Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

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GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 4 :: Chapitre 4

Published: 11-08-20 - Last update: 11-08-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 4  

 

Kaori soupira en raccrochant le téléphone. Elle attrapa la liste qu’elle avait sortie la veille et barra le dernier nom. Elle avait appelé tous les hôtels et pensions de la ville pour savoir s’ils hébergeaient un Keiichi Takoama et leur avait envoyé à tous la photo du jeune homme que Livia lui avait confiée, sans succès. Si Keiichi était sur Tokyo, il ne se cachait pas dans les circuits traditionnels. Ils s’en doutaient mais ils devaient en être sûrs néanmoins et c’était à Kaori qu’était revenu le travail ingrat de contacter chaque établissement. Elle avait également appelé tous les hôpitaux de la ville, juste au cas où, et épluché toutes les rubriques nécrologiques depuis deux mois la veille au soir pendant qu’elle attendait Ryo.  

 

Elle sentit le rose lui monter aux joues en repensant au fait qu’il l’avait montée dans son lit. Bien évidemment, il n’en avait pas fait mention une seule fois depuis ce matin mais elle était habituée. Elle trouvait cela touchant et ne put réprimer le sourire qui éclaira son visage.  

 

- Une bonne nouvelle ?, entendit-elle.  

 

Elle tourna la tête et vit Livia descendre de l’étage. Kaori reprit le dessus de ses émotions et atténua son air joyeux. Ce ne fut pas bien difficile en voyant la jeune femme et le charme qu’elle dégageait dans cette jolie robe rouge qui mettait en valeur sa silhouette, tout le contraire de ce qu’elle était, se dit-elle en baissant les yeux sur son jean et son pull. Livia n’avait pas les mêmes impératifs qu’elle, tempéra-t-elle.  

 

Au même moment, la porte d’entrée s’ouvrit et Ryo apparut. Il observa un instant la pièce, les deux femmes et se projeta dans les airs, les yeux en cœur.  

 

- Ma belle Livia, vous éclairez ma journée !, s’écria-t-il.  

- Tiens, un peu d’ombre., maugréa Kaori, interposant une massue entre lui et elle.  

 

Ryo s’écrasa dessus et glissa de tout son long.  

 

- Méchante Kaori. Toujours à lutter contre les élans de la nature., pleurnicha-t-il.  

- Que voulez-vous… on ne peut lutter contre les élans de son cœur…, pipa leur cliente, un sourire ironique aux lèvres.  

- Que… quoi ? Mais non !, s’écria Kaori.  

- Je ne… moi avec ce… beurk., grimaça-t-elle, paniquée.  

- Ce n’est pas une raison pour lutter contre les élans de mon cœur., se fâcha Ryo, se redressant d’un bond, mokkori dressé.  

- Ah ben ça ! Pour lutter contre ses élans à lui, je suis armée !, fit la rouquine en sortant une massue « spéciale leçon d’anatomie ».  

- Ah non, pas la massue ! Je plaisan…, hurla le nettoyeur, son cri emprisonné en même temps que lui sous la massue.  

- Bon, maintenant que nous avons fait le tour de la question, on peut peut-être passer aux choses sérieuses., suggéra Kaori.  

 

Elle prit place à table, suivie par Livia qui s’installa face à elle, Ryo aux côtés de la jeune femme.  

 

- J’ai fait le tour de tous les hôpitaux, hôtels et pensions. Aucune trace de Keiichi., annonça Kaori.  

- Il a peut-être pris un autre nom., pipa Livia.  

- Kaori y a pensé, je suis sûr., intervint Ryo, posant un regard sérieux sur sa partenaire.  

 

Elle fut surprise de ce compliment et lui sourit, reconnaissante.  

 

- Effectivement, j’ai également envoyé par mail sa photo aux personnes que j’ai contactées et personne ne l’a reconnu., affirma-t-elle.  

- J’ai également consulté tous les avis nécrologiques depuis deux mois, juste au cas où, mais rien n’est apparu., ajouta-t-elle.  

- C’est un soulagement., souffla Livia, la main sur le cœur.  

- Ca me laisse encore de l’espoir.  

- Mouais, moi, je ne sais pas si j’ai vraiment encore envie de rechercher votre petit-ami., maugréa Ryo, dédaigneux.  

- Mais Keiichi n’est pas mon petit ami ! C’est mon ami, uniquement mon ami. Nous ne sommes engagés ni dans une relation amoureuse ni dans des rapports sexuels., objecta-t-elle, outrée.  

