Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

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GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 2 :: Chapitre 2

Published: 09-08-20 - Last update: 09-08-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Merci pour votre accueil. La tension va monter crescendo, c'est tout ce que je dirai. ;). Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 2  

 

- A quel heure est fixé le rendez-vous ?, demanda Ryo.  

- Onze heures au Cat’s., répondit Kaori.  

 

Il consulta sa montre avant d’aller à la penderie et d’enfiler son holster, d’y ranger son magnum avant de mettre sa veste.  

 

- Ca me laisse le temps d’aller faire le tour de mes indics et surtout de coincer ces types pour leur demander ce qu’ils veulent., lui apprit-il.  

- D’accord. Je vais aller à la gare consulter le tableau puis j’irai directement au Cat’s., l’informa sa partenaire.  

- Tu as tout ce qu’il faut ?, lui demanda-t-il, sérieux.  

- Oui, j’ai mon calepin et mon crayon., répondit-elle avec un petit sourire qui s’étira quand il fronça les sourcils.  

- J’ai aussi un tube de rouge à lèvres, trois bombes lacrymos et une ou deux massues… J’ai dû retirer le kompeito pour mettre le stylo., ajouta-t-elle.  

- Tu aurais pu retirer le tube de rouge à lèvres. Un travelo…  

 

Il n’eut pas l’occasion de finir sa phrase enseveli sous une massue « Ca t’apprendra à te taire ».  

 

- Un peu de place… Je peux remettre le kompeito., lâcha Kaori, prenant sa veste et son sac à main avant de sortir.  

 

Ryo se dégagea rapidement et descendit les escaliers quatre à quatre. Il sortait de l’immeuble quand il la vit tourner au coin de la rue et disparaître. Il allait poursuivre son chemin quand il s’arrêta et scruta les alentours, les sourcils froncés. Soucieux sans le montrer, il descendit les marches du perron et se dirigea vers le centre de Shinjuku. Au carrefour suivant, il retrouva sa partenaire qui avait raté le feu vert pour les piétons, semblant absorbée par autre chose.  

 

- Tu cherches un beau mec ?, lui demanda Ryo nonchalamment.  

- Non… C’est juste étrange., lâcha-t-elle, fouillant du regard toutes les entrées de ruelles et dévisageant les passants.  

- Qu’y a-t-il ?, lui retourna-t-il.  

- Je ne les sens pas. Je ne suis pas suivie comme les autres jours., lui apprit-elle.  

- Moi non plus. Viens, allons à la gare., lui dit-il, la prenant par le coude.  

 

Ils marchèrent un moment en silence puis Kaori se tourna vers lui légèrement.  

 

- Tu crois qu’ils ont estimé que nous ne représentions pas une menace pour eux ?, l’interrogea-t-elle.  

- Je ne sais pas. Peut-être qu’ils en savent suffisamment sur nous avant de passer à l’action., répondit Ryo.  

- C’est dommage… moi qui comptais faire un petit brin de causette avec eux, je vais devoir me contenter de toi et de mes indics., soupira-t-il.  

- Tu te contenteras de tes indics. Je n’ai pas besoin de toi pour aller à la gare., s’offusqua-t-elle avant de tourner les talons et de partir vers l’immense bâtiment à cinq cent mètres de là.  

 

Le nettoyeur sourit au caractère bien trempé de sa partenaire et se dirigea, les mains dans les poches vers une ruelle sombre, entamant sa tournée quotidienne.  

 

- Sam, vieille carne, debout !, l’invectiva Ryo.  

- Sale gamin ! Tu n’as donc aucun respect pour tes aînés ?, lui retourna le sans-domicile fixe.  

 

La poignée de mains et le sourire qu’ils échangèrent atténuèrent la rudesse des paroles et témoignèrent du respect qu’ils se portaient.  

 

- Tu as des infos pour moi ?, lui demanda Ryo, lui tendant une cigarette.  

- Il y a des nouveaux venus, du lourd apparemment et ils ne sont pas tendres., lui apprit le vieil homme.  

- J’ai entendu dire que deux filles avaient disparu, deux jolies bunnies du Kabuki Cho., ajouta-t-il.  

- Enlevées ?  

- C’est ce qui se dit. Elles n’avaient manifesté aucune envie de partir d’après la rumeur. Il y aurait aussi un nouveau casino clandestin. Ca grince des dents parmi les familles car il s’est implanté sans prévenir., l’informa Sam.  

