Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

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GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 14 :: Chapitre 14

Published: 21-08-20 - Last update: 21-08-20

Comments: Bonjour voici la suite de l'histoire. Comment Ryo va-t-il sortir Kaori du guêpier? Quel sera le prochain mouvement sur l'échiquier? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Chapitre 14  

 

Ce qu’il l’énervait ce bip incessant et régulier… Il ne pouvait pas enfin s’arrêter et la laisser dormir en paix. Kaori leva la main pour taper sur son réveil mais se retrouva bloquée en l’air, un bruit métallique résonnant, un étau froid autour du poignet. Surprise, elle se força à ouvrir les yeux malgré le brouillard et le mal de tête qui semblaient paralyser son cerveau. Heureusement, on avait pensé à tamiser la lumière et ses prunelles ne furent pas agressées par l’afflux lumineux. Elle examina l’endroit et comprit se trouver dans un hôpital. Elle regarda ses mains et vit que son poignet gauche était attaché aux barreaux du lit. Pourquoi ? Que se passait-il ? Elle ne comprenait pas. Trouvant le bouton d’appel, elle appuya dessus et attendit, le cœur battant.  

 

Si elle était arrêtée, est-ce que Ryo l’était aussi ? Où était-il ? Etait-il blessé ? Elle chercha des réponses autour d’elle mais n’en trouva pas. Elle essaya de se remémorer ses derniers instants éveillés. Ils étaient tous les deux avec Keiichi. Ils discutaient. Elle fronça les sourcils en faisant un effort de mémoire. Ils avaient parlé de Livia… Ca la submergea d’un seul coup : la réalisation, l’angoisse, l’inquiétude. Keiichi ne connaissait pas Livia. Elle les avait manipulés. Où était Ryo ? Où était Keiichi ? Il y avait eu un bruit puis cette odeur… un gaz soporifique. Ryo avait-il eu le temps d’emmener Keiichi et de le mettre à l’abri ? Si c’était le cas, pourquoi était-elle là, menottée ? Etait-elle prisonnière de l’organisation ?  

 

La porte s’ouvrit et deux personnes entrèrent, répondant à sa dernière interrogation. L’infirmière vérifia les appareils et lui expliqua qu’elle n’avait rien mais que, suite à son exposition au gaz, ils s’assuraient de son état avant de la confier aux services de police. Derrière elle, Saeko attendait et n’avança que lorsqu’elle sortit.  

 

- Je… Qu’est-ce que je fais ici ?, demanda Kaori à son amie.  

- Vous ne vous souvenez pas de ce qui s’est passé, Mademoiselle Makimura ?, lui demanda l’inspectrice, prenant un air neutre.  

 

Elles s’observèrent un moment et Kaori comprit qu’il valait mieux ne pas faire état de leurs relations.  

 

- Non, Madame. Je me souviens juste avoir parlé avec quelqu’un et m’être évanouie., répondit la rouquine.  

- C’est tout ?, insista Saeko.  

- Oui. Pourquoi je suis menottée ? Que me reproche-t-on ?, s’inquiéta la nettoyeuse.  

- Vous êtes inculpée de meurtre, Mademoiselle Makimura.  

 

Kaori regarda Saeko sans y croire. Elle sentit ses joues perdre leur couleur, ses mains se mettre à trembler et réprima difficilement le haut-le-coeur qui la prit.  

 

- De… de meurtre ? Mais qui ai-je tué ?, bredouilla Kaori, les larmes aux yeux.  

- Keiichi Takaoma., lui apprit Saeko.  

- Kei… Keiichi ? Je… non… ce n’est pas possible., bafouilla-t-elle, sentant son cœur s’emballer, ce que marqua l’électrocardiogramme.  

- Non… Je… Je n’ai pas tué Keiichi ! Keiichi ne peut pas être mort !, se mit à crier Kaori, choquée.  

 

Saeko eut mal au cœur pour son amie. Elle aurait voulu ne pas avoir cette conversation avec elle, ou tout du moins sans paraître si détachée, mais elle ne pouvait pas avec les hommes qui étaient juste derrière la porte. Il lui fallut beaucoup de résolution pour ne pas prendre Kaori dans ses bras et lui assurer que tout irait bien, qu’elle la savait innocente de ce crime.  

