Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

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GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I post an interactive story?

 

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   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 29 :: chapitre 29

Published: 05-09-20 - Last update: 05-09-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Encore une petite phase d'actions ponctuée de quelques conversations entre nos deux nettoyeurs. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 29  

 

Adossé au mur d’une ruelle face au ministère de l’intérieur, Ryo observa la Mercedes noire s’arrêter et le chauffeur en sortir pour aller ouvrir la porte. Un garde du corps était déjà devant la voiture, venant du siège passager avant et un autre sortit de l’arrière avant que le Ministre de l’Intérieur apparut. Le nettoyeur observa l’homme, les traits durs, ses cheveux gris impeccablement coiffés et son costume noir taillé sur mesure. Son regard sombre balaya les environs avant de se diriger vers le bâtiment d’un pas décidé.  

 

- Il est huit heures du matin. Pile à l’heure, Monsieur le Ministre., murmura-t-il.  

- Kaori, tu restes ici en observation. Bouge de temps à autre mais seulement vers les points que je t’ai indiqués et, si tu dois te replier, va au point qu’on a défini mais pas à la planque., lui rappela-t-il.  

- Ne t’inquiète pas. Je me souviens des consignes., lui assura-t-elle.  

- Fais attention., lui demanda-t-elle.  

 

Il lui fit un clin d’oeil, déposa un baiser sur son front puis s’en alla, la laissant seule en planque. Il retrouva rapidement la mini et se dirigea vers la résidence du Ministre de l’Intérieur. Après quatre jours d’observation, il avait trouvé la faille dans le système de sécurité. Ca ne lui laissait pas beaucoup de marge de manœuvre mais c’était la seule façon pour lui de rentrer dans la maison sans se faire pincer par la surveillance externe. En temps normal, ça n’aurait pas été un souci mais la discrétion restait de mise. Il allait tenter de recueillir des informations sans avoir à confronter le Ministre qui était bien plus prudent et bien mieux entouré que son homologue des finances. Le temps de la confrontation viendrait peut-être plus tard.  

 

Il gara la mini à distance puis approcha de la maison s’arrêtant au carrefour précédent. Lorsqu’il vit sa cible, il avança sur le passage piéton et tomba à terre. La voiture pila et la portière s’ouvrit. Un jeune homme en vêtement de sport en sortit et se précipita pour secourir l’homme qui avait chu. Il ne trouva cependant personne et chercha malgré tout un moment, ne comprenant pas ce qui s’était passé. Entendant les klaxons derrière lui, il se décida à remonter en voiture et continua son chemin, jetant des coups d’oeil inquiets dans son rétroviseur, se posant mille questions, sans savoir que la solution de son énigme était accrochée en dessous de son 4x4…  

 

En moins de cinq minutes, Ryo se retrouva dans le garage de la maison du Ministre, soulagé d’entendre le moteur se couper. Il cuisait là-dessous. C’était infernal. Quand l’homme pénétra dans la maison, il se laissa tomber sur le sol et sortit de sa cachette. Il ouvrit discrètement la porte qui menait vers les pièces principales et s’engagea le long du couloir. Il avait mémorisé chaque pièce de la maison grâce à un plan qu’il avait réussi à glaner aux archives de la ville qu’il avait croisé avec un article d’un magazine de décoration dans lequel Madame explicitait les aménagements qu’elle avait faits. Il grimpa au premier étage et sourit en entendant le résultat de la séance de sport à laquelle s’adonnait Madame. Apparemment, elle se donnait beaucoup de mal pour retrouver la forme après son accident de voiture et son moniteur était très impliqué.  

