Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

» Write a review

 

GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I forgot my password

 

You just have to contact me by email and give me your login. You have to use the email address you gave me when you signed up.

 

 

   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 21 :: chapitre 21

Published: 28-08-20 - Last update: 28-08-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Chapitre 21  

 

Essoufflés, couchés l’un sur l’autre, les deux nettoyeurs tentaient de calmer les battements de leurs coeurs, ce qui n’était pas forcément chose aisée en présence de l’autre, de ses formes pressées contre leur corps…  

 

- Tu ne regrettes pas ?, souffla Kaori, la boule au ventre.  

- Pourquoi je regretterais ? Il fallait que ça arrive, non ?, lui murmura-t-il, posant un regard de braise sur elle.  

 

Même si elle ne pouvait voir ses yeux dans l’obscurité, elle en sentait l’intensité et son cœur battit plus fort.  

 

- Ryo…, lâcha-t-elle, la voix rauque.  

- Oui ?, répondit-il, profitant un peu du moment présent.  

- Il faut sortir, non ?, lui suggéra-t-elle à voix basse, un peu gênée.  

- Pourquoi ? On est bien là, non ? Moi, je le suis en tous cas., la taquina-t-il.  

- Euh… oui., bafouilla-t-elle, rougissant.  

 

Elle sentait son souffle chaud dans le creux de son cou, une de ses mains posée sur sa hanche, sa chaleur irradier sur son corps, faisant de nouveau grossir cette petite boule de chaleur au creux de son ventre.  

 

- Tu rougis ?, lui demanda-t-il sensuellement juste avant de poser les lèvres au creux de son cou, la faisant frémir de la tête aux pieds.  

- Oui., souffla-t-elle alors que son corps s’arquait légèrement sous lui.  

 

Il en profita pour glisser la main dans le bas de son dos, sur sa peau nue, attisant le désir qu’il avait d’elle, pendant que ses lèvres remontaient le long de sa nuque, la rendant haletante.  

 

- Si tu te poses la question, ce n’est pas mon magnum que tu dois sentir grossir., lui murmura-t-il à l’oreille.  

 

Il rêvait de pouvoir voir son visage, voir la teinte qu’il prenait à son allusion. Il entendit qu’elle déglutissait. Il nicha la tête dans son cou et ferma les yeux. Il se concentra pour sortir de cette aparté.  

 

- Je ne t’ai pas fait mal quand j’ai…, lui demanda-t-il.  

- Non, ça va., répondit-elle.  

- Alors, finissons-en., proposa-t-il.  

- Avec plaisir., admit-elle.  

 

Il se releva, poussa doucement le couvercle de la poubelle dans laquelle ils étaient enfermés.  

 

- Le passage est libre., lui apprit-il.  

 

Il lui tendit la main et l’aida à sortir du conteneur. Ils s’époussetèrent brièvement avant de repartir.  

 

- Je n’imaginais pas finir en robe de soirée dans une poubelle., pipa Kaori, croisant les bras autour d’elle pour se protéger du froid.  

- Tu as froid ? Prends ma veste., lui dit-il, déboutonnant sa veste de smoking.  

- Et mettre ton magnum à nu ? Bien sûr…, lui répondit-elle.  

- Pas faux. Même si ça me plairait de le mettre à nu. Viens là alors., fit-il d’une voix langoureuse, l’attirant contre lui.  

- Tu excuseras mon manque de galanterie mais je ne retournerai pas au casino chercher ta veste., ajouta-t-il.  

- Je ne comprends pas. Tu n’as pas apprécié l’accueil ou la sortie ?, se moqua-t-elle.  

- Pourtant, quelques balles, une course-poursuite, c’est ton truc d’habitude ?, ironisa-t-elle un peu plus.  

- J’ai un autre truc qui me plaît aussi de faire d’habitude et ta tenue me poussait plus vers celui-là., répondit-il d’une voix chaude.  

