Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

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GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misplaced and which is the correct story.

 

 

   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 8 :: Chapitre 8

Published: 15-08-20 - Last update: 15-08-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 8  

 

- Keiichi !, cria Livia avant que l’un des deux ait eu le temps de réagir.  

- Non !, gronda Ryo.  

 

Ce qui devait arriver arriva : le jeune homme se tourna vers eux et les regarda, la stupéfaction se peignant sur son visage. Il était à une cinquantaine de mètres d’eux et détala à toute vitesse.  

 

- Keiichi, attends !, hurla de nouveau son amie.  

- Arrêtez de crier., lui intima Kaori avant de suivre Ryo qui était parti en courant pour tenter de rattraper le disparu.  

 

Le nettoyeur courut un long moment derrière Keiichi mais, tournant soudain au coin d’une rue, il ne l’aperçut plus. Il fouilla tous les recoins de la rue et dut finir par admettre qu’il avait perdu la trace du jeune homme.  

 

- Alors ?, lui demanda Kaori, arrivant.  

- Il s’est volatilisé. On était si près., gronda-t-il, passant une main dans ses cheveux nerveusement.  

- On a su le retrouver. On y arrivera encore., l’encouragea sa partenaire, posant une main sur son avant-bras.  

 

Il la regarda, se calma et acquiesça. Ils rebroussèrent chemin et retrouvèrent peu après Livia qui arrivait essoufflée.  

 

- Vous courez vite. Je vais devoir me remettre au sport., plaisanta-t-elle.  

- Non, vous ne…  

 

Ryo fut interrompu par une détonation suivie d’un cri de douleur. Leur cliente s’effondra à terre et il attrapa Kaori et la poussa vers la ruelle adjacente alors que de nouvelles détonations résonnaient et qu’il prenait Livia dans ses bras et l’emmenait à l’abri. Il la posa à terre et sortit son arme, scrutant l’immeuble d’où provenaient les coups de feu.  

 

- Il est déjà parti., déclara le nettoyeur sombrement.  

- J’ai encore des progrès à faire. Je n’ai rien senti., soupira Kaori.  

- Moi non plus., avoua Ryo.  

 

Sa partenaire le dévisagea surprise et il soutint son regard sombrement. S’il perdait sa capacité à détecter les auras meurtrières, il perdrait les quelques secondes qui séparaient la vie de la mort. Il aurait un handicap certain.  

 

- Ca va aller…, murmura sa partenaire avant de se tourner vers Livia.  

- Montrez-moi cela., lui demanda-t-elle.  

 

Livia retira son manteau en grimaçant. Elle lâcha un cri de douleur quand Kaori l’aida à retirer son pull également. Elle examina la plaie et sortit un mouchoir propre qu’elle noua autour de son bras.  

 

- C’est une éraflure. Ca va piquer mais ce n’est pas dangereux. Le Professeur ou Kazue vous soigneront cela., la rassura-t-elle.  

- Vous êtes sûre ?, l’interrogea l’américaine, inquiète.  

- Oui. Ca vous fera quelque chose à raconter quand vous mettrez des robes de soirée., plaisanta Kaori pour dédramatiser la chose.  

 

Leur cliente leva les yeux vers elle, un moment stupéfaite, puis se mit à rire.  

 

- Vous avez raison. Ca fait un mal de chien mais je vous crois si vous me dites que ce n’est pas grave., affirma Livia.  

- Quand vous aurez fini de bavasser, on pourra peut-être s’en aller., lâcha Ryo, les dents serrées, en colère contre lui et ses capacités.  

 

Kaori tendit la main à Livia pour l’aider à se relever et elles suivirent le nettoyeur qui se tenait sur ses gardes. Ils retrouvèrent dix minutes plus tard Mick, Umi et Kazue.  

 

- On allait venir à votre recherche. On pensait que vous vous étiez perdus., plaisanta l’américain.  

 

Ryo ne répondit pas et se dirigea vers sa voiture.  

 

- Vous n’avez pas été attaqués ?, leur demanda Kaori.  

