Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

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GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What does HFC mean?

 

It's the name of the web site. HFC = Hojo Fan City.

 

 

   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 12 :: Chapitre 12

Published: 19-08-20 - Last update: 19-08-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 12  

 

- Où est le Professeur ?, demanda Livia le lendemain matin.  

- Il est encore chez son patient., répondit Kaori en préparant le petit déjeuner.  

- Et Ryo ?  

- Il dort encore. Il a été à la pêche aux renseignements hier soir et il est rentré tard., expliqua la rouquine.  

 

Tard et avec de mauvaises nouvelles… Quatre autres filles avaient disparu la nuit précédente et, cette fois-ci, ils n’avaient pas pris la peine de débarrasser leurs appartements. Apparemment, la discrétion n’était plus de mise. Il avait fait le tour de tous les cabarets en quête d’indices, de personnes étrangères venues là mais aucune des filles n’avaient signalé de clients devenus récurrents récemment, tout au plus il y avait des clients de passage mais rien d’extraordinaire. Les cabarets du Kabuki Cho étaient également un lieu de tourisme après tout. Les filles étaient tendues et tentaient de rester solidaires même entre cabarets concurrents, ce qui n’étaient pas le cas des patrons qui entendaient bien profiter de l’aubaine pour prendre des parts de marché.  

 

Les cabarets fermés, il était descendu un peu plus loin dans le quartier et avait rencontré une prostituée qui lui donnait des informations. Elle lui avait expliqué que, depuis deux jours, des vietnamiennes avaient commencé à faire leur apparition un peu plus loin, des toutes jeunes femmes, voire filles, et que la concurrence était rude. Ryo avait poussé discrètement vers la zone indiquée et avait bien noté la présence de nouvelles prostituées d’origine étrangère mais, s’il reconnut bien quelques vietnamiennes, il avait vu aussi une chinoise, une birmane, deux russes et probablement une australienne. Il n’avait pas eu besoin d’une analyse sanguine pour voir qu’elles étaient toutes droguées. Il avait bien été tenté de les approcher mais il avait noté la présence d’une dizaine d’hommes autour, les gardant visiblement.  

 

Soudain, deux camionnettes étaient apparues et tout ce petit monde avait disparu tout aussi vite. Moins de trente secondes après, une voiture de police était passée. Il avait attendu un peu et, sans grande surprise, les deux camionnettes étaient revenues et les filles ressorties. Il n’y avait donc pas que dix hommes dans le coup. Ils devaient avoir des guetteurs tout autour de la zone pour les prévenir du moindre danger. Une voiture s’était arrêtée et l’une des filles avait approché, envoyée par l’un des gardes. Quand elle s’était redressée, elle avait filé quelque chose au garde et s’était dirigée vers le parking qui existait non loin où la voiture l’avait rejointe. Peu après, grâce à son ouïe sur-développée, Ryo avait entendu les gémissements et râles de l’homme qui était reparti une vingtaine de minutes plus tard, la fille reprenant son poste. Il était resté là jusqu’au départ de tout ce monde après quelques passes. C’était un début. Dès que ça se saurait, ça risquait de défiler ici aussi, lui avait-il dit en rentrant.  

 

Kaori serra les poings en repensant à cette conversation qu’ils avaient eu à son retour aux petites heures de l’aube. Elle était outrée de savoir que ce genre de pratique existait car, pour eux deux, il était bien clair que les filles n’étaient aucunement libres de leurs gestes. Elles avaient certainement été enlevées dans leur pays. Donc à la drogue, aux jeux et à la prostitution, s’ajoutait le trafic d’êtres humains… Ca lui donnait envie de vomir.  

 

- Mais il avait dit qu’il retournerait chercher Keiichi…, soupira Livia.  

 

La nettoyeuse se tourna vers sa cliente, l’ayant un moment oubliée, et se retint de lui adresser un regard noir.  

