Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 25-06-03

Ultimo aggiornamento: 09-09-05

 

Commenti: 210 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Ryô doit aider deux soeurs à affronter un lourd secret de famille ... Leurs noms: Sayuri Tachiki et Kaori Makimura...

 

Disclaimer: Les personnages de "Corps à Coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo (petit veinard). Béta lectrice: Félisoph (je te dois tout...) et Tamia62

 

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   Fanfiction :: Corps à Coeur

 

Capitolo 12 :: Deux contre Un

Pubblicato: 19-05-05 - Ultimo aggiornamento: 19-05-05

Commenti: J'ai craqué... j'avais dit "ce week-end"... mais je craque... Je n'ai aucun self-contrôle! LOL

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

L’oreille aux aguets, Kaori marchait à pas de loup dans le couloir qui menait à la chambre de Ryô. Lorsqu’une lame du parquet fit mine de grincer, elle s’immobilisa quelques instants, avant de reprendre son chemin avec encore plus de précautions.  

Arrivée devant la porte, un sourire carnassier dévoila ses canines. Elle prit une profonde inspiration, posa sa main sur la poignée et…  

 

- « RYO DEBOUT FAINEANT IL EST L’HEURE DE… »  

 

Elle s’arrêta net : aucun sursaut, aucun cri de surprise, rien. Ryô n’était pas là. Son lit n’était pas défait, juste un peu froissé. Après quelques secondes de déception pour ne pas être parvenue à exercer une vengeance digne de ce nom, Kaori s’inquiéta : s’il n’avait pas dormi ici, alors où était-il ?  

Une horrible image traversa son esprit, et elle fonça dans le couloir, sans prendre garde au bruit cette fois. Deux dérapages plus loin, elle s’arrêta dans une glissade devant la porte de Sayuri et entra en catastrophe.  

 

Elle soupira de soulagement : point de satyre, point de mokkori, une seule tête sur l’oreiller et une seule respiration de dormeur.  

 

Elle referma la porte en douceur, remerciant le ciel de ne pas avoir réveillé la jeune femme, et retourna vers la cuisine, perplexe : où était passé Ryô ?  

 

**********  

 

A l’instant où le percuteur entra en contact avec la balle, la poudre explosa, libérant le projectile de plomb et de cuivre qui déplaça brutalement l’air devant lui. L’onde se propagea, cercles concentriques ondulants, invisibles, vers le plafond, les murs, le sol, le corps de Ryô. Il encaissa le choc sans même s’en rendre compte : cela faisait longtemps qu’il ne prêtait plus attention aux réactions de son corps lorsqu’il tirait : le recul de l’arme, la vibration sonore qui se répand dans les os et lutte contre un battement du cœur, tout cela était devenu normal.  

 

Six nouvelles balles trouvèrent leur place dans le barillet. Il reprit la position, mais son doigt ne pressa pas la détente.  

Pensif, il tourna les yeux vers le carton poussiéreux qui avait accompagné sa nuit blanche. Il n’avait pas espéré avoir les documents si tôt. A dire vrai, il avait souhaité oublier un peu tout ça, se vider la tête en tirant dans des cibles cartonnées jusqu’à ne plus sentir son bras, mais il l’avait trouvé là, posé en évidence devant la porte de communication qui reliait les appartements de Reika Nogami et la salle de tir. Pour une fois, Saeko avait été un peu trop vite à son goût, mais il ne se voyait pas le lui dire !  

Alors il s’était résigné à ouvrir la boîte de Pandore.  

 

Il avait feuilleté chaque dossier et n’avait trouvé que de nouvelles questions. Oh bien sûr, ces centaines de pages dressaient un portrait plus fidèle de son ennemi potentiel, mais elles ne l’avaient pas aidé à prendre une quelconque décision quant à l’attitude à adopter face aux deux jeunes femmes qui vivaient sous son toit.  

Et puis il avait passé les deux dernières heures à tirer, encore et encore, laissant ses pensées vagabonder sans chercher à les orienter ou les faire taire. Il s’était vu rester avec son secret, laisser ces deux femmes dans le mensonge et la souffrance. Puis il s’était vu révéler ce qu’il savait, il avait vu la colère de Kaori, sa détresse, son refus. Tout. Il avait tout imaginé, et il ne savait toujours pas ce qui était le pire ou le meilleur.  

