Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

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GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How many words are necessary in a chapter?

 

For normal fanfictions, the minimum is 600 words. For poetry, the minimum is 80 words and for song fics, the minimum is 200 words. These values can be change at any moment, if we think it's necessary. The average is 1500 words per chapter, so you can see that the minimum we're asking for is quite less.

 

 

   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 9 :: Chapitre 9

Published: 16-08-20 - Last update: 16-08-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Merci pour vos commentaires qui sont un réel plaisir à lire. Bonne lecture^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Chapitre 9  

 

Novembre touchait à sa fin et apportait avec lui ses nuages et la pluie. Défaisant les draps du lit de sa chambre, Kaori écouta les gouttes d’eau tambouriner sur le carreau. Ryo était parti à la recherche de Keiichi, les laissant tous les trois à la maison. Livia étant enfermée dans sa chambre et le Professeur dans le bureau qu’il n’avait presque pas quitté depuis une semaine, elle avait décidé de faire du ménage. Cela lui permettrait de se replonger dans une activité normale et d’oublier un temps la tension qui montait autour d’eux. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux en se rappelant le retour de Ryo en pleine nuit.  

 

Il était près de quatre heures du matin et, si elle était tombée de fatigue, son sommeil était malgré tout léger et elle l’avait entendu rentrer, se réveillant instantanément. Elle avait alors allumé la lumière d’appoint et ils s’étaient observés un long moment. Elle avait senti le froid l’envahir à la lueur de son regard.  

 

- Qui ?, avait-elle soufflé.  

 

Il avait détourné les yeux un moment, coupable de s’être ainsi laissé deviner.  

 

- Sam et Tami., avait-il répondu.  

- Le vieux Sam ?, avait-elle demandé.  

- Oui. Il a été égorgé là où il dormait d’habitude., lui expliqua-t-il, le cœur lourd, voyant Kaori porter une main à sa bouche pour étouffer le sanglot qui voulait sortir.  

- Le corps de Tami a été retrouvé sur la plage du Kasai Rinkai. Elle a été droguée et violée comme Ami et étranglée., ajouta-t-il, venant s’asseoir à ses côtés.  

 

Elle s’était approchée de lui et avait pris sa main et ils étaient restés ainsi un moment avant d’aller se coucher chacun de leur côté sans réussir toutefois à trouver le sommeil. Alors ce matin, pouvoir faire une activité aussi banale que le ménage était comme une bouffée d’air frais et elle s’y adonnait avec plaisir. Doucement, elle toqua à la porte de Livia et, sans réponse, l’entrouvrit. Elle entendit la jeune femme pleurer et son cœur se serra.  

 

- Livia ?, l’appela-t-elle.  

 

La jeune femme referma le pendentif ouvert qu’elle observait et le glissa sous son tee-shirt.  

 

- Excusez-moi, je ne voulais pas vous déranger. Je voulais changer les draps du lit. Je reviendrai…, s’excusa Kaori.  

- Non, non, entrez., bafouilla-t-elle, séchant ses larmes.  

 

Elle se leva alors que Kaori approchait et commença à défaire les draps avec elle.  

 

- Vous avez peur pour Keiichi ?, lui demanda la rouquine.  

- Oui., souffla Livia.  

- Ne vous inquiétez pas. On le retrouvera et vous serez bientôt réunis., la rassura Kaori.  

- J’espère. Ca devient dur., avoua l’américaine.  

- Je me doute… Vous devez être plus proches que de simples amis pour garder sa photo sur un pendentif près de votre cœur., pipa la japonaise avec un léger sourire.  

- Non… Ce n’est pas Keiichi., lui avoua Livia, sortant le pendentif et l’enlevant de son cou.  

 

Elle l’ouvrit et le tendit à son interlocutrice. Kaori regarda la photo et s’attendrit devant la photo d’un bébé souriant aux cheveux blonds parés d’un bandeau blanc avec un nœud et aux yeux aussi verts que ceux de Livia.  

 

- Votre fille ?, demanda Kaori.  

- Oui. Elle a onze mois. C’est l’amour de ma vie. Je donnerais tout pour elle., affirma la jeune maman.  

- Elle doit vous manquer depuis le temps que vous êtes ici., supposa la rouquine.  