 

Il dépassa la chambre et se rendit dans le bureau qui la jouxtait. Il tourna la poignée et s’engouffra dans la pièce plongée dans la pénombre. Il l’observa un moment avant de bouger, laissant sa vue s’adapter à l’obscurité, intégrant la position des meubles, des objets, des dossiers sur le bureau et les étagères… Cela fait, il avança jusqu’au bureau et ouvrit et referma les dossiers posés, les remettant consciencieusement dans le même ordre. Il souleva les bibelots, cadres photos et choisis finalement une horloge avec trois cadrans indiquant les heures de Tokyo, Paris et New York pour poser un micro-émetteur de la taille d’une tête d’épingle sur le point central reliant les aiguilles. Il continua son inspection par les tiroirs et sourit en voyant un fil scotché discrètement sur l’ouverture de l’un d’entre eux. C’était vieux comme le monde. Ca lui indiquait aussi qu’il y avait certainement des choses à découvrir.  

 

Sans état d’âme, il crocheta la serrure du tiroir et le fouilla. Il y avait beaucoup de photos et uniquement des photos de famille du Ministre. Il serra les dents. Ce ne pouvait pas être qu’un leurre. Il toqua sur la paroi du fond et sur le fond du tiroir mais ça sonnait normalement. Lui vint alors l’idée de tester la partie au dessus. Contrairement aux autres tiroirs, la partie le séparant de celui du dessus était pleine et non vide. Il appuya dessus et entendit un cliquetis avant de sentir que le panneau redescendait avec sa main. Il en sortit une pochette de documents et, sans prendre le temps de les lire, les photographia un à un avant de les remettre en place, de remettre le panneau entre les deux tiroirs et de refermer celui qu’il venait d’ouvrir en remettant un autre fil en place exactement au même endroit, rangeant celui qu’il avait ôté dans sa poche.  

 

Il continua son inspection de la pièce pendant encore une demi-heure, posant deux autres micros dans la pièce, photographiant les documents ou photos qui pouvaient être d’intérêt avant de se remettre au même endroit où il s’était arrêté un moment avant de commencer son inspection. Tout était à la même place que lorsqu’il était entré. Satisfait, il sortit de la pièce et dépassa la chambre. A peine l’avait-il fait que la porte s’ouvrit. Il vit le coach sortir avant d’être rattrapé et attiré de nouveau par sa cliente dans la chambre et se dépêcha de quitter cet étage pour regagner le garage et se glisser sous la voiture. Moins de cinq minutes plus tard, l’homme arriva et pénétra dans la pièce, Ryo s’étant hissé sous le véhicule juste avant l’ouverture de la porte. Dix minutes plus tard, profitant de l’arrêt à un stop, il se laissa tomber sur la chaussée et regarda le 4x4 partir avant de regagner sa mini. Une demi-heure plus tard, il retrouva Kaori à l’un des points prévus.  

 

- Il n’a pas bougé. C’est frustrant de ne pas savoir à quoi s’attendre., soupira-t-elle.  

- Je sais. Normalement, d’ici fin de journée, on en saura un peu plus. J’ai posé les émetteurs dans son bureau., lui apprit-il.  

- J’ai peut-être même trouvé des choses intéressantes., ajouta-t-il.  

- Donc il nous faut encore planquer un émetteur sur sa voiture et équiper son bureau., constata-t-elle.  

- Tout à fait., répliqua Ryo.  

- Ok donc on a déjà fait le plus simple et le plus simple était déjà compliqué…, pipa Kaori.  

- Mais je m’en suis sorti avec brio., lui fit-il remarquer.  

 

Elle lui offrit un de ses magnifiques sourires et il se laissa contaminer.  

 

- Je sais. Tu es doué, le meilleur même., répondit-elle.  

- Heureux que tu le reconnaisses. Cela fait partie de mes nombreuses qualités., répliqua-t-il, léger.  

- Ah oui ?, fit-elle, le regard malicieux.  

- Je suis le meilleur réceptacle à massue, le meilleur soutireur de sous-vêtements, le meilleur emmerdeur de Tête de Poulpe…, commença-t-il à énoncer.  

- C’est étrange… nous n’avons pas la même conception du terme de qualité…, pipa-t-elle, un sourcil levé.  