- Quoiqu’elle n’aurait pas résisté bien longtemps…, murmura-t-il à son oreille.  

 

A son plus grand plaisir, il la vit devenir rouge pivoine et baisser le nez pour se cacher mais cette distraction ne l’empêcha pas d’entendre les pas précipités qui n’allaient pas tarder à les découvrir. La soulevant de terre du bras qui l’entourait, il emmena Kaori dans la ruelle la plus proche, la plaquant dans l’encadrement d’une porte et se mettant contre elle.  

 

- Pas une poubelle cette fois ?, murmura-t-elle.  

 

Il posa un doigt sur ses lèvres et plongea un regard chaud dans le sien alors que les pas dépassaient la ruelle.  

 

- La prochaine fois que je serai allongé sur toi, ce sera nu et dans un lit. On aura le souffle court, chaud et je te ferai gémir avant de crier de plaisir. Je t’autoriserai même à rajouter quelques cicatrices dans mon dos si le cœur t’en dit., lui promit-il d’une voix rauque en caressant ses lèvres du pouce.  

- Tu me rends fou., murmura-t-il, baissant le visage vers elle.  

- Ryo…, souffla-t-elle, le cœur battant.  

 

Elle le regarda approcher avec à la fois anxiété et envie. Ce n’était pas vraiment le moment idéal pour leur premier baiser ni même ce qu’ils avaient convenu puisqu’ils avaient décidé d’attendre mais, quelque part, elle s’en fichait. Elle laissa glisser les mains le long de ses bras, prête à profiter du moment.  

 

- Ryo !, cria-t-elle soudain en le repoussant violemment alors que deux balles sifflèrent et allèrent percuter le mur à vingt centimètres d’elle.  

 

Alors que son partenaire dégainait et désarmait les deux hommes, elle observa les deux balles qui se seraient logées en lui si… Elle n’eut même pas le temps de finir sa pensée qu’elle fut tirée par le poignet et entraînée dans une nouvelle course-poursuite. Comment la situation avait-elle autant dégénérée ?, se demanda-t-elle soudain.  

 

Quelques heures plus tôt, ils s’étaient présentés à l’adresse qu’avait fournie Katsuda. Après avoir donné les codes que le banquier lui avait fournis sur la route, Ryo les avait fait entrer dans le casino clandestin. La salle était peuplée et ils eurent l’occasion de découvrir quelques têtes connues et pas des moindres. Tout ce petit monde avait été discrètement pris en photos pendant que le couple errait parmi les allées et s’arrêtait de temps à autre pour observer les tables de jeux.  

 

- A notre tour de jouer maintenant. Allez viens, tu vas me servir de porte-bonheur., lui avait-il soudain dit avant de se rendre à la roulette.  

 

Un bras autour de la taille de sa partenaire, il avait commencé à miser de petites sommes, les perdant systématiquement. Soudain, le sac de Kaori s’était ouvert et une partie de son contenu s’était déversée à terre.  

 

- C’est bien ma chance., avait-elle alors pesté, s’agenouillant pour le ramasser.  

- Si tu veux me faire une gâterie, fais-toi plaisir., avait plaisanté Ryo de manière tonitruante, faisant se détourner les têtes les plus proches par gêne.  

 

L’objectif étant atteint, Kaori avait pu se glisser sous la table et désactivé le système qui permettait de truquer le jeu. Quand elle remonta, elle se plaça devant lui, les poings sur les hanches.  

 

- Tu es grossier ! Tu ne m’as jamais fait autant honte de toute ma vie !, avait-elle crié.  

- Quoi ? C’est naturel et tu ne rechignes pas à la tâche quand nous sommes à la maison…, avait-il répliqué.  

- Elle fait même ça plutôt bien, presque comme une pro., avait-il ajouté, prenant à parti l’assistance avec un air goguenard alors que sa partenaire était rouge de colère et de gêne.  

 

Il s’était retrouvé le nez sur la table en un dixième de seconde, échangeant subrepticement la bille par une autre truquée à sa manière.  

