Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

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GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How many words are necessary in a chapter?

 

For normal fanfictions, the minimum is 600 words. For poetry, the minimum is 80 words and for song fics, the minimum is 200 words. These values can be change at any moment, if we think it's necessary. The average is 1500 words per chapter, so you can see that the minimum we're asking for is quite less.

 

 

   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 33 :: Chapitre 33

Published: 09-09-20 - Last update: 20-03-24

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Alors à qui le tour? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Chapitre 33  

 

- Il faut qu’on parle.  

 

Regardant les autres s’éloigner, Kazue se souvenait de ces quelques mots qui avaient ajouté au stress qu’ils connaissaient depuis plusieurs jours. Ils venaient de fuir Tokyo de manière subite alors que Mick risquait d’être arrêté. Kaori était arrivée avec son plat à tarte, un message et une perruque. Elle n’avait pas vraiment compris ce qui allait se passer mais elle avait suivi le mouvement et, surtout, elle était restée calme. Elle avait pris sur elle pour engager une conversation neutre autour du « gâteau » de son amie, l’avait emmenée se changer dans la chambre puis l’avait laissée repartir avec leurs affaires, un sac de vêtements et un sac d’armes… Elle se mit à rire : quoi de plus normal comme bagage…  

 

Prenant juste le temps de se changer pour des vêtements plus pratiques pour une fuite, Mick et elle étaient montés sur le toit de leur immeuble. Elle avait un instant paniqué face à la planche qu’il avait posée entre les deux immeubles et les trois mètres à faire au dessus du vide puis elle avait vu la main tendue de Mick, son regard confiant.  

 

- Tu as le choix entre la planche ou sauter dans le vide., lui avait-il dit.  

- Tu peux le faire, Kazue., lui avait-il ensuite assuré.  

 

Elle avait fait le vide dans sa tête puis posé le pied sur le bois et elle l’avait fait, elle avait traversé un espace de trois mètres de large à quinze mètres de hauteur. Heureusement, elle ne se savait pas encore enceinte et ça avait été le seul. Les trois immeubles qui suivaient se jouxtaient et, à part un peu d’escalade, ils n’avaient pas eu à renouveler l’expérience. Après, ils avaient regagné la sécurité de la terre ferme à son plus grand soulagement et Mick l’avait guidée à travers les rues et ruelles de Tokyo jusqu’au point de rencontre.  

 

- Si c’est ça la vie de Kaori, je n’en veux vraiment pas., avait-elle fini par souffler alors qu’ils faisaient une courte pause.  

- Ce n’est pas ça tous les jours mais, moi non plus, je n’en voudrais pas pour toi., lui avait-il assuré.  

 

Lorsqu’ils avaient retrouvé Ryo, elle avait été surprise de voir le Professeur également avec lui et peinée de savoir que lui aussi devait partir. Finalement, ça avait été une bonne chose qu’ils se retrouvent à trois, surtout ce matin-là où elle avait fait un test de grossesse fabrication maison et appris qu’ils étaient finalement quatre en fuite. Elle avait pleuré, de joie mais d’angoisse aussi. Ils n’en avaient jamais parlé et, si elle savait qu’elle voulait des enfants, elle ne savait pas si Mick le voulait. Peut-être était-il comme Ryo, peut-être qu’ils n’accepterait pas ce bébé et lui demanderait de partir ou d’avorter. Elle avait déjà tellement perdu qu’elle ne supporterait pas un nouveau revers.  

 

Elle avait guéri de la perte de son fiancé. Elle y pensait encore avec tendresse, en parlait parfois avec Mick, qui se montrait étonnamment compréhensif sur le sujet, chose dont elle lui était reconnaissante, mais il resterait toujours une trace comme une cicatrice avec laquelle elle vivait, le fait d’avoir connu la douleur liée à la perte d’un être cher, le fait d’avoir dû chercher comment survivre et puis vivre après cela. Elle ne savait pas si elle pourrait le faire une deuxième fois si elle devait se séparer de son homme ou de leur enfant. D’autant qu’à l’heure où elle y songeait, elle n’avait même plus un travail dans lequel elle pouvait se réfugier. Elle n’aurait d’autre choix que de devoir affronter la réalité, alors autant le faire sur le champ, s’était-elle dit.  

