Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

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GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 27 :: chapitre 27

Published: 03-09-20 - Last update: 03-09-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Qu'a découvert Kaori dans cette pièce? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 27  

 

Elles n’étaient pas dix ou vingt autour d’elle mais plutôt une cinquantaine de filles, se dit Kaori. Elle sentit la nausée la prendre face à cette horreur. Ils n’avaient pas pu voir exactement ce qui sortait des containers. Ils avaient su qu’il y avait des filles aux cris qu’ils entendaient mais ils n’avaient jamais pu compter combien. Soudain, une porte s’ouvrit et une fille fut projetée dans la salle, portant à peine un peignoir sur elle.  

 

- Va te laver et te remettre en tenue !, lui ordonna-t-on.  

 

La porte avait à peine claqué qu’elle s’effondra par terre en pleurs, les bras serrés autour d’elle. Elle fut rapidement entourée d’autres femmes qui l’enlacèrent pour la réconforter et lui balbutiaient des mots dans une langue que Kaori ne comprenait pas, probablement des mots de réconfort. Deux d’entre elles firent lever la jeune femme et l’emmenèrent dans une salle adjacente. La rouquine se leva et les suivit. Une dizaine de pommeaux de douche étaient alignés contre un mur en carrelage, de l’autre côté des étals de sous-vêtements et nuisettes sexy. Elle n’eut aucun besoin qu’on lui explique ce qui se passait ici : c’était un bordel.  

 

Elle ressortit de là et fit le tour de la pièce. Toutes les fenêtres étaient grillagées mais s’ouvraient à ce qu’elle put constater. Elle regardait les filles dont beaucoup portaient des traces de piqûres aux bras et semblaient complètement hagardes. Seules quelques-unes paraissaient totalement conscientes. L’une d’elles approcha d’elle et Kaori se tourna vers elle. Elle ne savait pas si elle devait la classer dans le rang des amies ou ennemies.  

 

- Tu ferais mieux d’aller te laver et changer. Tu seras certainement bientôt appelée. La chair fraîche ne le reste jamais très longtemps., la prévint-elle avec un regard dur.  

- S’ils me veulent propre, ils n’auront qu’à m’emmener de force. Je ne compte pas me déshabiller ici., répondit la rouquine du tac au tac.  

- Fais comme tu le veux. Les fortes têtes ne le restent pas longtemps non plus., fit l’autre en jetant un regard désolé vers les filles droguées.  

- C’est moi qui ne compte pas rester longtemps., répliqua Kaori, faisant confiance à Ryo.  

 

L’autre haussa les épaules et se retira, la laissant poursuivre son observation. La pièce était grande, heureusement, et il y avait un minimum de commodités, ce qu’ils pouvaient se permettre puisqu’il n’y avait aucune issue à part la porte qui s’était ouverte auparavant. Kaori approcha de la porte et l’observa, la toucha avant de s’éloigner. Soudain anxieuse, elle tâta son corps et soupira de soulagement. Ils ne l’avaient pas fouillée. Ils auraient certainement été surpris de ce qu’ils auraient découvert…  

 

Poursuivant son tour, elle remit une mèche en place et entendit soudain des pas approcher d’elle rapidement. Elle se tourna vers l’origine et vit une jeune femme arriver vers elle.  

 

- Kaori !, cria cette dernière.  

- Minh !, répliqua la rouquine, reconnaissant la serveuse du casino.  

 

Sans attendre, elle retira le bracelet et le lui rendit.  

 

- Y a-t-il quelqu’un de confiance ici ?, lui demanda-t-elle, lui prenant les mains.  

 

Minh la regarda sans comprendre. Kaori réfléchit.  

 

- Someone you trust., tenta-t-elle, bredouillant quelques mots d’anglais.  

 

La vietnamienne acquiesça et l’emmena vers quelqu’un, la jeune femme qui lui avait parlé avant.  

 

- Trust !, annonça Minh.  

- Kaori, Lam., les présenta-t-elle.  

 

Elle échangea quelques mots en vietnamien certainement avec elle puis Lam se tourna vers elle.  

 

- Minh me dit de vous faire confiance., lui expliqua Lam.  

- Vous le pouvez. Nous allons toutes sortir d’ici cette nuit., lui annonça Kaori.  

 

La vietnamienne se mit à rire puis secoua la tête.  

 

- C’est impossible. Personne ne nous aidera., fit-elle d’un ton blasé.  