 

- Tu as encore quelque chose à ajouter ?, avait-elle vociféré, à califourchon sur son dos, le martelant de ses poings.  

- Non non, je me tais, je me tais. Pardon, ma douce., avait-il répondu, une suée froide le prenant.  

 

Elle était alors redescendue de son dos et avait lissé sa robe pendant que Ryo se redressait et remettait de l’ordre dans sa tenue.  

 

- Bon, maintenant si tu jouais et gagnais quelque chose, peut-être que tu auras une récompense ce soir., lui avait-elle alors susurré.  

 

Les joueurs ainsi que le croupier étaient tombés à la renverse alors que la bille faisait le tour du cercle qui tournait à toute vitesse. Ryo avait alors misé tous ses gains sur le vingt-six noir.  

 

- Un très bon jour qui m’a déjà porté chance., avait-il murmuré à son oreille.  

- C’est vrai ?, avait-elle répondu, émue.  

 

Pour toute réponse, il avait posé les lèvres sur sa joue tendrement et leur bulle avait éclaté avec les cris stupéfaits des joueurs autour de la table.  

 

- Ban… banco…, avait balbutié le croupier, pris d’une sueur froide.  

- Tu m’as porté chance. Un million de yens sur un seul numéro, ça fait trente-cinq fois la mise. De quoi nous offrir un week-end, ma douce. Ca me vaudra bien quelques privilèges, non ?, avait-il susurré à sa partenaire.  

- Prends un très long week-end alors. Si ça t’a rapporté trente-cinq fois la mise, ça sera tout autant de privilèges…, avait-elle répondu, une main caressant le bas de son dos.  

 

Quand elle avait réalisé la portée de ses paroles prononcées dans un élan d’audace inconnu, elle s’était mise à rougir, ce qui avait fait sourire son partenaire.  

 

- Viens, on va à une autre table. Je compte bien transformer le week-end en semaine, voire plusieurs., avait-il dit, prenant les gains que le croupier avait poussé vers lui.  

- Ce qu’il fait chaud ici…, avait soudain soupiré Kaori, s’éventant de la main.  

- Ca, ce n’est rien par rapport au brasier que je ferai naître en toi pendant cette semaine-là.  

 

Elle s’était retrouvée plaquée contre lui, sa bouche butinant sa nuque, ses mains caressant la peau dénudée de son dos, traçant la ligne de sa colonne vertébrale en faisant naître des millions de décharges électriques, et elle avait dû faire un effort colossal pour garder les pieds sur Terre alors que ses jambes étaient en coton pour se concentrer sur ce qu’elle voyait.  

 

- Tu as repéré les bureaux ?, lui avait-il chuchoté avant de taquiner son lobe d’oreille.  

- Oui., avait-elle soufflé.  

- Il faut qu’on en finisse. J’ai tellement envie de toi., avait-il grondé contre son cou.  

 

Elle avait alors fermé les yeux pour contrôler le brasier qui avait éclaté dans son ventre et, comme s’il l’avait senti, il l’avait serrée un peu plus contre lui, cessant ses attouchements. Quelques instants plus tard, ils s’étaient installés à une autre table.  

 

- Commande-nous quelque chose à boire., lui avait-il soudain demandé en prenant place au Black Jack.  

 

Une serveuse s’était immédiatement présentée et Kaori lui avait commandé un whisky et une eau gazeuse, boissons ramenées à peine deux minutes plus tard. Surprise par le regard insistant de la jeune femme sur son bracelet, la rouquine avait mémorisé son visage puis l’avait observée un moment pour voir si elle représentait un danger pour eux. Elle avait continué son service normalement sans jamais plus la regarder.  

 

- Je reviens., avait-elle informé Ryo, posant une main sur son épaule.  

- Ne sois pas trop longue., avait-il acquiescé.  