- Oui, énormément… mais je n’ai pas le choix. J’espère qu’elle comprendra., soupira Livia, le cœur lourd.  

- Elle comprendra et elle est encore petite. Vous verrez, vous serez vite réunies., lui assura Kaori, posant une main sur la sienne.  

- Merci… Vous êtes si gentille…, lâcha la jeune femme.  

- Posez la question à Ryo. Il ne sera peut-être pas d’accord avec vous., plaisanta la nettoyeuse.  

 

Elles rirent toutes les deux avant de se mettre chacune d’un côté et de refaire le lit. Kaori la laissa ensuite seule et partit mettre sa lessive en route.  

 

Dans le bureau, le Professeur nota sur un papier le résultat de ses recherches. Jamais il n’aurait envisagé découvrir autant de choses. Les informations qu’il avait réussi à glaner, après bien des recherches, de pare-feux violés, de mots de passe craqués, de violation de lois en tous genres, le mettaient mal à l’aise, plus que mal à l’aise même. Il en avait attrapé des suées froides à plusieurs reprises. Vu l’ampleur de ce qu’il avait trouvé, il avait fouillé le bureau de fond en comble, soulagé de ne rien trouver et avait réparé le brouilleur qu’il avait pu sauver des décombres. Il débranchait l’ordinateur électriquement dès qu’il n’était pas dans la pièce et ne laissait rien traîner, juste au cas où quelqu’un s’introduirait dans l’appartement.  

 

- Ryo revient pour le déjeuner ?, demanda-t-il à Kaori quand elle vint lui apporter un thé en milieu de matinée.  

- Ce n’est pas sûr. Ca dépend de ce qu’il trouvera ou apprendra. Il devait passer faire le tour de ses indics avant de partir chercher Keiichi., lui apprit-elle.  

- Il doit les rassurer après ce qui est arrivé au vieux Sam., expliqua-t-elle.  

- Il me l’a dit ce matin. Triste sort. Ils ne laisseront aucun pan intouché. Ils cherchent vraiment à saper toutes les bases et mettre les gens dans l’incertitude., soupira le vieil homme.  

- J’ai l’impression d’être en guerre contre une armée invisible. On ne sait pas d’où viendra le prochain coup, sur quel front ils attaqueront et comment, qui gagnera, si on s’en sortira, qui sera la prochaine victime…, murmura Kaori.  

- Ils essaient de nous déstabiliser pour nous affaiblir. Les clans se font la guerre entre eux pour gagner les places laissées vacantes sans se rendre compte ni vouloir entendre qu’ils jouent le jeu de cette organisation qui s’étend à vitesse grand V., expliqua le Professeur.  

- Diviser pour mieux régner…, intervint la rouquine.  

- Tout à fait, c’est bien résumé. Je vais continuer mes recherches mais je ne pense pas trouver grand-chose de plus. Je lui en parlerai ce soir., dit-il.  

 

Kaori le laissa et retourna vaquer à ses occupations jusqu’à ce que le téléphone sonne.  

 

- Tu ne vas jamais le croire…, souffla Miki.  

- On a dû fermer le café suite à une inspection sanitaire., lui apprit-elle.  

- Quoi ? Mais je n’ai jamais vu d’endroit aussi propre !, s’exclama Kaori.  

- Ils disent qu’ils ont trouvé des traces de bactéries nocives sur certains aliments, que notre vaisselle est mal lavée et notre circuit d’eau n’est pas aux normes. Ils nous ont collé une amende pour un défaut d’affichage inexistant. J’en reviens pas…, soupira son amie.  

- Vous allez faire appel de la décision. Ca ira., la rassura la rouquine.  

- Oui, on le fera mais, pendant ce temps, on ne peut pas rouvrir.  

- Miki, j’ai comme dans l’idée que ce n’est anodin., pipa Kaori.  

- J’en pense de même. En attendant, je passe mes nerfs en briquant l’endroit., lui apprit la barmaid.  

- Ca fait du mien. Moi aussi, je suis en plein ménage. Miki, on s’en sortira, tu verras., l’encouragea-t-elle.  

- Je sais… mais ça m’agace., répliqua férocement l’ex-mercenaire.  

