Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

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GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 36 :: Chapitre 36

Published: 12-09-20 - Last update: 12-09-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bien vu, nous allons découvrir le tout du point de vue d'Umibozu. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 36  

 

Caché derrière ses lunettes noires, Umibozu observa la scène à sa manière. Il avait depuis un bon moment déjà cessé de regarder avec ses yeux. Il s’appuyait sur ses autres sens pour connaître la situation. Il entendit le moteur de leur bateau ralentir, sentit la tension de sa compagne et sut que c’était le moment juste avant qu’elle ne le lui dise.  

 

- Ils vont aborder le yacht.  

- Je sais., répondit-il stoïquement.  

 

Il entendit sa femme soupirer et se retint de sourire pour ne pas l’énerver plus. Il savait que cette capacité, même si elle s’y habituait, l’agaçait. En fait, ce qui l’embêtait surtout, c’était qu’il y voyait beaucoup plus clair qu’eux voyants et qu’il savait souvent plus de choses qu’elle, choses qu’il refusait souvent de partager par respect pour la vie privée de leurs amis. C’était sa façon d’être, aussi discret que sa carrure le rendait voyant. Il entendit le bruit d’une coque contre la grille en fer du yacht. Il guetta le petit bruit, le léger cliquetis qui signalerait une arme prête à tirer, la main sur sa propre mitraillette. Il serra les dents en pensant à son bazooka qui l’attendait juste derrière. Ryo lui avait demandé de ne pas utiliser d’armes massives au départ. Le bateau serait détruit mais seulement quand il serait sûr que toute la vermine aurait été neutralisée. Rien que pour tout ce qu’ils leur avaient fait subir, il était prêt à ce petit sacrifice, se dit-il en laissant un sourire cynique étirer légèrement ses lèvres.  

 

De loin, il entendit le son mat bien que ténu de coups portés et imaginait bien Ryo et Mick assommer les hommes sur le pont, Kaori en défense… sauf si Ryo avait réussi à la convaincre de rester dans le bateau mais ça, il n’y comptait pas vraiment. Il entendit le bruit du bois sur un crâne puis un gros plouf qui fit une vague qui les atteignit.  

 

- Cent ou mille tonnes ?, demanda-t-il à sa compagne.  

- Un million. Enfin, quelque chose que je peux t’apprendre., répondit en riant Miki.  

- Oui, bon, ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de s’entraîner sur mer., grommela-t-il.  

- Espérons qu’il n’y avait pas un poisson en dessous…, s’inquiéta tout de même la jeune femme.  

- Inquiète-toi plutôt qu’il n’y en ait pas un dans la zone quand on en aura fini parce que ce ne sera pas un morceau de bois qu’ils vont se prendre sur la tête mais un yacht de cent millions de dollars., répliqua Umibozu.  

- Falcon…, pipa sa femme dont il sentit la tension dans sa voix.  

- Ne t’inquiète pas. Je t’ai fait une promesse., lui répondit-il.  

 

Il sentit son soulagement et fut satisfait que la colère qui grondait en elle tout à l’heure avait reflué. Elle était maîtresse d’elle-même et, dans ces conditions, il n’avait pas de raison de s’inquiéter.  

 

- Falcon, quand tu seras sur le bateau, veille sur Kaori, s’il te plaît., lui demanda-t-elle, posant une main sur son bras.  

- Elle a déjà Ryo pour cela., répliqua-t-il.  

- Je sais mais…, murmura Miki, ne sachant lui expliquer ce qu’elle craignait.  

- Je sais, je l’ai senti., intervint-il.  

- Ne t’en fais pas. Allons-y., lui dit-il.  

- D’accord. Surtout rappelez-vous qu’il ne faudra pas traîner. La tempête est prévue ce soir mais elle pourrait arriver plus tôt., lui rappela-t-elle, redonnant de la puissance au moteur pour s’approcher du yacht.  