 

Kaori mit plusieurs minutes à se calmer. Elle ne comprit pas au départ puis commencèrent à surgir des bribes de mots qu’elle ne déchiffrait pas puis qui s’éclaircirent au fur et à mesure, des mots prononcés par Livia, mêlés à des sensations. Soudain, elle regarda ses mains, les tourna pour voir ses paumes comme si elle allait voir apparaître quelque chose. Les traces de son forfait, le noir de la poudre, le rouge du sang de Keiichi, elle ne savait pas… Elle avait juste envie d’aller se laver les mains, de les laver jusqu’à ne plus avoir cette sensation  

 

- Je ne l’ai pas tué…, murmura-t-elle.  

- Je voulais le sauver, pas le tuer. Ce n’est pas moi…, ajouta-t-elle à voix basse.  

- Si ce n’est pas vous, qui est-ce ?, lui demanda Saeko comme si elle doutait.  

- Elle… C’est elle qui l’a fait, celle qui se prétendait son amie., répondit Kaori, ayant encore du mal à réaliser qu’ils avaient été dupés.  

- Comment s’appelle-t-elle ?, l’interrogea son amie.  

- Livia Stone. Elle m’a engagée pour retrouver son ami… enfin c’était ce qu’elle me disait., expliqua la rouquine.  

 

Elle voulut lever les deux mains pour les passer sur son visage et en chasser la tension mais fut bloquée pour la gauche. Elle lança un regard noir à la paire de menottes qui la retenait et, finalement, ne se servit que de la droite.  

 

- Comment est-il mort ?, demanda-t-elle.  

- Deux balles en pleine poitrine. Mais vous devriez le savoir, il y a vos empreintes sur la crosse du revolver., répondit Saeko, prenant une voix condescendante.  

 

Kaori releva brusquement les yeux et croisa le regard sincèrement désolé de son amie. Elle porta brusquement la main à sa bouche et Saeko eut juste le temps de lui donner le haricot avant de la voir vomir.  

 

- Ca va aller, Kaori. Aie confiance., lui murmura-t-elle à l’oreille.  

- Je ne l’ai pas tué., pleura la rouquine.  

- Je sais et c’est bien qu’on ait pu t’arrêter. Ca m’a permis de prendre les traces de poudre sur toi et je te jure qu’on t’innocentera. Tu n’en avais pas sur les mains et trop peu sur les bras. On voit que quelque chose les recouvrait., lui expliqua-t-elle à voix basse.  

- Reste confiante., lui redit-elle.  

- Ryo ?, souffla Kaori.  

- En liberté. Je suis étonnée qu’il t’ait laissée d’ailleurs., remarqua l’inspectrice.  

- C’est moi qui lui ai dit de partir. Je ne pouvais pas me lever. On aurait été pris tous les deux sinon., répondit la moitié de City Hunter.  

- Il me fera sortir de là. Je le sais., lui assura Kaori.  

- Tout va bien, Inspecteur ?, demanda l’un des hommes de dehors, ouvrant brusquement la porte.  

 

Saeko se redressa en fronçant les sourcils.  

 

- Elle a vomi ! Appelez une infirmière ! C’est écoeurant !, lui ordonna-t-elle.  

- Oui, Madame., répondit-il, refermant la porte.  

- Mon arme…, s’inquiéta Kaori dans un chuchotement.  

- A l’abri., lui assura-t-elle.  

 

L’inspectrice s’écarta quand on toqua à la porte et une infirmière entra.  

 

- Ne vous inquiétez pas. C’est normal. C’est un effet secondaire possible du gaz. Je vais vous amener un cachet pour calmer cela., la rassura la dame en blanc tout en lui adressant un regard inquiet.  

 

Elle repartit presque aussi vite comme si elle était dans la chambre du diable, ce qui fit mal à Kaori.  

 

- C’est ainsi qu’on va me regarder maintenant ?, soupira-t-elle.  

- Pas tout le temps., murmura l’inspectrice avant de remettre son masque.  