 

- Il faut qu’on parle., avait-elle annoncé à Mick quand elle l’avait trouvé dans la cuisine.  

- De quoi ?, lui avait-il demandé.  

- Je vous laisse. Je vais faire un tour dans le jardin., avait annoncé le Professeur, s’éclipsant discrètement.  

- Je suis enceinte.  

 

Une profonde inspiration, trois mots, un changement radical, c’était fou comme les choses pouvaient aussi vite basculer. Il s’était fermé en un claquement de doigts. Elle ne savait dire s’il était heureux, en colère ou autre. Il était devenu complètement impassible et elle comprenait mieux Kaori quand elle lui disait à quel point ça la rendait dingue par moments, cette capacité de son partenaire à ne rien laisser voir. Elle aurait aimé savoir sur quel pied danser, si elle devait empêcher son cœur de battre pour leur enfant, si elle devait se préparer au pire ou si elle pouvait profiter du moment, se laisser porter par cet espoir et cette joie insensés qui montaient en elle.  

 

- Tu es sûre ?, lui avait demandé Mick.  

- J’ai fait un test ce matin et je demanderai au Professeur de m’examiner après. J’ai dix jours de retard déjà et, si tu te poses la question, il est de toi., avait-elle répondu agressivement.  

- Non, je ne me posais pas la question. Je n’ai aucun doute là dessus., lui avait-il assuré, posant un regard sérieux sur elle.  

- Laisse-moi un peu de temps., lui avait-il demandé en se levant et posant un baiser sur sa joue.  

 

Le Professeur l’avait examinée et confirmé : elle était enceinte d’un peu plus de trois semaines. Il n’avait pas posé de questions et leur avait laissé de l’espace, ce qui était plutôt compliqué dans la petite maison qu’ils occupaient. Mick était revenu vers elle deux jours plus tard et ils avaient commencé à en parler, à évoquer et évaluer leurs options. Il y avait beaucoup de choses à prendre en compte, beaucoup d’incertitudes sur leur situation future et faire des projets était donc compliqué, lui avait-il dit. Elle le savait, elle était consciente des risques mais, plus les jours passaient, plus il lui semblait impossible de se séparer de ce bout d’eux qui grandissait en elle. Elle en était devenue littéralement malade jusqu’au soir où Mick était venu se coucher. Il s’était assis près d’elle et, comme depuis quelques jours, elle n’avait même pas levé les yeux vers lui. Elle refusait de le regarder, craignant de voir dans ses yeux la réponse définitive qui scellerait leur destin et les séparerait. Elle n’était pas prête, ne le serait jamais certainement.  

 

- On peut le faire., lui avait-il annoncé.  

 

C’était un murmure, juste un murmure mais qui portait toute la tension de son homme. Elle s’était redressée et l’avait enfin regardé.  

 

- Tu veux dire…, avait-elle soufflé, n’en croyant pas ses oreilles.  

- On peut garder le bébé, Kazue. Je ne sais pas ce que sera notre avenir mais on restera ensemble tous les trois., lui avait-il dit.  

- Oh Mick… Si tu savais…, avait-elle murmuré, se jetant dans ses bras.  

 

Il l’avait serrée contre lui, embrassant ses cheveux avec tendresse, et avait supporté ses sanglots de soulagement. Elle n’avait vu aucun trace de regrets dans son regard, juste de l’inquiétude, une inquiétude légitime comme celle qu’elle ressentait, et ça la rassura.  

 

- Si on avait été à Tokyo, tu n’aurais pas eu à subir tout cela, Kazue. Je t’aurais prise dans mes bras et fait tourner à t’en rendre malade dés que tu me l’aurais annoncé. Je suis fou de joie à l’idée d’avoir un enfant de toi mais les circonstances…, lui avait-il dit.  

- Je sais, Mick. Je sais, ça n’a rien d’idéal, surtout qu’on n’en avait jamais parlé.  