 

L’arme rejoignit son holster, et il s’agenouilla à côté de la caisse. La première chemise en carton jauni était barrée d’une inscription au feutre noir, « Dossier Hisaishi ». Il n’avait pas appris grand chose de plus que les informations données par Saeko. Tout au plus quelques détails sur la poursuite, une photo du cadavre, et une autre d’un bébé en larmes tenu solidement entre les bras d’un agent de police.  

Il regarda alentour, à la recherche d’une cachette à l’abri du nez fouineur de Kaori, et avisa un rouleau de scotch noir Il scotcha le dossier sous le rebord du stand de tir, puis recula de quelques pas pour apprécier l’effet. Parfait.  

 

Il s’étira et fit craquer ses cervicales : les nuits sans sommeil ne lui réussissaient plus, décidément. Il se sentait épuisé physiquement et nerveusement, comme s’il avait fait la bringue pendant une semaine entière. Il se morigéna : en pleine enquête, il aurait dû se contraindre à prendre quelques heures de sommeil, se forcer à mettre de côté ces questions entêtantes qui l’avaient obnubilé jusqu’à une heure tardive.  

Il envisagea de se coucher pour récupérer un peu, mais l’horloge murale indiquait 8h30 : Kaori devait être levée, et elle ne lui laisserait certainement pas cette chance. « Je supporte les désagréments de la vie maritale, sans les avantages. J’aurais vraiment dû rester célibataire ! » pensa-t-il en jetant le lourd carton sur son épaule.  

 

En haut de l’escalier, il tomba nez à nez avec l’objet de ses pensées.  

- « Qu’est-ce que tu fichais ? Tu as passé la nuit dehors ? »  

- « Crois-le ou pas, la réponse est non. Je travaillais. »  

 

Impérial, il passa devant elle sans ajouter un mot. Parfois il trouvait insupportable cette façon de le surveiller et de l’accuser de tous les maux. Il reconnaissait volontiers ne pas être un saint, mais il y avait une limite à tout, et se faire tancer comme un petit garçon était au-delà de cette limite ! Il y gagna au moins une satisfaction : celle de voir Kaori coite.  

Il jeta la caisse sur la table de la cuisine, libérant au passage un nuage de poussière qui leur picota le nez. Ryô perçu un grognement inintelligible où il était question de porcherie et de représailles mais n’y prêta pas attention.  

 

- « Tu es prête à faire tes preuves dans cette enquête ? »  

 

La question désarçonna Kaori, dont la maussaderie fondit comme neige au soleil, qui adopta d’emblée une expression qui se voulait professionnelle, mais qui au final était tout juste digne d’un acteur de troisième zone sorti d’une série garantie « purs rires ajoutés ». Elle songea qu’enfin, les heures de souffrances consacrées à faire des pompes et tirer jusqu’à en avoir des crampes allaient trouver leur récompense.  

 

- « Je suis prête à tout, tu peux me confier n’importe quelle mission, tu ne le regretteras pas ! »  

- « Eh bien ta « mission » sera de jouer au jeu des sept erreurs avec le tas de dossiers que voilà. Plus précisément : je veux en connaître les points communs et les différences. »  

- « Tu te fous de moi ? »  

- « Je veux aussi connaître ton avis là-dessus. »  

 

Ryô fit glisser la caisse vers elle et croisa les bras, bien décidé à ne pas se laisser faire. Il avait besoin de l’occuper pour quelques heures, et il était hors de question qu’il cède !  

 

- « Ben tiens. Mon avis est que tu me prends pour une andouille pur porc, et que si tu penses que je vais rester sagement à renifler cette odeur de chaussette moisie pendant que Monsieur se réserve la part la plus intéressante du boulot, tu te fous le doigt dans l’œil jusqu’à te gratter le bas du dos par l’intérieur ! »  

 

Kaori repoussa la caisse à son tour d’un mouvement vif. Elle se doutait de ce qu’il préparait : à chaque fois qu’il tentait de l’écarter c’était pour aller cultiver sa future cirrhose ou chercher une âme pas trop chaste pour exercer son mokkori.  

Elle mima la position de Ryô et le fusilla du regard, sûre de sa victoire. Trop sûre…  

 

- « S’il te plait. »  

 

Elle papillonna des paupières, stupéfaite : lui ? « S’il te plait » ? A elle ? Bouche bée, elle le regarda pousser une nouvelle fois la caisse vers elle puis sortir de la pièce, mains dans les poches.  