- Dès que vous irez mieux, vous serez conduite au poste de police où vous serez mise en détention provisoire. Je vais prendre votre déposition de suite., l’informa l’inspectrice.  

 

Saeko appela l’un des hommes qui étaient en poste à la porte et le fit entrer. Elle sortit de son dossier un formulaire en bonne et due forme et prit la déposition de Kaori. Près d’une heure plus tard, elle la quitta.  

 

- Vous assurez la garde à tout moment. Seul le personnel médical entre., ordonna-t-elle aux deux hommes avant de fermer la porte.  

- Bien, Madame., entendit Kaori.  

 

Elle se retrouva alors seule dans sa chambre.  

 

- Ce que je peux être maladroite…, s’écria Saeko sur le parking de l’hôpital.  

- Attendez, Mademoiselle. Je vais vous aider., proposa un homme âgé.  

- Kaori est chambre 107 au premier étage. Il y a une sortie de secours non loin qui débouche sur le parking à l’arrière. Elle devrait être débranchée des appareils dans une heure et donc conduite au commissariat une heure après au maximum., murmura-t-elle.  

- C’est gentil de votre part, Monsieur., répondit-elle plus fort.  

- Comment elle va ?, demanda Ryo.  

- Bouleversée. Tiens, son arme., souffla-t-elle, faisant glisser le revolver de la jeune femme vers lui.  

- Je pense que tout y est. Merci Monsieur. C’était très aimable de votre part., le remercia-t-elle.  

- Je vous en prie. Faites attention., bégaya-t-il, imitant une voix de vieillard.  

 

Elle acquiesça et repartit au commissariat finaliser son rapport. Ryo la regarda s’en aller et pénétra dans l’hôpital. Sous couvert de courir les infirmières comme le petit vieux libidineux qu’il représentait, il trouva les vestiaires où se changeait le personnel. S’assurant qu’il n’y avait personne, il pénétra dans celui des hommes et se changea rapidement, enfilant une tenue d’infirmier. Consultant sa montre, il vit qu’il lui restait encore une demi-heure avant que Kaori ne soit débranchée et il remit ses lunettes d’apparat avant de sortir de là.  

 

Ils étaient séparés depuis quelques heures seulement et il devait avouer qu’il n’avait pas été tranquille de la savoir seule sans protection. Il avait craint une attaque de la Mante Verte pour finir le travail et faire taire l’accusée. Il savait que c’était le rôle imparti à Kaori. Il ne comprenait pas pourquoi ils ne les avaient pas simplement tués mais ça lui allait aussi bien. Ils avaient encore une chance et il en profiterait… dès qu’il aurait sorti sa partenaire de là.  

 

- Salut les filles., fit-il en arrivant au bureau des infirmières du service dans lequel Kaori était.  

- Bonjour. T’es nouveau ? Je ne t’ai jamais vu ici., fit l’une des infirmières.  

- Je suis intérimaire. Je dois remplacer celle qui s’est blessée… Oh, j’ai oublié son nom…, soupira Ryo, faisant mine de chercher.  

- Mitsuko… mais elle est d’équipe d’après-midi, pas de nuit…, s’agaça l’infirmière.  

- L’agence d’intérim s’est plantée… Je dois repartir alors ? Dommage, je me sentais bien ici…, soupira-t-il avec un sourire charmeur.  

- Attends, non, reste. Nous avons eu pas mal d’arrivées aujourd’hui. Un coup de main ne sera pas de refus., finit-elle par dire, rougissant légèrement.  

- Tu n’as qu’à commencer par la chambre 107. On va pouvoir débrancher les appareils. Je préfère te prévenir : c’est une meurtrière. Elle a tué quelqu’un hier soir., lui apprit-elle d’un ton méprisant.  

- Elle a déjà été inculpée par la justice ?, demanda-t-il, prenant un air surpris.  

- Non mais ce n’est qu’une question de temps., répondit-elle en haussant les épaules.  

- Elle est peut-être innocente alors…, lâcha Ryo innocemment.  

