet instant. Très vite. Je pourrais mettre ça sur le compte de l’adrénaline, de l’excitation du combat, mais…  

Mais encore une fois j’ai manqué de courage, après coup. Je sais très bien ce qu’elle pense de moi : que je suis un salaud, un lâche, que je me fiche totalement de ce qui se passe et de ce qu’elle ressent. Si seulement tout était si simple, si je pouvais mettre mes sentiments dans ma poche et avancer, tout bêtement… J’ai essayé pourtant, mais ils se liguent tous contre moi : Falcon et ses petites remontrances, Mick et sa psychologie à deux yens, les sœurs Nogami et leurs leçons de morale… J’ai beau leur expliquer que la situation est complexe, que nous courrons à deux des risques multipliés par vingt, que Kaori n’est pas destinée à notre monde, j’ai l’impression de parler à des murs.  

Qu’est-ce qu’ils croient tous ? Que vivre avec elle vingt-quatre heures sur vingt-quatre est bon pour mes nerfs ? Que c’est par pur sadisme que je lui fais endurer ça ? Est-ce qu’ils savent seulement qu’elle a la très fâcheuse habitude de ne pas porter grand-chose les nuits d’été et qu’il m’est particulièrement difficile de supporter l’idée d’avoir une femme à peine vêtue à quelques mètres de moi ?  

Une femme… Après six ans à m’auto-persuader qu’elle n’en était pas une, j’ai été forcé de reconnaître que Kaori est bien une femme, et plutôt jolie d’ailleurs. J’avais pourtant réussi à force à ne plus la voir comme telle, mais les années passant elle a gagné en charme, et ce fut ma perte.  

Il y a eu bien des fois où j’ai rêvé de la prendre de mes bras et de lui faire l’amour, des jours où j’aurais voulu prendre sa main dans la rue, tout comme le font tous les autres couples d’amoureux. Seulement voilà : nous ne sommes pas comme les autres couples.  

Moi je suis Ryô Saeba, ex-mercenaire, ex-tueur, nettoyeur lorsqu’une jolie fille me le demande… Et elle c’est la sœur de mon meilleur ami et ma partenaire. Une femme que j’ai connue presque gamine, vibrante d’émotions mêlées, le cœur brandi en étendard devant elle, que j’ai retrouvée adulte, portant la même force de vie en elle.  

Je l’admire pour ce qu’elle est, malgré ce qu’elle sait de la bassesse de la vie. Elle est pour moi bien au-dessus de toutes les femmes que j’ai rencontrées, elle est la seule que j’ai vraiment aimée. Seulement voilà : elle mérite une vie heureuse, chose que je ne pourrai jamais lui offrir. M’imaginer avec un enfant dans les bras et un Python à la main, impossible. Oui, il y a eu la petite Shiori, étrange gamine qui n’aimait que ceux qui sentaient la poudre, mais je n’étais pas impliqué émotionnellement. Je crois que je ne pourrais pas vivre avec la conscience permanente de ce qui pourrait arriver. Un homme seul ne peut pas défendre efficacement plusieurs personnes auxquelles il tient. Kaori est et restera ma seule famille. Et on ne fait pas l’amour à la sœur de son frère.  

 

Alors la vie a continué comme avant. Ce n’est pas toujours facile de se réfréner, de faire « comme si » après tout ce qu’on a partagé, mais il le faut. Je lui ai dit tout ce qu’elle devait savoir, elle sait que je ne peux pas me permettre de vivre une vie normale. Je suis un tueur, et la probabilité que je meurs de vieillesse dans mon lit est proche de zéro. J’ai accepté cette idée il y a longtemps, et il est hors de question que j’impose cette vie à qui que ce soit. Aux yeux du monde elle est la partenaire de City Hunter, et pour cette raison on la craint. Si elle devenait ma femme, elle deviendrait un moyen de pression avant tout.  

 

OK, je vois d’ici ce qu’elle pourrait me répondre : « Falcon et Mick l’ont bien fait, eux ! » mais ce n’est pas pareil ! Miki a été élevée dans le sang, elle sait se défendre… Et quant à Mick, la nouvelle de sa retraite a déjà fait le tour dans le milieu. On ne risque pas de venir le défier.  

Et puis officialiser notre relation m’obligerait à renoncer à toutes ces jeunes femmes affriolantes qui n’attendent que moi, et ça, hors de question ! D’ailleurs, à la chasse !  

Mouais… Qui est-ce que je veux tromper, là ?  

 

Qu’est-ce qui lui a pris, bon sang ? Je croyais qu’on était d’accord, qu’on resterait comme ça ! Mais je ne suis qu’un homme, après tout… L’Etalon de Shinjuku, qui plus est ! Et un étalon qui n’a pas rencontré beaucoup de pouliches compatissantes ces derniers temps.  

A vrai dire, la dernière fille que j’ai réussi à mettre dans mon lit et qui y est restée plus de deux secondes c’était… C’était il y a un peu plus de 5 ans. Depuis, c’est pour ainsi dire l’abstinence totale, mi-forcée, mi-volontaire.  

