Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 25-06-03

Ultimo aggiornamento: 09-09-05

 

Commenti: 210 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Ryô doit aider deux soeurs à affronter un lourd secret de famille ... Leurs noms: Sayuri Tachiki et Kaori Makimura...

 

Disclaimer: Les personnages de "Corps à Coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo (petit veinard). Béta lectrice: Félisoph (je te dois tout...) et Tamia62

 

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   Fanfiction :: Corps à Coeur

 

Capitolo 4 :: Vol annoncé pour l'enfer

Pubblicato: 25-06-03 - Ultimo aggiornamento: 16-05-05

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

 

- « Mmmmmmmmh »  

Ryô tentait en vain de chasser le rayon de soleil qui avait caressait son visage. Il entrouvrit un œil pour le refermer aussitôt, aveuglé par la luminosité. Il était sur le canapé… Pourquoi ? En quelques secondes tout lui revint, en même temps qu’il prenait conscience d’une présence endormie à ses côtés.  

 

Il ouvrit les yeux pour de bon. Si elle avait passé la nuit dans cette position, elle allait à coup sûr avoir la nuque douloureuse et être d’une humeur de chien au réveil. Il attendit quelques instants avant de la réveiller, juste le temps d’observer son visage aux traits détendus, ses lèvres entrouvertes, sa poitrine qui se soulevait à chaque respiration. Elle était jolie quand elle ne lui hurlait pas dessus.  

Il se leva et se dirigea vers la fenêtre. Il prit une grande inspiration puis l’ouvrit en grand en hurlant « Debout fainéante !!! ». Son expression de surprise puis de colère était sans prix ; bientôt allaient suivre l’apparition miraculeuse d’un marteau de 100 tonnes, une course poursuite dans l’appartement, et l’inévitable aplatissement en règle contre un mur. Quelques minutes d’oubli.  

Ryô attendit le signal du départ… D’où allait-elle sortir son arme préférée ce coup-ci ? Les cheveux se hérissaient, la fureur montait, il pouvait presque voir ses dents et ses ongles pousser, juste avant l’attaque finale… Et puis une feuille de papier tomba et Kaori s’arrêta net. Sayuri… Quelle heure était-il ? Elle regarda son poignet, mais sa montre était restée sur sa table de nuit la veille. « Il est 9h. » glissa Ryô qui avait suivi son geste et pris les devants.  

- « Ryô, hier j’ai retrouvé une lettre de Sayuri, qui pourrait expliquer ce qui se passe. Enfin c’est un début, mais… »  

 

Tout en parlant, Kaori dépliait la feuille dans l’intention de la lui soumettre, mais en parcourant les premières lignes elle rougit un peu et changea d’idée… Pas très malin de lui montrer une lettre qui parlait de lui ! Elle se contenta de lui lire la partie qui lui semblait intéressante, puis guetta une réaction, quelle qu’elle soit. Seul un léger froncement de sourcil lui répondit.  

- « Qu’elle ait des problèmes en rapport avec son travail passe encore, ce ne sera pas la première fois. Par contre, je ne vois pas ce qui la motiverait pour venir se réfugier ici ? Il serait plus simple de demander l’aide de la police américaine que de fuir le pays, si elle s’est attiré les foudres d’un gangster local. Pas très logique… »  

 

Kaori fut déçue. Elle pensait vraiment avoir trouvé quelque chose, et soudain l’analyse de Ryô lui semblait implacable. Retour à la case départ. Sans un mot, elle sortit du salon pour aller prendre une douche, seul moyen le matin de se remettre les neurones en place. Elle s’en voulait presque d’avoir perdu son temps à chercher une signification dans ces quelques phrases. Elle n’était pas et ne serait jamais un nettoyeur correct.  

Resté seul, Ryô s’accorda quelques minutes de gymnastique matinale : étirements, pompes, abdos… Il ne les faisait jamais en face de Kaori, en partie pour soigner sa réputation de noceur invétéré mâtiné pantouflard, et aussi, il fallait bien qu’il se l’avoue, pour renvoyer l’image d’un jeune homme naturellement en forme… Il entendait déjà les commentaires de la jeune femme si elle le voyait en plein milieu d’une séance d’aérobic silencieuse. Elle avait déjà suffisamment mis à mal son image de jeune premier quand elle lui avait fait « cadeau » d’une date anniversaire, à lui qui ignorait tout de ses origines… Trente ans. Elle avait décrété qu’il avait 30 ans ce jour-là. Pourquoi pas quarante, pendant qu’elle y était ? Pas question, étalon de Shinjuku il était, étalon il resterait !  