- « Il m’a encore eue ! »  

 

~ ~ oOo ~ ~  

 

Un étage plus haut, Sayuri s’éveilla au son d’un hurlement de bête fauve. Quelque chose entre l’ourse à qui on a volé son petit et le tigre furieux de voir un rival sur son territoire si soigneusement délimité.  

Un cri terrible.  

Elle retint son souffle, interdite. La panique la submergea sans raison apparente. Elle savait qu’elle ne l’avait pas rêvé, qu’un bruit étrange l’avait tirée du sommeil, mais malgré ses efforts pour analyser ce qui se passait son cerveau restait en mode « pause ». Alors elle tendit l’oreille pour en savoir plus.  

Des bruits sourds. Des pas. Quelqu’un qui se rapprochait. Quelqu’un d’énorme à en croire leur résonance. Un instant elle songea à Falcon, mais que viendrait-il faire ici à… quelle heure était-il ? 8h34. Elle avait pourtant l’impression d’être en plein milieu de sa nuit. Satané décalage horaire.  

Les pas étaient tout proches à présent. Elle regarda rapidement alentour afin de trouver une arme potentielle, au cas où… Et si c’était « eux » ? Ces hommes sans visage qui lui avaient fait quitter sa vie. Elle songea à fuir, à se dissimuler n’importe où, derrière la porte, dans le placard, mais ses jambes ne lui répondaient plus. Elle se mit à trembler, imaginant la main qui se pose sur la poignée de la porte, qui la tourne doucement. Avaient-ils déjà tué Ryô et Kaori ? Etait-ce ça, le cri qui l’avait réveillée ? Allaient-ils la violer ou la tuer tout de suite ?  

Elle attendit, tremblante, les yeux fixés sur la porte immobile. Et puis elle entendit un grognement parfaitement clair.  

« Je l’aurai. Je ne sais pas où ni quand, mais je l’aurai. Ryô, je te hais, je te conspue, je t’abomine, je t’abhorre. Tu es le sel dans mon café, le caillou dans ma chaussure, la boule puante dans… »  

Elle n’en entendit pas plus, mais cela suffit à lui faire reposer la lampe de chevet à sa place et à se rallonger, tandis qu’une libellule perdue dans la chambre percutait le mur et s’écrasait à terre. Néanmoins, elle ne fut pas totalement rassurée : si Kaori était furax à cette heure matinale, ça promettait pour la journée !  

La jeune femme ferma les yeux un instant, mais son réveil en sursaut avait définitivement eu raison de son sommeil. Elle soupira : elle aurait pu dormir encore une ou deux éternités ! Mais dehors, quelque chose l’attendait.  

 

Elle revit dans un éclair les dernières semaines : la réunion où elle avait hérité de son sujet d’enquête, la page où le nom de son père était apparu pour la première fois, le voile qui avait commencé à recouvrir son passé, ce qu’elle tenait pour intangible. Cette impression de tomber, d’être un arbre dont on coupe les racines. Le désir d’en savoir plus et la peur d’aller plus loin. Oui, elle avait failli tout arrêter, avant d’en savoir trop, avant de ne plus pouvoir nier que la seule personne en qui elle avait toujours cru aveuglément lui avait menti des années durant. Avant d’être orpheline. Et puis était venu le moment où elle ne n’avait pu que continuer.  

 

Sayuri ouvrit les yeux pour se raccrocher au présent : son cerveau ensommeillé l’emmenait malgré elle dans des directions qu’elle préférait éviter. Elle dressa la liste des pistes à suivre : le garde-meuble où elle avait stocké toutes les affaires de sa mère, Gunda Corporation… Il lui fallait revenir 25 ans plus tôt, à la recherche de cet homme qu’était son père. Elle voulait savoir à quel point il était pourri, s’il avait refait sa vie après avoir quitté sa mère, pourquoi il avait emmené Kaori alors qu’il lui aurait été tellement facile de les oublier et de refaire sa vie avec tout l’argent qu’il avait récupéré. Ce qui était advenu de lui aussi. Et surtout mettre à jour tout ça. Les punir, tous, d’avoir détruit leur vie.  

 

Elle se leva, bien réveillée à présent, et attrapa quelques habits. Elle se dirigeait vers la salle de bain lorsqu’elle croisa Ryô (ou plutôt ce qu’il en restait compte tenu du rétrécissement vertical soudain dont il avait fait l’objet lors de sa dernière rencontre avec une massue « Haine Suprême »).  