- Si. Mon partenaire est dehors et va créer une diversion et moi, je fais le nécessaire à l’intérieur. Mais il faut que les filles soient prêtes et qu’elles écoutent. Je vous demande juste de me faire confiance et que les plus valides soutiennent les plus faibles., leur demanda la japonaise.  

- Et pourquoi nous vous ferions confiance ?, lui demanda la vietnamienne.  

 

Kaori ne répondit pas de suite, cherchant d’abord le regard de Minh, puis celui de Lam.  

 

- Vous avez raison. Vous n’avez aucune raison de me croire. Minh m’a fait confiance sans rien connaître de moi. Je vous demande d’en faire de même. Je sais que c’est dur mais je vous jure que je ne vous veux aucun mal., lui assura-t-elle.  

 

La vietnamienne la regarda un moment, silencieuse, réfléchissant, puis acquiesça.  

 

- D’accord. Quel est le plan ?, lui demanda-t-elle.  

 

Kaori s’empressa de lui expliquer, sachant qu’elle-même prenait le risque de se faire trahir mais elle ne pouvait que se fier à son intuition.  

 

Sa moto planquée, Ryo s’approcha furtivement du bâtiment. Il contourna les véhicules garés sur le parking et arriva à l’arrière sans trop de difficultés malgré les gardes qui patrouillaient. Discrètement, il mit en place son matériel puis s’éloigna de nouveau. Il décrocha le téléphone public non loin et passa deux appels avant de raccrocher et de se remettre à couvert. Une fois encore, il n’allait pas foncer à travers tout malgré une sacrée envie de casser la figure à quelques-uns de ces hommes. Il y avait beaucoup plus en jeu et il ne foncerait que s’il percevait le moindre risque pour Kaori.  

 

Quand, après cinq minutes d’attente, il entendit les premières sirènes, il sortit le détonateur et appuya sur le bouton. Les bombes incendiaires qu’il avait placées s’allumèrent et bientôt les flammes léchèrent le bâtiment et une épaisse fumée l’entoura. Les premières personnes sortaient au même moment où les véhicules de pompiers et de police se garer. Pendant que les pompiers faisaient leur travail, les policiers regroupaient tout le monde dans un coin à l’abri.  

 

Ryo sortit de sa cachette quand il vit Marchand fuir de l’autre côté. Cette fois-ci, il ne le laisserait pas partir. Il le laissa prendre le large, le temps de s’éloigner de la zone où vadrouillaient des dizaines de policiers, et le rattrapa dans une ruelle à l’abri.  

 

- Tu es comme tous les rats, Marchand : tu fuis lorsque le navire coule., l’interpela-t-il.  

 

Le français s’arrêta et se retourna, un sourire aux lèvres, arme à la main.  

 

- Saeba… Décidément, tu es teigneux comme les morpions., ricana-t-il.  

- Parce que tu connais ces petites bêtes ? Moi pas., répliqua Ryo.  

 

Marchand serra les dents. Le nettoyeur resta calme.  

 

- Rends-toi, Marchand. Donne-moi ton chef et rends-toi, c’est ce que tu as de mieux à faire., lui conseilla le japonais.  

- Tu crois vraiment que je vais me rendre sans me battre et te balancer mon patron sur simple demande ?, ironisa le français.  

- Tu es naïf ou présomptueux ?, ajouta-t-il, moqueur.  

- Pragmatique., répliqua Ryo.  

- Peu importe la manière, tu me diras qui il est.  

- Jamais., lui assura Marchand.  

- Je te provoque en duel, City Hunter. Tu sais ce que ça signifie, non ?, lui annonça-t-il d’un air victorieux.  

- Comme tu voudras., déclara Ryo.  

 

Marchand rangea son arme dans son holster puis sortit un briquet qu’il lança en l’air. Le bruit métallique avait à peine résonné que deux coups de feu résonnèrent en même temps que l’explosion des fenêtres de la face arrière.  

 

Dans le bâtiment, Kaori avait installé ce qu’il fallait pour ouvrir la porte pendant que Minh et Lam préparaient l’évacuation des filles. Rapidement, elles se retrouvèrent en colonne dans l’alignement de la sortie, prêtes à débouler.  

 

- Vous me laissez sortir d’abord, d’accord ?, les prévint Kaori.  