 

En travaillant la musculature de ses avant-bras et de ses poignets, essentielle pour tirer et se battre, il réfléchissait à ce que lui avait lu Kaori. Il s’était efforcé d’écarter cette piste pourtant probable de son esprit avant qu’elle ne brode une aventure insensée autour de ces quelques mots. Il connaissait l’imagination fertile de sa partenaire et sa tendance à s’inquiéter plus que de raison, et il savait par expérience que se ronger les sangs en s’attendant au pire n’était pas le meilleur moyen d’être fonctionnel, loin de là. S’il devait protéger Sayuri contre un danger sérieux, il aurait besoin d’une coéquipière lucide, pas d’une sœur paniquée.  

Pourtant, lui-même commençait malgré lui à émettre des hypothèses, à chercher parmi ses connaissances celui qui serait le plus susceptible de le renseigner sur les trafics d’art en cours, à tenter de se souvenir des faits divers lus dans les journaux locaux et internationaux qui pourraient être en relation avec Sayuri. Plus les minutes avançaient, plus quelque chose le tracassait, sans qu’il sache pourquoi. Son instinct le prévenait de quelque chose d’anormal… Il cessa tout mouvement et se tint silencieux, au milieu du salon. Il fit le vide, tentant de percevoir une quelconque hostilité, ou même une présence… Tout à coup il réalisa ce qui « clochait » : Kaori ne chantonnait pas. Il secoua la tête, un sourire amusé aux lèvres : il se rendait compte parfois qu’il était désespérément habitué à elle, que sa vie s’était modelée sur la sienne, incluant au quotidien ses petites manies. Si jamais cela devait cesser un jour… Non, ne pas y penser.  

A la place, il commença une opération « campement » qui lui prit dix bonnes minutes. Aller chercher des biscuits, les grignoter en prenant soin de laisser des miettes partout, se préparer un café en mettant autant de poudre hors du réceptacle que dedans, sortir quelques numéros de sa collection personnelle de magazines de charme et commencer à les feuilleter, avachi sur le canapé, en attendant que Kaori daigne finir de s’habiller.  

 

L’attente ne fut pas longue. Le hurlement qui suivit l’entrée de sa partenaire dans la pièce, si. Quant à la secousse sismique qui accompagna la rencontre de la massue « Spécial Grandes Occasions » avec le crâne de Ryô, elle dût atteindre un solide 9,3 sur l’échelle de Richter, comme en témoignaient les fissures qui courraient sur les murs et la chute d’un ou deux tableaux…  

Trente minutes de poursuite et de cris, plus le temps consacré à ranger, rafistoler, nettoyer, et préparer un repas digne d’une réception diplomatique… Autant d’heures pendant lesquelles Kaori fut suffisamment occupée pour ne pas penser à sa sœur. Lorsque Ryô lui signala qu’il était temps de partir, elle fut un instant surprise que le temps ait passé si vite, puis elle réalisa qu’elle s’était laissée avoir. Sa diversion avait fonctionné, comme toujours. Elle le suivit en dissimulant un sourire : c’était aussi pour ce genre de petites attentions qu’elle l’admirait…  

Lorsqu’il s’effaça pour la laisser sortir, elle glissa un « merci » qui n’était pas de simple politesse. Il comprit qu’elle n’avait pas été dupe et grimaça : elle commençait à trop bien le connaître !  