 

- Laissez-lui le temps de dormir un peu. Il ne vous oublie pas., lui assura-t-elle.  

- Je… D’accord. Excusez-moi de paraître égoïste. C’est juste que c’est bientôt Noël et j’aurais aimé le passer avec ma fille., expliqua l’américaine.  

- Je comprends. Ce sera son premier noël après tout., admit Kaori.  

- En fait, son deuxième mais elle n’avait que trois jours au premier. Je ne pense pas que ça compte…, plaisanta la maman.  

- C’était un beau cadeau pour moi mais je n’ai pas eu l’impression d’en profiter., ajouta-t-elle.  

- On fait notre maximum. Il nous reste neuf jours… disons huit pour vous laisser le temps de rentrer., déclara la rouquine avec un sourire rassurant.  

- Oui, restons positives., acquiesça Livia.  

 

Ryo leur fit l’honneur de sa présence près d’une heure plus tard, réveillé par le téléphone. Malgré le peu d’heures de sommeil qu’il avait eues, il était alerte et en parfait état de fonctionnement, ce qui impressionna leur invitée.  

 

- Moi, quand je n’ai pas mes heures de sommeil, je suis irritable, j’ai le teint tout fripé et je mets trois jours à m’en remettre., admit-elle, un peu envieuse.  

- Il a été habitué à ce traitement. Les jours où on ne travaille pas, il se rattrape., expliqua Kaori.  

- Quand une furie à la massue ne vient pas me tirer à des heures indues…, jeta Ryo de la cuisine.  

- Onze heures n’est pas une heure indue !, se fâcha-t-elle.  

- Mais tu m’interromps toujours au meilleur moment de mes rêves, celui où…, répliqua-t-il avant de voir Kaori débouler dans la cuisine rouge tomate.  

 

Il se demanda pourtant si c’était plus de la colère ou de la gêne.  

 

- Ne le dis même pas. Ne le pense même pas ou je vais t’envoyer direct au supermarché pour remplacer la tasse que j’aurai écrabouillée en même temps que toi., l’avertit-elle.  

- Et si tu en faisais partie, je n’aurais pas le droit de le penser non plus ?, lui lança-t-il d’une voix suave, un regard envoûtant posé sur elle.  

 

Kaori se sentit frissonner et recula d’un pas comme pour échapper à l’attraction qu’elle ressentait.  

 

- Je… euh… On a eu un appel. On a retrouvé deux corps de bunnies dans le fleuve Sumida au petit matin., lui dit-elle, revenant à un sujet moins sensible entre eux.  

 

Elle vit son visage se durcir. Elle s’en voulut d’avoir cassé le moment en lui donnant les informations que Saeko venaient de lui donner mais, entre les micros qu’ils avaient volontairement laissés et Livia, elle ne se sentait pas prête à s’engager sur ce terrain-là avec lui à l’intérieur de la maison.  

 

- Il me faut plus de temps…, murmura-t-il, le menton posé sur ses mains jointes.  

- On va retrouver Keiichi au plus vite pour ne plus avoir qu’une chose en tête., lui dit-il.  

- Vraiment ?, lâcha Kaori, ne sachant quoi répondre.  

 

Ils avaient si peu d’indices concernant Keiichi, concernant l’autre affaire également pensa-t-elle d’ailleurs. Ryo se leva et approcha d’elle.  

 

- Oui, toi, moi, un grand lit. On va battre des records. Ca me donne soif tout ça. Je me ferais bien un petit diabolo…, lâcha-t-il en s’étirant et s’éloignant.  

 

Kaori était devenue rouge pivoine à ses premiers mots, ne pouvant empêcher les images de flamber. La conversation prit cependant tout son sens à son dernier mot, lui rappelant leur petit moment sur le toit, la veille au soir.  

 

- Tu ne voudrais pas un thé vert plutôt ? Ca sera chaud., lui demanda-t-elle, le regard pétillant.  