Comme par miracle, il retrouva sa taille normale à la vue du T-shirt que Sayuri portait en guise de chemise de nuit, et surtout des jambes remarquablement fines qui l’accompagnaient. Son sourire se fit béat et d’un bond il fut sur elle.  

 

Alertée par un cri de surprise, Kaori se précipita hors de sa chambre, prête à maîtriser les assauts du Ryô en rut, mais resta coite devant le spectacle qui s’offrait à elle : Sayuri bien droite, tenant d’une main ses vêtements et de l’autre le manche d’une masse en métal qui emplissait le couloir. Seules deux jambes agitées de soubresauts émergeaient de sous la masse.  

Kaori s’avança, les mains derrière la tête, étudiant la situation. Elle regarda longuement Sayuri, puis lui tapota l’épaule.  

- « Félicitations. Rien à dire : technique parfaite. Je vais enfin pouvoir dormir tranquille, même si nous accueillons une jolie fille sous notre toit ! »  

 

Après un bref clin d’œil partagé, les deux femmes reprirent leur route, Kaori vers sa chambre et Sayuri vers la salle de bain.  

Seul un gémissement couvrit le bruit de la douche, quelques minutes plus tard.  

« Deux brutes sauvages et sans merci lancées contre moi… Je ne suis qu’une pauvre chose ! »  

 

************  

 

« Café ? »  

« Ouais »  

« Tiens »  

« ‘ci »  

« Sayuri ? Veux-tu un peu de café ? »  

« Fais gaffe, c’est toxique : ça m’a pris trois ans pour m’y habituer »  

« La ferme, le pervers, ou je te fais bouffer la cafetière ! »  

Sayuri tendit sa tasse en silence, n’osant prononcer la moindre syllabe. Elle qui n’était déjà pas du matin avait la désagréable impression d’être un arbitre de chaise. Les smashs pleuvaient, et ces deux joueurs de fond de court visaient dans les jambes en espérant faire mouche.  

Au début du repas, elle avait espéré que la tension s’apaiserait rapidement, mais Ryô semblait prendre un malin plaisir à manger de plus en plus bruyamment. A présent, elle craignait que Kaori ne finisse par briser quelque chose à force de mouvements brusques.  

 

Lorsque le silence (relatif puisque meublé par les bruits de mastication et d’aspiration) devint trop pesant, Sayuri prit son courage à deux mains.  

- « Je dois me rendre à l’autre bout de Tokyo pour aller voir par moi-même les affaires de maman. Puis-je emprunter votre voiture, Ryô ? »  

- « Hors de quechtion. Tu ne chors pas toute cheule ».  

- « Ryô a raison, c’est trop dangereux : tu es suivie, tu le sais. Je t’accompagne ».  

 

Mince, elle n’avait pas pensé à ça. Si Kaori l’escortait, elle pourrait se rapprocher dangereusement des secrets de famille : Sayuri ignorait ce qu’il restait précisément dans les vieux cartons qui dormaient tranquillement depuis plus de deux ans dans un hangar, mais il était plus que probable d’y trouver une photo de famille.  

 

Elle jeta un coup d’œil en direction de Ryô, mais ne rencontra que le dessous de son bol, derrière lequel il tentait de se planquer. Elle chercha alors à l’atteindre en donnant un petit coup de pied, mais son geste fut un peu plus brutal que prévu, et Ryô fit une magnifique imitation de lama, crachant le contenu de son bol en direction de Kaori.  

- « Charmant. Décidément, il est urgent que j’achète un chien. Un bon gros toutou qui resterait à la maison, qui mangerait proprement dans sa gamelle, et qui ne me cracherait pas dessus sans prévenir ! »  

 

Droite comme un i, Kaori quitta la table avec ce qui lui restait de dignité. Ryô et Sayuri retinrent leur respiration, ne sachant trop de quel côté viendrait l’inévitable attaque, mais la porte claqua sans qu’aucun objet ne vole à travers la pièce. Ils se regardèrent, interloqués puis inquiets, avant de demander d’une même voix « Elle est malade ? ».  