 

Ils s’étaient allongés et s’étaient endormis sagement l’un contre l’autre après un long moment passé en silence, appréciant juste la présence de l’autre, le soulagement de ne pas avoir à prendre de décision aussi difficile. Les semaines avaient passé, une famille et un banquier les avaient rejoints et la vie avait suivi son cours jusqu’au seize mars, jusqu’au moment où après le déjeuner, ils s’étaient tous assis pour regarder les informations et avaient vu ce feu d’artifice.  

 

- Faut être fou pour faire un truc pareil., s’était amusé Katsuda, ex-directeur de la banque DLGDL.  

- Faut être fou en effet…, avait pipé Mick, jetant un regard en coin au Professeur.  

 

Elle les avait vus hocher la tête comme s’ils partageaient un secret et elle avait mieux compris le soir lorsque, couchés dans le lit, Mick lui avait expliqué de quoi il retournait.  

 

- Tu as reconnu le XYZ ?, lui avait-il demandé.  

- Oui. C’est le signal de Ryo., avait-elle répondu.  

- C’est le signal qu’il nous envoie pour nous dire de rentrer. La bataille finale approche et il a besoin de nous., lui avait-il expliqué.  

- Mais quand ? On doit partir demain ?  

- Non, il nous attend dans quatre jours.  

- Et comment tu le sais ? Tu l’as eu au téléphone ?, s’était-elle étonnée.  

- Non, il y avait cinq secondes entre chaque feu., avait-il répliqué, un sourire aux lèvres.  

 

Elle avait secoué la tête, éberluée. Il y avait décidément des choses qu’elle ne comprendrait jamais avec eux…  

 

- Je ne poserai même pas la question. Mais que va-t-on faire de nos protégés ?, s’était-elle inquiétée.  

- On va les confier à la famille Serizawa pour quelques jours. Moi, j’ai tout de même une question à te poser, Kazue., lui avait-il dit, plongeant un regard sérieux dans le sien.  

- Je t’écoute.  

- Veux-tu être mise à l’abri avec eux ou me suivre ? Ca pourrait être dangereux et avec le bébé…, lui avait-il avancé.  

- Je te suis., avait-elle affirmé après un moment de réflexion.  

 

Elle ne tenait pas à jouer les têtes brûlées mais elle voulait rester à ses côtés, rester aux côtés de tous ceux qui étaient devenus sa famille. Elle ne pourrait se battre ni peut-être les aider mais elle devait être avec eux. Elle avait vu le doute dans les yeux de son compagnon mais il avait apparemment compris et il accepta sa décision. Ainsi, le vingt mars, Mick alla d’abord déposer leurs protégés sur Tokyo, fit un tour pour sonder les environs par prudence, puis revint les chercher en début d’après-midi.  

 

Après moult détours, ils arrivèrent peu après Miki et Umibozu. Les filles ne manquèrent pas la rondeur de son ventre et, outre le fait de les retrouver, voir la joie dans leurs regards pour ce nouvel arrivant balaya tous les doutes qui lui restaient sur sa présence. Sa grossesse, c’était un signe d’espoir pour elle, pour Mick mais pas uniquement. Quand elle vit la lueur dans les yeux de ses amis, sauf ceux de Falcon, se dit-elle en souriant, elle le comprit. Ils avaient désormais une raison supplémentaire de se battre et de revenir en vie, une raison supplémentaire d’espérer des jours meilleurs.  

 

- Elle n’a quand même pas sauté ?  

 

La remarque horrifiée de Miki marqua bien la différence entre elle et Kaori. La rouquine était faite pour l’action. Enfin faite n’était peut-être pas le bon terme mais elle était plus taillée qu’elle et elle avait appris, pas elle. Elle trouva alors sa place dans l’intendance. Elle gérait les repas, s’occupait de ce dont ils avaient besoin, veillait sur leur santé et préparait l’après-bataille, quand il faudrait soigner les blessures qu’elle espérait bénignes. Elle suivait de loin les progrès des recherches du Professeur, de Miki et Kaori, les plans de batailles qui se mettaient en forme sans savoir sur quel terrain ils allaient se battre, menant à des échanges souvent folkloriques entre Umi et Mick.  