- Elles n’ont pourtant pas pour habitude de s’envoyer des cartons d’invitation…, ironisa le nettoyeur.  

- Non, c’est vrai., ricana le vieil homme.  

- Mais il y avait un certain nombre de choses mises en place pour maintenir le statu quo depuis quelques années, depuis qu’elles avaient compris que c’en était fini de régler ses comptes à coup de mitraillettes dans les rues sans représailles d’une certaine personne. Tu as réussi à assurer une certaine sécurité à la population malgré les forces en place et chacun a fini par y trouver son compte même eux mais ces nouveaux venus, ils ne respectent rien., répliqua amèrement le clochard.  

 

Ryo prit une bouffée de cigarette et l’expira lentement, regardant la fumée monter dans le ciel, pensif.  

 

- On va régler le problème., lui affirma-t-il.  

- Une idée de l’endroit où ils crèchent ?, ajouta-t-il.  

- Non. S’ils ne sont pas originaux, je dirai du côté du port mais ils ont l’air plus malins et surtout plus organisés du peu que j’en ai su., lui apprit son vieil ami.  

- Ok, merci Sam., le salua-t-il, lui filant quelques billets.  

- Fais attention, Ryo., lui conseilla le vieillard.  

 

Ryo poursuivit son tour des indics, n’obtenant pas plus d’informations. Ne lui restait qu’une solution pour enquêter sur la disparition des filles : une virée nocturne au Kabuki Cho. Avisant l’heure, il se dirigea vers le Cat’s Eye.  

 

- Tu étais encore suivie ce matin ?, demanda Miki à Kaori à son arrivée au café.  

- Non, plus personne. Ryo non plus ne les sentait plus., répondit la rouquine.  

- Ici pareil. La voiture qui était garée en permanence était partie quand on s’est levés. C’est bizarre, non ?, lâcha la barmaid.  

- Oui. Je n’aime pas tout cela, Miki., souffla Kaori, visiblement soucieuse.  

- Tu as peur ?, lui retourna son amie.  

 

Prenant une gorgée de son café, Kaori réfléchit quelques instants à ce qu’elle ressentait.  

 

- Non, je n’ai pas peur. C’est juste que… je ne sais pas en fait. Je suis peut-être juste mal à l’aise., répondit-elle, baissant les yeux.  

- N’aie pas honte. Ca m’arrive aussi. Je suis peut-être plus aguerrie que toi mais la situation me déstabilise un peu aussi., lui avoua son amie.  

- Merci, Miki., fit Kaori, attrapant sa main et la pressant légèrement, reconnaissante.  

- Aie confiance en Ryo. Tu sais qu’il ne laissera rien t’arriver et puis vous n’êtes pas tous seuls…, lui conseilla la barmaid.  

- Je sais mais il a une étrange manière de montrer son affection…, plaisanta Kaori.  

 

Au même moment, la porte s’ouvrit faisant tinter la clochette. Une fusée humaine s’envola dans les airs, éparpillant jean noir, veste bleue et tee-shirt rouge dans les airs.  

 

- Ma Miki chérie ! Un bisou pour Ryo-Chou !, hurla-t-il, la bouche en cœur.  

- Tiens, embrasse ma massue chérie !, hurla Kaori, furieuse.  

- Tu parles d’une démonstration d’affection., maugréa-t-elle, voyant Ryo glisser le long de son arme de prédilection.  

- Bon, je viens d’éviter d’abîmer un plateau…, apprécia Miki.  

- S’il pouvait m’éviter de dégainer mes massues… Je vais finir avec une entorse du poignet…, grogna la rouquine.  

- T’as qu’à pas t’interposer entre moi et la femme de ma vie., pesta le nettoyeur, prenant place à ses côtés.  

- Ton balourd de mari t’a lâchement larguée, ma Miki chérie ?, susurra Ryo, faisant les yeux doux à l’ex-mercenaire.  

- Umi est parti faire le tour de ses indics., lui apprit la barmaid.  

- Ca va être rapide…, pipa Ryo, goguenard.  

 

Miki frappa un broc sur le comptoir et l’écrasa tant elle y mit de force.  

 

- Umi a encore beaucoup d’informateurs et d’influence dans cette ville. Puis lui au moins, c’est un homme, un vrai., se fâcha-t-elle.  

