Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

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GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 22 :: chapitre 22

Published: 29-08-20 - Last update: 29-08-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Merci pour vos commentaires qui sont un moment de lecture très agréable. Alors pour répondre à l'une des questions, le numéro de téléphone est certainement resté dans l'un des sacs sur un terrain vague de Tokyo. Avis aux amatrices ;). Bonne lecture et merci pour vos reviews^^

 


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Chapitre 22  

 

- Tu te souviens de ce que je t’ai dit ?, demanda Ryo à Kaori.  

- Oui, tu me l’as répété des dizaines de fois depuis hier., lui répondit-elle, exaspérée.  

 

Il la regarda lever les yeux au ciel et se prit à sourire malgré sa tension.  

 

- Alors promets-moi que tu le feras., ajouta-t-il d’une voix plus douce.  

- Je le ferai., lui assura-t-elle.  

- Promets-le., répéta-t-il.  

 

Kaori leva une nouvelle fois les yeux au ciel, soupira ostensiblement puis le regarda de nouveau.  

 

- Je te le promets. Satisfait ?, gronda-t-elle.  

- Oui., répondit-il, se retenant de rire.  

 

Il n’était pas sûr d’échapper à la massue s’il le faisait. Ils montèrent tous deux en voiture et se dirigèrent vers l’un des parcs appartenant à la famille Serizawa.  

 

- Tu es sûr que c’est une bonne idée de te mettre en plein milieu de cette guerre ?, lui demanda anxieusement Kaori.  

- On va recentrer les clans sur le véritable enjeu. Ca leur ouvrira peut-être les yeux et puis ils feront un travail que nous ne pourrons faire seuls ni même avec nos amis. Je choisis chaque bataille, Kaori. Celle-là n’est pas pour nous, encore moins pour la police qui est toujours infiltrée., tenta-t-il de rassurer sa partenaire.  

- Ne t’inquiète pas pour moi. Je m’en sortirai mais j’ai besoin de savoir que, si ça tourne mal, tu seras partie avant qu’ils puissent t’atteindre., ajouta-t-il, très sérieux.  

- Je n’aime pas te laisser derrière moi., admit-elle à mi-voix.  

- Tu ferais un bon marines mais ne t’inquiète pas, moi j’ai très envie de me retrouver derrière toi., lui souffla-t-il à l’oreille d’une voix sensuelle, la faisant rougir.  

- Je me demande encore pourquoi tu n’as pas rougi à toutes les cochonneries que je t’ai dites au casino il y a trois jours., s’interrogea-t-il.  

- J’étais trop stressée ou concentrée par la mission peut-être., répliqua-t-elle, baissant les yeux.  

 

Sentant son anxiété, Ryo posa une main sur sa joue et la poussa à relever le visage vers lui. Il nota les cernes sous ses jolis yeux, la lueur anxieuse dans ses prunelles et il aurait tout donné pour effacer tout cela.  

 

- Que se passe-t-il, Kaori ?, lui demanda-t-il.  

 

Il se souvint alors qu’il avait déjà eu plusieurs fois cette réflexion, qu’il avait tenté de lui demander ce qui n’allait pas mais n’avait jamais eu de réponse.  

 

- Rien. Je suis juste nerveuse pour cette partie-là., répondit-elle précipitamment  

- Non, il y a autre chose, une autre chose qui te réveille la nuit et te pousse à passer des heures à regarder les étoiles., répliqua-t-il calmement.  

 

Elle le fixa un moment surprise et s’en voulut d’avoir été si peu prudente qu’il s’en fut aperçu. Il avait déjà assez de choses à gérer sans avoir à se préoccuper de ses états d’âme.  

 

- Ce n’est rien. Oublie tout cela., éluda-t-elle.  

- Non, pas cette fois. Dis-moi ce qui ne va pas., insista-t-il.  

- Tant que tu ne l’auras pas fait, on ne partira pas et il me reste vingt minutes avant d’être en retard., ajouta-t-il, la voyant détourner les yeux.  

 

Il la regarda hésiter, se mordant la lèvre en signe évident de tension, se demandant ce qu’il pouvait dire de plus pour la convaincre, quand finalement, elle soupira et releva les yeux vers lui.  

 

- C’est idiot et ça n’a rien d’important., dit-elle, se sentant idiote.  

- C’est suffisamment important pour te perturber. Peut-être qu’en parler t’ôtera cela de la tête., lui opposa-t-il, remettant une mèche rebelle derrière son oreille.  

- J’ai un mauvais pressentiment., lui apprit-elle.  

- Concernant ce rendez-vous ?, répliqua-t-il, perplexe.  