- Mes autres qualités, je ne pourrai te les montrer que dans quelques temps…, lui susurra-t-il à l’oreille, la faisant doucement rougir.  

 

Ils se sourirent complices et se concentrèrent sur l’entrée du Ministère. Ils patientèrent un long moment et, peu avant midi, Kaori s’en alla, laissant Ryo seul à la surveillance. Il dut attendre encore un quart d’heure avant de voir le Ministre sortir du bâtiment, ses gardes du corps l’encadrant. La circulation dense de cette heure méridionale permit au nettoyeur de les suivre aisément à pieds. Arrivé à un carrefour à un kilomètre du ministère, à deux cents mètres de l’endroit où le Ministre allait déjeuner, une jeune femme blonde déboula en courant devant la voiture qui pila. Malgré tout, le choc se fit sentir et le chauffeur sortit de là, stupéfait, se précipitant sur la piétonne allongée au sol, reprenant ses esprits. L’un des gardes du corps le suivit et vérifia la voiture à la recherche d’un émetteur avant de se tourner vers la jeune femme.  

 

- Ca va Mademoiselle ?, lui demanda le chauffeur.  

- Oui, excusez-moi. J’étais en retard et je n’ai pas fait attention., s’excusa-t-elle, s’asseyant.  

- Je vous ai touchée.Vous n’êtes pas blessée ?, l’interrogea-t-il, soucieux.  

- Non. Ce n’est qu’un petit bobo., le rassura-t-elle, frottant son genou.  

 

Elle accepta la main tendue de l’homme qui l’aida à se relever, lissa son pantalon et remit élégamment une mèche derrière son oreille.  

 

- Merci de votre aide. Je suis encore désolée. J’espère ne pas vous avoir mis en retard., dit-elle, jetant un regard furtif à l’arrière du véhicule.  

- Non, ça ira., lui répondit-il.  

 

Ils entendirent le garde du corps claquer de la langue et le chauffeur se reprit, la salua et remonta en voiture. Kaori acheva de traverser la route et s’éloigna, s’engouffrant dans la première ruelle venue en se frottant le genou, victime du choc avec la voiture.  

 

- Ca va aller ?, s’inquiéta Ryo quand il la rejoignit.  

- Oui, c’est douloureux mais ça passera. Tu as réussi à placer l’émetteur à l’arrière de la voiture ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui. J’ai même eu le temps de lustrer le pare-choc., plaisanta-t-il.  

- Alors deuxième mission accomplie de la journée., déclara-t-elle.  

- Ca mérite bien un repas chaud, non ?, lâcha-t-elle, regardant avec envie le stand ambulant qui vendait des plats à emporter.  

- Oui, tout à fait. J’y vais., lui proposa-t-il.  

- Non, j’y vais. J’ai encore la perruque sur la tête., lui opposa-t-elle.  

 

Elle s’éloigna et acheta à manger pour un régiment. C’était l’un des rares repas chauds qu’ils avaient faits depuis qu’ils avaient quitté l’appartement et elle en salivait d’avance. Lorsqu’elle retrouva Ryo, il l’emmena jusqu’à la mini où elle retira ses cheveux blonds et ils mangèrent confortablement assis, savourant chaque bouchée.  

 

- J’ai trop mangé., soupira-t-elle à la fin du repas.  

- Mais ça fait du bien.  

 

Si la mission, le fait de ne plus pouvoir voir leurs amis et de ne plus habiter chez eux étaient les plus grosses sources de stress, le manque de confort y contribuait également et pouvoir avoir un moment comme celui-ci contribuait à garder le moral. C’était peu mais ça faisait beaucoup.  

 

- Tu vas savoir bosser après ça ?, la taquina-t-il.  

- On n’a pas le droit à une sieste ?, plaisanta-t-elle.  

- Non, pas aujourd’hui., lui opposa-t-il, amusé.  

- Tyran.  

- Tire au flanc.  

- Tu peux parler…  

- Tu prends mes mauvaises habitudes…, conclut-il, ce qui la fit rire.  