 

Elle l’avait laissé et s’était dirigée vers les toilettes, observant les lieux avec attention. Elle était anxieuse de se retrouver ainsi au milieu des loups même si la présence de Ryo était rassurante et qu’ils étaient déguisés. Se lavant les mains, elle avait été surprise de voir arriver la serveuse et s’était tendue, s’attendant à voir apparaître des gorilles derrière elle. La jeune femme avait parue tendue mais avait pris une profonde inspiration avant de s’avancer vers elle.  

 

- Minh., avait-elle dit en se tapotant la poitrine.  

- Enchantée Minh., avait répondu Kaori avec un sourire rassurant.  

- Kaori., avait-elle annoncé en se pointant du doigt.  

 

La jeune femme avait baragouiné quelque chose dans une langue étrangère qu’elle n’avait pas comprise mais cela devait signifier également enchantée si elle en jugeait à son sourire. Minh avait fait un pas supplémentaire et tendu un doigt vers le bracelet.  

 

- Minh., avait-elle dit, le regard ému.  

 

Kaori avait suivi son regard et retiré le bijou, comprenant qu’il lui appartenait. Elle avait face à elle une des victimes du trafic de la Mante Verte. Les filles ne servaient donc pas que comme prostituées à moins que, même comme serveuse, elle devait offrir des prestations spéciales…, avait-elle pensé avec un haut-le-coeur.  

 

- Không., avait chuchoté Minh en refermant les doigts de la rouquine sur le bijou et en faisant non de la tête.  

- Vous voulez que je le garde ?, lui avait-elle demandé en mettant sa main contre elle.  

- Giu., avait affirmé la vietnamienne tentant de lui faire comprendre qu’elle devait le garder.  

- Je vais le garder, Minh, et je vous le rendrai quand on vous sortira de là., lui avait promis Kaori, prenant sa main dans la sienne et la pressant pour lui transmettre force et confiance.  

 

Elles s’étaient observées un long moment et s’étaient souries comme deux personnes proches. La japonaise avait alors remis le bracelet à son poignet et l’avait montré à Minh.  

 

- Co., avait affirmé celle-ci, hochant de la tête, juste avant de ressortir des toilettes.  

 

Un peu chamboulée, Kaori avait patienté une minute de plus avant de sortir et rejoindre Ryo qui faisait un carton au Black Jack.  

 

- Ta vue fatiguait, mon chéri., lui avait-elle demandé, remarquant qu’il avait mis ses lunettes.  

- Oui mais seulement ma vue…, avait-il répliqué, sentant avec plaisir ses doigts caresser ses cheveux.  

- Tu es incorrigible., avait-elle grondé gentiment.  

- Seulement en ce qui te concerne… Bon, j’ai assez joué à ce jeu-là. Si on rentrait pour un autre type d’action ?, avait-il alors proposé.  

- Je suis prête., lui avait-elle assuré.  

- Je vais nous commander un dernier verre au bar pendant que tu vas changer les jetons., lui avait-il alors proposé.  

- J’aime quand tu me laisses l’argent., avait-elle plaisanté.  

 

Elle avait pris le petit plateau avec tous leurs gains et remarqué le soulagement du croupier à les voir partir. Quand les donnes étaient truquées mais que l’adversaire en face le savait, c’était nettement moins facile de faire banco, avait-elle pensé en voyant Ryo ranger ses lunettes spéciales. Elle avait rapidement échangé les gains contre des billets, se sentant épiée, puis s’était dirigée vers le bar, se rattrapant de justesse au mur quand elle s’emmêla les pieds dans un tapis.  

 

- Voilà de quoi nous payer deux voire trois semaines de vacances, tout dépend de l’endroit où tu m’emmèneras., lui avait-elle annoncé.  

- Dans un endroit où il fait chaud, très chaud, tellement chaud que tu n’auras aucune envie de t’habiller., lui avait-il alors promis, l’enlaçant.  