- Non, pour… quoi…, fit-il, avisant en même temps qu’il parlait la blessure de Livia.  

- On parlera au café., aboya Ryo.  

 

Les deux jeunes femmes rejoignirent la voiture et les deux véhicules démarrèrent et se dirigèrent vers le café. Arrivés sur les lieux, Kaori suivit Livia dans le café avant de faire demi-tour.  

 

- J’ai oublié mon sac à main dans la voiture., expliqua-t-elle, face au regard interrogateur de la jeune femme.  

 

Elle retourna à la mini, interceptant Ryo en cours de route. Elle jeta un regard en arrière pour s’assurer que la porte était fermée.  

 

- Je sais que j’étais en retard quand on a cherché à rattraper Keiichi., commença-t-elle.  

- J’ai vu quelque chose tomber quand il courait et je me suis arrêtée pour le récupérer., lui dit-elle, sortant un calepin noir de sa poche intérieure de manteau.  

- Je n’ai pas eu le temps de regarder ce qu’il y avait dedans. Ce n’est peut-être rien mais ça peut aussi être important., supposa-t-elle.  

- Pourquoi tu ne me l’as pas donné à l’intérieur ?, s’étonna-t-il.  

- Je ne sais pas. Une intuition peut-être., répondit-elle, détournant le regard.  

 

C’était stupide, se dit-elle. C’était juste une stupide intuition, un malaise qui l’avait prise depuis la fusillade. Comment avaient-ils su où les trouver ? Ryo posa un doigt sur le visage de sa partenaire et la força à le regarder. Ils s’observèrent pendant un long moment.  

 

- Je pense que tu as eu raison. Je regarderai cela au calme et je verrai ce qu’il y a à en tirer., murmura-t-il.  

- Allons rejoindre les autres., lui conseilla-t-il.  

- J’ai oublié mon sac à main dans la voiture., dit-elle, se souvenant de son prétexte.  

 

Ils pénétrèrent dans le café et retrouvèrent leurs amis, un café les attendant déjà alors que Livia était soignée par le Professeur et Kazue.  

 

- Alors ?, demanda Kaori, approchant.  

- Une égratignure qui me donnera une belle cicatrice, de quoi plaisanter pendant les soirées mondaines., répondit-elle en lui faisant un clin d’oeil.  

- Ca vous sortira du lot., répondit la rouquine avec un sourire.  

 

Elle les laissa et alla s’asseoir au comptoir à côté de son partenaire. Quand tout le monde fut réuni, tous les regards convergèrent vers le groupe intéressant.  

 

- Que s’est-il passé ?, leur demanda Mick.  

- Nous avons aperçu Keiichi mais il s’est enfui dès qu’il nous a vus., leur apprit Ryo.  

- Je pensais que ma présence suffirait à le rassurer mais, apparemment, ça n’a pas suffi., murmura Livia, déçue.  

- On lui a couru après mais il nous a semés., acheva le nettoyeur.  

- Vous avez ramassé quelque chose à terre, Kaori. Qu’est-ce que c’était ?, demanda leur cliente, curieuse.  

- Ah ça !, répondit la nettoyeuse, masquant sa gêne.  

 

Elle fouilla dans ses poches et en ressortit un vieux ticket de course tout froissé. Elle le déplia, le retourna dans tous les sens puis le chiffonna de nouveau avant de le lancer dans la poubelle.  

 

- J’ai cru voir tomber quelque chose de la poche de Keiichi. Je pensais qu’il y aurait peut-être des indices. Mais ce n’est pas le cas. Juste des bouteilles d’eau et du riz. Ca ne nous avance à rien., mentit-elle effrontément.  

 

Elle se surprit elle-même en ne paniquant pas et débitant son explication sans aucune hésitation ni aucun tremblement dans la voix.  

 

- Ah ça, pour trouver des trucs inutiles, tu es la championne., maugréa Ryo, pressant sa cuisse.  