 

Il acquiesça et se concentra. Il chassa toutes les mauvaises raisons qui le pousseraient à se battre sans réfléchir, juste pour évacuer sa colère. Il devait oublier cette déchirure qu’il ressentait au plus profond de lui suite à la perte de leur bébé. Contrairement à Mick, ça avait été un projet mûrement réfléchi. Ils en avaient discuté un bon moment avant de se lancer dans l’aventure. Il s’était dit que ça prendrait du temps avant de se concrétiser mais, au final, ils y étaient arrivés de suite. Ca avait été la surprise et il en avait été heureux. Lorsque Miki lui avait annoncé qu’elle était enceinte, il n’avait ressenti ni peur ni doute. Ils seraient heureux tous les trois et il saurait les protéger parce qu’il n’était pas seul et c’était ce qui avait changé la donne. Il n’était plus un mercenaire isolé dans la jungle ou même dans la ville. Il faisait partie d’un groupe où il avait trouvé sa place et ça faisait toute la différence. Il savait que, même s’il n’était plus là, Miki ne serait pas seule avec leur enfant, que, si un jour ils étaient en danger, il ne serait pas seul et n’aurait pas à choisir qui de la mère ou de l’enfant, il devrait prioriser.  

 

Lorsqu’elle avait fait sa fausse couche, ça avait été dur mais il avait su faire la part des choses au bout de quelques jours. Il avait pris sur lui pour être là pour elle car elle souffrait énormément. Il sentait sa fureur grandir d’autant plus qu’ils n’avaient rien d’autre à penser. Ils étaient enfermés dans une planque loin de tout. Ce n’était même pas le chalet qu’il craignait connu de la Mante Verte. Elle tournait en rond toute la journée, elle astiquait les meubles à n’en plus finir, elle refusait de parler et, le peu de fois où elle avait accepté, cela avait fini en larmes et en cris. Cela avait pris fin lorsque Ryo les avait appelés pour extraire les banquiers et leurs familles.  

 

- Ryo a besoin de nous. Tu te sens prête à le faire ? J’ai besoin de toi calme et lucide. Ces gens seront déjà assez éprouvés., lui avait-il dit.  

 

Il avait senti sa tension puis, au bout d’un moment, le calme s’était fait. La colère était là, sous-jacente, mais ce n’était plus ce qui prédominait.  

 

- Ils ont besoin de nous. Je suis là, prête à l’action, tu peux compter sur moi., lui avait-elle assuré.  

 

Il avait acquiescé et ils étaient partis. Retrouver leur ami après avoir dû quitter la ville avait été une bouffée d’air frais mais cela, il ne lui dirait jamais en face. C’était la même sensation qu’il eut en montant sur le bateau alors que Miki s’éloignait, allant se mettre hors de portée. Elle était leur porte de sortie au cas où ils ne pourraient prendre aucun des bateaux amarrés au yacht.  

 

- Bon, on peut s’amuser maintenant ?, gronda Umibozu, faisant craquer ses doigts.  

- Vas-y, je t’en prie. On vous laisse l’arrière du bateau. Kaori et moi prenons l’avant., leur annonça Ryo.  

- Pourquoi je ne peux pas faire équipe avec Kaori ?, chouina Mick.  

- Elle est quand même plus sexy en noir qu’Umichou…, geignit-il.  

- Oui mais Umi pique et pas Kaori., rétorqua le nettoyeur, amusé.  

- Quand vous aurez fini vos enfantillages, on pourra peut-être penser à accélérer le mouvement. Je vous rappelle qu’on a une bestiole à écraser avant que la tempête arrive, sinon on foire le plan., tonna le géant.  

- T’es pas drôle, Tête de Poulpe., grogna Ryo.  

- Ryo, il est vingt-et-une heures. Il nous reste trois heures pour en avoir fini avec cette histoire et ce sera fini quand on aura posé le pied sur la terre ferme., lui rappela Kaori.  

 

Umibozu sentit l’humeur de son ami changer et redevenir sérieuse. Il ne vit pas l’échange de regards entre les deux partenaires mais n’en manqua pas une miette cependant.  

 

- Bon maintenant qu’on est tous d’accord, allons-y. Pas d’imprudence, la petite., lui dit-il en passant.  