 

Etonnée, elle vit cependant Ryo se mettre en retrait du groupe comme s’il n’était pas concerné par ces recherches, ce qui n’était pas le cas et elle ne le comprit que quelques jours plus tard quand elle le trouva dans une pièce séparée.  

 

- Pardon, je ne voulais pas te déranger., s’excusa-t-elle.  

- Pas de souci., lui répondit-il simplement, se replongeant dans les papiers qu’il avait en face de lui.  

 

Elle faisait demi-tour, la main sur la poignée, quand elle changea d’avis et rentra en refermant la porte derrière elle.  

 

- Pourquoi tu n’es pas avec les autres, Ryo ?, lui demanda-t-elle à brûle-pourpoint.  

 

Il releva les yeux, un peu surpris, et son regard la sonda, la laissant un peu mal à l’aise. Ce n’était pas un de ses regards auxquels elle était habituée. Il y avait tellement de gravité dans celui-ci que ça la déstabilisa. Elle l’avait déjà vu au plus fort de l’action mais, là, c’était indescriptible.  

 

- Je fais mes propres recherches., admit-il.  

- Mais pourquoi ? Vous devriez concentrer toutes vos forces ? Pourquoi tu te disperses ?, rétorqua-t-elle, un peu furieuse, ce qui lui valut un sourire amusé.  

- Les femmes enceintes et leurs hormones…, plaisanta-t-il, la mettant un peu plus en colère.  

- Je ne me disperse pas, Kazue. J’approfondis. Le plan est entre de bonnes mains entre Mick et Umibozu même si parfois ils ressemblent plus à Laurel et Hardy qu’à deux professionnels et les recherches avancent à bon rythme avec l’autre équipe. Je veux juste m’assurer, comme j’aurais dû le faire avec un autre de nos ennemis, que le mal sera bien traité à la racine., lui apprit-il.  

- C’est à dire… au Vietnam ?, suggéra-t-elle.  

- Oui. Je crois pouvoir les localiser là-bas., répondit-il.  

- Mais tu as peur de prendre l’avion et tu ne vas pas laisser tout le monde se battre sans toi…, lui opposa-t-elle, sentant l’angoisse revenir.  

 

Après tout, si elle avait confiance quant au résultat de l’opération, c’était en grande partie grâce à la présence de tous. Si l’un d’eux manquait, la donne changeait et le résultat serait beaucoup moins sûr.  

 

- Non, ne t’inquiète pas. J’ai une tête à couper et elle est ici au Japon. Le fruit de mes recherches, je vais le confier à quelqu’un de confiance pour qu’il fasse exploser le terrier de la bête. Kazue, n’en parle pas pour le moment. Je veux être sûr de pouvoir le débusquer avant., lui demanda-t-il, très sérieusement.  

- D’accord, comme tu voudras., répondit-elle.  

 

Elle le laissa et ne le revit pas jusqu’au lendemain matin suivant. Kaori et lui discutaient dehors et tout dans leur position mettait en relief le rapprochement qui s’était opéré, rapprochement dont ils avaient été témoins lorsque Miki les avait surpris dormant dans le même lit mais qui, en dehors de cela, n’était fait que de subtilités. Kaori était appuyée au bardage du bâtiment, Ryo était à ses côtés, le coude contre le mur, une main soutenant négligemment sa tête. Leurs deux corps s’effleuraient à peine mais on les sentait dans une bulle. Ils avaient toujours été très démonstratifs dans leur partenariat, en tous cas en ce qui concernaient leurs divergences : les blagues et piques qui fusaient, les massues qui étaient dégainées, les engueulades sans retenue en tout endroit. Là, les gestes étaient discrets : une main qui frôlait une hanche, des doigts qui remettaient une mèche en place, un sourire, un regard, des mots dits à l’oreille plus par plaisir que par besoin. Leur complicité était fascinante, troublante même.  