- Je ne peux pas t’en vouloir. Tu n’as pas encore eu l’occasion de tester un homme vraiment bien doté., l’excusa-t-il, jetant un regard accusateur à sa partenaire.  

- Je suis pleinement satisfaite avec Umi. Je dis bien pleinement et dans toutes les positions., répliqua Miki sans aucune gêne.  

 

A la réplique de Miki, Kaori qui prenait une gorgée de son café s’étrangla et se mit à tousser, cherchant son souffle désespérément. Son amie se précipita sur elle et lui tapota dans le dos pour l’aider à récupérer.  

 

- Ryo, aide-moi !, l’interpela Miki.  

- Il faut lui faire du bouche-à-bouche. Je te laisse faire. Moi, j’embrasse pas les hommes, encore moins les travelos., dénigra-t-il.  

- Tu vas voir ce qu’il te dit le travelo !, hurla Kaori, dégainant une nouvelle massue pour l’abattre sur son partenaire.  

- N’empêche que ça a marché., apprécia Miki, alors que Ryo agonisait sous l’arme dévastatrice.  

- C’est vrai., admit la rouquine.  

- Merci., pipa-t-elle de mauvaise grâce.  

- De rien., grommela-t-il de manière étouffée.  

 

Soudain, la clochette tinta de nouveau et des bruits de talons résonnèrent sur le carrelage.  

 

- Mokkori…, entendit Kaori avant que la massue ne soit propulsée en arrière par un Ryo fringant.  

- Bonjour, je voudrais un cocktail XYZ, s’il vous plaît., fit la jeune femme qui venait d’entrer.  

- Oh non…, souffla Kaori de manière à peine audible en dévisageant la nouvelle venue.  

 

C’était une jeune femme d’environ vingt-cinq ans aux formes plantureuses et au décolleté avantageux. Blonde aux yeux verts, elle observa les trois personnes présentes et décocha un sourire enjôleur à Ryo. La réponse ne se fit pas attendre et des petits coeurs palpitèrent à la place de ses yeux.  

 

- J’ai pas fini de le surveiller., pipa Kaori.  

- Mademoiselle, vous êtes au bon endroit. Je suis celui que vous cherchez, celui qui fera battre votre cœur, protégera votre corps de jour et surtout de nuit et vous fera trouver le chemin du bonheur., lui énonça Ryo, enlaçant la jeune femme par la taille.  

- Mais… Je… Vous pourriez arrêter de baver sur mon décolleté, s’il vous plaît ?, lui demanda-t-elle, l’air dégoûtée.  

- Oh pardon ! Enlevez donc votre haut ! On va le faire sécher., fit le nettoyeur, s’élançant pour déboutonner le chemisier de la demoiselle.  

 

Il fut intercepté par un kompeito qui le projeta dans le mur sous le regard atterré de la nouvelle venue.  

 

- Bonjour Mademoiselle. Je suis Kaori Makimura. Nous avions rendez-vous. Venez, prenons place ici., lui proposa-t-elle, indiquant une table à la fenêtre.  

- Vous n’auriez pas un endroit moins à découvert, s’il vous plaît ?, bredouilla la jeune femme.  

 

Comme pour ponctuer son propos, une balle frappa le carreau de plein fouet et la cliente se tassa à terre en tremblant. Elle sentit soudain deux mains sur ses épaules et releva la tête pour croiser le sourire de Kaori.  

 

- Venez, asseyez-vous., lui dit-elle, lui reproposant la même place.  

- Mais… la vitre…, souffla la jeune femme, ébahie en voyant la balle fichée dans la vitre avec juste quelques zébrures en étoile autour de l’impact.  

- La vitre est blindée. Vous êtes dans le café le plus sûr de Tokyo., la rassura la rouquine.  

 

Encore sous le choc, la jeune femme se releva et s’assit sur le siège.  

 

- Un café ?, lui proposa Miki.  

- Oui, s’il vous plaît., souffla-t-elle.  

- Donc reprenons, moi, c’est Kaori et voici Ryo Saeba. Vous nous avez contactés via le tableau des messages de la gare de Shinjuku., reprit Kaori.  

- Oui… Je m’appelle Livia Stone. Je suis à la recherche de quelqu’un., commença-t-elle.  

 

Ryo prit une chaise et se plaça en bout de table juste avant que Miki n’apporta trois tasses.  

 

- Dites-nous en plus, s’il vous plaît., l’encouragea la rouquine.  