 

Elles rirent toutes deux nerveusement puis se quittèrent après quelques paroles supplémentaires.  

 

- Professeur, je voulais juste vous prévenir. Le Cat’s a dû fermer ses portes suite à un contrôle sanitaire., l’informa rapidement son hôtesse.  

- Drôle de coïncidence…, murmura-t-il.  

- Ou un nouveau mouvement sur l’échiquier., lâcha Kaori.  

- On est d’accord., acquiesça-t-il sombrement.  

 

Alors qu’il déambulait dans la rue tenant Kazue par la main, Mick se retourna et scruta les environs.  

 

- Ca ne va pas ?, l’interrogea sa compagne.  

- Nous sommes suivis., lui apprit-il.  

- Encore cette organisation ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Non, je dirais la police : ils sont beaucoup moins discrets., expliqua-t-il.  

- Que nous veulent-ils ?  

- Je ne sais pas. Kazue, quand on rentrera, je veux que tu prépares un sac avec des affaires pour nous deux., lui demanda-t-il, pressant sa main qu’il sentait trembler dans la sienne.  

- Pourquoi ? On va fuir ?  

- C’est possible et tout peut aller très vite. Je dois sécuriser certaines choses qui ne doivent pas tomber entre de mauvaises mains ou entre celles de la police. Ca ferait désordre., lui murmura-t-il à l’oreille avant de l’embrasser dans le cou, l’air de rien.  

 

Elle le regarda et acquiesça, comprenant qu’il parlait de ses armes.  

 

- Détends-toi, Kazue. Tout ira bien. Viens, on rentre. Je connais une petite activité qui nous fera le plus grand bien., lui susurra-t-il à l’oreille.  

- Tu ne penses qu’à ça !, s’offusqua-t-elle, ses joues rosissant malgré tout.  

- Si ça correspond à ce que je pense, seulement de temps à autre., répliqua-t-il amusé.  

- Alors à quoi ça correspond ?, demanda-t-elle, curieuse.  

- Un bon bain suivi d’un massage… et, si nécessaire, on peut compléter par un ça auquel je pense dès que tu es là et souvent quand tu n’es pas là., répondit-il avec un sourire mutin.  

- Ca pourrait me convenir…, admit-elle.  

- Mais avant, il faudra faire ce que j’ai dit., lui rappela-t-il, sérieux.  

- D’accord.  

 

Arrivés dans le hall de leur immeuble, ils grimpèrent dans l’ascenseur mais Mick en sortit au premier étage pour redescendre jusqu’au sous-sol par les escaliers. S’enfermant pendant une heure dans leur cave, il démonta toutes ses armes et les cacha dans un endroit qu’il avait spécialement conçu avant de remettre tout le reste en place. De retour dans l’appartement, il fut satisfait de voir le sac prêt près de la porte et d’entendre l’eau couler dans la baignoire. Sans attendre, il sortit de leurs cachettes dans l’appartement toutes les choses compromettantes et les enfourna dans un deuxième sac. Dès qu’il eut fini, il se glissa dans la pièce d’eau et se déshabilla avant de rejoindre sa compagne dans le bain.  

 

- Si on doit fuir, je te promets qu’on reviendra, Kazue. Tu sais qu’on se serre les coudes tous ensemble., lui rappela-t-il, profitant du bruit de l’eau qui couvrirait leurs paroles si leur appartement était sur écoute, ce qui ne lui paraissait pas si invraisemblable..  

- Oui, je sais mais c’est dur quand même., avoua-t-elle.  

- Quoiqu’il arrive, pas un mot de cela dans l’appartement. Il faut que tu vives normalement, comme si on ne savait pas qu’on était surveillés. On doit leur laisser croire qu’ils ont de l’avance sur nous, qu’ils peuvent nous surprendre., lui enjoignit-il.  

- Je sais que tu peux le faire. Tu es forte., l’encouragea-t-il.  

- Je le ferai. J’oublie que je suis traquée… ou alors par un seul homme., plaisanta-t-elle.  

- C’est votre pistolet que je sens dans mon dos, Monsieur Angel ?, lui demanda-t-elle, taquine.  

- Oui, Mademoiselle. Haut les mains !, lui ordonna-t-il.  