 

Elle vit soudain le nettoyeur faire face à sa partenaire et la saisir par la taille pour l’attirer contre lui. Elle aurait dû partir, les laisser seuls mais elle était subjuguée par leur relation, l’avait d’ailleurs toujours été pour être honnête. Elle n’entendait pas ce qu’ils se disaient mais, à voir son amie se mordre la lèvre et rougir, ça devait être intime. Elle sentait presque la tension venir jusqu’à elle surtout quand Ryo se pencha pour embrasser Kaori. Elle fut cependant surprise de ne pas le voir aller au bout. Ils errèrent tous deux à quelques millimètres de la bouche de l’autre, les yeux dans les yeux puis il posa les lèvres à côté de son oreille juste avant de la serrer contre lui à l’étouffer, fermant les yeux comme pour lutter contre quelque chose de fort. Elle eut envie de pleurer en voyant cela comme si elle comprenait ce qui les retenait. Il fallait avoir une sacrée force de caractère pour ne pas céder à l’appel des sirènes, surtout quand on connaissait la force des sentiments des deux personnes concernées. Essuyant ses yeux, elle recula et rentra, croisant Miki au passage.  

 

- Viens., lui dit-elle, la prenant par le bras et l’entraînant vers le bureau.  

- Mais je voulais prendre l’air deux minutes., lui répondit son amie.  

- Ca attendra., lui opposa Kazue, souhaitant laisser à ses amis ces quelques moments d’intimité et de sérénité.  

- Pourquoi ? Il se passe quelque chose ?, s’inquiéta Miki, regardant derrière elle.  

- Il se passe que j’ai envie de prendre un café avec mon amie. Tu ne vas pas contrarier une femme enceinte, n’est-ce pas ?, répliqua la future maman.  

- Non, bien sûr que non, ça me fait même très plaisir. Avec Kaori, ça aurait été encore mieux… comme avant au café., murmura la barmaid.  

- Pour le moment, ce ne sera que nous deux et… on reprendra des cafés au Cat’s, Miki. Tu verras, quand tout cela sera fini, vous reconstruirez le café et il sera de nouveau plein comme avant., fit Kazue d’un ton enjoué.  

- Plein comme avant ? Tu es sûre qu’on était dans le même café ?, plaisanta l’ex-mercenaire.  

- Tu sais ce que dirait Kaori : tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir., finirent-elles en choeur la phrase débutée par la doctoresse, riant légèrement.  

 

Elles rentrèrent dans le bureau et prirent un café toutes les deux en discutant de tout et de rien. Peu après, Kaori les rejoignit seule, Ryo n’arrivant qu’une dizaine de minutes plus tard. Elle eut pitié de son amie qui se retrouva une nouvelle fois sous le feu des questions de leur amie qui profitait de toutes les occasions possibles pour chercher des informations sur leur couple. Miki avait parfaitement compris le recadrage de Ryo ce fameux jour où elle les avait surpris mais Kazue soupçonnait que cette fixette lui servait surtout de dérivatif face à l’anxiété qui montait. Lassée, Kaori repartit à ses recherches, visiblement tendue.  

 

- Lâche-la, Miki., invectiva-t-elle son amie.  

- Pourquoi elle ne veut rien dire ?, se plaignit-elle.  

- Parce qu’il n’y a peut-être rien à en dire pour le moment., lui répondit-elle.  

- Sérieusement ? Tu veux me faire croire qu’il ne s’est rien passé entre elle et Ryo alors qu’ils dorment ensemble ? Je répète, Kazue, elle et RYO., insista la barmaid.  

- Justement parce que c’est elle et RYO comme tu dis, il peut ne s’être rien passé. Quoi qu’on en dise, il la respecte., la contra la doctoresse.  

 

Miki avait ricané cyniquement en levant un sourcil.  

 

- Tu commences sérieusement à m’inquiéter, Kazue… C’est la grossesse qui te fait voir la vie en rose. Ryo n’est pas un modèle de respect envers Kaori., lui fit-elle remarquer.  

- C’est là que tu te trompes. Tu vois le verre à moitié vide. Tu sais très bien qu’il interprète, il trompe son monde. Tu le connais mieux que ça., la reprit-elle.  

- Si vous pouviez arrêter de parler dans mon dos, je vous en serai extrêmement reconnaissante., lâcha soudain Kaori d’une voix emplie de colère.  

- On a des priorités, je vous rappelle., ajouta-t-elle avant de se tourner de nouveau vers l’écran, le visage fermé.  