- Dans le genre inutile, trouve-toi un mec. Ca me ferait des vacances., ajouta-t-il.  

 

Elle comprit la manœuvre et se fâcha, sortant une énorme massue « Triple idiot » et l’abattant sur sa tête.  

 

- Avec toi à baby-sitter, je n’ai pas le temps de me trouver un mec !, hurla-t-elle.  

- Ca y est… c’est reparti., soupira Miki.  

- Qu’est-ce qui est reparti ?, l’interrogea Livia, curieuse.  

- Ces deux-là, ils se chamaillent autant qu’ils s’aiment. Si seulement ils se l’avouaient, ce serait beaucoup moins compliqué…, expliqua Kazue.  

- Ils s’aiment ? Mais ils nient être en couple., fit remarquer la blonde.  

- Oh oui, ils nient. Ce ne sont que des partenaires professionnels., expliquèrent en choeur Kazue et Miki, éclatant légèrement de rire.  

- Mais ces deux-là s’aiment…, reprit la barmaid.  

- Et ça fait mal de les voir souffrir chacun de leurs côtés., ajouta la doctoresse.  

- Enfin surtout Kaori, parce que Ryo c’est le roi des menteurs à ce jeu-là., fit remarquer Miki d’un ton pincé.  

 

Livia regarda les deux sujets de leur conversation s’enguirlander vertement jusqu’à ce qu’un cri retentisse suivi d’un bruit de fracas. L’américaine s’écarta légèrement et vit que son homologue était écrabouillé sous une massue alors qu’incognito Ryo empêchait le Professeur de sauter sur sa partenaire pendant qu’elle avait le dos tourné. Elle comprit mieux ce que les filles avaient voulu dire et sourit tristement.  

 

- C’est désolant. La vie est si courte qu’il vaut toujours mieux profiter de ce qu’elle nous offre., déclara-t-elle.  

- C’est vrai et ils devraient être bien placés pour le savoir., lâcha Kazue.  

- Que fait-on pour Keiichi, Ryo ?, demanda Kaori, ignorante de la discussion des trois femmes.  

- On tente de le rechercher de nouveau dans le quartier où on l’a vu ?  

 

Il la regarda un instant, pensif.  

 

- Pour le moment, nous n’avons pas de meilleure piste., répondit-il.  

- Donc on va reprendre les recherches là où on les a laissées. Je pense qu’on a assez abusé de votre temps pour la journée. On y va., fit-il, se levant et se tournant vers la porte en attendant ses colocataires.  

- Je vais faire quelques cartons. Je vous rejoindrai plus tard., les informa Ryo alors qu’ils sortaient de la voiture.  

- Je peux venir vous voir ?, demanda Livia.  

 

Ce fut imperceptible mais Kaori nota la pointe d’agacement. A tous les coups, il n’avait pas prévu uniquement de s’entraîner. L’une de ces cibles devait être le calepin qu’elle lui avait donné.  

 

- Bien sûr, venez., lui dit-il, avec un léger sourire.  

- Nous serons seuls tous les deux. Peut-être aurai-je l’occasion d’user de mon autre arme…, suggéra-t-il.  

- Ryo…, gronda sa partenaire.  

- Quoi ? Tu as des vues sur la demoiselle ?, lui demanda-t-il innocemment.  

 

Sa vue fut bientôt brouillée façon écran noir quand sa tête se connecta avec le sol sous la force d’une massue cent tonnes.  

 

- Je suis sûre que Ryo saura bien se tenir. Ne vous inquiétez pas, Kaori., répliqua Livia.  

- Il sait ce qu’il peut gagner s’il se comporte bien., ajouta-t-elle, posant un regard empli de convoitise sur elle.  

- Je…, commença Kaori, se sentant en danger.  

 

Elle s’arrêta en sentant une main sur son épaule et se tourna vers le Professeur qui lui fit un signe de négation de la tête.  

 

- Viens, jeune demoiselle. Laissons Ryo impressionner la jeune dame., lui dit-il, passant un bras sous le sien.  