- Je veux tout de toi., lui répondit-elle avec un regard intense.  

 

Il la fixa un long moment, se réfrénant de lui sauter dessus comme il en mourait d’envie et elle aussi à en juger son attitude. Il savait ce qui se passerait s’il se laissait aller ne serait-ce qu’à la toucher, l’enlacer… Ils ne s’en tiendraient ni l’un ni l’autre à quelques baisers chastes ou à se tenir serrés l’un contre l’autre. La tension ne faisait que monter entre eux, attendant le moment où ils la laisseraient exploser ou où ils ne seraient pas capables de lutter contre. Et là, ce n’était même pas qu’il n’avait pas la capacité de lutter, il n’en avait juste pas envie.  

 

- Tu veux tout de moi ?, répéta-t-il et elle hocha la tête.  

- Même mon côté pervers ? Mes blagues à deux balles et mes remarques acerbes ? Tu veux que je continue à courir après les filles et que je me baigne dans des monts de sous-vêtements ? Tu veux visionner avec moi mes films cochons et regarder mes magazines ? Tu veux vraiment tout de moi, Kaori ?, lui demanda-t-il.  

- Je… Non, c’est vrai que ce n’est pas ton meilleur côté mais je m’en fous. Je te prends comme tu es. Tu peux être pervers avec moi, tu peux courir après moi et je peux m’acheter une tonne de sous-vêtements si tu en as besoin. Et, je ne sais pas, peut-être qu’on pourrait faire nos films érotiques et que je pourrais être ton mannequin…, osa-t-elle avancer, les joues encore plus rouges qu’un coquelicot.  

 

Il la regarda sidéré d’une telle proposition. Ce n’était pas quelque chose à laquelle il s’était attendu de sa part. Pensait-elle que c’était ce dont il avait besoin ? Pensait-elle que c’était ce qui l’intéressait chez elle ?  

 

- Je dis oui pour te courir après et pour les sous-vêtements. Pour le reste, non, ce n’est pas ce que je recherche avec toi., lui opposa-t-il, contrarié.  

- Si c’est ce que tu crois, je pense qu’il vaut mieux mettre les choses au clair avant toute chose., lui dit-il sombrement.  

 

Kaori le regarda et prit sa main.  

 

- Non, ce n’est pas ce que je crois. J’essayais de plaisanter comme toi sur un sujet qui me met mal à l’aise très souvent. Je voulais juste te faire comprendre que tes travers peuvent prendre une autre tournure entre nous, qu’on doit trouver notre propre partition. Je ne sais pas jusqu’où tu as besoin d’aller, ni jusqu’où je suis prête à aller mais j’ai envie qu’on tente de trouver nos ajustements ensemble. Tu as le droit de me bousculer dans mes habitudes, Ryo. Je l’ai bien fait avec toi depuis sept ans. C’est juste que ce n’est pas au même niveau et j’ai envie de me dépasser comme tu l’as fait. Je veux essayer., lui répondit-elle.  

- Excuse-moi d’avoir été maladroite., murmura-t-elle, craignant d’avoir mis un sérieux coup de frein dans leur relation.  

 

Il la jaugea un moment en silence avant de soupirer.  

 

- On doit y retourner., lui dit-il, sortant de la voiture.  

 

Kaori ravala la boule qui lui obstruait la trachée et le suivit sans un mot de plus. Il avait peut-être besoin d’un peu de temps pour digérer tout cela. Reprenant leur poste face au ministère, ils virent la voiture revenir une dizaine de minutes plus tard.  

 

- Je ne suis pas un saint, Kaori., lâcha-t-il enfin.  

- J’ai déjà fait beaucoup de choses dont je ne suis pas forcément fier, sexuellement parlant. Je ne veux pas de ça avec toi., ajouta-t-il.  

- Regarde-moi, Ryo., lui demanda-t-elle, attendant qu’il se tourne vers elle pour continuer.  