 

Lam avait pris la tête de la colonne et lui fit signe qu’elle avait compris. Quand l’odeur de fumée commença à envahir la pièce, Kaori alluma une mèche. La flamme remonta rapidement et fit sauter les gonds un à un à une vitesse folle. Elle sortit alors une massue et l’envoya dans le panneau, le faisant voler avec le garde qui était juste derrière. Elle avança sur le palier, prête à se battre contre un autre garde mais n’en trouva pas. En revanche, certains arrivaient des étages inférieurs. Elle sortit une grenade aveuglante et la lança. Elle entendit les rebonds dans l’escalier et se tourna pour ne pas être affectée.  

 

- C’est bon. Vous pouvez avancer jusqu’ici., leur dit-elle, tout en descendant.  

 

Elle entendit les filles avancer. Elle vit deux hommes allongés et les tira pour les menotter ensemble à la rambarde de l’escalier avant de les appeler pour continuer leur descente. Elle s’attendait à plus de résistance mais, en fait, tout le monde prenait la même direction, la sortie. Elle ne compta même pas le nombre de jeunes femmes nues ou presque qu’elle voyait devant elle, refusant d’admettre le nombre de personnes touchées par cette organisation. Ca commençait à faire beaucoup pour ses nerfs déjà largement éprouvés. Elle éprouvait une profonde colère pour les hommes qui fuyaient sans un regard en arrière pour la femme dont ils avaient abusée, d’autant plus lorsqu’elle en reconnut deux ou trois dont on vantait la morale à toute épreuve.  

 

Quand elles arrivèrent enfin en bas, des pompiers venant rapidement les entourer pour prendre en charge les plus faibles, Kaori se mêla à la foule des filles, soulagée de les savoir entre de bonnes mains entre les pompiers et les policiers. Elle savait que ces équipes-là avaient été spécialement diligentées par le Préfet Nogami. Elle ne se faisait plus aucun souci.  

 

- Kaori…, entendit-elle à ses côtés.  

- Lam, vous êtes en sécurité maintenant. Faites-leur confiance., lui dit-elle, la prenant brièvement dans ses bras.  

- J’espère que vous vous porterez toutes bien et que vous retrouverez vos familles et une certaine joie de vivre même si je me doute que ce sera difficile., lui souhaita-t-elle avant de s’écarter et de se distancer prudemment du groupe pour fuir les lieux.  

 

Elle se retrouva à l’arrière du bâtiment lorsque les fenêtres explosèrent au même moment où elle entendit deux détonations. Ne se souciant nullement des éclats de verre, elle courut jusqu’à la ruelle d’où étaient provenus les sons. Elle rentra et vit Marchand s’effondrer, se tenant l’épaule. Résistant à l’envie de courir jusqu’à Ryo pour s’assurer qu’il n’était pas blessé, elle le regarda approcher de leur ennemi. Une fois qu’il eut écarté son arme, elle s’autorisa à approcher.  

 

- Tu ne m’as pas tué, Saeba. Tu n’es pas si fort que cela pour en finir…, ricana le français malgré la douleur.  

- J’ai touché l’endroit que je visais. Tu ne pourras plus jamais tenir une arme de ta vie., lui apprit Ryo.  

- Tu es devenu trop faible pour tuer ? Le sang t’insupporte ?, continua Marchand.  

- Du tout. Mais tu as encore ton utilité. Le nom de ton chef et sa planque., lui demanda le japonais.  

- Dans tes rêves. Je lui suis aussi fidèle qu’il l’est envers moi., déclara-t-il.  

- Et moi qui croyais que les histoires de coucherie, ce n’étaient qu’entre les patrons et leurs secrétaires…, lâcha Ryo, désolé.  

 

Marchand tomba face contre terre, sidéré, et Kaori mit un taquet à son partenaire.  

 

- Tu crois vraiment que c’est le moment ?, le tança-t-elle alors que le français se relevait.  

- Pas pu m’en empêcher…, s’excusa-t-il, penaud.  

- Parle ou je t’en donnerai envie., le prévint Ryo.  

 

Kaori leva les yeux sur lui, surprise. Elle n’avait nul doute sur ce qu’il comptait faire et, même si ça lui faisait horreur, elle resterait quoiqu’il advienne, elle ne l’empêcherait pas de faire ce qui était nécessaire.  

 

- Je connais la torture. Alors vas-y, fais-toi plaisir. J’encaisserai, ce n’est pas un problème pour moi., répondit Marchand, lui adressant un regard fier et déterminé.  

- Kaori…, lâcha Ryo, d’une voix sombre.  

- Je reste., lui opposa-t-elle avant même qu’il eut parlé.  

- Kaori… J’aurais bien aimé faire ta connaissance intimement, mater ta jolie petite croupe et te faire gémir de douleur., laissa échapper Marchand.  