- Vraiment ?, fit-il, lui jetant un regard en coin.  

- Oui. Pour qui me prenez-vous ? J’ai du respect pour lui comme il en a pour moi., répliqua-t-elle sèchement.  

 

Soudain, le nettoyeur ferma la distance entre sa cliente et lui, l’enlaçant par la taille tout en lui jetant un regard de braise.  

 

- Alors vous n’aurez pas de raisons de refuser de tirer un coup avec moi quand tout sera fini. Après tout, moi, je me fiche de votre respect. Il n’y a que votre aspect qui compte., fit-il, ses doigts se dirigeant vers la poitrine de la jeune femme.  

- Aïe !, hurla-t-il, se tenant la main qui gonflait.  

- Tu me rends mon agrafeuse, s’il te plaît ? Elle m’a échappé des mains… malencontreusement., lui demanda Kaori avec un sourire aigre.  

- Maintenant que tu as le temps, tu pourras nous dire ce que tu as trouvé de ton côté., lui proposa-t-elle.  

- Rien., dit-il simplement.  

- Votre ami est un vrai fantôme. Savez-vous s’il a de la famille, des amis ou de simples connaissances ici ?, interrogea-t-il Livia.  

- J’avoue que non. Nous parlions plus de nos projets professionnels que de nos vies personnelles., avoua-t-elle.  

 

Ryo et Kaori échangèrent un regard en se disant que, sans informations, ce ne serait pas évident de poursuivre les recherches.  

 

- Nous étions obnubilés par le travail, le reste ne comptait pas. Si je me souviens bien, il est fils unique. Pour le reste, je ne pourrais pas vous aider., s’excusa-t-elle.  

- On va se débrouiller., lui assura Kaori.  

- On a connu des enquêtes plus difficiles, n’est-ce pas, Ryo ?, dit-elle, se tournant vers son partenaire avec un léger signe de tête.  

 

Il se retint de grogner. Voilà qu’elle le prenait à partie pour rassurer leur cliente. C’était bien du Kaori de vouloir effacer la peine des personnes.  

 

- En effet… Et puis je dois maintenir mon taux de réussite., affirma-t-il nonchalamment en se levant.  

- Ah… d’accord., pipa Livia qui trouva sa façon de rassurer quelque peu froide mais, après tout, ce n’était pas pour cela qu’elle l’avait engagé mais pour retrouver Keiichi.  

- Je monte en griller une., les informa-t-il.  

 

Ryo disparut, laissant les deux femmes seules. Kaori se leva à son tour et rassembla les papiers qu’elle avait étalés devant elle avant d’éteindre et refermer son ordinateur. Elle observa un instant Livia, perdue dans ses pensées, triturant le pendentif qu’elle avait autour du cou.  

 

- Ne vous inquiétez pas. Comme mec, il n’est pas toujours terrible mais c’est un professionnel, le meilleur qui soit., tenta-t-elle de la rassurer.  

- Je ne comprends pas son besoin de jouer les pervers. Il a tout ce qu’il faut pour faire tomber n’importe quelle femme., répondit leur cliente.  

- Ne me le demandez pas. Si j’avais compris, je n’aurais plus besoin d’user de la violence pour l’empêcher d’importuner les jeunes femmes., répliqua Kaori.  

 

Elle savait que Ryo le faisait en partie pour détourner l’attention de ses cibles mais elle n’aurait su dire si c’était la seule raison. Par pudeur, elle préféra ne pas se lancer dans cette explication.  

 

- Quand il dit qu’il ne veut pas faire baisser son taux de réussite, que veut-il dire ? Il réussit souvent à résoudre ses affaires ?, l’interrogea Livia.  

 

Kaori réprima un petit sourire de fierté et posa juste un regard sérieux et confiant sur la jeune femme.  

 

- Il ne réussit pas souvent ses affaires., commença-t-elle.  

- Mais alors…, intervint Livia avant de s’arrêter face à la main que leva Kaori en opposition.  

- Il les réussit toujours., conclut la partenaire du nettoyeur numéro un du Japon.  

- Vous pouvez aller prendre un bain si vous le souhaitez. Cela vous fera certainement du bien., lui conseilla-t-elle.  

 

Livia acquiesça et suivit Kaori jusqu’à la salle de bains où elle lui prépara un bain, lui donnant tout le nécessaire. Quand elle la laissa, elle avisa la porte menant au toit encore entrouverte et monta rejoindre son partenaire.  