 

Il se retourna, un peu surpris, et sourit.  

 

- C’est une idée. J’ai peur que ce soit un peu fort pour moi mais, tu me connais, je suis prêt à relever tous les défis., répliqua-t-il sur un ton humoristique, un regard sérieux posé sur elle.  

- Je t’accompagnerai. Gorgée après gorgée, je serai là à tes côtés., lui assura-t-elle.  

- Je déteste le thé., lui rappela-t-il.  

- Je sais mais je n’ai pas peur de t’aider à relever ce défi. Moi aussi, je peux dépasser mes limites., affirma-t-elle.  

- Je le sais. Je l’ai toujours su., admit-il.  

 

Tous deux étaient conscients de la profondeur de la conversation qu’ils venaient d’avoir. Ryo avait admis sa haine contre la Mante Verte, Kaori ses craintes et tous deux étaient prêts à lutter telle l’équipe qu’ils formaient depuis des années.  

 

- Préviens Livia. Nous partons chercher Keiichi., lui dit-il.  

 

Kaori acquiesça et monta chercher leur cliente, la prévenant de mettre des vêtements bien chauds, des températures très froides étant annoncées. Dix minutes plus tard, ils repartaient vers Setagaya.  

 

- Bon, le programme, c’est de marcher et montrer la photo de Keiichi à quiconque vous rencontrerez comme la dernière fois. On ne s’arrête pas avant de l’avoir trouvé. Pas de pause ni de mal de pied ou de coup de froid. Retour à la maison prévu à dix-huit heures., leur annonça-t-il.  

- Mais il est onze heures…, s’étonna Livia.  

- Oui alors dépêchons-nous., répondit-il.  

 

Sans attendre, il s’éloigna, suivi de Kaori qui se retourna et fit un signe de tête à leur cliente.  

 

- Vous verrez votre fille à Noël., l’encouragea-t-elle dans un murmure.  

- Oui, vous avez raison. Je dois penser à cela., admit la jeune femme.  

 

Ils arpentèrent de nombreuses rues du quartier en montrant la photo du jeune homme à toute personne qu’ils croisaient sans succès cependant.  

 

- Vous croyez qu’il est encore par ici ?, demanda Livia en milieu d’après-midi.  

- Oui. Il s’y sent en sécurité. Il connaît le quartier comme sa poche sinon il n’aurait pas pu m’échapper la dernière fois., affirma Ryo.  

- Ca vous arrive souvent de devoir chercher aussi longtemps ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Le nettoyeur serra les dents, un peu vexé que l’enquête ait effectivement pris autant de temps. Généralement, il ne mettait que quelques jours à retrouver des personnes disparues mais, généralement, il n’avait pas à se battre sur deux fronts à la fois et avait des yeux et des oreilles partout, fait qui s’était largement réduit depuis quelques semaines.  

 

- Non mais ne vous en faites pas pour vos honoraires…, grinça-t-il.  

- Non, ce n’est pas ce qui m’inquiète. Ce qui m’inquiète, c’est d’y avoir passé autant de temps et de ne pas retrouver Keiichi. Cette attente… Cette attente est terrible pour moi., balbutia leur cliente, les larmes aux yeux.  

- Cette attente ne sera pas vaine., lui promit-il, se radoucissant un peu.  

- Nous avons encore deux heures devant nous. Profitons-en. Après, les rues seront trop désertes pour que ça vaille la peine de continuer., expliqua-t-il.  

- Pourquoi ? Il n’y a pas d’animations par ici le soir ?, le questionna Livia.  

- Non, le quartier est plutôt résidentiel., répondit Kaori.  

 

Ils poursuivirent leur chemin et, à l’heure dite, alors que les premiers flocons de neige apparaissaient, ils regagnèrent la mini et se dirigèrent vers Shinjuku.  

 

- Je croyais que le café était fermé ?, s’étonna Livia.  