- Non, c’est plus général et je n’arrive pas à savoir exactement pourquoi. Ca… Ca fait des mois que ça dure en fait, depuis que Livia est arrivé ou quand on était suivis, je ne sais plus très bien., expliqua-t-elle.  

- Et il est mauvais à quel point ?, l’interrogea-t-il, l’idée de se moquer d’elle ne lui traversant même pas l’esprit.  

- Mauvais… très mauvais… mais je suis sûre que ce n’est rien, que je me fais juste du mouron pour rien. Tu connais mon aptitude à dramatiser les choses, n’est-ce pas ?, plaisanta-t-elle, tentant de changer le sujet.  

 

Elle força un sourire sur ses lèvres mais elle vit que Ryo n’était pas dupe. Néanmoins, il acquiesça et laissa passer. Ils descendirent rapidement jusqu’à la mini mais Ryo s’arrêta avant de monter.  

 

- Tu sais, moi aussi, j’ai douté… Je doute encore par moments même. La situation est particulière, Kaori, alors… ne te sens pas ridicule., lui affirma-t-il avant de monter en voiture.  

- Merci., murmura-t-elle, prenant place à ses côtés.  

 

Ils se mirent en route pour le parc en question où ils arrivèrent vingt minutes plus tard. Ryo descendit de la mini et Kaori se glissa sur le siège conducteur, le regardant partir avec beaucoup de nervosité. Sentant autour de lui les présences pas tout à fait amicales de dizaines d’hommes, le nettoyeur se rendit au point de rendez-vous où se trouvaient déjà dix des treize chefs de clan conviés… enfin plutôt convoqués ainsi qu’Ayako Serizawa.  

 

- Oyabun Serizawa, je vous remercie de nous avoir prêté ce lieu neutre pour ce rendez-vous., la remercia-t-il poliment.  

- Je vous en prie, Monsieur Saeba. Je vais m’éloigner quelque peu pour vous laisser discuter. Je me tiens à votre disposition., lui indiqua-t-elle.  

 

La jeune femme avait bien évolué et il ressentait en elle une force qu’elle n’avait pas quand il l’avait rencontrée. Il savait qu’il n’était pas seul et que les hommes du clan Serizawa veillaient sur lui… encore une fois, pensa-t-il ironiquement. Il se tourna vers les autres chefs de clan et les salua un à un alors que les trois derniers arrivaient.  

 

- Messieurs, je vous remercie d’être tous venus. Je vais faire bref mais je vous demanderai de rester civils pendant cette entrevue., leur indiqua-t-il, attendant leur assentiment pour poursuivre.  

 

Tous finirent par acquiescer de plus ou moins bonne grâce malgré quelques regards rageurs échangés.  

 

- Vous vous êtes tous lancés dans une guerre entre clans existants en faisant le jeu d’une seule organisation., leur apprit-il.  

 

Tous les chefs portèrent la main à la hanche en serrant les dents, se demandant lequel d’entre eux les avait manipulés.  

 

- Calmez-vous. C’est une organisation nouvelle qui s’est jouée de vos ambitions pour asseoir sa position, profitant que vous soyez occupés à vous battre les uns avec les autres pour prendre les places vacantes ou affaiblies., leur expliqua-t-il.  

- Aujourd’hui, je vous propose de vous unir pour leur porter un coup., leur annonça Ryo, le regard déterminé.  

 

Il pouvait sentir la tension grimper de plusieurs crans et se demanda s’il verrait la fin de cette réunion ou s’il se ferait dégommer par un chef susceptible d’ici peu.  

 

- J’ai ici la liste des casinos clandestins que cette organisation à installer dans Tokyo. Par chance, ils en ont installé un dans chaque district de la ville et ont eu le bon goût de les mettre dans chacune de vos zones d’action. A tous ceux qui accepteront mon plan, je donnerai l’adresse ciblée mais il y a des conditions. Vous devrez tous agir simultanément pour ne pas leur laisser une chance de s’enfuir et relocaliser l’activité. Deuxième condition, je ne veux aucun civil tué. Parmi les employés de ces casinos, il y a des jeunes femmes qui ont été enlevées à leur pays et à leurs familles., leur avoua-t-il.  

- Je sais que, pour certains d’entre vous, la tentation sera grande de récupérer ces filles et de les mettre dans la rue. Je vous conseille de ne pas le faire et de confier ces jeunes femmes à la famille Serizawa qui s’en occupera jusqu’à la fin de cette affaire., leur dit-il d’une voix dure.  