- Il y a peut-être des choses que tu n’estimes pas en droit de m’imposer mais ce serait bien qu’on apprenne à en parler le moment venu. S’il y a bien deux choses dont je ne doute pas, c’est que tu me respectes et que tu ne me forceras jamais la main. Partant de là, tout est question de confiance et de discussion., lui dit-elle.  

- C’est vrai., finit-il par admettre après l’avoir longuement observée.  

- La confiance est là depuis longtemps et la discussion se développe bien depuis quelques mois., déclara-t-elle avec un léger sourire.  

- On est bien partis, non ?, conclut-elle.  

- Ce que tu peux être agaçante quand tu as raison., lâcha-t-il, faussement fâché.  

 

Il posa la main sur sa joue et la vit incliner la tête avec plaisir, fermant les yeux pour apprécier ce moment entre eux. Quand elle rouvrit les yeux, elle plongea dans son regard, légèrement anxieuse.  

 

- On est au clair ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui. Je vais finir par aller voir un psy. Je n’ai jamais autant parlé avec une femme. D’habitude, j’me les tape ou elles me tapent…, plaisanta-t-il.  

- Ca ne changera pas sauf que tu mettras le tout au singulier… et après on aura moins de temps pour parler, non ?, dit-elle, se mordant la lèvre inférieure.  

 

Il la regarda rougir avec un léger sourire amusé et posa le doigt sur sa lèvre pour la décoincer.  

 

- Arrête de faire ça ou c’est moi qui vais te la mordre., la prévint-il d’une voix rauque.  

- Je ne dirai pas non., répondit-elle, le laissant estomaqué.  

- Tu imagines seulement ce que ça me fait quand tu me dis des phrases comme celle-là ?, lui demanda-t-il.  

 

Il la vit secouer la tête négativement, le regard pétillant. Il la plaqua contre le mur juste derrière elle, les yeux rivés dans les siens, une main de chaque côté de sa tête.  

 

- J’ai envie de t’embrasser., lui avoua-t-il, posant les lèvres juste à côté de son oreille.  

- De te déshabiller., ajouta-t-il, les posant un peu plus bas.  

- Et de te faire l’amour à t’en faire perdre la tête., conclut-il, laissant ses lèvres errer juste au-dessus des siennes alors qu’elle frémissait.  

- T’attends quoi ?, lâcha-t-elle, levant un peu plus le visage vers lui pour lui donner un meilleur accès.  

 

Elle pouvait sentir son souffle chaud sur sa bouche, voir l’envie qu’il avait d’elle dans ses prunelles gris onyx et elle en ressentait tout autant. Elle glissa la main sur son torse puis derrière son cou jusque dans ses cheveux. Il la regarda encore un moment, puis ferma les yeux posant son front contre le sien en poussant un long soupir.  

 

- Putain, Kaori, aucune femme ne m’aura autant plongé dans des abîmes de désir que toi., lui confia-t-il.  

 

Bien malgré elle, elle sentit une bouffée de satisfaction flamber en elle et esquissa un petit sourire fier.  

 

- Je te dirai bien que je suis désolée mais je mentirais., répondit-elle, malicieuse.  

- Bon sang, je sens que je vais en voir de toutes les couleurs avec toi. Il faut vraiment qu’on garde nos distances pour le moment. J’étais à deux doigts de te faire l’amour dans une ruelle. C’est vraiment ce qui m’a retenu sinon…, lui souffla-t-il, poussant son bassin contre elle.  

 

Sinon ils seraient en train d’entamer leur première danse ancestrale, pensa-t-elle, sentant son désir contre son bas-ventre et, vu l’état dans lequel elle se sentait avec lui, il n’y en aurait pas eu qu’une. Elle perdrait la tête, lui peut-être aussi d’ailleurs et ils ne pouvaient se le permettre.  

 

- Encore vingt-six jours à tenir, Ryo. Ca devient vraiment difficile., lui avoua-t-elle.  