 

Il savait que Kaori l’observait avec un regard étrange, se demandant s’il avait idée de ce à quoi elle pensait. Il savait, il ressentait ses doutes, cette angoisse qui l’étreignait depuis un bon moment maintenant, depuis le tout début de cette affaire même, avant que la vérité fut mise au jour. Ca avait été léger au début quand ils étaient juste suivis mais ça s’était accentué au fil des jours. Elle avait réussi à berner beaucoup de monde mais pas lui et certainement pas Ryo. Ils se séparèrent donc et Umibozu espérait bien que la jeune femme ne se laisserait pas abuser par son ressenti. Cette affaire les avait tous déstabilisés mais pas au point de chuter…  

 

Apercevant leurs premiers adversaires, il repensa aux risques qu’avait pris Ryo, se demandant s’il en aurait fait de même. Il se souvenait lui en avoir fait part lors de la récupération en janvier  

 

- C’était vraiment inconscient de voler autant d’argent à la Mante Verte., lui avait-il fait remarquer.  

- Il fallait obliger le rat à sortir du trou et cet argent ne sera pas inutile pour réparer les dégâts faits. Ca ne ramènera pas les vies qu’ils ont volées mais ça permettra aux autres de redémarrer., avait répondu Ryo avec nonchalance.  

- Maintenant, ils vous recherchent et ils sont furieux., avait-il répliqué.  

- Ca tombe bien. C’est le moment où ils feront des erreurs., avait déclaré le nettoyeur avant de s’éloigner vers la maison.  

 

Il reconnaissait bien là la témérité de son ami. Pour lui, ce n’était pas pire que d’affronter une vingtaine de gangsters armés, que de s’aventurer dans un repaire de forces armées étrangères pour récupérer sa partenaire et leur client ou encore d’envahir un complexe de loisirs hyper luxueux aux mains d’un ancien gouvernant corrompu… Non, en fait, c’était juste Ryo. Courir après la demoiselle en détresse et se mettre dans des situations pas possibles, c’était lui… sauf qu’il n’y avait pas de demoiselle en détresse sur ce coup-là. Il y avait juste Tokyo et leur famille attaquée, deux choses qui tenaient à coeur aux yeux d’une certaine rouquine pour laquelle il serait prêt à presque tout, peut-être même tout maintenant que certaines choses attendaient pour évoluer. Comme d’habitude, leur conversation avait dégénéré quand il était revenu avec la famille mais, au fond, ils avaient toujours les mêmes intérêts.  

 

- Un maigrichon avec une balafre et un colosse à crête rouge, ça te parle ?, l’avait interrogé Ryo.  

- Un balafré et un colosse mal coiffé dans le milieu ? C’est comme si tu me demandais de trouver un haricot vert clair parmi des haricots vert tendre., s’était-il agacé.  

- Tu fais dans la nuance de couleur toi maintenant ? C’est vrai que je demande ça à un non-voyant, à quoi je m’attendais ?, avait plaisanté son ami.  

- Même sans te voir, je peux ratatiner ta petite gueule de dégénéré alors méfie-toi., avait-il grondé, sachant très bien que Ryo ne le dévalorisait pas pour autant  

- Pfff… Des paroles. Mais ça va pas la tête !, avait crié le nettoyeur après avoir reçu un coup sur le crâne.  

- C’était un avertissement. Je n’irai pas plus loin parce que la petite ne va pas vivre dans un taudis toute sa vie et que, bizarrement, je pense que tu peux l’aider à en sortir., avait-il affirmé.  

- Tu acceptes enfin l’idée que je suis le meilleur ?, avait ironisé Ryo.  

- Non, seulement le plus cinglé et c’est peut-être ce qui nous sauvera., avait-il conclu avant de partir, sentant la compréhension de son ami.  

 

Umibozu devait accorder au moins ce crédit-là au nettoyeur. Ryo savait s’adapter. Il l’avait prouvé pendant tout ce temps. Lui-même aurait déjà certainement dégommé beaucoup de monde à coups de bazooka et explosifs mais n’aurait certainement pas eu le même résultat. Il n’aurait pas eu la patience d’étudier l’organisation et de remonter les pistes une à une. Il n’aurait pas eu sa discrétion non plus, enfin question stature, parce que question actes, le nettoyeur n’avait pas toujours fait dans la dentelle. Il n’y avait qu’à se rappeler l’explosion de l’immeuble et le feu d’artifice…  

 

- Eh regarde qui arrive., entendit-il dire à ses côtés.  

- Laisse-moi deviner, un maigrichon balafré et un colosse à crête rouge., grogna Umibozu.  