 

- Tu as vu Saeko ?, l’interrogea-t-elle, s’accoudant à la rambarde.  

- Oui., fit Ryo, exhalant une bouffée de cigarette.  

- Je lui ai confié une photo de Keiichi et elle va vérifier auprès de la morgue s’il ne fait pas partie des corps non identifiés., lui apprit-il.  

- Tu penses qu’elle l’y retrouvera ?, lui demanda Kaori.  

- Non et ne me demande pas pourquoi. C’est juste une intuition., lui expliqua-t-il.  

- Vu le peu d’informations qu’on a, je me disais que j’allais retracer son parcours. J’ai déjà fait quelques recherches sur internet et trouvé à quelle université il avait étudié. C’est ici à Tokyo. Peut-être qu’on arrivera à avoir le nom de ses camarades de promotion et à trouver des personnes avec qui il serait resté en contact et qui pourrait l’héberger ou savoir où il est., lui proposa-t-elle.  

- C’est une bonne idée parce que le topo que m’a filé Saeko est succinct., admit-il.  

 

Ils restèrent un moment silencieux à observer leur ville.  

 

- J’ai le sentiment qu’un grand danger plane sur la ville., souffla soudain Kaori, le regard perdu.  

 

Ryo l’observa un instant, n’aimant pas la voir soucieuse.  

 

- Ce sont toutes tes lectures qui te mettent de drôles d’idées en tête., la taquina-t-il.  

- Tu devrais lire des trucs plus sérieux comme moi., insista-t-il, n’ayant pas atteint son objectif.  

- Quoi ?! Non mais pour qui tu me prends ? Je ne vais pas commencer à feuilleter des magazines emplis de femmes nues !, cria-t-elle, offusquée.  

- Non, bien sûr… Je sais que ce n’est pas ton type. Tu sais, il existe les mêmes avec des hommes nus… quoique tu risquerais d’être déçue après avoir tout vu de mon corps d’Apollon…, murmura-t-il, plongeant un regard de braise dans le sien.  

 

L’inévitable se produisit à son plus grand plaisir : les joues de sa partenaire virèrent de plusieurs teintes de rouge alors qu’elle baissait les yeux, incapable de soutenir son regard. Il décompta et, à trois, il vit se matérialiser une énorme massue devant ses yeux.  

 

- Remarque, peut-être aurais-je un jour l’occasion de te voir nue également… Ce ne serait que justice après tout…, lâcha-t-il, un sourire aguicheur aux lèvres.  

 

La massue disparut de ses mains et ce ne furent plus seulement ses pommettes qui étaient rouges mais tout son visage.  

 

- Arrête de dire des âneries. Je ne t’intéresse pas de toute manière., lâcha-t-elle, le cœur lourd.  

 

Se tournant de nouveau vers la ville, elle reprit sa position accoudée à la rambarde.  

 

- Si tu me disais plutôt ce que tu as appris hier soir…, lui suggéra-t-elle, lui offrant une porte de sortie bienvenue.  

- Deux bunnies ont disparu, corps et biens, comme si on voulait faire penser à un départ volontaire., l’informa Ryo.  

- Et il y a des raisons de penser que ce n’est pas le cas ?, l’interrogea sa partenaire.  

- Oui, des raisons sensées qui me font accréditer la thèse de l’enlèvement par une bande très organisée qui cherche pour le moment à agir discrètement au moins sur certains points., affirma-t-il.  

- Pourquoi ? Il y a des points sur lesquels ils sont démonstratifs ?, s’enquit-elle, tendue.  

 

Il l’observa un instant, sachant comment elle réagirait.  

 

- L’organisateur du réseau de drogue du Lotus d’Or a été tué hier soir… enfin tué est un bien gentil mot pour dire qu’il a été littéralement massacré., lui apprit-il.  

- C’est vrai ?, lui demanda-t-elle, se tournant vers lui.  

 

Elle plongea dans son regard et comprit à son sérieux que le crime avait été horrible. Elle sentit un long frisson la traverser.  

 

- C’est cette nouvelle organisation, n’est-ce pas ?, murmura-t-elle.  

- Je ne sais pas., répondit-il.  

- Mais c’est ce que tu penses, non ?, enchaîna-t-elle.  

 

Elle l’entendit légèrement ricaner et releva les yeux vers lui. Son regard était sombre et sérieux. Il contemplait pensivement la ville avec ce léger plissement des yeux, la ligne de sa mâchoire semblant dure.  

 

- On va vraiment finir par croire qu’on est un vieux couple., lâcha-t-il, ironique.  