Alors quand je l’ai vue comme ça, séductrice, offerte, j’ai cru que j’allais me trahir. Heureusement que j’ai le meilleur self-control de la planète, elle n’a sûrement rien vu. Je me suis replié dans ma chambre tel un soldat en défaite. Parfois j’en viens à me demander si je ne me laisse pas un peu plus guider par mon arme secrète que par mon cerveau… Bah…  

Mais même dans mon refuge, j’avais conscience de sa présence. Je ne pouvais m’empêcher de penser qu’un jour viendrait forcément où les choses se passeraient autrement. Un homme et une femme qui ne sont pas totalement indifférents l’un à l’autre, dans la force de l’âge et en pleine vigueur sexuelle en ce qui me concerne, qui vivent sous le même toit pendant des années, qui partagent les joies et les peines… C’est déjà un miracle que je ne lui sois jamais tombé dessus un soir de beuverie.  

Alors je suis parti faire un tour… J’ai cru pouvoir oublier dans les bulles de la bière ou dans les bras d’une charmante femme-lapin très intéressée par mon portefeuille (si elles savaient que son épaisseur ne devait rien aux yens mais tout à la pleine boîte de préservatifs que je garde en réserve, juste au cas où…), mais je ne pouvais effacer l’image de son regard lorsque je me suis retourné. Un mélange de candeur, d’espoir, avec la lueur malicieuse d’une enfant qui sait qu’elle risque gros, mais qui veut voir jusqu’où elle peut aller. Le charme de Kaori est d’autant plus efficace qu’il est inné et innocent. Même lorsqu’elle veut jouer à la séductrice, elle parvient à le faire sans vulgarité. Agaçant pour les nerfs, très agaçant.  

Lorsque j’ai cru apercevoir la silhouette de Kaori au beau milieu du bar pour la dixième fois, je me suis enfin décidé à sortir de là, sans savoir très bien où j’irais par la suite. Je n’avais pas envie de rentrer tout de suite à l’appartement. J’avais une réputation de noceur à tenir, rentrer avant minuit aurait paru suspect !  

J’ai marché droit devant moi pendant un bon moment, comme un pèlerinage improvisé : là où nous nous sommes rencontrés pour la première fois, les marches où nous avons parlé de la vie lorsqu’elle n’était encore pour moi que « Sugar Boy », les quais où nous avions bien failli nous embrasser lorsqu’elle s’était prise pour Cendrillon… Jusqu’à ce que je me rende compte que j’étais à deux pas du cimetière où Hideyuki Makimura est enterré. Comment ne pas obéir au destin quand il est aussi explicite ?  

 

Je suis entré et je suis resté là, sur sa tombe, à discuter avec mon meilleur ami comme s’il était encore là. On a parlé de tout et de rien, de ce qui s’était passé depuis la dernière fois où j’étais venu, de nos soirées arrosées, de Saeko, de Kaori…  

 

On aurait pu me prendre pour un dingue, seul dans un cimetière, de nuit, à m’adresser à une pierre tombale, et pourtant c’est là que ma vie a changé de direction. Lorsque j’ai senti la présence de Makimura à mes côtés. J’aurais presque pu renifler l’odeur de son vieux pardessus qui avait dû en voir de belles. Impossible de surprendre quelqu’un par-derrière avec une telle alarme olfactive qui vous précède. Et pourtant, il n’a jamais voulu s’en débarrasser, j’ignore pourquoi.  

Oui, j’ai senti sa main sur mon épaule, le même geste qu’il avait fait un soir, lorsque je lui avais raconté des bribes de mon passé, comment j’en étais arrivé là, nettoyeur dans les quartiers chauds de Shinjuku. Il m’avait regardé, s’était levé pour préparer deux cafés agrémentés d’une bonne rasade de whisky, et à son retour il avait simplement serré mon épaule en posant la tasse fumante devant moi. Pas une syllabe, simplement ce sentiment d’être compris et accepté quoi que j’aie été.  

Penché sur sa tombe, j’ai senti tous mes doutes et mes peurs à propos de Kaori s’envoler. Il ne m’en voulait pas, il ne me poursuivrait pas toute ma vie si je devais toucher à sa précieuse sœur… Il était heureux pour moi. Pour nous.  

« Merci, mon frère ».  

Le chemin du retour m’a paru très court, trop en comparaison de tout ce que j’avais à penser. C’était maintenant ou jamais : j’allais rentrer, la réveiller, tout déballer et… et quoi ? Me sauver en courant ? Regretter d’avoir parlé la minute suivante ? L’embrasser ? Attendre ?  

 

Et voilà, je me trouve déjà devant la porte et je ne sais toujours pas quoi faire. Une seule chose à faire : laisser l’instinct diriger, comme lorsque je veux atteindre une cible lointaine et qu’il ne me reste qu’une seule balle. J’ouvre la porte d’entrée, dernier obstacle avant l’appartement, avant sa chambre. Je dépose mon manteau, dernière chance de se raviser et de repartir dans les rues de Shinjuku. Un escalier, 27 marches avant sa chambre, avant la vérité.  

~ ~ oOo ~ ~  

 

 


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