- Et que feras-tu si nous ne le faisons pas, Saeba ? Tu n’es pas en position de force actuellement. Tu te terres comme un rat., cracha l’un des chefs.  

 

Aux ricanements qu’il entendit, plusieurs partageaient le point de vue.  

 

- Et vous vous comportez comme des chiens enragés., rétorqua-t-il durement.  

- Quand j’aurai éliminé cette organisation, on reparlera de tout cela. Les choses rentreront dans l’ordre., leur annonça-t-il.  

- A moins que nous ne souhaitiez continuer à trembler pour vos vies et celles de vos familles, à moins que vous ne vouliez être ruinés, les choses rentreront dans l’ordre et ceux qui n’auront pas joué le jeu le paieront d’une manière ou d’une autre. Je contrariais certainement vos business mais dites-vous bien que, s’ils gagnent, vous n’aurez plus rien, peut-être même plus la vie., leur apprit-il durement.  

- Qui me suit ? Qui veut regagner une partie de son territoire et retrouver un peu de dignité ?, leur demanda-t-il.  

 

Huit des treize chefs s’avancèrent de suite, bientôt suivis de trois autres. Les deux derniers se regardèrent un moment puis finirent par se joindre au groupe.  

 

- Très bien. La raison n’a pas encore totalement déserté la place., approuva-t-il.  

- Les attaques devront avoir lieu demain matin à dix heures précises. Je ne vous répète pas les conditions. Voici les adresses pour chacun d’entre vous., dit-il en distribuant à chacun le lieu de son attaque.  

 

Il n’était nul besoin de donner l’idée saugrenue à l’un d’entre eux de vouloir prendre de court les autres en attaquant les autres lieux en son nom. Il était le seul avec Kaori à connaître l’ensemble des lieux.  

 

- Pourquoi ne pas attaquer ce soir ?, demanda l’un d’eux.  

- Il y aura trop de civils et il y a déjà eu assez de morts dans cette histoire., répliqua Ryo.  

- Demain dix heures. Il y aura peu de personnel, moins de risques. Je ne veux pas d’un bain de sang. On va juste neutraliser une des branches de cette organisation., ajouta-t-il.  

- Si l’un de vous est pris d’un excès de zèle, je viendrai personnellement m’occuper de son cas malgré mes occupations actuelles. Compris ?, leur indiqua-t-il, prenant un air froid.  

 

Ils acquiescèrent et, progressivement, s’en allèrent.  

 

- Si tu as besoin d’un coup de main en dehors de cela, Saeba, fais-le moi savoir., fit l’un des derniers à partir.  

- Merci Oyabun., apprécia-t-il, lui serrant la main.  

 

Deux autres lui proposèrent également leur aide, ceux avec qui il arrivait à discuter et avait une vision partagée de la répartition des rôles de chacun.  

 

- Ca s’est plutôt bien passé., approuva Ayako peu après quand il fut seul.  

- Oui, en espérant maintenant que chacun joue le jeu et intervienne en même temps. Sinon, ça ne servira à rien., lâcha Ryo, les sourcils froncés.  

- Je vous remercie encore de votre aide, Ayako., lui redit-il, appréciant la prise de position de la jeune femme.  

- Si vous en avez encore besoin, je le ferai dans la mesure de mes principes., lui assura-t-elle avec un charmant sourire.  

- Vous avez changé, Monsieur Saeba. Vous n’avez même pas essayé de me tripoter une seule fois., lui fit-elle remarquer, amusée.  

- La dernière fois, ce n’était pas encore le cas., ajouta-t-elle, se souvenant d’une rencontre un peu plus d’un an auparavant où il avait fait des siennes.  

- Il y aura peut-être du bon qui ressortira de tout cela., admit-il, un sourire mystérieux aux lèvres.  

- Je l’espère. Beaucoup de noirceur a obscurci le ciel de Tokyo. Il est temps que la lumière revienne… pour chacun d’entre nous., affirma-t-elle d’une voix douce.  

 

Il acquiesça, la salua puis repartit vers la sortie du parc. Même de loin, il vit les doigts de Kaori pianoter impatiemment sur le volant, ses regards furtifs sur les environs et le soulagement qui la gagna quand elle le vit arriver.  

 

- Tu vois, tu n’auras pas eu à t’enfuir., la taquina-t-il, cachant son soulagement de la retrouver.  

- Toujours pas débarrassée de toi, tu veux dire ?, lui retourna-t-elle, le cœur plus léger.  

 

Ils se sourirent et elle démarra, emmenant la voiture vers le port.  

 

- Alors, ils ont accepté ?, l’interrogea-t-elle.  