- L’homme que je recherche s’appelle Keiichi Takoama. C’est… C’est un ami proche., leur dit-elle, la gorge serrée.  

- Ami ou petit-ami ?, demanda Ryo, avançant une main en dessous de la table pour aller caresser la cuisse de la jeune femme.  

 

Soudain, il ressentit une violente douleur au genou quand sa jambe rentra violemment en contact avec le plateau de la table, soulevée par la cuisse de Kaori. Les tasses tremblèrent.  

 

- Si tu arrêtais de gesticuler deux minutes, tu ne ferais pas autant de dégâts !, lui reprocha-t-elle, lui lançant un petit sourire narquois.  

- Castratrice !  

- Pervers priapique !, se lancèrent-ils, les dents serrées en se souriant.  

- Tout va bien ?, demanda la cliente, chassant une libellule qui lui tournait autour.  

- Oui, nous discutons de votre cas., la rassura Kaori tout sourire.  

- Quand a disparu votre ami ?, lui demanda-t-elle.  

 

Livia sortit un mouchoir et tamponna ses yeux où perlaient les larmes qu’elle tentait de retenir.  

 

- Cela fait deux mois que je le recherche maintenant. La dernière fois que je l’ai vu, c’était à l’aéroport de New York. Il descendait d’un avion qui revenait du Vietnam. Il allait me rejoindre quand il a eu cet air paniqué et qu’il a fui à toutes jambes. Je n’ai pas réussi à le rattraper. Il n’a répondu à aucun de mes appels depuis…, leur apprit-elle, leur jetant un regard désespéré.  

- C’est que cet homme n’était pas fait pour vous, sinon il vous aurait rappelée aussitôt. Il aurait couru dans vos bras plutôt qu’au loin., lui dit-il, sautant de son siège pour l’attraper.  

 

Kaori fut plus prompte et lança un collier de chien qui entoura son cou avant de tirer un bon coup sur la chaîne, l’étranglant et le ramenant sur sa chaise.  

 

- Assis., lui intima-t-elle d’une voix menaçante.  

- Euh… Où sont les toilettes, s’il vous plaît ?, leur demanda-t-elle, leur dardant un regard inquiet tour à tour.  

 

La nettoyeuse lui indiqua l’endroit et Livia partit.  

 

- Tu vas te tenir tranquille cinq minutes., gronda Kaori à son partenaire.  

- Quoi ?, lui retourna-t-il innocemment.  

- Tes simagrées avec elle. Je sais qu’elle te plaît mais tu vas finir par la faire fuir et on a besoin de ce travail., lui apprit-elle.  

- Je dois chercher un mec, Kaori. Ca ne m’intéresse pas., bouda-t-il.  

- Ca ne t’intéresse pas ? Ca ne t’intéresse pas ?, répéta-t-elle, furieuse.  

- Alors dis adieu à tes soirées cabarets, dis adieu aux petites bunnies et à Jack et Daniel. Parce que, sans ce travail, finies les joyeusetés. Je te coupe les vivres., le prévint-elle.  

- Je ne bois pas du Jack Daniels, Madame., maugréa-t-il.  

- Et tu ne fréquentes pas non plus les cabarets peut-être ?, lui retourna-t-elle, mauvaise.  

 

Il sentit sa tristesse bien qu’elle l’eut très bien masquée. C’était dans son aura, ça l’entourait et il savait pourquoi mais il ne pouvait rien y faire… enfin ne voulait rien y faire.  

 

- C’est pour le travail, ma chère., répliqua-t-il.  

- Bien évidemment, suis-je bête ? Ce n’est pas pour leurs jolies atours dénudés, leurs poitrines offertes et leurs fessiers rebondies. Dans deux secondes, tu me dis que tu n’es pas ébloui par les strass sur leurs corps mais par la brillance de leur esprit ?, le nargua-t-elle.  

- Ils sont souvent comme ça ?, demanda Livia à Miki.  

- Oh oui mais ne vous inquiétez pas : ce sont les meilleurs., lui affirma la barmaid.  

- Vraiment ? On ne dirait pas…, pipa-t-elle, rejoignant le couple.  

- C’est dommage de vous disputer. Vous formez un si beau couple…, lâcha leur cliente.  

 

Ryo recracha la gorgée de café qu’il venait d’avaler pendant que Kaori virait au rouge pivoine.  

 

- Vous voulez ma mort ?, gémit-il.  