- Tu sais très bien que tu n’as rien à craindre. C’est toujours vers toi qu’il revient., lui murmura-t-il après avoir passé la porte du garage.  

- Il revient mais ne m’atteint jamais., lâcha-t-elle à voix basse.  

- Parfois, j’aimerais ne pas être cette femme. Parfois, je voudrais juste être une des autres., lui avoua-t-elle, le peinant.  

- Sois patiente, mon enfant., lui conseilla-t-il.  

- Je l’ai été plus que de raison, non ? Mais de toute façon, je sais bien que je continuerai à l’être…, murmura-t-elle.  

 

Arrivée à l’appartement, elle laissa le Professeur avec son ordinateur et partit en cuisine préparer le repas.  

 

- Ah Babyface, il serait temps que les choses changent…, soupira-t-il, se préparant à une nouvelle session de chirurgie sur la machine.  

 

Au sous-sol, Ryo invita Livia à prendre place sur une chaise non loin et lui tendit un casque. Discrètement, il glissa deux balles dans ses oreilles puis mit en place sa cible. Concentré, il visa le carton y dessinant une croix entourée d’un cercle. Dans le suivant, il dessina un petit ange avec un arc et une flèche.  

 

- Vous êtes doué., cria Livia.  

- Je ne rate jamais ma cible., répondit-il.  

- Pourtant, tout à l’heure…, lâcha-t-elle.  

- Je n’ai pas tiré., la coupa-t-il sombrement.  

 

Il sentit un mouvement derrière lui et se retourna, trouvant la jeune femme juste derrière lui.  

 

- C’est vrai. Autant pour moi. Vous m’avez impressionnée lors de cette attaque. Aucune trace de peur, vous m’avez prise dans vos bras et mise à l’abri. Vous aviez l’air si sûr de vous., dit-elle.  

- C’est mon métier. Je sais ce que je fais., dit-il sobrement.  

- J’ai vraiment eu peur mais, étrangement, votre présence m’a rassuré en un quart de seconde., murmura-t-elle, glissant les mains sur ses bras jusqu’à ses épaules.  

- Que voulez-vous, Livia ?, lui demanda-t-il, légèrement dédaigneux.  

- La même chose que vous, je suppose : vous., fit-elle, plongeant un regard lourd de désir dans le sien.  

- A quel point ?, l’interrogea-t-il.  

- Tout ce qu’un homme et une femme dans la force de l’âge peuvent envisager., susurra-t-elle, approchant ses lèvres des siennes.  

 

Loin d’être insensible au charme de la jeune femme, Ryo attrapa cependant ses poignets et les dénoua avant de rebaisser ses bras, la repoussant doucement.  

 

- Mais… je ne comprends pas…, murmura-t-elle, stupéfaite.  

- Si ma partenaire apprend que j’ai couché avec vous, elle n’abattra pas seulement une massue sur ma tête mais tout le contenu de son armoire en plus de l’enfer. En bref, je suis un homme mort., lui répondit-il.  

- Elle n’a pas besoin de le savoir. Je n’ai pas besoin de m’en vanter., lui proposa la jeune femme avec un sourire aguicheur.  

- Elle a du flair. On reparlera de tout cela après la mission… avant votre départ pour les Etats-Unis., suggéra-t-il.  

- Pourquoi ? On aurait plus de temps si on se permettait ce petit extra., répliqua-t-elle, glissant un doigt le long de son torse.  

- Pour une aventure d’un soir, une seule nuit suffit., expliqua-t-il.  

- Je vaux peut-être mieux que le coup d’une nuit…, fit-elle remarquer, légèrement vexée.  

 

Ryo posa un regard amusé sur elle et ne se priva pas de détailler sa silhouette sans aucune discrétion.  

 

- Une nuit pas plus. C’est tout ce qu’il me faudra pour faire le tour de la question., affirma-t-il, moqueur.  

- Goujat !, se fâcha Livia, avant de le gifler et de sortir de la salle, furieuse.  

- Enfin un peu de tranquillité., lâcha-t-il, sortant le calepin de sa poche.  