- A priori, oui. Espérons juste qu’il n’y en ait pas un qui veuille jouer au plus malin., répondit-il sombrement.  

- Croisons les doigts., lâcha Kaori.  

 

Ce fut dans un silence contemplatif qu’ils finirent la route et se garèrent à un kilomètre à pied de l’entrée du port. Kaori attrapa le sac à dos sur le siège arrière et en sortit un cahier.  

 

- Le container qu’on cherche est là., indiqua-t-elle.  

- C’est le seul container de la CMV qui ne va pas sortir du port et qui va être réexpédié d’ici deux jours sans inspection., expliqua-t-elle.  

 

C’était le fruit de ses recherches sur les données qui arrivaient en permanence du port. La CMV avait déjà fait débarquer une cinquantaine de containers depuis cinq mois à Tokyo et c’était le premier container qui ne sortirait pas de l’enceinte et repartirait par la mer. Ca leur avait semblé suffisamment suspect pour vouloir y jeter un œil. Ils durent attendre encore un bon moment avant de voir la nuit prendre possession du ciel tokyoïte et de pouvoir quitter l’abri de la mini. Prenant le même chemin que le jour du réveillon du Nouvel-An, ils retrouvèrent leur passage intact.  

 

- Ils ne s’en sont pas aperçus ? Tu parles de gardiens., souffla Ryo, malgré tout soulagé.  

 

Ils gagneraient ainsi du temps. Il fit la courte échelle à sa partenaire puis la suivit par dessus le grillage. En silence, ils se dirigèrent parmi les rangées de boîtes métalliques, Kaori concentrée sur le plan pour ne pas se perdre dans ce labyrinthe et lui veillant les éventuels gardiens. Soudain, elle s’arrêta et leva les yeux, fronçant les sourcils.  

 

- Que se passe-t-il ?, chuchota-t-il.  

- Il devrait être là., répondit-elle, visiblement contrariée.  

- Si j’en juge à ton regard noir sur cette pauvre feuille qui n’a rien fait, c’est que ce n’est pas le bon., conclut-il.  

- Non, en effet. Celui-là devrait être…, dit-elle en farfouillant dans le listing de containers qu’elle avait pris plus par sécurité qu’en pensant devoir s’en servir. Bien lui en avait pris.  

- Quatre rangées plus loin., affirma-t-elle.  

- Tu sais, si j’avais un chargement tendancieux, je le planquerai aussi. Ca ne fait que confirmer notre impression., lâcha-t-il.  

 

Elle admit que ce qu’il disait faisait sens et le guida à travers les rangées. Ils trouvèrent effectivement le container qu’ils recherchaient. Ryo grimpa et crocheta la serrure du cadenas. Il trouva cela trop simple mais n’en voulut pas au commanditaire de ne pas avoir pris plus de précautions. La porte ouverte et calée contre le container voisin, il tendit la main à sa partenaire et l’aida à monter avant de refermer la porte et d’ouvrir une lampe-torche.  

 

- J’espère qu’on ne nous fera pas le coup de certains films où les gentils se retrouvent emprisonnés et envoyés je-ne-sais-où., pipa Kaori.  

- Aucune chance. Allez, ouvrons ces caisses., proposa son partenaire.  

 

Un pied de biche aurait été utile mais aussi bien trop encombrant et ils n’avaient donc que les lames des couteaux planqués sur eux pour forcer les couvercles. Cela leur prit un peu de temps mais ils réussirent à faire sauter le premier couvercle.  

 

- Du café ?, s’étonna Kaori.  

- Colombien, première qualité., apprécia Ryo.  

- Mais celui-là pique un peu trop à mon goût., fit-il quand après avoir retiré deux paquets, il tomba sur le fond de la caisse.  

- Mais elle est bien plus profonde que cela., remarqua Kaori.  

 

Ils s’observèrent un instant et comprirent. Ils retirèrent tous les paquets et retirèrent la planche de bois découvrant un double fond rempli de mitraillettes.  

 

- Putain, ils donnent dans le trafic d’armes aussi., pesta Ryo.  

- Ils n’ont pas encore la main mise ici mais quand ils l’auront, on verra ces jouets dans nos rues., ajouta-t-il sombrement.  

- On les en empêchera avant., lui assura Kaori.  

- Comment on peut les empêcher de transporter ces armes, Ryo ?, l’interrogea-t-elle.  

- Si on appelle la police, ils déplaceront le container avant qu’elle soit arrivée.  

- Alors on va faire en sorte qu’ils ne puissent nier l’évidence., lui répondit-il.  

- Remets la caisse en ordre., lui demanda-t-il.  

 

Elle le fit pendant qu’il examinait le sol du container.  