 

La jeune femme se sentit pâlir mais ne recula pas. Elle était capable d’être forte et de subir ces attaques. Ce n’étaient que des mots, violents certes mais que des mots.  

 

- Bien essayé mais on est au dessus de ça, sale enfoiré., répliqua Ryo froidement, contrôlant difficilement l’envie de coller une balle entre les yeux de son adversaire.  

 

C’était ce qu’il cherchait certainement après tout… Il devait garder le contrôle et il le fit.  

 

- Bon, alors commençons., fit le nettoyeur calmement.  

 

Il leva son arme et visa le genou droit. Il n’eut cependant pas le temps d’appuyer sur la détente qu’une aura noire comme il en avait rarement sentie envahit la zone et qu’une détonation éclata. Il attrapa Kaori et la mit à l’abri alors que le corps de Marchand s’effondrait face contre terre. L’aura disparut aussi vite qu’elle était apparue et Ryo se précipita vers le corps du français.  

 

- Pourquoi… il… a… fait… ça ?, bredouilla l’homme entre deux giclées de sang.  

- Il ne vous faisait pas confiance comme vous le pensiez. Son nom, Marchand., lui redemanda Ryo, posant une main sur son épaule.  

- Veer… Veermans., bafouilla-t-il avant qu’un horrible son de gargouillis se fit entendre alors qu’il expirait son dernier souffle.  

 

Malgré leur opposition, le nettoyeur posa les doigts sur ses yeux et referma les paupières de l’homme avant de se lever. Il se tourna vers sa partenaire et lui ouvrit les bras. Elle ne se fit pas prier et s’y réfugia avec soulagement. Il la serra contre lui, rassuré de voir qu’elle allait bien, que leur plan s’était déroulé sans accroc. Il aurait aimé avoir plus de Marchand mais, à vrai dire, il n’avait pas pensé le trouver là et ils avaient enfin un nom.  

 

Sans un mot, ils s’écartèrent l’un de l’autre mais ne se séparèrent pas vraiment. Un bras autour d’elle, Ryo la guida à travers les ruelles, évitant les autorités qui circulaient dans le coin et la ramena à la moto. Ils restèrent un long moment à regarder les policiers gérer les personnes et les pompiers maîtriser le feu, pas très important en fait. La bombe incendiaire devait créer plus de fumée que de flammes et il avait réussi son coup.  

 

- Il y avait des personnes importantes dans ce bâtiment, Ryo., lui apprit sa partenaire.  

- J’aurai la liste demain par le père de Saeko. On doit se retrouver au parc à midi. Crois-moi, officieusement, j’aurai tous les noms de ces salopards qui ont profité d’elles ce soir., lui assura-t-il.  

- Ils ne t’ont pas touchée ?, s’inquiéta-t-il.  

- Non, même pas déshabillée. Je n’ai rien à part quelques égratignures., lui affirma-t-elle.  

 

Il se tourna vers elle et observa son visage à la lueur des lumières de la ville. Ses sourcils se froncèrent.  

 

- Que s’est-il passé ?, lui demanda-t-il.  

- Les vitres ont eu le mauvais goût d’exploser au moment où je passais., lui expliqua-t-elle, malicieuse.  

- Je soignerai tout cela quand on sera rentrés., lui dit-il, soucieux.  

- Et après que je me serai lavée. J’en peux plus, ça me gratte partout., se plaignit-elle.  

- Tu veux que j’arrange ça ?, lui proposa-t-il, un petit sourire aux lèvres.  

 

Elle sentit ses joues chauffer doucement et sourit à son tour.  

 

- Tu me proposes une douche à deux ?, lui demanda-t-elle, rougissant un peu plus.  

- Pourquoi pas…, lâcha-t-il.  

 

Elle sentit une boule de chaleur grossir dans son ventre à la simple idée de se retrouver nue face à lui.  

 

- Je ne dirais pas non., osa-t-elle.  

- Mais je doute que ton mokkori apprécie., lâcha-t-elle, malicieuse.  

- Mon mokkori t’apprécie beaucoup., lui répondit-il d’une voix suave.  

- C’est bon à savoir mais… apprécie-t-il les douches froids ?, lui demanda-t-elle.  

 

Le sourire de Ryo s’évanouit et se transforma en grimace.  

 

- Non, pas vraiment., fit-il déçu.  

- On va aller trouver ce Veermans de mes deux, on va lui botter les fesses jusque Pluton et on va rentrer chez nous prendre une douche ou un bain bien chauds. Après, c’est moi qui te donnerai chaud., lui promit-il.  