 

Ryô resta un instant sur la défensive, s’attendant à voir un marron de deux tonnes traverser la pièce, mais rien ne vint. Puisqu’il ne ressentait pas la chaleur vengeresse habituelle qui précédait les attaques de sa partenaire, il finit par se détendre. Tout en restant aux aguets, il se pencha vers Sayuri, l’air on ne peut plus satisfait :  

- « Nous disions donc… Hors de question que tu sortes seule… Et hors de question que tu sois accompagnée par Kaori. Il ne reste donc que moi. Toi et moi, seuls, pendant que Kaori sera occupée ailleurs… N’est-ce pas un merveilleux prograaaAAAAH »  

- « Ryô… Je vous connais mieux que vous ne le croyez, ma sœur m’a déjà parlé de toutes vos méthodes de Casanova de trottoir. Alors si vous m’approchez, cette fourchette ne fera pas que menacer votre virilité, compris ? »  

 

Ryô acquiesça avec ferveur, une larme au coin de l’œil. Dès que Sayuri retira son arme improvisée, il se protégea au moyen d’une assiette.  

- « Mais ça va pas bien non ? Vous êtes toutes les deux aussi tarées l’une que l’autre ! Mais on vous appris quoi quand vous étiez petites ? A chasser le mâle ? Vous êtes nées pour causer ma perte ? »  

 

Elle resta froide devant la mauvaise humeur du nettoyeur, et se contenta d’aller chercher une nouvelle fourchette avant d’attaquer à belles dents la fin de son petit déjeuner. Quand enfin les imprécations diminuèrent de volume sonore, elle lui sourit innocemment.  

- « Bien… On y va ? »  

 

Ryô soupira bruyamment : deux Kaori, c’était vraiment trop pour lui. Il était urgent de résoudre les problèmes de Sayuri afin de pouvoir protéger une vraie cliente, disponible et réceptive à sa séduction. Dire que tout Tokyo tremblait en entendant son nom, et qu’il ne parvenait même pas à se faire respecter sous son propre toit ! Il croisa les bras, boudeur : c’était vraiment trop injuste.  

- « Oh allez, ne faites pas cette tête : comprenez-moi, je suis un peu à bout ces temps-ci », lui glissa Sayuri en l’embrassant sur la joue.  

 

Il redevint lui-même, fier et conquérant : il y avait encore de l’espoir pour l’étalon de Shinjuku ! Son charme légendaire faisait toujours effet ! « Je suis prêt à te seconder, même au prix de la mort, sois-en certaine ! »  

Ryô s’interrompit en plein laïus, un pied sur la table et l’autre sur le banc, en s’apercevant que son auditoire s’apprêtait à quitter la pièce.  

- « Ah au fait Ryô… Kaori m’a AUSSI parlé de vos points faibles ! »  

 

Un rire cristallin résonna dans le couloir tandis que le nettoyeur le plus craint du Japon s’asseyait par terre et pleurait sur son sort.  

 

 

***************************  

 

Bien, *ahem* avant toutes choses, je me devais de répondre à chacune de ces reviews qui sont la nourriture de l’auteur, l’onguent sur les ongles rongés, le repos de l’âme pour celle qui attends, la larme à l’œil et le cœur battant, de savoir si ce qu’elle a mis des mois à tapoter de ses petits doigts fébriles a été heureusement accueillis par ses lecteurs.  

Une discussion a été ouverte sur le forum de Mikomi (lien sur la page d’accueil de HFC), pour les personnes souffrant de migraines philosophiques (n’est-ce pas, Mag ? lol)  

 

Alors souffrez que je reprenne, avec plusieurs mois (euh… 2 ans) de retard, ce travail presque Herculéen. Je grimpe donc sur une vieille caisse à savon au milieu de l’assistance, et allons-y.  

 

Kairi (la première à avoir écrit une review, il fallait bien que je l’en remercie officiellement) :  

« Je ne peux te dire qu'une chose Ally : c'est qu'il aurait été vraiment dommage que tu ne pas postes ta fic. Mais fort heureusement pour nous, tu as osé !!! »  

Mouais, heureusement, c’est vite dit ! J’ai posté, hiberné, posté, hiberné… Génétiquement parlant, je tiens de l’ours et de la marmotte (Félisoph, arrête de rire, je t’ai entendue !!!). J’ai eu tellement honte à ma seconde hibernation que je me suis promise d’attendre que l’histoire soit achevée pour repointer le bout de mon nez. J’espère que je n’aurai pas perdu mes premiers lecteurs en chemin !  