 

Il se mit à l’éplucher, n’en attendant pas grand-chose, mais plus il avançait dans les pages, plus il se rendait compte de l’importance que revêtaient les informations annotées. Consciencieusement, il sortit des feuilles et un crayon et retranscrit tout ce qui y était noté. Il reconnaissait la prise de note d’un journaliste en pleine enquête et était bien décidé à lui rendre son bien dès qu’il le reverrait mais ces informations lui seraient bien utiles également.  

 

Quand il eut fini, il relut sa recopie et ajouta quelques notes relatives aux questionnements soulevés par sa lecture, aux conclusions qu’il en avait tirées. Se sentant reconnaissant de cette avancée, il les jeta en double sur une autre feuille qu’il plia et glissa dans le carnet. Avec un peu de chance, Keiichi accepterait de se joindre à eux pour faire tomber ce réseau. Sur une dernière feuille, il nota quelques mots et consignes et plia la feuille en quatre avant de la glisser dans sa poche à côté du reste. Cela fait, il rangea la pièce puis remonta. Quand il pénétra dans l’appartement, Kaori faisait du ménage et était seule dans le séjour. Jetant un regard aux alentours, il approcha d’elle et posa une main sur son épaule. Elle se retourna brusquement, une main sur le cœur.  

 

- Tu m’as fait peur., murmura-t-elle.  

- Désolé, ce n’était pas mon intention. Kaori, ton ticket de caisse…, commença-t-il.  

- Qu’est-ce qu’il avait mon ticket de caisse ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Elle l’observa et vit un sourire se dessiner sur ses lèvres. Elle sentit son cœur battre et l’espoir reprendre vigueur en comprenant qu’ils avaient enfin quelque chose.  

 

- Pas un mot…, lui souffla-t-il et elle acquiesça avant de le voir s’éloigner.  

 

Il était à deux mètres d’elle quand il s’arrêta et se retourna.  

 

- Si j’étais fou, je pourrais presque t’embrasser., lui dit-il, le regard pétillant.  

- Mais tu ne l’es pas, je le sais., répliqua-t-elle, sa joie redescendant d’un cran.  

- Pas encore…, lâcha-t-il avant de se tourner de nouveau et de partir vers le bureau.  

 

Elle le regarda partir, ébahie. Que voulait-il dire ? Avait-elle bien compris ? Qu’est-ce qui lui arrivait ? Il voulait vraiment se lancer ? Ils allaient enfin avoir leur chance ? furent quelques-unes des questions qui lui passèrent par l’esprit en l’espace d’une seconde.  

 

- Tu crois que c’est malin de me perturber ainsi en plein milieu d’une affaire dangereuse, Ryo Saeba ? C’est bien ton genre, tiens. Et après tu feras style de rien., grogna-t-elle, ne pouvant malgré tout faire taire l’espoir insensé qui grandissait en elle.  

- Ryo, que me vaut le plaisir ?, l’accueillit le Professeur.  

- Je venais prendre des nouvelles de votre patient électronique., annonça son protégé tout en glissant une feuille sur la table.  

 

Le Professeur baissa les yeux en la prenant avant de les relever vers lui. Il fit signe qu’il avait compris quand Ryo posa un doigt sur ses lèvres en signe de silence et déplia la feuille, lisant les consignes qu’il lui passait si son aide était possible.  

 

- J’ai réussi à réparer son unité centrale mais je ne pense pas qu’il recouvrira toutes ses fonctions., mentit le Professeur en levant un pouce, signe que l’ordinateur était fonctionnel.  

- Il va falloir que je revois tous les scripts de base. Ca risque de me prendre quelques jours., ajouta-t-il, tapotant la feuille.  

- Quelques jours… C’est bien. Ca aurait pu être des mois., répondit Ryo, satisfait de savoir qu’ils allaient pouvoir avancer.  

- On va bientôt passer à table. Je vous laisse procéder à l’asepsie de la pièce., l’informa le nettoyeur, posant un doigt sur la dernière phrase du papier qu’il lui avait remis.  