- Il l’est officiellement mais nous ne venons pas consommer mais voir des amis qui nous proposeront certainement un café bien chaud., fit Ryo.  

 

Après le départ de Mick et du Professeur, il devait informer Umi des derniers évènements et s’assurer que Miki et lui allaient bien.  

 

- Il faut bien que je m’assure que Miki n’est pas trop exploitée sexuellement maintenant que Tête de Poulpe n’a plus rien à faire de ses journées., lança-t-il, partant en sautillant vers le café.  

 

Il n’eut pas le temps d’atteindre la porte qu’il fut écrasé sous une massue. Kaori l’enjamba et frappa et, une minute après, Miki apparut et leur ouvrit.  

 

- Ca fait plaisir de vous voir… C’est tellement triste depuis qu’on a dû fermer, de ne voir personne de la journée, de voir cet endroit si plein de vie si… mort., lâcha la barmaid, les larmes aux yeux.  

- Hey Miki… Cet endroit n’est pas mort. Il n’est qu’en sommeil., fit Kaori, la prenant dans ses bras.  

- Tu verras, dans quelques mois, ce café sera bondé de monde. Tu ne sauras même plus où donner de la tête et tu devras appeler au secours ta meilleure amie pour sortir la tête de l’eau. Et, tu sais quoi, je serai là. Tu m’appelleras et je serai là parce qu’on aura vaincu ceux qui nous ont voulu nous mettre à terre., lui dit-elle, le regard déterminé.  

- Alors relève la tête et profite de cette fermeture pour faire quelques travaux. Tu disais que tu voulais refaire la déco, revoir l’arrangement de la salle, ta carte, voir pour de nouveaux fournisseurs… Tu as le temps maintenant. Alors plutôt que de tergiverser sur le passé ou le présent, pense au futur., l’encouragea-t-elle.  

 

Miki s’écarta de son ami et plongea dans son regard, retrouvant peu à peu l’espoir.  

 

- Tu as raison. On ne baisse pas les bras., affirma la barmaid au bout d’un moment.  

- Et voilà, Docteur Makimura a encore frappé…, s’amusa Ryo, tapotant son épaule en passant avant de s’arrêter près de leur amie  

- Elle soigne l’esprit et, pour la joie de vivre, tu as le docteur Ryo., lui dit-il d’une voix suave, l’enlaçant.  

 

Il fut surpris de ne pas voir Kaori sortir de massue mais sentit soudain une présence massive derrière lui et ses pieds ne tardèrent pas à ne plus toucher terre.  

 

- Toi et moi allons avoir une petite discussion dehors., lui dit-il d’une voix menaçante.  

- Eh lâche-moi, Tête de Poulpe ! Je sais encore marcher et j’y vois clair, moi !, le nargua le nettoyeur.  

- Aïe !, cria Ryo.  

 

Umibozu l’avait volontairement cogné dans le bâti de la porte de la réserve.  

 

- Oh… pardon… Tu sais, je ne vois plus., se moqua le géant.  

- Ah ah très drôle ! Lâche-moi. Aïe ! Fais attention. J’ai encore un tas de filles à séduire. Aïeuuh !, hurla de nouveau le nettoyeur.  

 

Ce fut le dernier son avant qu’elles entendent la porte se fermer.  

 

- On ne croirait pas que c’est un grand professionnel quand on le voit ainsi., pipa Livia, un sourcil levé.  

- Mais c’est le meilleur malgré ses simagrées., admit Miki.  

- Quoique Umi dirait que c’est lui., plaisanta Kaori.  

 

Les deux amies se regardèrent et se sourirent, amusées par la sempiternelle dispute entre les deux hommes.  

 

- Venez, je vais nous faire un café., les invita Miki.  

 

Dans la ruelle derrière le café, Ryo alluma une cigarette avant de se tourner vers son ami.  

 

- Mick est parti avec le Professeur et Kazue., lui apprit-il.  