« J'ai vraiment hâte de lire la suite... »  

Tes désirs sont des ordres, ô lectrice. Et ce coup-ci, plus d’hibernation ! Au pire, si retard il y a , c’est que j’aurai pris un week-end loin du monde réel ! Mais je me débrouillerai pour poster AVANT !!! (il est tout aussi dur pour moi de me tenir à ce rythme : j’ai très envie de savoir si certains personnages feront réagir, si les ressorts de l’intrigue seront ou pas évidents…)  

« Au fait, bravo pour le titre "Corps à coeur ", je crois qu'il résume en lui seul la relation si particulière de Ryô et Kaori. »  

Merci, merci. C’est effectivement pour moi un moyen de montrer la difficulté de communication entre deux êtres, l’un qui se fonde sur le charnel et l’instant présent, l’autre sur les sentiments et l’avenir. Mais au-delà de ça, c’est une évocation des différences homme / femme. Deux planètes différentes, deux mondes différents, qui lorsqu’ils s’unissent et s’écoutent créent un monde passionnant.  

 

Ginie : « Mon Dieu !! Heureusement que tu as osé parce que HCF aurait perdu quelque chose là !!! »  

*Courbette* : Merci, j’aime qu’on m’aime ! LOL Même si j’ai bien du mal à croire que le monde aurait vraiment perdu quoi que ce soit ;)  

« Ton histoire fait partie des fics que j'aime lire, uniquement quand elles sont complètes...la suite est trop dure à attendre !! »  

Ouille, ouille, ouille… Toi aussi, j’espère ne pas t’avoir perdue en cours de route. Et ce d’autant que j’aime beaucoup ce que tu fais (Notamment « Pourquoi »). Mille pardons !  

 

Jujube : « Un début vraiment haletant et bien écrit. »  

Eh bien je n’ai plus qu’à espérer que la suite soit du même acabit à tes yeux ;)  

 

Lili : « Je constate avec bonheur que : CH/ LW Même combat ?! »  

Tiens, tiens, un nom de connu qui navigue également entre deux univers ? J’avoue avoir abandonné Largo Winch y’a un moment… et avoir pendant un moment abandonné les fics dans leur globalité. City Hunter m’a réconciliée avec cet univers, et je glisse à présent vers quelque chose d’autre : la création de mon propre univers. Oserais-je te demander ce que tu avais lu dans ma série des fics « Largo Winch » ? J’avais notamment écrit une histoire inspirée de « Cendrillon dans la ville » et je m’étais faite repérée à cette occasion par une autre fan de CH ! lol  

 

Kelly : « Coucou, pourquoi as tu laissé ta fic en abandon? J'aurais tant aimé lire la suite et savoir comment Ryo allait s'en sortir. » MAL ! Il était temps que le surhomme s’en mange une ou deux dans les gencives, non ? Kidding… or not ;-)  

 

Sophie (alors là, voilà une voisine, géographiquement parlant, qui a été très fidèle côté reviews !)  

8/11/04 : Bonjour! Quel plaisir de te retrouver et de retrouver ta fic... Une façon d'écrire si aisée.... pour moi c'est un régal de te lire.... En plus les actions correspondent totalement aux personnages (enfin, selon moi) ». C’est mon principal souci. Même si les évènements vont les faire avancer un petit peu, j’ai essayé d’être aussi fidèle que possible à l’univers de Hojo. Question de respect et d’intérêt : ce petit génie sadique réussit à créer des zones d’ombres sans jamais finir sa pensée. Compte tenu des modifications de scénario au fil du manga (la première rencontre de Kaori et Ryô, l’apparition soudaine de Sayuri etc…) je suppose que ce n’est pas volontaire, mais mon esprit tortueux est parti d’une simple question sur une des scènes… pour partir en live ! Je me suis imposée de coller au manga au maximum… Et j’espère très sincèrement y être parvenue !  

« Certes, j'ai eu peur de n'avoir jamais la suite de ta fic (après tout il y a des circonstances qui font que...) mais je suis extrèmement heureuse de la retrouver... » là, tu devras remercier Félisoph et Mokona, mes Jiminy Cricket de poche, qui n’ont cessé de me rappeler sa présence, sous des strates de projets et de brouillons… Mesdemoiselles, merci.  