 

Le regard du Professeur était éloquent sur son mécontentement envers une personne un peu trop indiscrète. Ladite personne baissa les yeux avant de s’éclipser.  

 

- Je suis désolée, Kaori., s’excusa-t-elle avant de sortir.  

 

La rouquine acquiesça simplement avant de se tourner de nouveau vers ses recherches alors que Kazue se dirigeait vers la sortie  

 

- Ca leur passera, Kaori., entendit-elle le Professeur dire à son amie.  

- Je sais. On n’a juste pas besoin de cela. Vivement que cette histoire soit finie…, soupira la rouquine.  

 

Elle pensa la même chose que son amie lorsque, le soir même, le bébé se fit sentir pour la première fois. Surprise, elle posa une main sur son ventre en poussant un léger cri de surprise.  

 

- Le bébé… Je le sens, Mick., lui apprit-elle.  

- C’est vrai ? Où ?, lui demanda-t-il, venant s’asseoir à ses côtés.  

- Là., répondit-elle, prenant sa main.  

- Mais je pense que c’est encore trop tôt pour toi. C’est interne., lui expliqua-t-elle, déçue pour lui.  

- Ce n’est pas grave. Dans quelques semaines, je devrai pouvoir, non ?, lui dit-il, caressant sa joue de l’autre main.  

- Oui., souffla-t-elle, sentant sa gorge se serrer.  

 

Elle l’espérait vivement. Ce n’était plus qu’une question de jours avant la bataille finale, celle qui scellerait leur sort et, même si elle avait confiance en eux, elle ne pouvait s’empêcher de douter.  

 

- Tout ira bien, tu verras. On s’en sort toujours., la rassura-t-il, la prenant dans ses bras.  

- Tu verras, tout ira bien, Kazue., la rassura le Professeur comme en écho aux paroles de son compagnon alors que les autres s’éloignaient en bateau quelques jours plus tard.  

 

Le jour J était arrivé. Les troupes faisaient mouvement vers le lieu des réjouissances comme s’il s’agissait d’un combat normal. Elle, elle ne pouvait qu’espérer que tout irait bien. Elle ne devait pas penser à ce qui pouvait mal se passer, les blessures à traiter rapidement qui ne le seraient pas à cause du trajet en mer. Ils soigneraient des coupures, des coups, des luxations ou entorses et peut-être une ou deux plaies par balles mais rien de grave. Il ne pouvait rien y avoir de grave. Elle sentit une main se poser dans le bas de son dos et se tourna vers le Professeur  

 

- Viens, allons-nous préparer. J’espère que nous n’en aurons pas besoin mais mieux vaut être prêts., lui dit-il, affichant un air serein mais son regard ne la trompa pas.  

 

Kazue acquiesça, caressant instinctivement son ventre, comme pour rassurer son enfant. Les pensées de son mentor rejoignaient les siennes apparemment. Elle adressa une prière muette à tous les dieux qu’elle connaissait, tous ceux qui voudraient bien prendre soin de cette bande d’intrépides qui ne faisaient que défier la mort. Ils le faisaient une nouvelle fois et, anxieuse, elle espérait que ce ne serait pas la fois de trop.  

 

- Il reviendra, ne t’inquiète pas. Ils reviendront tous., lui affirma le Professeur, resserrant sa prise sur sa canne.  

- J’espère… mais vous avez raison, allons nous préparer. S’il y a bien une chose dont on peut être sûrs, c’est qu’ils vont nous donner du travail après. Alors à quoi devons-nous nous attendre cette fois-ci, Professeur ? Amnésie ? Blessure par balles ? Brûlures au troisième degré ?…, proposa-t-elle, prenant un ton enjoué.  

- Non mais tu te rends compte : des brûlures en pleine mer, ce qu’ils ne m’ont pas inventé…, s’exclama le Professeur, choisissant de suivre son assistante qui avait elle aussi besoin d’être ménagée.  

 

Ils rirent tous deux puis rejoignirent les voitures et s’installèrent dedans en attendant, trompant par une discussion légère sur qui aurait quoi mais aussi les choses à améliorer dans la clinique au moment où elle serait reconstruite l’angoisse qui montait inéluctablement au fil des heures. 

 


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