- Moi avec ce monstre de cruauté ? Pourquoi croyez-vous que je me jette sur vous ? Je suis affamé, je suis un moine en manque de vraie femme, je suis Moïse dans le désert, cherchant à écarter les eaux…, se lamenta-t-il, s’accrochant à la taille de la jeune femme.  

- Je ne sais pas si je dois me sentir flattée par votre discours ou me sentir avilie de n’être qu’une femme parmi d’autres., fit Livia, piquée au vif.  

- Vous ne savez peut-être pas mais moi si., gronda Kaori avant de tirer vivement sur la chaîne, l’écarter et l’écraser sous une massue « vengeance divine ».  

- Ca ne redore pas mon image mais ça fait du bien., soupira-t-elle.  

- Bon, maintenant que nous sommes d’accord pour prendre votre affaire…, annonça-t-elle.  

- Ah bon ? Depuis quand ?, lui demanda Ryo, se grattant la tête, se demandant quand il avait donné son accord.  

 

Kaori se tourna vers lui, le regard noir et le visage gonflé.  

 

- Ah oui… C’est vrai… J’avais oublié…, s’excusa-t-il, se faisant tout petit.  

- J’ai peur…, murmura-t-il, tressaillant.  

- Donc, puisque nous prenons votre affaire, si vous nous parliez un peu de Keiichi., lui proposa Kaori.  

- Oui, d’accord. Keiichi et moi avons le même âge, vingt-quatre ans. Nous nous sommes connus à San Francisco pendant un cycle universitaire. Nous avons sympathisé et sommes devenus très proches. Nous le sommes restés après l’université., leur expliqua-t-elle.  

- Quel est son métier ?, demanda Ryo.  

- Journaliste freelance. Je me suis orientée vers la communication en entreprise, ce qui lui donnait l’occasion de me taquiner. Nous… nous avons un temps imaginé partir faire des reportages ensemble mais… j’ai eu une proposition intéressante et je l’ai acceptée, abandonnant notre projet., leur apprit-elle.  

- Vous savez sur quel projet il bossait ? Son voyage au Vietnam était lié au travail ?, l’interrogea Kaori.  

 

Livia baissa le regard et tritura son mouchoir, des larmes roulant sur ses joues. Se reprenant, elle les essuya avant de se moucher discrètement.  

 

- Je… Je ne sais pas. Je pense que son voyage était d’ordre professionnel mais je n’en suis même pas sûre. Il avait semblé extatique quand je l’ai eu au téléphone la dernière fois, un peu anxieux aussi peut-être mais je n’en sais pas plus. Il a refusé de me dire le sujet de son prochain article., leur apprit-elle d’une voix tendue.  

- Vous disiez tout à l’heure que Keiichi ne vous avait pas appelée depuis deux mois. Comment savez-vous qu’il est ici au Japon ?, lui demanda Kaori.  

 

Elle avait noté la position légèrement en retrait de Ryo. Il faisait encore le pitre mais il s’agissait plus d’une diversion qu’autre chose. Elle avait vu son regard se poser sur leur cliente et elle savait qu’il lui laissait la charge des questions pour pouvoir réfléchir à l’affaire.  

 

- J’ai la clef de son appartement. J’étais tellement inquiète que… que j’ai ouvert son courrier et je suis tombée sur son relevé bancaire. J’ai remarqué la présence d’un billet d’avion et d’un retrait d’espèces ici à Tokyo. J’ai fait le lien., leur dit-elle.  

- J’ai honte de ce que j’ai fait mais j’étais vraiment désespérée., soupira-t-elle.  

- J’espère que Keiichi me pardonnera., conclut-elle.  

- Vous ne voulez que son bien. Il comprendra., lui assura Kaori, pressant sa main.  

- Il faut que vous le retrouviez., les implora-t-elle.  

- Nous ferons le maximum. Concernant les honoraires, les voici., lui glissa Kaori, commençant à décompter.  

- Si vous acceptez de passer une nuit en ma compagnie, mmmmmm, commença Ryo avant d’être étouffé par le sac à main que Kaori lui enfonça dans la bouche.  

 

Livia regarda, les yeux écarquillés, Ryo essayer de se dégager de son obstruction buccale.  

 

- T’as mis la lanière en première, vieille folle. Elle est tombée dans mon estomac., hurla Ryo.  