 

En vérité, il avait envie de lui faire avaler son stéthoscope pour seulement avoir osé imaginer que Kaori ait pu tuer Keiichi. Il maîtrisa sa colère. Il connaissait l’hôpital par cœur et, volontairement, se dirigea du mauvais côté, pour lui faire croire que c’était sa première fois.  

 

- Non, attends. C’est par là. C’est la chambre avec les deux gardes devant., lui indiqua-t-elle.  

- Oh… Suis-je bête…, ricana-t-il, se frottant les cheveux.  

- C’est normal. L’hôpital est grand., fit-elle, compréhensive.  

- N’oublie pas de débrancher l’électrocardiogramme d’abord. Sinon ça va sonner., lui rappela-t-elle.  

 

Il lui fit signe qu’il avait compris et se présenta à la porte de la chambre 107. Les deux gardes ne regardèrent même pas son badge et le laissèrent rentrer dans la pièce. Idiots, se dit-il mais il ne leur en voudrait pas de lui avoir facilité la tâche… Quand il entra, il croisa le regard de Kaori qui s’illumina.  

 

- Tu n’aurais pas dû venir., chuchota-t-elle.  

- Crois-moi, je préfère tenter ma chance ici qu’au commissariat., lui répondit-il.  

- Au moins, si ça rate, j’aurais une deuxième chance., ajouta-t-il, sortant de quoi la délester de ses menottes.  

- Tu veux les garder ?, lui demanda-t-il.  

- Pourquoi faire ?, répliqua-t-elle, surprise.  

- Ca peut avoir son utilité dans certaines situations…, lui lança-t-il d’une voix langoureuse.  

 

Elle se sentit frissonner en même temps que ses joues viraient au rouge.  

 

- Je… euh… Non… Je…, bafouilla-t-elle.  

 

Ryo rigola doucement en éteignant une à une les machines. Il lui retira doucement les électrodes et elle l’arrêta quand il voulut descendre plus bas pour retirer celles sous sa poitrine.  

 

- Je vais le faire., lui opposa-t-elle, intimidée.  

- Dommage…, souffla-t-il.  

 

Ils se sourirent et Kaori se leva dès qu’elle fut libérée de tous ses fils.  

 

- Tiens, enfile ça. N’oublie pas la charlotte., lui dit-il, lui donnant une tenue de soignante.  

- Je… Tu peux te retourner, s’il te plaît ?, lui demanda-t-elle.  

 

Obligeamment, il lui tourna le dos et la laissa se changer.  

 

- C’est bon., lui dit-elle, une minute plus tard.  

- Tu te mets derrière la porte., lui dit-il.  

- Par où on sort ?, s’étonna-t-elle, pensant qu’il la ferait sortir par la fenêtre.  

- Par la porte. La fenêtre, c’est trop commun., ironisa-t-il.  

 

Ils se mirent en place et, un instant plus tard, Ryo cria.  

 

- A l’aide, elle s’est échappée !  

 

Les deux gardes rentrèrent en trombe et regardèrent le lit déserté et la fenêtre grande ouverte avant de se tourner vers Ryo qui se tenait la joue, comme s’il avait été frappé. Pendant ce temps, Kaori était sortie et s’était dirigée vers les escaliers comme il lui avait demandé.  

 

- Elle m’a attaqué. Je n’ai rien pu faire., se plaignit-il.  

- Eh merde !, hurla l’un des deux avant qu’ils disparaissent par la porte.  

 

Ryo ressortit de la chambre et se dirigea vers les escaliers. Il retrouva Kaori et ils descendirent avant de se retrouver sur le parking à l’arrière de l’hôpital, trouvant la mini non loin.  

 

- Tu trouveras des affaires sur le siège arrière. Couvre-toi. Là où on va, tu risques de prendre froid., l’informa-t-il, le regard sombre.  

 

Ils roulèrent pendant une demi-heure, tournant en rond avant de s’engager sur un parking d’un immeuble désert. Pour cause, il était toujours en construction mais les travaux étaient stoppés depuis des années suite à la faillite de l’entreprise.  

 

- On ne retournera pas à l’immeuble, n’est-ce pas ?, lui demanda Kaori.  

- Non. Je suis passé cette nuit et j’ai récupéré ce dont on avait besoin., lui apprit-il.  