Kaori prit d’office le chemin de la gare, s’attendant à ce qu’ils se rendent à l’aéroport Narita via l’express, le meilleur moyen pour éviter les embouteillages et arriver à l’heure au rendez-vous, mais Ryô la rattrapa :  

- « Non, aujourd’hui on prend la voiture. »  

- « Mais on en a pour plus longtemps ! En plus à cette heure on risque de rester bloqués ! »  

- « Fais-moi confiance, on va passer par le chemin des écoliers… On sera là-bas avant elle, je te le garantis. »  

- « Mais… »  

- « Ecoute, si elle est en danger, je préfère avoir la possibilité de fuir en voiture plutôt qu’à pied. Et puis tu nous vois parler librement au beau milieu d’un wagon de voyageurs bien tranquilles ? “Alors comme ça Sayuri, après avoir été la cible d’entrepreneurs véreux, quelqu’un d’autre essaye de te tuer ? Ah mais ce n’est pas gentil du tout ça ! Ne t’en fais pas, nous autres nettoyeurs allons nous occuper de ça.“ Tu nous vois vraiment ? »  

- « Oui, ça va, j’ai compris, pas la peine d’en faire des tonnes ! »  

 

Ronchonnante et pas très convaincue, Kaori suivit néanmoins le mouvement. Elle dut bien vite se rendre à l’évidence : si Ryô continuait à conduire de cette manière, ils allaient arriver à destination avant le Narita Express…  

L’Austin Mini rouge se faufilait dans des rues étroites où les enseignes elles-mêmes avaient du mal à cohabiter. Hôtels borgnes, bars louches, sex-shops… Nul doute que si une seule personne connaissait ce quartier comme sa poche, c’était City Hunter, cet homme qui conduisait avec nonchalance, un bras passé par la vitre ouverte. A ses côtés sa partenaire lui faisait confiance et en profitait pour relire encore une fois la lettre qu’elle avait gardée précieusement dans la poche de sa veste.  

Les minutes s’égrenaient sans qu’aucun mot ne fût prononcé. De temps en temps, Ryô risquait un coup d’œil sur sa compagne. Avec le retour de Sayuri il était à nouveau confronté aux secrets qu’il avait gardé jusqu’à maintenant. La première et dernière fois que la jeune femme était entrée dans leur vie, il avait craint de tout perdre… Où serait-il aujourd’hui si Kaori était partie aux Etats-Unis ? Sans doute toujours à Shinjuku, toujours dans le même appartement… Mais il imaginait sans peine un appartement sale, aux tables jonchées de canettes de bière et de mégots de cigarettes, tachées par la poudre et la graisse à revolver : il y avait vécu juste avant de connaître Hideyuki.  

- « J’ai peur… »  

- « Quoi ? »  

 

Ryô se retourna, surpris. Il ne s’attendait pas à un tel aveu, pas ici, pas maintenant. Elle avait rivé son regard sur la route et se tenait parfaitement droite, les mains croisées sur ses cuisses.  

- « Je sais que ce n’est ni professionnel, ni raisonnable, mais j’ai peur. J’ai l’impression que quelque chose va se passer, quelque chose de grave. »  

- « Tu te prends pour une voyante maintenant ? Allez ça suffit, tu as mangé un truc pas frais, c’est tout. Ou alors tu as forcé sur les haricots, hier. »  

- « Ryô… Si tu n’étais pas au volant je t’aurais déjà arraché les yeux, mais le plaisir de te faire avaler tes paroles en même temps que tes incisives ne changera rien au fait que j’ai peur. »  

 

Le ton de sa voix, très calme et en total décalage avec ses mots, toucha profondément Ryô. Elle lui faisait suffisamment confiance pour lui parler de ce qu’elle ressentait, simplement, sans rien attendre en retour. Elle voulait simplement partager cela avec lui, et il acceptait ce cadeau.  

- « Tout ira bien. »  

- « Je sais. Je sais que tu es le meilleur, et qu’en cas de problème tu feras le maximum. Mais je n’y peux rien : cette sensation est présente malgré tout. Je le sens, c’est tout. »  

 

Il ne répondit rien. Il le nierait toujours, mais il avait tendance à se fier à l’instinct des femmes, surtout celui de Kaori, et a fortiori alors qu’il s’agissait de sa sœur. Il hocha la tête pour qu’elle comprenne qu’il la croyait. Mais ce geste ne lui suffisait pas. Sans trop y penser, sa main quitta le levier de vitesse pour prendre la sienne. Il la serra doucement, entremêlant leurs doigts pendant deux ou trois longues secondes, avant de devoir reporter son attention sur sa conduite. Il avait accéléré imperceptiblement, pressé à présent de connaître le fin mot de l’histoire.  

Il conduisit en silence jusqu’à l’aéroport. Dans la voiture, chacun était conscient de la présence de l’autre : une présence chaude et rassurante.  

 

 

 


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