 

16/5/05 : « Quand à l'histoire on attend avec impatience de savoir ce qui se passe réellement... En même, temps je m'inquiète, il ya une ambiance pas forcément positive... » Oui, tu as raison. J’ai relu les mangas en repartant à l’origine, où l’ambiance est franchement plus sombre. Les méchants y sont authentiquement méchants ! Par la suite ils sont devenus stupides, et la balance « Ryô / bandit » s’est vite trouvée faussée. J’ai eu envie de redévelopper City Hunter en replaçant le dernier tome dans l’ambiance du premier. Autrement dit, des personnages complexes et en demi-teinte confrontés à des criminels garantis 100% pur méchanceté. Mais sans effusion de sang : tout est une question d’ambiance, de suggestion, de malaise, ce qui est assez fascinant.  

« Tu as raison.. on ne peut se tourner vers l'avenir sans connaitre son passé... mais, apprendre son passé n'est pas toujours aisé... et dans ce cas là, il semblerait même que ce soit très difficile.... » Complexe en tout cas. Allez, ne me dites pas que vous ne vous êtes pas demandé le fin mot de l’histoire, en voyant arriver Sayuri, la bouche en cœur et la massue enfarinée, au détour d’un volume ? Et hop ! Un petit rétablissement, et la sœur prodigue arrive soudain à retrouver Kaori. Et les parents, alors ? N’allez pas me dire que Makimura père puis fils ne se sont pas intéressés à l’origine de cette petite fille ???  

 

Ayumi : « Salut Ally ! Heureuse de te voir reprendre ton histoire après un "petit" arrêt de quelques mois » Oh mon dieu j’ai hoooooooooonte !!! Quelqu’un aurait-il l’infinie bonté de m’offrir un trou de souris, une large couette, ou toute autre cachette ? Pardon, pardon, pardon !!!!  

 

Cat : « Je viens de lire toute ta fic d'une traite... » Voilà un compliment extrêmement touchant que j’ai retrouvé plusieurs fois. C’est un des plus beaux qu’on puisse faire à un auteur ! Pourtant le postulat consistant à faire deux premiers chapitres à la première personne n’était pas gagné d’avance. Je crains d’en avoir dégoûté plus d’un (d’où le peu de reviews ?? *sigh*). Pourtant, il était hors de question de commencer avec un « deux mois plus tard... » lol  

 

 

Tamia : « Allo allo, ici, c'est la béta qui vous parle ! Bon, alors moi, je poste cette review pour faire la pub de cette fic !! » Pourtant je te jure, N.J., je ne l’ai pas payée ! Il n’y a pas corruption de béta-lectrice ! Non, range cette massue ! NON RANGE CETTE ……………  

« Sans vouloir donner la grosse tête à l'auteur (trop tard… mais elle est plate, à présent, cf. au-dessus !!!), c'est une des fics les plus abouties qu'il m'a été donnée de lire. » Euh… au moins, j’ai pas la pression, là !!! Et si quelqu’un repérait THE faille ??? THE truc auquel je n’ai pas pensé mais qui donne à l’histoire un petit côté « branlant » du meilleur effet ? Ah ben voilà, maintenant, je stresse ! Mais… Thanks ;-)  

 

Ramal : « aahh ça fait du bien! ça fait du bien de lire des histoires si bien écrites, si bien construites et prenantes! » Merci ! Venant d’un des rares garçons du site qui plus est, j’apprécie cette review à sa juste et grande valeur ! « c'est délicat de laisser une review sur autant de texte » Oui, je comprends parfaitement. J’espère que par la suite, je pourrai discuter un peu plus dans le détail de l’histoire. Ma faute !  

« tout s'enchaine dans un ordre qui semble bien établi, et chose très importante pour moi, tu ne négliges pas la touche humoristique » Ah ben sinon, ce ne serait pas du City Hunter ! Hojo répond à des règles hyper-précises et quasi-rythmiques. La tension monte, monte… et BANG, Ryô fait des siennes. Les fameuses « peux pas rester plus de 3 minutes sérieux ». J’ai essayé de respecter ça également. ESSAYE ai-je dit !!  