- Tu t’en doutais. C’est pour cela que tu as pris des armes de l’armurerie, n’est-ce pas ?, continua-t-elle.  

- Mieux vaut prévenir que guérir. J’en ai planqué aux quatre coins de la ville selon nos besoins., admit-il.  

- Ok. Ca faisait longtemps que je n’avais pas fait de camping…, plaisanta Kaori, affichant un sourire détendu.  

 

Il y répondit, soulagé de ne pas la voir s’inquiéter ou a minima de se maîtriser. Ils grimpèrent dans l’immeuble et trouvèrent refuge au dixième étage où les fenêtres avaient déjà été installées, ce qui leur donnait un meilleur abri, surtout avec la tempête de neige annoncée.  

 

- C’est sympa ici. Ca manque peut-être un peu d’arbres mais c’est sympa., pipa Kaori sur le ton de la plaisanterie.  

- Oh, tu sais, les arbres, c’est surfait., répliqua Ryo avec un sourire en coin.  

 

Ils se sourirent et rirent doucement.  

 

Au commissariat, Saeko avait le nez plongé dans les dossiers. Elle avait ressorti celui de l’assassinat de Keiichi et examina les pièces, fronçant les sourcils au fur et à mesure. Elle n’aimait pas ce qu’elle voyait. Ce n’était pas du tout ce qu’il y était indiqué quelques heures avant. Ce n’était pas les conclusions que lui avait transférées l’équipe médico-légale en examinant Kaori. Le dossier avait été modifié.  

 

Elle en ressortit d’autres au hasard et s’aperçut que eux aussi avaient été complétés de détails reliant ces meurtres à Kaori, qu’un dossier était lié aux autres, un dossier faisant état de l’existence d’un tueur à gages présumé délinquant sexuel et de sa compagne psychopathe : Ryo Saeba et Kaori Makimura. Toutes les preuves sur les dossiers ramenaient à ce dossier. Ils avaient mis Ryo et Kaori dans le viseur des autorités pour couvrir leurs méfaits.  

 

Elle ne sut pourquoi, elle tapa son propre nom dans la base de recherches. Elle trouva son dossier personnel mais, à côté, elle trouva un dossier d’enquête et l’ouvrit, un peu stupéfaite de pouvoir y accéder. Elle faisait l’objet d’une enquête interne et des dossiers s’affichaient les uns après les autres juste là sous son nez. On la chargeait. Elle n’avait aucun doute sur ce qui allait se passer et elle devait assurer ses arrières et aider ses amis à sa manière.  

 

Sans attendre, elle récupéra un épais dossier qu’elle avait dans un coffre-fort planqué derrière une étagère. Elle y ajouta le dossier écrit qui était sur son bureau plus un disque dur qu’elle avait caché sous le plateau du meuble, prenant assez de précautions pour être sûre que personne d’autre n’y avait touché. Elle sortit de son bureau et se dirigea vers l’ascenseur, nerveuse. Elle n’avait que peu de temps devant elle. Lorsque les portes commencèrent à se refermer, elle entendit qu’on demandait la direction de son bureau. Juste à temps, se dit-elle.  

 

L’ascension vers le dernier étage lui sembla anormalement long, tout comme les battements de son cœur lui semblaient forts, beaucoup trop forts. Elle était indéniablement à cran. Ca allait être serré et, là, elle n’en était pas à planifier une opération pour démanteler un autre réseau. Il s’agissait d’un poisson beaucoup plus gros, d’un poison qui voulait mettre Tokyo et le Japon à feu et à sang et les faire passer de vie à trépas, réellement ou virtuellement. Elle ne pouvait laisser cela arriver. Arrivant au dernier étage, elle prit une profonde inspiration en espérant ne pas arriver trop tard. Instinctivement, elle bloqua l’ascenseur et, passant devant la porte des escaliers, usa de son passe pour la verrouiller. Ce n’était pas correct, ça ne lui ferait gagner que quelques minutes mais tout était bon à prendre.  