- Shit… Faudra vraiment que tu m’expliques comment tu arrives à faire ça !, s’exclama Mick.  

- Par contre, on échange de place., lui dit-il soudain, se glissant derrière lui pour se positionner de son autre côté.  

 

Il comprit quand il sentit la présence d’un homme presque aussi grand que lui alors que l’autre présence semblait appartenir à un homme plus petit.  

 

- Froussard…, se moqua-t-il.  

- Non, non, j’optimise nos compétences, UmiChou. C’est de la stratégie., répliqua Mick.  

- C’est comme tout chez toi, que de la gueule., dit-il, parant une attaque de Crête Rouge.  

- Non, je proteste : que de la belle gueule… Eh là, fais gaffe, t’as failli me défigurer, le balafré ! J’ai pas besoin d’une carte de ton club !, s’écria Mick.  

- C’est comme toujours ! T’es encore à blablater alors qu’on a mieux à faire ! Tu peux pas la fermer et te concentrer, l’amerloque !, lui asséna le géant.  

- Toi, t’es toujours aussi grognon ! Faudrait voir à devenir un peu plus sociable ! Ca serait bien que le nouveau Cat’s fasse fortune…, le piqua-t-il.  

 

Ensemble, ils firent voler leurs deux adversaires qui atterrirent quelques mètres plus loin. Ils se retournèrent de concert et attendirent leur nouvelle attaque. En fait, c’était leur façon de communiquer. C’était ainsi qu’ils avaient conçu le plan d’attaque, Ryo les ayant laissés gérer cette partie avec très peu de consignes : faire tomber tous les ministres et autres personnes importantes impliqués et Veermans, ramener les premiers en vie à Tokyo et s’assurer que le dernier ne ferait plus partie de ce monde. Ca leur allait et ils s’étaient mis au travail dès le lendemain, réfléchissant dans le vague au début puisqu’ils ne connaissaient pas le lieu de l’attaque.  

 

- On rentre, on chope les ventripotents, on ressort et on fait tout sauter., avait proposé Umibozu.  

- Je l’avais dit un plan bazooka-grenades. Aucune finesse. On va ressortir de là poussiéreux. Je ne pourrai même pas sauter sur ma femme en rentrant pour combler ses moindres désirs. Il faudra que je prenne une douche mais d’abord, que je remette le chauffe-eau en route, chauffe-eau qui va mettre des plombes à faire de l’eau suffisamment chaude pour que je puisse envisager d’essayer d’y entraîner Kazue et de lui faire l’amour sauvagement…, avait commencé Mick.  

 

Sa phrase avait été interrompue par la massue que Kaori avait accepté de lui balancer sur la tête sur demande de Kazue, rouge de colère de se voir mêlée à cette conversation.  

 

- Bon, tu proposes quoi alors ?, avait demandé le géant.  

- Un plan tout en finesse et subtilité. On balance un gaz soporifique, on extraie les baleines et après on fait tout exploser quand on a eu le temps de s’éloigner pour ne pas avoir à souffrir des débris., avait suggéré l’américain.  

- Pfff… ça manque d’éclats…, avait grogné Umibozu.  

- Tout de suite, pas de grenade-bazooka et ça manque d’éclats !, avait répliqué le blondinet.  

 

Ils avaient continué à se chamailler ainsi pendant un bout de temps jusqu’à ce qu’une rouquine, qui s’était levée brusquement, faisant racler sa chaise sans qu’ils s’en rendirent compte, s’interposa entre eux, leur lançant un regard furieux.  

 

- Quand vous aurez fini de vous chamailler comme deux gamins, vous vous voudrez bien coopérer et nous faire un plan comme vous en êtes capables. Ce n’est quand même pas le bout du monde de vous concentrer un peu, non ?, avait-elle crié.  

- Je refuse que vous ayez dû partir, qu’on ait dû subir tout cela pour voir tout foirer parce que vous ne savez pas vous entendre !, avait-elle ajouté.  

 

Umibozu aurait juré qu’elle avait les larmes aux yeux mais Mick ne disait rien, ne faisait rien et, généralement dans ces cas-là, il ne se faisait pas prier pour s’excuser et la consoler. Donc elle cachait son jeu et, pourtant, il sentait toute sa détresse.  