 

Chaud, elle l’avait déjà alors qu’il avait commencé à parcourir son corps de ses grandes mains, que sa bouche s’en était une nouvelle fois prise à la peau de son cou. Tout cela avait cependant cessé quand quelqu’un avait crié alors qu’une plante puis une tenture prenaient feu à l’endroit même où elle s’était rattrapée quelques instants auparavant. Profitant du moment de panique, ils avaient pénétré dans les bureaux et commencé à fouiller les lieux. Ils avaient rapidement trouvé la liste et les adresses de tous les autres casinos clandestins parsemés dans tout Tokyo. Ils n’avaient cependant pas eu le temps d’approfondir leurs recherches. Ils avaient entendu les hommes revenir et Ryo avait glissé la liste dans sa poche intérieure avant de les guider vers une sortie de secours.  

 

En silence, ils avaient remonté la ruelle puis tourné sur la rue principale qu’ils devaient traverser pour rejoindre la mini. Ils n’avaient qu’à traverser, juste quelques mètres à faire avant de retrouver la sécurité des ruelles de Shinjuku qu’ils connaissaient par cœur mais ils n’en avaient pas eu le temps. Les premières balles avaient sifflé, les manquant de peu grâce à la capacité du nettoyeur à sentir les auras meurtrières. Il avait aussi vite répliqué, désarmant les deux hommes qui les poursuivaient, alors que Kaori avait pris de l’avance, courant aussi vite qu’elle le pouvait avec des talons hauts.  

 

Ils avaient bifurqué dans une première ruelle, entendant encore plus d’hommes à leur suite, tourné et retourné dans d’autres en espérant les semer mais ils s’étaient accrochés, les bougres. Pour lui, ce n’était pas grand-chose, c’était même assez commun et ça lui faisait du bien de retrouver ce type d’action et de sensations. Ils avaient tapé dans la fourmilière, agité le cocotier, dégommé un nid de guêpes… Enfin, ça bougeait comme il en avait l’habitude mais ce n’était pas le cas de Kaori. Elle ne s’était pas plainte et courait vite sans s’arrêter mais elle portait des talons et il l’avait déjà vue glisser et se tordre la cheville une fois ou deux et sa robe, bien qu’hyper sexy et ample, ne lui laissait pas une liberté de mouvements suffisante dans ce type de situation.  

 

Kaori courait à perdre haleine quand elle avait senti Ryo revenir à sa hauteur et avait à peine eu le temps de retenir un cri de surprise lorsqu’il l’avait attrapée et jetée dans le conteneur à poubelle, sautant par dessus en attrapant le couvercle et atterrissant sur elle, en retenant la plaque de fer pour ne pas la faire claquer. Elle n’avait rien dit, pas un mot, profitant de ce moment pour reprendre son souffle. Alors que l’adrénaline redescendait, une autre tension avait grimpé dans le container et, quand ils avaient entendu les hommes les dépasser précipitamment, elle avait repensé à toute la situation et ce qu’ils auraient pu faire différemment.  

 

Après un échange des plus ambigus comme il leur arrivait de plus en plus souvent, se dit-elle, ils étaient finalement sortis de cette poubelle et avaient repris la route. Elle repensa à ce qui avait failli se passer juste avant de se retrouver de nouveau sous le feu des balles et poursuivis. Il allait l’embrasser, ils avaient été à deux doigts d’aller à l’encontre de ce qu’ils avaient décidé et elle n’aurait su dire s’il s’était rendu compte de la présence des hommes, de ce qui aurait pu se passer si elle ne l’avait pas repoussé. Elle réprima l’angoisse qui naquit en même temps que la décision de devoir rester concentrés et d’éviter que ce genre de choses se reproduise.  

 

- Mets-toi là., lui ordonna soudain Ryo, lui indiquant une place derrière un autre container à poubelles.  