 

Lorsqu’elle arriva au bureau de la secrétaire de son père, elle ne demanda même pas si elle pouvait entrer. Elle le fit sous les cris outragés de la secrétaire qui lui courut après mais elle lui ferma la porte au nez sans aucun scrupule, tournant la clef dans la serrure. Celle-ci n’abdiqua pas pour autant et tambourina à la porte, ce qui attira l’attention de son occupant. Celui-ci fronça les sourcils en voyant le regard sombre et sérieux de sa fille et abrégea sa conversation téléphonique. Quand il reposa le combiné, elle approcha et le décrocha et coupa également l’interphone. Elle fit le tour de son bureau et, ouvrant un tiroir, alluma le système de brouillage qui permettait de sécuriser le bureau lors de conversations sensibles.  

 

- Saeko ?, l’interpela son père.  

- Je n’ai pas beaucoup de temps et je vais parler autant au Préfet de Police qu’à mon père., lui dit-elle.  

- Des hommes vont venir m’arrêter et certainement m’inculper de corruption et autres chefs d’accusation. Papa, j’ai parfois flirté avec les limites de la légalité mais je ne l’ai jamais fait dans mon propre intérêt., lui apprit-elle.  

- Je l’ai fait aussi, Saeko., lui répondit-il, ne se fâchant pas quand elle l’appela papa, peut-être parce qu’il sentait l’urgence dans sa voix.  

- Je te confie cela. J’ai volé des dossiers. En fait, je les ai copiés et j’ai gardé les originaux. Ces dossiers ont été falsifiés. Des informations sont ajoutées pour incriminer deux personnes. Ce sont mes amis, papa. Je sais qu’ils sont innocents des faits énoncés. Il y a une grosse organisation qui cherche à dominer le marché japonais sur différents marchés illégaux et ils ont des appuis conséquents., lui expliqua-t-elle.  

 

Elle fut interrompue par des coups à la porte.  

 

- Monsieur le Préfet, nous devons vous parler !, entendirent-ils.  

- Patientez une minute, je suis en ligne., répondit-il d’une voix ferme.  

- Si on les laisse faire, ça sera une hécatombe. Tu as déjà pu en avoir un aperçu depuis quelques semaines. Papa, si mes amis te contactent, aide-les, s’il te plaît. Quoiqu’il arrive, s’il te plaît, crois-en moi., l’implora-t-elle.  

 

Le Préfet observa sa fille un instant puis posa une main sur sa joue.  

 

- Tu es très réservée et tu parais froide mais je te connais, Saeko. J’ai confiance en toi., lui affirma-t-il.  

- Prends soin de Reika. Ne la laissez pas seule. Je pense qu’elle a été une de leurs victimes également. Passe-moi les menottes., lui demanda-t-elle.  

- Je peux te faire sortir., lui proposa-t-il, soucieux.  

 

Il savait ce qui pouvait arriver à un policier en prison.  

 

- Non, passe-moi les menottes et laisse-les m’emmener. S’ils veulent me faire descendre, il leur suffit de le faire en prison., affirma-t-elle, réaliste.  

- Hors de question que ça arrive., lui affirma-t-il, la mâchoire serrée.  

- Monsieur le Préfet, laissez-nous entrer. Nous devons parler à l’inspectrice Nogami., entendirent-il à nouveau.  

- Patience !, ordonna-t-il.  

 

La porte s’ouvrit soudain et plusieurs hommes entrèrent, armes au poing.  

 

- Où vous croyez-vous ?, dit-il, combiné en main.  

 

Il les fusilla du regard.  

 

- Dehors ! Tout de suite ou je vous colle un rapport !, éructa-t-il, pointant du doigt vers la porte.  

- J’ai dit DE-HORS !, répéta-t-il.  

 

Les hommes finirent par sortir. Le Préfet pianota sur le téléphone composant un numéro. Saeko l’entendit parler à un de ses amis qui était avocat et lui demander de venir sur-le-champ. Il avait à peine coupé la communication qu’il appelait un autre de ses amis. Dix minutes plus tard, il raccrocha.  

 

- On va les laisser t’emmener dès que ton avocat arrivera. Tu seras immédiatement placée en détention provisoire mais à la maison avec un bracelet électronique., l’informa-t-il.  