- C’était la CIA et les services secrets japonais. Mick était recherché pour espionnage et trahison., lui apprit Umibozu.  

- Il l’avait senti venir et se tenait sur le qui-vive. On les a pris de court. Kaori a vu les hommes autour de l’immeuble… Une véritable armée…., déclara Ryo.  

- Ils veulent nous éliminer ou nous écarter., constata l’ex-mercenaire.  

- Ils ont tenté d’éliminer le Professeur. Il a eu de la chance que le tir ait eu lieu en même temps qu’un coup de massue…, l’informa le nettoyeur.  

- Ils passent à l’offensive, Ryo. C’est ce à quoi on s’attendait depuis quelques semaines mais on manque encore d’informations pour répliquer., fit le géant, amer.  

 

Ryo tira une bouffée de sa cigarette et l’exhala lentement.  

 

- Oui. La piste d’Adachi n’a rien donné. Trop de passage., lâcha-t-il sombrement.  

- Tu doutes ?, lui demanda son ami.  

- Pas toi ?, éluda son interlocuteur.  

- Réponds., l’enjoignit Umibozu.  

- Je n’ai pas senti les attaques sur ma cliente. J’ai perdu la moitié de mes indics…  

- Comme Mick et moi…, le contra le géant.  

- Je ne trouve rien. Je n’avance pas, enfin plus depuis les découvertes du Professeur. J’enrage Umi., avoua Ryo.  

- Ne doute pas de toi, Ryo., lui ordonna le géant.  

 

Ryo baissa les yeux et observa le sol un moment avant de pousser un soupir.  

 

- Comment veux-tu que je ne doute pas ? Si je perds mes capacités, je fais comment ?, lui demanda le nettoyeur.  

- Peut-être que tu ne les perds pas. Peut-être que c’est ce qu’on veut que tu crois., résuma le géant.  

- Depuis quand tu fais ce qu’on attend de toi ?, pipa-t-il.  

 

Son interlocuteur ricana amèrement et jeta son mégot par terre avant de l’écraser.  

 

- Les choses changent… mais pas pour tout., répondit-il.  

 

Il n’y avait qu’une seule chose qu’il était prêt à faire évoluer et ça n’avait rien à voir avec ses capacités.  

 

- Tant mieux… C’est…, commença Umibozu.  

 

Il fut cependant coupé par l’explosion qui survint et qui souffla le café. Ils se retrouvèrent ensevelis sous des débris, heureusement protégés par le conteneur à poubelles qui se retourna sur eux. Falcon se redressa dans un grognement, soulevant leur abri. Ils regardèrent les flammes qui surgissaient de la porte arrière.  

 

- Pas par là !, fit le barman retenant son ami, une main sur l’épaule.  

- Miki !, appela-t-il, soulevant une plaque d’égout dans la ruelle voisine.  

- Comment peux-tu savoir si elle est là ?, lui demanda-t-il.  

- Si elle n’arrive pas, c’est qu’elle est morte. Personne ne peut survivre à une telle explosion., affirma le mercenaire d’une voix neutre.  

 

Malgré le manque de réaction de son ami, Ryo sentait sa tension monter seconde après seconde. Il n’était pas mieux. Il ne pouvait imaginer Kaori morte. Ce serait trop injuste. Si vraiment elle n’était plus, il tuerait jusqu’au dernier de ses salopards.  

 

- Miki !, appela à nouveau Umibozu.  

- Je vais descendre., annonça Ryo, se glissant dans la bouche.  

- Eh tu veux nous assommer ou quoi ?, entendirent-ils soudain.  

 

Le soulagement les balaya tous les deux et le nettoyeur se hissa de nouveau à la surface avant d’aider Umibozu à remonter les jeunes femmes, Livia en première qui semblait passablement choquée, puis Miki et enfin Kaori. Malgré toute sa réserve habituelle, le géant enveloppa sa femme dans une étreinte très serrée.  