- Alors on va s’assurer que ça ne dure pas plus longtemps., lui dit-il.  

- Dès que possible ce soir, je m’introduirai dans son bureau, je le fouillerai et y mettrai des transmetteurs. On saura tout de ses mouvements, de ses contacts.  

 

Elle acquiesça et ils s’éloignèrent l’un de l’autre. L’attente jusqu’au soir leur parut longue et il était prêt de vingt heures lorsque le Ministre quitta les lieux. Le nettoyeur attendit de voir la plupart des lumières s’éteindre avant de faire le tour du bâtiment et de grimper sur le mur d’enceinte. De là, il franchit l’espace d’un mètre dans le vide pour s’accrocher à l’une des corniches et se hisser jusqu’à une fenêtre du premier étage. Il mit deux minutes avant de réussir à l’ouvrir de l’extérieur et il pénétra juste à temps pour éviter le gardien qui patrouillait.  

 

- Je suis à l’intérieur., informa-t-il sa partenaire dans son micro.  

- Bien reçu., entendit-il.  

 

Comme dans la maison du Ministre ce matin-là, il resta un instant à photographier la scène puis vérifia qu’il n’y avait pas de système D anti-intrusion sur la fenêtre comme il y avait eu sur le tiroir. Il serra les dents. Il allait devoir trouver une autre sortie. Le petit futé avait collé un fil sur la fenêtre et il ne pourrait le remettre en sortant.  

 

- Je vais devoir passer par les couloirs pour ressortir. Il va falloir que tu fasses diversion., la prévint-il.  

- Je trouverai quelque chose. Préviens-moi le moment venu., lui répondit-elle sans le moindre doute dans la voix.  

 

Il commença alors à fouiller le bureau, prenant des photos de ce qui pouvait être intéressant, remettant chaque dossier en place. Il plaça trois transmetteurs à des endroits stratégiques puis, ayant fait le tour, se prépara à partir. Il replaça un fil au même endroit que le précédent et se dirigea vers la porte.  

 

- Prêt à sortir., dit-il dans le micro.  

- Attends le signal. Tu auras trente secondes., l’informa-t-elle.  

 

Surpris, il cligna des yeux puis regarda son micro comme s’il pouvait la voir.  

 

- C’est quoi le signal ?, lui demanda-t-il.  

- Tu verras. Tu comprendras puisque tu es le meilleur., répondit-elle.  

 

Il se retint de l’invectiver par micros interposés. Après tout, c’était bien le genre de réflexion qu’il était capable de faire et le sourire qu’il entendait dans sa voix lui faisait plaisir. Ca lui disait juste que tout irait bien. Il déchanta néanmoins quand il entendit des pas dans le couloir s’accompagnant de bruits de poignées qu’on ouvrait. Il se carra derrière le panneau, prêt à se défendre s’il le fallait. Ce ne serait pas top en terme d’infiltration discrète, ça risquait même de pousser le Ministre à faire une inspection de son bureau mais ce serait encore moins bien s’il se faisait prendre.  

 

Il se concentra sur les bruits, entendant les pas approcher. Le gardien était dans la pièce voisine. La prochaine, c’était celle-ci. Il resta néanmoins calme et silencieux malgré l’envie de presser sa partenaire. La porte d’à-côté se referma et les pas s’arrêtèrent devant la sienne. Il entendit le talkie-walkie grésiller et le gardien répondre à l’appel puis la poignée fut actionnée. Le panneau se rapprocha de lui et il se fit un peu plus petit pour le laisser s’ouvrir en plus grand et ainsi mieux le cacher mais ce n’était pas encore suffisant. L’homme en uniforme avança de quelques pas dans la pièce et fit le tour attentivement, satisfait de ne rien avoir vu bouger. L’homme se tourna alors lentement, Ryo se prépara à intervenir, laissant une petite chance au destin pour le laisser passer inaperçu… 3… 2… 1… L’heure de vérité était arrivée. 

 


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