- Tu te mets dans une position difficile, papa. Ca pourrait être dangereux pour toi, maman et les filles. Je préfère aller en prison pour vous éviter tout danger., lui opposa-t-elle, relevant le menton pour lui montrer son courage.  

- On est une famille, Saeko. Je n’ai jamais usé de mes relations mais, s’il y a bien une fois où je dois le faire, c’est aujourd’hui., lui dit-il.  

- Merci, papa., répondit Saeko, les larmes aux yeux.  

- Courage, ma fille. C’est parti ?, lui demanda-t-il, sortant une paire de menottes de son bureau.  

- La dernière fois que je les ai utilisées, c’était plus plaisant…, fit-il avec un sourire nostalgique et coquin.  

- Papa !, s’offusqua sa fille.  

 

Ca le fit rire doucement, adoucissant ses traits. Saeko se leva et approcha de son père, l’enlaçant tendrement.  

 

- Tout ira bien, tu verras., la rassura-t-il.  

- Il faut qu’on les arrête. Ils sont trop dangereux., soupira-t-elle.  

 

Elle s’écarta et tendit les poignets.  

 

- Je suis prête, Monsieur le Préfet., lui apprit-elle, tendant les poignets.  

 

Il lui passa les menottes aux poignets puis appela sa secrétaire. Au moment même où il laissa les hommes entrer, l’avocat de Saeko arriva et fut convié à entrer.  

 

- Messieurs, je viens de mettre l’inspectrice Nogami en état d’arrestation pour utilisation de biens publics à usage personnel., leur apprit-il.  

- Pour quelles raisons ?, demandèrent les hommes, surpris.  

- Elle a subtilisé un rouleau de papier toilette et l’a emmené chez elle., affirma-t-il, un petit sourire narquois aux lèvres.  

- Elle doit être déférée immédiatement au parquet pour être confrontée au juge Edo., leur apprit-il.  

- Mais Monsieur, nous devons…, intervint l’un des hommes.  

- Immédiatement !, le coupa-t-il.  

- Et face à la gravité des faits, je vous accompagne., ajouta-t-il, prenant sa veste.  

 

Saeko se retint de rire face à la tête des hommes. Apparemment, ce n’était pas vraiment le plan prévu. Juste avant de sortir du bureau, le préfet attrapa son écharpe et la posa sur les mains de sa fille cachant les bracelets qui ornaient ses poignets. Au moment où il passait au bureau de sa secrétaire, elle lui tendit un papier qu’il déplia et lut.  

 

- Une évasion à l’hôpital. Une jeune femme accusée de meurtre., annonça-t-il.  

 

Saeko ne dit rien mais lui lança un regard soulagé. Il comprit alors.  

 

Ecoutant les informations sur un poste radio, Ryo et Kaori se regardèrent stupéfaits lorsqu’ils apprirent l’arrestation de Saeko, plus tard dans la journée.  

 

- On est tous seuls., murmura la jeune femme, anxieuse.  

- Oui, il n’y a plus que nous deux. C’est la fin, Kaori, mais pas la fin de la partie. C’est la fin de la première partie, celle où on se faisait mener. Maintenant, c’est le moment où on va intégrer le jeu comme participants., lui assura-t-il.  

- C’est le moment où on va montrer qui est City Hunter. On va agir au nom de tous. Pour le Professeur et la clinique, pour Mick et Kazue, pour Umi et Miki et leur café, Pour Reika et Saeko, pour nous. Le final, on le fera tous ensemble, enfin tous ceux qui savent manier une arme, je veux dire., lui annonça-t-il.  

- Tu me suis ?, lui demanda-t-il.  

- Toujours., affirma-t-elle.  

- Alors c’est fini le moment où on était dans la bande et suivait le mouvement. A partir d’aujourd’hui, on va découvrir la danse et apprendre à la mener., dit-il.  

- A deux pour tous., pipa-t-elle, le regard empli de détermination.  

- Et ce ne sera peut-être que le début pour nous deux., lâcha-t-il d’une voix douce, caressant sa joue.  

 

Elle acquiesça, un sourire venant étirer ses lèvres. 

 


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