 

- Kaori, on doit y aller., avaient-ils alors entendu derrière eux juste après que la porte se fut ouverte.  

- Ben, t’énerve pas comme ça, darling !, l’avait alors interpelé Mick alors qu’elle partait.  

 

Umi s’était juste reculé d’un pas alors qu’une massue vola dans les airs et atterrit en plein dans le mille.  

 

- Un jour, tu viseras peut-être aussi bien avec une arme qu’avec ta massue., avait pipé Ryo.  

- C’est pas le moment !, l’avait-il entendue répondre sèchement.  

 

Apparemment, la tentative pour détendre sa partenaire n’avait pas marché.  

 

- Bon, si on s’y mettait sérieusement., avait recadré Umibozu.  

 

Ca avait marché quelques heures mais, inévitablement, les chamailleries étaient revenues par moments. Leur amie ne s’était plus énervée mais il sentait qu’elle se plongeait dans le travail pour juguler sa nervosité croissante.  

 

Umibozu para quelques coups et recula lorsque son adversaire lui asséna un poing dans la figure. Il devait se concentrer. Ses pensées prenaient trop de place pour le moment présent. Il serra les mâchoires et se cala sur ses pieds, prêt à l’attaque suivante qui ne tarda pas. Il attrapa le poing de son adversaire de la main gauche et le frappa de la main droite. Crête rouge recula et se retrouva dos à dos avec son comparse. Tous deux se baissèrent en même temps alors que Mick et Umi les attaquaient, ce qui les déséquilibra.  

 

Malgré tout, Umi réussit à se rattraper sur Crête rouge, l’agrippant, un bras autour de la nuque, alors que Mick se retrouva projeté vers le géant, le balafré à ses pieds se relevant et pivotant sur son pied droit pour le balayer. L’américain trouva appui sur son ami et se redressa juste à temps pour pouvoir sauter en l’air et décocher un coup pied dans la mâchoire du balafré. L’homme heurta la paroi et ses yeux se révulsèrent. Au même moment, les vertèbres cervicales de Crête Rouge craquèrent alors que l’ex-mercenaire amenait sa tête à un angle improbable.  

 

- Le tien ?, demanda le géant.  

- Punaisé à la paroi sur le crochet d’une bouée de sauvetage., répondit simplement Mick sans aucune émotion dans la voix.  

- Je pense qu’ils faisaient partie des méchants à éliminer., supposa Umi.  

- Je pense aussi. On continue ? J’en étais encore qu’à l’échauffement., plaisanta l’américain.  

- Aussi inconscient que l’autre et ça va être père…, gronda-t-il.  

 

Mick s’esclaffa de bon coeur et ils reprirent leur chemin, rencontrant quelques (dizaines) d’hommes en route.  

 

- Ca commence à devenir lassant…, finit par lâcher Mick après avoir assommé un énième garde.  

- Finalement, un plan grenade-bazooka… ça aurait peut-être été aussi bien ou tout du moins plus rapide., admit-il.  

 

Il s’arrêta et leva les mains lorsqu’un canon de mitraillette atterrit juste devant son nez.  

 

- Sois plus discret, Mick, on t’entend jusqu’à l’autre bout du couloir., lui asséna Kaori.  

- C’est toi, ma belle. Je te manquais ?, lui demanda-t-il, charmeur.  

- Je n’ai pas le temps, Mick. Laisse-moi passer et sois plus prudent. Je ne veux pas annoncer à Kazue que son enfant sera orphelin de père., lui dit-elle, lui donnant, à en juger le son, un coup de crosse dans le ventre avant de partir.  

- Ouch, elle est dure aujourd’hui., murmura-t-il.  

- Elle veut nous voir tous rentrer à la maison., répondit Umibozu.  

- Moi aussi, t’inquiète., le rassura l’américain.  

 

Ils continuèrent et se dirigeaient vers l’intérieur du premier pont quand ils entendirent l’hélicoptère se mettre en route. Ils repartirent vers l’arrière et grimpèrent rapidement les échelles jusqu’à l’héliport. Ils étaient à peine arrivés que l’engin décollait et ils ne purent rien faire.  

 

- Shit !, ragea Mick.  