 

- Doucement Nounours, tu m’étouffes., se plaignit Miki, pourtant heureuse de se trouver vivante dans les bras de son mari.  

 

Kaori et Ryo se regardèrent un moment sans échanger un seul mot avant qu’elle se dirigea vers Livia et l’enlaça pour la rassurer. Après quelques minutes, alors que les sirènes des pompiers approchaient, ils se regroupèrent.  

 

- On va partir., annonça Umibozu.  

- Je comprends. Prenez garde., leur demanda Ryo.  

- Quand tu parlais de travaux… je ne vais plus pouvoir reculer maintenant., plaisanta Miki, les larmes aux yeux.  

- Tu verras, ça ira., souffla Kaori.  

 

Miki acquiesça et regarda son amie partir avec Ryo et leur cliente. Ils grimpèrent dans la mini au moment où le camion de pompiers débouchait dans la rue. De retour à l’appartement, les deux nettoyeurs agirent comme d’habitude : Kaori partit en cuisine et Ryo se posa sur le divan et nettoya son arme. Ne sachant que faire, Livia les regarda, un peu perdue, puis se dirigea vers la cuisine.  

 

- Co… comment vous faites ?, demanda-t-elle à Kaori.  

- Comment on fait quoi ?  

- Ca ? Tout semble normal comme si on n’avait pas failli mourir dans cette explosion., dit-elle, sa voix montant dans les tours.  

 

La rouquine posa ses ustensiles et approcha d’elle, posant les mains sur ses épaules.  

 

- On est plus habitués. Pleurez, hurlez, Livia. Faites ce dont vous avez besoin., lui conseilla-t-elle.  

 

Livia la regarda et s’assit, les jambes en coton sur une chaise à côté d’elle, avant d’éclater en sanglots. Kaori la laissa pleurer en restant près d’elle. Après quelques minutes, elle lui apporta un verre d’eau et un mouchoir avant de reprendre la préparation du repas. Chez certains, elle avait remarqué qu’une activité ordinaire aidait à reprendre pied. Peu à peu, Livia se calma et cessa de pleurer, restant simplement silencieuse.  

 

Ils dînèrent dans le silence, pensifs, puis se séparèrent. Livia partit se coucher tôt, secouée. Kaori monta dans sa chambre et changea les draps. Ryo descendit au sous-sol et fit quelques cartons avant de s’arrêter et simplement réfléchir. Quand il remonta, il trouva sa partenaire assise sur le divan devant la télévision, zappant sans fin. Il lui prit la télécommande des mains et éteignit le poste puis lui fit signe de la tête de le suivre. Ils montèrent tous deux sur le toit, quelques flocons de neige les entourant.  

 

- Tu peux m’expliquer ce qui s’est passé ? Ce qui vous a donné le temps de partir ?, lui demanda-t-il.  

- On discutait quand un homme s’est arrêté devant la porte. Il nous a regardées, apparemment un peu surpris, et a déposé un sac devant la porte avant de repartir en courant. On n’a pas cherché à comprendre et Miki nous a fait passer par une trappe derrière le comptoir. On avait à peine fait quelques mètres que ça a explosé. Heureusement, le passage a tenu et nous avons pu sortir., relata sa partenaire.  

- Heureusement que Miki l’a vu…, pipa Ryo.  

- C’est… c’est moi. Je l’ai senti. Il m’a fait froid dans le dos., admit-elle, frissonnant de nouveau à la sensation.  

 

Il l’observa un instant et sourit avant de la prendre dans ses bras.  

 

- Je suis… soulagé que tu n’aies rien., murmura-t-il.  

 

Elle ne répondit pas mais posa la tête sur son torse, l’oreille contre son cœur, l’écoutant battre et s’apaisant à ce son et à la chaleur qui l’entourait et formait un cocon aussi sûrement que ses bras autour d’elle. 

 


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