 

- A quelle heure est prévu le départ demain ?, la questionna-t-il.  

- Le bateau embarquera à treize heures. Ce container doit être chargé dans les derniers… à midi., l’informa-t-elle.  

- Tu mets des explosifs ? Tu n’as pas peur que la marchandise saute avec ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Non, aucune chance. Les quantités de plastique sont tellement minimes qu’on ne les voit même pas. En revanche, je ne peux pas mettre de dispositif à retardement donc il faudra être là pour le déclencher., la prévint-il.  

- Parce que tu comptais aller quelque part ?, l’interrogea-t-elle, un sourcil levé.  

 

Il lui sourit en réponse. Ils s’étaient compris.  

 

- J’aurais juste un coup de fil à passer si tu m’y autorises., plaisanta-t-il.  

- On peut aller jusque-là., concéda-t-elle, rangeant les affaires dans le sac pour ne laisser aucune preuve.  

- Même à une femme ?, l’interrogea-t-il.  

 

Il vit une brève lueur d’inquiétude flasher dans ses yeux avant de se détendre.  

 

- Même à une femme., admit-elle, se rappelant que les choses étaient amenées à évoluer entre eux.  

- Alors allons-nous-en d’ici. Tout est prêt., lui dit-il.  

 

Il rouvrit doucement la porte du container et examina les alentours avant de prendre appui sur celui d’en face et d’aider Kaori à descendre. Il referma le tout avec le cadenas comme si rien n’avait bougé puis descendit et ils ressortirent de là sans encombre. C’était un peu différent de la première fois mais tout aussi bien. Ils regagnèrent la mini et, après avoir usé la cabine téléphonique du parking, ils alternèrent pour dormir et surveiller les alentours. Ils occupèrent la matinée suivante en surveillant le container et préparant leurs prochains mouvements et ne la virent donc pas passer.  

 

- Ca bouge, Ryo., fit soudain Kaori, jumelles en main.  

 

Elle les lui tendit et il observa la scène avant de se tourner vers la zone à l’extérieur du port.  

 

- Yoko est là. Espérons qu’elle saura nous faire un beau reportage là-dessus pour le journal de treize heures., lâcha-t-il.  

- C’est parti., murmura-t-il alors que le container s’élevait dans les airs.  

 

Lorsqu’il fut suffisamment haut et la zone en dessous dégagée, il sortit un détonateur et appuya sur le bouton.  

 

- Un feu d’artifice pour la Saint-Valentin, ça te suffira ?, lui demanda-t-il, un sourire en coin.  

- Je n’aurais pu rêver mieux., répliqua-t-elle alors qu’une détonation résonnait plus loin.  

 

Ils observèrent le fond du container tomber suivi de tout le chargement, certaines caisses savamment déverrouillées éparpillant leurs contenus dans les airs face aux caméras de Yoko Tono.  

 

- Bon, je pense que cette partie du message est claire., résuma Ryo, satisfait.  

- On rentre.  

 

Il sortit prudemment du parking où ils avaient stationné toutes la nuit puis la matinée et prit la direction de l’immeuble, saluant au passage Yoko qui lui fit un petit signe en retour. Lorsqu’ils arrivèrent dans leur logement de fortune, ils eurent le plaisir d’entendre en une des informations la découverte surprenante d’armes dans un container sensé transporter du café.  

 

- Ca ne va pas calmer nos amis de la Mante Verte., soupira Kaori.  

- Ce n’est pas l’objectif., admit Ryo.  

- Mais pour le moment, ne t’occupe pas de cela et essaie de dormir un peu. On approche du but mais ce n’est pas encore fini., lui conseilla-t-il, l’enlaçant.  

 

Ils se reposèrent ainsi deux heures puis Ryo laissa Kaori seule pour aller retrouver Ayako Serizawa. Finalement, aucun chef de clan n’avait fait de zèle et les treize casinos avaient été repris aux mains de la Mante Verte. Une quinzaine de filles avaient été confiées à l’oyabun, fatiguées, éprouvées mais indemnes.  

 

- Minh ?, appela Ryo, se rappelant de la jeune femme dont lui avait parlé Kaori.  

 

Aucune ne répondit, toutes se regardant, inquiètes.  

 

- L’une d’entre vous connaît-elle une Minh ?, redemanda-t-il.  

- Moi, Minh rester avec autres. Prisonnière., balbutia-t-elle dans un japonais hésitant.  

- Merci., répondit-il.  

 

Il se releva et, après avoir salué Ayako, s’en retourna. Comment allait-il annoncer cela à Kaori ? 

 


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