 

La doctoresse leva les mains bien volontairement laissant à son amant libre accès à sa poitrine.  

 

- Je t’aime, Mick, soupira-t-elle alors qu’il prenait possession de son corps.  

- Moi aussi, Honey., lui répondit-il, capturant ses lèvres.  

- Les pourris…, murmura Saeko.  

 

Elle reposa la base de son téléphone, les dents serrées. L’ayant faite tomber par mégarde, elle avait découvert un micro placé dessus. Se réfrénant de l’enlever malgré sa colère grandissante, elle reposa l’objet sur son bureau et, doucement, sans en avoir l’air, commença à fouiller tout le meuble, découvrant deux autres émetteurs. Elle s’enjoignit au calme et réfléchit aux semaines passées avant de respirer. Elle n’avait téléphoné qu’au Cat’s et encore une seule fois pour accepter une invitation à boire une verre. C’était innocent. Personne ne pourrait lui reprocher cela. Même Ryo ne l’avait pas contactée. Ils s’étaient parlés au café ou dans le parc, se croisant de manière inopinée comme s’ils savaient quand ils devaient se voir. Reprenant le contrôle de ses émotions, elle sortit de son bureau en arborant son masque autoritaire et partit à la salle des pièces à conviction.  

 

Y entrant, elle était encore étonnée de voir autant de cartons assemblés dans cette pièce bien que ce n’était pas sa première visite cette semaine, loin de là. Cela faisait bien longtemps qu’il n’y en avait pas eu autant. Elle avança en regardant les étiquettes de chaque boîte identifiant soit des victimes de la guerre des clans, soit des victimes présumées de cette nouvelle organisation dont ils ignoraient jusqu’au nom, très peu de cas n’étant pas liés à ces deux catégories. Ayant trouvé ce qu’elle cherchait, elle examina les pièces des différents meurtres qui avaient eu lieu ces dernières semaines, cherchant la petite chose qui permettrait de tous les relier et de peut-être en apprendre plus sur leur nouvel ennemi. Elle y passa l’après-midi et s’en alla bredouille. De retour dans son bureau, elle prit place sur son siège et se tourna, accrochant un dossier au passage, dossier dont le contenu s’éparpilla au sol.  

 

- Il manquait plus que ça., soupira-t-elle, se baissant pour ramasser les feuilles.  

 

Ce fut alors qu’elle remarqua la présence d’un objet sous le caisson de son bureau, objet qui ne se trouvait pas là lors de sa précédente fouille. Elle l’attrapa discrètement en le cachant sous une feuille avant de le faire glisser dans sa poche lorsqu’elle se releva. Elle décida alors de rentrer chez elle et rangea son bureau soigneusement, collant un petit bout de scotch transparent sur les tiroirs. Elle saurait ainsi si quelqu’un avait fouillé ses affaires pendant la nuit. Elle aurait peut-être en prime une belle empreinte.  

 

Sortant du commissariat, elle décida de se poser cinq minutes dans le parc pour profiter de la fin de journée même s’il faisait frais. Elle prit place sur un banc non loin des jeux pour enfants, déserts à cette heure, et observa tranquillement les lieux. Soudain, elle se leva et quitta la place qui fut bientôt de nouveau occupée par un autre.  

 

- Trouvé sous mon bureau., lut Ryo sur le mot qui accompagnait la petite pochette d’allumettes laissée sur le banc.  

 

Il l’examina, notant le nom du bar d’où il provenait, un bar de l’arrondissement d’Adachi au nord-est de la ville. Ce soir, il ferait une infidélité au Kabuki Cho, pensa-t-il en s’en allant du parc. Quand il rentra chez lui dix minutes plus tard, il sentit tout de suite l’odeur de nettoyant. Il ne pouvait pas dire que l’appartement était sale quand il était parti le matin même mais il y avait quelques traces du manque de temps qu’ils avaient subi ces derniers jours voire semaines. Apparemment, le retard avait été rattrapé et il espérait juste que sa partenaire ne s’était pas noyée dans cette tâche pour juste oublier au risque de s’épuiser inutilement.  

 

Entendant du bruit dans la cuisine, il s’y dirigea après s’être déchaussé. Il trouva Kaori en pleine préparation du repas. Il regarda avec stupéfaction l’ensemble de plats prêts à être servis.  