- On verra qui fera le plus grimper la température. C’est comme la mayonnaise, il faut du temps et de la régularité pour la faire monter., répondit-elle, cachant son visage cramoisi dans son épaule.  

- Tu as oublié quelque chose : il faut aussi du doigté et ces doigts-là sont magiques…, lui annonça-t-il, agitant ses dix appendices devant elle.  

 

Kaori ne put éviter les images de ses doigts dansant sur son corps et le désir monta rapidement. Le sort fut interrompu par le départ des véhicules beaucoup plus nombreux que lorsqu’il était arrivé.  

 

- Allez, grimpe. Il est temps pour nous de dormir un peu aussi.  

 

La rouquine ne se fit pas prier, mit son casque et enfourcha la moto, passant les bras autour de la taille de son partenaire. Ryo mit la bécane en route et démarra. Elle se laissa aller contre lui et se rappela la seule fois où ils s’étaient retrouvés ainsi. C’était au début de leur partenariat et ils chassaient un autre ennemi puissant. Aujourd’hui, ils étaient à nouveau à un tournant de leurs vies. Le sort leur serait-il à nouveau clément ? Elle sentit son estomac se nouer sans que cela ait à voir avec la vitesse et réprima le haut-le-coeur qui la prit.  

 

Quand ils arrivèrent à l’entrepôt, elle retira simplement son casque et se dirigea sans un mot vers les vestiaires équipés de douche. Malgré la fraîcheur de l’eau, elle resta un long moment sous le jet, laissant s’écouler les larmes d’angoisse et de fatigue qui la submergeaient. Elle voulait retrouver leur vie. Elle voulait pouvoir s’asseoir à la fenêtre et regarder les gens déambuler tranquillement dans la rue. Elle voulait même chasser Ryo avec sa massue après une énième partie de chasse à la culotte. Elle ne savait ce que donnerait ce eux auquel ils aspiraient tous deux mais elle ne comptait pas voir les choses changer du tout au tout. Après tout, elle l’aimait comme il était. Si certains aspects négatifs pouvaient être gommés, ce serait un plus. Si les côtés positifs pouvaient prendre plus d’ampleur, ce serait suffisant. Elle n’en demandait pas plus. Il y avait longtemps qu’elle avait cessé de croire au prince charmant…  

 

Elle sortit de là, épuisée mais un peu soulagée d’avoir pu lâcher une partie du stress lié à la mission. Elle se tapota les joues, s’encourageant mentalement. Elle avait confiance en Ryo. Elle avait confiance en leurs forces réunies pour aller encore plus loin. Elle avait confiance en leur famille réunie pour vaincre cette organisation. Elle se sourit dans le miroir. Tout irait bien, il ne pouvait en être autrement.  

 

Lorsqu’elle rejoignit Ryo dans la pièce où ils dormaient, elle le trouva dans ce qui leur servait de lit, les bras croisés derrière la nuque, fixant le plafond. Comme d’habitude, il dormait torse nu, comme si les températures n’avaient aucune prise sur lui. La pensée fugace que rien n’avait de prise sur lui lui vint mais elle la chassa. Elle avait une prise sur lui, d’une certaine manière. Elle ne le tenait pas prisonnier mais elle pouvait l’influencer.  

 

- Quand tu auras fini de me mater, tu viendras te coucher., la taquina-t-il.  

- Je prends un acompte sur le futur., répondit-elle, tentant de garder l’esprit léger comme lui.  

- Prends plutôt un acompte en venant te serrer contre moi., lui proposa-t-il, le regard pétillant.  

 

Il lui tendit la main et elle le rejoignit, se lovant contre lui.  

 

- Tu m’as manqué ces dernières nuits., lui avoua-t-il dans un murmure.  

- Toi aussi. Je ne sais même pas comment je pourrais dormir sans toi désormais., murmura-t-elle, fermant les yeux, la tête contre son épaule.  

- Ca n’arrivera plus, Kaori., lui promit-il.  

- Après, je ne peux pas te promettre que toutes nos nuits seront platoniques., plaisanta-t-il.  

- N’y compte même pas. Après tout ce que tu m’as vendu, je m’attends à ne plus devoir acheter de pyjamas., répliqua-t-elle.  

- Envisage quand même quelques nuisettes., lui demanda-t-il d’une voix suave.  

- Que j’ai le plaisir de te les retirer., lui expliqua-t-il.  

- D’accord., souffla-t-elle, les joues rouge pivoine. 

 


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