- Oh, n’exagère pas. Elle n’est pas si longue que cela., répliqua Kaori.  

- J’aurais pu me décrocher la mâchoire avec tout ce que tu as mis dedans., lui reprocha-t-il.  

- Il n’y avait pas grand-chose dedans., lui assura-t-elle.  

- Et tes massues alors ?, lui rappela-t-il, furieux.  

- Utilisées ! Tu as déjà oublié ?, rétorqua-t-elle.  

- Mais c’est quoi ces dingues…, pipa Livia.  

- Donc pour les honoraires…, reprit Kaori.  

 

Elle écrasa le pied de Ryo qui fit un bond de sa chaise en se tenant le pied et sautant sur l’autre.  

 

- Tenez, c’est un chèque d’avance. Je fais confiance à votre réputation et je crois que je peux vous faire confiance pour gérer un autre problème si besoin est., fit Livia en jetant un regard vers Ryo.  

- Merci. Ryo, je pense que, vu ce qui est arrivé, Mademoiselle Stone ferait mieux de s’installer à l’appartement, non ?, fit Kaori, jetant un œil vers l’impact sur la vitre.  

- C’est une excellente idée, Kaori ! J’aurai ainsi l’occasion de protéger Mademoiselle Stone de très près de jour comme de nuit., se réjouit-il.  

- Très bien. Je suppose que vous êtes descendue dans un hôtel. Nous allons aller récupérer vos affaires., soupira Kaori.  

- Ryo, tu vas chercher la voiture ?, lui demanda sa partenaire, alors qu’il faisait le joli cœur auprès de Miki.  

- Pas besoin., répondit-il.  

- On ne va pas y aller à pieds après ce qui s’est passé tout de même ?, se fâcha Kaori.  

 

Il lui coula un regard amusé puis se dirigea vers la réserve.  

 

- La voiture est derrière. J’avais prévu le coup., se targua-t-il.  

- Dis plutôt que t’étais complètement bourré hier soir., le trahit Miki, un grand sourire aux lèvres.  

 

Ryo lui fit une grimace grotesque avant de pénétrer dans la réserve pour atteindre la porte arrière rapidement rejoint par Kaori et Livia. Après un rapide détour par l’hôtel, ils arrivèrent à l’appartement où Kaori emmena leur cliente à sa chambre. La laissant seule pour s’installer, elle redescendit et trouva Ryo planté devant la fenêtre.  

 

- Ryo, je ne comprends pas. Tu n’as pas senti le danger quand ils ont tiré ?, s’interrogea Kaori.  

 

Il lui jeta un petit coup d’oeil un peu ennuyé, cachant sa fierté. Elle le connaissait bien mais mieux encore, elle n’en avait pas parlé avant au risque de donner des craintes inutiles à leur cliente.  

 

- J’ai senti qu’elle était suivie mais il n’y avait pas d’intention meurtrière quand ils ont tiré., lui répondit-il sérieusement.  

- Donc le tir n’était qu’un avertissement ?, en conclut Kaori.  

- Oui.  

- Mais si la vitre n’avait pas été blindée, elle aurait été blessée., lâcha-t-elle.  

- En effet. C’est que tu deviendrais subtile, dis donc., la taquina-t-il.  

- Idiot !, pesta-t-elle, le regard pétillant.  

- Tu me donneras mon argent de poche. Je dois sortir ce soir., lui demanda-t-il.  

- Mais on a un boulot !, lui rappela-t-elle.  

 

Il se tourna vers elle et posa un regard sérieux sur elle avant de prendre sa face de pervers.  

 

- Je sais, c’est pour cela que je vais pouvoir dépenser plein d’argent !, s’exclama-t-il.  

- Tu vas voir !, se fâcha-t-elle, s’élançant sur lui.  

 

Elle lui sauta sur le dos, l’agrippant par le cou. Il fut surpris par sa force mais réussit à la maîtriser, l’attrapant par derrière et l’entourant de ses deux bras, lui bloquant toute possibilité de mouvement.  

 

- Je vais à la pêche aux infos., lui murmura-t-il à l’oreille.  

- Pour notre autre affaire., compléta-t-il, voyant leur cliente descendre.  

- Fais un effort. Je te fais toujours le même coup. Tu devrais être habituée depuis le temps !, la tança-t-il en la relâchant.  

- Bon, quand est-ce qu’on mange ? J’ai faim, moi !, s’exclama-t-il. 

 


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