 

- Tu arrives à temps, on dirait., fit-elle remarquer.  

- La journée a été fructueuse ?, l’interrogea-t-elle.  

- Non, pas vraiment. Tu as été bien occupée ici., lâcha-t-il, amusé.  

- Autant que Miki au Cat’s, je pense. Le café a été fermé après une inspection sanitaire., lui apprit-elle.  

- Vraiment ?, s’étonna Ryo.  

- J’en connais un qui risque de voir rouge si on lui dit que son café est sale, vu le soin qu’il y met…, ironisa-t-il.  

- C’est sûr. Tu m’aides, s’il te plaît ?, lui demanda-t-elle, lui tendant deux plats.  

 

Elle le précéda dans le séjour et posa les plats qu’elle tenait sur la table avant de poser une doigt sur ses lèvres et de lui faire signe de venir près d’elle. Elle tapota sur le plateau de la table silencieusement et Ryo se baissa, examinant le meuble. Il trouva un micro coincé très discrètement dans une interstice du bois. Il n’osa même pas se demander comment elle avait fait pour le trouver. Doucement, il se releva et la regarda.  

 

- Tu as encore beaucoup d’autres plats à ramener ?, lui demanda-t-il, posant un doigt à l’endroit où était le micro.  

- Oui, plusieurs., dit-elle en écartant ses dix doigts.  

- Laisse. Je vais m’en occuper.  

- Je vais mettre la table. Il me faut des couverts dans la cuisine., l’informa-t-elle, indiquant cinq de la main.  

- J’ai lavé les draps de ta chambre, la mienne et celle de Livia. J’ai astiqué la salle de bains de fond en comble et lancé plusieurs lessives que j’ai pendues dans la buanderie., lui décrivit-elle toute sa journée en indiquant pour chaque pièce le nombre de micros qu’elle avait trouvés.  

 

Elle était tombée sur le premier par hasard en décidant de faire les poussières à fond, histoire de passer ses nerfs. Passée la stupéfaction de savoir que quelqu’un était rentré dans l’appartement sans qu’ils s’en aperçoivent, elle avait fouillé les moindres recoins et noté l’emplacement de tous. Elle sortit donc la feuille de sa poche et la tendit à son partenaire qui la rangea aussitôt alors que Livia descendait.  

 

- Tout va bien ? Vous avez l’air si sérieux. Vous avez retrouvé Keiichi ?, lui demanda-t-elle, pleine d’espoir.  

- Non, pas encore., répondit Ryo.  

- Je vais chercher le Professeur., les informa Kaori.  

- Vous êtes trempé. Vous devriez peut-être aller vous changer. Vous voulez que je vous frotte le dos ?, lui proposa sa cliente.  

- On jouera à frotti-frotta plus tard, Livia. Ce jour-là, vous me supplierez d’arrêter tellement vous aurez mal de jouir., lui promit-il.  

- Vous êtes grossier., lui reprocha-t-elle.  

- Et vous un peu trop facile à mon goût., répliqua-t-il.  

- Et alors, c’est un problème que j’ai des envies et que je les assume ?, lui demanda-t-elle.  

- Je ne sais pas. A vous de voir si vous pouvez tout assumer., lui répondit-il.  

- Je vais me changer. Je reviens dans deux minutes., dit-il à sa partenaire alors qu’elle revenait.  

- Il faudra que tu parles au Professeur ce soir, Ryo. Il parle à sa machine et attend qu’elle lui réponde. Le pauvre, il va devenir sénile si ça continue., plaisanta-t-elle.  

 

Il l’observa un instant et saisit le sens de son message à son regard sérieux.  

 

- S’il voulait parler à un homme, tu étais là., pipa-t-il pour détourner si nécessaire l’attention de Livia de leur échange, obtenant la sanction habituelle.  

 

Il n’avait rien contre elle si ce n’était que des choses étranges arrivaient et qu’elle était la seule personne qui ne faisait pas partie de leur groupe, donc la seule à qui il ne pouvait faire confiance pour le moment. Donc sans aller jusqu’à la soupçonner, il restait méfiant comme Kaori. Au pire, ils se protégeaient, au mieux, ils la protégeaient.  