- Tu peux compter sur ma conscience de médecin. Hors de question que mon dernier patient ne soit exposé aux moindres risques., admit-il.  

 

Il relut une dernière fois la feuille et tendit la main vers Ryo qui lui donna son briquet. Sans le moindre doute, le vieil homme mit le feu à la feuille, la réduisant en poussière. De la demande de son protégé, il ne restait qu’une trace profondément ancrée dans son cerveau.  

 

- Tu sais ce que Kaori nous a préparé de bon à manger ?, lui demanda le Professeur, se levant et se frottant les mains.  

- Mick et toi avez de la chance d’avoir deux aussi bonnes cuisinières à la maison., fit-il remarquer.  

- Vous avez perdu le goût ou la tête peut-être ?, s’inquiéta Ryo.  

- Kaori ? Bonne cuisinière ? Il y a un problème dans l’association d’idées ! C’est même une dissociation d’idées ! D’ailleurs si vous pouviez me prescrire des pastilles pour…, poursuivit-il de manière véhémente avant d’être coupé par l’arrivée d’un maillet une tonne entre ses dents.  

- Mmmm mmmm mm mm mm mmmm mmmm !, pesta-t-il.  

- Tu es ravi de passer à table ? Ca tombe bien nous aussi., susurra la rouquine, lui lançant un regard d’avertissement.  

 

Il lui fit signe qu’il avait compris et elle enleva le maillet de sa bouche. Ils prirent place à table et dînèrent dans le calme, discutant tranquillement de tout et de rien.  

 

- Tu ne sors pas ce soir ?, lui demanda-t-elle, retrouvant Ryo sur le toit de l’immeuble.  

- Non, une soirée à la maison, ça ne peut pas me faire de mal., répondit-il, la regardant puis détournant le regard.  

- Tu es inquiet ?, l’interrogea-t-elle.  

- Et pourquoi je devrais être inquiet ?, lui retourna-t-il.  

- Parce que tu n’as pas senti le coup de feu arriver tout à l’heure., murmura-t-elle.  

 

Il tourna vivement la tête vers elle et la dévisagea surpris d’être ainsi dévoilé. Elle soutint son regard, sans une trace de reproche, de honte ou de colère. Elle était là indéfectible, rassurante et il se sentit un peu mieux.  

 

- C’est la deuxième fois, Kaori., soupira-t-il.  

- Comme tu l’as dit la première fois, ce n’était peut-être qu’un avertissement., lui dit-elle.  

 

Elle ne pouvait laisser Ryo douter de lui. Il devait être en confiance pour affronter la situation sur les deux fronts.  

 

- Kaori…, commença-t-il.  

 

Il l’attrapa par la taille et la ramena contre lui, prenant quelques secondes pour profiter d’elle et surtout apprivoiser les émotions que son corps pressé contre le sien, son cœur battant contre lui faisaient naître.  

 

- Je pense que les deux affaires sont liées. Les informations dans le carnet concernaient une organisation criminelle. Le Professeur va vérifier les informations et pourra certainement nous en dire plus. Ca va lui prendre quelques jours., lui murmura-t-il à l’oreille.  

- C’est… c’est une bonne nouvelle., bafouilla-t-elle, ayant du mal à contrôler les battements de son cœur.  

- Oui. Enfin une bonne nouvelle., acquiesça-t-il.  

- Pourquoi tu me tiens ainsi, Ryo ?, osa-t-elle enfin lui demander à voix basse.  

- Pour qu’on ne puisse pas nous entendre. Je les laisse penser à la confidence de deux amants si ça nous donne un peu d’avance., lui répondit-il de manière à peine audible.  

 

Il s’écarta et remit en place une mèche rebelle en place.  

 

- Et qui sait ? Je prends peut-être un peu d’avance., lâcha-t-il, plongeant dans son regard.  

 

Il la vit ouvrir la bouche de surprise sans qu’un mot ne s’en échappa. 

 


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