 

Elle ne se le fit pas dire deux fois et l’observa silencieusement et admirativement se propulser dans les airs avant de s’appuyer jambes écartées sur les deux murs de la ruelle. Même de là où elle était, elle sentait la détermination et la froideur qui l’avaient envahi, signe que les choses allaient dégénérer. Elle entendit les hommes arriver dans la ruelle et jeta un coup d’oeil en sortant son arme de sa pochette, juste au cas où. Ils étaient huit, armés et déterminés à les tuer, même elle le sentait. Avant qu’ils aient eu le temps de comprendre, quatre étaient à terre la main ensanglantée, l’index sectionné. Ryo ne visait plus les armes, il était passé à l’étape supérieure. Quand ils comprirent l’origine des tirs, les quatre autres levèrent leurs armes et se mirent à tirer mais Ryo se laissait déjà tomber et atterrit par terre à ses côtés. Il tira deux autres coups et, au moment où il devait recharger, elle pointa son arme vers les deux autres hommes et tira.  

 

- Pars en avant., entendit-elle alors qu’il se remettait à tirer à peine deux secondes plus tard.  

 

Elle se retourna, prête à courir, mais pointa son arme et tira sur les hommes qui venaient d’arriver pour les prendre à revers. Dès qu’il eut neutralisé les deux derniers hommes, il se retourna et en fit de même pour les quatre autres qui venaient d’arriver. Quand tous furent à terre, gémissant de douleur, il tendit la main à Kaori et l’aida à se relever.  

 

- Si on rentrait maintenant., lui proposa-t-il.  

 

Elle glissa ses doigts entre les siens et le laissa l’aider à la relever. En silence, il l’entraîna à travers les ruelles, un bras autour de sa taille, comme s’il sentait sa fébrilité.  

 

- Tu peux me lâcher, Ryo. Ca va aller, tu sais., finit-elle par dire, ne voulant pas être un poids pour lui.  

- Laisse-moi jouer les hommes forts., lui demanda-t-il avec un sourire en coin.  

- Je sais déjà que tu es fort., répliqua-t-elle avec une petite moue amusée.  

- Alors laisse-moi l’impression que tu as encore besoin de moi., lui opposa-t-il.  

 

Elle ne répondit rien, un peu surprise de sa répartie. Etait-ce l’impression qu’elle lui donnait ? Qu’elle n’avait pas besoin de lui ? Ou était-ce un compliment à la mode Saeba ? Etait-ce juste une répartie pour la surprendre et la faire taire ou encore la détendre ? La phrase tourna en boucle un long moment dans sa tête et elle ne se rendit compte de cela que lorsqu’il arrêta la mini dans le hall de l’immeuble. Quand ils furent arrivés dans leur squat, Kaori se tourna vers Ryo et hésita un moment avant de se lancer.  

 

- Tu sais, j’aurai toujours besoin de toi. Même si j’arrive un jour à m’en sortir dans des situations à risque, j’aurai toujours besoin de toi pour vivre. C’est toi qui le fais battre., dit-elle, prenant sa main et la posant sur son cœur.  

 

Il posa son autre main dans sa nuque et l’attira à lui, ému plus qu’il n’aurait voulu l’admettre.  

 

- Battra-t-il encore quand j’aurais dû tuer des hommes ?, lui demanda-t-il sombrement.  

 

Kaori sentit une boule se former dans sa trachée et la réprima avec difficulté, non pas par pitié pour ces hommes qui n’auraient aucun remords à les tuer mais pour lui, parce qu’elle ne voulait pas qu’il ait plus de sang sur les mains, parce qu’elle savait l’effet que ça lui faisait même s’il ne le montrait pas. Elle connaissait son regard après et elle ne voulait plus le revoir mais elle savait qu’il était illusoire de penser qu’ils s’en sortiraient sans avoir à tuer des ennemis, pas cette fois-ci en tous cas. Peut-être même qu’elle aurait à déplorer son premier meurtre. Elle sentit cette angoisse revenir, peut-être dû à ce fait.  

 

- Toujours parce que je sais qui tu es, je le sais au plus profond de moi., lui assura-t-elle, resserrant son étreinte sur lui, cherchant en lui la force d’oublier ce doute insidieux. 

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de