 

- Va te changer! Tu vas manger tout froid et je te préviens : si tu sors la moindre idiotie pendant le repas, je n’hésiterai pas à t’en balancer une deuxième !, cria Kaori avant de partir vers la cuisine au pas de charge.  

- Ah Babyface… Que fais-tu de ma charmante Kaori ? Quand tu es là, c’est Docteur Jeckyll et Mister Hyde., soupira le Professeur sortant du bureau.  

- Vous voyez, vous aussi, vous admettez que c’est un mec., pipa Ryo.  

- Du tout, jeune homme. Moi, j’arrive à bander pour elle. Tu peux en dire autant ?, s’amusa le vieillard.  

 

Ryo se retint de dire que, bien évidemment, il était capable de bander pour elle. Il savait la signification que revêtiraient ses paroles. Il se releva, faisant tomber la massue par terre et s’épousseta brièvement avant de se tourner vers son ami.  

 

- Votre truc est aussi sénile que vous. Moi, je bande pour les jolies femmes., fit Ryo, preuve à l’appui et montrant Livia du doigt.  

 

Il vit son ami faire un pas en arrière et fut incapable de bouger en sentant l’aura de colère se diffuser dans la pièce. Ca, c’était juste avant de se retrouver enseveli sous une massue dont le tonnage était non identifiable tellement il comportait de zéro. Sans plus attendre, Kaori pria leurs invités de passer à table et ils dînèrent dans le calme, Ryo n’arrivant pas à sortir de sa prison. A la fin, sa partenaire se leva et le dégagea de là.  

 

- La massue gène le passage., expliqua-t-elle avant de débarrasser la table.  

 

Malgré sa colère évidente, il trouva tout de même sur la table de quoi se sustenter et l’avala sans dire un mot avant de rapporter son assiette à la cuisine. La déposant dans l’évier où elle faisait la vaisselle, il posa une main dans son dos et elle tourna la tête. Ils s’observèrent un court instant, se comprenant, et elle acquiesça, acceptant les excuses qu’elle lisait dans son regard.  

 

- Tu es trop bonne avec moi., murmura-t-il à son oreille.  

- Ma gentillesse me perdra., répondit-elle avec un petit sourire.  

 

Il rit doucement avant de repartir et d’aller rendre visite au Professeur dans le bureau. Le vieil homme lui fit signe d’approcher et commença à lui expliquer tout ce qu’il avait trouvé, pointant du doigt le brouilleur.  

 

- Ton journaliste nous a devancés sur le terrain. Il a rencontré cette nouvelle organisation au Vietnam où elle s’est développée en se basant sur le trafic de l’opium., commença le Professeur.  

- Laissez-moi deviner : en provenance du Triangle d’Or, n’est-ce pas ?, supposa Ryo.  

- Oui. Ils font venir de l’opium de la zone située aux confins du Laos, de la Birmanie et de la Thaïlande, le transforme au Vietnam et le font partir vers différents pays. Il avait déjà repéré des expéditions vers les Amériques, l’Australie, les Philippines. Apparemment, le Japon est leur prochaine cible à la fois pour distribuer mais aussi pour servir de plaque tournante pour divers trafics., ajouta le vieil homme.  

- Seulement, ils ne se limitent pas au trafic de drogue., l’informa-t-il.  

- Prostitution, jeux clandestins sont des activités que nous leur connaissons déjà., compléta Ryo.  

- Ils ont monté une opération de très grosse envergure, Ryo. Je n’avais jamais rien vu d’aussi gros., avoua le Professeur.  

- Je ne suis pas sûr que leurs activités se limitent à ces trois seuls pans. Sinon, ils n’auraient pas besoin d’autant d’appuis., expliqua-t-il, lui tendant une feuille avec le nom des personnes dont il connaissait déjà l’implication.  

- D’accord. Et cette organisation a un nom ?, s’enquit Ryo.  

- J’aimerais savoir à qui on a affaire.  

 

Le Professeur retira ses lunettes et les essuya avant de les remettre et de lever les yeux vers son protégé.  

 

- Elle porte très bien son nom même., affirma le vieil homme.  

- La Mante Verte. 

 


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