- Tu me connais trop bien.  

 

Elle ne se sentit pas apaisée par l’apparente légèreté de son partenaire. Il venait d’admettre le fond de sa pensée et elle sentait au plus profond d’elle-même qu’il prenait la menace très au sérieux, ce qui ne la laissait pas tranquille.  

 

- Je vais aller préparer le dîner. Tu sors ce soir ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui, je vais aller faire le tour de mes indics et rapidement du Kabuki pour voir si les choses bougent., lui apprit-il.  

- D’accord., soupira-t-elle, se retirant.  

- Kaori…, l’appela-t-il, la faisant se retourner.  

- Arrête de m’attendre sur le canapé. Tu fais ton poids., lui dit-il, cherchant à détourner son attention de la tendresse de ses paroles.  

- Ne me demande pas l’impossible. Peut-être que tu perds en force musculaire., lui répondit-elle du tac au tac.  

- A vingt ans, on ne perd pas en force musculaire., objecta-t-il, gonflant ses biceps.  

- Quand tu avais vingt ans il y a dix ans peut-être mais avec tes vingt ans aujourd’hui…, ironisa-t-elle.  

 

Ryo la regarda avec l’envie fugace de lui faire expérimenter sa force musculaire de ses vingt ans d’aujourd’hui mais il s’abstint. Il ne savait pas s’il arriverait à contrôler l’envie de la serrer dans ses bras, de la protéger contre le danger qu’il sentait les entourer, de lui cacher la tendresse qu’il éprouvait pour elle.  

 

- Bon, le repas ne va pas se préparer tout seul., finit par piper Kaori, légèrement chamboulée par son regard.  

- Oui, fais ça., marmonna-t-il, la regardant partir.  

 

Kaori redescendit à la cuisine et se mit aux fourneaux, prenant un court moment pour reprendre le dessus sur ses émotions. Ayant fait le vide, elle se mit à cuisiner, préparant en une petite heure un repas copieux. Elle mettait la table quand Ryo descendit suivi de Livia.  

 

- Je vous remercie d’avoir réparé la porte de ma chambre. Je ne sais pas comment j’ai fait pour bloquer la poignée., lui dit-elle.  

- Ne vous inquiétez pas. Je suis un homme. C’est mon rôle d’assurer ce genre de réparation., se félicita Ryo, bombant le torse.  

- Vous êtes un homme bourré de contradictions, Ryo. Vous savez vous montrer si irresponsable et tellement serviable., remarqua-t-elle.  

- Serviable ? Elle a eu affaire à son jumeau angélique ou quoi ?, maugréa Kaori.  

- Tu disais quelque chose, Kaori ?, lui demanda Ryo, un sourcil levé.  

- A table, j’ai dit. j’espère qu’il n’y aura pas de grumeau dans… mon plat., se reprit-elle, lui tournant le dos en posant les couverts sur la table pour masquer son embarras.  

 

Sa tâche achevée, elle retourna à la cuisine en se morigénant. Elle devait garder son calme, ne pas répondre aussi promptement. Elle était après tout habituée à son manège avec les filles et aussi à voir les femmes finir par lui tourner autour…  

 

Ils dînèrent dans une ambiance conviviale, Ryo se retenant de faire le guignol à table. Le dîner fini, il quitta l’appartement et entreprit de faire le tour de ses informateurs. Tous lui remontèrent la même chose : un gros coup de pied avait été mis dans la fourmilière de la distribution de drogue sur Tokyo. La disparition du chef du secteur pour le Lotus d’or avait déstabilisé tout son réseau et les autres clans tentaient de prendre le pas.  

 

- Il y a une heure, une fusillade a éclaté dans le quartier d’Edogawa entre deux clans rivaux. Ils voulaient chacun prendre le pas sur les revendeurs du Lotus d’Or., lui apprit Sam.  

- C’est ce que je pensais. Certains clans vont tenter de s’engouffrer dans la brèche créée. Les rues vont flamber à nouveau si on n’y met pas vite fin., conclut Ryo.  

- Oui, tu vas avoir du boulot., confirma l’indic.  

- Fais attention à toi. Passe le mot aux autres. Aujourd’hui plus que jamais, faites-vous invisibles., lui conseilla-t-il.  

- Je comprends. Merci pour ta sollicitude., le salua le vieillard.  

- J’ai un autre truc sur le feu., lui fit savoir Ryo, sortant une photo de son portefeuille.  

- Je cherche cet homme.  