- Non, regarde., fit Umi, calmement.  

 

Et sans nul doute, ils virent Ryo courir et sauter dans les airs, s’accrochant à un des patins. Il l’escalada rapidement et, moins de deux secondes après, un homme fut arraché de son siège et projeté dans les airs, atterrissant dans l’eau, non loin des deux scarab amarrés, suivi par le plongeon plus maîtrisé de leur ami.  

 

- Et voilà encore une fois, il fallait que la scène de cascade soit pour lui., fit Mick d’un air vexé.  

- Pourquoi ? T’avais vraiment envie de jouer Superman puis Aquaman ?, rétorqua Umi, redescendant vers le ponton d’amarrage du bateau.  

 

Il pouvait se permettre de charrier son ami, sachant que celui-ci avait juste caché son inquiétude par une boutade. Ils descendirent d’un pont mais furent stoppés par une escouade d’hommes. De loin, Umi entendit le scarab de Miki approcher et, sous le pont où ils étaient, Ryo se battre avec un homme, probablement celui qu’il avait fait tomber de l’hélico, Veermans à n’en pas douter. Quand ils se furent débarrassés des hommes restants, ils se tournèrent vers le pont inférieur mais il n’y avait plus personne.  

 

- Tu crois qu’on doit leur courir après ?, demanda Mick anxieux.  

- Non, on suit le plan. On s’assure qu’il n’y a plus d’autres hommes et tu montes avec les filles pendant que j’attends Ryo s’il n’est pas déjà dans le bateau.  

- Ok. On suit le plan., admit Mick à contrecœur.  

 

Il étaient six dans cette bataille, chacun agissant en autonomie mais dans un schéma commun. Miki était leur voie de sortie pour elle, Kaori et Mick. Saeko devait avoir intercepté l’hélicoptère qui emmenait les ministres vers Tokyo en urgence. Kaori devait piéger le bateau et récupérer l’ordinateur de Veermans. Ryo s’occupait de la tête pensante et Mick et lui de tout le menu fretin restant. Ils étaient tous des rouages de l’engrenage. Si l’un d’eux faillaient, tout échouerait.  

 

Reprenant leur chemin, les deux hommes continuèrent la fouille du bateau. Eliminant les derniers hommes qu’ils croisaient, Umi repensa à la promesse qu’il avait faite à sa femme. Ils réessaieraient d’avoir un enfant quand ils auraient remis de l’ordre dans leur vie, quand ils auraient eu le temps de faire le deuil de cette première grossesse. Entourés de leurs amis, ce serait plus facile de passer cette étape, d’avancer vers un avenir plus radieux. Un temps, il s’était demandé comment ils s’en sortiraient, où est-ce qu’ils trouveraient les fonds pour reconstruire le café ou en acheter un autre… Grâce à Ryo et l’argent qu’ils avaient volé, ce n’était plus un problème et, même si ça ne lui plaisait pas d’utiliser de l’argent sale, il arrivait à se dire que ce n’était qu’un dédommagement tout comme ça le serait pour le Professeur et la reconstruction de la clinique. Il était reconnaissant envers son ami de lui avoir ôté une épine du pied. Ca lui permettrait de se concentrer sur d’autres choses plus importantes comme sa femme et la façon dont il pourrait l’aider à faire son deuil.  

 

- Je pense qu’on a fini., fit Mick en se frottant les mains.  

- Je crois aussi. On va au bateau., annonça Umi.  

 

Ils retournèrent à l’arrière du yacht et trouvèrent Miki qui tenait le bateau voisin.  

 

- Ryo et Kaori ne sont pas encore là., dit-elle même si c’était visible.  

- Mick, reste là. Dès que Kaori arrive, vous vous tirez., leur ordonna Umi.  

- Je vais continuer à patrouiller pour m’assurer qu’il n’y ait plus personne. Je prendrai l’un des deux bateaux avec Ryo quand il aura fini. On se retrouvera au port.  

- Ca marche, Falcon., répondit Miki.  

 

Il retourna vers l’intérieur du bateau et partit s’assurer que leur tâche était bien finie. Avec ses grands bâtiments, il y avait beaucoup de recoins et il était hors de question que Ryo se prenne une balle par un marin égaré qu’ils auraient négligé. 

 


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