« (mention spéciale à la vision de falcon en tutu, j'ai adoré!) » Falcon, moins… Maintenant, je ne sors plus sans Ayrton, ma chatte (oui, la Chatte Ayrton… c’est pas de moi… désolée.. il est tard… ahem… pouf pouf). « une longue review pour te dire que tu as trouvé un fan (CHIC !!) qui n'attend qu'une seule chose: la suite au plus vite (dis, tu es sur que tu ne veux pas majer un peu avant le week end prochain ^^?)! » Ben je suis partagée. Je me réunis en assemblée générale avec mon ego, mon ça, mon moi et mon surmoi, et on vous dit ça :p  

 

 

Mag : « Hello ! Et tout d'abord, je me demande comment cette fic m'a échappée. » Ben parmi les plus de 200 fics, on a de quoi se faire les dents, et avec plaisir en plus !  

« Ensuite, je dois avouer que je suis époustouflée par la profondeur des sentiments des personnages » Ah ben ça, faut remercier Hojo :p  

« Ajoute à ça un beau style d'écriture, et une fantastique histoire avec un background policier très solide, et tu as là un ticket gagnant. » Ouh là c’est un peu tôt pour qu’on soit sûrs que cette fic tienne la route ! Je l’espère sincèrement en tous cas !  

« Je ne sais pas si cette fic est pour tout le monde, parce qu'elle a l'air sérieuse et sombre » Je l’ai déjà passée de PG à PG13… un passage méritera sans doute un warning PG17… mais comme je l’ai dit plus haut, c’est plus dans le malsain que dans le gore… Si je sens qu’il y a des personnes choquées, j’augmenterai le rating.  

« Je suis vraiment cette fic comme un roman policier, et crois moi, c'est un exploit, car ce n'est pas mon genre de lecture favorite. » Là encore, stressssss… personnellement, j’aime beaucoup les romans policiers… mais je ne m’étais jamais rendue compte que c’était à ce point difficile de créer des intrigues complexes qui se tiennent !! Je ne serai jamais Agatha Christie… *sigh*  

 

Félisoph : (je vous présente mon amie, ma presque sœur, ma conscience… j’en passe et des essentielles)  

« Hé voila, je vais enfin pouvoir groupiser en paix et dire tout le bien que je pense de chaque chapitre... » ça sent déjà le manque d’objectivité, ça, non ? AIE PAS LES CHEVEUX ON AVAIT DIT !!! Bon ok, je me tais. « je peux déjà dire que j'aime beaucoup ta manière de poser le contexte, à petites touches, en menant le lecteur par le bout du nez... » C’est mon côté sadique, ça ! *evil grin*  

« C'est bête, hein, tu sais déjà tout ça ! Pas grave, ça fait du bien de le redire ! » Oh que oui ! J’aime qu’on m’aime, je l’ai déjà dit et continue à le clamer !  

 

Mopsime : (fidèle lectrice, merci pour tes mails… et pour tes reviews qui m’ont fait passer la barre des 20 ! Lol C’était vraiment gentil). « je pense que si tu n'as pas enormement de review pour le moment c'est parce que les gens doivent relire le debut de l'histoire et que ca prend du temps car tes chapitre sont assez long (ce qui est merveilleux!!!) » Sans compter que cette fic doit être considérée comme « morte-vivante », à force !!  

« moi j'ai attendu plusieurs jours avant de le faire car il m'as fallu trouver un moment pour tout lire d'une taite, mais ca en vallait vraiment la peine » Je viens de vérifier, j’ai publié 49 pages et il en reste donc 160… y’a de la marge ! Là, pour tout lire d’une traite, faudra se lever de bon matin ! lol  

 

 

Sabi : « salut ally, je suis d'accord avec mopsime, tu écris très bien et moi aussi je viens de lire ta fic d'une traite, c vraiment géniale, les pensées de chacun, le comportement aussi, non sérieux, continue comme ça, et maje encore les chapitres suivants régulièrement » promis, je jure sur la tête de mon labrador ! C’est dire !  

 

Spot 2001 : « bonjour, ça fait plaisir que tu te soit décidé à poursuivre. j'ai relu ta fic d'une seule traite et comme la 1° X, j'ai trouvé ça excellentissimement super. » Whouaouh, rien que ça ?? LOL merci. « bonne chance pour la suite » ce serait plutôt à Ryô et Kaori qu’il faudrait dire ça… Héhéhé….  

 

 

Voilà, j’ai fait le tour depuis le début, afin que personne ne soit laissé de côté. Après tout, vous passez du temps à faire des reviews, c’est normal que je vous prouve à quel point chacune est importante.  

 

Bonne lecture !  

 

 


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