 

Il lui tendit la photo de Keiichi et Sam la prit, l’examinant attentivement.  

 

- C’est pas ton genre pourtant., pipa le vieil homme, ironique.  

- Oh ma cliente est bien mon genre., répondit Ryo avec un sourire en coin.  

- Toi alors… Incorrigible dragueur., le tança son indic.  

- Tu sais pourtant qu’elle ne te laissera jamais faire, non ?, ajouta-t-il.  

- Je ne vois pas de qui tu parles…, mentit le nettoyeur d’un ton neutre.  

- Incorrigible…, murmura Sam.  

 

Il lui rendit la photo, lui assurant qu’il le préviendrait s’il le trouvait et ferait passer le message. Ryo le salua et le quitta, se dirigeant vers le Kabuki Cho. Les filles s’agglutinèrent autour de lui et tentèrent de l’amadouer pour l’emmener dans leurs cabarets mais il ne franchit le seuil d’aucun. Il se contenta de leur poser quelques questions, de voir si elles n’avaient pas de nouvelles informations, vu de nouvelles têtes… Il sentait la tension malgré leurs sourires aguicheurs mais ne pouvait pour le moment leur apporter l’assurance d’un retour au calme.  

 

Il était près de minuit lorsqu’il rentra à l’appartement. Comme il s’y attendait, Kaori était encore là. Dès qu’il entra, elle se leva et vint à sa rencontre. Elle sentit l’odeur capiteux des parfums féminins et fit taire sa jalousie.  

 

- Alors qu’as-tu appris de nouveau ?, lui demanda-t-elle à voix basse.  

- Une fusillade a éclaté à Edogawa entre deux clans qui veulent profiter de la faiblesse temporaire du Lotus d’Or., lui apprit-il.  

- Saeko a appelé à ce sujet. Si les clans s’affrontent entre eux, ça fait le jeu de cette nouvelle organisation, non ?, suggéra-t-elle.  

- Oui, tout à fait. Pendant qu’ils s’affrontent entre eux, les autres ont le champ libre., ajouta-t-il.  

- Ils sont violents et intelligents. Je pense que c’est leur objectif : déstabiliser le système en place pour prendre le pouvoir., affirma-t-il.  

- Mais pourquoi nous faire surveiller ? Pourquoi cesser la surveillance ?, lui demanda-t-elle, la tension audible dans sa voix.  

- Pour évoluer notre potentiel de créateur de problème., répondit Ryo.  

- Donc ils sont venus, ils ont vu…, commença Kaori.  

- Mais ils ne nous vaincront pas., la coupa-t-il, plongeant un regard sérieux dans le sien.  

 

Ils restèrent ainsi un moment, s’observant et trouvant en l’autre ce dont ils avaient besoin : force, confiance, espoir… Soudain, un grand sourire éclaira le visage de la rouquine.  

 

- Je sais. Il n’y a qu’Umi et moi qui pouvons te battre., le taquina-t-elle.  

- Dans tes rêves…, répliqua-t-il, se laissant contaminer.  

- Je suis le meilleur et tu le sais., lui rappela-t-il.  

- Tu sais ce qu’on dit : derrière chaque grand homme, il y a une femme., pipa-t-elle.  

- Dans mon cas, je n’ai pas de femme… mais une excellente partenaire., répondit-il.  

 

Elle le regarda, bouche bée. Elle s’était attendue à une vacherie quand elle avait laissé cette phrase sortir de sa bouche sans y réfléchir. Elle avait largement tendu la perche pour se faire frapper et, généralement, il ne se privait pas de s’en servir. Alors oui, ses dernières paroles la laissaient pantoise.  

 

Ryo se rendit compte de ce qu’il avait dit et se retint de se frapper. Quel idiot ! Mais son regard… son regard bien que stupéfait brillait d’une douce flamme et ça, ça valait la peine de passer par quelques secondes de malaise.  

 

- Tu ferais bien d’aller te coucher. Tu n’as plus vingt ans. Tu as besoin de tes heures de sommeil., lâcha-t-il soudain.  

- Idem pour toi. Le plus important, c’est la continuité du sommeil., lui dit-elle, les yeux plissés.  

 

Après quelques secondes à s’affronter du regard, ils se quittèrent, gagnant chacun leurs chambres.  

 

A trois heures du matin alors que Ryo se retrouvait enroulé et enchaîné dans un futon après une visite nocturne, encore, ratée, une dizaine d’hommes s’introduisaient dans l’enceinte de la clinique du Professeur…  

 


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